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HISTOIRE GENERALE DE PARIS
ÉPITAPHIER
DU VIEUX PARIS
RECUEIL GÉNÉRAL DES INSCRIPTIONS FUNÉRAIRES
DES ÉGLISES, COUVENTS, COLLÈGES, HOSPICES, CIMETIÈRES ET CHARNIERS
DEPUIS LE MOYEN ÂGE JUSQU'À LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE
TOME V
FASCICULE PREMIER
SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
N09 2054 À 2243
PUBLIÉ PAR
t ANDRÉ LESORT
Archiviste en chef honoraire du département de la Seine et de la ville de Paris
ET
HÉLÈNE VERLET
Conservateur à la Bibliothèque historique de la ville de Paris
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALr
MCMLXXIV
Il d/of UIIAHA
390030120030-11
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University of Toronto
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HISTOIRE GENERALE DE PARIS
COLLECTION DE DOCUMENTS
PUBLIES
SOUS LES AUSPICES DE LEDILITE PARISIENNE
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
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L'administration municipale laisse à chaque auteur la responsabilité des
opinions émises dans les ouvrages publiés sous les auspices de la ville de Paris.
TOUS DROITS RÉSERVÉS
HISTOIRE GENERALE DE PARIS
EPITAPHIER
DU VIEUX PARIS
RECUEIL GENERAL DES INSCRIPTIONS FUNERAIRES
DES ÉGLISES, COUVENTS, COLLÈGES, HOSPICES, CIMETIÈRES ET CHARNIERS
DEPUIS LE MOYEN ÂGE JUSQU'À LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE
TOME Y
FASCICULE PREMIER
SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
Nos 2054 À 22/» 3
PUBLIÉ PAR
t ANDRÉ LESORT
Archiviste en chef honoraire du département de la Seine et de ia ville de Paris
ET
HÉLÈNE YERLET
Conservateur à la Bibliothèque historique de la ville de Paris
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MCMLXXIV
BIBLIOTHÈQUES
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^ LIBRARIES ,
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ISBN 2 — 85349 — 001 — 7 (tome V)
!SBN 2 — 85349 — 002 — 5 (fasc. 1)
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70 S
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M, 6/
VILLE DE PARIS
COMMISSION DES TRAVAUX HISTORIQUES
AU 1FR JANVIER 1974i
MEMBRES DE DROIT
xMM.
VERDIER (Jean), préfet de Paris, Président.
MORICE (Raymond), préfet, secrétaire général de Paris.
TRAPENARD (Alain), directeur de l'Action culturelle, de la Jeunesse et des
Sports à la Préfecture de Paris, Vice-Président.
DUBOSCQ (Guy), directeur général des Archives de France.
DENNERY (Etienne), administrateur général de la Bibliothèque nationale,
directeur des Bibliothèques et de la Lecture publique.
DEBIDOUR (François), sous-directeur de l'Action culturelle à la Préfecture
de Paris.
NAUDON (Paul), administrateur à la Préfecture de Paris, chef du bureau de
la Protection historique de Paris.
FLEURY (Michel), secrétaire de la Commission du Vieux Paris, directeur
d'études à l'Ecole pratique des Hautes Études (IVe section).
GUT (Christian), directeur des Services d'archives de Paris et de l'ancien
département de la Seine.
WILHELM (Jacques), conservateur en chef du musée Carnavalet.
SAINT REMY (Henry de SURIREY de), conservateur en chef de la Biblio-
thèque et chef du Service des travaux historiques de la ville de Paris.
BOUSSEL (Patrice), conservateur à la Bibliothèque et au Service des travaux
historiques de la ville de Paris, Secrétaire.
MEMBRES NOMMES PAR LE PRÉFET
MM.
SAMARAN (Charles), membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres, directeur honoraire des Archives de France, professeur honoraire de
l'École nationale des chartes, Vice-Président.
BENASSAYA (Daniel), membre du Conseil de Paris.
CAIN (Julien), membre de l'Académie des Beaux-Arts, directeur général hono-
raire des Bibliothèques et de la Lecture publique.
CHEVALIER (Louis), professeur au Collège de France.
DUVAL (Paul-Marie), membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettre, professeur au Collège de France.
FRANÇOIS (Michel), membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,
directeur de l'Ecole nationale des chartes, chargé de cours à l'Université de
Paris-Sorbonne.
FRÉDÉRIC-DUPONT (Edouard), membre du Conseil de Paris.
Mme GARNIER-LANÇON (Monique), membre du Conseil de Paris.
MM.
GILLE (Bertrand), directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études
(IVe section).
GIRARD (Louis), professeur à l'Université de Paris-Sorbonne.
HUBERT (Jean), membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, pro-
fesseur honoraire de l'École nationale des chartes.
LA MONNERAYE (Jean de), conservateur en chef honoraire de la Bibliothèque
historique de la ville de Paris.
LAVEDAN (Pierre), professeur honoraire de la Faculté des lettres et sciences
humaines de Paris.
MAROT (Pierre), membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,
directeur honoraire de l'Ecole nationale des chartes.
POUTHAS (Charles-H.), professeur honoraire de la Faculté des Lettres et
Sciences humaines de Paris.
ROUX (Claude), membre du Conseil de Paris.
VAQUIER (André), conservateur honoraire de la Bibliothèque historique de la
ville de Paris.
VERNET (André), professeur à l'École nationale des chartes, directeur d'études
à l'École pratique des Hautes Études (IVe section).
Commissaires responsables du présent fascicule :
MM. HUBERT et VERNET
AVANT-PROPOS
Entre 1901 et 1918, la Commission des travaux historiques de la Ville de Paris
a fait publier par les soins d'Emile Raunié et de Max Prinet, dans l'ordre alpha-
bétique des églises, quatre tomes de YEpitaphier du Vieux Paris W. Recons-
tituée en 1941 '2>, la Commission se fixait aussitôt comme premier objectif de
reprendre la publication des principales séries de V Histoire générale de Paris '3)
abandonnées depuis près de quinze ans (4> : au nombre de celles-ci figurait
YEpitaphier, dont il s'agissait alors de donner le tome V.
Le 30 novembre 1942, le soin d'éditer ce volume était confié à M. André
Lesort, archiviste en chef honoraire du département de la Seine et de la Ville
de Paris et membre de la Commission. Par ce choix on s'assurait le concours d'un
collaborateur particulièrement qualifié : André Lesort allait aussitôt se mettre
à la tâche avec la compétence, la conscience, le souci de perfection qu'on l'avait
vu manifester dans toutes ses entreprises.
Le programme fixé comportait la publication des épitaphiers de quatre églises :
Saint-Germain l'Auxerrois, Saint-Germain le Vieux, Saint-Germain des Prés et
Saint-Gervais. Du 15 février 1943 au 19 février 1959, l'éditeur allait rendre compte
régulièrement à la Commission de l'état d'avancement de son travail (5). Le
8 juin 1959, il présentait, d'autre part, à la Commission du Vieux Paris '6)
une communication dans laquelle il rappelait l'intérêt de la publication de
(1) Histoire générale de Paris. Êpitaphier du Vieux Paris, recueil général des inscriptions funéraires
des églises, couvents, collèges, hospices, cimetières et charniers depuis le Moyen Age jusqu'à la fin
du xvme siècle formé et publié par Emile Raunié, t. I, Saint-André-des-Arcs-Saint-Benoît, nos 1 à 524,
1890, cxxviii-392 p. ; t. II, Bernardins-Charonne, nos 525 à 980, 1893, xvi-531 p. ; t. III, Chartreux-
Saint-Étienne-du-Mont, nos 981 à 1511, 1901, xvi-673 p.; t. IV, revu et mis au point par Max Prinet,
Saint-Eustache-Sainte-Geneviève-la-Petite, nos 1512 à 2053, 1914 [-1918], iv-503 p.
(2) Arrêté préfectoral du 25 septembre 1941.
(3) Ce titre général recouvre, comme on le sait, la principale série de volumes publiés depuis 1866
par la Commission des Travaux historiques « sous les auspices de l'édilité parisienne ». La collection
(familièrement dite « Collection verte », par référence à la couleur traditionnelle de la couverture et
par opposition à plusieurs autres séries de publications de la Commission) compte à ce jour 67 volumes.
(4) La publication de YHistoire générale de Paris était alors interrompue depuis 1927, date de publi-
cation du premier fascicule du tome XVI des Délibérations du Bureau de la Ville de Paris.
(5) Commission administrative des travaux historiques, procès-verbaux manuscrits des délibérations,
registre des années 1941-1959, p. 41-42, 64-65, 79-80, 121-123, 134-135, 151-152, 158, 164-165, 170,
181, 186, 215, 245, 268, 295, 311 et 334.
l6) Commission municipale du Vieux Paris, procès-verbaux, séance du 8 juin 1959, n° 5, Communi-
cation de M. André Lesort, correspondant de l'Institut : la collection de « l'Épitaphier du Vieux Paris »,
dans : Bulletin municipal officiel, LXXIXe année, n° 37, 14-15 février 1960, p. 324-327.
x ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
VEpitaphier, exposait la méthode qu'il avait adoptée et donnait, en s'appuyant
sur quelques exemples, un aperçu des résultats auxquels il était alors parvenu.
Dès le départ, André Lesort avait annoncé l'intention de poursuivre deux
objectifs qui, à vrai dire, risquaient d'être difficilement conciliables : d'une part,
aboutir rapidement; d'autre part, pousser le plus loin possible la recherche docu-
mentaire. Quelques mois plus tard, il apparaissait — les procès-verbaux des
séances de la Commission en font foi — que son zèle l'avait entraîné au-delà
des limites primitivement fixées. La Commission avait souhaité un volume compa-
rable à ceux d'Emile Raunié. André Lesort sut la persuader qu'on pouvait tenter
de faire sinon mieux du moins davantage. Désireux non seulement d'enrichir
le contenu de la monographie de chaque église et la collecte des épitaphes, mais
encore de répondre le plus complètement possible aux diverses questions que
pourrait se poser l'usager du recueil, il fit admettre qu'on donnerait plus d'intérêt
à la publication en y introduisant des notices biographiques détaillées sur tous
les personnages apparaissant dans l'épitaphier — ou, du moins, sur certains
d'entre eux, plus précisément ceux dont la carrière était jusqu'à présent mal
connue. En 1959, il soulignait lui-même devant la Commission du Vieux Paris,
avec les nuances voulues, cette particularité de sa méthode '*' :
Le plan primitif de la publication de l'épitaphier prévoyait seulement la reproduction des
textes, sans annotation. J'ai eu l'imprudence de vouloir modifier la chose (et d'ailleurs cela a été
ratifié par la Commission des travaux historiques de la Ville de Paris) en annotant les textes, de
façon à vérifier les dates, à identifier les personnages, à tâcher de les faire connaître davantage.
Je suis arrivé de cette façon à un résultat qui semble paradoxal, parce que, sur de grands
personnages, des ministres, des premiers présidents au Parlement, etc., je me suis borné à
renvoyer aux ouvrages qui leur ont été consacrés ou aux grands dictionnaires historiques, mais,
pour les personnages de second plan ou de troisième ou quatrième rang, sur lesquels on ne sait
rien ou presque rien, j'ai poussé davantage mes investigations de façon à les identifier. Je crois
que cela peut rendre service aux historiens.
Pour réaliser son projet, André Lesort se trouvait amené à différer l'établisse-
ment définitif, à partir des divers manuscrits, du texte même des épitaphes
pour se consacrer à de longues et patientes recherches, tant aux Archives natio-
nales qu'à la Bibliothèque nationale. Aux Archives nationales, il entreprit
(sans s'interdire d'explorer d'autres fonds (2)) de dépouiller de bout en bout les
registres des délibérations capitulaires de Saint-Germain l'Auxerrois '3), dont
la série ne compte pas moins de vingt-sept volumes, couvrant plus de trois
siècles, de l'année 1382 à l'année 1744, qui vit la réunion du chapitre à celui de
(1) Commission... du Vieux Paris, procès-verbaux cités, p. 325.
(2) Le 3 juin 1953, André Lesort signale qu'il vient de trouver aux Archives nationales « des rensei-
gnements nouveaux dans des extraits de registres du Parlement contenant des enregistrements de testa-
ments à la fin du xve siècle et au début du xvie » (Commission... des travaux historiques, procès-
verbaux, registre cité, p. 186). L'examen de ses notes manuscrites permet d'affirmer que ses recherches
portèrent aussi sur plusieurs cartons de la série L (Paroisses de Paris : Saint-Germain l'Auxerrois), sur
ceux de la sous-série H5 (Établissements religieux, comptabilité) concernant Saint-Germain l'Auxerrois
(années 1569 à 1791), sur les registres de la série Y (Insinuations au Châtelet) et sur un carton de la
série F19. Il avait soigneusement relevé les cotes des documents à utiliser; ces cotes apparaîtront dans
les notes du présent volume, au fur et à mesure de la mise en œuvre des documents.
(3) Axch. nat., LL 394-420.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xi
Notre-Dame t1'. Au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale
il trouvait l'équivalent pour Saint-Germain des Prés dans le fonds provenant de
l'ancienne abbaye : il aborda la lecture des registres des actes capitulaires, série
composée de onze volumes pour la période 1600-1770 (2) ; mais surtout, il
s'attela à dépouiller systématiquement — au cours de multiples séances d'un
travail acharné — les différentes séries du Cabinet des titres capables de fournir
des informations de caractère biographique sur les personnages rencontrés au
cours de ses recherches. Enfin, à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris,
il n'eut garde de négliger les précisions que pouvait lui apporter un registre du
xvie siècle contenant la transcription, faite au jour le jour pendant un peu plus
de dix ans, d'un certain nombre de testaments de paroissiens de Saint-Germain
l'Auxerrois '3). Une copieuse récolte était engrangée — sous forme de mul-
tiples fiches, dont beaucoup étaient « mises en réserve » pour être utilisées dans
l'un des volumes suivants de VEpitaphier (4) — lorsque, le 29 janvier 1960, la mort
— une mort subite — vint mettre un terme aux activités du si persévérant
chercheur '5). Modèle d'érudit désintéressé, André Lesort ne devait donc pas
connaître la satisfaction de mettre en œuvre l'ensemble exceptionnellement riche
de matériaux par lui rassemblés.
Dès le 18 février 1960, la Commission proposait de confier à Mlle Hélène
Verlet, archiviste-paléographe, conservateur à la Bibliothèque historique, le
soin de mener l'entreprise à son terme (6) à partir des dossiers constitués par le
(1) Dans une note lue devant la Commission des travaux historiques le 27 novembre 1945, André
Lesort s'exprime ainsi : « Pour Saint-Germain l'Auxerrois..., les délibérations m'ont procuré, pour le
XVe et le XVIe siècles, des précisions chronologiques quant aux travaux de construction et de modifi-
cation qui n'avaient pas encore été mises en lumière. » A la séance du 2 mars 1948, il annonce qu'il a
terminé le dépouillement des registres pour le XVIe siècle; le procès-verbal enregistre alors cette consta-
tation : « Pour cette période, les registres, bien qu'ils contiennent des renseignements intéressants
à divers titres (par exemple sur la décoration de l'église et sur les organistes) n'ont presque rien
donné touchant l'histoire de l'édifice; par contre, ils ont fourni beaucoup de précisions utiles pour
l'annotation des épitaphes » (..., Procès-verbaux, registre cité, p. 122 et 151-152).
(2) Bibl. nat., mss fr. 16 849 à 16 859. L'état de ses notes manuscrites fait apparaître que, dans cette
série, les recherches d'André Lesort ne furent finalement qu'amorcées.
(3) Bibl. hist. Ville de Paris, ms. CP 3 565, Le registre des testamens de Monseigneur Sainct Germain
de l'Auxerroys commençant le 4 octobre mil cinq cens soixante et huict (5 octobre 1568-27 septembre
1580).
(4) Rendant compte, le 3 juin 1947, de ses dépouillements aux Archives nationales et à la Biblio-
thèque nationale, André Lesort soulignait que certains des renseignements recueillis étaient « mis en
réserve » pour être utilisés dans d'autres volumes : « Par exemple, une vingtaine d'épitaphes inédites
du cimetière des Innocents retrouvées dans les registres de Saint-Germain l'Auxerrois ». Le 23 mai 1949,
il ressort de son exposé que ces derniers registres ont déjà procuré « plus d'une centaine d'épitaphes du
cimetière des Innocents, la plupart inédites »(..., Procès-verbaux, registre cité, p. 134 et 158).
(5) La vie et l'œuvre d'André Lesort ont fait l'objet de plusieurs notices nécrologiques, dont les plus
nourries d'informations précises sont, dans l'ordre de parution, les trois suivantes : Henry de Surirey de
Saint Remy, In memoriam, André Lesort (1876-1960), dans : Paris et Île-de-France, Mémoires publiés
par la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, t. XI, 1960
(1961), p. 7-15, portr. ; Marcel Baudot, ...André Lesort, dans : Bibliothèque de l'École des chartes,
t. CXVIII, i960 (1961), p. 304-307; Jean de la Monneraye, ...André Lesort, président de la Société de
l'histoire de Paris et de l'Île-de-France (1946-1956), dans : Bulletin de la Société de l'histoire de Paris
et de l'Île-de-France, 87e et 88e années, 1960-1961 (1962), p. 27-31, portr.
(6) Cette mission a été officiellement confiée à Mlle Verlet par arrêté préfectoral du 7 juin 1960.
xii ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
regretté disparu et remis par ses héritiers au Service des travaux historiques de la
Ville de Paris (1). La même Commission ayant, en 1956 '2), décidé, compte tenu
des proportions prises par le travail préparatoire, que le tome V de YEpitaphier
pourrait être publié en plusieurs tranches successives, il était demandé au nouvel
éditeur d'assurer la publication d'un premier fascicule de ce tome, qui serait
consacré à la seule église Saint-Germain l'Auxerrois. Entrée en possession du
précieux héritage d'André Lesort, Mlle Verlet dut commencer par dresser, au
prix de multiples contrôles, le bilan du travail concernant Saint-Germain
l'Auxerrois accompli par son prédécesseur. Ainsi purent être fixées les limites
exactes de sa propre tâche. Celle-ci, finalement, devait apparaître plus lourde
que prévue : d'où l'importance de la part qui revient au nouvel éditeur dans
l'ouvrage qui paraît aujourd'hui.
L'établissement définitif du texte des épitaphes et la mise en place de l'apparat
critique correspondant sont entièrement dus à Mlle Verlet. Le travail s'est fait
pour l'essentiel à partir des huit épitaphiers dont les leçons avaient été relevées
par André Lesort, mais, en outre, à partir de trois sources nouvelles, qui ont
fourni le texte de onze épitaphes jusqu'alors inconnues '3) : un épitaphier
manuscrit du XVIIe siècle acquis en 1949 par la Bibliothèque historique (4),
les papiers de Gaignières au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque natio-
nale '5), enfin le manuscrit inédit d'une Histoire... de Saint- Germain l'Auxerrois...
rédigée dans la première moitié du xixe siècle par Nicolas-Michel Troche.
Pour l'annotation, les matériaux rassemblés par André Lesort procuraient, bien
entendu, les ressources les plus abondantes; quelques lacunes, cependant,
demeuraient; les enquêtes menées par Mlle Verlet ont permis d'identifier plusieurs
personnages et d'apporter sur tel ou tel autre des informations complémen-
taires *6). Le mérite lui revient encore, dans ce domaine, d'avoir harmonisé les
nombreuses références bibliographiques recueillies par son prédécesseur —
travail ingrat à partir duquel elle a pu, de surcroît, établir une liste alphabétique
de tous les ouvrages cités qu'il a paru opportun de placer en tête de la publi-
cation (?). Restait enfin à écrire la notice historique et archéologique de l'église;
Mlle Verlet l'a rédigée à partir des notes d'André Lesort, non sans ajouter, cepen-
dant, aux dossiers déjà constitués le fruit de ses recherches personnelles.
111 Outre les dossiers relatifs à l' Épitaphier remis à la Ville de Paris, André Lesort laissait encore de
nombreuses notes de travail intéressant principalement l'histoire de Paris et de la région parisienne qui
ont été recueillies par les Archives départementales des Yvelines, où elles forment un « Fonds Lesort »
classé et inventorié sous les cotes 18 F 1 à 299.
(2) . . ., Procès-verbaux, registre cité, p. 245.
(3) Ci-dessous, n°s 2099, 2119, 2127, 2128, 2129, 2130, 2144, 2146, 2165, 2180 et 2238.
(4) Bibl. hist. Ville de Paris, ms. CP 5 489. Voir ci-dessous, p. XLVIII.
(8) Bibl. nat., Est., Gaignières, Rés. Pe lia et 116.
,6) Ont bénéficié de ces recherches, les notices des personnages suivants : Nicolas, Pierre et Made-
leine de Bellièvre (p. 137-138), François de Carnavalet (n° 2063), Jacques Dubois (nos 2232-2233),
Jacques et Louise de Malezieu (n° 2099), François de Malherbe (nos 2235-2236), Pierre de Riedmatten
(n° 2238), Pierre Seguin (n° 2242), Jean Stadius (n° 2234) et Jacques Stella (n° 2239).
(7) C'est aussi en raison de l'exceptionnelle richesse du texte qu'il a paru que le présent fascicule
devait, contrairement à l'usage suivi pour la publication des quatre premiers tomes de YEpitaphier,
être pourvu d'un index analytique. Cet index a été établi avec le concours de MUe Anne Morel, archiviste-
paléographe.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xm
Ainsi s'est-on efforcé de mener l'œuvre à son terme de façon qu'elle fût digne
de celui qui l'avait entreprise. Les prochains fascicules — même réduits, comme
il est prévu, à des proportions plus modestes — devront encore beaucoup à
André Lesort, puisque, comme on l'a vu, ses dossiers, recueillis par le Service,
sont riches d'informations utiles pour les épitaphiers de Saint-Germain des Prés
et du cimetière des Innocents. Raison de plus, croit-on devoir dire, pour que
celui-ci soit offert en hommage à sa mémoire.
Henry de SURIREY de SAINT REMY.
SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
NOTICE HISTORIQUE
Les origines de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, sise dans le quartier
du même nom *, ne paraissent pas antérieures au vne siècle. C'est la plus récente
des trois églises Saint-Germain à Paris et la seule dédiée à saint Germain, évêque
d'Auxerre, dont le culte était alors l'un des plus répandus en France après
celui de saint Martin 2.
Jules Quicherat semble avoir suffisamment démontré que l'attribution à
Childebert de la fondation de Saint-Germain l'Auxerrois n'est due qu'à une
confusion avec Saint-Germain des Prés et l'attribution à Chilpéric à une confu-
sion avec Saint-Germain le Vieux3. Selon le même auteur, le fondateur de
Saint-Germain l'Auxerrois serait l'évêque de Paris saint Landry ("f" 656), qui y
fut inhumé 4. L'église aurait été fondée afin d'éviter aux habitants de la rive
droite d'avoir à traverser la Seine en bac pour se rendre à l'abbaye de Saint-
Germain des Prés (alors Saint- Vincent et Sainte-Croix). D'après l'abbé Lebeuf,
il y aurait eu primitivement là une chapelle érigée en un lieu où saint Germain
d'Auxerre se serait arrêté en se rendant à Nanterre 5 ; la chose n'est pas impossible
mais elle n'est pas prouvée. C'est dans un texte de 811 que l'église est citée
pour la première fois : elle y est appelée « Saint-Germain le Neuf » (Sanctum
Germanum Novum) 6. On la trouve plus tard désignée sous le nom de Saint-
Germain le Rond, d'abord à la fin du IXe siècle dans le poème d'Abbon 7, puis
dans une bulle du pape Benoît VII (datée de 980, mais fabriquée au XIe siècle).
L'édifice primitif devait donc être de forme circulaire, peut-être parce que cette
1. 1er arr., 2, place du Louvre.
2. Offices propres de l'Église royale et parois-
siale de S. Germain l'Auxerrois..., Paris, 1745,
p. 12-16, non pag. Les deux églises Saint-
Germain le Vieux en la Cité et Saint-Germain
des Prés étaient l'une et l'autre dédiées à saint
Germain, évêque de Paris.
3. Jules Quicherat, Les trois Saint-Germain
de Paris, dans Mém. de la Soc. imp. des Anti-
quaires de France, 3e série, t. VIII, 1865, p. 156-
180.
4. Elisabeth Chatel, Saint-Germain l'Auxer-
rois, dans Paris et Île-de-France..., t. XI (1960),
Paris, 1960, p. 191-194 (Les anciennes églises
suburbaines de Paris..., IIe partie..., 18).
5. Abbé Lebeuf, Histoire de la ville et de
tout le diocèse de Paris, nouv. éd. [par Adrien
Augier], Paris, 1883, t. I, p. 23.
6. Robert de Lasteyrie, Cartulaire général
de Paris..., Paris, t. I, 1887, p. 37-40. (Histoire
générale de Paris.)
7. Abbon, Le siège de Paris par les Nor-
mands, poème du IXe siècle, éd. et trad. par
Henri Waquet, Paris, 1942, p. 29 et 69.
XVI
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
première église aurait été édifiée dans un cimetière afin de recevoir la sépulture
de l'évêque Landry.
Il paraît certain que l'église fut détruite par les Normands à la fin du IXe siècle
et reconstruite par Robert le Pieux au début du XIe; c'est ce qu'affirme la Vita
Roberti d'Helgaud de Fleury 1 (composée vers 1041), dont le texte (monaste-
rium sancti Germani Autissiodorensis) est le premier à faire apparaître le patro-
nage de saint Germain d'Auxerre.
De cette église du XIe siècle il ne nous est rien resté, sinon peut-être un souvenir
dans la topographie médiévale : le nom de rue des Fossés-Saint-Germain-
l'Auxerrois donné dès l'année 1300 à une rue voisine (actuellement rue Per-
rault) 2 permet, en effet, de supposer que le monasterium construit par Robert le
Pieux était entouré de fossés. La partie la plus ancienne de l'église actuelle est la
base romane du clocher qui s'élève à l'angle du chœur et du bras sud du transept;
elle remonte certainement à la première moitié du xne siècle. Le portail, le chœur
et le premier bas-coté nord du chœur sont traditionnellement considérés comme
étant du troisième quart du XIIIe siècle et l'actuelle chapelle de la Vierge, au
sud de la nef, semble dater de la fin du même siècle; dans une publication ré-
cente 3, on a proposé de dater des années 1220-1230 les statues du portail.
Nous sommes renseignés sur les travaux exécutés à partir du xve siècle par un
Abrégé historique manuscrit, non daté, mais probablement rédigé au début du
xvnie siècle, qui semble relater une tradition bien établie. L'auteur, inconnu,
s'exprime ainsi :
C'est... à la piété et à la généreuse émulation des princes et des seigneurs qui habitoient
autrefois des hôtels qu'ils avoient fait construire sur la paroisse de Saint-Germain . . . qu'est due,
depuis le commencement du xve siècle, la totale construction de tous les collatéraux de l'église,
de celui de l'autel et de toute la partie de l'église où se fait le service de la paroisse, des trois
chapelles qui sont de ce côté, dont une doit sa structure à la maison de Phelipeaux Pontchar-
train. Toutes les chapelles et les collatéraux qui entourent ou sont derrière le chœur, soit du
côté du cloître, soit sur la rue de l'Arbre-Sec, soit enfin du côté du presbitère, ont été bâties
ou par les seigneurs dont elles portent le nom, comme celles de Rostaing, de Maisons, de Vil-
leroy, d'Aligre, ou par les legs, les aumônes et les dons que la religion des paroissiens a procurés
à la fabrique, et cela dans le cours du xve siècle. On ne peut même douter que la grande croisée
de l'église ne soit l'ouvrage de nos rois, puisque les armes de France sont gravées en pierre
sur la clef de la principale voûte du milieu... Marie de Médicis, dans les premières années de
la régence, avoir fait peindre les voûtes du chœur, de la croisée et de la nef d'une couleur bleue,
semée de fleurs de lis d'or ou dorées 4.
Maurice Dumolin a cité en 1936, mais sans en préciser la nature, un document
qui permettrait d'affirmer qu'en 1423 on travaillait à la nef 5. Il ne semble pas,
1. Helgaud de Fleury, Vie de Robert le
Pieux..., texte édité, traduit et annoté par Robert-
Henri Bautier et Gillette Labory, Paris, 1965,
p. 130 et 131, n. 12.
2. Ville de Paris, Nomenclature des voies
publiques et privées, 7e éd., Paris, 1951, p. 455.
3. Willibald Sauerlander, Gotische Skulptur
in Frankreich, 1140-1270, Munich (1970), p. 138.
4. Arch. nat., L 646, Abrégé historique de
l'origine, du progrès et de l'état présent de
l'église royale, paroissiale et collégiale de
Saint Germain V Auxerrois, p. 44-46.
5. Maurice Dumolin et George Outardel,
Les églises de France, Paris et la Seine, Paris,
1936, p. 66. La référence n'est pas donnée par
ces auteurs de façon assez précise pour permettre
de retrouver le document invoqué.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
XVII
cependant, qu'on puisse en déduire, comme le font cet auteur et, après lui,
Amédée Boinet 1, que nef et bas-côtés aient été rebâtis entre 1420 et 1425. On est
certain, au contraire, que la reconstruction de la nef fut entreprise un demi-
siècle plus tard; les délibérations capitulaires nous renseignent de façon précise
sur ce point : le 31 mai 1476, les marguilliers demandent au chapitre la permission
de reconstruire la nef sur le modèle du chœur; le chapitre l'accorde, à condition
de n'avoir pas à participer aux frais et de ne pas s'engager pour l'avenir2;
six ans plus tard, par une délibération du 31 octobre 1482, les chanoines s'en-
gagent à faire un don gratuit pour la poursuite des travaux de la nef entrepris
par les marguilliers 3.
Le chœur avait été reconstruit avant la nef; c'est ce qu'attestent, comme on
vient de le voir, les délibérations capitulaires de 1476. Au début du xvie siècle,
il fallut le restaurer : le 4 octobre 1521, le chapitre décide d'en faire visiter le
plus tôt possible les voûtes pour parer à un péril imminent 4. La principale réali-
sation du XVIe siècle dans le chœur fut l'édification du jubé, chef-d'œuvre réputé
de Pierre Lescot et de Jean Goujon 5; par les comptes de la marguillerie de 1539
à 1545, retrouvés par le marquis de Laborde 6, on connaît exactement les sommes
versées à l'architecte chargé du dessin de ce jubé, Pierre Lescot, au directeur
des travaux, Pierre Berton de Saint-Quentin, au maçon juré Louis Poireau, aux
sculpteurs Jean Goujon, Simon Le Roy et Laurent Regnaudin, enfin au peintre
chargé de la dorure, Louis de Bueil 7.
En 1754, ce jubé fut démoli pour permettre aux fidèles de voir le chœur.
Les sculptures qui le décoraient furent dispersées. Certains morceaux en furent
encastrés dans les autels des chapelles latérales. Le marquis de Laborde 8 rap-
porte que le bas-relief de la Mise au tombeau, œuvre de Jean Goujon, fut dérobé,
pendant la Révolution, par un amateur, qui se l'appropria un temps puis le vendit
à Alexandre Lenoir, sans en indiquer la provenance, si bien que ce dernier inscri-
vit dans son Journal que ce bas-relief provenait de l'église des Cordeliers 9.
Les auteurs du catalogue des sculptures du musée du Louvre 10 affirment que
cinq sculptures provenant de la démolition du jubé, la Déposition du Christ
1. Amédée Boinet, Les églises parisiennes,
I. Moyen Age et Renaissance, Paris, 1958,
p. 266.
2. Arch. nat., LL 398, fol. 207 (délibérations
capitulaires, 31 mai 1476).
3. Ibid., id., fol 301 v° (délibérations capi-
tulaires, 31 octobre 1482).
4. Ibid., LL 400, fol. 273 (délibérations capi-
tulaires, 4 octobre 1521).
5. Pierre du Colombier, les Jubés des
Cordeliers et de Saint-Germain V Auxerrois,
dans Gazette des Beaux-Arts, 1934, II, p. 144-
147; id. , Jean Goujon, Paris, 1949, p. 36-41
et n. 64-73.
6. Marquis Léon de Laborde, Documents
sur Jean Goujon et ses travaux trouvés sur la
reliure d'une ancienne collection du Journal
des Débats, dans Les comptes des bâtiments
du Roi, t. I, Paris, 1877, p. xxv-xxix.
7. Id., Les comptes des bâtiments du Roi
{1528-1571), t. Il, Paris, 1880, p. 275-290.
8. Id., Documents sur Jean Goujon...,
p. XXVIII.
9. « Le 7 dudit [frimaire an n], reçu du
c. Sturler un bas-relief en pierre par Jean Goujon,
représentant Jésus au tombeau..., venant des
Cordeliers » (Journal d'Alexandre Lenoir publié
par Louis Courajod, Alexandre Lenoir, son
Journal et le Musée des Monuments français,
t. I, 1878, p. 20, n° 162). P. du Colombier (art.
cité) insiste sur la ressemblance entre le jubé
de Saint-Germain i'Auxerrois et celui des
Cordeliers.
10. Paul Vitry et Marcel Aubert, Musée
national du Louvre, catalogue des sculptures,
lTe partie, Moyen Âge et Renaissance, Paris,
1922, p. 46, n°» 384-388.
xvin ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
et les quatre évangélistes, auraient été utilisées dans la chapelle de la famille
Gougenot à l'église des Cordeliers avant que la Déposition passât au musée des
Monuments français; on ne peut, cependant, manquer d'observer que YEpitaphier
du Vieux Paris 1 ne mentionne aux Cordeliers aucune famille du nom de
Gougenot. Quant aux statues des quatre évangélistes, elles furent retrouvées par
le marquis de Laborde encastrées dans les côtés de la porte cochère qui, pendant
la Révolution, donnait accès au club des Jacobins, rue Saint-Honoré; elles furent
acquises par le musée du Louvre en 1850 2.
Avant la fin du xvie siècle on trouve encore trace d'un travail intéressant le
chœur de l'église : le 13 septembre 1580, le chapitre décide d'y ouvrir une porte
du côté du grand autel, sous le petit crucifix 3. Mais tout au long du même siècle
c'est dans les chapelles du pourtour du chœur que les travaux les plus considé-
rables ont été effectués : une longue série de fondations s'y succèdent alors, en
commençant par le côté sud. En 1502-1503, la chapelle Notre-Dame de Pitié
ou des Trois Rois est fondée par Jacques Olivier 4. La chapelle voisine, dite de la
Visitation, l'est en décembre 1503 par Pierre de Cerisay 5. En 1504, Jean Tronson
fait entreprendre la construction de la chapelle absidale, Notre-Dame du Mesche 6,
qui sera bénie dès 1506. La chapelle de la Vierge ou de Saint-Martin, à côté de
celle de la Visitation, est commencée en 1506-1507 par Louis de Poncher 7.
La chapelle Saint-Roch, la première à droite de la chapelle absidale, est bâtie
en 1520-1521 8. La chapelle voisine, dédiée à sainte Marguerite, est recons-
truite en 1521-1522 9. Avec la reconstruction par Denis du Val, de 1520 à
1526 10, de la chapelle Saint- Victor ou Notre-Dame de Lorette, la première à
droite après la croisée du transept, s'achève la campagne de travaux intéressant
les chapelles du pourtour du chœur au sud. La reconstruction des chapelles du
nord est plus tardive; cette fois-ci, on commence au transept pour finir au chevet.
En 1569, Charles Le Conte et sa femme, Jeanne Huré, subviennent entièrement
à la construction de la chapelle Saint-Charlemagne n (la première après le tran-
sept). La chapelle voisine, de l'Annonciation, est entièrement reconstruite en
1573 12. De 1580 date la reconstruction des trois suivantes : chapelle Saint-Pierre
et Saint-Etienne par Pomponne de Bellièvre 13; chapelle de la Trinité par Benoît
Milon et Madeleine de Crèvecœur14; chapelle Saint- Jacques et Saint-Robert
par Jacques Le Peultre et Robine Passart 15. En 1583 enfin, s'achève la construc-
tion de la nouvelle chapelle Saint-Jean, à gauche de la chapelle absidale 16.
1. Épitaphier du Vieux Paris... publié par 8. Voir ci-dessous, p. 70.
Emile Raunié, t. III, Chartreux- Saint-Étienne . ,. . . , _.
du Mont, Paris, 1901, p. 213-404. 9" Voir C1-dess0us' P- 84'
2. Paul Vitry et Marcel Aubert, op. cit., 10- Voir «-dessous, p. 117.
P- 46- 11. Voir ci-dessous, p. 150.
3. Arch. nat., LL 406, fol. 347 v° (délibérations 12. Voir ci-dessous, p. 147.
capitulaires, 13 septembre 1580).
...... nn 13. Voir ci-dessous, p. 137.
4. Voir ci-dessous, p. 97.
c t, ■ • j ,aa 14. Voir ci-dessous, p. 135.
5. Voir ci-dessous, p. 100. r
6. Voir ci-dessous, p. 63. 15- Voir ci-dessous, p. 130.
7. Voir ci-dessous, p. 105. 16. Voir ci-dessous, p. 118.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xix
On a longtemps considéré le xvne siècle comme une période de peu d'impor-
tance pour l'histoire architecturale de Saint-Germain l'Auxerrois. Mais la publi-
cation, en 1965, par Edouard-Jacques Ciprut x d'un certain nombre de devis
et marchés, tirés du Minutier central des notaires de Paris, aux Archives natio-
nales, a fait connaître un ensemble assez considérable de travaux menés à bien
entre 1612 et 1619 pour embellir l'église, alors paroisse royale. Plusieurs mor-
ceaux d'architecture qu'on faisait remonter jusqu'à présent au début du xvie
siècle, voire à la fin du xve, ne datent que de cette époque. A cette campagne de
construction appartiennent les adjonctions faites au vieux porche gothique
par Marin de la Vallée entre 1612 et 1618, les roses des deux extrémités de la
croisée du transept, œuvres du même architecte, et la restauration du chœur.
Huit des treize documents publiés par Edouard-Jacques Ciprut se rapportent
aux travaux à exécuter dans le chœur : décoration de la voûte et du maître-autel.
Divers « ouvrages » d'architecture et de marbre intéressèrent le pourtour du
maître-autel. Quant à l'autel lui-même, il se vit orner de deux statues en pierre
de Tonnerre commandées au sculpteur Thomas Boudin, représentant saint
Germain et saint Vincent. La statue de saint Germain est sans doute perdue; du
moins ne s'agit-il pas de la grande statue retrouvée en 1950 dans le sous-sol de
l'église 2, qui doit être attribuée au xme siècle. On peut voir à l'entrée du
chœur une statue de saint Vincent; de récents auteurs l'ont datée, à juste titre
semble-t-il, de la « seconde moitié » 3 ou de la « fin » du xve siècle 4; elle ne
mesure pas plus d'1,33 mètre, alors que le devis concernant le saint Vincent
de Thomas Boudin prescrivait : « la figure de sainct Vincent aura cinq piedz et
demy [1,78 m] aussy depuis le piédestal jusques au dessus de la chevelure... »;
les deux figures devaient être « proportionnées comme il est convenable et enri-
chies de moullures autour de leurs vestemens et aultres lieux où il est convena-
ble... » 5; pour toutes ces raisons il ne peut s'agir ici de l'œuvre de Thomas Bou-
din. Le maître menuisier Simon Hardouin était chargé de placer dans le chœur
une « traverse » de bois destinée à supporter six statues. C'est encore Thomas
Boudin qui devait procurer ces statues, ainsi que sept autres statues de bois.
Qu'était cette traverse? Où se situait-elle par rapport au jubé? On ne le sait au
juste.
En 1613-1614, la voûte du chœur fut ornée de fleurs de lys d'or et d'azur;
le devis publié par Ciprut porte : « ...et au lieu du soleil qui a esté faict au dessus
du maistre autel dudit chœur lesdits ouvriers mectront les armes de France ».
On a vu 6 qu'au XVIIIe siècle l'auteur anonyme d'un Abrégé historique sur
l'église avait rendu compte de l'exécution de ce travail, qui aurait été réalisé sur
l'initiative de Marie de Médicis 7. Le 11 septembre 1636, le chapitre décidait
de faire dire tous les ans une messe pour le repos de l'âme d'un paroissien nommé
1. Edouard-Jacques Ciprut, Une campagne 4. Amédée Boinet, Sculptures gothiques
de travaux à Saint-Germain l'Auxerrois au d'églises parisiennes, dans Jardin des Arts,
début du XVIIe siècle, dans Documents inédits... n° 67, mai 1960, p. 30.
XVIe-XVIIIe siècles, n° 3, avril-mai 1965, p. 7-24.
2. Les grands créateurs de Paris et leurs
œuvres, Paris, 1951, n° 34. 6. Ci-dessus p. XVI, n. 3.
3. Maurice Baurit et Jacques Hillairet, _ , . T ,., .. .,
c • . r va d • -incc oo 7. Arch. nat., L 646, p. 44-46.
baint-trermain l Auxerrois..., rans, 1955, p. oo. r
5. Edouard-Jacques Ciprut, op. cit., p. 17.
xx EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Moisel, qui avait participé pour 6.000 francs à la dépense qu'avait entraînée
la réfection du chœur 1. En 1639, le continuateur du Théâtre des Antiquitez de
Paris 2 fait mention de ces récents travaux :
[L'église, dit-il, a été] depuis quinze ou dix-huict ans grandement embellie, le chœur d'icelle
est embelly d'un fort riche autel sur lequel est un très beau tabernacle; le pourpris enfermé
de piliers de cuivre et de marbre et sur les quatre coins de cette fermeture quatre grands vases
de porphire en forme de chandeliers; au-dessus est le chœur, fermé, embelly de deux rangs de
belles chaires; toute la voûte de l'église, tant du chœur, de la nef que la croisée est azurée et
diversifiée d'un grand nombre de fleurs de lys d'or.
Peut-être le « fort riche autel » dont parle cet auteur aurait-il été cet « hostel de
la paroisse de Saint-Germain de l'Auxerrois par M. le Mercier et dessigné par
le sieur Cottart » dont les collections du Musée national de Stockholm conservent
le projet 3.
Parmi les travaux exécutés au xvne siècle, deux autres encore sont connus.
En 1607, les chanoines cèdent aux marguilliers une place « faisant portion de leur
cloistre, à prendre contre le gros mur neuf du revestiaire, se tournant en forme
d'esquierre . . . , pour faire un bastiment en forme de gallerie, aux despens de la
fabrique, pour recevoir les parroissiens à la saincte communion » 4. C'est là,
dira plus tard l'auteur de Y Abrégé historique déjà cité, « où les paroissiens vont
recevoir la communion dans la quinzaine de Pâques et les jours des fêtes princi-
pales de l'année » 5. Enfin, le 30 mars 1638, les marguilliers font l'acquisition
d'une parcelle de terrain, à l'intérieur du cloître, de l'autre côté du grand porche
jusqu'au pilier du coin de l'église, pour bâtir la chapelle des fonts baptismaux et
placer à chacun des deux bouts deux confessionnaux 6.
Le xvme siècle fut une période désastreuse pour l'église Saint-Germain
l'Auxerrois. En 1710, dans le dessein de laisser le passage libre au grand dais
du Saint-Sacrement, on démolit le trumeau de la porte occidentale, contre lequel
était adossée la grande statue de saint Germain du xine siècle 7, et le tympan
représentant le Jugement dernier. En 1745, à peine le chapitre des chanoines de
Saint-Germain avait-il été réuni à celui de Notre-Dame 8, le curé et les mar-
guilliers de la paroisse décidèrent de moderniser le chœur et « de faire à leur église
1. Fragment d'un livre des messes fondées 4. Dom Jacques du Breul, Le Théâtre des
à Saint-Germain l'Auxerrois, n° 31 (collection Antiquitez de Paris..., Paris, 1612, p. 792;
de feu Adrien Blanchet). Le Maire, Paris ancien et nouveau..., Paris,
2. Supplément des Antiquitez de Paris ' " ' "'
[de Jacques du Breul], par D.H.I. avec tout ce 5. Arch. nat., L 646, p. 53 (Abrégé histo-
qui s'est fait et passé de plus remarquable rique...).
depuis l'année 1610, Paris, 1639, p. 57. 6 ^^ LL ?31 (Titres deg chapelles)>
3. Stockholm, Nationalmuseum, Dessins, fol. 5.
Cronstedt 2 440 (Michel Le Moél Archives 7. Voir ci-dessus, p. XIX et n. 2.
architecturales parisiennes en buede, dans
L'urbanisme de Paris et l'Europe, 1600-1680, 8. Voir ci-dessous, p. XLIII.
Paris, 1969, p. 105-107 et 131-132).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xxi
les changements convenables pour la rendre vraiment paroissiale » 1. L'année
1754 vit s'accomplir la démolition du jubé, que certains avaient réclamée depuis
longtemps. On reprit alors contre lui l'argument avancé plus d'un siècle aupa-
ravant : il empêchait les fidèles de voir le maître-autel. Dès le 8 juin 1627 2,
en effet, le doyen du chapitre avait montré aux chanoines assemblés quelles
grandes incommodités résultaient de cette clôture entre le chœur et le maître-
autel; il avait, disait-il, plusieurs fois déjà prié les marguilliers de la faire enlever
ou, du moins, de n'en conserver que l'extrémité inférieure, qui ne pourrait
empêcher la vue du maître-autel; le roi Louis XIII, venu, le jeudi précédent,
assister à la procession de la Fête-Dieu, l'avait souhaité; il serait donc à propos,
concluait le doyen, que le chapitre insistât auprès des marguilliers pour qu'ils
fissent enlever la partie haute de la clôture; à l'issue de son exposé, le doyen
avait été chargé de faire une démarche nouvelle auprès des marguilliers; celle-ci
n'avait eu, semble-t-il, pas plus de succès que les précédentes : le chapitre pro-
posant la démolition du jubé, les marguilliers l'avaient refusée; pourtant ce
furent finalement, au milieu du xvine siècle, les marguilliers qui s'empressèrent
de commettre cet acte déplorable, dès qu'ils furent libres de le faire. Peu avant
de le voir disparaître, Germain Brice avait porté sur ce jubé un jugement nuancé :
c'est, disait-il, « une chose des plus remarquables de cette église »; mais, les orne-
ments de sculpture n'en sont « estimez seulement parce qu'ils sont attribuez à
un maître de réputation » et, à la vérité, « il faut dire que ce jubé ne fait pas un
bel effet » 3. On supprima d'abord les lambris qui environnaient le chœur et,
nous explique Piganiol de la Force, « on abattit le jubé qui régnoit sur la porte
principale. Le pavé de l'église fut relevé et réparé dans toute son étendue et,
afin que dans la suite il ne fût plus exposé aux dégradations qu'occasionnent les
sépultures, on pratiqua sous l'église de vastes caveaux pour les inhumations ».
Ces changements furent approuvés, nous dit encore Piganiol de la Force, à l'exception de la
destruction du jubé : un amateur des usages anciens de l'église inséra dans le Journal de Verdun,
en 1751, une lettre par laquelle il exhortoit MM. les curé et marguilliers de Saint-Germain, non
pas à rétablir entièrement le jubé, parce qu'en effet cette masse offusquoit la vue du chœur, mais
à en faire construire un d'une structure légère à chaque côté de l'entrée du chœur, tel qu'on en
voit à Saint- Jacques de Compiègne; ou, du moins, d'avoir une petite tribune amovible que l'on
placeroit aux jours de sollemnité entre le chœur et la nef, du côté méridional, pour y chanter
l'Évangile 4.
Le même auteur rapporte ensuite comment on décida de « décorer le chœur
d'une manière qui répondît à la dignité et à l'antiquité de cette église » :
Plusieurs architectes très habiles donnèrent alors des desseins qui méritoient chacun à différens
égards l'approbation des connoisseurs. On s'arrêta au plan proposé par M. Bacarit, architecte...
1. Piganiol de la Force, Description 3. Germain Brice, Description de la ville
historique de la ville de Paris et de ses environs, de Paris..., éd. de 1752, t. I, p. 195.
nouv. éd., t. II, 1765, p. 196. 4 PlGANIOL DE LA FoRCE, 0/). ciUy t< n>
2. Arch. nat., LL 410, fol. 181 v°. p. 196.
6 a
xxn EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
MM. les curé et marguilliers de Saint-Germain députèrent à M. le marquis de Marigny, directeur
général des bâtimens du Roi, pour le prier d'engager messieurs de l'Académie royale d'Archi-
tecture à examiner si le projet de M. Bacarit étoit aussi convenable pour l'objet qu'on se proposoit
qu'il paroissoit satisfaisant au premier coup d'œil. Six académiciens se transportèrent avec M. le
Camus, secrétaire de l'Académie, dans l'endroit où étoit le modèle : après un mûr examen ils
en firent un rapport avantageux, d'après lequel M. le marquis de Marigny eut l'honneur d'en
parler au Roi et de présenter à Sa Majesté les desseins de M. Bacarit.
Selon le rapport des académiciens examinateurs, cet habile architecte a réussi à marier de la
manière la plus heureuse le genre moderne avec le gothique de l'édifice qu'il avoit à décorer.
Il y est parvenu en canelant les colonnes et en rehaussant leurs chapiteaux de deux pieds. Dans
les masses qui sont au-dessus des arcades, il a retaillé des tables enfoncées avec un caisson dans
le milieu... 1.
Tandis que l'architecte Bacarit était ainsi chargé de mettre au goût du jour
la décoration du chœur, le sculpteur Vassé, propre beau-frère de Bacarit, recevait
la commande d'un nouveau maître-autel. Le témoignage de Charles-Nicolas
Cochin 2 sur les conditions dans lesquelles s'était faite la désignation des deux
artistes oblige à nuancer l'exposé de Piganiol de la Force. Cochin, en effet,
rapporte qu'un architecte autrement renommé que Bacarit, Michel-Ange Slodtz,
avait présenté un projet. Il expose comment l'inimitié qui régnait entre les
frères Slodtz et le comte de Caylus 3 avait fait écarter ce projet :
M. Mariette, libraire et marchand d'estampes, devenu fort riche par ces commerces réunis,
et considéré en conséquence, étoit fort amy de M. le comte de Caylus et fort susceptible d'en
recevoir les impressions, et de ne voir que par ses yeux. Il ne fut pas difficile à M. de Caylus de
persuader à M. Mariette que M. Slodtz n'étoit pas l'homme à qui l'on devoit confier cet ouvrage
et qu'on feroit bien mieux d'en charger Vassé, sculpteur, et Bacari, son beau-frère, architecte.
Vassé étoit un sculpteur qui avoit quelque génie et qui tenoit de M. Bouchardon, son maistre,
un a peu près bon goust général; ce n'étoit ni un sculpteur savant, ni fort estimé des artistes,
mais il faisoit assidùement sa cour à M. de Caylus et même lui gravoit beaucoup de ces antiquailles
sur lesquelles il a fait un si long ouvrage ; c'en étoit assés pour que cet amateur prétendit l'élever
au rang des premiers sculpteurs de son siècle. C'étoit donc à ce jeune homme qu'il vouloit
procurer cet ouvrage.
M. Mariette avoit marié une de ses filles à M. Brochan 4, marchand d'étoffes. Cette famille
étoit très considérée dans la paroisse Saint-Germain, tant à cause de son opulence qu'à cause
des mœurs les plus honnêtes et les plus respectables dont elle faisoit profession. Ils n'enten-
doient rien aux arts et regardoient M. Mariette comme un aigle en ces matières; persuadé qu'il
étoit par M. de Caylus, il lui fut facile de leur communiquer cette persuasion et de leur donner
de l'éloignement pour le modèle de M. Slodtz. Il fut rejeté, et même il y a apparence qu'il n'a
jamais été payé du temps qu'il avoit sacrifié, puisque ce modèle s'est trouvé chez M. Slodtz
après son décès...
1. Piganiol de la Force, op. cit., t. II, p. 196- Germain l'Auxerrois, dans la chapelle Saint-
198. Vincent, derrière 1' « œuvre ». Voir ci-dessous,
2. Charles-Nicolas Cochin, Mémoires inédits P- 193-195, n° 2225.
sur le comte de Caylus, Bouchardon, les Slodtz, 4. La famille Brochant avait, en 1694, une
publiés... par Charles Henry, Paris 1880, chapelle à Saint-Germain l'Auxerrois, près de
p. 32-36. celle de la Visitation ou de Cerisay. Elle avait
3. Le comte de Caylus fut enterré à Saint- acheté en 1687 la chapelle des Poncher.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xxm
Dans ces conditions, on ne s'étonnera pas de voir Cochin porter sur l'œuvre
de Bacarit et de Vassé un jugement bien différent de celui de Piganiol : Vassé
et Bacarit « ont fait la belle besogne que l'on y voit maintenant, c'est-à-dire ces
ridicules colonnes cannelées et qui semblent enterrées de leur moitié, et ce qu'il
y a de plus singulier c'est que ce projet a été approuvé par l'Académie d'Archi-
tecture ». Il ajoute plus loin : « il y a apparence que l'Académie d'Architecture
a craint de s'exposer aux criailleries du protecteur. . . qui ne la ménageoit pas... 1 ».
L'autel fait par Vassé consistait en une table soutenue par quatre consoles
de marbre avec guirlandes et graines de bronze doré d'or moulu. Le devant
était orné d'un bas-relief de bronze doré représentant une Mise au Tombeau 2.
D'après Dezallier d'Argenville 3, il s'agirait là d'un remploi d'une œuvre de
Germain Pilon. Le tabernacle consistait en un fût de colonne tronqué et cannelé,
couronné d'un globe surmonté d'une croix. Derrière l'autel s'élevait à droite
la statue de saint Vincent par Etienne-Pierre-Adrien Gois et à gauche celle de
saint Germain par Louis-Philippe Mouchy 4.
La Révolution entraîna ici les désordres habituels. Fermée en 1793, l'église
fut transformée en magasin à fourrages et même en fabrique de salpêtre, puis
en imprimerie; elle servit un moment, en 1795, au culte des « Théophilanthropes »,
sous le nom de « Temple de la Reconnaissance »; elle fut rouverte au culte catho-
lique comme cure du 4e arrondissement par « décret exécutorial de l'archevêque
de Paris, Jean-Baptiste de Belloy, en date du 17 floréal an X [7 mai 1802], confor-
mément à la Convention signée entre le Gouvernement et le Saint-Siège, le 26 mes-
sidor an IX [Concordat de 1802] » 5.
Au cours des journées d'émeutes des 14 et 15 février 1831, l'église de Saint-
Germain l'Auxerrois fut saccagée de fond en comble. Le matin du 14, le service
célébré à la mémoire du duc de Berry, assassiné à l'Opéra par Louvel, se déroula
sans autre incident que le geste d'un élève de Saint-Cyr qui voulut accrocher
au drap mortuaire une lithographie représentant le duc de Bordeaux; mais
dans l'après-midi, une foule de manifestants vint abattre la croix ornée de fleurs
de lis de la façade et briser les vitres, puis se mit en marche vers l'archevêché
1. Charles-Nicolas Cochin, op. cit., p. 67-68 et visité par les saintes femmes; il est de Pilon ».
(Remarque II). Jean Babelon, Germain Pilon, Paris, 1927, ne
o T ,t. ^ t, n ., , signale pas cette sculpture dans le catalogue
Z. Luc- Vincent Ihiery, Guide des amateurs , , , r>-,
. j ,. « n • d • complet des œuvres de riion.
et des étrangers voyageurs a Fans..., rans, r
1787, t. I, p. 406. 4. Thiery, op. cit., t. I, p. 406.
3. Antoine-Nicolas Dezallier d'Argenville, e r , T i\j -,
r. . in- r / j r, • 5. Gazette nationale ou Le Moniteur
Voyage pittoresque de Pans S* ed Pans, universel no 246, 6 prairial an X [26 mai 1802],
1770, p. 4o : « un bas renel qui en décore le 101^1016
devant représente J.-C. déposé dans le tombeau,
6a.
xxiv ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
qu'elle allait saccager. Le lendemain, vers 6 h. 30, la populace retourna à Saint-
Germain l'Auxerrois : « en moins d'une heure, écrit Troche 1, la belle église
fut méconnaissable ». Tout fut saccagé : les grilles du chœur furent démantelées,
la chaire brisée, le banc d'oeuvre en partie fracassé, les autels renversés, les con-
fessionnaux mis en pièce, les tableaux lacérés, les bénitiers et la cuve baptismale
cassés, les troncs fracturés, les vitraux brisés à coups de pierres, les tombeaux
violés. La sacristie ne fut pas épargnée : livres émiettés, vases sacrés, reliquaires
et ornements mis en pièces.
L'église était alors à ce point ruinée qu'on songea un moment à la démolir.
On reprit un vieux projet, celui du percement d'une rue en face de la colonnade du
Louvre; on proposa même d'élever à l'emplacement de l'église un monument
en l'honneur des morts de juillet 1830. Dans l'église délabrée, on installa pour un
temps les bureaux de la mairie du 4e arrondissement et même une fabrique de
ballons. Enfin, après bien des heurts entre le maire et ses adjoints, après maintes
pétitions des anciens paroissiens de Saint-Germain l'Auxerrois, le Vatican lui-
même se saisit de l'affaire et, le 12 mai 1837, le roi Louis-Philippe approuva une
demande de restitution immédiate de l'église au culte, signée par Barthe, ministre
de la Justice et des Cultes 2.
Une sérieuse restauration s'imposait. Cet important travail fut confié à deux
architectes en renom, Jean-Baptiste- Antoine Lassus et Victor Baltard. Commencées
en 1837, les réparations — allant souvent jusqu'à des reconstitutions — durèrent
près de vingt ans. Les architectes cherchèrent à garder à l'édifice ou à lui rendre
son aspect ancien, mais parfois au prix de nouvelles mutilations. Lassus fit faire
des autels, des grilles, des stalles, des confessionaux, des vitraux du style gothique
si cher à cette époque romantique.
Le porche fut décoré en 1847 de peintures à fresque dues à Louis-Victor
Mottez, élève d'Ingres. Le procédé n'était pas excellent : dès 1870, l'auteur dut
consolider les peintures en y appliquant une couche de gluten. Le remède fut
désastreux et contribua à faire écailler les fresques; l'état en était jugé lamentable
en 1895; deux ans plus tard, on signalait que ces peintures continuaient à
s'écailler; en 1902, on parlait de les refaire.
Les travaux s'achevaient quand on eut l'idée d'édifier, entre la mairie nouvel-
lement construite et l'église, un beffroi de style gothique du XVe siècle. Haute
de 38 mètres et à quatre étages, cette tour fut élevée de 1858 à 1861 par Théodore
Ballu. L'effet de cette construction verticale entre l'église et la mairie fut tel
que les contemporains comparèrent l'ensemble à un huilier.
1. Nicolas-Michel Troche, Histoire de la de Paris et de l'Ile-de-France, 1962 (1963), p. 36-
profanation de l'église... de Saint-Germain 37.
l'Auxerrois en 1831 manuscrit 429 de la Biblio- 2 Nicolas-Michel Troche, Histoire et mono-
theque historique de la Vdle de Pans, 91 ff; ^ de p ^ d,demnt eollégialei actud.
Raymond Limouzin-Lamothe, La dévastation lemen( issiale et royale de Saint-Germain
des églises de Paris et de la banlieue lors de VAuxerrois à Paris> manuscrit 428 de la Biblio-
l émeute de Saint-Germain l Auxerrois (14- thèque historique de la Ville de Paris, fol. 168-
15 février 1831), dans Bull, de la boc. de l Hist. ,j~ 0
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xxv
Les travaux du xixe siècle avaient porté principalement sur l'intérieur de
l'édifice. Au début du xxe, une restauration du gros œuvre s'imposait. Dès la
fin de 1911, on envisage de commencer les travaux par le côté sud, le plus dégradé,
mais l'administration des Beaux-Arts préfère attendre la suppression des cons-
tructions adventices : ancien presbytère et sacristie, maisons à démolir pour
l'élargissement de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, galetas où
logeait le sacristain, voués à disparaître. Dès que les vieilles maisons qui encla-
vaient le chevet de l'église sont démolies, en 1913, on comprend l'urgence de
restaurer aussi le chevet, les arcs-boutants et les contreforts. Le préfet de la
Seine Marcel Delanney présente rapports sur rapports. Maurice Barrés intervient
par trois fois en 1913. Enfin, en juin 1914, les travaux sont décidés : la part de
la ville de Paris sera de 125 000 francs et celle de l'Etat de 25 000; la guerre de
1914-1918 fait ajourner l'exécution du programme. En 1920, les rapports insistent
sur l'état déplorable dans lequel est le gros œuvre de l'église depuis plusieurs
années. Enfin, le 24 juin 1921, la Commission des Monuments historiques con-
sent à une participation de 75 000 francs sur une dépense totale de 646 800. Les
travaux sont bientôt commencés et se poursuivent pendant plusieurs années I.
A la date du 18 octobre 1926, un rapport de l'architecte Pierre Paquet, inspecteur
général des Monuments historiques, note que d'importantes restaurations ont
été effectuées aux côtés nord et sud, en pierre de Chauvigny, par l'architecte
Tavernier. On a procédé avec soin. On a refait les fleurons des pinacles et les
balustrades; on a remplacé les pierres entièrement désagrégées et on a consolidé
en ciment métallique toutes celles qui, moins profondément atteintes, pouvaient
être conservées. On a poussé le souci de ne pas changer l'aspect de l'édifice
jusqu'à reproduire avec une fidélité parfaite tous les profils de toutes les sculp-
tures existantes, dont beaucoup, cependant, avaient subi, au xvine siècle et plus
récemment encore, des grattages et des mutilations qui en avaient entièrement
changé l'aspect. Ces importants travaux ont été terminés le 5 août 1925 2.
Chaque année, depuis lors, des travaux de détail sont exécutés : remise en état
du dallage, assèchement des murs du transept sud, réfection de la salle des
archives, restauration de la rose du bras sud du transept, remise en état des
grilles du chœur et du buffet d'orgues, consolidation des charpentes et réfection
des couvertures du bas-côté sud. En 1971, on entreprend le dépoussiérage
extérieur de l'ensemble de l'édifice. En même temps, on prévoit un programme
d'aménagement intérieur : débarrasser l'église des ex-votos, des statues de style
« Saint-Sulpice » et de toute la peinture décorative du xixe siècle, mettre en place
les deux épitaphes subsistantes 3 et remonter la belle statue du xme siècle de
saint Germain 4 au trumeau de la porte occidentale. Ces derniers projets n'ont
encore reçu aucun commencement d'exécution.
1. Archives des Monuments historiques, 2. Archives des Monuments historiques,
n° 1194 bis, Paris, 1er dossier. — En 1925, on n° 1194 bis, Paris, 2e dossier,
retrouve des ossements dans les combles 3_ Ci-dessous n08 2164 et 2242.
(Commission du Vieux Paris, procès-verbaux, 4 Ci.de89US> j,. XIX et n 2. Cette statue a été
' "' '' provisoirement placée à l'extrémité occidentale
du bas-côté sud.
XXVI
Fig. 1. — Plan de l'église Saint-Germain l'Auxerrois
Extrait du Plan de la paroisse... en 1739, par P. Faure, complété par l'indication de l'empla-
cement des chapelles; entre parenthèses dans la légende, noms actuels des chapelles.
A. Saint-Michel (Fonts baptismaux). — B. La Madeleine (Saint- Jean-Baptiste). — C. Saint-
Nicolas (Sainte-Madeleine). — D. Saint-Vincent ou La Vieille Paroisse (Notre-Dame de Compas-
sion. — DD. Saint-Louis. — - E. Saint-Charlemagne (Sainte-Clotilde). — F. L'Annonciation
(Notre-Dame de Bonne-Garde). — G. Saint-Pierre et Saint-Étienne (Saint- Vincent de Paul). —
H. La Trinité (Saint-Charles Borromée). — I. Saint-Jacques et Saint-Robert (Saint-Denis). —
J. Saint-Guillaume (Sainte-Geneviève). — K. Saint- Jean (Les Saints Patrons). — K1 et K2. Ora-
toires Sainte-Madeleine et Sainte-Geneviève. — L. Notre-Dame du Mesche ou Notre-Dame de
Consolation (Le Tombeau). — M. Saint-Roch ou Le Saint-Sacrement (La Bonne-mort). —
N. Sainte-Marguerite ou Saint-Pierre (Saint-Landry). — 0. Notre-Dame de Pitié ou Les Trois
Rois (Saints-Apôtres). — P. La Visitation (Saint-Pierre). — Q. La Vierge ou Saint-Martin (Les
Pères et Docteurs de l'Église). — R. Saint- Victor et Notre-Dame de Lorette (Sacristie). — RR.
Saint-Jean. — S. Saint-Germain. — T. Saint-Jacques et les Cinq Saints. — U. Les Trépassés
puis Saint-Laurent. — V. Saint- Denis (ces quatre dernières chapelles ayant formé « la Paroisse »
auj. chapelle de la Vierge).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
XXVII
UÉpitaphier étant dressé par chapelles, c'est dans la suite de la publication
qu'on trouvera les notices propres à chacune d'elles. On se borne ici à en
donner l'énumération, en renvoyant au plan ci-contre, qui en indique la dispo-
sition et donne, en légende, la concordance entre noms anciens et noms
modernes.
I. — Chapelle du chevet :
Notre-Dame du Mesche, ou Notre-Dame de Consolation, ou chapelle des Tronson l (L).
IL — Chapelles du déambulatoire, en partant de celle du chevet
A droite (au sud) :
Chapelle Saint-Roch ou du Saint-Sacre-
ment 2 (M) ;
Chapelle Sainte-Marguerite, Saint-Pierre ou
d'Aligre3 (N);
Après l'ancienne sacristie :
Chapelle Notre-Dame de Pitié ou des Trois
Rois 4(0);
Chapelle de la Visitation, de Cerisay, ou du
Chancelier Olivier 5 (P) ;
Chapelle de la Vierge ou Saint-Martin, des
Poncher ou de Thou 6 (Q) ;
Chapelle Saint- Victor et Notre-Dame de
Lorette7 (R).
A gauche (au nord) :
Chapelle Saint-Jean8, encadrée des oratoires
Sainte-Geneviève à droite et Sainte-Ma-
deleine à gauche (K);
Chapelle Saint-Guillaume (J);
Après la tribune de la Reine et la porte
Sainte-Anne :
Chapelle Saint-Jacques et Saint-Robert ou
Le Peultre9(I);
Chapelle de la Trinité 10 (H);
Chapelle Saint-Pierre et Saint-Etienne ou des
Bellièvre11 (G);
Chapelle de l'Annonciation, ou des Ros-
taingi2(F);
Chapelle Saint-Charlemagne 13 (E).
III. — Chapelles du transept :
A droite (à l'extrémité du transept A gauche (à l'extrémité du transept
sud) : nord) :
Chapelle Saint-Jean 14 (RR). Chapelle Saint-Louis 15 (DD).
1. Aujourd'hui chapelle du Tombeau, voir
ci-dessous, p. 63.
2. Aujourd'hui chapelle de la Bonne-mort,
voir ci-dessous, p. 70.
3. Aujourd'hui chapelle Saint-Landry, voir
ci-dessous, p. 84.
4. Aujourd'hui chapelle des Apôtres, voir
ci-dessous, p. 97.
5. Aujourd'hui chapelle Saint-Pierre, voir
ci-dessous, p. 100.
6. Aujourd'hui chapelle des Pères ou Doc-
teurs de l'Eglise, voir ci-dessous, p. 105.
7. Aujourd'hui escalier sous le clocher,
voir ci-dessous, p. 116.
8. Aujourd'hui chapelle des Saint-Patrons,
voir ci-dessous, p. 117.
9. Aujourd'hui chapelle Saint-Denis, voir
ci-dessous, p. 130.
10. Aujourd'hui chapelle Saint-Charles Borro-
mée, voir ci-dessous, p. 134.
11. Aujourd'hui chapelle Saint-Vincent de
Paul, voir ci-dessous, p. 136.
12. Aujourd'hui chapelle de Notre-Dame de
Bonne-Garde, voir ci-dessous, p. 144.
13. Aujourd'hui chapelle Sainte-Clotilde, voir
ci-dessous, p. 150.
14. Aujourd'hui porte sur la rue.
15. Aujourd'hui porte sur la rue.
xxvm ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
IV. — Chapelles des bas-côtés (après le transept) :
A droite (au sud) :
Les quatres chapelles ayant formé la
chapelle de la Vierge, dite «< la Paroisse » :
Chapelle Saint-Germain 1 (S) ;
Chapelle Saint- Jacques et des Cinq Saints (T) ;
Chapelle des Trépassés, puis de Saint-
Laurent (U);
Chapelle Saint-Denis (V);
Chapelle de la Communion 6;
A gauche (au nord) :
Chapelle Saint- Vincent, ou la Vieille Parois-
se
(D);
Chapelle Saint-Nicolas 3 (C) ;
Chapelle de la Madeleine 4 (B) ;
Chapelle Saint-Michel 5 (A) ;
Chapelle des fonts baptismaux 6.
Description
L'église de Saint-Germain l'Auxerrois, régulièrement orientée, a la forme d'un
rectangle de 79 mètres de longueur sur 41 mètres de largeur; sa hauteur sous
voûte, au vaisseau central, est de 19,50 mètres. Elle se compose d'une nef de
quatre travées, flanquée de bas-côtés doubles, dont le second est plus large que le
premier, et de chapelles, d'un transept non saillant et d'un chœur, lui-même
formé de quatre travées droites avec doubles bas-côtés. Un double déambulatoire
et une rangée de chapelles bordent le chœur au nord et au sud ; mais, à l'abside,
le passage de l'Arbre-Sec interdisait d'adopter le même parti : ici le second
déambulatoire est remplacé par des chapelles se terminant par un mur plat.
Tout le vaisseau est couvert de voûtes d'ogives simples, sauf les travées
extrêmes du transept, les chapelles du chœur et de l'abside et la dernière travée
du deuxième bas-côté sud de la nef, dont les voûtes sont à liernes et tiercerons.
Malgré les transformations du xvme siècle (colonnes sillonnées de cannelures,
chapiteaux à crochets remplacés par des guirlandes, écoinçons des arcades
taillés en caissons simulant des boiseries), le chœur a conservé ses voûtes d'ogives
primitives. Les colonnettes qui reçoivent les nervures des voûtes ont été coupées
à mi-hauteur et reposent aujourd'hui sur des consoles du xvnie siècle. La pre-
mière travée du bas-côté sud, voûtée d'arêtes, est encadrée de quatre grosses
piles qui portent le clocher. Ces piles sont réunies par des arcs doubleaux en
plein cintre. C'est la partie la plus ancienne de l'église ; elle remonte au XIIe siècle.
Tous les autres arcs de l'église sont en cintre brisé. Les voûtes du premier
bas-côté datent du xme siècle; elles sont sur plan rectangulaire ou trapézoïdal;
celles du second bas-côté, du xvie, sont formées de voûtains triangulaires à
1. Cette chapelle et les trois suivantes forment
aujourd'hui la chapelle de la Vierge, voir ci-
dessous, p. 152.
2. Aujourd'hui chapelle Notre-Dame de Com-
passion, voir ci-dessous, p. 188.
3. Aujourd'hui chapelle Sainte-Madeleine, voir
ci-dessous, p. 196.
4. Aujourd'hui chapelle Saint-Jean-Baptiste,
voir ci-dessous, p. 198.
5. Toujours chapelle Saint-Michel, voir ci-
dessous, p. 200.
6. Ces deux chapelles ne forment pas
de véritables chapelles, ayant été établies en
partie aux dépens du cloître. Voir ci-dessus,
p. XX et n. 4-6.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xxix
trois branches d'ogives. Autour du chœur sont disposées quatorze chapelles,
auxquelles il faut ajouter, au sud, une ancienne sacristie et, au nord, la « Tribune
de la Reine » (où Marie-Antoinette assitait à la messe) et son escalier.
Le transept et la nef, on l'a vu, sont du début du xve siècle : ils sont caracté-
risés par de grandes arcades plus hautes que celles du chœur et des fenêtres
hautes, découpées en cinq compartiments par quatre meneaux simples; dispo-
sition bien caractéristique de l'époque, il n'y a pas de chapiteaux : les nervures
des voûtes pénètrent directement dans les piliers, et les colonnettes engagées,
du côté de la nef, montent directement jusqu'au départ des voûtes et reçoivent
les nervures de celles-ci et des arcs doubleaux. Chaque bras du transept est
terminé par une chapelle.
La chapelle de la Vierge, au bas-côté sud, longue de quatre travées, date de
la fin du xme siècle. Elle a été conservée dans son état primitif lors des réfec-
tions du XVe, à l'exception de la dernière travée, dont la voûte fut alors refaite
à liernes et tiercerons. Cette partie était indépendante de l'église : fermée par
une clôture, elle fut jusqu'au xvme siècle réservée aux paroissiens et, pour cette
raison, dénommée « la Paroisse ». Du côté de la façade, dans le prolongement
de la chapelle de la Vierge, le bas-côté sud se termine par la chapelle de la Com-
munion. Au bas-côté nord sont encore disposés quatre chapelles et les fonts
baptismaux.
Le mobilier.
Le témoignage des historiens de Paris et celui des auteurs de descriptions
de la capitale nous renseignent dans une certaine mesure sur les transformations
apportées au cours du xvine siècle aux aménagements intérieurs de l'église.
A ces informations occasionnelles s'ajoutent les données que fournissent assez
régulièrement, de la fin du XVe siècle au milieu du xvme, les registres des déli-
bérations capitulaires.
Nous avons vu 1 comment, au xvme siècle, on avait transformé le chœur
et installé un nouveau maître-autel. Derrière le maître-autel, au moins aux XVe et
xvie siècles, il y avait un autel dit « des obits »; le 19 novembre 1451, le chapitre
décide qu'une image de sainte Barbe, donnée par un bourgeois, sera placée
sur cet autel 2; en 1548, il n'est permis à aucun prêtre autre que les chanoines,
chapelains ou vicaires du chœur de cette église de célébrer la messe à cet autel 3.
Le maître-autel était orné, aux jours de fête, d'un parement d'autel. En 1584,
le chapitre décide de faire mettre dans le chœur une barre de fer sur laquelle
on puisse accrocher les « stemmata » données par le doyen Le Sueur 4. Le 8 mai
1587, le chanoine François Le Camus donne pour le maître-autel un très beau
parement décoré de figures et tissé d'or 5.
1. Ci-dessus, p. XXI-XXIII. 4. Arch. nat., LL 407, fol. 103.
2. Arch. nat., LL 396, fol. 5. 5. « Unum stemma pulcherrimum auro con-
3. Ibid., LL 402, fol. 128, délibération, textum cum figuris, vulgo parement d'autel
13 mars 1548 (n. st.). nuncupatum » (Arch. nat., LL 407, fol. 277 v°).
xxx EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Au xvne siècle, l'église s'enrichit à plusieurs reprises de dons de la reine Anne
d'Autriche. En 1639, on voit le chapitre décider de faire fondre, pour en faire
faire une nouvelle, la croix entourée de deux anges d'argent doré, placée
au centre d'un grand bassin d'argent, qui avait servi jusqu'alors à exposer le
Saint-Sacrement * ; sans doute en peut-on conclure que l'église était, à cette
date, entrée en possession d'un ostensoir plus somptueux, celui qu'avait offert
la reine : « soleil d'or... garni de pierreries 2 »; cet ostensoir formait seulement
une partie du don fait par Anne d'Autriche que décrit plus tard Germain Brice :
. . . Un magnifique ornement... d'une étoffe d'or et d'argent très riche, dont la République
de Gennes avoit fait présent à cette Reine; il ne fait pas cependant tout l'effet qu'on pourroit
désirer, parce que les couleurs et les desseins en sont très mal entendus. Cet ornement est fort
ample; les chapes, les chasubles et les tuniques sont rehaussés d'une riche broderie sur les
orfrois, et les pentes des rideaux, ainsi que le devant d'autel sont enrichis d'une grosse campane
toute de trait très pesante. Le soleil d'or est garni de quantités de pierreries, de même que le
petit dais sous lequel on expose le jour des fêtes du Saint-Sacrement 3.
En janvier 1643, le chapitre reçoit encore de la Reine un pavillon en broderies de
perles pour servir au Saint-Sacrement 4.
Le luminaire était assuré conjointement par les soins du chapitre et par la
piété des fidèles. En 1528, la veuve de Philippe Chevart obtient du chapitre la
permission de faire poser contre un pilier du chœur, devant l'image de la Présen-
tation de la Vierge, un candélabre de cuivre pour y mettre un cierge qu'elle
sera tenue de fournir elle-même 5. En 1711, on fait un règlement pour le lumi-
naire des grandes fêtes :
Huit cierges pour le maître-autel, quatre aux quatre coins de la châsse de saint Landry qui est
au-dessus de l'autel, douze petits cierges aux six pots qui sont au circuit de l'autel, quatre cierges
aux quatre anges de bronze qui sont aux quatre coins du circuit de l'autel 6.
Le chœur était meublé de bancs. Ceux-ci pouvaient être installés aux frais
et au profit de certains paroissiens comme l'indique, par exemple, cette mention
des registres capitulaires, au 7 mars 1617 : le chapitre autorise deux paroissiens,
les frères Gilles et Etienne Boucher, à placer un banc sous l'épitaphe de François
de Carnavalet : le banc sera long de dix pieds ou environ et large d'un pied et
demi; les frères Boucher en jouiront, eux et leurs enfants, leur vie durant, aussi
longtemps qu'ils demeureront sur la paroisse; ils ne pourront le céder à qui que
ce soit sans le consentement du chapitre; ils auront à acquitter une redevance
annuelle de douze deniers parisis, payable au 1er août de chaque année 7. C'est
aussi au décor du chœur qu'étaient principalement destinées les tapisseries dont
1. Arch. nat., LL 412, fol. 169. 5. Arch. nat., LL 419, fol. 174.
2. Germain Brice, op. cit., t. I, 1752, p. 195. 6. Ibid., LL 401, fol. 130.
3. Id., ibid., t. I, 1752, p. 194-195. ? Ibid> ^ 411> foL 62 ^
4. Arch. nat., LL 412, fol. 209 v°.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
XXXI
il sera question ci-après 1. Autour du chœur subsiste une très belle grille en fer
forgé; elle fut exécutée, de 1762 à 1767, par Pierre Dumiez, serrurier des bâti-
ments du Roi et de la Ville 2; sur les portes de cette grille, les initiales SG et
SV rappellent les deux patrons de la paroisse, saint Germain et saint Vincent.
La décoration des chapelles du pourtour du chœur était laissée à l'initiative
des familles qui les possédaient; nous verrons, par exemple, comment Charles
de Rostaing fit encadrer la chapelle de l'Annonciation de deux bas-reliefs repré-
sentant saint Charles Borromée, son patron, et sainte Anne, patronne de sa
femme, Anne Hurault 3. La lecture des registres capitulaires permet de voir très
souvent le chapitre autoriser certains paroissiens à installer des sièges dans ces
chapelles : aussitôt achevées les nouvelles chapelles construites à la fin du
xve siècle, au sud de la nef, c'est-à-dire dans « la paroisse », quelques personnes
demandèrent l'autorisation d'y faire poser un siège : en 1489, la femme d'un
soldat4; en 1491, Jacques Teste5. En 1526, Jean Harelle, marchand dra-
pier, bourgeois de Paris, obtient pour lui et pour sa femme la permis-
sion de placer un siège de bois contre le premier pilier devant l'horloge au pour-
tour du chœur, du côté droit, à condition toutefois de n'apporter aucune gêne à
l'église; sa femme donne, en remerciement pour l'autorisation accordée, six
aulnes et douze amicts de lin 6.
On voit encore en place aujourd'hui le banc d'œuvre qui fut offert à l'église
par le roi Louis XIV en 1684. « On n'y scauroit assez admirer, écrit Le Maire,
la délicatesse des chiffres, des cizelures et des autres ornemens qui y sont :
cet ouvrage est couvert d'un grand pavillon chargé de fleurs de lis » 7. Dezallier
d'Argenville 8 abonde dans le même sens, en décrivant ce pavillon comme
grand « manteau royal... admiré de tous les gens de goût ». « C'est François
Mercier, maistre menuisier qui l'a fait, précise Le Maire, sur les desseins de
monsieur Le Brun ». Germain Brice confirme et complète cette information :
Le Brun a bien donné le dessin de l'ouvrage, mais « sur celui que d'Orbay avait
proposé, auquel il a cependant ajouté des choses qui ne servent pas à l'embellir » 9.
1. Ci-dessous, p. XXXIII-XXXIV.
2. Gaston Brière, Communication du texte
d'une lettre avec signature autographe de
« Deumier » adressée au marquis de Marigny,
le 30 octobre 1767, dans Bull, de la Soc. de
VHist. de Paris et de l'Île-de-France, t. 62, 1935,
p. 21. — Au cabinet des Estampes de la Biblio-
thèque nationale (Va 223a) on peut voir le dessin
de deux grilles de Saint-Germain l'Auxerrois, la
grille d'une chapelle et une grande grille.
3. Ci-dessous, p. 148.
4. Arch. nat., LL 399, fol. 37.
5. Ibid., id., fol. 55 v° et 58 v°. Sans doute
s'agit-il de Jacques Teste, ancien échevin de
Paris, décédé en 1500, père de Jean, Simon
et Germain Teste, cités ci-dessous, p. 176 et
n. 3, 4 et 5.
6. Arch. nat., LL 401, fol. 76 v° et 81 v°.
7. Le Maire, op. cit., p. 546.
8. Dezallier d'Argenville, op. cit., p. 41.
9. Germain Brice, op. cit., t. I, 1752,
p. 195-196. Pierre Marcel, Inventaire des
papiers de Robert de Cotte... conservés à la
Bibliothèque nationale, Paris, 1906, p. 215,
attribue aussi à François d'Orbay le banc d'ceuvTe
de Saint-Germain l'Auxerrois. Albert Laprade,
François d'Orbay, architecte de Louis XIV,
Paris, 1960, p. 247-248, ne se prononce pas sur
cette attribution.
xxxii EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Les deux retables que possède l'église sont des apports du siècle dernier.
L'un, placé dans la quatrième chapelle au nord de la nef (aujourd'hui chapelle
de la Compassion *) est un ouvrage flamand, en bois, de la fin du xve siècle, d'ori-
gine anversoise; il a été acheté en 1839 ou 1840 à l'église de la Flamengrie (Aisne) 2,
ou, selon Troche 3, à un antiquaire, Louis de Bruges, qui le tenait lui-même
d'un brocanteur de Bruxelles; il proviendrait d'une église conventuelle de
Belgique. Il subsiste dans l'église de la Flamengrie et à son annexe de Roubay
trois retables de la même époque; le chanoine Abgrall 4 a, d'autre part,
signalé deux retables analogues à celui de Saint-Germain l'Auxerrois : celui
de la cathédrale de Rennes et celui de Kerdévot-en-Ergné-Grabéric 5, lequel
est originaire d'Anvers. Le second retable de Saint-Germain l'Auxerrois se trouve
au revers du grand banc d'oeuvre, le long du bas-côté nord, à la hauteur de la
chapelle de la Compassion ; c'est un grand triptyque lui aussi d'origine flamande,
datant sans doute de la première moitié du xvie siècle, aux multiples sculptures
en bois; les volets en sont peints extérieurement et non sculptés.
Selon Troche 6, l'église Saint-Germain l'Auxerrois fut pourvue d'orgues au
moins dès le règne de Charles VI. En 1402, l'organiste était un prêtre du nom
de Guillaume Burgundi. Les délibérations capitulaires ne nous apprennent rien
de l'instrument qui, au dire de témoins oculaires qu'a connus Troche, aurait été
installé au-dessus de la première arcade, à gauche en entrant dans la nef. Tout
au plus trouve-t-on quelques mentions relatives à l'organiste : en 1571, Jean le
Sec junior est nommé organiste, aux charges et émoluments habituels 7;
en 1622, sur demande de l'intéressé (dont le nom n'est pas indiqué), le traitement
de l'organiste est porté de 20 à 24 écus par an, à charge de « nettoyer et accommoder
les orgues quand il conviendra jouer » 8. Le grand orgue actuel, installé
au-dessus du grand arc de la porte principale, provient pour l'essentiel de la Sainte-
Chapelle du Palais : en 1790, les marguilliers de Saint-Germain l'Auxerrois
saisirent l'occasion que leur offrait la suppression du chapitre de cette chapelle
royale d'enrichir leur église ; la mise en place de l'instrument se fit dans le courant
de 1791 ; on s'aperçut bientôt que cet orgue était trop grêle et on l'augmenta de
plusieurs jeux des orgues de la collégiale de Saint-Honoré et de la chapelle de
l'École militaire; bien vite ce furent les troubles de la Révolution, l'église fut
fermée et transformée pour un temps, on l'a vu 9, en fabrique de salpêtre. L'orgue
en souffrit beaucoup; l'explosion de la poudrière de Grenelle, en l'an II, acheva
de le détériorer; plusieurs réparations successives furent nécessaires au cours
du xixe siècle pour le remettre en parfait état 10.
1. Plan ci-dessus, p. XXVI, D. 4. Chanoine Jean-Marie Abgrall, Archi-
2. A. Leroy, cité par Roger Rodière, teolure bretonne..., 1904, p. 174-175.
Notes archéologiques sur les églises fortifiées 5- Finistère, arr. et cant. de Quimper.
de la Thiérache, dans Bulletin de la Société 6. Troche, manuscrit cité, fol. 225.
des Antiquaires de Picardie, 1953, p. 98, 7. Arch. nat., LL 405, fol. 211.
n> 1" 8. Ibid., LL 411, fol. 162 v°.
3. Troche, Histoire... de l'église de Saint- q Ci-dessus p. XXIII.
Germain l'Auxerrois. ms., fol. 234 v°. ,n rr„~„ * •*' r j ooe n oox
10. 1 roche, manuscrit cite, loi. 225 v°-22o.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xxxm
Au xvme siècle, on exposait aux grandes fêtes, selon Germain Brice 1, des
tapisseries faites sous le règne de Charles VI représentant la vie de saint Germain.
S'agissait-il de celles que le chapitre avait décidé de refaire en 1414 2 ? Aucun
document ne permet de l'affirmer. En revanche, pour les xvie et xvne siècles,
quelques mentions des registres capitulaires nous renseignent à plusieurs reprises
sur les acquisitions de tapisseries faites par l'église. En 1545, Symon du Ru,
maître tapissier, reçoit 18 livres tournois pour avoir fourni la tapisserie à tendre
en l'église aux fêtes de Pâques et autres fêtes; l'année suivante, il touche 60 sous
tournois pour avoir allongé le ciel de la même tapisserie et en avoir fourni une
autre à mettre sur la herse 3. Dans les années suivantes, on peut suivre — de
1549 à 1556 — le détail des longues tractations nécessaires pour l'exécution et
l'acquisition des tapisseries. Le 3 septembre 1549, les chanoines cherchent un
peintre pour faire le patron d'une tapisserie; trois jours plus tard, le procureur
du chapitre se fait payer 37 aunes de toile achetées pour le peintre chargé de ce
travail; au début de décembre suivant, un chanoine est chargé d'étudier le projet
avec le peintre; quelques jours plus tard, l'affaire conclue, on verse 8 sous tour-
nois au procureur du chapitre pour payer les notaires qui ont rédigé le contrat;
le 24 janvier 1550, on alloue 12 écus d'or aux peintres (le travail a donc été réparti
entre plusieurs artistes) qui font le patron de la tapisserie du chœur. Le 19 sep-
tembre de la même année, deux chanoines sont priés de chercher un peintre qui
veuille bien faire le patron des tapisseries des sièges, cette fois; quelques jours
plus tard, le 10 octobre, le chapitre décide de confier ce travail à un certain Louis
(dont le nom est resté en blanc), peintre, demeurant à Paris et gendre d'un autre
peintre nommé Cousin, au prix convenu avec Cousin 4; c'est seulement près de
deux ans plus tard que le chapitre prescrit le paiement de 4 écus d'or au soleil
au peintre qui fait le modèle de cette tapisserie des sièges du chœur. Le 14 octobre
de la même année, c'est un peintre du nom de Bonaventure Navart qui reçoit
2 écus d'or pour ses travaux de tapisserie du chœur. En 1555 enfin, on paie 7 livres
tournois à Louis Revillon et Claude Pelletier, maîtres tapissiers de Paris, sans
doute pour l'exécution de la tapisserie des sièges; ceux-ci étaient certainement
terminés le 1er septembre 1556, date à laquelle le chapitre autorise l'inhuma-
tion gratis dans l'église de Claude de Moussy, marchand bourgeois de Paris,
en raison de ses bienfaits, plus précisément du don des tapisseries de la vie de
saint Germain, patron de l'église, destinées à recouvrir les sièges du chœur;
quelques semaines plus tard, le 22 décembre 1556, le chapitre accepte cette
donation 5. Au siècle suivant, le 11 janvier 1630, il est question d'une tapisserie
donnée au chapitre par la reine mère, Marie de Médicis 6. Peu après, on voit
le chapitre vendre à un chanoine de l'église, pour le prix de 1 500 livres tournois,
une tapisserie du chœur 7.
Les sujets des tapisseries n'étaient pas toujours exclusivement religieux.
Ernest Coyecque a trouvé mention dans les archives notariales de deux tapisse-
1. Germain Brice, op. cit., t. IV, 1725, 4. Arch. nat., LL 402, fol. 184 v°, 191, 192,
p. 277. 215 v° et 216 v°.
2. Arch. nat., LL 394, fol. 126 v°.
5. Ibid., LL 403, fol. 20, 25, 31, 36 v°, 133,
188 et 207 v°.
3. Marquis Léon de Laborde, Les comptes des 6. Ibid., LL 410, fol. 249 v°.
bâtiments du Roi..., t. II, p. 288. 7. Ibid., LL 412, fol. 314 v°.
XXXIV
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
ries faites pour Saint-Germain i'Auxerrois : l'une par Pierre Blasse pour la
confrérie de la Conception, l'autre par Guillaume Claude, celle-ci comportant
en même temps qu'une Vierge à l'Enfant, un Octavien empereur avec la
Sibylle 1. Peu après la réouverture de l'église, le 30 messidor an XI [19 juil-
let 1803], Portalis, alors conseiller d'Etat chargé de la direction générale des
Cultes, écrit au curé de Saint-Germain I'Auxerrois pour se plaindre que « les
deux tapisseries qui couvrent les piliers placés entre la nef et le chœur de l'église
représentent des sujets mythologiques dont l'un est particulièrement déplacé,
pour ne pas dire plus » 2.
Il ne reste plus guère de vitraux anciens à Saint-Germain I'Auxerrois. La plupart
des vitraux du chœur furent remplacés par du verre blanc en 1728 pour rendre
l'église plus claire. Un quart de siècle plus tard, l'abbé Lebeuf attribue au xive siè-
cle « ce qu'on y a conservé d'anciens vitrages 3 ». Les registres capitulaires
mentionnent, le 27 septembre 1611, un vitrier de la rue de Béthisy qui servira
le chapitre à raison de 28 sous par panneau de « verre de France », tant grand que
petit, mis en plomb neuf, à raison de 5 sous le losange 4. D'autre part, Edouard-
Jacques Ciprut a publié en 1965 un contrat passé, le 19 septembre 1612, entre les
marguilliers de Saint-Germain I'Auxerrois et Baugeois du Boys, maître « vitrier »
à Paris, par lequel ce dernier s'engage à « faire et parfaire deux rozes de victres
au dessus des deux portaulx de la croisée » de l'église, « lesquelles rozes seront
painctes selon les desseins et modelles qui ont esté baillés par ledit Baugeois du
Boys », et ce « devant le jour et feste de Toussaintz prochain venant. Cette pro-
messe et marché faictz moyennant la somme de cens livres tournoiz »... 5 Ces
vitraux sont encore en place aujourd'hui, mais ont été considérablement restaurés
en 1864-1870; nettoyés en 1901 et à nouveau restaurés en 1906 6, ils ont long-
temps trompé les archéologues : Emile Mâle les croyait de la seconde moitié du
xvie siècle mais les qualifiait de médiocres 7. En 1932, le verrier Labouret remit
en plomb les vitraux. Le réseau de la rose du transept sud fut restauré en 1943.
Enfin, les vitraux déposés pendant la guerre furent remis en état en 1945 et 1946 8.
Le dépouillement des registres capitulaires n'a pas apporté de renseignements
inédits sur la sculpture. Tout au plus peut-on noter qu'en 1503 le chapitre
autorise Regnault de Plancy à placer une « représentation » 9 de saint Godon
dans l'église, là où il lui plaira; mais est-ce bien d'une statue qu'il s'agit? Les six
statues qui ornent les piédroits de la porte occidentale pourraient être, on l'a vu,
des années 1220-1230. Elles ont été restaurées au xixe 10. A gauche, ces statues
1. Ernest Coyecque, Les vieilles archives
des notaires, source capitale d'information
historique, dans Mercure de France, n° 859,
t. CCLI, 1er avril 1934, p. 39. (Indication donnée
sans référence d'archives.)
2. Arch. nat., F19 188, fol. 39, n° 1526.
3. Abbé Lebeuf, op. cit., t. I, 1883, p. 28.
4. Arch. nat., LL 409, fol. 221. (Mais est-ce
pour l'église ou pour les maisons canoniales?)
5. Éd.-J. Ciprut, op. cit., p. 8-9 et 13-14.
6. Archives des Monuments historiques,
n° 1194 bis, Paris, 1er dossier.
7. Emile Mâle, Le vitrail français au
XVe et au XVIe siècle, dans Histoire de l'Art
publiée sous la direction d'André Michel, t. IV
(2), 1911, p. 812.
8. Archives des Monuments historiques,
n° 1194 bis, 4e dossier.
9. « ... Ponendi ymaginem beati Godonis
in ecclesia, in tali loco quo voluerit » (Arch.
nat., LL 400, fol. 30).
10. Ci-dessus, p. xvi et n. 3. — Un nettoyage
récent a fait disparaître toute trace des repeints
du xixe siècle.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
XXXV
représentent non pas le roi Childebert et la reine Ultrogothe, commme on l'avait
longtemps pensé sur la foi d'une inscription gravée sur une plaque de marbre au
xve ou xvie siècle et rapportée par Sauvai 1, mais probablement Salomon et
la reine de Saba. La troisième statue, un diacre, est sans doute saint Vincent,
patron secondaire de l'église. A droite sont figurés sainte Geneviève et l'ange
prêt à rallumer le cierge que le démon essaie d'éteindre, puis un évêque, qui
serait, non pas saint Germain, dont la statue ornait le trumeau, mais plutôt
saint Landry, qui fut enterré dans l'église. Quant aux statues qui ornent le porche,
deux d'entre elles seulement datent du xvie siècle : celles de saint François
d'Assise et de sainte Marie l'Egyptienne; les autres ont été refaites au xixe.
Nous avons déjà fait mention 2 des grandes statues de saint Germain et de saint
Vincent faites au début du XVIIe siècle par Thomas Boudin. Les deux statues
que l'on voit aujourd'hui à l'entrée du chœur paraissent dater du milieu ou de la
fin du xve siècle : l'une, en bois polychrome, représente saint Germain assis,
tenant un livre ouvert dans la main droite; l'autre, en pierre, également poly-
chrome, figure saint Vincent debout, un livre ouvert dans la main droite et la
palme du martyre dans la gauche. De la sculpture du jubé, enfin, il ne subsiste,
au musée du Louvre, comme nous l'avons vu 3, que la mise au tombeau due à
Jean Goujon et les quatre évangélistes.
Le chapitre.
D'après les anciens historiens de Paris, c'est auprès de Saint-Germain l'Auxer-
rois que serait née l'une des plus anciennes écoles de Paris 4. L'abbé Lebeuf
pense qu'elle « pouvoit exister » déjà sous les épiscopats de saint Germain (555-
576) et de Ragnemode (576-591) 5, « comme une espèce de décharge de celle
de la cathédrale, dont le terrain étoit fort resserré... On ne peut guères douter
qu'elle ne subsistât sous le règne de Charlemagne... Elle dut renaître avec un
nouvel éclat sous le roi Robert, qui rebâtit l'église et qui étoit fort porté pour
l'éducation des jeunes ecclésiastiques » 6. On ne sait quand elle disparut. Le rôle
de 1292 nomme encore expressément « l'Escole Saint-Germain » 7; le nom en
est resté à la place de l'Ecole, le long du quai.
Saint-Germain l'Auxerrois est, après Notre-Dame, la première église de Paris
à avoir été dotée d'un chapitre de chanoines, sans doute du temps même du roi
Robert 8. Une charte de l'évêque de Paris Galon, confirmant celle de son pré-
décesseur Imbert (1030-1060), l'atteste dès 1108 9. Ce chapitre fut définitivement
1. Henri Sauval, Histoire et recherches des
antiquités de la ville de Paris, t. I, 1724, p. 300.
2. Ci-dessus, p. XIX. Sur la sculpture de
l'église Saint-Germain l'Auxerrois, voir Amédée
Boinet, Sculptures gothiques d'églises pari-
siennes, dans Jardin des Arts, n° 67, mai 1960,
p. 26 à 30, fig.
3. Ci-dessus, p. XVII-XVIII.
4. Henri Sauval, op. cit., t. I, p. 306.
5. Dom Jacques Dubois, Les évêques de
Paris, des origines à l'avènement de Hugues
Capet, dans Bulletin de la Société de l'Histoire
de Paris et de l'Île-de-France, 96e année, 1969,
Paris, 1971, p. 54-57.
6. Abbé Lebeuf, op. cit., t. 1, 1883, p. 30-31.
7. Id., ibid., rectifications et additions par
Fernand Bournon, Paris 1890, p. 11; Paris sous
Philippe-le-Bel..., d'après un manuscrit contenant
le rôle de la taille... en Î292, publié par Hercule
Géraud, 1837, p. 12.
8. Abbé Lebeuf, op. cit., t. I, 1883, p. 31;
Piganiol de la Force, op. cit., t. II, 1765, p. 187.
9. Gallia christiana, t. VII, col. 54 et 47.
xxxvi EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
organisé au cours du xne ou du xine siècle. Il était composé de dix chanoines
prébendes, un doyen et un chantre 1. Élu par les chanoines, le doyen tenait la
première place au chapitre et à l'église; au chœur, la première stalle de droite lui
était réservée; il était chargé du service paroissial aux quatre grandes fêtes de
l'année et le jour de saint Germain; il jouissait d'une double prébende. Le chantre
était, comme le doyen, élu par le chapitre; il occupait au chœur la première stalle
de gauche; il exerçait un droit de correction sur les vicaires et les chapelains.
Chaque chanoine choisissait et présentait au chapitre un vicaire; en outre,
l'abbaye de Saint- Victor et le chapitre de Saint-Merry nommaient l'une et l'autre
un vicaire. Le service des chapelles était confié à quatorze chapelains, qui jouis-
saient des revenus attachés à la desserte de leurs chapellenies. Chanoines, doyen
et chantre formaient le chapitre; avec les vicaires et les chapelains ils consti-
tuaient la « communauté ». Un maître de chapelle dirigeait les chants. Il y avait
aussi une maîtrise d'enfants élevés dans les bâtiments de la collégiale. Enfin
six bedeaux remplissaient les bas offices et trois laïcs étaient adjoints à la commu-
nauté pour l'administration temporelle 2.
Depuis le xine siècle, des statuts réglementaient la vie des chanoines. Ils
avaient été promulgués par Regnault, évêque de Paris, en février 1251. Ils
furent homologués par Etienne Poncher, puis par François Poncher, en 1506
et 1519. En 1571, on décida le maintien de ces anciens statuts, non sans les
avoir discutés article par article et après examen de nouveaux projets de statuts
présentés par les chanoines Perthuis et Camay 3. Ces statuts fixaient les règles
concernant la tenue des chanoines pendant l'office : pas de conversations, de
signes, de murmures; assiduité au chœur, défense de sortir pendant l'office.
Le même texte prescrivait la tenue d'un « matrologe » indiquant les fêtes, les
anniversaires, les obits. Il imposait que l'office fût célébré tel qu'il avait été
fixé par le concile de Bâle (1436) et l'assemblée de Bourges (1438) et qu'il était
observé dans toutes les églises, dépendant en partie de Saint-Germain l'Auxerrois.
Suivaient des détails sur l'administration du temporel. De nouveaux statuts
furent encore promulgués le 30 mars 1638 4; on y trouvait des articles relatifs
à la tenue des chanoines, à la coupe de leur barbe et de leurs cheveux, à leur
tonsure, et aussi aux archives du chapitre.
Le clergé de Saint-Germain l'Auxerrois avait occupé du temps de Charle-
magne la première place après le clergé de Notre-Dame et celui de l'abbaye
de Saint-Denis 5. Par la suite, le chapitre voulut toujours conserver à l'église
son rang de « première fille » de la cathédrale. Cette prétention donna lieu à
un sérieux incident lors de l'entrée de Louis XIV et Marie-Thérèse à Paris, le
26 août 1660 : toutes les paroisses de Paris ayant été convoquées, le 24 août,
par mandement du cardinal de Retz, Saint-Germain l'Auxerrois fut appelé à
1. Sur le chapitre de Saint-Germain l'Auxer- 2. Troche, Histoire... de l'église... de Saint-
rois, voir une thèse de l'Ecole des Chartes de Germain l'Auxerrois..., ms., fol. 35 v°.
1905 publiée en 1965 : Ernest Delmas, Essai g< Arch ^ ^ ^ foL 253 25? y0 (1Q qc.
historique sur le chapitre de Saint-Germam tobre fol 2fA y02m (1? octobre 15?1)
VAuxerrois, VIIe-XVIHe siècle, multigraphie, "
86 p. — Cf. Emilie Hardel, Saint-Germain 4. Ibid., LL 413, fol. 91 v°.
l'Auxerrois à Paris, essai historique, dans 5< Robert DE i^^^^ Qartulaire général
Ecole nationale des Chartes, Positions des i Paris t I n° 29 d 39
thèses... de 1935, p. 113-119. '"' * ' ' *" '
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
XXXVII
prendre place après plusieurs autres, dont certaines étaient sous son patronage
et à sa présentation; le chapitre protesta : non seulement, exposèrent les cha-
noines, Saint-Germain l'Auxerrois est la paroisse royale, mais, de plus, elle
« a toujours été par-dessus toutes les paroisses de Paris comme étant la première
fille de l'archevêché de Paris, en laquelle qualité ils ont toujours tenu le premier
rang après l'église métropolitaine » 1; le lendemain, 25 août, le doyen de la
cathédrale reçut une délégation du chapitre de Saint-Germain et lui expliqua
qu'en rédigeant le mandement incriminé on n'avait pu penser à toutes les diffi-
cultés et que, l'entrée du Roi étant pour le lendemain, on n'y pouvait plus rien
changer; il engagea le chapitre à prendre, pour cette fois, la place à lui assignée,
afin d'éviter un scandale; dans ces conditions, le chapitre préféra s'abstenir
d'assister à la procession : il décommanda les vicaires, chapelains et habitués
qu'il avait convoqués.
Le cloître.
Les chanoines étaient logés dans des maisons appartenant au chapitre, formant
un cloître autour de l'église. Les registres capitulaires font à deux reprises,
pour le xve siècle, mention de ces maisons, à l'occasion soit de travaux d'entre-
tien soit de modification des abords de l'église 2. Dans le cours du xvie siècle,
les agrandissements de l'église entraînèrent la suppression d'une partie de ces
maisons. Plusieurs d'entre elles, notamment, furent sacrifiées lorsqu'on aménagea
de nouvelles chapelles autour du déambuloire, d'abord au sud, puis au nord 3.
De temps immémorial, le cloître était muni de portes que l'on fermait la nuit.
Elles tombaient de vétusté sous le règne de François II et demeurèrent longtemps
couchées le long des murs des maisons voisines. Un arrêt du Parlement du
23 avril 1560 permit au chapitre de faire clore à nouveau le cloître 4; mais,
à cette époque, la fabrique avait fait construire les chapelles et collatéraux du
côté nord et ménager une porte d'entrée dans l'église, la porte Sainte-Anne,
entre les deux dernières chapelles les plus voisines de la rue de l' Arbre-Sec;
or, l'unique passage, de ce côté, était fermé par deux petites maisons qui appar-
tenaient aux chanoines; le chapitre convint donc, en 1565, de passer avec les
marguilliers un contrat d'échange par lequel la fabrique leur cédait la propriété
d'une grande maison à porte cochère située rue des Poulies : la porte et le
passage occupèrent ainsi toute la largeur de cette partie du cloître 5.
1. Arch. nat., LL 412, fol. 375 v° et suiv.
2. Ibid., LL 396, fol. 24, 26 juin 1453;
LL 398, fol. 168 v°, août-septembre 1474.
On trouverait d'autres renseignements au Minu-
tier central des notaires. Ernest Coyecque a dé-
couvert un marché, passé en 1737 par le chape-
lain de la chapelle de la Madeleine, avec devis
établi par Fauve! de Villiers, architecte des Bâti-
ments du Roi, accompagné de plans, profil et
élévation, pour la construction du bâtiment de
devant d'une maison du cloître (E. Coyecque,
La vie des Parisiens {1530-1831) révélée par les
archives des notaires (Arch. nat., AB XIX 3076,
art. dactylograph. inédit, fol. 22, dans E. Coyec-
que, Ma carrière...).
3. Le 5 février 1524 (n. st.), les marguilliers
ont l'intention de faire une nouvelle chapelle
devant la maison du chantre (Arch. nat., LL 401,
fol. 24). Le 25 novembre 1550, ils doivent
démolir une maison de la communauté et la
chapelle de maître Jacques Brice pour agrandir
l'église {ibid., LL 402, fol. 218 v°). — Le 20 oc-
tobre 1562, les marguilliers veulent obtenir
la maison qu'occupe Delorme et celle de maître
Jacques Voire, toujours pour agrandir l'église, à
condition naturellement de donner des maisons
en compensation {ibid., LL 404, fol. 164 v°).
4. Troche, Histoire... de l'église... de Saint-
Germain l'Auxerrois..., ras., fol. 21.
5. Arch. nat., L 646, p. 50-51.
xxxviii EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Le service des portes du cloître fait plusieurs fois l'objet des délibérations des
chanoines. En 1622, on place une porte à l'entrée du petit cloître; le chapitre pré-
voit qu'il sera fait deux clefs pour cette porte; l'une sera remise à Pierre Pinot,
chapelain, pour entrer et sortir de sa maison; « l'autre sera baillée au portier,
et s'il se trouve que l'on rompe ou crochète la serrure, la porte sera bouchée » 1.
En la circonstance, il s'agissait d'interdire l'accès du cloître aux séculiers dont
il était advenu que l'attitude fît scandale. En 1682 intervient une nouvelle
mesure dans le même sens : le chapitre décide de condamner la porte Sainte-
Anne, parce que, toujours ouverte la nuit, elle laisse passage à des gens sans
aveu qui ont commis des vols et menacé les chanoines et les habitants du cloître 2.
En 1667, sur la demande des marguilliers, le chapitre autorise la surélévation
de la porte du cloître, afin d'éviter le retour du désagrément subi lors de la
dernière procession du Saint-Sacrement : on avait eu beaucoup de mal à faire
passer sous cette porte le dais récemment donné par la feue Reine mère 3.
L'examen des plans de la
paroisse de Saint - Germain
l'Auxerrois exécutés aux xvne
et xvme siècles permet de se
rendre compte de l'emplace-
ment des portes donnant accès
au cloître. Le plan de Nicolas
de Fer, gravé par Van Loon en
1698 4, montre quatre portes,
une à chaque point cardinal :
à l'est 5, tout près du chevet de
l'église et de la petite porte
Sainte-Anne, ouverte en 1622,
une porte fait communiquer le
cloître avec la rue de l' Arbre-
Sec; au sud 6, une deuxième
porte met en communication
une partie très étroite du
cloître avec la rue des Prêtres-
Saint-Germain, tout près du
presbytère ; à l'ouest 7, le long
de la maison du doyen du
chapitre, une troisième porte
ferme un étroit passage débou-
„ „ ™ , , u , . ,, , , chant sur la rue des Poulies, en
tic 2. Plan du cloître montrant 1 emplacement
des portes, d'après le plan de P. Faure (1739) face du Louvre ; enfin au nord 8,
1. Arch. nat., LL 411, fol. 166.
2. Ibid., LL 412, fol. 447, v°.
3. Ibid., LL 415, fol. 12 v°. C'est le même
dais qui fut cause de la destruction du trumeau
et du tympan du portail occidental en 1710.
4. Bibl. hist. de la Ville de Paris, plans,
Gr. G 13.
5. Plan ci-contre, n° 2.
6. Id., n° 3.
7. Id., n. 4.
8. Id., n° 1.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
XXXIX
à la hauteur de la chapelle des fonts baptismaux, la quatrième porte ferme l'accès
d'une petite rue très étroite, la rue du Demi-Saint, qui débouche sur la rue des
Fossés-Saint-Germain. Ces portes avaient une ou deux arcades. Au xvme siècle,
d'après les plans de P. Faure de 1739 1 et de Maurille-Antoine Moithey de
1783 2, la physionomie du cloître n'a pas beaucoup changé : on retrouve alors
trois sur quatre des portes de 1698 : la porte sur la rue de l'Arbre-Sec, le passage
le long de la maison du doyen ouvrant sur la rue du Petit-Bourbon (ancienne
rue des Poulies) et la porte qui clôt la rue du Demi-Saint; seule la porte
méridionale ne présente plus le même aspect : la rue des Prêtres-Saint-Germain
paraît avoir été élargie et la porte ne barre plus cette rue, mais un étroit passage
nouvellement pratiqué en face de la porte sud de l'église, le passage de la
Madeleine, débouchant sur le quai de l'Ecole.
Même après l'union du chapitre de Saint-Germain avec celui de Notre-Dame
de Paris, il demeura une portière au cloître. En 1766, c'était une certaine veuve
Wailly; elle touchait cent livres de gages annuels 3; deux ans plus tard, il
est précisé qu'elle demeure dans une salle basse, sur le devant de la deuxième
maison, du côté de la rue des Prêtres 4; elle gagne alors cent-vingt livres
par an 5.
Fig. 3. Vue du cloître de Saint-Germain l'Auxerrois fi.
Le cloître de Saint-Germain l'Auxerrois était planté de quelques arbres.
Il en est fait mention dans les registres capitulaires à la date du 19 janvier 1590,
où le chapitre décide de les faire élaguer 7. Les plans et les gravures du
xviie siècle les représentent 8.
1. Bibl. hist., plans, G 343.
2. Ibid., Gr. G 14.
3. Arch. nat., H6 3435, p. 63.
4. Ibid., H6 3437, fol. 9.
5. Ibid., H6 3438, p. 53.
6. Gravure anonyme du xvne siècle.
7. Arch. nat., LL 407, fol. 349 v°.
8. On voit deux ou trois arbres dessinés sur
le plan de Gomboust de 1652, sur celui de Bullet
et Blondel de 1670-1676, et aussi sur les gravures
du temps (ci-contre, fig. 3 et gravure d'Israël
Silvestre, ci-dessous, p. 1, fig. 4).
XL
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Au début du xvne siècle, on fit installer à l'intérieur du cloître une fontaine
alimentée par la pompe du Pont Neuf :
En l'année 1607, le cinquième jour de mars, le doyen et les chanoines de cette église consen-
tirent qu'il fût pris sur leur cloistre cinq toises de profondeur sur l'épaisseur d'un mur réduit à
neuf toises et demie de largeur, entre les deux gros murs, comme il se pourroit étendre de l'une
des maisons à l'autre, pour y faire construire un bassin qui seroit fait en façon de balustre, ayant
au-dessus la forme de galerie, voûté d'une voûte d'arreste, pour reserver les eaux de la pompe du
Pont Neuf, selon le plan qui leur en fut communiqué de la part du Roy par Jean de Fourcy,
conseiller du Roy en ses Conseils d'Estat et privé et intendant des bastimens de Sa Majesté,
aux frais et dépens du Roy 1.
Les galeries aménagées au-dessus du bassin ne tardèrent pas à être occupées :
dès 1610, il faut faire « actionner ceux qui ont occupé et occupent les voûtes,
pour wider ce qui est esdites voûtes »; huit jours plus tard, ces « voûtes » sont
baillées à Augustin Camuset, maître couvreur, pour 90 livres, « en tel état qu'elles
sont » 2; mais bientôt, en 1613, Camuset renonce au bénéfice de son bail 3.
Quelques années plus tard, les délibérations capitulaires font état d'un étrange
abus : au début du xvne siècle, semble-t-il, les marguilliers avaient, sans aucune
permission du chapitre, fait élever des maisons jusque sur le toit de l'église.
Le 27 novembre 1618, le chapitre décide de « faire plainte et remontrance »
au cardinal de Retz, évêque de Paris, « des scandales et immondices qui se
commettent es bastimens faicts sur les voultes de l'église 4 ». Le 26 octobre 1621,
deux chanoines et un chapelain sont désignés par le chapitre pour ren-
contrer à ce sujet les marguilliers : ils auront à leur remontrer les inconvé-
nients de la situation créée par leurs prédécesseurs et à les inviter à y remédier 5.
En 1621, un marchand linger, Richard Belot, est autorisé à adosser sa boutique
au mur de la maison du doyenné 6. Dans les années qui suivent, au xvne
et au xvme siècle, on rencontre de nombreuses mentions de concessions analogues
faites à divers commerçants : les abords de l'église étant très fréquentés, nom-
breux furent ceux qui pensèrent que l'endroit était particulièrement favorable
à la prospérité de leurs affaires. En 1654, Marguerite-Marie Arthus obtient
l'autorisation de s'établir, pour y vendre des tableaux, sous la porte du cloître
qui va au Louvre, et Georges Fournier, « vendeur d'images en taille douce »,
s'installe presque au même endroit, du côté de la maison du doyen 7. En
1657, le chapitre permet à Geneviève Leconte de vendre des fruits contre la
muraille du Grand Conseil, du côté gauche, dans l'étroit passage qui va du
cloître vers le Louvre 8. En 1673, Claude La Roche, « maître peignier tablettier »,
1. Le Maire, op. cit., t. I, p. 555.
2. Arch. nat., LL 409, foi. 209.
3. Ibid., id., fol. 251 v°, 5 novembre 1613.
4. Ibid., LL 410, fol. 40 v°.
5. Ibid., id., fol. 80.
6. Ibid., LL 411, fol. 144.
7. Ibid., LL 412, fol. 310 v°.
8. Ibid., id., fol. 331 v°. — Le Grand Conseil
occupa successivement deux maisons dans le
cloître de Saint-Germain l'Auxerrois : la première,
de 1583 à 1625, était nommée maison « des
coquilles », la deuxième, de 1625 à 1686, se
trouvait dans la partie occidentale du cloître,
à l'endroit où sera, en 1698, la maison du doyen,
à gauche du passage ouvrant sur la rue des
Poulies. Le Grand Conseil quitta cette dernière
résidence en 1686 pour aller loger à l'hôtel
d'Aligre, rue Saint-Honoré, dans la paroisse de
Saint-Germain l'Auxerrois. Sur les lieux de
séance du Grand Conseil, voir Jean-Paul Lau-
rent, Le Grand Conseil, dans Guide des recher-
ches dans les fonds judiciaires de l'Ancien
Régime, 1958, p. 42 et n. 3 et 4.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
XLI
est autorisé à étaler des « images et marchandises » le long des murs et à
côté du portail de l'église, vis-à-vis de la porte du chanoine Nigon. En 1694,
au sieur Fournier succèdent, le long du doyenné, Pierre Laforest et Marie
Jaquin, sa femme, pour y établir des tableaux de dévotion 1. Dans le cloître,
vis-à-vis de la porte Sainte-Anne, la femme Dufey, « maîtresse lingère », avait
obtenu en 1704 la permission « de placer un tiroir ou boîte à tiroir » pour y
vendre et débiter pendant le jour ses ouvrages de toile et de dentelle 2; la
veuve Lefebvre lui succède, en 1707, en qualité de « ravaudeuse des enfants de
chœur, pour en jouir sa vie durant, tant et si longtemps qu'il plaira au chapitre » 3.
Le garçon libraire Issoré peut, en 1709, placer une boutique portative au-dehors
du porche de l'église, pour y vendre des « Heures » et autres livres de dévotion 4.
C'est contre les murs des fonts baptismaux qu'en 1711 la dénommée Gaze est
autorisée à étaler des livres, à condition de tenir les lieux propres; quelques mois
plus tard, on lui construit une échoppe 5. Certaines locations sont plus impor-
tantes : en 1680, le chanoine Philippe Chappellier se voit adjuger deux arcades du
cloître, « à la charge qu'il ne pourra percer les voûtes du bassin ni endommager
les gros murs » 6. En 1711, le bedeau Paul Lamotte prend à bail pour trois
ans le passage du cloître au Louvre 7. Les noms des locataires des maisons
du cloître et des maisons des rues voisines appartenant au chapitre sont tous
connus pour la période 1763-1787 8; on a conservé de même les noms des
locataires, pour l'année 1770, des places et échoppes adossées au mur des char-
niers, au portail de l'église, à la chapelle des fonts baptismaux, au bas du perron
de la maison dite « le doyenné », sur le pavé du cloître 9.
Le cloître forme un enclos particulier. Quand, en 1637, les « députés du quar-
tier » prétendent imposer les maisons du cloître à la taxe des « boues et du pavé »,
le chapitre proteste : de tout temps, en effet, il a gagé un « boueur » pour nettoyer
le cloître et en emporter les ordures hors la ville; de même, il a toujours entretenu
le pavage à ses frais 10. De fait, en 1680, on voit le chapitre régler une dépense
de 512 livres 10 sols, montant du mémoire d'un paveur qui a pavé le cloître;
cependant, le chapitre est loin de supporter seul cette sorte de dépense : un tiers
des frais d'entretien du pavage est alors payé par le Grand Conseil n, un tiers par
la fabrique de la paroisse, et un tiers conjointement par le chapitre et par la
communauté, à raison de deux tiers payés par la communauté et un tiers seule-
ment, soit l/9e du total, par le chapitre 12.
1. Arch. nat., LL 417, fol. 182 v°.
2. Ibid., LL 418, fol. 194.
3. Ibid., LL 419, fol. 94 v°.
4. Ibid., id., fol. 129 v°.
5. Ibid., id., fol. 165 v° et 185 v°.
6. Ibid., LL 414, fol. 77.
7. Ibid., LL 419, fol. 186.
8. Arch. nat., H5 3432 et suiv. (Comptes du cha-
pitre de Notre-Dame).
9. Ibid., H5 3439, p. 17.
10. Ibid., LL 412, fol. 135.
11. Sur le voisinage du Grand Conseil, voir
ci-dessus, p. XL, n. 8.
12. Arch. nat., LL 414, fol. 67.
xlii ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Le chapitre tirait de la location des maisons et échoppes du cloître une part
appréciable de ses revenus : 47 570 livres en 1744 1. A ces ressources s'ajou-
taient le produit des dîmes des paroisses rattachées à Saint-Germain, les rede-
vances payées par les vicaires perpétuels de l'église elle-même et de plusieurs
autres églises de Paris (Saint-Sauveur, Saint-Eustache, Saint-Roch, l'hôpital
de la Trinité, les Quinze- Vingts), une part des profits des inhumations faites
aux Saints-Innocents, enfin les cens et rentes de propriétés foncières ou domaines
ruraux, à Paris et aux environs. La situation prospère des finances du chapitre
de Saint-Germain l'Auxerrois contrastait grandement, au milieu du xvme siècle,
avec l'état déplorable de celles du chapitre de Notre-Dame 2; elle fut l'une
des causes de l'union du chapitre de Saint-Germain à celui de Notre-Dame :
en 1744, les différends qui opposaient sans cesse les chanoines au clergé parois-
sial de Saint-Germain en fournirent le prétexte.
La vie paroissiale
Nous avons vu 3 que le chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois remontait
sans doute au temps de Robert le Pieux. La plus ancienne mention d'un curé
desservant la même église semble être celle qui se rencontre dans un acte d'Eudes
de Sully de 1202 4. La vie de la paroisse se trouve bientôt affectée par cette
coexistence; un recueil d'offices publié en 1745 le souligne :
Son union avec un collège de chanoines dans la même église, lui ôtant une partie consi-
dérable des fonctions et exercices de piété ordinaires aux paroisses, la rendoit... en quelque sorte
informe. Le chapitre étoit seul en possession de célébrer l'office public et canonial, dont les heures
n'étoient pas toujours aussi commodes qu'auroient pu le souhaiter nombre de paroissiens qui
avoient la dévotion d'y assister. A l'exception de l'administration des sacremens, de la messe
paroissiale, de quelques saluts et tout au plus de quelques offices de fondation, la paroisse
n'avoit point d'office réglé et ordinaire 5.
Le service paroissial se faisait seulement dans les trois chapelles du bas-côté
sud, appelées précisément pour cette raison « la paroisse »; ce bas-côté étant
trop étroit pour contenir tous les assistants, ceux-ci devaient se répandre dans la
nef et sous le clocher, d'où ils suivaient très mal les offices; de plus les messes
paroissiales devaient commencer très tôt, afin de se terminer avant l'office cano-
nial. Le curé de la paroisse avait titre de vicaire perpétuel; il partageait le produit
1. Ernest Delmas, op. cit., p. 65. 3. Ci-dessus, p. XXXV.
2. Léon Cahen, Le chapitre de Saint- 4- Troche, Histoire... de l'église... de Saint-
Germain VAuxerrois dans la première moitié Germain l'Auxerrois..., ms., fol. 59 v°.
du XVIIIe siècle et son union au chapitre de 5. Offices propres de l'église royale et
Notre-Dame, dans Revue d'Histoire moderne paroissiale de S. Germain l'Auxerrois..., Paris,
et contemporaine, t. II, 1901-1902, p. 268-284. 1745, non paginé (p. 1-2).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xliii
des offrandes avec le doyen du chapitre; il assistait à l'office canonial, où il
prenait rang après le dernier chanoine; le 23 décembre, il chantait l'antienne
« 0 Emmanuel »; aux fêtes de Noël, de Pâques, de la Pentecôte, de la Toussaint
et de Saint-Germain, il laissait au doyen l'administration des sacrements.
Partage des offrandes et administration des sacrements furent toujours l'objet
de conflits entre le doyen et le vicaire perpétuel. Autre source de conflits : les
nombreux « prêtres habitués » (ils pouvaient encore être jusqu'à cinquante au
début du xvne siècle en vertu d'une décision prise à cette époque en vue d'en
limiter le nombre) qui assistaient le vicaire perpétuel dans ses fonctions parois-
siales. Le vicaire perpétuel les instituait, mais après les avoir présentés au cha-
pitre; il pouvait aussi les destituer, à condition d'exposer au chapitre les raisons
de cette mesure; les trente derniers par rang d'ancienneté étaient tenus d'assister
à toutes les processions du chapitre. Nés dès le xive siècle, les conflits qui oppo-
saient le curé et le doyen pour l'ensemble des points litigieux duraient encore
lorsque le chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois fut uni à celui de Notre-Dame,
le 15 août 1744 K
Du voisinage du chapitre et de la paroisse étaient encore nées, dès le xve siècle
au moins, de nombreuses difficultés entre les chanoines et les marguilliers,
principalement au sujet des dépenses d'entretien de l'église. En 1440, les registres
de délibérations capitulaires font déjà mention d'un procès pendant depuis
longtemps, mais sans en préciser l'objet 2. Le 26 février 1442 (n. st.), le doyen
est prié de convoquer les paroissiens et fabriciens pour les entretenir d'un diffé-
rend concernant des réparations à faire à l'église : il leur proposera de porter
l'affaire devant le Parlement ou de s'en remettre à l'arbitrage de quatre membres
de cette cour qui seraient choisis à raison de deux pour chacune des parties 3.
En 1453 intervient un concordat, que confirmera un peu plus tard, le 3 août
1456, un arrêt du Parlement 4. Au terme de cet accord, marguilliers et parois-
siens seront tenus de faire faire toutes les réparations de l'église, à charge pour
le chapitre de supporter le tiers de la dépense. Les marguilliers entretiendront
le chœur, le clocher et les cloches; cependant le chapitre paiera la fourniture des
cordes et le salaire de celui à qui les marguilliers auront confié le soin de la visite
périodique des cloches. Les doyen et chanoines « soustiendront à leurs despens »
leurs livres, vêtements, ornements, croix, calices, luminaires, tapisseries et nattes
de choeur. D'autre part, certaines contributions régulières du chapitre sont
prévues afin d'alléger la charge des travaux d'entretien qui incombent aux
paroissiens : le chapitre versera à la paroisse une rente annuelle de 8 livres parisis,
payable en quatre termes, plus 6 livres parisis à chaque réception de nouveau
chanoine. Une donation particulière complète ces dispositions : le doyen Chene-
teau assure à l'œuvre de l'église une rente de six livres parisis payable aux mêmes
temps que la précédente. Suit, dans le concordat de 1453, un règlement fixant le
prix des messes, services, convois des défunts et sonnerie des cloches.
1. Ernest Delmas, op. cit., p. 38-41. 4. Du Breul, Le Théâtre des Antiquitez
2. Arch. nat., LL 395, fol. 88 v°. de Paris..., Paris, 1612, p. 790.
3. Ibid., id., fol. 103.
XLIV
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Toute difficulté ne disparut pas pour autant. Dès 1454, on trouve men-
tion d'un différend au sujet des réparations du chancel et des verrières 1. En
1457, le chapitre interdit aux clercs paroissiaux de l'église de sonner les cloches
pour les messes célébrées par le curé ou son vicaire 2. En 1462, le doyen et le
chapitre sont ajournés devant le Parlement « pour cas de novelleté » par le vicaire
perpétuel Jean Lhuillier, prétendant qu'il lui incombe de diriger la confrérie du
Saint-Sacrement 3. La même année, le 15 août, s'élève une contestation au
sujet de l'eau bénite 4. L'année suivante, c'est à propos de la messe de la Sainte
Vierge à l'autel paroissial, messe qui ne doit jamais commencer avant la fin des
matines du chapitre 5.
Quand, en 1476, les marguilliers décidèrent de reconstruire toute la nef sur
le modèle du chœur 6, ils durent soumettre leur projet à l'agrément des
chanoines; ceux-ci, après mûre délibération, répondirent par la voix du doyen
que, les réparations et l'entretien de l'église incombant aux seuls paroissiens, le
chapitre n'avait pas l'intention de contribuer à la démolition et à la reconstruc-
tion de la nef, sinon de son bon vouloir, sans que les marguilliers et les paroissiens
ou leurs successeurs puissent à l'avenir demander quoi que ce soit 7. Cependant,
en 1482, les chanoines firent abandon aux marguilliers, à titre de « don gratuit »,
en considération de la reconstruction de la nef, d'une somme qui leur était due
par un bourgeois 8.
Les sépultures.
En 1562, le Parlement confirma la transaction de 1453 en y ajoutant quelques
nouvelles clauses : les marguilliers eurent désormais le droit d'autoriser les
quêtes, de concéder des bancs et des chapelles à des particuliers et de leur per-
mettre de placer des épitaphes dans l'église 9. Ce sont, en effet, les marguilliers
qui ont la charge des sépultures. Dès 1454, le chapitre leur a concédé par contrat
un tiers de la terre de l'église pour inhumer les paroissiens qui auront élu leur
sépulture à l'intérieur de celle-ci 10. En 1577, il est précisé que les marguilliers
ne doivent rien exiger pour l'ouverture de la terre du chœur 11. Un arrêt du
Parlement du 30 mars 1637 rappelle que nulle épitaphe ne pourra être mise dans
l'église sans la permission des marguilliers 12. Le 1er mars 1671 intervient un
règlement relatif aux inhumations :
1. Arch. nat., LL 396, fol. 39.
2. Ibid., id., fol. 66.
3. Ibid., id., fol. 131 v°.
4. Ibid., id., fol. 134.
5. Ibid., id., fol. 183.
6. Ci-dessus, p. XVII.
7. Arch. nat., LL 398, fol. 207.
8. Ibid., id., fol. 301 v°.
9. Ernest Delmas, op. cit., p. 42.
10. Arch. nat., LL 396, fol. 39.
11. Ibid., LL 406, fol. 219.
12. Ibid., X lA 5609 (Registre des plaidoiries,
non folioté).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xlv
Comme il y a plusieurs raisons pour lesquelles il est très nécessaire que les ouvertures de
terre ne soient pas si fréquentes dans l'église Saint-Germain l'Auxerrois qu'elles y ont été jus-
qu'à présent pour y enterrer les corps et que souvent l'air y est très infect, ce qui est principale-
ment causé par la quantité des ouvertures de terre, il a esté estimé fort à propos d'augmenter
beaucoup les droits, afin que moins de personnes y soient enterrées 1.
De façon générale, il sera pris garde de ne pas laisser enterrer plus de corps
que la terre ne peut en contenir; aucune « ouverture de terre » ne pourra être
faite qu'avec la permission du troisième marguillier. Ce règlement fixe les nou-
veaux tarifs d'inhumation, qui sont fonction de l'âge du défunt et du lieu où
se fait la sépulture : devant la chapelle de la Vierge les droits sont plus élevés
que dans les autres parties de l'église. Le prix est doublé si le coffre est en plomb.
Pour ceux qui ont droit de sépulture dans les chapelles, le tarif reste celui qu'a
fixé l'acte de concession. Pour l'inhumation d'un marguillier, soit en charge,
soit sorti de charge, il ne sera rien perçu, ni pour l'ouverture de la terre, ni au
titre des droits de poêle, parements, chape et argenterie.
Le 27 décembre de la même année, un règlement plus détaillé confirme et
complète ces dispositions. Une clause particulière concerne le curé et les vicaires :
il ne sera perçu aucun droit pour l'inhumation du curé, même s'il n'est plus en
fonction; pour l'inhumation d'un vicaire, au contraire, la même exemption ne
sera accordée que si le défunt est mort en fonction. Pour les paroissiens, le droit
de sépulture est maintenant distinct du droit de chapelle; aucune concession
ne sera plus attachée à un hôtel ou à une maison sur la paroisse et personne ne
pourra posséder plus d'une chapelle, mais on pourra concéder le droit de sépul-
ture à une famille à perpétuité.
Les chanoines étaient généralement enterrés dans le chœur de l'église. Dès
1634, il fut convenu qu'un chanoine pourrait se faire inhumer en dehors du
chœur; l'intention devrait en être déclarée aux marguilliers, soit à l'avance par
lui-même, soit, après sa mort, par ses héritiers; l'autorisation ne pourrait être
refusée et les marguilliers ne pourraient prétendre recevoir autre chose que ce
qui leur serait librement offert ; le chapitre ou les héritiers du chanoine paieraient
le fossoyeur 2. Une transaction du 30 novembre 1680, passée devant les notaires
Chapelain et Plastrier entre le chapitre et les marguilliers, va dans le même
sens 3. La grande cave aménagée sous le maître-autel était réservée à l'inhu-
mation des bienfaiteurs du chapitre; c'est pourquoi, en 1682, à la mort du
chanoine Chapellier, quand son frère demande son inhumation sous le maître-
autel, cela fait difficulté, parce que le défunt n'a pas fait de testament en faveur
du chapitre; son frère assure qu'il se chargera d'y remédier et obtient la sépul-
ture demandée 4.
1. Règlement pour l'œuvre et fabrique de la 2. Ernest Delmas, op. cit., p. 43.
paroisse royale Saint-Germain l'Auxerrois, le 3, Troche, manuscrit cité, fol. 49 (Arch .
1er mars 1671, Paris, 1671, in-4° (Bibl. nat., nat<> l 929, p. 266).
ms. fr. 21 610, fol. 54 et Arch. nat., L 649, n° 5). * Aich\^ LL 415> fol> 18.
xlvi EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
De toutes les épitaphes successivement autorisées dans les conditions qui vien-
nent d'être exposées, deux seulement sont aujourd'hui conservées dans l'église :
celle de Gabrielle-Victoire de Rochechouart de Mortemart (n° 2 164) et celle de
Pierre Seguin (n° 2 242). Les épitaphiers manuscrits nous font connaître 188 au-
tres textes (épitaphes, actes de fondation, etc.). C'est donc un total de 190 docu-
ments qu'on trouvera recueillis dans le présent fascicule.
Les manuscrit?
Les manuscrits ayant servi à établir le texte des épitaphes éditées dans les
précédents volumes ont été étudiés avec beaucoup de soin par Emile Raunié
dans l'introduction du tome premier 1 de ÏEpitaphier. Les mêmes manuscrits
— au nombre de huit, ici désignés par les sigles A, B, C, D, E, F, VP 2 et Insti-
tut — ont servi de base à la présente édition. Il suffira, touchant ceux-ci, de
rappeler ici les observations d'Emile Raunié. Nous aurons en outre à étudier
deux autres manuscrits, que cet auteur n'avait pas connus 2.
Le manuscrit A est formé de deux volumes du département des manuscrits
de la Bibliothèque nationale : mss fr. 8216-8217, auxquels ont été affectés les
sigles A1 et A2. C'est le manuscrit de base. A1 contient les épitaphes de Notre-
Dame et, dans l'ordre alphabétique, de l'église Saint-André à l'hôpital de Sainte-
Catherine; A2 celles du prieuré de Sainte-Catherine à l'église de Saint-Thomas, y
compris donc celles de Saint-Germain l'Auxerrois. Ce recueil a été formé par Jean
Le Laboureur entre 1679 et 1700 d'après les épitaphes relevées sur les monuments
eux-mêmes. Les églises y sont classées dans l'ordre alphabétique et, à l'intérieur
de chaque église, les épitaphes sont données dans l'ordre topographique. Les
armoiries sont indiquées par des mentions abrégées à la suite de chaque épitaphe.
Sur les 190 épitaphes connues et ici éditées pour l'église Saint-Germain l'Auxer-
rois, le manuscrit A2 en rapporte 133. La dernière en date est de 1645. De tous
les manuscrits consultés c'est A2 qui donne, en général, les meilleures versions
des épitaphes, bien que les formules les plus courantes y figurent le plus souvent
en abrégé. On le suivra presque toujours.
Le manuscrit B se compose de quatre volumes du département des manuscrits
de la Bibliothèque nationale : B1, ms. fr. 32944 (Cabinet des titres, 1110);
B2, ms. fr. 32341 (Cabinet des titres, 515); B3, ms. fr. 32340 (Cabinet des titres,
514); B4, ms. fr. 32342 (Cabinet des titres, 516). Les transcriptions paraissent
ici avoir été faites avec soin; la place des épitaphes est très exacte; cependant le
1. Emile Raunié, Épitaphier du Vieux 2. VP1 (ci-dessous, p. XLVIII) et Tr.
Paris..., t. I, 1890, p. xxxvii-lii. (p. XLVIII-XLIX).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xlvii
texte est, en général, moins correct que celui du manuscrit A2. Les armoiries
ne sont pas décrites mais indiquées par des croquis sommaires dans lesquels
émaux et métaux sont désignés par des abréviations. Ce manuscrit peut être daté
de la fin du xvne siècle. Les épitaphes de Saint-Germain l'Auxerrois se trouvent
en B4 (ms. fr. 32 342, p. 329 à 428) : elles sont au nombre de 136; comme dans
le manuscrit précédent, la dernière en date est ici de 1645.
Les manuscrits cotés C (Bibl. nat., mss fr. 8 220, 8 224 et 8 238) sont des
fragments de valeur très inégale groupés par Clairambault. On n'avait à recourir
ici qu'au seul C2 (fr. 8 224) ; il ne donne pas plus de deux épitaphes de Saint-
Germain l'Auxerrois, mais il s'agit de textes qui ne se rencontrent dans aucun
autre manuscrit.
Le manuscrit D (Bibl. nat., coll. Clairambault 945), composé de deux tomes en
un volume, comprend 328 feuillets ou pièces. Il donne les épitaphes dans l'ordre
alphabétique des édifices. Textes et monuments y sont reproduits avec beaucoup
de soin. La date extrême est 1696. Pour Saint-Germain l'Auxerrois, ce manus-
crit reproduit seulement quatre épitaphes.
Le manuscrit E est formé de trois volumes (Bibliothèque de l'Arsenal, mss
4 620, 4 621, 4 622). E1, ms. 4 620, contient les épitaphes du Petit Saint-Antoine
à Saint-Sauveur; E2, ms. 4 621, de la Sainte-Chapelle aux Petits Pères; E3, ms.
4 622, de Saint-Germain l'Auxerrois à la Madeleine. Ces manuscrits datent de la
première moitié du xvme siècle. Dans chaque édifice, les épitaphes y sont clas-
sées dans l'ordre alphabétique des noms de personnes. Elles sont relevées en
partie d'après les monuments, en partie d'après les manuscrits de d'Hozier et
de Clairambault. Les textes comportent beaucoup d'incorrections. Les armoiries
sont dessinées à la plume avec indication des émaux et métaux. Un certain
nombre de dessins à la plume tendent à donner une idée du monument, mais
comportent eux aussi beaucoup d'incorrections dans la transcription des textes;
c'est pourquoi on remarquera souvent des différences entre les textes ici publiés
et ceux que donnent les représentations figurées reproduites vis-à-vis de ceux-ci.
Pour l'édition du présent fascicule, le manuscrit E3 a donné 23 épitaphes, dont
neuf ne sont rapportées par aucun autre. La dernière en date est de 1713.
Le manuscrit F comprend trois volumes de la Bibliothèque nationale : F1, ms.
fr. 32 705 (Cabinet des titres, 879); F2, ms. fr. 32 706 (Cabinet des titres, 880);
F3, ms. fr. 32 707 (Cabinet des titres, 881). Il s'agit d'un recueil formé de 1657 à
1671 par Jean Mégret. Il transcrit beaucoup d'épitaphes qui ne se trouvent pas
dans les autres manuscrits. Jean Mégret a choisi une division méthodique par
matières. Le classement est fait par date et non par église. Pour Saint-Germain
l'Auxerrois, on a relevé sept épitaphes dans F1, de 1601 à 1657, deux dans F2,
de 1594 à 1627, neuf dans F3, de 1599 à 1657. Deux épitaphes de ce recueil sont
originales : le n° 2 173, épitaphe de Jacques Le Peultre et Marie Charron, de 1630,
et le n° 2 179, épitaphe de Pomponne II de Bellièvre, de 1657, données à la fois
par F1 et F3 ; le n° 2 179, en latin, est donné par ces deux manuscrits dans deux
versions extrêmement différentes l'une de l'autre.
xlviii ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Deux des épitaphiers ici utilisés appartiennent à la Bibliothèque historique
de la ville de Paris. Ils sont affectés du sigle VP. Le manuscrit VP1 (CP 5 489),
inconnu de Raunié, a été acquis en 1949 de M. le chanoine Beaudry, de Clermont-
en-Beauvaisis. Il s'agit d'un manuscrit sur papier mesurant 330 mm sur 213,
couvert en parchemin. Il ne comporte pas de page de titre. Au dos du volume
figure le titre « Recueil d'épitaphes ». L'écriture paraît dater du milieu du xvne siè-
cle. Le manuscrit est folioté de 1 à 249, mais compte aujourd'hui 190 feuillets
seulement : 59, en effet (45 à 50, 100 à 123, 197 à 202 et 224 à 246) en ont été
arrachés. Des 190 feuillets restants, 61 sont blancs, 17 ne comportent qu'un
titre (à l'encre ou au crayon), 2 sont occupés par des dessins d'armoiries, au
crayon. Dans son état actuel, le manuscrit n'intéresse que des églises situées
sur la rive droite de la Seine, dans un ordre topographique approximatif. Com-
portent ici un nombre appréciable d'épitaphes : les Innocents (cimetière et église),
Saint-Germain l'Auxerrois, Saint-Eustache, Saint-Merry, le Saint-Sépulcre, Saint-
Paul et Saint-Gervais. Les épitaphes de Saint-Germain l'Auxerrois occupent les
feuillets 38 à 43 v°; elles sont au nombre de 35. La plus récente est de 1651.
Quatre textes sont originaux : les fondations faites par Guillaume Hector (n° 2 058),
et par Simon Hennequin (n° 2 076), l'épitaphe de Marie de Bullion (n° 2 180)
et celle de Pierre de Riedmatten (n° 2 238). Onze de ces trente-cinq épitaphes
sont accompagnées d'armoiries, esquissées à la plume, avec indication abrégée
des émaux et métaux. Ce manuscrit fait connaître certaines dates laissées en
blanc par les autres recueils et donne, en général, une version correcte du texte;
dans plus d'un cas, celle-ci nous a paru préférable même à celle du manuscrit A,
qui, jusqu'à présent, paraissait le plus fidèle; en revanche, certaines épitaphes
connues par d'autres manuscrits sont ici soit données en abrégé, soit amputées
de deux ou trois lignes.
Le manuscrit VP2 (ancien ms. 11 479, aujourd'hui CP 5 484) est, au dire de
Raunié, une copie intéressante de presque tous les épitaphiers importants. Il
contient quelques épitaphes qui ne figurent pas ailleurs; la copie aurait pu en
être faite sur des feuillets disparus du manuscrit E (Bibliothèque de l'Arsenal).
Pour Saint-Germain l'Auxerrois, ce manuscrit donne 138 épitaphes, mais aucune
de celles-ci n'est originale.
La Bibliothèque de l'Institut possède, sous la cote ms. 367, une copie tardive
d'autres épitaphiers, peut-être des manuscrits B. Les lectures étant très incor-
rectes, nous ne pouvions l'utiliser pour l'établissement du texte. Les blasons y
étant dessinés et coloriés, nous avons eu recours à ce manuscrit dans les cas
où émaux et métaux des armoiries n'étaient pas donnés par les autres manus-
crits, toutefois les indications ainsi recueillies sont certainement sujettes à
caution.
Enfin, l'histoire de Saint-Germain l'Auxerrois composée au xixe siècle, avant
1842, par Nicolas-Michel Troche et restée inédite (Bibl. hist. Ville de Paris, ms.
428), nous a été d'un grand secours, en dépit de sa date tardive, non seulement
pour l'histoire de l'édifice, mais aussi pour l'établissement du texte des épitaphes.
Cet auteur en a recueilli 137. La dernière en date est de 1765, alors que dans les
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS xlix
épitaphiers manuscrits du xvme siècle elles ne vont pas au-delà de 1708 (VP2) et
1713 (E3). Sept des épitaphes transcrites par Troche ne sont données par aucun
autre manuscrit : le n° 2 119, première épitaphe de la famille Tronson, le n° 2 127,
épitaphe de Séraphin Thielement, les nos 2 128, Anne Boursin, veuve de Séraphin
Thielement, 2 129, François Thielement, 2 130, Marie Thielement, veuve de
Louis Rousseau, 2 164, Gabrielle- Victoire de Rochechouart de Mortemart, et
2165, Jacques Le Coigneux.
PRINCIPAUX MANUSCRITS
contenant le relevé systématique d'épitaphes
de Saint- Germain l'Auxerrois
1. ÉPITAPHIERS ANCIENS
(XVIIe-XVIIIe siècles)
Bibliothèque nationale :
ms. fr. 8 217 A2
ms. fr. 32 342 B4
ms. fr. 8 224 C2
Clairambault 945 D
ms. fr. 32 705 (Cabinet des titres, 879) F1
ms. fr. 32 706 (Cabinet des titres, 880) F2
ms. fr. 32 707 (Cabinet des titres, 881) F3
Bibliothèque de l'Arsenal :
ms. 4 622 E3
Bibliothèque historique de la ville de Paris :
ms. CP 5 489 VPi
ms. CP 5 484 VP2
Bibliothèque de l'Institut :
ms. 367 Institut
2. MANUSCRIT DE 1842
Bibliothèque historique de la ville de Paris, ms. 428 : Histoire et monographie de l'église
ci-devant collégiale, actuellement paroissiale et royale de Saint-Germain l'Auxerrois
à Paris, par Nicolas-Michel Troche [1842] : Troche, alias Tr.
OUVRAGES IMPRIMÉS
donnant le texte d'une ou plusieurs épitaphes
de Saint-Germain l'Auxerrois
1. EPITAPHIERS
Labbe (Le Père Philippe), Thésaurus epitaphiorum veterum ac recentium..., Paris, 1666, in-8°.
Migne (Abbé Jean-Paul), Dictionnaire d'épigraphie chrétienne..., dans Nouvelle encyclopédie
théologique, t. 30-31, 2 vol. in-4°.
2. OUVRAGES GÉNÉRAUX («
Blanchard (François), Les généalogies des maistres des Requestes..., Paris, 1670, in-fol.
Blanchard (François), Les Presidens au mortier..., Paris, 1647, in-fol.
Bonfons (Pierre), Les Antiquitez... de Paris, Paris, 1608, in-8°.
Brice (Germain), Description de la ville de Paris, 9e édition..., Paris, 1752, 4 vol. in-12.
Colletet (Guillaume), Épigrammes..., Paris, 1653, in-12.
Du Breul (Dom Jacques), Le théâtre des Antiquitez de Paris..., Paris, 1612, in-4°.
Fauvelet du Toc (Antoine), Histoire des secrétaires d'Estat..., Paris, 1668, in-4°.
Gallia Christiana..., t. VII, Paris, 1744, in-fol.
Goujet (Abbé Claude-Pierre), Mémoire historique et littéraire sur le Collège royal de France,
Paris, 1758, 3 parties en 1 vol. in-4°.
Guilhermy (François de) et Lasteyrie (Robert de), Inscriptions de la France..., Paris, 1873-
1883, 5 vol. in-4°.
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Piganiol de la Force (Jean-Aymar), Description historique de la ville de Paris..., nouvelle
édition, Paris, 1765, 10 vol. in-12.
Sauval (Henri), Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, Paris, 1724,
3 vol. in-fol.
La description bibliographique complète de ces publications est donnée ci-dessous, à la BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
7 1
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Grenoble, 1864, 2 vol. in-8°. (Bibliothèque
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d'après le manuscrit inédit du P. Gautier,
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Bernois (Abbé C), Histoire de l'abbaye
royale de Saint-Euverte d'Orléans, Orléans,
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1. Ne figurent pas dans cette bibliographie les manuels ni les grands dictionnaires d'usage
courant.
dK
LVI
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
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Région du Louvre et des Tuileries,
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générale de Paris.)
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les Premiers Presidens du Parlement de
Paris..., ensemble leurs généalogies, epi-
taphes, armes et blazons..., Paris, 1645,
in-fol.
Les généalogies des maistres des
Requestes ordinaires de Thostel du Roy,
Paris, 1670, in-fol.
— Les Presidens au mortier du Parle-
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à présent..., Catalogue de tous les conseil-
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bourgeois de Paris (vers 1370-1440), dans
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pendant l'occupation anglaise au XVe siè-
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do
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Akakia (Anne), 2104.
Aligre (Etienne II d'), 2144, 2145.
— (Etienne III d'), 2144, 2145.
Ancel (Catherine), 2092.
Aubert (Anne), 2110.
B
Baigneaux (Guillaume de), 2080.
Baillé (Jacques), 2085.
Barbanteau (Marguerite), 2195.
Baugé (Françoise), 2102.
Beauharnais (Anne de), 2215.
Begeon (Pierre), 2193.
Béguin (Marie), 2154.
Bellefaye (Martin de), 2054.
Bellier (Gillette), 2117.
Bellievre (TV. de), 2178.
(Pomponne de), 2175, 2176.
(Pomponne II de), 2179.
Bernet (Marie de), 2139.
Berthault (Marie), 2237.
Besse (Pierre de), 2096.
Billiard (Charles), 2072.
— (Marguerite), 2072.
— (Pierre), 2072.
— (Timoléon), 2072.
Blandesque (François de), 2228.
Bonhomme (Germaine), 2111.
Bonvilliers (Françoise de), 2082.
Bordeaux (Jean de), 2221.
Bourdereuil (Joseph), 2240.
Boursin (Anne), 2126, 2128.
Bouve (Antoinette), 2140.
Braban (Georges de), 2070, 2071.
Briçonnet (François), 2222.
Brulart (Claude), 2177.
Bullion (Marie de), 2180.
Cailleau (Catherine), 2186.
Carnavalet (François de), 2063, 2064.
Cartier (Mathurin), 2132.
Caylus (Anne de Thubieres, comte de), 2225.
Cerisay (Pierre de), 2158, 2159.
Chaillou (Radegonde), 2171.
Chapplain (Anne), 2243.
Charpentier (Jean), 2133.
— (Marie), 2173.
Chauveau (Jean), 2083.
— (Michel), 2085, 2086.
Chevalier (Geneviève), 2073.
Clamecy (Catherine de), 2228.
— (Jean de), 2229.
Clutin (Perrette), 2134.
Contesse (Marie), 2210.
Coquerelle (Michèle), 2211.
Corbie (Antoine de), 2185.
Courtois (Nicolas), 2226.
Crevecoeur (Madeleine de), 2170.
Cure (Marguerite), 2105.
D
Daignet (François), 2213.
Des Friches (Arnauit), 2186.
Desmier (François), 2108.
Drouart (TV.), 2171.
— (Pierre), 2171.
Du Bois (Eustache), 2191.
— (Jacques), 2232, 2233.
Du Chastel (Marquise), voir Goulaine
(Yolande de).
Duderé (Madeleine), 2077.
Du Pré (Anne), 2223.
— (Jeanne), 2119.
Dupuis (Charles), 2243.
LXVI
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
E
Espinay (Marie d'), 2182.
Espinay (Pierre D'), 2103.
k
Krassowski (Jean de), 2212.
Favier (Nicolas), 2078.
Fillion (Jacques de), 2066.
Formé (Nicolas), 2168.
Fortia (Jeanne ou Marie de), 2087.
Fournier (Catherine), 2157.
Frère (Alexandre), 2079.
Fyot (François), 2207.
G
Gangnot (Marie-Geneviève), 2143.
Gassot (Jules), 2090.
Gelée (Vincent), 2209.
Germain (Guillemette), 2084.
— (Marguerite), 2102.
Gesvres (André), 2107.
Goulaine (Yolande de), marquise du Chas-
tel, 2151.
Guillemot (Jean), 2237.
— (Nicole), 2237.
Guimarde (Marguerite), 2118.
H
Hardy (Philippe), 2182.
Haveron (Pierre de), 2125.
Hazard (Adenette), 2132.
Hébert (Michel), 2157.
Hector (Guillaume), 2057, 2058.
Hennequin (Simon), 2075, 2076.
Héron (Marguerite), 2191, 2192.
Hervieu (Agnès), 2201, 2202, 2203.
Hurault (Anne), 2163.
La Fosse (Louis de), 2241.
La Hure (Philippe), 2187.
La Porte de l'Artaudière (Anselme de), 2135.
La Poterne (Jean de), 2134.
La Rochefoucauld, voir Roye de la Roche-
foucauld (Éléonore-Christine de).
Laubigeois (Denis), 2073.
La Vau (Renée de), 2090.
Le Blanc (Hugues), 2230.
Le Brun (Charles), 2210.
Le Brun (Jean), 2198.
Le Charron (François), 2120-2123.
Le Coigneux (Gilles), 2227.
— (Jacques), 2165.
Le Conte (Elisabeth), 2184.
Le Coq (Claude), 2206.
— (Edmonde), 2206.
— (Pierre), 2206.
— (Pierre), 2206.
Le Gangneur (Philippe), 2101.
Le Gendre (Guillemette), 2227.
— (Roberte), 2160, 2161.
Le Grand (Jacques), 2231.
— (Jeanne), 2147.
Lenet (Philibert), 2124.
Le Peultre (Jacques II), 2173.
Le Prévost (Nicole), 2209.
Lescuyer (Nicole), 2088, 2089.
L'Estoille (Marie de), 2119.
Longuet (Marie), 2137.
Lormier (Jean), 2184.
Louvet (Jacques), 2109.
Luillier (Jacques), 2148.
— (Jeanne), 2138.
— (Marie), 2156.
Icart (N.), 2224.
Jobert (Jean), 2218, 2219.
M
Machault (Catherine de), 2146.
Malezieu (Jacques de), 2099.
— (Louise de), 2099.
Malherbe (François de), 2235, 2236.
Mantel (Louis), 2105.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
LXVII
Marcel (Denise), 2205.
Marchant (Mathurin ou Nicole), 2055.
Marelhan (François de), 2114.
Margotier (Guillaume), 2065.
Mariette (Charlotte), 2230.
Marle (Françoise de), 2131.
— (Germain de), 2169.
Marsault (Louise de), 2094.
Martel (Guichard de), 2190.
Martin (Simon), 2115, 2116.
Meriboeuf (Jeanne de), 2119.
Mestrayen (Jeanne), 2166, 2167.
Milon (Benoît), 2172.
Mongoubert (René), 2106.
Monsinglant (Elisabeth de), 2198.
Morin (Jean), 2208.
MORTEMART, voir ROCHECHOUART DE MORTE-
mart (Gabrielle- Victoire de).
Mouchard (N.), 2093.
N
Remy (Abraham), 2174.
Révérend (Claude), 2237.
Revol (Ennemond de), 2062.
— (Louis de), 2059, 2060, 2061.
Riberolle (Elisabeth de), 2153, 2154.
— (Jean de), 2154.
(Nicole de), 2154.
Riedmatten (Pierre de), 2238.
Robée (Nicolas), 2113.
Robert (Pierre), 2069.
Robin (Catherine), 2101.
Robineau (Jacqueline), 2098.
Rochechouart de Mortemart (Gabrielle-
Victoire de), 2164.
Roger (Corneille), 2210.
Rougevalet (Louis de), 2181.
Roulier (Catherine), 2133.
Roye de la Rochefoucauld (Éléonore-Chris-
tine de), 2217.
Rozel (Jeanne), 2112.
Naberat (Pierre), 2211.
Neret (Robert), 2102.
0
Olivier (Jacques), 2155.
Orange (Guillaume), 2095.
Pasquier (Florent), 2092.
Passart (Pierre), 2097.
Perret (Simon), 2194.
Phelypeaux (Louis), 2216.
— (Paul), 2215.
Plancy (Madeleine de), 2072.
Pluvinel {N. de), 2081.
Poget (Pierre), 2195.
Poncher (Louis de), 2160, 2161.
Prunier (Marie), 2175.
Puillois (Jean), 2068.
R
Rat (François), 2205.
Regnault (Pierre), 2166, 2167
Saint-Aignan (Bernard de), 2100.
Saint-Germain (Jean de), 2201, 2202, 2204.
Saldaigne (Charles de), 2196, 2197.
Salvoo (Madeleine de), 2136.
Sansac (Eustache de), 2140.
Santeuil (Nicolas de), 2084.
Sarrus (Anne), 2199, 2200.
Seghiso (Jean-Baptiste), 2220.
Seguin (Catherine), 2188.
— (Pierre), 2104.
— (Pierre), 2242.
Selincart (Henriette), 2141, 2142.
Sergent (Guillemette), 2150.
— (Nicole), 2149.
Serrallier (Marie), 2206.
Simon (Philippe), 2082.
Stadius (Jean), 2234.
Stella (Jacques), 2239.
Texier (Louis), 2074.
Thielement (François), 2129.
— (Marie), 2130.
— (Séraphin), 2126, 2127.
Thiersault (Marie), 2152.
Thou (Anne de), 2162.
LXVIII
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Thubieres (Anne de), voir Caylus (Anne de
Thubieres, comte de).
Touvenin (Mangin), 2112.
Traron (N.), 2221.
Tripier (Catherine), 2185.
Tronson (Claire), 2119.
— (François), 2119.
— (Jean), 2119.
— (Louis), 2119.
— (Marguerite), 2119.
Turpin (Guillaume), 2131.
Varquiers (François de), 2189.
Vassault (Pierre de), 2118.
Vauhardy (Marie), 2091.
Voulges (Barbe de), 2218, 2219.
Ydoine (Suzanne), 2115, 2116.
4. — L'église et le cloître de Saint-Germain l'Auxerrois, vers 1660 1.
ÉPIÏAPHES DE L'ÉGLISE
CHOEUR
Il y avait sous le chœur une « cave » réservée à l'enterrement des doyens et
des chanoines de la collégiale 2 mais qui reçut exceptionnellement les corps
d'autres personnages, même laïcs. En dehors des sépultures dont les épitaphes
sont publiées ci-dessous, nous croyons utile de signaler ici celles dont nous avons
pu relever la mention.
1452 (n. st.), 28 janvier. — Le chapitre accorde à Etienne Petit, chanoine et chantre de
Saint-Germain l'Auxerrois, l'autorisation d'être enterré après sa mort « in ecclcsia, in introitu
chori »; ses exécuteurs testamentaires «poterunt assedere lapidem super corpus suum », moyen-
nant 12 1. par., soit 8 1. t. 3, somme dont quittance lui est donnée le 9 février de l'année sui-
vante 4.
1. Vue dessinée et gravée par Israël Silvestre.
2. Voir ci-dessous, p. 4, n. 5.
3. Arch. nat., LL 396, fol. 8.
4. Ibid., id., fol. 20.
2 EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
1455, 4 septembre. — Décès du chanoine Godefroy de Courcelles, qui est enterré dans
i 'église derrière le chœur l.
1469 (n. st.), 11 janvier. — Enterrement de Jean Cheneteau, doyen du chapitre 2.
1474, 13 juin. — Le chanoine Richard de Palude [Du Marais?] est inhumé « circa majus
altare chori 3 ».
1500, 30 octobre. — Jean Planche, bourgeois de Paris, paroissien de Saint-Germain l'Auxer-
rois, est autorisé par le chapitre à placer « quoddam tabulare ligneum depictum... contra pilare
juxta sepulturam defuncte uxoris sue 4 ». Le 18 octobre 1524, le chapitre autorise les exécuteurs
testamentaires de feu N. Planche à enterrer celui-ci « juxta sepulturam defuncte uxoris ipsius
defuncti, juxta parvam hostiam chori aparté dextra in ambitu ejusdem chori, et hoc infavorem
domini de Vignolles 5 ».
1501, 28 juillet. — Le chapitre autorise la sépulture, dans le chœur, de Robert de Belle-
faye, chanoine et chantre (voir ci-dessous, n° 2054, n. 2).
1504 (n. st.), 12 janvier. — Le chapitre autorise Jacques Coictier 6, vice-président en la
Chambre des Comptes, à placer « laminam cupream, gallice une lame de cuyvre, incapsatam
in quadam lapide, continentem fundationem misse et servicii 7 in eadem contenu in primo
pillari a dextra parte chori 8 ».
1. Arch. nat., LL 396, fol. 49 v°.
2. Jean Cheneteau, notaire et secrétaire du
Roi, est chargé par le Parlement, le 27 avril 1437,
de suppléer Jean de Blois, greffier civil; il prête
serment le surlendemain, et il prend le titre à la
mort de Jean de Blois. En 1461, il était encore
greffier et devint ensuite conseiller (Félix Au-
bert, Hist. du Parlement de Paris, Paris, 1894,
t. I, p. 231-233), mais, partisan de Charles le
Téméraire, il fut destitué en 1465 par Louis XI
(Journal de Jean de Roye ou Chronique scan-
daleuse, éd. B. de Mandrot, t. I, 1894, p. 72)
qui réclama, le 20 novembre 1473, à son héritier
des sommes d'argent déposées entre ses mains
comme greffier par des partisans du duc de
Bourgogne (Lettres de Louis XI, éd. J. Vaësen
et B. de Mandrot, t. X, 1908, p. 352-353).
Chanoine prébende et archidiacre d'Etampes en
l'église de Sens, il fut installé comme doyen de
Saint-Germain l'Auxerrois le 13 décembre 1451
(Arch. nat., LL 396, fol. 1). Il avait fait, le 29 août
1465, sous seing privé, un premier testament par
lequel il élisait sa sépulture au chœur de Saint-
Germain l'Auxerrois; il confirma cette disposi-
tion, le 6 janvier 1469 (n. st.), par un codicille
passé devant Drouart et Henry Le Vast, notaires
au Châtelet, dans lequel il faisait don au chapitre
d'un petit enclos sis au chevet de l'église (Bibl.
nat., nouv. acq. lat. 184, fol. 100). Il avait aussi
donné à l'église un collectaire qui devait être
d'une certaine beauté, car le chapitre le prêta,
le 30 décembre 1488, à Jean Loët, chanoine
de Saint-Germain l'Auxerrois et curé de Saint-
Eustache, qui désirait en faire exécuter une
copie pour cette dernière église (Arch. nat.,
LL 399, fol. 30 v°). Il mourut, étant rétabli
conseiller au Parlement, peu de jours après
avoir rédigé son codicille : le 11 janvier 1469
(n. st.), le Parlement se rendit en corps à ses
obsèques à Saint-Germain l'Auxerrois, eu égard
au fait qu'il avait été son greffier pendant trente
et un ans (F. Aubert, op. cit., t. I, p. 233, n. 1).
3. Arch. nat., LL 398, fol. 157.
4. Ibid., LL 399, fol. 170 v°.
5. Ibid., LL 401, fol. 37 v°.
6. Sur Jacques Coictier, médecin de Louis XI,
et sa carrière administrative, voir Lettres de
Louis XI, t. VII, 1900, p. 244, n. 1. — Voir
aussi Ernest Wickersheimer, Dictionnaire bio-
graphique des médecins en France au Moyen
Age, Paris, 1936, p. 324-326.
7. La délibération capitulaire du 7 décembre
1501 (Arch. nat., LL 399, fol. 196) acceptant
cette fondation mentionne que Jacques Coictier
a été longtemps paroissien de Saint-Germain
l'Auxerrois et que son « fils unique » Pierre
Coictier est enterré dans le chœur. Remarquons
à ce propos que Louis XI a légitimé en janvier
1482 « Michel et Pierre de Coitier, filz de nostre
ami et féal... Jacques de Coictier » (Lettres de
Louis XI, t. IX, 1905, p. 154).
8. Arch. nat., LL 400, fol. 33 v°.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 3
1520, 21 septembre. — Le chapitre autorise l'inhumation du chantre Jean Guy « in choro,
juxta vel subtus très cathedras in quitus presbiter celebrans missam in majori altari ipsius
chori et secum officiantes durante missa sedere consueverunt 1 ». Le 21 février 1522 (n. st.),
il permet à Claude Magui, successeur de Guy et l'un de ses exécuteurs testamentaires, de pla-
cer « super sepulturam ipsius, in choro ipsius ecclesie, unam tumbam lapideam, dummodo
hoc honeste fiât et nulli afferat nocumentum; et hoc médians, prefatus dominus Magui promi-
sit dare quatuor scutos auri ad solem pro reparatione ornamentorum ipsius eclesie 2 ».
1554, 18 décembre. — Le chapitre autorise l'inhumation dans le chœur, « ante sacrarium »,
de la dame de GyÉ, moyennant l'engagement pris par celui « qui nomine predicte supplicuit...
quod satisfiet ipsi ecclesie honeste et ex equo et bono 3 ».
Il est très probable que cette « dame de Gyé » n'est autre qu'Isabelle d'Albret,
seconde fille de Jean, roi de Navarre, mariée, en 1534 4, 1535 5, ou 1536 6, à
René Ier de Rohan, seigneur de Gyé, lequel a été tué au siège de Metz en 1552.
1556, 18 septembre. — Le chapitre délibère au sujet des funérailles de François Le Picart,
sieur d'Attilly et de Villeron, docteur en théologie, doyen du chapitre et célèbre prédicateur,
décédé la veille 7. Né le 15 avril 1504, il fut enterré dans le chœur de Saint-Germain l'Auxerrois8
et non aux Blancs-Manteaux comme ses père et mère 9. Sa vie a été écrite par le P. Hilarion
DE Coste, religieux minime, sous le titre de : Le parfait ecclésiastique, ou l'histoire de la vie
et de la mort de François le Picart ..., doyen de Saint-Germain de V Auxerrois, Paris, 1658,
in-8°.
1581, 14 juillet. — Le chapitre ordonne l'inhumation « intra moenia chori presentis ecclesie »
de Gilles de Sermisy, chanoine et chantre de cette église, décédé le matin même, « licet de sua
sepultura minime disposuerit » 10.
1. Arch. nat., LL 400, fol. 256 v°.
2. Ibid., id., fol. 276 v°.
3. Ibid., LL 403, fol. 112 v°.
4. La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la
noblesse..., 3e éd., 1863-1876, t. XVII, col. 528.
5. Moréri, Le grand dictionnaire histo-
rique..., nouvelle éd., 1759, t. IX, p. 307.
6. La Chesnaye des Bois, op. cit., t. I, col.
281.
7. Arch. nat., LL 402, fol. 190 v°; Bibl. nat.,
ms. fr. 4752, p. 56.
8. Nicolas-Michel Troche, Histoire et mono-
graphie de Véglise ci-devant collégiale, actuel-
lement paroissiale et royale de Saint-Germain
V Auxerrois à Paris, Bibl. hist. de la Ville de
Paris, ms. 428, fol. 115; nous citerons toujours
ce ms. sous la forme abrégée Troche, ou, dans
l'indication des variantes des épitaphes, Tr.
9. Bibl. nat., ms. fr. 4752, p. 56. Au t. II
de VÉpitaphier..., n° 565, on ne trouve aux
Blancs-Manteaux que les épitaphes de Jean Le
Picart et Jacquette de Champagne, sa femme.
10. Arch. nat., LL 406, fol. 375 r° et v°. —
A cette occasion et par la même délibération, le
chapitre décide qu'il en sera de même pour tous
les autres chanoines (« quibus talis sepultura
non denegabitur »). Gilles de Sermisy, prêtre du
diocèse de Chartres, avait été installé comme cha-
noine de Saint-Germain l'Auxerrois le 1er mars
1566, n. st. (Arch. nat., LL 404, fol. 306). Bien
que siégeant au chapitre depuis cette date, il
fut de nouveau pourvu par lettres royales de
Charles IX, en date du 29 janvier 1568 (n. st.),
à la place d'Adam Hurteloup (ibid., id., fol.
423). Le 3 août 1571, le chapitre le présenta à
l'évêque de Paris pour être vicaire perpétuel de
la Ville-l'Évêque (ibid., LL 405, fol. 238 v°).
Il fut élu chantre le 26 novembre 1577, en rem-
placement de Jean Ligier, décédé, et installé le
29 du même mois (ibid., LL 406, fol. 217).
4
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
1620, 25 août. — Inhumation, dans le choeur, de Jean de Moisset, dit Montauban, conseiller
secrétaire du Roi, maison et couronne de France, demeurant à Paris, rue Saint-Thomas du
Louvre 1, décédé la veille.
1630, 29 décembre. — Inhumation, « en la chapelle de luy et de ses prédécesseurs parens, qui
est à l'une des aisles du chœur, du costé gauche », de Charles Hervieu, prêtre et chanoine, décédé
la veille, en sa maison canoniale 2.
1633, 29 juin. — Inhumation, « du costé du choeur, à l'aile gauche », du chanoine Augustin
de Neufgermain, décédé la nuit précédente 3.
1656, 14 octobre. — Le chapitre permet à Pierre Briart, exécuteur testamentaire de Jean
Dupuis, « ci devant chanoine de cette église, de faire ouvrir la cave sous le maistre autel pour
inhumer le corps dudit défunt 4 ».
1682, 25 avril. — Inhumation « dans la cave sous le grand autel » de C. Chappellier, ancien
chanoine et ancien chantre, décédé la veille 5.
1690, 20 juin. — Sur la demande du chanoine Tixier, son exécuteur testamentaire, et avec
l'autorisation du chapitre, Jean-Marie Le Prugnes, « nommé par le Roi à l'evesché d'Ags »,
est inhumé « en la cave des chanoines 6 ».
1. Journal historique de Laurent Bouchel
(Bibl. nat., ms. fr. 5528), fol. 95 v° et 222 v°.
D'après Bouchel, ce personnage, de très basse
extraction, avait acquis une grande fortune dans
diverses grosses fermes, notamment dans celle
des gabelles, et il fit à l'église Saint-Germain
l'Auxerrois des fondations et legs importants.
Au dire du même auteur, ses obsèques furent
l'occasion d'un scandale : on y employa, bien
qu'il eût un fils bâtard, des torches blanches,
« ainsi que l'on a accoustumé à ceux qui n'ont
point esté mariez, en signe de pudicité ». Voir sur
Moisset les Registres des délibérations du Bureau
de la Ville, t. XIII-XVII, passim, t. XVIII,
p. 29, n. 4, et Léo Mouton, Deux financiers au
temps de Sully, Largentier et Moisset, dans le
Bull, de la Soc. de Vhistoire de Paris et de Vile-
de-France, 64e année, 1937, p. 65-104.
2. Arch. nat., LL 410, fol. 271 v°. — Le 28 jan-
vier 1631, le chapitre reçoit et fait déposer dans
son trésor « la chapelle d'argent vermeil doré »,
avec tous les ornements que lui a légués le cha-
noine Hervieu (ibid., id., fol. 276 v°) et, le 11 fé-
vrier, le doyen met sur le bureau la fondation
faite par ce chanoine le 3 juin 1609 (acte Choguil-
lot et Tulloue, notaires au Châtelet, Arch. nat.,
Min. centr., XXIV, 112) ainsi que le codicille
du 16 janvier 1631 [sic] (acte Chapelber et
Plastrier, aussi notaires au Châtelet). L'acte ne
figure pas à sa date parmi les minutes provenant
du notaire Claude Plastrier (Arch. nat., Min.
centr., LVI).
3. Arch. nat., LL 412, fol. 70 v°.
4. Ibid., id., fol. 331. — Prêtre du diocèse
d'Amiens, pourvu par le pape Urbain VIII du
canonicat vacant par la résignation de François
Carset, Jean Dupuis avait été installé le 15 juillet
1633. Dès le 12 juillet, le chapitre lui avait loué
la maison claustrale précédemment occupée par
feu le chanoine de Neufgermain; le 29 août
1656, en considération de ses longs services et
de son impotence, il lui en laissait la jouissance
« pendant le reste de ses jours ». Pour les mêmes
motifs, il l'autorisait, le 9 juin 1656, à continuer
de porter l'habit dans le chœur, à son rang, bien
qu'il eût résigné sa prébende. Receveur dès le
19 juillet 1633, U avait été déchargé de cet office,
sur sa demande, le 7 janvier 1653; le 1er août 1640,
il avait, en outre, été déchargé du soin des enfants
de chœur (Arch. nat., LL 412, fol. 71 v°, 180 v°,
294 v°, 321 v°, 327 v°; LL 413, fol. 21 v°, 22 v<>
et 231).
5. Le doyen ayant fait opposition à cette sépul-
ture pour le motif « que le chapitre n'avoit ac-
coutumé de faire inhumer dans la cave qui est
soubs le grand autel que les bienfaiteurs du cha-
pitre », le chanoine P. Chappeiïier, frère du défunt,
répondit que celui-ci n'avait pas fait de testament,
mais que lui-même y suppléerait. Le chapitre
autorisa donc l'inhumation de C. Chappelher,
« sans néantmoins que le présent acte exclue
MM. les chanoines qui n'ont pas fait de fondation
au chapitre ou à la communauté d'être inhumez
dans le chœur en payant les droicts » (Arch. nat.,
LL 415, fol. 18).
6. Arch. nat., LL 416, p. 213. — Nommé par
le roi évêque de Dax le 15 août 1688, Jean-Marie
Le Prugnes était mort avant d'avoir été installé
(Gallia christiana, t. I, col. 1060-1061). C'était
l'époque du conflit entre Louis XIV et le Saint-
Siège, où trente-cinq sièges épiscopaux étaient
vacants en France.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 5
1694, 12 janvier. — Le chapitre décide que son doyen, le chanoine Louis de Voyer de
Paulmy d'Argenson, décédé ce même jour, à 3 heures et demie du matin, dans ia maison
décanale, sera inhumé dans la cave qui est sous le grand autel 1.
MARTIN DE BELLEFAYE
Tombe dans le pavé du chœur, devant la porte principale, du côté gauche, à
côté de la place occupée par les enfants de chœur 2.
2 054. — Cy gist noble a homme et sage b Maistre Martin de Bellefaye, en son
vivant conseiller du roy nostre sire en sa cour de parlement, seigneur de ferriere
en Brie 3, qui trépassa le ... jour de ... 1502.
1. Arch. nat., LL 417, p. 126. — Louis de
Voyer de Paulmy d'Argenson était fils de René Ier,
conseiller d'Etat, ambassadeur à Venise, et
d'Hélène de la Font (Moréri, op. cit., t. X,
p. 710-711). Il fut doyen de Saint-Germain
l'Auxerrois de 1671 à 1693 (Troche, fol. 56 r°
et v°). Il fut, d'autre part, prieur du Saint-Sé-
pulcre (Seine-et-Marne, arr. de Meaux, cant. et
comm. de Dammartin-en-Goële, prieuré dépen-
dant de l'abbaye de Tiron), et, en 1639, abbé de
Beaulieu (Indre-et-Loire, arr. et cant. de Loches),
où il introduisit en 1662 la réforme de Saint -
Maur; le 21 octobre 1671, il échangea cette abbaye
contre le décanat de Saint-Germain l'Auxerrois
par permutation avec Nicolas III Le Roi de More
(Gallia christiana, t. XIV, col. 287).
2. Dès le 12 avril 1491, Martin de Bellefaye,
conseiller au Parlement et paroissien de Saint-
Germain l'Auxerrois, avait sollicité du chapitre
l'autorisation d'être inhumé « in fine dierum suo-
rum », ainsi que les siens, dans le chœur de l'église,
du côté gauche, près de l'endroit où se tiennent
les enfants de chœur pendant les offices, à l'oppo-
site de la tombe de feu le doyen Jean Cheneteau;
il avait offert, en même temps, le transfert au
chapitre d'un muid de froment et le don d'une
rente annuelle de 6 1. par. (Arch. nat., LL 399,
fol. 51). En réalité, la concession fut accordée
seulement le 28 juillet 1501, pour la sépulture de
Robert de Bellefaye, chanoine et chantre de
Saint-Germain l'Auxerrois [élu à cette dernière
fonction le 12 juin 1491 (ibid., id., fol. 54 et 57 v0)],
fils de Martin, décédé la nuit précédente dans sa
maison canoniale (ibid., id., fol. 187 v°). Le 17 dé-
cembre suivant, le chapitre autorisait la pose
sur cette sépulture d'une tombe de pierre sous
laquelle serait également inhumé Martin de Belle-
faye « quando casus occurrerit ». Le 22, Jean Hervy,
notaire du chapitre et l'un des exécuteurs testa-
mentaires de Robert, remettait audit chapitre,
pour le droit de cette première inhumation, huit
écus d'or au soleil, qui furent distribués entre
les chanoines (ibid., id., fol. 197). Quant à Mar-
tin de Bellefaye, il mourut peu avant le 19 août
1502, date de l'élection de son successeur au
Parlement (Éd. Maugis, Hist. du Parlement de
Paris, Paris, 1913, in-8°, t. III, p. 140; F. Au-
bert, op. cit., t. I, p. 61, n. 3).
Bachelier le 6 mars 1452, avocat au Châtelet
en 1454, lieutenant criminel de la prévôté de
Paris en 1460, Martin de Bellefaye avait été reçu
conseiller au Parlement le 26 février 1462 (n. st.),
en remplacement de Mahieu de Nanterre, devenu
Premier Président. Sur sa carrière mouvementée,
voir Maugis, op. cit., t. III, p. 105; Aubert, op.
cit., t. I, p. 53-54 et p. 61, n. 3; Samaran et Van
Moé, Auctarium Chartularii Universitatis pari-
siensis, t. V, 1942, col. 475-476, n. 3; G. Dupont-
Ferrier, Le personnel de la Cour ou Chambre
des Aides de Paris..., dans Y Annuaire-Bulletin
de la Société de l'Histoire de France, année 1932,
p. 204-205, n° 30; Id., Gallia regia..., t. IV, 1954,
in-4°, p. 328, n° 16 552.
A la fin de 1493, Martin de Bellefaye fut accusé
de s'être fait promettre par l'évêque de Chartres,
René d'Illiers, une prébende pour son fils Robert,
en vue d'obtenir un jugement favorable dans un
procès que le prélat soutenait alors devant le
Parlement. Cette prébende fut, en effet, accordée
le 19 janvier 1494, mais l'accusation fut reconnue
mal fondée le 25 janvier (Bibl. nat., ms. fr. 4391,
fol. 33-37).
Peu avant sa mort, Martin de Bellefaye avait
fondé un obit à Saint-Germain l'Auxerrois, moyen-
nant la donation du revenu annuel d'un muid
de blé. Cette donation, acceptée le 15 mars 1502
(n. st.) par le chapitre (Arch. nat., LL 400, fol. 2),
fut réduite le 4 août 1637 (ibid., LL 413, fol. 83 v°).
3. Ferrières-en-Brie, Seine-et-Marne, arr.
Meaux, cant. de Lagny.
1 A
de
6 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Armes. D'azur au chevron d'or accompagné de trois glands de même, posés 2 et 1.
Mss A2, p. 379; — B4, p. 330; — Bibl. nat., ms. fr. 32 444, p. 552 (description des armes); — VP2, p. 675; —
Troche, fol. 114 et 209.
a) honorable, Tr.; — b) s., A2; sire, VP2.
MATHURIN [OU NICOLE] MARCHANT
Grande tombe de cuivre dans le chœur devant l'autel.
2 055. — Cy gist feu noble et discrète a personne Maître Mathurin Marchant l,
licencié en loys, en son vivant chanoyne des eglises de nostre dame de paris et
d'Orléans et doyen de Sainct Pierre en Pons dudict lieu d'Orléans, conseiller du
Roy nostre sire en sa cour de Parlement, lequel trépassa le 20e jour du moys de
juillet 1463. — Dieu en ayt l'ame. Pater noster. Amen b.
Armes. D'azur au loup rampant d'or et une étoile du même au premier quartier.
Mss A2, p. 379; — B4, p. 329; — VP2, p. 675; — Troche, fol. 209. — Migne, Dictionnaire d'épigraphie
chrétienne..., t. II, col. 127.
a) à., A2; docte, VP2; — b) A., A2; om. B\ VP2, Tr., Migne.
FONDATION D'UNE MESSE
POUR LA REINE ANNE D'AUTRICHE
Inscription gravée sur une grande table de marbre noir, au côté droit de l'autel.
2 056. — Les doyen, chanoines et chapitre de cette église de Saint Germain l'Auxer-
rois, voulans témoigner les sentimens de gratitude et de veneration qu'ils conservent
pour la glorieuse memoire de leur bienfaitrice anne d'autriche, epouse du roy tres
1. Dans tous les épitaphiers que nous avons
pu consulter, ce personnage porte le prénom de
Mathurin. Cependant Maugis, op. cit., t. III,
p. 84, donne la notice d'un conseiller au Parle-
ment appelé Nicole Marchant, portant les mêmes
qualifications que celui-ci et, comme celui-ci
encore, décédé le 20 juillet 1463 et inhumé à
Saint-Germain l'Auxerrois. Il s'agit évidemment
d'un seul et même personnage. Il est cité sous
le nom de Nicole Marchant, dans YAuctarium
Chartularii Universitatis parisiensis, t. V, 1942,
éd. Samaran et Van Moé, col. 589. C'est encore
sous le nom de Nicole Marchant qu'il a fait son
testament, le 20 janvier 1463, n. st. (Bibl. nat.,
nouv. acq. lat. 184, fol. 99); ce testament com-
porte un legs pour la fondation d'un obit à Saint-
Germain l'Auxerrois; cette fondation fut accep-
tée par le chapitre le 29 avril 1468 (Arch. nat.,
LL 398, fol. 21 v°). Il était fils d'André Mar-
chant, prévôt de Paris, qui habitait rue de l'Arbre-
Sec (paroisse Saint-Germain l'Auxerrois), sur
lequel on trouvera une note d'A. Tuetey dans
son édition du Journal d'un bourgeois de Paris,
1881, p. 45, n. 3.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 7
CHRESTIEN LOUIS XIII, MÈRE DE L'INVINCIBLE LOUIS XIV, REYNE REGENTE EN FRANCE; ET
POUR RECONNOISSANCE PARTICULIERE DU PRECIEUX RELIQUAIRE DE SAINT VlNCENT MARTYR,
LEUR ANCIEN PATRON, ET DES RICHES ET MAGNIFIQUES ORNEMENS QU'ELLE LEUR A SI LIBERALE-
MENT DONNÉ[s], SE SONT OBLIGEZ, EUX ET LEURS SUCCESSEURS, PAR ACTE DU 13 AOUST 1666 1,
PASSÉ PAR DEVANT RALLU ET MoUNIER, NOTAIRES AU ChASTELET DE PARIS, REITERE DEPUIS PAR
LESDITS SIEURS DE CHAPITRE ENVERS LE SIEUR SEGUIN, DOYEN ET CHANOINE DE LADITE EGLISE,
AUMONIER DE Sa MAJESTÉ, PAR AUTRE ACTE PASSÉ LE 20 JANVIER 1668, PAR DEVANT LORET
ET PLASTRIER 2, AUSSI NOTAIRES AUDIT ChASTELET, DE FAIRE DIRE ET CELEBRER À PERPÉTUITÉ
CHACUNE ANNÉE AU JOUR DU DÉCÈS DE CETTE GRANDE ET PIEUSE PRINCESSE, ARRIVÉ LE 20 JAN-
VIER 1666, UN SERVICE COMPLET ET SOLENNEL POUR LE REPOS DE SON AME, ET DE FOURNIR LES
DISTRIBUTIONS ET AUTRES FRAIS NECESSAIRES POUR LEDIT SERVICE, AINSI QU'IL EST DECLARE
PAR LESDITS ACTES; EN MEMOIRE DE QUOY, ET POUR MARQUE DU ZELE AVEC LEQUEL ILS PRETEN-
DENT DE S'ACQUITTER DE CETTE OBLIGATION, ILS ONT CONSENTI QUE CE MONUMENT PUBLIQUE
EN FÛT ÉLEVÉ LE DERNIER JOUR D'AOUST 1668.
Le Maire, Paris ancien et nouveau..., Paris, t. I, 1685, in-12, p. 547-548.
fondation dans Troche, fol. 151 v°.
Mention de cette
GUILLAUME HECTOR
Tombe dans le chœur, du côté droit.
2 057. — cy gist venerable et scientifique personne maistre guillaume hector 3,
en son vivant doyen de l'eglise de ceans, lequel trepassa le 11e jour d'aoust 1527. —
Priez Dieu pour son ame.
Armes. D'azur au chevron d'or cantonné de trois croissants d'argent a, surmonté de trois
tours d'or crénelées et huissées.
Mss A2, p. 392; — B4, p. 337; — VP2, p. 679; — Troche, fol. 209 et 245. — Migne, t. II, col. 128.
a) d'or, Bibl. nat., nouv. acq. fr. 1946, fol. 162 v°.
1. Arch. nat., Min. centr., CXII, 116 :
reconnaissance par le chapitre de la donation
faite par Anne d'Autriche, précédée de l'« Inven-
taire des ornemens donnés par la Reyne mère
du Roy à l'église de Saint-Germain de l'Auxerrois ».
2. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes provenant de l'étude du notaire Jacques
Plastrier (Arch. nat., Min., centr., LVI).
3. Guillaume Hector avait été pourvu du
décanat le 2 février 1514 (n. st.) par bulles du
pape Léon X, entre les mains de qui l'avait
résigné Nicolas de Cerisay. Il fut reçu et installé
par le chapitre le 4 mars (Arch. nat., LL 400,
fol. 166 v°). A son tour, d résigna, moyennant
retenue d'une pension annuelle, ses prébende,
canonicat et décanat, entre les mains du pape
Clément VII, qui, le 30 juillet 1526, en pourvut
François Baudry, sous-diacre, licencié es lois,
protonotaire du Saint-Siège apostolique; le
19 novembre, les provisions du nouveau doyen
furent présentées au chapitre, qui les accepta, par
ses procureurs, dont son père Jean Baudry,
avocat au Parlement, et son frère André Baudry,
conseiller au Parlement (ibid., LL 401, fol. 85
et suiv.).
1 A.
8 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
INSCRIPTION DE LA FONDATION FAITE
PAR GUILLAUME HECTOR À SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
Plaque de pierre cassée en deux dans le sens de la hauteur, mesurant environ
0 m 85 de largeur sur 1 m 12 de hauteur, conservée dans l'église. (Les blancs
entre crochets correspondent à des cassures dans la pierre ou, plus rarement, à
des mots tout à fait illisibles.)
2 058. — Les exécuteurs du testament de feu // vénérable et discrette personne
Messire Guillaume // Hector, en son vivant doyen et chanoyne de // L'église de céans,
lequel trepassa le xie jour d'aoust // l'an mil ve xxvii et le corps duquel est enterré
à l'entrée du cueur de cestedicte eglise // ont °, selon et ensuyvant b sondict c tes-
tament et derniere voulenté, assigné d à perpétuité // aux venerables doyen e et chap-
pitre de cestedicte eglise la somme de quatorze livres tournois // de rente à les prendre
et appercevoir [sic] par chacun an sur le revenu de l'euvre et fabricque // de ladicte
eglise, de laquelle somme de xiiii livres tournois de rente les marguilliers et parois-
siens ont promis // doresnavant payer et continuer par chacun an ausdicts de chap-
pitre, moyennant la somme de quatre // cens vingt livres tournois qui ont estez baillez
et delivrez ausdicts marguilliers par // lesdicts executeurs, ainsy que plus à plain
appert par lecttres de ce faictes et passées pardevant f // agnen plchon et rogier 9
rohart h 1, notaires du chastellet de paris, datées du iie i jj jour d'aoust l'an mil
1. Le 4 août 1528, le chapitre accepta la
fondation faite par le défunt doyen Hector du
salut qu'on a accoutumé de dire annuellement
la veille de l'Annonciation, après vêpres et
complies, avec un service pour la fête de la
Visitation (acte devant les notaires Rohart et
Pichon, le 2 août; Arch. nat., LL401, fol. 126 v°);
l'acte ne figure pas à sa date parmi les minutes
provenant de l'étude du notaire Aignan Pichon
(Arch. nat., Min. cent., VIII, 45).
Le 23 août 1527, les exécuteurs testamentaires
d'Hector (Baudry, avocat au Parlement, Germain
de Marie, Général des monnaies — dont l'épi-
taphe est publiée ci-dessous, n° 2 169 — et
Julien Périer, prêtre) apportent sur le bureau
du chapitre : 1°, une somme de 10 écus d'or
au soleil léguée par le défunt pour droit d'ouver-
ture de la terre de sa sépulture; 2°, « textum
Evangeliorum undequaquam argento deaurato
coopertum ; in uno latere ejus est ymago unius
crucifixi cum ymaginibus béate Marie Virginis
et sancti Johannis Evengeliste ac quatuor
Evangelistarum in circuitu, et ex alio latere
sunt ymagines beatorum Germani et Vincentii
et in circuitu ymagines sanctorum Gregorii
pape, Hieronimi, Augustini et Ambrosii, cum
suo reconditorio »; 3°, un calice d'argent, « undique
deauratum, in quo ubique seminantur flores
lilii et stelle, et in circuitu pomi illius sunt
ymagines Dei et duodecim ejus apostolorum,
et supra pedem illius sunt ymagines unius
crucifixi, béate Marie Virginis, sancti Johannis
Evangeliste et plurium aliorum, et sub pede
ejus sunt ymagines duorum sacerdotum vestibus
albis indutorum tenentium scutum et arma
ipsius defuncti, cum ejus patena etiam argentea
deaurata, infra quam est figurata Visitatio
ejusdem béate Marie Virginis et extra eam
coronatio ipsius béate Marie Virginis cum
tribus personis sanctissime Trinitatis »; 4°, deux
livres en parchemin (in membraneo) avec les notes
de musique et le texte écrit, contenant les deux
temps du service et des fêtes solennelles (Arch.
nat., LL 401, fol. 104 r° et v°).
Guillaume Hector était le confesseur de Mar-
guerite de Navarre, l'illustre auteur de YHepta-
méron (Troche, fol. 255). Son successeur François
Baudry, décédé hors de Paris (peu avant le
17 août 1530), n'a pas été inhumé à Saint-
Germain l'Auxerrois (Arch. nat., LL 401, fol. 151
et 154 v°). Par contre cette église avait reçu les
sépultures (dont nous ne possédons pas d'épi-
taphes) de Jean Baudry, conseiller au Parlement,
mort avant le 5 mai 1486 (ibid, LL 399, fol. 3)
et du président Baudry, mort en octobre 1550
et enterré dans la même tombe que sa défunte
mère (ibid., LL 402, fol. 217. Voir aussi Bibl.
nat., Pièces orig., vol. 222, doss. 5012).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 9
Ve XXVIII, LAQUELLE OBLIGATION ET RENTE ICEULX DOYEN ET CHAPITRE // ONT EUE ET RECEUE
POUR AGREABLE ET PAR TANT SONT TENUS ET OBLIGIÉS DIRE, CHANTER ET // CELEBRER, PAR
CHACUN AN, OU CUEUR DE LADICTE EGLISE, LE SALUT i LA VIGILLE NOSTRE DAME EN k MARS,
// À L'HEURE DE VII HEURES DU SOIR OU ENVYRON, ET BAILLER À LEUR DISTRIBUTEUR OU PRO-
CUREUR // LA SOMME DE CINQUANTE NEUF SOLZ PARISIS POUR MANUELLEMENT DISTRIBUER AUX
CHANOYNES, // CHAPELAINS ET VICAIRES DU CUEUR DE LADICTE EGLISE QUI ASSISTERONT AUDICT
SALUT, À CHACUN // DOUZE DENIERS PARISIS, AUX ENFFANS DE CUEUR TROIS SOLZ PARISIS, AU
CHEVECIER XII DENIERS PARISIS, AU // BEDEAU [% ligne], IIII SOLZ, III DENIERS À CHACUN DES
QUATRE VICAIRS QUI ASSISTERONT AUDICT SALUT, XIII SOLZ [ ] POUR LA [ ] 4 SOLZ
[ // ] DESDICTS SIX SOLZ PARISIS, SE AULCUN EN Y A [ ] DISTRIBUERA [ ] DESDICTS CHA- //
NOYNES, CHAPELAINS ET VICAIRES QUI AURONT ASSISTÉ AUDICT SALUT. — PAREILLEMENT SONT
TENUZ // LESDICTS DE CHAPPITRE DIRE, CHANTER ET CELEBRER SOLEMPNELLEMENT OU CUEUR
DE LADICTE EGLISE // LE SERVICE DE LA FESTE ET VISITATION NOSTRE DAME PAR CHACUN AN,
LE IIe JOUR DE JUILLET, ET BAILLER À LEUR // DISTRIBUTEUR OU PROCUREUR LA SOMME DE
DIX LIVRES VI SOLZ III DENIERS TOURNOYS POUR MANUELLEMENT DISTRIBUER AUX // CHANOYNES,
CHAPELAINS ET VICAIRES QUI ASSISTERONT AUDICT SERVICE, CEST ASSAVOIR : AUX PREMIERES //
VESPRES À CHACUN X DENIERS TOURNOYS, AUX ENFANS DE CUEUR II SOLZ VI DENIERS TOURNOYS,
AU CHEVECIER ET BEDEAU CHACUN X DENIERS TOURNOYS, // AUX CLERCS POUR LEURS PRIERES
ET SONNERIE VI SOLZ TOURNOYS, AU DOYEN POUR FOURNIR DE LUMINAIRE DOUBLE // TANT
AUSDICTES VESPRES QUE LE JOUR DE LA FESTE XII SOLZ TOURNOYS, ITEM À LA PROCESSION QUI
CE FAICT INCONTINANT // APRÈS LES PREMIERES VESPRES À CHACUN DESDICTS CHAPELAINS,
VICAIRES, CHEVECIER ET BEDEAU QUI Y // ASSISTERONT V DENIERS TOURNOYS, À LA GRANT MESSE
DU JOUR À CHACUN X DENIERS TOURNOYS, À CELLUY QUI DIRA LA MESSE, OULTRE // LA DISTRI-
BUTION, III SOLZ TOURNOYS AU DIACRE ET SOUBZ DIACRE, OULTRE LA DISTRIBUTION À CHACUN
XII DENIERS TOURNOYS // POUR LES CHAPPEAULX DES SIX ENFFANS DE CUEUR ET DES YMAIGES
DE LA CHAPELLE VIII SOLZ TOURNOYS AUSDICTS // ENFFANS DE CUEUR POUR LEUR [ ] V SOLZ
TOURNOYS À LA CHARGE DE DIRE APRÈS MESSE LE PSEAULME DE DE PRO // FUNDIS AVECQUES
LES ORAISONS [ ] ET TIENDRONT AUX QUATRE MARGUILLIERS, S'ILZ ASSISTENT // AUDICT
SERVICE, LEUR SERA FAICTE PAREILLE DISTRIBUTION QUE À L'UN DESDICTS CHAPELAINS OU
VICAIRES; ET APRÈS // LADICTE DISTRIBUTION AINSY FAICTE, LE RESTE DE LADICTE SOMME DE
X LIVRES VI SOLZ VII DENIERS TOURNOYS, SE AULCUNE EN Y A, // SERA BAILLEE AUSDICTS ENFFANS
DE CUEUR ET EMPLOYER XV [ ] POUR LEUR CHAUFFES; TOUTES LESQUE//LLES CHOSES DESSU-
DICTES, LESDICTS DE CHAPPITRE ONT PROMIS FAIRE ET CONTINUER CHACUN AN ET À CE // SONT
OBLIGEZ EULX ET LE TEMPOREL [?] DE LADICTE ÉGLISE QUI [ ] PAR LES LECTTRES FAICTES
ET PASSÉES PAR DEVANT LES NOTAIRES DESSUSDICTS, LE IIe JOUR D'AOUST MIL Ve XXVIII.
Original entreposé dans une ancienne sacristie de l'église.
Mss VP1, fol. 43, jusque « vigiïle Nostre Dame »; — Bibl. nat., nouv. acq. fr. 1946, fol. 162 v°, copie partielle
(moins de la moitié du texte de la fondation).
a) ou, VP1; — b) suivant, VP1; — c) le, VP1; — d) a assigné, VP1; — e) doyens, VP1; — /) devant, VP1; —
g) Roche, VP1; — h) Rolard, VP1; — i) XIe, VP1; — j) le salut, om. VP1; — k) etc. (VP1 s'arrête ici).
10
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
LOUIS DE REVOL
Grande épitaphe de marbre avec une inscription en lettres de bronze sous une
tombe plate de marbre noir, à une arcade du côté droit de l'autel du chœur 1.
2 059. — D.O.M. — Revolius 2, cujus corpus hic conditum, fama vivit sola virtute
QUAESITA, QUANTUM PIETAS a, FIDES, PROBITAS b OPTIMIS REGIBUS CUIQUE NOTA POSSIT DOCUIT c,
RUENTIS STATUS d FULCIVIT e REGNI DILIGENTIA PENE INCREDIBILI, PRUDENTIA, PATIENTIA f,
FIDE PLURES QUAM C.YNEAS 8 3 LINGUA URBES CEPIT, NEGOTIATIONES h FOEDERATORUM SOLUS
AD SUI PRINCIPIS DIREXIT, IN PUBLICUM ' BONUM PROJECTUS ■?, NEGLEXIT SUUM, A k POSTERIS
MERITUS l UT VOCETUR GALLICUS ArISTIDES, VITA HIC MELIORE ET FATUM FOELICIUS m.
1. Fauvelet du Toc (Histoire des secrétaires
d'Estat..., Paris, 1668, in-4°, p. 166-167) précise
que cette tombe était placée à droite du grand
autel « sous la seconde galerie » et il donne du
texte de l'épitaphe une version très différente
de celles de la plupart des recueils manuscrits.
Voici ce texte, reproduit aussi par le ms. F2,
p. 657 et 660 : D.O.M. Ludovico Revolio
Delfinati, ab ineunte aetate egregiis pro
repub[lica] laboribus domi peregreque
FUNCTO, QUORUM COMMENDATIONE AB HeN-
rico iii, galliarum et poloniae rege,
sacro scrinio praepositus et arduis rerum
admotus, ipsi et henrico iv, galliarum
navarraeque regi, industriam fidemque
praestitit singularem, quibus tantum acces-
sit integritatis et abstinentiae, ut, postha-
bitis occasionibus augendae rei familiaris,
publicam summa ope promoveret, ennemundus
Revolius, unicus filius, et Petrus Forgetus
- Fresnaeus, ille optimo parenti, hic et
consorti muneris et, quod maximum est,
amico incomparabili super coetera solemnia
pietatis, hoc monumentum moestissimi po-
SUERE ».
Sur Ennemond de Revol, voir ci-dessous
n° 2 060, n. 2.
Sur Pierre Forget, chevalier, seigneur de
Fresnes, secrétaire d'Etat du 22 février 1589,
à sa mort, le 18 avril 1610, voir Fauvelet
du Toc, op. cit., p. 187-191, et Bibl. nat., Rés.
Lf20 1, exemplaire portant des notes manuscrites
de Clairambaut et de d'Hozier, p. 194-199.
2. Louis de Revol est en 1576-1577 commissaire
ordinaire des guerres (Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 2468, doss. 55 528, p. 1-2). Le 8 février 1580,
il reçoit 400 écus pour aller porter des lettres
du roi à Turin et au marquisat de Saluées (ibid.,
id., p. 3). En avril 1584, il est conseiller du roi
en son Conseil d'Etat et secrétaire de ses comman-
dements. Le 2 juillet 1586, il est président
en la Chambre des Comptes du Dauphiné
(ibid., Carrés d'Hozier, vol. 634, p. 315). Il
devient ensuite intendant de l'armée de Pro-
vence sous le duc d'Épernon. Le 8 septem-
bre 1588, à la suite de la destitution de Nicolas
de Neuville, seigneur de Villeroy, de Claude
Pinart et de Pierre Brulart, il est nommé secré-
taire d'Etat en même temps que Martin Ruzé
et le futur cardinal d'Ossat (ibid., Dossiers
bleus, vol. 562, doss. 14 874, p. 2 et 8; Fauvelet
du Toc, op. cit., p. 53). Le 10 mai 1593, il vient
avec Schomberg rendre compte à Henri IV de
la Conférence de Suresnes (Recueil des lettres
missives de Henri IV, éd. Berger de Xivrey,
t. III, 1846, p. 769). Il meurt le 23 septembre 1594
et Villeroy est rappelé à sa place. Sur ce person-
nage et sa famille, voir notamment : Fauvelet
du Toc, op. cit., p. 165-167 et, en marge de
l'exemplaire personnel de d'Hozier (Bibl. nat.,
Rés. Lf20l), une généalogie de la famille Revol;
Mercure de France, 1749, novembre, p. 210-211
et décembre, t. II, p. 190-191; Moréri, op. cit.,
t. IX, p. 153. La Bibliothèque nationale conserve
une abondante correspondance diplomatique de
Louis de Revol (mss fr. 6 550-6 552 et 13 966).
3. Cinéas, Thessalien, ami et ambassadeur
de Pyrrhus, célèbre pour sa mémoire, mourut
vers 277 av. J.-C. Le mot ici rappelé et attribué
à Pyrrhus par Plutarque (Vie de Pyrrhus, XVI),
fut repris par Boileau dans son Épître au
Roi.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
11
Trois larmes 1.
Armes. D'argent à trois trèfles de sinople.
Mss A2, p. 380; — B4, p. 338; — VP2, p. 679.
a) virtute cujus argumentum fit pietas, VP2; — b) probitati, B4; probata, VP2; — c) docui, A2, B4; possit docuit
om. VP2; — d) stantum, B4; statum, VP2; — e) fulciti, A2; fulcici, B4; felici, VP2; — /) patientia, prudentia, VP2;
— g) cineres, VP2; — h) necogitationes, B4; et cogitationes, VP2; — i) direxerit in publicum, VP2; — /) projectas,
B4; — k) om. B4; — l) merito, B4, VP2; — m) fato foeliciore dignus, VP2.
« A la mesme epitaphe, de l'autre costé, devant la chapelle de Sainct Roch,
est encore escrit ce qui suyt, en lestres de bronze » :
2 060. — D.O.M. — Lodoicus a Revolius, Delphinas eques b utriusque sacri consis-
TORII CONSILIARIUS, PRIMICERIUS SECRETORUM JACENTI PROPE IN TUMULO JACET, QUI PUBLICIS
LEGATIONIBUS ET ALIIS MUNERIBUS FUNCTUS HENRICIS c III ET IV OPTIMIS REGIBUS SEDULAM
ET EFFICACEM d RESTAURANDO REGNO OPERAM e IMPENDIT, UTRIQUE CARUS, OMNIBUS PIETATE,
FIDE, INTEGRA PROBITATE NOTUS. QuADRIMESTRIBUS BELLIS f, INDUCIT B PACEM FRANCIS, INSI-
NUAVIT ET PROMOVIT, QUA AETERNUM FRUARE h, PACIS SUASORI PACEM AETERNAM ORA *.
ENEMONDUS 2, FILIUS, MAGNI CONSISTORII CONSILIARIUS, ET ANTONIUS 3, EX FRATRE NEPOS ',
CUM DOLORE MONUMENTUM HOC POSUERE k.
Mss A2, p. 380; — B4, p. 339; — VP2, p. 679.
a) Ludovicus, VP2; — b) équités, B4; — c) Henrico, VP2; — d) in add. VP2; — e) opérera, B4; — /) bellii, A2,
B4; belli, VP2; — g) judicii, B4; judic..., VP2; — h) fruari, VP2; — i) viator add. VP2; — j) ejus frater episcopus,
A2; ant ex FR EP, B4; — k) et coS dol. m.p., A2; corn dol M P, B4.
1. Les copistes ont peut-être pris pour des
« larmes » les trois trèfles qui figurent dans les
armes de la famille de Revol.
2. Ennemond de Revol, fils unique de Louis,
prêtre, protonotaire apostolique, prieur de
l'Abbaye-sous-Dol, nommé évêque de Dol par
Henri IV, mais sans avoir jamais pu obtenir ses
bulles. Il avait été secrétaire de ce roi en 1594
(Bibl. nat., ms. fr. 7 856, p. 1 449 et 1 562),
puis de Louis XIII, aux gages de 400 L, avant
1624 (Eug. Griselle, État de la Maison du
roi Louis XIII, 1912, in-8°, n° 1 217). Il fut reçu
conseiller au Grand Conseil le 27 janvier 1598
et il assista, comme représentant du Clergé, au
renouvellement du contrat du Clergé au Louvre,
le 11 février 1626 (Registres... du Bureau de la
Ville..., t. XIX, 1958, p. 157 et n. 2). Il était
doyen du Grand Conseil quand il mourut en
1627, le 3 octobre (La Chesnaye des Bois,
op. cit., t. XVII, col. 3), ou plutôt le 13 octobre
(Moréri, op. cit., t. IX, p. 153; Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 2 468, doss. 55 528, p. 51 ;
Dossiers bleus, vol. 562, doss. 14 874, p. 2 et 4;
voir plus loin, n° 2 062).
3. Fils d'Antoine de Revol, archer des gardes
du Roi, anobli par Henri IV en avril 1591,
cet Antoine fut en 1604 résignataire de son
cousin Ennemond pour l'évêché de Dol et
mourut en 1629 (Bibl. nat., Carrés d'Hozier,
vol. 634, p. 315, Dossiers bleus, vol. 562,
doss. 14 874, p. 2, et Nouveau d'Hozier, vol. 283,
doss. 6 546, p. 2; Fauvelet du Toc, op. cit.,
Bibl. nat., Rés. Lf20 1, note manuscrite de
d'Hozier, p. 174; Moréri, loc. cit.).
12
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Auprès de la chapelle d'Aligre x, tombe en marbre noir, ornée au bas de deux
écussons semblables, avec des « lettres de fonte attachées et gravées dessus ».
2 061. — Lodoicus a Revolius, eques, primus a jussis Régis b quondam c secretarius,
MORTUORUM ANASTASIN d, QUAM VIVENS PIE CREDIDIT e, POST OBITUM FIDELITER EXPECTANS /
IN HOC LOCULO » CADAVER SUUM h DEPONI ATQUE ALTERI VITAE ' ASSERVARI i MANDAVIT. VlXIT
ANNOS LXIII. ObIIT PaRISIIS, VIII KALENDAS OCTOBRIS M.D. XC IIII k.
Un rang de huit feuilles de trèfles.
Armes. D'argent à trois trèfles oVor posés 2 et 1 2.
Mss A2, p. 380; — B4, p. 339-340; — E3, fol. 32; — F2, p. 657; — VP1, fol. 42 v°; — VP2, p. 679.
du Toc, p. 166.
Fauvelet
a) Ludovicus, E3, F2, VP1, VP2, Fauvelet; — b) regiis, E3; justis regiis, VP1; — c) a add. B4; — d) anastasim,
F2, VP1; — e) crédit, B4; — /) expectavit, A2, B4, VP2; fideliter expectans, om. F3; — g) localo, E3; Luvocico, VP1;
— h) om. F2; — i) vita, E3; — j) asserva, B4; — k) 1614, VP1.
ENNEMOND DE RE VOL
2 062. — SOUS CETTE MEME TOMBE REPOSE AUSSY LE CORPS DE ENNEMOND DE ReVOL 3,
EN SON VIVANT CONSEILLER DU ROY ET DOYEN EN SON GRAND CONSEIL, LEQUEL EST DECEDE a
L'AN MDCXXVII, LE XIIIe OCTOBRE. Il ESTOIT SEUL FILS DE LOUIS DE REVOL CY DESSUS.
Armes. D'argent à trois trèfles de sinople posés 2 et 1.
Mss A2, p. 380; — B4, p. 340; — VP2, p. 679.
a) deceda, A2.
1. Le ms. F2 ajoute : « à main droitte du grand
autel soubs une tombe plate de marbre noir »,
et le ms. E3 : « au costé gauche du chœur des
chanoines ». Or, la chapelle d'Aligre (aujourd'hui
chapelle Saint-Landry), en face de laquelle était
fixée cette inscription, se trouve presque au
chevet de l'église, à droite du chœur, contiguë
à la chapelle Saint-Roch (aujourd'hui de la Bonne-
Mort), en face de laquelle se trouvait l'épitaphe
n° 2 060 (voir le plan ci-dessus p. xxvi).
2. Le ms. B4 figure ces armes comme étant
d'argent à trois trèfles de sinople posés 2 et 1,
dans deux écus, l'un sommé d'un casque em-
penné, l'autre d'une mitre et d'un casque rond,
avec une croix passée derrière l'écu.
3. Sur ce personnage, voir plus haut, p. 11, n. 2.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
13
FRANÇOIS DE CARNAVALET
Contre le mur qui enferme le chœur, du côté droit et près de celle de Revol,
épitaphe gravée en lettres d'or sur une table de marbre noir.
5. — Épitaphe de François de Carnavalet l.
1. Bibl. nat., Estampes, collection Gaignières, Rés. Pe 11 b, fol. 76, aquarelle de Boudait. —
Cliché Studio Josse Lalance.
14
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 063. — D.O.M. a II Francisco Carnevenaeo \ // Armorico b, nobili ac strenuo c
VIRO, CUI, OB EXIMIAM // VIRTUTEM ET MORUM INTEGRITATEM, HeNRICUS II, // GALLIARUM d
REX, ET CATHARINA CONJUX e CHARISSIMI FILII HENRICI // PUERILEM AETATEM INFORMANDAM f
COMMISERUNT, // QUI, BELLI PACISQUE ARTIBUS EGREGIE INSTRUCTUS, // FORTITUDINIS ET PRU-
DENTIAE FAMA, SUPRA OMNEM // INVIDIAM CLARUIT, QUIQUE (QUOD RARIUS INTER// PESSIMA ?
SUI AEVI h EXEMPLA) PROBITATEM COLUIT, // INTER MAXIMAS AUGENDAE REI % FAMILIARIS OPPOR- //
TUNITATES OPES NEGLEXIT ET SUI SEMPER SIMILIS // VIXIT-?. PhILIPPUS HuRALTUS ChEVERNIUS * 2,
DIUTUR//NA ET ARCTA* NECESSITUDINE, CONJUNCTISSI//MO m AMICO, JUSTIS PERACTIS", BENEVO-
LENTIAE // ERGO °, MOERENS, PIENTISSIME POSUIT.//
Anno C I 0. I 0. LXXI. //
Vixit annos li. menses ira. DIES XIII J>.
Armes. Carnavalet : vairé d'or et de gueules, au franc quartier d'hermines. Couronne de
comte et casque de chevalier. Cimier : un lion issant. — En dessous : deux
écus partis de La Baume et de Hurault.
Mss A2, p. 380; — B4, p. 341-342; — D, fol. 193; — E2, fol. 8; — VP2, p. 680; — Bibl. nat., Estampes, Rés.
Pe 11 b, fol. 76; — Troche, fol. 116 v°. — Bonfons, Les Antiquitez... de Paris, éd. de 1608, fol. 57 v°-58; — Du
Breul, Le théâtre des Antiquitez de Paris, éd. de 1612, p. 788; éd. de 1639, p. 587; — Le Maire, op. cit., t. I,
p. 549; — Piganiol de la Force, Description historique de la ville de Paris..., éd. de 1765, t. II, p. 205.
a) om. E3, VP2; — - b) Amorico, B4; Armerico, D, Carnevenae Armerico, Estampes; — c) ac om. Estampes,
stenuo [sic]; — d) om. D, Estampes; — e) conjunx, Du Breul; — /) informanda, D, Estampes; — g) possima,
Estampes; — h) aevi sui, D, VP2, Tr., Bonfons, Du Breul, Le Maire, Piganiol; — i) res, Estampes; — j) tixit,
Estampes; — k) Cheverinus, D, Estampes; — /) areta, D, E3, Estampes; — m) conjuctissimo, Estampes; — n) per
aetis, E3; — o) om. D, Estampes; — p) om. A2, B4; 9, D; IX, Estampes; 15, Tr.
De l'autre côté, sur le mur élevé jusqu'à la naissance des ogives qui formait la
clôture du chœur, il y avait une autre table de marbre, sur laquelle ces mots
étaient gravés :
2 064. — Perenni memoriae et quieti Francisci Carnevenaei a, // equitis, Armorici,
VIRI NOBILISSIMI b, STRENUI // ET c OPTIMI d.
Mss A2, p. 380; — B4, p. 342; — D, fol. 193; — E3, fol. 8; — VP2, p. 680; — Bibl. nat., Estampes, Rés. Pe 11 b,
fol. 76; — Troche, fol. 116 v°.
a) Carnevnaei, Estampes ; — b) nobilis, D, E3, VP2, Estampes, Tr. ; — c) om. A2, B4, VP2, Estampes ; — d) optime,
D, Estampes.
1. François, sire de Kernevenoy, dit de Carna-
valet, fils de Philippe de Kernevenoy et de
Marie Duchatel, né vers le milieu de février 1520,
fut envoyé de bonne heure à la cour; à 28 ans,
il était premier écuyer d'Henri II; choisi en 1556
pour être gouverneur du duc d'Anjou, le futur
roi Henri III, il fut successivement nommé
gouverneur des provinces d'Anjou, du Bour-
bonnais et du Forez. Il mourut dans son appar-
tement au Louvre. Il avait épousé Françoise
de la Baume, fille de François de la Baume,
comte de Montrevel. Il en eut un fils Charles,
baron de Carnavalet, sire de Noyon, mort jeune
et sans postérité, laissant son nom à l'hôtel
des Ligneris acquis par sa mère rue Culture
Sainte-Catherine (Dictionnaire de biographie
française, t. VII, col. 1 172; Troche, fol. 116).
François de Carnavalet avait acheté, le 21 jan-
vier 1553, pour 630 1., l'hôtel du Petit Bourbon,
rue des Poulies, paroisse Saint-Germain l'Auxer-
rois (Lettres de Catherine de Médicis publiées
par Hector de la Ferrière et Baguenault
de Puchesse, Paris, 1880-1909, 10 vol. in-4°,
et 1943, index par A. Lesort, Collection de
documents inédits sur l'histoire de France,
t. II, p. 125, n. 2); sur cet hôtel, voir Jacques
Boulenger, Dans la vieille rue Saint-Honoré,
Paris, 1931, in-8°, p. 232 et suiv.
2. Philippe Hurault de Cheverny, Chancelier
de France. Voir ci-dessous, n° 2 162, p. 111-112,
n. 2.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
15
GUILLAUME MARGOTIER
Autre épitaphe dans le chœur, à droite de l'autel, à côté de celle de François
de Carnavalet, où est gravé ce qui suit :
2 065. — Cy gist le corps de vénérable et discrette a personne Maistre Guillaume
margotier b, vivant prestre, chapellin perpetuel de l'eglize collegialle de sainct
Germain de l'Auxerrois, lequel deceda le ... mil six cent trente c... 1
Armes. D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux quatrefeuilles d du même et en
pointe d'un croissant d'argent surmonté d'un cœur d'or.
Mss A2, p. 380; — B4, p. 342-343; — VP2, p. 680; — Troche, fol. 245.
a) d., A2; docte, VP2; — b) Marargotier, A2, B4; Marargoher, VP2; Magottier, Tr.; — c) om. A2, B4, VP2; —
d) quintefeuilles, B4.
1. Guillaume Margotier est mort entre le 11 oc-
tobre 1633, jour où il était encore présent au
chapitre, et le 15 novembre suivant, jour où le
chapitre accorda à Robert Le Maigre, haut
vicaire du chœur, la rente annuelle de 50 1. t.
dont jouissait feu Guillaume Margotier (Arch.
nat., LL 413, fol. 25). Ce personnage est cité
pour la première fois par les registres capitu-
laires le 13 septembre 1588, comme vicaire de
Saint-Germain l'Auxerois, desservant pour le
chanoine Brocquet (ibid., LL 407, fol. 298 v°).
Le 23 avril 1589, qualifié prêtre du diocèse
de Rouen, vicaire de Saint-Germain l'Auxerrois,
il est pourvu de la chapelle Saint-Nicolas au
chœur de l'église (ibid., id., fol. 318 v°); le
3 octobre 1596, il se désiste de cette chapelle
pour être pourvu, le 6 octobre, de la chapelle
Saint-Michel, également au chœur (ibid., LL 408,
fol. 146 v°-148). Le 5 mars 1596, il avait été élu
« sollicitator negotiorum capituli et communi-
tatis » et, le 2 avril, receveur du chapitre et de la
communauté (ibid., LL 409, fol. 22 et 23 v°).
Il continua d'exercer la première de ces fonctions
jusqu'au 11 octobre 1621, date à laquelle il en
fut déchargé sur sa demande et remplacé par le
chanoine Aubin (ibid., LL 411, fol. 143). Pourvu
le 9 juin 1601, « pro suis salariis », d'une alloca-
tion annuelle de 100 1. t. afférente à ses fonctions
de receveur (ibid., LL 409, fol. 106 v°), il les
exerça jusqu'au 14 novembre 1623 (ibid., LL 410,
fol. 111 v° et 113), sauf interruptions du 18 jan-
vier 1605 au 4 décembre 1607 (ibid., LL 409,
fol. 154 et 190) et du 10 octobre 1615 au 14 décem-
bre 1621, date à laquelle il remplace François
de Fancan, le célèbre agent de Richelieu (ibid.,
LL 410, fol. 85, et LL 411, fol. 20 v°). Au cours
de l'année 1631, il est dispensé d'assister aux
convois, puis aux services et au chapitre, « à cause
de son ancien aage, caducité et maladie, et en
considération des bons et longs services qu'il
a rendus à la communauté » (ibid., LL 410,
fol. 288 et 297 v°). Il a fondé une messe dans sa
chapelle Saint-Nicolas (Troche, fol. 245).
16
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
JACQUES DE FILLION
Épitaphe de pierre gravée au dernier pilier de la nef du côté droit, au-dessus
du bénitier en entrant à main droite par le grand portail.
Cyyisî Jacques de l'HHon est-j
Son vivant Ëcuijcr Setaucurdj: {j*a.
maillet ylrcfier des ûarcles drc
G) /'PS anJ\^oi/ a ai de cerf a- Lej> X*
^Advi'il mil et ne cens ejnahe vinah
et sî/xZ C-C* /-' /
6. — Épitaphe de Jacques de Fillion 1.
1. Ms. E3, Bibl. Arsenal, ms. 4622, fol. 15, de bénitier, en entrant à Saint-Germain de
épitaphe figurée annoncée par un texte sur trois lAuxerrois, à main droite par le grand portail ».
lignes : « Epitaphe de pierre gravée au-dessus — Cliché Studio Josse Lalance.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 17
2 066. — Cy gist Jacques de Fillion, en // son vivant ecuyer, seigneur a de Cra-//
MAILLES 1, ARCHER DES GARDES DU // CORPS DU ROY, QUI DECEDA LE Xe // ADVRIL b MIL CINC
CENS QUATRE VINGTZ // ET SIX. // — PRIEZ DlEU POUR LUI.
Armes. D'azur au lion d'or armé et lampassé.
Mss A2, p. 384; — B4, p. 363; — E3, fol. 15; — VP2, p. 687; — Troche, fol. 200.
o) sieur, B4; — b) 10e jour d'avril, A2, B4, VP2, Tr.
MIRACLES DE SAINT LANDRY
Il y avait autrefois dans le choeur, au bas de l'épitaphe de Margotier, un tableau
de bois sur lequel était appliquée une feuille de vélin 2 ou de parchemin 3
sur laquelle étaient écrits en petite gothique ces vers :
2 067.J — Au temps Clovis, fils du roy Dagobert,
Fut sainct Landry evesque de Paris.
Dieu fit pour luy maint miracle, en appert
Sur les malades qui s'en alloient guarris.
En ce temps la n-eust plus grand aumosnier
Que fut Monsieur sainct Landry,
Il donnoit tout jusques au dernier denier
Et n'estoit point son bien pour ce a amoindry.
a gonnesse 4 eut un nommé gratart
que l'on disoit estre entaché de lepre.
Mais du suaire sainct Landry en tel part
Se fit seigner qu'il fut guary b a vespres.
Un HOMME D'ARMES EUT A VlLLENEUFVE
Qui ne S'Aydoit de piez, ny c de mains;
Le saint requis qui ses membres ravive d
Et FUT GUARI DU SOIR AU LENDEMAIN.
A Sainct Germain eût un jeune homme
Lequel estoit enflé d'esquinancie,
Mais quand il eut touché sa gorge en somme
audict suaire n'eut plus de maladie.
1. Cramaille, Aisne, arr. de Soissons, cant. 3. D'après B4, VP2, Tr.
d'Ouichy-le-Château. ... ,,_.. , ,.
4. Gonesse, Val-d Oise, arr. de Montmorency,
2. D'après A2. ch.-l. de cant.
18 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Le fils Raoul Burgy de Tamnifort
Sain et joyeux s*alla au soir coucher,
Mais e quand se leva eust visage et nez tort,
Mais le suaire le guarit pour toucher.
Semblablement le valet du doyen
Nommé Remy eut son visage enflé;
Sainct Landry prie, lequel par son moyen
Le rend tout sain, naitié et desenflé.
a montreul l y avoit un jeune homme
qu'on reputoit et jugeoit-on pour ladre,
Mais le dict sainct si le guarit en somme
qu'il n'eust de cliquettes ny de madre.
L'Evesque de Paris nommé Maurice
Eut un nepveu qu'on appeloit Jean
Auquel le dict suaire fut propice,
Pour luy oster d-esquinancie l'anhan /.
Le chevalier de la ville Hua
Dedans le pié se boutta une espine,
La JAMBE S'ENFLE FORT », SOUDAIN SE VOUA
A sainct Landry, et le mal se décline.
Près Chastelet du costé du Grand Pont
Le feu se bouta qu'on ne sçavoit esteindre;
Les gens quérir le sainct h suaire vont
De sainct Landry, qui tost le fit esteindre.
Aveline, femme Henri de Meulent,
Sy FUT LONGTEMPS D'HYDROPISIE malade,
Son cœur ne fut de se vouer pas lent
A sainct Landry, qui la rend saine et sauve.
De verges fut L'un des clercs de céans
Par sainct Landry terriblement battu,
La cause fut, car il estoit * leans
a dez et cartes plusieurs fois esbattu.
a un enfant sa mere avoit donné
un peu de pain qui la gorge estoupa;
La pauvre femme a son désir tourné
Vers sainct Landry qui sain luy délivra.
Mss A2, p. 380-381 ; — B4, p. 343-346; — VP2, p. 680-682; — Troche, fol. 86 v°-87 v°. — Migne, t. II, col. 129-
130.
a) pour ce son bien, VP2; — b) quérir, B4, VP2, Migne; — c) et, Tr.; — d) ranime, Tr.; — e) om. B4, Tr. ; —
f) l'an hanc, VP2, Tr., Migne; — g) lors, A2, B4, Tr.; — h) om. Tr.; — i) avoit, VP2.
1. Montreuil-so us-Bois, Seine-Saint-Denis.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
19
JEAN PUILLOIS
Epitaphe scellée sur l'un des piliers autour du chœur, à droite, en face la
sacristie.
2 068. — Cy devant °, auprès b du pilier,
glst de ceans un marguillier
Maître Jean Puillois 1 surnommé,
En son vivant bien renommé,
Autant que procureur fut oncques
Fréquentant la Chambre des Comptes,
Qui, de bienfaits plein comme L'œuf c,
Mil quatre cent nonante et neuf
Trépassa, dont fut grand esmoy d,
Le quatorziesme jour de may e.
Priez pour luy, je f vous en prye,
Jésus et la Vierge Marye.
Armes. D'argent au pal de sable 2.
Mss A2, p. 393; — B4, p. 408; — VP2, p. 700-701; — Troche, fol. 113 v°-114. — Migne, t. II, col. 132-133; —
Sauval, t. I, p. 331.
a) cy dessous, Tr., Sauval; — b) au pied, Tr., Sauval; — c) un œuf, VP2; — d) esmay, Sauval; — e) du moy,
Migne; — /) il, Sauval.
1. Le 16 juillet 1499, le chapitre autorise la
veuve de Jean Puillois à faire placer « unum
parvum epytaphium lapideum unius pedis in
longitudine et latitudine vel eocirca contra
pilare juxta ubi est inhumatus dictas defunctus
in ecclesia Sancti Germani, dando aliquid
ecclesie pro ornamentis ecclesiasticis »; le 13 dé-
cembre suivant, il confirme cette autorisation,
avec cette différence que l'épitaphe pourra avoir
un pied et demi et en précisant l'emplacement
de la sépulture « versus orologium » (Arch. nat.,
LL399, fol. 151 et 156). Dans le courant du
XVIe siècle, des autorisations semblables sont
accordées par le chapitre pour d'autres membres
de la même famille : le 9 avril 1527 (n. st.),
pour un « Pilloys » dont le prénom n'est pas
indiqué, également devant l'horloge (ibid.,
LL401, fol. 96 v°), et le 14 novembre 1567,
sans désignation d'emplacement, pour Eustache
Puillois, auditeur à la Chambre des Comptes
(ibid., LL404, fol. 409 v°), lequel avait été
l'exécuteur testamentaire de son frère Denis
Puillois, reçu chanoine de Saint-Germain l'Auxer-
rois le 28 décembre 1529, mort le 22 août 1547
et enterré au cimetière des Innocents (ibid.,
LL 401, fol. 162 v°; LL 402, fol. 113 v°). Denis
Puillois avait fondé dans son église collégiale
un service dont mémoire était faite sur un
tableau de cuivre (ibid., LL 402, fol. 115 v°;
LL 403, fol. 60) ; le texte n'en est pas parvenu
jusqu'à nous. Les registres capitulaires nous font
encore connaître l'existence d'un nommé Jean
Puilois, clerc du diocèse de Rouen, titulaire
de la chapelle de Saint-Étienne et Saint-Laurent,
qu'il résigna le 25 juin 1547 (ibid., LL 402,
fol. 109).
2. D'après Coustant d'Yanville, Chambre
des Comptes de Paris..., Paris, 1866-1875,
in-fol., p. 777, Eustache Puillois, qui apparte-
nait certainement à la même famille, portait
« d'azur au pilon d'or ». Les copistes de nos mss
auraient-ils mal interprété ces armes ?
20
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
PIERRE ROBERT
Épitaphe sous une arcade, à côté de l'autel du chœur, du côté gauche 1,
au-dessous de sa statue couchée.
2 069. — Cy gist feu noble et discrette a personne Maistre Pierre Robert 2, li-
cencié ES b LOIX, JADIS DOYEN DE SAINCT GERMAIN DE l'AuXERROIS, CHANOINE DE PARIS ET
de Chartres, Trésorier des finances et maistre des Requestes de l'hostel du Roy
nostre Sire, qui trépassa le 2e jour de février, jour de la Chandeleur c M.CCC. IIIIxx
XVI d 3. — Priez Dieu qu'il aye mercy de son ame e.
Armes. D'argent à la bande de gueules accompagnée de six étoiles posées 3 et 3. L'écu
surmonté d'une Vierge avec l'Enfant 4.
Mss A2, p. 391 ; — B4, p. 331 ; — Bibl. nat., nouv. acq. fr. 1946, p. 162; — VP1, fol. 43; — VP2, p. 675; — Tro-
che, fol. 113. — Blanchard, Les généalogies des maistres des Requestes ordinaires de l'hostel du Roy, Paris,
1670, in-fol., p. 69; — Gallia christiana, t. VII, col. 262; — Migne, t. II, col. 127-128.
a) d., A2; docte, VP2; — b) en, B4, VP2; — c) jour... Chandeleur om. Tr.; — d) 1496 superscr. 1396, A2; quatre
suprascr. trois, B4; 1496, VP2, Migne; hoc est 1397, add. Gallia; — e) Priez... ame om. B4, VP2, Tr., Blanchard,
Gallia, Migne.
1. Cette précision sur l'emplacement de la
sépulture de Pierre Robert est donnée par la
Gallia christiana, t. VII, col. 262, et confirmée
par une décision du chapitre, en date du 21 août
1682, autorisant la confrérie des barbiers à
placer sa table et les sièges des maîtres « au côté
gauche du chœur proche la sépulture du doyen
Robert » (Arch. nat., LL 415, fol. 26).
2. Pierre Robert, fils puîné de Bertrand,
damoiseau de Saint-Jal (Corrèze, arr. de Tulle,
cant. de Seilhac), frère d'Aymar, archevêque
de Sens et neveu d'un autre Aymar, cardinal.
Il est chanoine de Paris en 1364, consedler au
Parlement en 1366 (d'après la Gallia christiana)
ou 1363 (d'après Maugis), un 23 décembre,
et doyen de Saint-Germain l'Auxerrois avant
le 20 février 1371. Il fait son testament le 11 jan-
vier 1397 (Gallia christiana, t. VII, col. 262;
Maugis, op. cit., t. III, p. 21). Il avait prêté au
Roi, «pour la seconde armée proposée à faire en
Angleterre », une somme de 500 1. t., qui lui fut
remboursée le 5 novembre 1385 par Nicolas
de Plancy, notaire du Roi et clerc de ses Comptes,
« commis à recevoir la dernière moitié de l'aide
ordonnée pour convertir et enfoncer l'armée
de la mer » (Original scellé entièrement auto-
graphe, Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 500,
doss. 56170, p. 2).
3. La date ne doit pas laisser de doute :
2 février 1397 (n. st.); les éléments indiqués
dans la Gallia christiana sont certains et, s'ils
avaient besoin d'être confirmés, ils le seraient
par la quittance mentionnée dans la note précé-
dente, qui fait allusion à la préparation de la
seconde entreprise maritime projetée par Char-
les VI contre l'Angleterre.
4. Ces armes sont décrites ici d'après le sceau
pendu à la quittance du 5 novembre 1385 men-
tionné à la n. 2.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
21
GEORGES DE BRABAN
Tombe au milieu du chœur.
2 070. — Cy gist noble et scientifique personne Maistre Georges de Rasnay a 1,
EN SON VIVANT PROTHONOTAIRE DU SaINCT SlEGE APPOSTOLICQUE ET LICENCIÉ EN LOIX, SEIGNEUR
DE VEZAIGNES * 2, PREVOST ET CHANOINE DE CHAMPEAUX 3 ET CHANOINE DE L'EGLISE DE CEANS,
LEQUEL TREPASSA LE ...4
Mss A2, p. 379; — B4, p. 330; — VP2, p. 675; — Troche, fol. 209.
a) Rafnay, VP2; — b) Veraignes, A2, VP2.
1. Les mss portent tous Rasnay ou Rafnay,
par suite soit de mauvaise lecture, soit d'une
erreur du graveur de la tombe, mais la rectifica-
tion présentée ici est hors de toute contestation.
En effet, le terrier de la seigneurie de Fleury,
dépendant de la prévôté du chapitre collégial
de Champeaux, mentionne en 1546 le prévôt
Georges de Braban, seigneur de « Bezanges-sur-
Marne » (Arch. de Seine-et-Marne, G 179);
d'autre part, les Archives de la Côte-d'Or (H 1182)
conservent une transaction passée à Langres
le 26 juillet 1544 entre le commandeur de Mor-
mant et les habitants de Vesaignes-sur-Marne,
du consentement de Jean de Braban, seigneur
de Marault, et de Georges de Braban, proto-
notaire apostolique, « seigneur en partie de
Vezaines »; enfin, des documents cités à l'appui
de dossiers généalogiques (Bibl. nat., Doss. bleus,
vol. 128, doss. 3 175; Nouveau d'Hozier, vol. 64,
doss. 1 239) confirmeraient ces données s'il en
était besoin : en 1552, Georges de Braban,
troisième fils de Claude, seigneur de Marault,
Vesaignes, etc., et de Catherine de la Haye
de Chanteloc, est protonotaire du Saint-Siège,
prévôt de Champeaux, chanoine de Saint-
Germain l'Auxerrois à Paris; il figure, avec
ces mêmes titres, dans des pièces du 2 mars 1527,
du 16 janvier 1552, des 21 juillet et 28 septem-
bre 1558. C'est pour une large part à d'obli-
geantes communications de MM. Delessart et
Quéguiner, Directeurs des services d'Archives
de la Côte-d'Or et de Seine-et-Marne, et de
Mme Cavailler, conservateur aux Archives de ce
dernier département, que nous devons d'avoir
pu faire cette identification; nous les en remer-
cions vivement.
Pourvu par l'évêque de Paris du canonicat
devenu vacant par la résignation de Jacques
Delamare, Georges de Braban, clerc du diocèse
de Langres, fut installé au chapitre le 13 août 1543
(Arch. nat., LL 402, fol. 12). Pourvu de nouveau
par le roi au titre de la régale, il fut installé
une deuxième fois le 3 février 1545, n. st. (ibid.,
id., fol. 44 v°). Le 19 septembre 1550, le chapitre
le commit avec le chanoine de Gèvres pour s'en-
tendre avec « domino de Mouchy » sur le choix
d'un peintre «pro portractu » d'une tapisserie
à exécuter aux frais du chapitre {ibid., id.,
fol. 215 v°). Il appartenait sans doute à la même
famille que le chantre Pierre de Braban, mort
le 16 juillet 1479, et enterré auprès de son père
dans le voisinage de la sacristie (ibid., LL 398,
fol. 257 v°).
2. Vesaignes-sur-Marne, Haute-Marne, arr. de
Chaumont, cant. de Nogent-en-Bassigny.
3. Champeaux, Seine-et-Marne, arr. de Melun,
cant. et comm. de Mormant. La collégiale, dont
Georges de Braban a été le doyen, a été fondée
en 1100 (Abbé Lebeuf, Hist. de la ville et de
tout le diocèse de Paris, Paris, nouv. éd. [par
Augier], t. V, 1883, p. 410-412).
4. Georges de Braban est mort avant le
20 mai 1558, date à laquelle le chapitre de Saint-
Germain l'Auxerrois a autorisé la pose d'une
tombe de pierre sur sa sépulture (Arch. nat.,
LL 404, fol. 17).
2 a
22 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Tombe dans le chœur, à moitié usée.
2 071. — ... ET CHANOYNE DE CESTE EGLISE DE PARIS ET CONSEILLER DU RoY NOSTRE
SIRE EN SA COUR DE PARLEMENT, QUI TREPASSA À PARIS, LE 13e JOUR DE NOVEMBRE MIL QUATRE
CENT ET ... 1
Armes. Sautoir engrellé, cantonné de 4 [ ] a.
Mss A2, p. 379; — B4, p. 330; — VP2, p. 675; — Troche, fol. 209.
a) Le ras. A2 reproduit ici un motif carré traversé de quatre diagonales entrecroisées représentant vraisembla-
blement un meuble que le copiste n'a pas identifié.
TRANSEPT
CHAPELLES SAINT-LOUIS ET SAINT-JEAN
Au début du XVIe siècle, il y avait derrière le chœur, du côté droit, une chapelle
dédiée à saint Louis 2. Au milieu du siècle suivant, une chapellenie de Saint-Louis
était desservie à l'autel Saint-Roch 3, vraisemblablement dans la chapelle érigée
sous ce vocable en 1520-1521 derrière le chœur 4. Cependant, la chapelle dédiée
à saint Louis existait dans le transept à la fin du xvne siècle, quand Le Laboureur 5
y relevait les deux inscriptions publiées ici sous les nos 2 072 et 2 073. Elle était
adossée à l'un des pilliers qui recevaient les retombées des deux grandes
arcades par lesquelles la croisée ouvrait les deux galeries du déambulatoire : contre
le pilier symétrique était adossée une chapelle sous le vocable de saint Jean;
l'inscription n° 2 072 était appliquée contre le pilier intermédiaire, le premier de
ceux qui séparaient les deux galeries en question 6. Il ne peut être question que
du bras nord du transept.
La chapelle Saint-Louis devait se trouver contre le chœur, car il semble que
la chapelle Saint-Jean, située de l'autre côté du déambulatoire, était placée dans
le voisinage de la muraille et de la porte de l'église : cela résulte d'un texte du
1. Les listes de magistrats du Parlement parte... » (1514, 15 décembre, et 1524, 27 mai;
données par Maugis (op. cit., t. III) ne contien- ibid., id., fol. 180 v° et LL 401, fol. 29).
nent aucun nom susceptible de correspondre au 3 ^^ g ^ d> LL ^ foL ^
titulaire de la présente epitaphe. Les délibéra-
tions du chapitre ne nous ont pas renseigné 4. Voir ci-dessous, p. 70.
davantage. 5 Auteur du ms- Aa (E- raunié, Épitaphier
2. « ... ad altare beau Ludovici... rétro du Vieux Paris, t. I, 1890, p. xxxvm-xxxix).
magnum altare» (1503, 22 avril; Arch. nat., 6 Autorisation donnée par la fabrique le
LL400, fol. 22); — «... capellam ad altare 26 décembre 1634 (ci.contre, p. 23, n. 5).
sancti Ludovici... rétro chorum et in dextra
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
23
13 octobre 1583 par lequel le chapitre accorde à Louis Bonneau, prêtre, docteur
en théologie « capellam seu capellaniam ad altare seu sub invocatione sancti
Johartnis Evangeliste ... propre parvam portant ejusdem [ecclesie] fundatam et
deserviri solitam 1 ». Il y avait dans cette chapelle une épitaphe rappelant la
fondation, le 30 décembre 1668, par Claude Pidou, veuve de Charles Cléram-
bault, d'une messe à célébrer chaque dimanche, à l'issue de la messe paroissiale 2.
Michel Sarrus posséda cette chapelle de 1616 à 1638 3, date à laquelle les
marguilliers lui concédèrent en échange la chapelle Notre-Dame de Pitié ou des
Trois Rois pour agrandir la chapelle de la paroisse et y édifier un nouvel autel 4.
Nous constatons seulement que la chapelle Saint-Louis et la chapelle Saint-Jean
ne figurent pas sur le plan de 1739.
PIERRE BILLIARD + MADELEINE DE PLANGY + TIMOLÉON BILLIARD
+ CHARLES BILLIARD + MARGUERITE BILLIARD
Épitaphe de fondation, en marbre, contre la chapelle Saint-Louis, en la croisée
du chœur 5.
2 072. — Au nom de Dieu. — Messieurs les marguilliers de l'œuvre et fabricque
DE L'EGLISE a DE CEANS SONT OBLIGÉS DE FAIRE DIRE ET CELEBRER À PERPETUITE. À L'INTENTION
1. Arch. nat., LL 407, fol. 74 v°. — Peut-être
est-ce la même chapelle Saint-Jean-1'Evangéliste
qu'un texte du 2 septembre 1572 place à l'autel
de la Trinité, « prope benedictorium », c'est-à-
dire vraisemblablement au voisinage de la porte
(ibid., LL405, fol. 339).
2. Fragment d'un registre des messes fondées
à Saint-Germain l'Auxerrois, ayant appartenu
à feu Adrien Blanchet, membre de l'Institut,
qui nous l'avait obligeamment communiqué.
3. Ci-dessous, p. 98 et Bibl. hist. de la Ville
de Paris, ms. N. a. 124, fol. 144-146 v°.
4. PlGANIOL DE LA FORCE, Op. cit., t. II,
p. 188.
5. Telle est la version du ms. A2. Le ms. B4 dit :
« contre la chapelle de Sainct Louys, dans la
croisée de la nef»; le ms. VP2 : «proche la
chapelle de St Jean, dans la croisée de la nef»,
et le ms. Troche : « auprès d'une chapelle
de Se Louis qui existait dans la croisée de la nef,
à gauche de l'entrée du chœur ». Le testament
de Timoléon Billiard, en date du 4 mai 1633,
ordonne une somme de 300 1. t. « pour faire
mettre sur ung pillier de l'eglize Saint Germain
de l'Auxerrois, proche la tombe soubz laquelle
mesdits père et mère sont enterrez, où j'ordonne
d'estre inhumé, une table de marbre avec ung
épitaphe tant pour mesdits père et mère que
pour moy, telle qu'advisera l'exécuteur de
mondit testament ». Le 26 décembre 1634,
la fabrique permet à cet exécuteur testamentaire,
Louis Lavocat, conseiller du Roi, secrétaire et
contrôleur général de ses guerres, « de poser
une épitaphe de pierre contre le pilier qui est
au milieu des deux arcades pour aller alentour
du chœur, dont les deux autres sont l'un atte-
nant à la chapelle Saint Louis et l'autre à la cha-
pelle Saint François » (Arch. nat., L 647, nos 17
et 18).
2a.
24
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
et pour le repos des ames de monsieur maistre plerre blliard l, vivant conseiller du
Roy et Trésorier général de L'extraordinaire des guerres, et de Magdeleine de Plancy,
SA FEMME, DE MONSIEUR MAISTRE ThIMOLEON BlLIARD, LEUR FILS, AUSSY CONSEILLER DU ROY,
SECRETAIRE ET CONTROLEUR GENERAL DE SES GUERRES, TOUS LES ANS TROIS MESSES HAUTES DE
REQUIEM À CHACUNE DESQUELLES ASSISTERONT DOUZE PRESTRES DE LA PAROISSE, L'UNE D'ICELLES
LE 9e AOUST, JOUR DU DECES DUDICT SIEUR BlLIARD PERE 2, LA DEUXIEME LE 27e JUING, JOUR
DU DÉCÈS D'ICELLE DAME DE PLANCY 3, LA TROISIEME LE 28e JOUR DE JUING, JOUR DU DECES
DUDICT SIEUR BlLIARD FILS 4, ET CE À 8 HEURES DU MATIN. Et À LA FIN DESDICTES TROIS HAUTES b
MESSES SERA CHANTÉ PAR LESDICTS PRESTRES QUI Y AURONT ASSISTÉ UN LIBERA ET DE PRO-
FUXMS, AVEC LES ORAISONS ACCOUTUSMÉES, PROCHE DE CE PILIER OÙ ILS SONT INHUMÉS. PLUS
LESDICTS MARGUILLIERS SONT TENUS DE FOURNIR PAIN, VIN, LUMINAIRE, CALICE, ORNEMENS ET
AUTRES CHOSES À CE NECESSAIRES. Et À L'ISSUE DE CHACUNE c DESDICTES TROIS HAUTES MESSES
SERA DISTRIBUÉ À CINQUANTE PAUVRES DE LA PAROISSE CHACUN UN PAIN DE TROIS SOLS, AINSY
QU'IL EST PLUS AU LONG CONTENU ES LETTRES DE FONDATION FAICTES ET PASSÉES PAR DEVANT
Plastrier et De la Croix d 5, notaires, le 26e décembre 1634, entre lesdicts sieurs marguil-
liers et Monsieur Maistre Louis L'Advocat, conseiller du Roy et secrétaire général
de l'ordinaire des guerres, executeur du testament e dudict sieur blliard fils, lequel
a délaissé / à ladicte œuvre 200 livres tournois de rente sur les gabelles. priés dleu
pour leurs ames.
et pour celles de monsieur maistre charles blliard, conseiller du roy en sa cour
de Parlement et président es Enquestes d-icelle 6, et de dame Marguerite Biliard,
FEMME DE FEU MONSIEUR BODIN, CONSEILLER DU ROY ET MAISTRE DES ReQUESTES ORDINAIRE
DE SON HOSTEL ", DECEDÉE LE 1er JOUR DE NOVEMBRE 1608, ENFANS DUDICT FEU PlERRE BlLIARD
ET DE LADITE DAME MaGDELAINE DE PLANCY.
Armes. Billiard : de gueules à trois pals d'or, à lafasce d'azur brochant sur le tout, chargée
de trois bezans d'or.
Plancy : de gueules à un tronc arraché et coupé d'argent, flanqué de quatre
trèfles d'or.
Bodin : d'or à la fasce de sable chargée de trois étoiles d'argent accompagnée
de trois trèfles de sinople.
Mss A2, p. 383; — B4, p. 426-428; — VP2, p. 706-707; — Troche, fol. 150 v°.
a) de l'église om. A2 ; — b) trois hautes om. VP2 ; — c) de chacune om. Tr. ; — d) La Croix, Tr. ; — e) testamentaire,
Tr.; —f) déclaré, Tr. ; — g) maistre ordinaire de son hostel, A2, B4, Tr. ; maistre des Requestes de son hostel, VP2.
1. Le document de 1567 cité dans la note 2
ci-dessous porte la signature « Billiard ».
2. Pierre Billiard est mort en 1601 (Arch.
nat., loc. cit.). Le 23 mai 1567, il était « Trésorier
des réparations du costé de Piémont » (Bibl.
nat., ms. fr. 4 553, fol. 19). Il était Trésorier
des finances en 1580 (Lettres de Catherine de
Médicis, t. X, p. 453).
3. Madeleine de Plancy est morte en 1599
(Arch. nat., L 647, n° 17).
4. Timoléon Billiard est mort en 1634 (Arch.
nat., loc. cit.).
5. Arch. nat., Min. centr., XLI, 93.
6. Charles Billiard fut reçu conseiller au
Parlement le 18 juillet 1586 et Président aux
Enquêtes le 17 novembre 1603 (Blanchard,
Les Presidens au mortier..., Catalogue de tous
les conseillers..., Paris, 1647, in-fol., p. 103). —
Voir ci-dessous, n° 2 087, l'épitaphe de Marie
Fortia, sa femme.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
25
DENIS LAUBIGEOIS + GENEVIEVE CHEVALIER
Tombe dans le transept, devant un autel dédié à saint Louis.
2 073. — Cy gist noble homme Maistre Denis Laubigeois, en son vivant sieur ° de
verrynes b et de folleville \ advocat en la court de parlement, qui trepassa le
29e JOUR DE MARS 1564.
Et noble damoyselle Geneviefve Chevalier 2, en son vivant femme dudit deffunt,
laquelle trespassa le 19e jour de ... 156. c 3. — priés dleu pour leur ame d.
Armes. Laubigeois : d'azur à une fasce d'or, à la bordure d'argent 4.
Chevalier : d'azur à une tête de licorne coupée d'argent, au chef d'or à trois vols
de sable 5.
Mss A2, p. 387; — B4, p. 373; — VP1, fol. 43 v°; — VP2, p. 690; — Troche, fol. 278 v°.
a) ser, VP2; — b) Vesnynes, VP2; — c) om. A2, B4, VP1, VP2; — d) leurs âmes, Tr.
LOUIS TEXIER
Épitaphe de marbre, entre la porte de la rue des Prêtres et celle de la montée
du clocher, au transept sud.
1. Il y a, en diverses parties de la France,
plusieurs localités appelées Verrines (ou Verines)
et Folleville; nous n'avons pu identifier celles
dont était seigneur Denis Laubigeois.
2. Une famille Le Chevalier, de Rouen, dont
les premiers membres connus de nous paraissent
en 1610, portait les mêmes armes que Geneviève
Chevalier, femme de Denis Laubigeois (Bibl.
nat., Chérin, vol. 56, doss. 11 138). Nous en
pouvons conclure qu'elle appartenait à cette
famille; cependant les recherches faites d'autre
part ne nous permettent pas d'y préciser sa
place.
3. Troche (manuscrits de la Bibliothèque
historique de la Ville de Paris et à l'église Saint-
Germain l'Auxerrois) est le seul à donner ces
chiffres : 156.
4. Un document de la Bibliothèque nationale
(Pièces orig., vol. 1 660, doss. 38 565, p. 3)
concernant Jean de Laubigeois, seigneur de Ver-
rines, lieutenant de robe courte en la prévôté
de l'hôtel, lui donne comme armes : d'or à la
fasce d'argent, à la bordure d'azur.
5. Ces armes sont figurées à trois reprises
à la Bibliothèque nationale, Pièces orig., vol. 744,
doss. 16 939 (suite), p. 550, 553, 554, et ainsi
décrites, p. 555 : « porte : d'azur à la tête
de licorne coupée d'argent, au chef d'argent
chargé de trois vols de sable ».
26
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 074. — Cy devant repose le corps de noble homme Loys Texier 1, vivant conseiller
du Roy et Président en l'élection de Berry establie à Bourges, lequel deceda en ceste
ville de Paris le 19e jour de juillet 1613, aagé de 60 ans. — Priés Dieu pour luy.
Armes. D'azur à la fasce d'argent 2 chargée d'une étoile de gueules, accompagnée de
trois roses d'or.
Mss A2, p. 394; — B4, p. 412; — VP2, p. 702; — Troche, fol. 267 v°.
CLOCHER
Il était d'usage d'enterrer les clercs de l'église sous le clocher. Nous avons
seulement rencontré deux mentions de telles sépultures :
1499, 29 septembre. — Le chapitre accorde, « de gratia speciali », aux héritiers du clerc
Nicolas Potier, mort de la peste le 17 septembre, la gratuité de la terre et du « pallium 3 ».
1502, 7 octobre. — Le chapitre autorise les exécuteurs testamentaires de Jacques Moreau,
clerc de cette église, à l'enterrer « in loco in quo clerici consueverunt inhumari, videlicet sub
campanili 4 ».
Selon la plupart des historiens 5, le corps du maréchal d'Ancre, assassiné au
Louvre le 24 avril 1617, fut enterré immédiatement sous les orgues de Saint-
Germain l'Auxerrois, mais selon le Journal historique de Laurent Bouchel,
généralement exact, il aurait été enterré sous les cloches 6. Quoiqu'il en soit,
on sait qu'il fut déterré le lendemain par la populace et odieusement dépecé.
1. Louis Texier était, le 27 mars 1596, contrô-
leur général du domaine de Bourges (Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 2 815, doss. 62 595, p. 73).
En 1610 et 1611, il était Président en l'élection
de Berry et échevin de Bourges (Thaumas
de la Thaumassière, Histoire de Berry, Bourges,
1689, in-fol., p. 219). — Il appartenait à une
famille de finance : en 1560, un Louis Texier
(distinct de celui-ci, qui n'était alors âgé que de
7 ans) était collecteur de la recette générale de
Bourges; d était marié à Isabeau de Vitry,
fille de Thibaud de Vitry, seigneur de Crespières
(Yvelines, arr. de Saint-Germain-en-Laye, cant.
de Poissy-sud), et de Denise Anjorrant (Bibl.
nat., doss. cité, p. 87). Louis Texier et Isabeau
de Vitry sont peut-être les père et mère du pré-
sident Louis Texier dont on donne ici l'épi-
taphe. Au même dossier (p. 19) on trouve une
quittance délivrée le 31 décembre 1617 par
Claude Texier, conseiller du Roi, élu en l'élec-
tion de Berry.
2. Thaumas de la Thaumassière dit : fasce
d'or.
3. Arcb. nat., LL 399, fol. 153 v°.
4. Ibid., LL400, fol. 13.
5. Gabriel Hanotaux, Hist. du cardinal
de Richelieu, Paris, t. II, lre partie, 1896,
p. 192-196.
6. Bibl. nat., ms. fr. 5 528, fol. 80 v°.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 27
NEF
Outre celles des personnages dont les épitaphes sont ici publiées, il a existé
dans la nef un certain nombre de sépultures pour lesquelles nous ne connaissons
pas d'inscriptions funéraires.
1494, 19 septembre. — Le chapitre autorise Robert de Bellefaye à faire inhumer sa sœur,
femme de Pierre Emery le jeune, dans la nef de l'église, sous la tombe où reposent
maître Pierre Emery l'aîné et sa femme 1.
Dans la nef, devant le Crucifix :
1476, 3 septembre. — Le chapitre donne quittance aux exécuteurs testamentaires de feu
Nicolas de Chailly pour le droit de la terre où il a été inhumé, « mediante quod poterit relicta
dicti deffuncti inhumari in loco dicti defuncti et poterit poni una sola tumba pro dicto deffuncto
et dicta relicta loco tumbe nunc existentis » (Arch. nat., LL 398, fol. 212).
1501, 17 juillet. — Le chapitre autorise le chanoine Pierre de Chateaupers à faire inhumer
la femme de son frère Ambroise de Chateaupers 2 (ibid., LL 399, fol. 186 v°).
1509, 7 septembre. — Le chapitre reçoit de Jean de Chailly deux écus d'or à la couronne pour
la permission d'enterrer son père Guillaume de Chailly et de mettre sur sa sépulture une tombe
de pierre (ibid., LL 400, fol. 100).
1514, 24 avril. — Le chapitre autorise l'inhumation « ante crucifixum » de Jacques de la Croix,
chantre, récemment décédé (ibid., id., fol. 170 v°). Ce chanoine avait été élu chantre le 3 août
1501, à la place de Robert de Bellefaye, décédé (ibid., LL 399, fol. 188 v°).
1516 (n. st.), 4 mars. — Le chapitre autorise le chanoine Pierre de Chateaupers à placer une
tombe de pierre sur la sépulture de ses père et mère (ibid., LL 400, fol. 188 v°).
1522, 16 décembre. — Le chapitre autorise le chanoine Pierre de Chateaupers a faire inhumer
sa mère Madeleine-Thomasse Fremin contre la sépulture de son feu père (ibid., LL 401, fol. 4).
1. Arch. nat., LL 399, fol. 99 \°. — Voir Gressy-en-France [Seine-et-Marne, arr. de Meaux,
ci-dessus, n° 2 054, n. 2. cant. de Claye-Souilly] (Abbé L. Lefèvre,
o a i, • j ni. . ai -i a /me Osny-sur-Viosne, dans les Mém. de la Soc.
Z. Ambroise de Lhateaupers était, en 1475- , ■ , r> • r ,, . VITV .„.„
<<07 ,,T . /-.r , j,.-.. nist. de fontoise et du Vexin, t. ALIX, 1941,
14o7, seigneur d lmmarmont (Vat-d (Jise, arr. .
et cant. de Pontoise, comm. d'Osny) et de "' '"
28 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
1525, 29 mai. — Le chapitre autorise les exécuteurs testamentaires du chanoine Pierre de
Chateaupers, mort récemment (dudum), à l'enterrer dans la nef et à mettre une tombe de marbre
sur sa sépulture et sur celle de ses père et mère (Arch. nat., LL 401, fol. 49). Ce chanoine avait
encore siégé au chapitre le 12 mai (ibid., id., fol. 47 v°); il était mort le 27 mai; il avait fait des
legs importants à l'Hôtel-Dieu, aux pauvres de Paris, aux chapitres de Saint-Jean le Rond et
de Saint-Denis du Pas, à la fabrique de Notre-Dame, dont il était aussi chanoine; au chapitre
de Saint-Germain l'Auxerrois il avait légué cent boucliers d'or au soleil pour son service. Il
avait possédé les seigneuries de Gressy en France et d'Immarmont, avec, dans cette dernière, un
« hostel nommé l'hostel de Chasteaupers » (Abbé Lefèvre, op. cit., p. 70-71). Il ne doit pas être
confondu avec un autre chanoine de Notre-Dame, des mêmes nom et prénom, mort en 1505
et inhumé dans cette dernière église (Bibl. nat., coll. Gaignières, catal. Bouchot, n° 2939). —
Un autre membre de cette famille, Jean de Chateaupers, écuyer, a donné quittance, le
12 juillet 1507, en qualité de procureur du chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois (Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 700, doss. 16 245, p. 9).
1579, 13 septembre. — Testament de Catherine Audrain, femme de Jean Carron, demeurant
rue de la Cordonnerie, qui élit sa sépulture à Saint-Germain l'Auxerrois, devant le Crucifix
(Bibl. hist. Ville de Paris, ms. CP 3565, fol. 161 v°).
1631, 19 octobre. — Sépulture du chanoine et chantre Jean Clavières, décédé la veille. Origi-
naire du diocèse de Saint-Flour, maître es arts, ordonné prêtre à Paris le 1er mai 1608, il avait
été pourvu, par signature apostolique du 28 octobre 1621, du canonicat vacant par la mort
d'Ange Choart et moyennant la résignation de Charles-François Talon et de Pierre Cochon;
reçu le 17 décembre suivant, il fut élu chantre à l'unanimité le 19 décembre 1625, en rempla-
cement de François Langlois de Fancan, l'agent politique de Richelieu. Au moment de sa mort,
il était depuis plusieurs mois en procès avec le chapitre devant le Parlement et devant l'Offi-
cialité (Arch. nat., LL 410, fol. 292 v°; LL 411, fol. 146 et suiv. et fol. 227).
SIMON HENNEQUIN
Lame de cuivre sur un pilier de la nef qui est devant l'image de la Vierge 1.
2 075. — Feu vénérable et discrette a personne Maistre Simon Hennequin, en son
VIVANT CONSEILLER DU ROY NOSTRE SIRE EN SA COUR DE PARLEMENT DE PARIS ET CHANOINE DE
1. Le ms. A2 porte « contre l'autel de la Vierge». circa introitum chori » (Arch. nat., LL 399,
Le registre capitulaire précise : « ante pulpitum fol. 110).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
29
CESTE EGLISE 1, LEQUEL TREPASSA LE 28e JOUR DE DECEMBRE 2 1494, LE CORPS DUQUEL EST ICY
DEVANT SOUBZ CETTE TOMBE.
Armes. Vairé d'or et d'azur, à la bordure engreslée de sinople, au chef de gueules chargé
d'un lion léopardé d'argent 3.
Mss A2, p. 391; — B4, p. 370; — VP2, p. 689; — Troche, fol. 201.
a) d., A2; docte, VP2.
Au pilier contre l'autel de la Vierge, sur une lame de cuivre.
2 076. — Les executteurs du testament de feu vénérable et discrette personne
Maistre Simon Hennequin, en son vivant conseiller du Roy nostre sire en sa cour de
Parlement, chanoine de L'église de céans, lequel trépassa le xxviii. jour de décembre
M. CCCC. IIIIXX XIIII ET LE CORPS duquel est icy devant sous une tombe4, ont, selon et
1. Fils de Simon Hennequin, marchand
bourgeois de Troyes, sieur d'Escavières et de
Blines, et de Gillette de la Garmoise (Blan-
chard, Les Presidens au mortier..., p. 257;
Bibl. nat., ms. fr. 18 660, fol. 397 v°), reçu
bachelier à la Faculté des Arts en 1455 (Samaran
et Van Moé, Auctarium..., t. V, col. 652, 1. 33-34),
bcencié es lois, Simon Hennequin était chapelain
de la chapelle Sainte-Anne à l'église paroissiale
des Saints-Innocents quand il fut installé comme
chanoine de Saint-Germain l'Auxerrois, le 15 fé-
vrier 1493 (n. st.), par permutation avec Jean
de la Coussaye, en vertu de lettres royales de
collation du 24 janvier précédent, l'évêché de
Paris étant alors en régale, et de lettres de l'évêque
élu, Jean Simon de Champigny, en date du
30 janvier (Arch. nat., LL 399, fol. 76 v°). Entre
temps, il avait été archidiacre de Brie, au diocèse
de Soissons : il figure avec ce titre au contrat
de mariage de son frère Michel, le 23 juillet 1487
(Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 354, doss. 9 144,
fol. 204). Il avait été reçu conseiller au Parle-
ment le 10 mai 1471 (F. Aubert, op. cit., t. I,
p. 75, n. 2). — Il existe à la Bibliothèque natio-
nale plusieurs généalogies de la famille Henne-
quin : mss fr. 18 660, fol. 395 et suiv. ; fr. 32 639,
fol. 6; fr. 32 381 et 32 383; Dossiers bleus,
vol. 354, doss. 9144.
2. Blanchard, loc. cit., date cette mort du
28 septembre; plusieurs des généalogies men-
tionnées ci-dessus font de même. Cette version
ne peut être la bonne : en effet, Simon Henne-
quin est encore présent au chapitre de Saint-
Germain l'Auxerrois le 17 octobre et, le 30 du
même mois, il comparaît à l'audience du Châtelet
à propos de la tutelle des enfants de son frère
Guillaume (Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 354,
fol. 72 v°). Les actes capitulaires ne mentionnent
pas son décès. C'est seulement le 7 mars 1495
qu'il y est de nouveau question de lui : le cha-
pitre accepte alors la fondation faite par le défunt,
et en donne le détail (Arch. nat., LL 399, fol. 102 v°
et 107 v°).
3. La bordure de sinople manque dans A2
et B4 et dans Bibl. nat., ms. fr. 32 639, fol. 6. —
A2 dit le bon « passant » et non « léopardé ».
4. D'autres membres de la famille Hennequin
furent enterrés au cimetière des Innocents,
notamment : en avril 1551, Anne, femme de
Jean Lhuillier, président à la Chambre des
Comptes (Arch. nat., LL 402, fol. 232); en 1532,
Jeanne Le Gras, femme de Nicolas Hennequin,
seigneur du Perray, marchand et bourgeois
de Paris et, en 1556, Nicolas Hennequin lui-
même (Bibl. nat., ms. fr. 18 660, fol. 409 v°).
Lorsque, le 15 janvier 1577, le chapitre autorise
Anne Rousselet à placer une épitaphe à la
mémoire de feu Claude Hervy, son mari,
« juxta basim e regione crucis defunctorum
dominorum les Hennequin nuncupate » (Arch.
nat., LL406, fol. 175 et 177 v°), il ne précise
pas s'il s'agit d'un monument placé dans l'église
ou au cimetière des Innocents; nous n'avons
pu en savoir davantage.
30 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
ENSUIVANT SONDIT TESTAMENT ET DERNIERE VOLONTÉ, [DEMANDÉ] ESTRE DICTE ET CELEBREE
PAR CHACUN JOUR DE L'AN UNE BASSE MESSE À L'UN DES DEUX a AUTELS ESTANS CY AUPRÈS À
L'ENTRÉE DU CŒUR ET ORDINAIREMENT, ETC., MOYENANT LA SOMME DE XIIe L., QU'ILZ ONT RE-
CEUE b DESDITZ EXECUTTEURS, ETC.
Mss VP1, fol. 42 v°; — Bibl. nat., nouv. acq. fr. 1946, fol. 162. — Mention dans A2, p. 391.
a) om. VP1; — b) qu'ilz en ont esté receue, VP1.
MADELEINE DUDERÉ
Épitaphe de marbre noir « en quarré », sans ornement, écrite en lettres capi-
tales d'or, posée au pilier qui est à côté de la chapelle de la Vierge, au-dessous
de l'épitaphe de Nicolas Favier.
2 077. — Devant l'image de la glorieuse // Vierge Marie a sont les dépouilles
MORTELLES DE // MAGDELEINE DUDERÉ b, FEMME DE NlCOLAS // FAVIER, CONSEILLER EN PARLE-
MENT \ LEQUEL, // EN RECONGNOISSANCE DE SA NOBLE, PUDICQUE // ET VERTUEUSE VIE ET DU
BONHEUR QU'IL REÇOIT // JOURNELLEMENT EN LA FÉCONDITÉ DE SA LIGNÉE, // LUI REND CETTE
INSCRIPTION POUR SERVIR d'e//xEMPLE MEMORABLE c À LA POSTÉRITÉ, AYANT // VESCU PAISI-
BLEMENT ENSEMBLE XXXIIII ANS. // VAINCUE D'UNE CATHERRE d, AAGÉE DE 59 ANS ET // DEMYE e,
ELLE DECEDA LE 25e FEBVRIER 1601. // — PASSANS, PRIEZ f DlEU POUR SON AME.
Armes. Favier : d'azur au croissant d'argent en abîme accompagné de trois étoiles d'or
à cinq branches, posées 2 et 1. Ecu timbré d'un casque empenné.
Duderé : de sinople au chevron d' or accompagné de trois croissants d'argent posés 2
et 1 2. Ecu en losange, entouré d'une cordelière.
Mss A2, p. 387; — B4, p. 375-376; — E3, fol. 11; — VP2, p. 691; — Troche, fol. 201 v°.
a) om. E3; — b) Du Derce, Tr.; — c) om. A2; — d) cathaire, A2; chataire, B4; catharre, VP2; chatarre, Tr. ; —
e) om. A2, B4, VP2, Tr.; — /) prie, A2, B4, VP2.
1. Sur Nicolas II Favier, voir 2 078, n. 5. marchand de draps de soie et bourgeois de
0 T t-« ^ ,rnî j .. • • Paris, mort en 1539 (Bibl. nat., Pièces orig.,
2. Les mss E3 et Vrz donnent ici pour armes : . . nn, , „„ _i . . _ ' T °
,, , , , , , . PI .', n ., vol. 1 036, doss. 23 754, p. 15) et que Jean
«a... a la bande de... », et EJ ajoute : « Lette _ . , ,. . --. , .... i ,rm
, , . ^ , , , Dudere, auditeur des Comptes, cite de looz
bande paroist accompagnée de quelque chose , .-_,,.,., .„, » .^ ., ,, , £]]
. * , j- .• t • •!■* j j à 1576 (ibid., p. 19); peut-être était-elle la fille
que je n ay pu distinguer ». La similitude des , À •
armes permet d'assurer que Madeleine apparte-
nait à la même famille que Nicolas Duderé,
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
31
NICOLAS FAVIER
Au-dessous de l'image de la Vierge, à droite dans la nef, table de marbre noir
encastrée dans un encadrement de pierre formé d'une simple plate-bande.
Incurvée en demi-cercle au sommet pour encadrer un écu timbré d'un casque
de chevalier orné de ses lambrequins, la plate-bande d'encadrement s'élargit à
la base, qui fait saillie pour recevoir deux consoles renversées, sous chacune des-
quelles est indiquée une pointe de diamant; dans le centre, recreusé, de cette
base, une petite croix est ménagée en champ-levé.
Q
ynîttmrt- etrOo h'mnUc. aut .fiudesi $m
Ci-rtytulffcsàT- f$3o. Tr-eTtt/tde' ■
Ço n ' ' <iu JParj 'cyzent- au cjael /tan\
netir- l'68l. if déceeÙL leZ6Jafii>'.'\
œt?e dé. 8 $ , ans nf>r~e$ en Ouiïerïsf? j
j itpsctt $$- a vec £) a/ïiai/sr/Jc Irai
I de- fa \.JPûJ '£(?■> *ra. t.Aif/tmt,.
I (Ta> ■ £>■ .
e -'r*ic/l,^LJtca pou r>--jron ojtl&->
m*jf pct.r- J^fic, Jhavii r*
« nui Lors , •vtrn.
7. — Épitaphe de Nicolas Favier l.
1. Ms. E3, Bibl. Arsenal, ms. 4622, fol. 14,
épitaphe figurée annoncée par un texte sur trois
lignes : « Epitaphe de pierre, la table de marbre
noir posée au pillier qui est à costé de la chapelle
de la Vierge à Saint-Germain de TAuxerrois ».
— Cliché Studio Josse Lalance.
32
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 078. — Sacré a // À Dieu très bon b. // Cy gist Nicolas Favier \ sieur c de Ma//gm-
court 2 et cotinville d 3, qui fut dès 1522 // conseiller au tresor, 1530 prevost
de // Trois, 1543 conseiller des Aydes, 1550 // conseiller au Parlement, auquel hon//neur
ene 1581 il deceda, le 26 janvier, // âgé de 85 ans, après en avoir // vescu 55 ans-f avec
damoyselle? lo'lse // de la porte 4, sa femme. // priez dleu pour son ame. // mls par
Nicolas Favier // fils, conseiller, son // successeur 5.
Armes. Favier : d'azur au croissant d'argent en abîme accompagné de trois étoiles d'or
à cinq branches, posées 2 et 1 6.
La Porte : de gueules à la tour ouverte d'or, crénelée.
Mss A2, p. 387; — B4, P. 374-375; — E3, fol. 14; — VP2, p. 691; — Troche, fol. 201 v°.
a) om. A2, B4, VP2, Tr.; — b) A... bon om. Tr.; — c) seigneur, B4, Tr.; s«r, VP2. — d) Lotinville, Tr.; — e) om.
E8; — /) 35, A2, B4, VP2, Tr.; — ans om. E3; — g) om. A2, B4, VP2, Tr.
ALEXANDRE FRERE
Épitaphe de marbre devant l'image de la Vierge, dans la nef.
2 079. — Alexander Frereus 7, comes consistorianus et libellorum supplicum
magister, natalibus illustris, virtute clarior, omnibus integritate et comitate morum
1. Nicolas Favier a été reçu conseiller au
Parlement le 19 novembre 1550 (Blanchard,
Les Presidens au mortier..., Catalogue de tous
les conseillers..., p. 73). Il est l'auteur de Figure
et exposition des pourtraictz et dictons contenuz
es médailles de la conspiration des rebelles en
France, opprimée et estaincte par le roy...
Charles IX le 24 jour d'aoust 1572, Paris,
in-8°, et, avec François de Belleforest et Arnault
Sorbin, d'un Recueil pour l'histoire de Char-
les IX, Paris, 1575, in-8°. — Nicolas Favier
et Louise de la Porte étaient possesseurs de la
chapelle Saint-Jean (ci-dessous, p. 118) avant sa
reconstruction en 1583 (Arch. nat., LL 731,
fol. 68; Troche, fol. 246).
2. Magnicourt, Aube, arr. d'Arcis-sur-Aube,
cant. de Chavanges.
3. Probablement Cotinville, Seine-et-Marne,
arr. de Fontainebleau, cant. et comm. de Château-
Landon.
4. Louise, fille de Pierre de la Porte, conseiller
au Parlement, et de Germain de Sailly, inhumée
avec son mari (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 112,
p. 225).
5. Nicolas II Favier, pourvu de l'office de
conseiller en la Cour des Monnaies le 29 février
1568 en remplacement de Gérard de Vallès,
a été reçu le 11 mars. Le 20 mars 1571, il a été
nommé commissaire avec Jacques Petemolu,
conseiller au Parlement, pour la correction des
faux monnayeurs, sans doute pour l'exécution
de l'édit de septembre 1570 sur la souveraineté
de la Cour des Monnaies et la désignation de
commissaires pour diverses missions. Il sera
remplacé à la Cour des Monnaies par Chérubin
Favier, pourvu le 11 avril 1579 (G. Constans,
Traité de la Cour des Monnoyes..., Paris, 1658,
in fol., pages préliminaires et preuves, p. 130
et suiv.). Reçu conseiller au Parlement dès le
30 janvier 1573 en la survivance de son père,
Nicolas II est entré effectivement en possession
de cette charge le 13 novembre 1579 (Blanchard,
op. cit., Catalogue..., p. 96). A la suite du par-
tage de la succession de ses père et mère, le
18 juillet 1584, il a reçu une rente d'un écu 2 s. 6 d.
sur l'Hôtel de Ville, correspondant au quart
d'une rente acquise du Prévôt des Marchands
en 1568 (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 111,
doss. 25 582, p. 37).
6. Le ms. A2 blasonne : « d'azur à trois
étoiles d'or, au croissant d'argent en pointe ».
7. Alexandre Frère, seigneur de Montfort,
conseiller au Grand Conseil le 5 janvier 1629,
maître des Requêtes le 1er février 1635, est
mort le 14 février 1636 (La Chesnaye des Bois,
op. cit., t. VIII, col. 632).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
33
JUXTA COGNITUS ET CARUS, SINGULARI ERGA AMICOS STUDIO, INCORRUPTA ERGA a OMNES FIDE
COMMENDATISSIMUS, VIX EMENSUS VIGESIMUM NONUM b AETATIS SUAE ANNUM, FEBRE CORREPTUS,
FATO CONCESSIT. MuNDO EREPTUS, COELO REDDITUS FUIT, UNICUM DOLENTISSIMIS PARENTIBUS,
MOESTISSIMIS AMICIS SOLAMEN. VlR PROBISSIMUS, INTEGERRIMUS JUDEX, FIDELISSIMUS CONSI-
LIARUS, CONSTANTISSIMUS AMICUS, FAMAM INCORRUPTISSIMAM RELIQUIT, AETERNAE c MEMORIAE
CONSIGNAVIT VITAM. OBIIT DECIMO FEBRUARII ANNO d
Claudius e Frereus 1, COMES CONSISTORIANUS ET IN SUPREMO Delphinatus SENATU PRIN-
CEPS f, ET MAGDALENA PlOUVIER 9 2? PARENTES MOESTISSIMI, HOC DOLORIS FILIO * MONU-
MENTUM PONI CURAVERUNT.
Armes. D'azur à Vétoile d'argent, au chef d'or à la croix pattée alizée de gueules.
Ecu surmonté d'un casque fermé et empenné.
Mss A2, p. 396; — B4, p. 425-426; — VP2, p. 706; — Troche, foi. 201 v°-202.
a) amicos studio, incorrupta erga om. Tr.; — b) 29, A2; nonam, Tr. ; — c) aeternam, A2, B4, Tr; — d) om. A2,
B4, Tr.; — e) Carolus, VP2; — /) principes, B4, Tr.; — g) Plovier, A2, B4; de Piuvier, Tr.; — h) filis, B4, Tr.
1. La version « Claudius » des mss A2 et B4
est la bonne. Avocat général au Grand Conseil
en 1595 (La Chesnaye des Bois, loc. cit.),
conseiller du Roi et maître des Requêtes de son
hôtel le 4 décembre 1602, Claude Frère percevait
à ce dernier titre des gages annuels de 1 200 1.
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 243, doss. 27 851,
p. 8; quittance du 4 janvier 1605). Il fut chargé par
le Roi, du 1er juin au 28 septembre 1612, d'une
mission à Châtillon-sur-Indre et à Saumur
(quittance du 15 octobre, ibid., p. 9). Conseiller
d'État en 1614, d fut nommé Premier Président
du Parlement de Grenoble par lettres du 25 jud-
let 1616 et reçu le 2 septembre suivant (Invent,
somm. des Arch. départ, de l'Isère, série B, t. I,
1864, p. 422); d occupa cette fonction jusqu'à
sa mort, en novembre 1639; d conserva cepen-
dant celle de consedler d'État pour laquelle il
percevait des gages annuels de 2 000 1., attestés
par des quittances des 20 février 1624 pour
l'année 1623 et 8 mars 1627 pour l'année 1626
(Bibl. nat., dossier cité, p. 10 et 12). La quit-
tance du 20 février 1624 le qualifie Premier
Président du Parlement de Provence : or, aucun
des ouvrages relatifs à l'histoire de cette haute
juridiction n'y mentionne sa présence, et la
recherche qu'a bien voulu faire à ce sujet M. André
Viliard, Directeur des services d'Archives des
Bouches-du-Rhône, dans le fonds de ce Parle-
ment a été aussi négative. Les deux quittances
de 1624 et de 1627 étant écrites de la même
main, qui n'est pas celle du signataire, il convient
d'attribuer cette erreur au scribe de ces pièces
et à l'inattention de la « partie prenante », qui
aura signé sans lire attentivement le libellé de
la pièce. — Le 28 mars 1625, Alexandre Frère
reçut du roi un don de 3 000 1. « en considéra-
tion de [ses] services et pour [l'Jaider à supporter
la dépense » faite à cette occasion [laquede
n'est pas spécifiée] (ibid., p. 12). H avait été anobli
en 1618. Rivoire de la Bâtie, Armoriai du
Dauphiné, Lyon, 1867, in-4°, p. 245, donne
seulement à Claude Frère deux fils : Louis,
maître des Requêtes et Premier Président après
lui, et Pierre, conseiller au Grand Conseil,
morts l'un et l'autre sans postérité, et d men-
tionne Alexandre comme étant son frère, erreur
figurant également dans une généalogie conservée
au volume cité des Pièces originales, p. 17.
La Chesnaye des Bois (loc. cit.) donne la filia-
tion exacte : Louis, qui succéda à son père en
vertu de lettres royales du 12 octobre 1640,
Pierre et Alexandre. — Sur le père et le fils,
voir aussi : Guy Allard, Dictionnaire histo-
rique... et généalogique... du Dauphiné, publié par
H. Gariel, Grenoble 1864, in-8°, col. 526
(Bibl. hist. et litt. du Dauphiné, t. II) et
Presidens uniques et Premiers Presidens du...
Parlement de Dauphiné, rééd. Gariel, Gre-
noble 1864, in-8°, p. 86. (Bibl. hist. et litt. du
Dauphiné, t. I.)
2. Madeleine Piouvier était la fille de Ber-
trand Plouvier, seigneur de Quaix, Premier
Président de la Chambre des Comptes de Gre-
noble (Rivoire de la Bâtie, op. cit., p. 531;
Guy Allard, Presidens uniques..., t. I, p. 86).
34
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
GUILLAUME DE BAIGNEAUX
Épitaphe dans la nef, contre l'image de la Vierge.
2 080. — D.O.M.S. // AETERNAEQUE MEMORIAE // GuiLLIELMI DE BaIGNEAUX a 1, DOMINI
de Chaulny b 2, Saint-Sauveur 3, Vawentière c 4, la Grappe d 5, Régi christianissimo a
consiliis secretis et fisci et e scribae sive litteris f sacris ? consistorii *.
Pauca, licet pauper es, oculis cape verba que fantur '
Hic bona; cum feceris^, carpe k, viator, iter.
Bagneus l Régi, patriae carusque m propinquis
atoue deo vixi n, dum mihi vita fuit,
Imprimisque Deo fugitivae ° in munere p vitae
Hanc meditans solvique ? sine nocte dies.
FlDA MIHI (UT TESTIS ChIVERNIUS 6 ILLE, TOGATAE
PRINCEPS r MILITIAE), NEC VARIATA s FIDES,
PROMPTA SED OFFICIIS ' SEMPER PIETATIS IN OMNES
SlVE OBEUNDA w FORIS RES EA SIVE v DOMI,
NEC SIBI VENTOSA RAPUIT w ME GLORIA x CURRU,
VlTA MIHI NEC QUAE INTER INOPES 2/
SlC MIHI QUAE VITAE z FUGIENTIS HABEBIT
Posthuma nunc etiam vita sibi comité aa.
TUQUE PRECES HIS JUNGE PIO ET DIC ORE, VIATOR,
Ut MANEAT bb COELO TERTIA VITA MIHI.
Obiit ANNO 1611, DIE 29 A MENSIS januarii, aetatis 50.
Anima ejus cc requiescat in pace. Amen.
1. Guillaume de Baigneaulx (telle est la forme
de sa signature autographe, Bibl. nat., Nouveau
d'Hozier, vol. 21, doss. 427, p. 2) fut reçu
secrétaire du Roi, maison et couronne de France
le 3 janvier 1586 par résignation de Jean Robert.
Il résigna lui-même le 27 décembre 1593 en
faveur de Charles Cheron, puis le 10 février 1606
en faveur de Jacques Pastourel, et enfin le 28 jan-
vier 1611, la veille de sa mort, en faveur de son
fils Philippe (Tessereau, Histoire chronologique
de la grande Chancelerie de France, Paris, t. I,
1710, p. 210, 225, 260 et 292). Il avait épousé
Jeanne Simon, qui vivait encore en 1622, date
d'un bail qui sera mentionné plus loin. Le 24 jan-
vier 1601, il donne quittance d'une rente pour le
compte des enfants mineurs de Marie de Myneray,
veuve de Pierre Simon, lieutenant général du bail-
liage de Chartres, dont il est tuteur (Bibl. nat.,
Nouveau d'Hozier, vol. 21, doss. 427, p. 2); dans
cette quittance, il est qualifié seigneur de Chaulnoy,
conseiller notaire et secrétaire du Roi et greffier
du Conseil privé de Sa Majesté. On le retrouve
jusqu'à sa mort avec ces mêmes titres dans plu-
sieurs autres documents (Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 166, doss. 3 517). Il habitait une maison
située rue des Poulies et rue Jean-Tison, pro-
priété du chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois,
qui la lui avait louée par bad du 9 janvier 1604.
Il y fit des réparations que le chapitre tint
« pour agréables » le 8 mars 1608 (Arch. nat.,
LL 409, fol. 192 v°). Le 14 juin 1622, ce bad
fut renouvelé à Jeanne Simon, sa veuve, pour
six années, à dater du 1er janvier 1623, moyen-
nant un loyer annuel de 600 1. t. (ibid., LL 410,
fol. 192 v°). C'est probablement après la mort de
Jeanne Simon que le chapitre loua la même
maison, à partir du 1er janvier 1626, par bail
consenti le 27 juin 1625 à iV. de Baigneaulx,
conseiller du Roi, trésorier des Menus plaisirs
et affaires de sa chambre (ibid., id., fol. 141 v°).
2. Chaunay, Eure-et-Loir, arr. et cant. de
Chartres, comm. de Fontenay-sur-Eure.
3. Sans doute Eure-et-Loir, arr. de Dreux,
cant. de Châteauneuf-en-Thymerais.
4. Sans doute Vauventriers, Eure-et-Loir, arr.
et cant. de Chartres, comm. de Champhol.
5. La Grappe, mêmes dép., arr. et cant.,
comm. de Lèves.
6. Sans doute Henri Hurault, comte de
Cheverny, gouverneur des Pays chartrain et
blaisois, mort en 1648, fils du chancelier de Che-
verny (voir ci-dessous, n° 2 162, p. 111, n. 2).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
35
Armes. Bagneaux : d'or dd au chevron d'azur ee accompagné de trois branches de fougère
de sinople ff de trois feuilles chacune.
Simon : d'azur au chevron d'or accompagné de trois cygnes d'argent.
Mss A2, p. 388; — B4, p. 381-382; — VP2, p. 692-693; — Troche, fol. 202.
a) Baeigneaeux, B4 ; Bagneaux, Tr. ; — b) Chaulin, Tr. ; — c) Walwentiere, VP2 ; — d) etc. add. Tr. ; — e) om.
VP2 ; — /) litter., A2 ; literii, B4, Tr. ; — g) sacro, B4 ; — h) consistori, B4, Tr. ; — i) verbaque fatur, A2 ; velbam fra-
tus, B4; verba, que fantur om. VP2; vel baque, Tr.; — j) fueris, B4, Tr. ; — k) carpo, Tr. ; — l) Bagneux, Tr. ; —
m) carisque, B4, Tr. ; — n) vixit, B4, Tr. ; — 6) fugita viae, B4, Tr. ; — p) numere, B4, Tr. ; — q) solque, A2 ; velam
cui, B4, Tr. ; ... cui, VP2; — r) principes, Tr.; — s) variatus, Tr.; — t) officii, VP2; — u) obscura, VP2; —
v) sine, Tr. ; — w) rapit, VP2; — x) negotio, A2; negtoria, B4; negatoria, Tr. ; — y) mibi..., VP2; — z) vita, A2,
B4, Tr . ; — passage corrompu et incompréhensible ; — aa) comités, B4, VP2, Tr. ; — bb) moneat, Tr. ; — ce) om. B4 ;
— dd) d'azur, Institut, p. 1299; — ee) d'or, Institut; — ff) d'argent, Institut.
N. DE PLUVINEL
Épitaphe de pierre à un pilier de ia nef, qui est devant l'autel de la Vierge;
écusson au-dessus des mots : « A la postérité ».
+
2 081. — I.H.S. M.A. A la postérité a.
Passant, j'ay trop peu demeuré icy bas pour t'arrester longtemps; toustefois, je
seray bien aise de te dire quelle a esté ma condition, afin de rendre la tienne meilleure
ET DE TE DESTOURNER, SI JE PUIS, DE LA VANITÉ DU MONDE QUE J'AY LAISSÉ À DEUX ANS. Je SUIS
sortie b d'Antoine de Pluvinet 1 et de Marie de c Mansel 2, et sçay bien que chacun
ME DONNERA PLUS DE GLOIRE ET D'AVANTAGE DE CESTE EXTRACTION QUE JE N'EN SÇAUROIS
1. Antoine de Pluvinel, né en 1552, est
qualifié, au baptême de sa fille Marie, le
10 juin 1603, chevalier de l'Ordre du Roi,
gentilhomme de la Chambre, gouverneur du
duc de Vendôme (A. Jal, Dict. critique de
biographie et d'histoire, 2e éd., 1872, in-4°,
p. 978-979). En 1609-1610, il est sous-gouver-
neur du dauphin, aux gages de 1 800 L, parta-
geant cette fonction, par semestre, avec le sieur
de Préaux (Griselle, op. cit., n° 2 066). Dans des
quittances comprises entre le 17 novembre 1608
et le 20 juillet 1619, il est dit écuyer de la Grande
Écurie du Roi; en 1612-1614, sous-gouverneur
du Roi et le 20 juillet 1619 « cy devant sous
gouverneur du Roi » (Jal, loc. cit.; Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 2 306, doss. 52 120, p. 3-10).
Moréri lui donne comme autres titres, sans
en préciser les dates, ceux de premier écuyer
du roi Henri III, de chambellan d'Henri IV
et de gouverneur du duc de Vendôme. Pluvinel
est l'auteur d'un célèbre manuel d'équitation,
le Maneige royal, pubbé seulement en 1623.
11 mourut le 22 ou le 23 août 1620, et fut inhumé
le 24 aux Jacobins Saint-Honoré, ses entrailles
déposées à Saint-Roch (Jal, loc. cit.). Le manège
ou académie qu'il dirigeait était situé dans l'hôtel
de la Corne de Cerf, presque en face de l'église
Saint-Roch, près du clos des Quinze- Vingts,
emplacement absorbé en 1854 par les travaux
d'agrandissement du Louvre et le prolongement
de la rue de Rivoli. Sur Pluvinel, voir notam-
ment N. Chorier, Le nobiliaire de la province
de Dauphiné, Grenoble, in-12, t. III, 1697,
p. 439-443; A. Rochas, Biographie du Dau-
phiné, Paris, in-8°, t. II, 1860, p. 255-257;
Moréri, op. cit., t. VIII, p. 413; Rivoire de la
Bâtie, op. cit., p. 531; Didot-Hoefer, Nou-
velle biographie générale..., t. XI, col. 521;
Humbert de Terrebasse, Antoine de Pluvinel,
Dauphinois..., Lyon, 1911, in-8°; Lucien Hoche,
Paris occidental..., t. III, 1912, appendice 23 :
Pluvinel et les académies, p. 871-929.
2. Marie de Mansel était la fille de Jacques
de Mansel, seigneur de Saint-Léger en Artois,
chevalier de Saint-Michel, chambellan du duc
d'Anjou, capitaine de cinquante hommes d'ar-
mes, gouverneur de l'Ile-de-France, et de Marie
de Lannoy (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 830,
doss. 42 309, p. 33; Dossiers bleus, vol. 424,
doss. 11 313, p. 3; Cabinet d'Hozier, vol. 224,
doss. 5 832, p. 3 et 4).
36
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
PRENDRE MOI-MESME EN TE CONTANT LEURS VERTUS. Je NACQUIS d LE 23 FEVRIER 1606, AYANT
EU CEST HONNEUR D'ESTRE TENUE e SUR LES FONDS PAR MARIE DE MEDICIS, ROYNE DE FRANCE,
ET PAR CESAR, DUC DE VaNDOSME; PERSONNE QUI SE VOUDROIT PREVALOIR DES HONNEURS
DE LA TERRE, IL N'Y EN A POINT QUI ESGALE CETTUY LA f; MAIS PUISQUE CELA NE SERT DE RIEN
AUX AMES CHRESTIENNES, JE TE DIRAY 9 SEULEMENT QU'IL SEMBLE QUE DlEU M'A FAICT NAISTRE
POUR ESTRE CAPABLE DE RECEVOIR SA GRACE ET QU'IL M'AYT h FAICT MOURIR AUSSYTOST POUR
ESTRE EXEMPTE * DES CALAMITEZ DE LA VIE HUMAINE. ADIEU. SONGE À TON SALUT, CAR TOUT
LE RESTE N'EST RIEN. Le 11 DE FEVRIER 1608.
Armes. D'or au cavalier armé à cheval tenant une épée haute nue d'or, écartelê d'azur au
flambeau d'argent posé en bande, la flamme en bas, aussi d'or.
Mss A2, p. 385; — B4, p. 369-370; — VP2, p. 689; — Troche, fol. 201. — Migne, t. II, col. 134.
a) om. Tr; — b) sorti, VP2, Tr., Migne; — c) du, Tr.; — d) j'ay nacquit, B4; — e) tenu, VP2, Tr., Migne; —
f) celuy la, VP2; cetui ci, Tr.; — g) de te dire, B4, VP2; je me contenterai de te dire, Tr. ; — h) m'a, VP2; —
i) exempté, VP2.
PHILIPPE SIMON + FRANÇOISE DE BONVILLIERS
Epitaphe contre le premier pilier de la nef, qui est devant l'autel de la Vierge.
2 082. — Cy gist honorable homme Philippe Simon 1, vivant marchand et bourgeois
de Paris, qui deceda le 22e jour de mars 1605, aagé de 66 ans. — Priés Dieu pour son
AME.
Et honorable femme Françoise de Bonvilliers a, veufve en premières nopces de
HONORABLE HOMME FARON HURLOT b 2 ET EN SECONDES DUDIT FEU SIEUR SlMON, QUI DECEDA
LE 22e c MAY 1627, AAGÉE DE 67 ANS. — R.EQUIESCANT d IN PACE.
Armes. Simon : d'azur au chevron d'or accompagné de trois croissants d'argent.
Bonvilliers : de Jérusalem écartelê d'or à un écu de gueules à une feuille de houx
d'argent, à la bande de sinople.
Hurlot : d'or au chevron de gueules accompagné en pointe d'une hure de sanglier
de sable, au chef d'azur à trois étoiles d'or.
Mss A2, p. 385; — B4, p. 368; — VP2, p. 689; — Troche, fol. 201.
a) Bouvillières, B4, VP2; Bouvilières, Tr.; — b) Heurlot, B4, VP2, Tr.; — c) 2* jour de, Tr.; — d) R., A2; Requi-
escat, VP2.
1. Voir la note ci-dessous.
2. D'après un document non daté (Bibl. nat.,
Dossiers bleus, vol. 364, doss. 9 480), N. Hurlot,
marchand de poisson, époux de N. Lempereur,
fille de N. Lempereur, marchand drapier demeu-
rant sur le pont Notre-Dame, était fils d'une
veuve Hurlot remariée à N. Simon, marchand de
poisson, père de Catherine Simon, femme de
Jean Donjon, « secrétaire du roi et trésorier de
la maison de M. le prince de Condé ». (Cf. généa-
logie de la famille Hurlot, ibid., Cabinet d'Hozier,
193, doss. 4 940). C'est à la même famille qu'ap-
partenait vraisemblablement Etienne Heurlot,
quartinier du quartier Saint-Germain l'Auxerrois
de 1615 (17 juin) à 1627 (Registres... du Bureau
de la Fille..., t. XVI à XIX, passim); les armes
de ce quartinier sont, en effet, les mêmes que
celles décrites par les épitaphiers (Bibl. nat..
Pièces orig., vol. 1 521, doss. 34 617, p. 1).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
37
JEAN CHAUVEAU
Epitaphe de pierre scellée sur un pilier de la nef, devant l'autel de la Vierge.
2 083. — Cy devant gist feu Jehan Chauveau, jadis changeur et bourgeois de Paris,
qui est trepasse le 17e jour d'avril l'an 1439.
Mss A2, p. 385; — B4, p. 370; — VP2, p. 689; — Troche, fol. 201.
NICOLAS DE SANTEUIL + GUILLEMETTE GERMAIN
Epitaphe de cuivre au premier pilier à droite de la nef.
2 084. — Honorables personnes Nicolas de Santeuil 1, bourgeois de Paris, et
guillemete germain, jadis sa femme, trepasserent a c'est à sçavoir ledit de santeuil
le mercredy 28e jour d'aoust 1584 et ladite Germain, sa femme, le jeudy ensuivant,
29e DESDITS MOYS ET AN, DESQUELS LES CORPS GISENT ET b REPOSENT EN LEUR SEPULTURE c
EN LA NEF DE L'EGLISE DE CEANS d, DEVANT LE CRUCIFIX e. — PRIÉS DlEU POUR EUX. ILS ONT
FONDÉ EN LADITE EGLISE, TOUS LES PREMIERS DIMANCHES DES MOIS, LE SALUT DU SAINT SACRE-
MENT f 2.
Armes. Santeuil : d'azur à une tête d'argus chevelée d'or.
Germain : d'azur à une fasce d'or losangée de gueules.
Mss A2, p. 383; — B4, p. 358-359; — VP1, fol 43 v°; — VP2, p. 686; — Troche, fol. 199 v°.
a) Cy gisent Nicolas Santeuil et Guillemette Germain, sa femme, quy décédèrent, VP1 ; — b) gisent et om. VP1 ;
— c) en leur sépulture om. VP1; — d) de céans om. VP1; — e) devant le crucifix om. A2; — /) Priés Dieu... Saint
Sacrement om. VP1.
1. Qualifié « marchand et bourgeois de Paris »
le 29 décembre 1579 (Arch. nat., LL 406, fol.
316). Dans les généalogies de la grande famille
parisienne des Santeuil conservées à la Biblio-
thèque nationale (Dossiers bleus, vol. 598,
doss. 15 780), on trouve une seule fois notre
Nicolas (fol. 7), époux de Guillemette Germain,
sans que son ascendance soit indiquée; il est dit
seulement qu'entre autres enfants ce ménage
eut Augustin de Santeuil, avocat au Parlement,
qui vivait en 1597, et Nicolas, marchand bour-
geois de Paris.
2. Le 29 décembre 1579, le chapitre donne
son agrément à la fondation de ce salut (Arch.
nat., LL. 406, fol. 316); le 5 février suivant, il
commet le chantre de Sermisy et Simon de
Camay, en qualité de plus anciens chanoines,
pour en signer l'acte (ibid., id., fol. 319 v°).
Quelques années plus tard, l'exécution de cette
fondation donne lieu, sur un point que nous
n'avons pas décelé, à une convention, pour la
somme de mille écus d'or sol, avec les marguil-
liers de Saint-Gervais, paroisse dont plusieurs
membres de la famille Santeuil furent marguil-
liers à cette époque (Arch. nat., LL 407, fol.
45 v°, délibération capitulaire du 18 février
1583; Louis Brochard, Saint-Gervais, Hist. de
la paroisse..., Paris, 1950, in-8°). Le 21 juillet
1609, le chapitre décide que le salut sera sup-
primé lorsqu'il y aura matines le dimanche
(Arch. nat., LL 409, fol. 204 v°).
3 a
38
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
JACQUES BAILLE ET MICHEL CHAUVEAU
« Tombe dans la nef, devant le crucifix » 1.
2 085. — Jacobus Baillé 2, senator urbis et diocesis embredunensis a, hujus eccle-
SIAE CANONICUS, ET MlCHAEL b CHAUVEAU 3, OPPIDI ET DUCATUS DE MEDUANA, DIOCESIS CENO-
MANENSIS, HIC CANTOR ET CANONICUS, UTERQUE ILLUSTRISSIMI CARDINALIS A GONDIO, EPISCOPI
1. Troche précise : « Au milieu de la nef,
devant le crucifix ». Des deux indications données
par le numéro précédent — « au premier pilier
à droite de la nef » (suivant les mss) et « devant
le Crucifix » (texte de l'épitaphe de N. de San-
teuil) — on peut déduire que le crucifix mentionné
ici sans plus de précision était placé devant le
premier pilier de la nef, sans doute en partant
du transept. Un compte des marguilliers pour
l'année 1545 nous apprend qu'à cette date le
crucifix était placé sur une sablière qui fut alors
remplacée (Léon de Laborde, Les comptes
des Bâtiments du Roi (1528-1571)..., t. II,
1880, p. 285).
2. Fils de François Baillé et de Marguerite
Bizard, du diocèse d'Embrun, Jacques Baillé,
dit l'ancien, tonsuré le 14 avril 1571, moyennant
lettres dimissoriales, par Pierre de Gondi,
évêque de Paris, fut pourvu le 28 janvier 1585
du canonicat vacant à Saint-Germain l'Auxerrois
par la résignation de Jean du Vivier et installé
le 19 février suivant (Arch. nat., LL 408, fol.
296; LL 407, fol. 131). Quelques années plus
tard, il résigna entre les mains du pape Clé-
ment VIII et son canonicat échut à l'un de ses
parents, Jacques Baillé, dit le jeune, pourvu
par le roi Henri IV le 10 avril 1600 et installé
le 28 avril (ibid., LL 408, fol. 296 et suiv.).
Jacques Baillé le jeune, clerc du diocèse d'Em-
brun, maître es arts, ordonné prêtre à Paris
le 16 décembre 1592, avait été nommé vicaire
perpétuel de la paroisse Saint-Germain l'Auxer-
rois le 3 octobre 1587, mais avait résigné cette
cure dès le surlendemain en faveur de Jacques
de Cueilly. A la mort de ce dernier, sur la pré-
sentation de Jacques Baillé l'ancien, le chapitre
avait de nouveau proposé au grand archidiacre
pour la même cure, le 14 octobre 1596, le même
Jacques Baillé le jeune qui, entre temps (le
27 mars 1590), avait été présenté à l'évêque de
Paris pour la cure ou vicairie perpétuelle d'Au-
teuil, vacante par le décès de Jean Cornet (ibid.,
LL 407, fol. 254 r° et v° et 354; LL 408, fol.
150 v°, 296 et suiv., 307 v° et suiv.; LL 410, fol.
32 v°).
3. Déjà chanoine avant le 27 octobre 1581
(ibid., LL 407, fol. 1), Michel Chauveau, ori-
ginaire du diocèse et de la ville du Mans, fut
élu chantre le 7 septembre 1590 à la place de
feu Pierre de la Ruelle (ibid., id., fol. 373 v°).
D'octobre à décembre 1592, il soutint contre le
chapitre une réclamation tendant à obtenir, au
chœur et sur les tablettes, la première place
après le doyen, comme ses prédécesseurs, alors
que certains de ses confrères prétendaient le
mettre à son rang de réception (ibid., id., fol.
413-415). On a un autre témoignage de ses
difficultés avec le chapitre dans une interven-
tion du chanoine Brocquet, qui, le 4 août 1595,
exigeait qu'il fût révoqué de sa fonction de
chantre, « attenta sua incapacitate » (ibid.,
LL 408, fol. 92 v°). Il est cependant encore en
possession de cette fonction le 14 août 1612,
date à laquelle le chapitre le dispense, attendu sa
vieillesse et ses infirmités, de toute assistance
aux service, chapitre, convois et autres offices
divins et « ordonne qu'il gaignera franc comme
s'il etoit présent » (ibid., LL 409, fol. 234).
Le 28 août, le chapitre l'autorise, pour les mêmes
motifs, à entrer dans le chœur, aux matines et
aux vêpres, à l'heure qu'il voudra et sans que les
autres chanoines puissent se prévaloir de cette
exception aux statuts et ordonnances du cha-
pitre (ibid., id., fol. 235 v°). Le 21 novembre
1614, il résigne son canonicat entre les mains
du pape Paul V; Christophe Chapelier en est
pourvu le 21 novembre 1615 et est reçu le 1er dé-
cembre suivant (ibid., LL 411, fol. 24 et suiv.).
Le 18 du même mois, « en considération de son
antien aage et du long temps qu'il a esté en la
compaignie et des bons offices qu'il a rendus
au chapitre... et des grandes réparations qu'il a
faict faire » en la maison canoniale dont il est
locataire, le chapitre maintient Michel Chau-
veau sa vie durant dans ladite maison et décide
qu'il « aura fibre entrée au chœur et pourra
assister au divin service en habit canonial et
prendre rang et séance qu'il avoit accoustumé
de tenir » avant sa résignation (ibid., id., fol.
26 v°). Il meurt avant le 22 décembre 1617, date
à laquelle le chapitre délibère sur l'attribution
de sa maison (ibid., id., fol. 75 v°).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
39
PARISIENSIS l, QUONDAM ELEEMOSINARII, AMICITIAE VINCULO JUNCTI, HOC TUMULO CONDI
VOLUERE c. PRIMUS OBIIT DIE SECUNDA MAII ANNO SALUTIS MDC ET AETATIS LXXII AGENS.
HANC AMICITIAE d TESSERAM e POSUIT NUNC ILLI, TUNC SIBI. COELITUM EXTREMUM DIEM /
CLAUSIT 9 ANNO DoMINI 16.. .2 // — AnIMAE EORUM IN PACE QUIESCANT h.
« A l'entour de ladite tombe est gravée ceste écriture en françois » :
2 086. — Cy gist Maistre Michel Chauveau, natif de la ville et duché du Mayne,
diocèse du Mans, prestre, chanoine et chantre de céans, receu chanoine au mois de
mai 1579 et esleu chantre au mois de decembre 1610 3, aagé de soixante et... ans, [lequel]
a fait ' faire ce tombeau et deceda h.. le...
Armes. £)'... à une fasce d'... , accompagnée en chef d'un croissant d' ... entre un trèfle et
une quintefeuille et en pointe d'un veau passant sur une montagne.
Mss A2, p. 383; — B4, p. 357-358; — VP2, p. 685-686. — Troche, foi. 199 v°. — Migne, t. II, col. 130.
a) Embredamensis, VP2; Embredanensis, Tr. ; — b) Michaele, B4, Tr. ; — c) voluër, A2; voluiri, B4, Tr.; —
d) amicitia, B4, VP2, Tr., Migne; — e) lessaram, B4; om. VP2, Migne; lessarum, Tr.; — f) iter, A2; — g) clausis,
Tr. ; — h) quiescunt, Tr. ; — i) om. B4 ; — j) decedé, Tr.
JEANNE [OU MARIE] DE FORTIA
Épitaphe au premier pilier de la nef, auprès du banc de l'œuvre.
2 087. — Messieurs les vénérables doyen, chantre, chapitre et communauté de
ceste eglise sainct germain de l'auxerrois sont obligés dire a, chanter et celebrer
à toujours au chœur de ceste eglise, le 14e jour d'octobre par chacune année, un
SERVICE COMPLET, VIGILE ET RECOMMANDASSE, À L'iNTENTION DE FEUE NOBLE DAME MaRYE
FORTIA 4, FEMME DE MONSIEUR MaISTRE CHARLES BlLLIART 5, CONSEILLER DU RoY EN SA
cour de Parlement et Président es Enquestes d'icelle, et, en fin de la dernière
1. Pierre de Gondi, évêque de Paris (1568-
1598), cardinal en 1587 (Gallia christiana,
t. VII, col. 165-170).
2. Nous n'avons pas trouvé la date exacte
de son décès, qui doit être de peu antérieure
au 22 décembre 1617 (ci-dessus p. 38, n. 3).
3. Cette date est en contradiction avec celle
que nous avons relevée dans les registres capi-
tulaires (ci-dessus, p. 38, n. 3).
4. Jeanne de Fortia était issue d'un premier
mariage de François de Fortia, seigneur de la
Grange, trésorier des mers du Levant, secrétaire
de la chambre du Roi, trésorier des parties
casuelles en 1570, mort en 1595, et de Françoise
Minguet (Cher de Courcelles, Généalogie de
la Maison de Fortia, Paris, 1824, in-4°, p. 8).
Son prénom « Jeanne » ne laisse aucun doute,
malgré les mss de nos épitaphiers, car nous pos-
sédons d'elle, à la date du 16 novembre 1601,
ime signature autographe « Jehanne de Fortia »
au bas d'un pouvoir où elle se déclare femme de
Charles Billard, conseiller du Roi, maître des
Requêtes ordinaire de son hôtel, demeurant à
Paris rue de l'Arbre-Sec, paroisse Saint-Germain
l'Auxerrois (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 204,
p. 26).
5. Sur Charles Billiard, voir ci-dessus n° 2 072,
n. 6.
3 a.
40
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
MESSE, ALLER SUR LA SEPULTURE AU DESSOUBS DE LAQUELLE ELLE EST INHUMEE DIRE LE LIBERA,
LE PSEAUME b MISERERE ET DE PROFUNDIS AVEC LES ORAISONS ACCOUSTUMEES, FAIRE SONNER
LES CLOCHES, ET, POUR CE FAIRE, FOURNIR DE LUMINAIRE ET ORNEMENS, CALICE c, LIVRE ET
AUTRES CHOSES NECESSAIRES, MOYENNANT ET POUR LES CAUSES CONTENUES AU CONTRACT PASSÉ
PAR DEVANT PlERRE DE MaNCHEVILLE d ET ANTOINE DE e QuATREVAULX, NOTAIRES AU ChASTE-
let de Paris, le 8e jour de mars 1608 1. — Priez Dieu pour son ame t.
Armes. Billiard : de gueules à trois pals d'or, à lafasce d'azur brochant sur le tout chargée
de trois besants d'or.
Fortia : d'azur à une tour d'or.
Mss A2, p. 383; — B4, p. 356-357; — VP2, p. 685; — Troche, fol. 150.
a) de, A2 ; — b) les pseaumes, Tr. ; — c) galice, B4, Tï. ; — d) Manchevelle, B4, VP2 ; Monchenellé, Tr. ; — e) des,
B4, VP2, Tr.; — /) Priez... ame om. VP2.
NICOLE L'ESCUYER
« Épitaphe au premier pilier de la nef, devant l'oeuvre ».
2 088. A L'HONNEUR ET GLOIRE DE DlEU, EXALTATION DE LA a SAINTE EGLISE. // SALUT
À TOUS FIDELES CHRESTIENS. // DaMOISELLE NlCOLE L'ESCUYER 2, VEUFVE DE FEU MAISTRE
Jean Phelippes b 3, vivant conseiller et premier chirurgien du Roy et de ses camps
et armées, poussée d'un sainct zele de religion et congnoissance que le plus certain
moien de faire congnoistre l'honneur et grande gloire de dleu et de procurer le
salut eternel aux fideles chretiens et enfans de la sainte eglise est c de leur faire
annoncer et publier ses d saints commandemens, sacremens et autres misteres e dès
leur plus tendre enfance et innocente jeunesse, affin que, commencés en la connois-
sance de Dieu et de sa Sainte Eglise, ils finissent heureusement et sainctement dans
les bras et le giron d'icelle, pour à quoy contribuer ladite damoiselle, selon son
pouvoir, a fondé et donné irrevocablement à perpétuité' à la fabrique de l'eglise
et parroisse de monsieur saint germain de l'auxerrois cinquante livres tournois
de rente annuelle et perpetuelle et cent francs s pour une fois paiez, à la charge
1. L'acte est du 18 mars 1508 et non du 8
comme l'indiquent les épitaphiers (Arch. nat.,
Min. centr., XXIV, 232).
2. Nicole L'Escuyer semble avoir été deux
fois veuve : de Jean Phelippes, décédé en 1622
(ci-dessous, n. 3), et d'un sieur Buard,
gendarme de la compagnie du Roi, comme il est
indiqué dans un ancien Inventaire des titres
de la fabrique de Saint-Germain l'Auxerrois
(Troche, fol. 151). A sa mort, elle était femme
de Jean de Trouillard (ci-dessous, 2 089, n. 2).
3. Le 31 mai 1620, Jean Phelippes, chirur-
gien ordinaire du Roi, percevait 150 1. pour ses
gages du quartier d'avril-juin (Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 2 256, doss. 51 139, p. 6; signature
autographe). Le 30 juillet 1621, étant premier
chirurgien du Roi, il se voyait accorder par
Louis XIII un don de 600 1. en raison de ses
« bons, fidelles et agréables services » (ibid.,
p. 7). Il mourut le 22 mai 1622, au siège de
Montauban (Jean Devaux, Index funereus
chirurgorum parisiensium, ab anno 1315 ad
annum 1714, Trivoltii, 1714, in-12, p. 37; cf.
Registres... du Bureau de la Ville..., t. XIV,
p. 513, t. XVII, p. 341 et n. 7, et t. XVIII, p. 103
et n. 6).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
41
QUE LES SIEURS MARGUILLIERS PRESENS ET ADVENIR D ICELLE EGLISE FERONT ENSEIGNER PAR
UN h PRESTRE, BACHELIER, DOCTEUR OU AUTRE PERSONNAGE CAPABLE, LE CATECHISME OU DOC-
TRINE CHRESTIENNE AUX ENFANS ET PARROISSIENS DE LADITE PARROISSE ET AUTRES ASSISTANS,
À PERPETUITE, PAR CHACUN AN, TOUS LES DIMANCHES, APRÈS VESPRES D'iCELLE EGLISE PENDANT
UNE HEURE, À COMMENCER AU PROCHAIN DIMANCHE APRÈS LA FESTE DE TOUS LES SAINTS JUSQUES
AU DIMANCHE IMMEDIATEMENT PRECEDENT LA FESTE DE LA PeNTECOSTE. OUTRE LESDITS DIMAN-
CHES, FERONT FAIRE PAR LEDIT CATECHISTE EN CHACUN JEUDY DE CARESME DE CHACUNE ANNEE
UNE LEÇON, QU'IL EMPLOYERA ENTIERE i POUR L'INSTRUCTION DES JEUNES ENFANS ET SUR LES
SAINTS SACREMENS DE LA PENITENCE ET EUCHARISTIE, s'ACCOMODANT, AUTANT QUE FAIRE SE
POURRA, À LEUR CAPACITÉ POUR DISPOSER CEUX QUI VOUDRONT ï FAIRE LEUR PREMIERE ET
SAINTE COMMUNION À LA PROCHAINE PaSQUES. Au COMMENCEMENT DE CHACUNE LEÇON DUDIT
CATECHISME SERA CHANTÉ UNE ANTIENNE DE NOSTRE DAME, SELON L'USAGE DE LADITE EGLISE,
ET À LA FIN D'iCELUY LE PSEAUME DE PROFUNDIS PAR LES ENFANS, AVEC LES ORAISONS CONVE-
NABLES PAR LE CATECHISTE, AUQUEL LESDITS SIEURS MARGUILLIERS SERONT TENUS PAIER PAR
CHACUN AN LADITE SOMME DE CINQUANTE LIVRES EN DEUX TERMES EGAUX, AU JOUR DE LA PURI-
FICATION Nostre Dame et de la Pentecoste, qui ont permis à ladite damoiselle de faire
PLACER À SES FRAIS DANS LADITE EGLISE CET EPITAPHE k EN MEMOIRE DE LA PRESENTE FON-
DATION l, SELON QU'IL EST PLUS À PLEIN CONTENU AU CONTRACT DE CE FAIT ENTRE LESDITS
SIEURS MARGUILLIERS ET LADITE DAMOISELLE PAR DEVANT JEAN CHAPELAIN ET CLAUDE PlAS-
TRIER \ NOTAIRES ET GARDENOTES DE Sa MAJESTÉ AU ChASTELET DE PARIS, LE 23e MARS 1628.
— Loué soit Dieu.
Armes. Phelippes : d'azur au chevron d'or accompagné de deux quintefeuilles d'argent
en chef et d'un croissant du même en pointe.
Lescuyer : d'azur au chevron d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'or
et, en pointe, d'un pélican charitable du même.
Mss A2, p. 382; — B4, p. 353-355; — VP2, p. 684-685; — Troche, fol. 151 r°-v°.
a) sa, VP2, Tr.; — b) Philippes, VP2; — c) et, B4; — d) les, Tr.; — e) ministères, B4, Tr.; — /) om. VP2; —
g) ti, VP2; — h) om. VP2; — i) entièrement, VP2;— y) debvront, B4; devront, VP2, Tr. ; — k) om. A2, B4; inscrip-
tion, Tr. ; — /) ladite fondation, VP2.
Dans la nef, devant le crucifix.
2 089. — Dans ladite église, dans la nef vers le chœur a, a esté b inhumez c le corps
de d damoiselle Nicolle e Lescuyer2, en son vivant-'' femme de noble homme Jehan de
Trouillard, escuyer, seigneur de Brehinville, Dampierre et la Cochardiere, MARECHAL
1. Arch. nat., Min. centr., LVI, 31.
2. H semble qu'il s'agisse de la même personne
qui fonda un enseignement du catéchisme le
23 mars 1628 (ci-dessus, n° 2 088); elle
épousa en secondes ou en troisièmes noces
Jean de Trouillard, écuyer, seigneur de Brehain-
ville (Eure-et-Loir, arr. de Châteaudun, cant. de
Brou, comm. de Dampierre-sous-Brou), Dam-
pierre [sous Brou] et la Cochardiere (comm. de
Dampierre), maréchal des logis de la compagnie
des gendarmes du cardinal de Richelieu. Jean
de Trouillard demeurait le 5 février 1609 à la
Cochardiere ; ses appointements trimestriels
étaient de 170 1. en 1635, année où il tenait
garnison à Évreux (Bibl. nat., Pièces orig., vol.
2 889, doss. 64197, p. 8, 24 et 25); il vivait
encore lors du décès de sa femme, le 2 novembre
1637; le ménage habitait alors rue des Fossés-
Saint-Germain (rue absorbée par la rue de Rivoli,
la place du Louvre et la rue Perrault). Nicole
Lescuyer fut inhumée le lendemain de sa mort
à Saint-Germain l'Auxerrois, dans la nef, vers
le chœur (épitaphiers mss cités; placard d'invi-
tation aux obsèques, Bibl. nat., doss. cité,
p. 38).
42
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
DES LOGIS DE LA COMPAIGNIE DE ? GENS D'ARMES DE MONSEIGNEUR LE CARDINAL DUC h DE
Richelieu, laquelle est decedée le 2e jour de novembre 1637.
Armes. Trouillard : d'argent au sautoir de gueules cantonné de quatre lions du même.
Lescuyer : d'azur au chevron d'argent accompagné de deux étoiles d'or en chef
et d'un pélican charitable d'or en pointe.
Mss A2, p. 396; — B4, p. 424; — VP2, p. 705-706; — Troche, fol. 151 v°.
a) vers le chœur om. VP2; — b) est, A2; — c) cy gist, Tr. ; — d) le corps de om. A2; — e) om. Tr.; — f) en son
vivant om. A2; — g) des, VP2, Tr.; — h) om. Tr.
JULES GASSOT + RENÉE DE LA VAL
Épitaphe au premier pilier de la nef, devant l'œuvre.
2 090. — Cy devant gît a damoiselle Renée de la Vau, vivante femme de Maistre
Jules Gassot *, secrétaire du Roy et des finances, laquelle deceda à Paris le 23e jour
d'avril b L'an 1608. // Dieu luy fasse mercy c. // Ledit Gassot deceda le 13e jour de sep-
tembre l'an 1623. // Plus esleus d À grande loyauté. // Par permission de Messieurs
les marguilliers e.
Armes. Gassot : d'azur au chevron d'or accompagné de trois quintefeuilles d'argent.
La Vau : d'azur au chevron d'or accompagné de trois épis du même.
Mss A2, p. 382; — B4, p. 355-356; — VP1, fol. 42 v°; — VP2, p. 685; — Troche, fol.
;isent, VP2; — b) 22 avril, VP1; — c) Dieu... mercy om. VP1; — d) eulx,
par... marguilliers om. VP2.
199 v°.
a) est gisante, VP1; gissent, B4, Tr.; gisent, VP2; — b) 22 avril, VP1; — c) Dieu..
VP1; — e) Plus... marguilliers om. A2; par... marguilliers om. VP2.
1. Fils naturel de Jacques Gassot, voyageur
au Levant (Didot-Hoefer, op. cit., t. XIX,
col. 596-598), Jules Gassot fut reçu secrétaire
du Roi, maison et couronne de France le 6 février
1571, après résignation de Guillaume de Maril-
lac; il résigna, à condition de survivance, en
faveur de son fils Jacques, le 2 août 1606, puis
en faveur de Jean Guyet, le 29 juin 1623 (Tesse-
reau, op. cit., t. I, p. 150, 264 et 325). Il fut
employé par Henri III à des négociations diplo-
matiques, notamment avec le roi d'Espagne
sur les affaires de Flandre en novembre 1577,
avec le Saint-Siège en septembre 1580 et avec
la duchesse de Parme en mai 1583 (Lettres de
Catherine de Médicis, t. V, p. 283; t. VII,
p. 282; t. VIII, p. 100). En 1582, il recevait du
Roi une pension annuelle de 400 écus sol (quit-
tance du 2 novembre, Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 1289, doss. 29 033, p. 17; dans le même
dossier, quittances de rentes diverses perçues
par lui de 1578 à 1619). Il a écrit un Sommaire
mémorial des principaux événements survenus,
surtout en France, entre 1555 et 1623, publié
en 1934 par Pierre Champion pour la Société
de l'Histoire de France (XXVIII-368 p.). La
Bibliothèque nationale possède (ms. fr. 14 021)
un Recueil des privilèges des notaires et secré-
taires du Roi (1358-1541), avec l'ex-libris :
« Julii Gassoti, Regii secretarii ». Voir aussi
Didot-Hoefer, op. cit., t. XIX, col. 598.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
43
MARIE VAUHARDY
Épitaphe de marbre au premier pilier de la nef, devant l'œuvre.
2 091. — Cy repose le corps de Marie Vauhardy, femme de René des Prés, marchand
drapier et bourgeois de paris, qui deceda le 19e mars 1621, âgée de 29 ans.// 0 celeres
bonorum et citat a curriculai // priez dleu pour son ame.
Armes. Des Prés : d'azur au chevron d'or accompagné de trois fleurs de lis naturelles a
d'argent à la queue de sinople.
Vauhardy : d'azur à deux chevrons d'or accompagnés de deux étoiles d'or en chef
et d'un lion du même en pointe rampant contre un rocher d'argent, au croissant
du même en chef.
Mss A2, p. 383; — B^, p. 356; — VP2, p. 685; — Troche, fol. 199 v°.
a) Armes données par B4 et Institut, p. 1280; variante de rédaction dans A2 : d'azur au chevron d'or accompagné
de trois lys fleurys d'argent, la branche de sinople.
FLORENT PASQUIER + CATHERINE ANCEL
Epitaphe auprès de l'œuvre.
2 092. — Deo optimo maximo — et aeternae memoriae Florentii a Pasquier *, domini
DE VALLEGRAND * 2 ET DE LA HoNVILLE c 3, SACRI d CONSISTORII ASSESSORIS, QUI CUM LINGUA-
1. Florent Pasquier, secrétaire ordinaire de la
chambre du Roi (quittances diverses des 21 fé-
vrier 1581, 10 avril et 1er décembre 1584,
Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 208, doss. 49 871,
p. 2-4), était encore en fonctions en 1595 (ibid.,
ms. fr. 2 856, p. 1450); il fut reçu secrétaire
du Roi, maison et couronne de France le 23 dé-
cembre 1596, après résignation de Daniel de
Launay; résigna cet office le 30 janvier 1598
en faveur de Pierre Poncher; cependant, il le
conserva jusqu'au 10 décembre lôlô, date à
laquelle son fils André fut reçu à condition de
survivance (Tessereau, op. cit., t. I, p. 235,
237 et 304). Maître des Requêtes ordinaire de
l'hôtel, il fut chargé de diverses missions,
notamment en Saintonge en mars 1596 et en
Rouergue, en juin 1597, « à l'occasion de l'eves-
que de Roddez » (Recueil des lettres missives
de Henri IV, t. IV, p. 785, et t. VIII, p. 593).
Le roi lui fit don de 600 écus en 1596 et de 100
écus en 1598, « en considération de ses bons
et loyaux services en France et hors de France »
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 208, doss. 49 971,
p. 5 et 6, quittances des 31 décembre 1596 et
22 mai 1598). On conserve des quittances de
sa pension annuelle de 1200 1., à des dates com-
prises entre le 25 décembre 1612 et le 31 dé-
cembre 1618 (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 208,
doss. 49 869, p. 7, 8, 9 et 12). Il semble bien
que ce soit lui encore qui figure de 1610 à 1623
parmi les secrétaires du roi Louis XIII à 400 1.
de gages (Griselle, op. cit., n° 1245). Le 9 juillet
1615, il demeure à Paris, rue des Deux-Boules,
paroisse Saint-Germain l'Auxerrois, et vend à
Pierre-Jérôme Marchant, laboureur à Chaiges,
paroisse d'Athis-sur-Orge, deux pièces de terre
sises à Viry, dont une relevant de la seigneurie
de Valgrand (Bibl. nat., dossier cité. p. 10).
Il était mort en 1627, date d'une quittance de
rente délivrée par sa veuve (ibid., id., p. 13).
2. Vert-le-Grand, Essonne, arr. de Palaiseau,
cant. d'Arpajon. Florent Pasquier rendit hom-
mage de cette terre et seigneurie le 17 novembre
1597 entre les mains du Chancelier; il en avait
été adjudicataire au Châtelet (Léon Mirot,
Chambre des Comptes de Paris, Inventaire
analytique des hommages rendus à la Chambre
de France, Melun, 1936, 2 fasc. in-4°, n° 2 297).
3. La Honville, Essonne, arr. de Corbeil, cant.
de la Ferté-Alais, comm. de Lardy.
44 EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
RUM PARI ARTIUMQUE COGNITIONE e NON MEDIOCRITER EXCULTUS EA SUMMIS f IN REBUS PRU-
DENTIAE. SOLERTIAE ", INDUSTRIAE, SEDULITATIS, PROBITATIS, FIDEIQUE REGIBUS QUATUOR
SUB h VIRO SAECULI ' SUI MAXIMO VlLLAREGIO i DOCUMENTA * DOMI FORISQUE PERDIU DEDISSET,
QUAE ILLI IMMORTALITATIS l ORNAMENTO, POSTERIS AD IMITATIONEM EXEMPLO m, ANIMAM
TANDEM, QUAM DEO DEBEBAT, ANNO n AETATIS LXXVII °, SALUTIS 1627 ?, VII 1 CALENDAS
APRILIS DEO REDDIDIT r.
CATHERINA* ANCEL', UXORm, CUM QUA XLV ANNOS // SINE ULLA OFFENSIONE VIXIT, // MARITO
SUAVISSIMO // SEXQUE LIBERI v, BENEFICIORUM MEMORES, // PATRI OPTIME MERITO // PIETATIS
MONUMENTUM MOESTISSIMI // POSUERE w. // REQUIESCANT x IN PACE. AMEN ^.
Armes. Pasquier : d'azur au chevron d'or accompagné de trois roses d'argent boutonnées
d'or l. Écu timbré d'un casque empenné.
Ancel : de sable à trois lions rampants d'argent, au chef du même semé d'hermines
et de flammes de gueules 2.
Mss A2, p. 392; — B4, p. 403-404; — F1, p. 131; — F2, p. 631; — VP1, fol. 39; — VP2, p. 699; — Troche,
fol. 114 v°.
a) Florenti, B4, Tr.; — b) Vaugrenant, F1, F2; Valgrand, VP2; — c) Houville, B4, Tr.; Heuville, VP1, VP2; —
d) sacris, B4; — e) cognitatione, B4; — /) sumus, B4; et summus, Tr.; — g) solertia, A2, B4, VP2; suae add. VP2;
integratis add. F1; — h) sue, B4; ac, VP2; sui, Tr. ; — ï) sui saeculi, F2; om. Tr.; — j) villa régis, VP2; — A:) docu-
mentis, A2; documentia, B4; — /) immortaiitati, A2, Tr. ; immortalitata, B4 ; ad immortalitatem, F1, F3, VP1; —
m) erunt add. F2, VP1; — n) om. F1; — o) 72, F1, F2, VP1; — p) salutis 1627 om. A2, B4, VP2, Tr.; — q) VI,
VP1; — r) MDCXXVII add. Tr.; — s) Catharina, F1, F2; — t) Angel, F1, F2; — u) om. F2; — v) liberis, VP2; —
w) pientissime posuere, F2; — x) requiescat, Tr. ; — y) amen om. F2; requiescant... amen om. VP1, F1.
N. MOUCHARD
Deux fragments de pierre carrés de 0,635 m chacun, trouvés en 1927 dans
une fouille exécutée sous le banc d'oeuvre. Au-dessous des mots « deux mois »
est gravée une chauve-souris dont on voit seulement la tête et une aile éployée;
à droite, des larmes. Le second fragment doit être placé sous le premier.
2 093. — [Ci gist le} corps de
... B Mouchard 3,
... F [?] de la Ville
... lle, ancien...
... regiment
... DE NlVERNOIS,
[dec]edé à Paris...
[... juill]et 1731, ÂGÉ [de
... ANS] DEUX MOIS
Commission municipale du Vieux Paris, Procès-verbaux, année 1927, p. 177-178.
1. Un document de la Bibliothèque nationale de feu de gueules ». Le ms. de l'Institut, p. 1316,
(Pièces orig., vol. 2 208, doss. 49 871, p. 28) a omis les flammes de gueules.
donne : « d'azur au chevron d'or accompagné 3 Commission municipale du Vieux Paris,
de trois roses du même deux et une ». Procès-verbaux, année 1927, p. 178 (Rapport
2. Le ms. F2 donne pour armes de Catherine d'Aimé Grimault et note de Marius Barroux) :
Ancel (qu'il appelle Angel) : « d'azur au che- Mouchard, capitaine au régiment de Nivernais
vron d'or accompagné de trois lions du même, le 1er janvier 1706, a été cassé le 13 janvier 1708.
au chef d'hermines, d'où partent trois flammes
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
45
LOUISE DE MARSAULT
Lame de cuivre rouge au second pilier de la nef, devant la chaire.
2 094. — Cy devant gist et repose le corps a de damoiselle * Louise de Marsault 1,
VIVANTE FEMME DE CLAUDE VaLENTIN 2, ESCUYER, SEIGNEUR c DES ROCHES VaLENTIN, LAQUELLE
DECEDA LE 23e NOVEMBRE 1631. — PRIÉS DlEU POUR SON AME.
Armes. Valentin : d'or à trois quintefeuilles de gueules.
Marsault : d'azur à V étoile de six rayons d'or.
Mss A2, p. 384; — B4, p. 359; — VP2, p. 686; — Troche, fol. 200.
a) le corps om. A2; — b) demoiselle, Tr.; — c) sr, A2; sieur, B4, Tr.
GUILLAUME ORANGE
Epitaphe de cuivre au second pilier de la nef, devant la chaire.
2 095. — Cy devant gist vénérable et discrette a personne Maistre Guillaume
Orange 3, en son vivant prestre habitué en l'église de céans, lequel deceda le 27e jour
de may 1582 b. — Priés Dieu pour luy c.
Mss A2, p. 384; — B4, p. 360; — VP2, p. 686; — Troche, fol. 200. — Migne, t. II, col. 130.
a) d. A2; docte, VP2; — b) 1682, Migne; — c) p.p.d.p.L, A2.
PIERRE DE BESSE
Epitaphe de cuivre au second pilier de la nef, devant la chaire.
2 096. — Cy devant gist vénérable et discrète a personne Maistre Pierre de Besse 4,
VIVANT PRESTRE, DOCTEUR EN LA FACULTÉ DE [PARIS b] ET PREDICATEUR ORDINAIRE DU RoY,
CHANTRE ET CHANOINE DE L'EGLISE DE CEANS, QUI EST DECEDE LE 10e NOVEMBRE 1639, LEQUEL
1. Fille de Nicolas de Marsault, écuyer, et
de Marie de Cochefilet. Mariée le 1er juillet
1628, elle eut un fils, Maximilien (La Chesnaye
des Bois, op. cit., t. XIX, col. 383).
2. Claude Valentin, écuyer, seigneur de La
Roche- Valentin, conseiller secrétaire du Roi,
maison et couronne de France, du collège des
Soixante-six (quittances de gages des 25 novem-
bre 1654 et 15 décembre 1655, Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 2 915, doss. 64 826, p. 10 et 11). Le
18 janvier 1663, il se qualifie « conseiller, notaire
et secrétaire du Roi » (ibid., id., p. 15). Pourvu
le 4 mai 1648 de l'office laissé vacant par le
décès d'Imbert de Quocy, il reçut ses lettres
d'honneur le 6 juin 1668 et, ayant résigné, il
eut pour successeur Robert Perrelle, conseiller
receveur général et payeur des rentes de l'Hôtel
de Ville sur les gabelles, reçu le 21 février 1675
(Tessereau, op. cit., t. I, p. 424, 554 et 699).
3. Guillaume Orange est reçu chefcier de Saint-
Germain l'Auxerrois, sur la présentation du
doyen du chapitre, le 26 octobre 1563 (Arch.
nat., LL 404, fol. 322 v°).
4. Pierre de Besse, né en 1567, prêtre du
diocèse de Limoges, docteur en théologie, pré-
sente au chapitre, le 17 décembre 1627, des
lettres de collation émanées de Leblanc, vicaire
46
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
a fondé au chapitre de ladicte eglise un obit c complet de trois haultes messes et
vigiles le soir auparavant, et après la dernière messe le libera, miserere et de pro-
fundis en musique et distribution d'un sol à tous les assistans sur la d fosse, que ladite
messe sera dicte et celebree le 1er jour d'aoust, jour de saint plerre 1. pour laquelle
fondation il a donné et légué audit chapitre la somme de 1 200 livres tournois pour
une fois paiée par son testament olographe, dont en a esté faict delivrance audict
chapitre par les executeurs de sondict testament par contract passé e par f devant
Maistres René Contesse et Claude Plastrier 2, notaires au Chastelet de Paris, le
20e 9 JOUR DE JUING 1640. — DlEU AYT MERCY DE SON AME h.
Mss A2, p. 384; — B4, p. 360-361; — VP2, p. 686-687; — Troche, fol. 200. — Migne, t. II, col. 130.
a) d. A2; docte, VP2; — b) Paris, Migne; — c) obiit, B4; — d) sa, Tr.; — e) om. B4; — /) passé parom. Tr.; —
g) 26e, VP2, Tr; — h) lequel a fondé, etc.. om. Migne.
PIERRE PASSART
Tombe dans la nef, devant la chaire.
2 097. — CY GIST VENERABLE ET SCIENTIFIQUE a PERSONNE MAISTRE [PlERRE] PaSSART 3,
général de l'archevêque de Paris Jean-François
de Gondi, en date du 15 décembre, en rempla-
cement de Jean Moriain, résignataire. Il est
installé immédiatement (Arch. nat., LL 411,
fol. 270 v°). Le 28 mars 1628, le chapitre lui
accorde, « à sa vie canoniale », moyennant 60 1.
de loyer annuel, la maison qu'occupait jusque là
le chanoine Pierre Pillet et qu'il échangera un
peu plus tard avec celui-ci (ibid., LL 410, fol.
202). Le 7 novembre suivant, le chapitre décide
qu'il sera excusé quand il présidera des actes
de théologie {ibid., id., fol. 221 v°). Le 24 dé-
cembre 1630, il est député pour avoir le soin
des enfants de chœur, aller dans leur maison
toutes les fois qu'il le jugera bon, s'assurer de
leur état et de leur entretien (ibid., id., fol. 241).
Le 18 novembre 1631, il est élu chantre, à con-
dition de venir dans les six mois demeurer au
cloître (ibid., id., fol. 295). Il assiste au chapitre
pour la dernière fois le 30 octobre 1639 (ibid.,
LL 412, fol. 169). Le 20 juillet 1640, le chapitre
décide d'aliéner la rente depuis peu acquise
des exécuteurs testamentaires du chanoine
Pierre de Besse, afin de payer, au moins en partie,
les amortissements, qui se montent à 3.300 1.,
quitte à emprunter le surplus, le principal de
cette rente n'étant que de 2.000 1. (ibid., id.,
fol. 179 v°). Le ms. nouv. acq. fr. 1 962 de la
Bibliothèque nationale contient (fol. 105-175)
des « Fragments de plusieurs sermons de Pierre
de Besse, limousin, né en 1568 et, l'an 1624,
curé d'une grande paroisse [près] de Paris »
[Colombes]. Ce recueil, qui contient des sermons
de 1602 à 1607, presque tous de 1603 et de 1605,
est fait « par D***, Dijon, le 6 juillet 1760,
dédié à Monsieur de... » Le catalogue des œuvres
de Pierre Besse, imprimées entre 1604 et 1639
en plusieurs villes de France, des Pays-Bas,
d'Italie et d'Allemagne, occupe les col. 658 à 661
du t. XII du Catalogue général des livres
imprimés de la Bibliothèque nationale. On peut
consulter sur lui la Biographie générale de
Didot-Hoefer, op. cit., t. V, col. 809, mais,
surtout, deux bonnes notices plus récentes, celle
de M. J. Dedieu, dans le Dict. d'hist. et de géo-
graphie ecclésiastiques, t. VIII, 1934, col. 1206-
1207, et celle de M. Limouzin-Lamothe, dans
le Dict. de Biographie française, t. VI, 1954,
col. 322-323.
1. Saint Pierre es liens.
2. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Claude Plastrier
(Arch. nat., Min. centr., LVI).
3. Pierre Passart, prêtre, docteur en théologie,
figure au chapitre dès le 20 février 1543, n. st.
(Arch. nat., LL 402, fol. 1). Le 17 mars 1545
(n. st.), il est installé dans la prébende de feu
Robert Des Bruyères, dont il a été pourvu par
le roi François Ier au titre de la régale (ibid.,
id., fol. 47 v°). Le 1er juillet 1553, le chapitre,
désirant apaiser les dissensions et difficultés
surgies dans son sein, lui donne pouvoir et
autorité pour y mettre fin, avec le titre de syndic
ou promoteur (ibid., LL 403, fol. 50). Élu chantre
le 23 novembre 1560 en remplacement de feu
André Gèvres, il refuse cet office (ibid., LL 404,
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
47
EN SON VIVANT DOCTEUR EN THEOLOGIE, CHANTRE ET CHANOINE DE L EGLISE DE CEANS, LEQUEL
DECEDA LE 20e JOUR DE FEVRIER 1567 1. — PRIÉS DlEU POUR LUY.
Armes. D'argent à trois merlettes de sable.
Mss A2, p. 385; — B4, p. 371; — VP2, p. 689; — Troche, fol. 201.
o) discrette, Tr.
JACQUELINE ROBINEAU
Petite épitaphe de marbre au second pilier de la nef, devant la chaire.
2 098. — Damoyselle Jacqueline a Robineau, veufve de François b Passart 2, escuyer,
SEIGNEUR c DE LA d FRESNOYE 3, SOUS GOUVERNANTE DE MADAME CHRISTINE, FILLE DE FRANCE 4,
DECEDA LE 10e e DE SEPTEMBRE 1610. Cy GIST SON / CORPS. — PRIÉS DlEU POUR SON AME ?.
Armes. Passart : d'argent à troix merlettes de sable.
Robineau : d'azur à une tête de licorne d'argent.
Mss A2, p. 383; — B4, p. 359; — VP1, fol. 43 v°; — VP2, p. 686; — Troche, fol. 200.
a) Cy gist Jacqueline, VP1; — b) de add. B4, VP1, Tr.; — c) sr, A2, VP1; sieur, Tr.; -
add. VP1; — /) le, Tr.; — g) cy gist... ame om. VP1.
d) du, VP2; — e) jour
fol. 105); élu à nouveau au même office, le
26 novembre 1566, en remplacement de feu
Gratien Caulier (ibid., id., fol. 352), il l'accepte;
il ne l'occupera pas longtemps, puisqu'il mourra
le 20 ou le 27 février 1567 (voir la note suivante).
Le nom de Passart était répandu dans la bour-
geoisie parisienne. Le chanoine Passart était
■vraisemblablement originaire du Soissonnais
et devait avoir, dans le diocèse de Soissons, un
bénéfice à charge d'âmes, car il obtint, le 20 mai
1560, congé du chapitre de Saint-Germain
l'Auxerrois pour aller participer à un synode de
ce diocèse (ibid., LL 404, fol. 85 v°; il s'agit
assurément du synode tenu par l'évêque Charles
de Roucy et dont les Statuts, publiés à Soissons,
en 1561, sont signalés par le P. Lelong, Bibl.
hist. de la France, n° 2194; il en existe un exem-
plaire à la Bibliothèque nationale, B 2741). Le 3
février 1562 (n. st.), Passart s'absente encore
pour aller au diocèse de Soissons (Arch. nat.,
LL 404, fol. 141). L'épitaphe, à Saint-Nicolas
des Champs, de Claude Passart, conseiller et
secrétaire du Roi, mort en 1649, dit celui-ci
issu « ex antiqua et nobili Passartiorum in
Picardia familia » (Bibl. nat., ms. fr. 32 707,
ms. F3, p. 110). De la famille Passart il existe
à la Bibliothèque nationale (Dossiers bleus, vol.
512) de nombreux tableaux généalogiques, dont
plusieurs à l'état de brouillons avec nombreuses
ratures; un seul mentionne le chanoine Passart,
sans d'ailleurs le rattacher à aucune branche. —
Le 15 octobre 1568, le chapitre autorise Nicolas
de Creil, exécuteur testamentaire de Pierre
Passart, à placer dans l'église une tombe de
pierre avec une épitaphe « tangente fundatio-
nem factam... per dictum defunctum necnon
eamdem tumbam apponere super monumentum
ejusdem defuncti » (Arch. nat., LL 405, fol. 7).
1. Une délibération du chapitre en date du
4 mars 1567, n. st. (ibid., LL 404, fol. 364)
enregistre le décès de Pierre Passart, survenu
le vendredi précédent [27 février] à 4 heures de
l'après-midi : il semble que cette date doive être
préférée à celle de l'inscription tumulaire, davan-
tage sujette à erreur.
2. François Passart, écuyer, sieur de la Fres-
nay, fils de Michel Passart, marchand et bour-
geois de Paris, et de Marthe Aubourg, tous deux
enterrés aux Innocents; il avait été tué à la
bataille de Senlis (1588) et son corps n'avait pas
été retrouvé (Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 512,
p. 47).
3. Sans doute la Fresnois, Seine-et-Marne,
arr. de Coulommiers, cant. de la Ferté-Gaucher,
comm. de Choisy-en-Brie.
4. Christine de France, fille d'Henri IV et de
Marie de Médicis, née en 1606, mariée en 1619
au duc Victor-Amédée de Savoie. Jacqueline
Robineau, « dite Mademoiselle Passart », était
sa sous-gouvernante en 1607 (Eug. Griselle,
op. cit., n° 2 296).
48
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
JACQUES DE MALEZIEU -f LOUISE DE MALEZIEU
Epitaphe de marbre noir bordée de marbre blanc avec ornements d'or, contre
le premier pilier de la croisée près de la chaire.
NtSSWTS V-ON5-EiOXEI.iRI.OlUS CHARLES BEBoCRSOM 3>RJNC<; :
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L. COS'l'é VWnEsTVNCTïaiWSBDAMOlSlïLrE LOUISE
Soir KAVEMfîO SA SOKI'K jprt MOURUT A 1 AOE PB !
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f-Z». gVEUSSVSiï.ANCBl>3 L ETERNITE BiSKÏIBWREW
|îB,»tr»T 1I.B5T *TWSU»rea gWE T>iEU AtnM>SSC,OIH
{PEHSB twt ce vertus.
8. — Epitaphe de Jacques et Louise de Malezieu l.
1. Bibl. nat., Estampes, coll. Gaignières, Rés. Pe 11 a, fol. 170, aquarelle de Boudan. — Cliché
Studio Josse Lalance.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
49
2 099. — D.O.M. // Entre les deux autels qui sont à la porte du // chœur de Mes-
sieurs LES CHANOINES REPOSE LE CORPS DE MESSIRE // JACQUES DE MALESIEU 1, ECUYER,
sieur de Chastenay 2, se//cretaire des commandemens de Son Altesse Sere//nissime
Monseigneur Louis Charles de Bourbon 3, prince // du sang, comte d'Eu, gouverneur
de Guyenne, Grand // maistre de l'artillerie, lequel deceda le 11 janvier // mil sept
cent seize, dans la maison de Messire Nicolas // de Malezieu 4, son père, chevalier,
chancelier de // dombes. //
a costé du deffunct repose damoiselle louise// de malezieu 5, sa sœur, qui mourut
à l'age de // 19 ans, le dernier jour d'avril 1716. les rares // qualités de son esprit
et de son cœur luy // avoient attiré une estime universelle. elle // fut regretée de
TOUTE la Cour, où elle CONSERVA // UNE pureté de mœurs VRAYMENT CHRESTIENNE au //
milieu du plus grand monde, et laissa ses parens // dans une affliction dont rien ne
les put conso//ler que l'esperance de l'éternité bienheureu//se dont il est à presumer
que Dieu aura recom//pensé tant de vertus.
Armes. D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux lys d'argent a et en pointe
d'un lion d'or.
Ms. Bibl. nat., Estampes, Rés. Pe lia, fol. 170.
a) deux lys de jardin de même, Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 420, doss. 11 219, p. 4-5.
BERNARD DE SAINT-AIGNAN
L'un des piliers du côté droit de la nef, auprès de la chaire du prédicateur,
portait cette épitaphe « de pierre, écrite en gothique », dont la partie supérieure
cintrée portait les armoiries du défunt :
1. Jacques-Louis de Malezieu, conseiller au
conseil souverain de Dombes, mourut à Paris
à l'âge de 21 ans; son corps fut inhumé à Saint-
Germain l'Auxerrois et son cœur porté à l'église
de Châtenay, où fut apposée une épitaphe, contre
le premier pilier à droite du chœur (Bibl. nat.,
Dossiers bleus, vol. 420, doss. 11 219, p. 6 et
11).
2. Aujourd'hui Châtenay-Malabry, Hauts-de-
Seine, arr. et cant. de Sceaux.
3. Louis-Charles de Bourbon, fils du duc du
Maine et de Louise-Bénédicte de Condé, prince
légitimé, frère cadet du prince de Dombes; né
au château de Sceaux, le 15 octobre 1701; pour-
vu, le 12 mai 1710, en survivance, de la charge
de Grand-maître de l'artillerie qu'avait son père,
il entra en jouissance de cette charge en 1735 et
mourut à Sceaux, le 13 juillet 1775.
4. Nicolas de Malezieu, 1650-1727; seigneur
de Châtenay par donation du duc du Maine,
du 23 décembre 1700; secrétaire général des
Suisses et Grisons; mathématicien, il fut pro-
fesseur de mathématiques du duc de Bourgogne
et membre de l'Académie des Sciences; poète,
auteur de contes et de comédies, il entra à l'Aca-
démie française en 1701 en remplacement de
l'évêque de Noyon François de Clermont-Ton-
nerre; précepteur du duc du Maine, il devint
l'un des organisateurs des fêtes de Sceaux. Il
avait épousé, en 1673, Françoise Faudel de
Faveresse, depuis gouvernante des enfants du
duc du Maine; il en eut au moins sept enfants :
quatre fils et trois filles; l'aîné, Nicolas, fut évê-
que de Lavaur de 1713 à 1729. Sur Nicolas de
Malezieu, voir La Chesnaye des Bois, op. cit.,
t. XIII, col. 27; Moréri, op cit., t. VII, p. 132-
133; Dictionnaire des lettres françaises publié
sous la direction du cardinal Grente, XVIIIe
siècle, t. II, Paris, 1960, in-4°, p. 154; et généa-
logie de la famille de Malezieu : Bibl. nat.,
Dossiers bleus, vol. 420, doss. 11 219, p. 4-5
et 11; ibid., Cabinet d'Hozier, vol. 223, doss.
5 796, p. 3.
5. Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 420, doss.
11219, p. 45 et 11.
50
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 100. — Cy devant gist noble homme Bernard a de Sainct // Aignan, natif de Roque-
LAURE 1 AU b COMTÉ d'Ar//mAIGNAC EN GASCOIGNE, EN SON VIVANT CAPPITAINE // ORDINAIRE c
ENTRETENU DE DEULX CENS HOMMES // DE PIED ET DE XXX ARQUEBOUSIERS À CHEVAL ET // CAPPI-
TAINE du d pont de Tours de par la // Majesté du Roy aus derniers troubles e, // jadis
PORTE MANTEAU DE FEU ANTOYNE 2, // ROY DE NAVARRE, LEQUEL DECEDA EN // SON LICT, LE
XVIIe f JOUR DU MOIS DE JUING // MIL CINQ CENS SEPTANTE UNG, EN CESTE VILLE // DE PARIS,
AAGÉ D'ENVIRON CINQUANTE // CINQ ANS. // — PRIEZ DlEU POUR SON AME ».
Armes. Uazur à une main d'argent tenant une épée du même garnie d'or.
Mss A2, p. 384; — B*, p. 363; — E3, fol. 3; — VP2, p. 687; — Troche, fol. 200 r° et v°.
a) Bernardz, B4; Bernarde, E3; — b) ou, B4; — c) ordinairement, VP2; — d) au, E3; — e) aus derniers troubles
om. A2, B4, VP2, Tr.; — /) VI, A2; — g) Priez... ame om. A2, B4, VP2, Tr.
PHILIPPE LE GANGNEUR + CATHERINE ROBIN
Epitaphe de marbre à un pilier de la nef, du côté droit, près de la chaire du
prédicateur.
+ —
2 101. — IHS. MA. — Cy devant gist Philippes Le Gangneur, eschevin de Paris 3,
HOMME DE SINGULIERE VERTU, ZÉLÉ AU SERVICE DE DlEU, AIMÉ DE SON ROY, AFFECTIONNÉ AU
PUBLIC ET CHARITABLE ENVERS LES PAUVRES. Il DECEDA a EN SON ESCHEVINAGE LE 6e b JOUR DE
JUING 1633 c, AAGÉ DE 71 ANS.
Et Catherine Robin, sa femme, decedée le 2e jour de juillet 1627.
Messieurs les marguilliers de ceste église sont tenus de faire célébrer à perpétuité
par chacun an, le sixiesme d jour de juing, un obit e pour le repos des ames desdicts
deffuncts, fondé par Philippes Le Gangneur 4, leur fils aysné, conseiller du Roy
et auditeur en sa chambre des comptes, ainsy qu'll appert par contract passé par
devant Chapelain et Plastrier 5, notaires au Chastelet de f Paris, le 2e novembre 1635.
— Priés Dieu pour les trépassés. Amen.
Armes. Le Gangneur : d'azur à un phénix d'or sur un brasier de gueules 9, au soleil d'or
au canton dextre fi.
Robin : d'azur à une grappe de raisin, parti d'azur au lion d'or, au chef sur le tout
de gueules à trois étoiles d'or.
1. Roquelaure, Gers, arr. et cant. d'Auch.
2. Antoine de Bourbon, roi de Navarre, père
d'Henri IV (1518-1562).
3. Sur les fonctions municipales de Philippe
Le Gangneur depuis 1617, voir les Registres...
du Bureau de la Ville..., t. XVIII, p. 5, n. 3.
H a été clerc d'office de Marie de Médicis de
1624 à 1628 (Griselle, op. cit., n° 3 020).
C'est assurément son fils (ci-dessous, n. 4) et
non pas lui-même, comme le dit Coustant
d'Yanville, op. cit., p. 802, qui a été auditeur
à la Chambre des Comptes. Sur l'enterrement
de Philippe Le Gangneur père, auquel assista,
le 8 juin 1636, le Bureau de la Ville en corps
constitué, car il était mort dans sa charge d'éche-
vin, voir les Registres... du Bureau de la Fille non
encore édités (Arch. nat., H 1804, fol. 69-70 v°).
4. Reçu auditeur à la Chambre des Comptes
le 17 juillet 1627, Philippe Le Gangneur fils
resta en exercice jusqu'en novembre 1636 (Cous-
tant d'Yanville, loc. cit.). Un auditeur des
mêmes nom et prénom a été reçu le 19 août
1662 et est resté en exercice jusqu'en 1703 (Id.,
ibid., p. 896).
5. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude de Claude Plastrier (Arch.
nat., Min. centr., LVI).
6. Coustant d'Yanville {op. cit., p. 802)
donne comme armes à cette famille : d'azur
au phœnix essorant d'or sur un bûcher du même
enflammé de gueules, au chef dentelé d'or
chargé de trois molettes d'azur.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
Mss A2, p. 384; — B4, p. 363-364; — VP2, p. 687-688; — Troche, fol. 200 v°.
51
a) il om. B4, Tr.; decedé, VP2; — b) 16e, Tr.; — c) 1603, A2; — d) 16e, Tr.; — e) obiit, B4; — /) à, B4, VP2,
Tr. ; — g) d'or, Institut, p. 1287.
ROBERT NERET + FRANÇOISE BAUGÉ + MARGUERITE GERMAIN
« Au 68e [sic] pilier », épitaphe de pierre gravée, avec encadrement de pierre.
La partie supérieure du cadre porte en son centre un médaillon circulaire [de
(
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C y a'n'aatjisf so«ù^ cette tosnlc le.?
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oj'ls peiv et friej-e ctuct .~Ko{terlJ$e
u
p
laquelle decer/st fr XXe" jour c/c Murv rrùt.
y i c xix-
CsTreXs *-£sieu f?oi/r~ lettre amc^t^
9. — Épitaphe de Robert Neret, Françoise Baugé et Marguerite Germain 1.
1. Ms. E3, Bibl. Arsenal, ms. 4622, fol. 29. — Cliché Studio Josse Lalance.
52
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
marbre noir] avec l'inscription : « Dominus // meus \\ et Deus // meus, // en
St Jehan, // XXe », et, à chaque extrémité un écusson non timbré, entouré de
palmes; les côtés du cadre sont ornés de tibias en sautoir et de larmes; la
partie inférieure, de larmes et d'une tête de mort ailée.
2 102. — Cy devant gist soubz cette tombe le // corps de honnorable homme Robert
neret 1, il en son vivant marchant drapier et // bourgeois de paris, lequel deceda le
XXVIII // AOUST MIL VI c XXII a. // AUSSY GIST HONNORABLE FEMME FRANÇOISE // BaUGÉ, VIVANTE b
FEMME DUDIT ROBERT NERET, // QUI DECEDA LE XX7e [sic] D'AVRIL MIL VI c XXVII c. // AuSSY
GIST HONNORABLE FEMME MARGUE//RITTE GuERARD d 2, FEMME EN PREMIERES NOPCES // DE FEU
honnorable homme nlcolas neret, // marchand drapier et bourgeois de // paris, pere
et mere dudit robert neret, // laquelle deceda le xxe e jour de mars mil//vi c xix. // —
Priez Dieu pour les trépassez /.
« La tombe dudict Neret est au bas dudict epitaphe où est écrit ce qui suit » :
SciO ENIM QUOD REDEMPTOR MEUS VIVIT ET IN NOVISSIMO DIE DE TERRA SURRECTURUS SUM
ET RURSUS CIRCUMDABOR 9 PELLE MEA ET IN CARNE MEA VIDEBO h DEUM SaLVATOREM MEUM
(Job, 19) *.
Armes. Néret : d'or à une foi de carnation accompagnée au canton dextre d'une étoile
à cinq branches de gueules et au senestre d'un lion armé et lampassé de •?..., en
pointe d'un croissant de k...
Baugé : parti de Vécu ci-dessus et d'un croissant de l... sur fond de m...
Mss A2, p. 385; — B4, p. 367-368; — E3, fol. 29; — VP2, p. 688-689; — Troche, fol. 200 v°-201.
a) 1632, E3; — b) vivant, E3; — c) 1636, E3; — d) Gurrad, E3; — e) 29e, A2; — f) leurs âmes, E3; — g) circum-
dabo, B4, Tr.; — h) mea videbo om. B4, Tr.; — i) Scio... (Job, 19) om. E3; — ;') sable, Institut, p. 1289; — k) azur,
Institut; — l) argent, Institut; — m) gueules, Institut.
PIERRE D'ESPINAY
Epitaphe à un pilier de la nef, du côté droit, près de la tombe de Philippe
Le Gangneur, le même que la tombe de Neret-Baugé.
1. Nous ne savons rien des liens de parenté
qui auraient pu unir Robert Néret à deux autres
marchands portant le même nom : Denis Néret,
marchand drapier, demeurant rue Saint-Honoré,
élu quatrième consul le 31 janvier 1584 et juge
en 1590 (G. Denière, La juridiction consu-
laire de Paris, Paris, 1872, in-8°, p. 312 et
316), et « Neret, marchant », capitaine de
la milice bourgeoise dans le quartier Saint-
Jacques-de-1'Hôpital en 1620 (Registres... du
Bureau de la Ville..., t. XVII, p. 370 et 376).
2. Marguerite Germain, d'après deux quit-
tances de rentes délivrées par son mari les 14
juin 1606 et 18 avril 1608 (Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 2 097, doss. 47 801, p. 8 et 9). La
pièce 4 du même dossier, datée du 29 octobre
1587, mentionne Denis Néret, bourgeois de
Paris, marguillier de l'œuvre et fabrique de
Saint-Germain l'Auxerrois.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
53
2 103. — D.O.M. a — Petrus Despineus Molinensis, patronus b integerrimus conjugis
LECTISSIMAE SUORUMQUE BONORUM c QUIBUS INNOTUIT d OMNIUM DOLORE e INCREDIBILI f,
PRAEMATURA 9 ET h ACERBA i MORTE RAPTUS ', HIC JACET, PRIDIE KALENDAS JUNII M. DC. XL
Mss A2, p. 385; — B4, p. 366; — VP2, p. 688; — Troche, fol. 200 v°.
a) om. Tr.; — b) pritius, A2; paternus, B4, Tr.; — c) que bonorum om. VP2; in bonorum, Tr. ; — d) innotivit,
B4, Tr.; — e) dolor, VP2; — /) incredibile, Tr.; — g) praematurae, Tr. ; — h) om. B4; — i) acerbat, B4, Tr.; —
j) partas, B4; partus, VP2; portus, Tr.
PIERRE SEGUIN + ANNE AKAKIA
Au troisième pilier, vis-à-vis de la chapelle de la paroisse, épitaphe sur une
table de marbre noir.
2 104. — D.O.M. a II Petrus Seguin b 1 et Anna Akakia 2, // conjuges fidelissimi, // vete-
RUM PATRIARCHARUM REDIVIVAE // IMAGINES, // IN CONSPECTU ALTARIS DOMINI // RESURRECTIO-
NEM DOMINICAM cH EXPECTANT,// QUAM FIDE SPERARUNT d, SPE CREDIDERUNT. // ILLE, VERUS
ISRAËLITA ANTIQUAE FIDEI // ET e FRANCI OLIM CANDORIS, // REGIAE PROFESSIONIS // ET SALUTARIS
ARTIS MEDICAE // OMNIBUS PARTIBUS CUM SUMMA FIDEI, // INGENU, DOCTRINAE, INDUSTRIAE //
LAUDE PERFUNCTUS, // REGI LuDOVICO XIII // A CONSILIIS SECRETIORIBUS, // REGINAE CHRISTIANIS-
SIMAE PER ANNOS QUINQUE // ET VIGINTI ARCHIATER; // IN AULA, VEL AULA IPSA TESTE, // VITAE
1. Le médecin Pierre Seguin était fils d'un
autre Pierre Seguin, aussi médecin et parisien,
mort en 1607, et probablement petit-fUs de
Simon Seguin, docteur en médecine, mort le
18 août 1591. H soutint ses tbèses en 1588, 1589
et 1590, et fut reçu à la licence le 6 juin 1590.
Le 26 juin 1594, il succéda dans sa chaire à
Martin II Akakia. Il se fit suppléer en 1618
par son fils Michel; il était, en effet, très absorbé
par ses fonctions de médecin de Louis XIII
et de premier médecin d'Anne d'Autriche. En
1640, il était doyen des professeurs royaux. Il
mourut à Paris dans sa maison, rue de l' Arbre-
Sec, le 28 janvier 1648 (Abbé Goujet, Mém.
hist... sur le Collège royal de France, Paris,
in-4°, 3e partie, p. 28-29; Griselle, op. cit.,
nos 4 723 et 4 726) ; ses obsèques furent célébrées à
Saint-Germain l'Auxerrois le 30 janvier, à
10 heures (placard d'invitation, Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 2 674, doss. 59 404, p. 116). Voir
ci-dessous, nos 2 188 et 2 242, les épitaphes de
sa fille Catherine et de son fils Pierre.
2. Anne Akakia, fille de Martin II (lui-même
fils de Martin Ier Akakia, né à Châlons-sur-
Marne à la fin du XVe siècle et mort en 1551),
était sœur d'un autre Martin Akakia, médecin
ordinaire et professeur du Roi, docteur régent
en la Faculté de médecine de Paris, mort sans
enfant en 1604 et enterré à Saint-Germain
l'Auxerrois (Goujet, op. cit., 3e partie, p. 14-16
et 32-33). Le 23 février 1600, Guillemette de
Crèvecœur, veuve de François Menneret, secré-
taire de la chambre du Roi, donne quittance
d'une rente sur les aides qu'elle possède par
rétrocession de : Pierre Seguin et Anne Acaquia,
sa femme; Jean Acaquia; Madeleine Coigner,
veuve de Martin Acaquia, ayant les droits de
Jeanne Acaquia, veuve de René Baudart; Gillette
Acaquia et Jacques Le Coigneux; ayant les droits
de Me Jacob Acaquia (Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 932, doss. 20 549, p. 102). Anne Akakia,
veuve de Pierre Seguin, décéda en sa maison
de la rue de l'Arbre-Sec; et fut inhumée en
l'église Saint-Germain l'Auxerrois, le 23 octobre
1652, à 10 heures du matin (billet d'invitation,
ibid., id., vol. 2 674, doss. 59 404, p. 117). Voir
aussi Jal, op. cit., p. 20.
4 a
54
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
integer, // pietate conspicuus, nulli invidus, // nulli invisus, omnibus charus // et accep-
tus; // post finem-f felicem et, ut studio » // sic beato eventu, fernelio h l parem // in
curanda totius regiae stirpis // valetudine, // ad extremum usque vitae spiritum // impen-
sam operam // plenus dierum et meritorum, // laudatissimam vitam christiano exitu //
complevit; // anno aetatis 82, conjugalis concordiae 57, // Salutis humanae 1648, // die
28 primi mensis '. // optimos et dulcissimos parentes // precibus vestris apud immensam
dei // clementiam commendat // petrus seguin 2 filius, hujus // collegii et ecclesiae //
DECANUS.
Armes. Seguin : d'argent au chevron de gueules chargé sur la pointe d'un soleil d'or,
accompagné de deux roses de gueules en chef et d'un roc d'échecs du même en
pointe.
Akakia : de gueules à la croix d'or pleine, avec quatre billettes du même.
Mss Fi, p. 212-213; — F3, p. 103-104; — VP2, p. 708; — Troche, fol. 126 v°-127. — Abbé Goujet, Mém. hist...
sur le Collège royal de France, Paris, in-4°, 3e partie, 1758, p. 29; — Le Maire, Paris ancien et nouveau, t. I, 1685,
p. 550-551 ; — Piganiol de la Force, Description de Paris, t. II, 1765, p. 217-218.
a) Pétri Seguin viri clarissimi medicorum in aula archiatri reginae Annae Austriacae primarii add. F3; — b) Se-
guyn, F3; — c) novissimam, F1, F3; — d) speraverunt, F1, F3; — e) ac, F1, F3; — /) fidem, F3; — g) om. F1; —
h) Fernelliae, F3, VP2, Tr. ; — i) decessit uxor aetatis anno 81, 21 die mensis anno 1652 add. F1; decessit uxor aetatis
anno 81, die 21, decimi mensis anno Salutis 1652 add. F3.
LOUIS MANTEL + MARGUERITE CURE
Épitaphe au-dessus d'une petite porte, à droite, à côté de celle du grand por-
tail. Table de marbre noir incrustée dans un cadre de pierre orné de plaquettes
et d'oves de marbre noir et surmonté d'un fronton entrecoupé, dont la partie
centrale, gravée du monogramme IHS, se termine en arc de cercle surmonté
d'une croix.
1. Jean Fernel (1497-1558), dit le « Galien
moderne >>, professeur au Collège de Cornouailles,
médecin du roi Henri II (L. Figard, Un médecin
philosophe au xvic siècle. Étude sur la psycho-
logie de Jean Fernel, Paris, 1903, in-8°).
2. Pierre Seguin, chanoine de Saint-Germain
l'Auxerrois le 29 novembre 1639, fut élu doyen
le 27 septembre 1641; il fut, en outre, aumônier
d'Anne d'Autriche de 1630 à 1653 (Griselle,
op. cit., nos 3 600 et 3 607). Il mourut le 4 avril
1672, âgé de 72 ans, 7 mois et 3 jours, et fut
inhumé le 8 avril dans son église (H. Herlui-
son, Actes d'état civil d'artistes français...,
Orléans, 1873, in-8°, p. 405). L'abbé Goujet
(op. cit., 3e partie, p. 29-30) et la Gallia christiana
(t. VII, col. 275-276) le signalent comme habile
numismate, possesseur d'une belle collection
de monnaies et auteur de plusieurs ouvrages
sur cette matière : le Catalogue général des
livres imprimés de la Bibliothèque nationale,
t. CLXIX, mentionne six de ces ouvrages, pu-
bliés entre 1659 et 1684, ainsi que son Oraison
funèbre de... Charles de Neufville,,,, marquis
de Villeroy, prononcée le 12 février 1642 et
publiée la même année à Lyon. Voir ci-dessous,
n° 2 242, son épitaphe. Son frère était capitaine
de la porte du Louvre (ms. F1, p. 213).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
55
J$f(Wt€ù 'tu vi t ru ; Hf/tï eAan d '*
ÙOU1TJCOIS acJtcif'Uf {efj.'o'accaciLj
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« /ej/Te taqueJJi
uajtuie*" I p *f l
1
10. — Épitaphe de Louis Mantel et Marguerite Cure l.
2 105. — Cy devant gist honorable homme Louis // Mantel, vivant marchand // bour-
geois de Paris, lequel deceda // le 21e may 1624 //
Et Marguerite Cure, sa // femme, laquelle deceda le 3e // janvier 1641. // — Par per-
mission de Messieurs // les marguilliers.
Ms. E3, fol. 25.
1. Ms. E3, Bibl. Arsenal, ms. 4 622, fol. 25. donnent la localisation et la composition du
Sous l'épitaphe figurée, trois lignes de texte monument. — Cliché Studio Josse Lalance.
4a.
56
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
RENE MONGOUBERT
Tombe de pierre incrustée en carré sur une autre tombe, dans la nef, en face
de la chapelle des Fonts.
2 106. — HlC JACET // QUI SOLI VIXIT DEO // PIUS SACERDOS // RENATUS MONGOUBERT, //
CLERO PAROCHIALI HUJUSCE // ECCLESIAE ADSCRIPTUS, // CLERI EJUSDEM DEÇUS ET AMOR. //
DESIIT ESSE MORTALIS // ANNO DOMINI 1707, DIE 23 OCTOBRIS, AETATIS 66.
Ms. E3, fol. 26.
ANDRE GESVRES1
Epitaphe de marbre, au dernier pilier de la nef, à gauche.
2 107. — A l'honneur et pour mémoire de deffunt Messire a André Gesvres 2,
EN SON VIVANT CHANTRE ET CHANOINE DE CEANS, QUI DECEDA LE [19e] JOUR DE NOVEMBRE 1560
ET LE CORPS DUQUEL GIST CY DEVANT.
1. Le nom est toujours écrit « Gevrès » dans les
registres du chapitre (Arch. nat., LL 402 à 404).
2. Le 8 juillet 1540, André Gesvres est curé
d'Hargeville (Yvelines, arr. et cant. de Mantes).
Le 20 décembre de la même année, il est qualifié
curé d'Hargeville et de Saulx (probablement
Saulx-Marchais, Yvelines, arr. de Rambouillet,
cant. de Montfort-l'Amaury) ; il habite alors à
Paris, dans l'enclos de Saint-Germain l'Auxerrois,
et il fait donation à Jeanne Richault, femme
séparée de biens de Philippe Froger, de l'usu-
fruit d'une rente viagère de 100 1., puis d'une
maison sise à Paris, rue des Hauts-Moulins,
près de Saint-Landry [rue supprimée par la
reconstruction de l'Hôtel-Dieu] (Campardon
et Tuetey, Inventaire des registres des insinua-
tions du Châtelet, nos 162 et 260). Le 7 mai 1544,
dans l'acte de la donation à son neveu Eustache
Gesvres d'une maison et de terres à Maffliers
(Val-d'Oise, arr. de Montmorency, cant. de
Viarmes) et de vignes à Bessancourt (même dép.,
arr. de Pontoise, cant. de Taverny), il est tou-
jours curé d'Hargeville, mais se dit, en outre,
chanoine de Saint-Germain l'Auxerrois (ibid.,
n° 1 346). Le 16 mars 1546, il donne à François
Desmier, conseiller au Parlement, sa maison
de la rue des Hauts-Moulins, sous la réserve de
l'usufruit attribué à Jeanne Richault; dans cet
acte, il n'est plus question de ses cures d'Harge-
ville et de Saulx (ibid., n° 2 031 ; voir ci-dessous,
n° 2 108, n. 3). A Saint-Germain l'Auxerrois,
la première mention d'André Gesvres (Arch.
nat., LL 402, fol. 2 v°) est du 20 mars 1543 (n. st.),
mais il avait certainement été reçu antérieure-
ment, à une date que nous ignorons, car il
existe une lacune dans les registres des délibéra-
tions du chapitre entre 1532 et 1543. On le voit
souvent chargé d'enquêtes et de démarches
auprès du Parlement, du Châtelet et de l'Hôtel
de Ville (ibid., LL 402-404, passim; voir aussi
ci-dessus, n° 2070, n. 1). Le 15 mai 1544, il est
présenté au chapitre de Notre-Dame par l'unani-
mité de ses confrères pour le vicariat perpétuel
« insignis ecclesie Parisiensis » (ibid., LL 402,
fol. 28), qu'il permute le 30 octobre 1546 (ibid.,
id., fol. 94), avec Pierre Gesvres, prêtre du dio-
cèse de Chartres. (Notons, à ce propos, qu'Harge-
ville et Saulx-Marchais étaient des paroisses de
ce diocèse.) Le 25 septembre 1554, il est élu
et installé chantre en remplacement de Pierre
Raymond, décédé, après que le doyen, François
Le Picart, eût déclaré « videndum esse ut bona
fi.de cantor eligatur et instituatur in predicta
ecclesia, cujus presertim interest cultus divini
rationem habere, cum sit Me velut oculus chori
ipsius ecclesie... » (ibid., LL 403, fol. 98). R
dépose le sceau du chapitre le 30 décembre 1558
(ibid., LL 404, fol. 37). Le 5 novembre 1560,
il est excusé au chapitre, parce qu'il a été con-
voqué, avec le doyen, par l'évêque de Paris (ibid.,
id., fol. 101 v°). Encore présent au chapitre
le 12 du même mois, il meurt le 19, vers minuit
(ibid., id., fol. 102 r° et v°). Il habitait un corps
d'hôtel appartenant au chapitre, rue des Fossés-
Saint-Germain-l'Auxerrois, devant l'hôtel de
Bourbon, qui fut loué ensuite à Jacques Arca-
det, chantre ordinaire de la chapelle du Roi
(ibid., id., fol. 109).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
57
Maistre Michel Gesvres l, son petit neveu, procureur en la cour de Parlement et
GREFFIER DE LA JURISDICTION DES JUGES CONSULS À PARIS, ET FRANÇOISE CLERCELIER 2, SA
FEMME, ON FAIT FAIRE b ET c ATTACHER CE TABLEAU, L'AN 1603. — PRIÉS DlEU POUR EUX.
Armes. Gesvres : d'azur à la fasce d'or chargée dune rose de gueules, accompagnée d en
chef de trois étoiles d'or.
Clercelier : d'or au chevron de gueules, accompagné en chef de deux fleurs de
barbeau d'azur, la tige de sinople, et d'une quintefeuille de gueules en pointe.
Mss A2, p. 384; — B4, p. 361; — VP2, p. 687; — Troche, fol. 200.
a) Me, A2, VP2; Maitre, B4, Tr.; — b) ont fait, A2; — c) icy, A2, B4, Tr.; — d) accompagnée de deux étoiles d'or
en chef et d'une en pointe, Institut, p. 1285.
FRANÇOIS DESMIER
Tombe au bas de la nef, proche de la porte principale.
2 108. — Cy gist noble et scientifique personne Maistre François Demier 3, en
son vivant prestre, conseiller du roy nostre sire en sa cour de parlement à paris,
maistre des requestes ordinaire de monseigneur le dauphin, seigneur et baron de
1. Après la mort de Nicolas Clercelier en
1594 (ci-dessous, n. 2), le greffe des juge-
consuls avait été vendu par moitié à ses héritiers
et à Jean Almereau, sieur de Saint-Remy; celui-ci
en était devenu seul propriétaire en 1606. Après
diverses vicissitudes, Michel Gesvres, gendre de
Clercelier, procureur au Parlement, prit le
greffe à titre de ferme pour cinq ans, moyennant
une somme annuelle de 5 000 1., suivant bail
passé le 15 juillet 1617. Il exerçait encore en
1635; on ignore la date de son décès, et l'on
sait seulement que son successeur, Antoine
Dupuis, est mort en 1643 (Denière, op. cit., p.
128, 129 et 141).
2. Michel Gesvres, marié à Françoise Cler-
celier, semble avoir été le gendre de Nicolas
Clercelier, qui fut le premier greffier de la juri-
diction consulaire, créée en 1563; d'abord nommé
par les juge-consuls, Nicolas Clercelier avait
acheté moyennant 3 300 écus la charge de
greffier en 1571, quand elle avait été réunie aux
domaines (Denière, op. cit., p. 127); il était mort
en 1594 (id., p. 128) et non en 1596 comme le
dit une note des Dossiers bleus (Bibl. nat., vol.
192, doss. 4 997). Nous ignorons s'il existe une
parenté entre Nicolas et Françoise Clercelier,
d'une part et, d'autre part, l'ami de Descartes,
Claude Clerselier, mort en 1684 et inhumé à
Saint-Barthélémy (Épitaphier, t. I, n° 469).
3. Un tableau généalogique conservé à la
Bibliothèque nationale (Cabinet d'Hozier, vol.
119, doss. 3 112, p. 13-14) suppose François
« Desmier » issu d'une famille angoumoise, fils de
Jean Desmier, seigneur de Lobroire [d'Ol-
breuze?], et de Jeanne Jouvenel des Ursins, veuve
sans enfant de Guichard, seigneur d'Appel-
Voisin (Deux-Sèvres, arr. de Parthenay, cant.
de Moncoulant, comm. de Saint-Paul-en-Gâtine).
Cette hypothèse est rendue vraisemblable par
le fait que les armes de François sont parties de
Jouvenel des Ursins et que François a succédé,
comme conseiller au Parlement, à Louis Jouvenel
des Ursins, dont il serait ainsi le neveu. Reçu
conseiller au Parlement le 14 novembre 1519
(Blanchard, Les Presidens au mortier..., cata-
logue de tous les conseillers, p. 48), François
Desmier fut désigné, le 1er août 1539, pour être
membre de la cour des Grands jours qui devait
58
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
MARIGNY EN CHAMPAIGNE *, DE CaRILLAC EN LlMOZIN 2 ET EN PARTYE d'EnTRAGUES EN ROUER-
GUE 3, QUI TREPASSA LE 19e AVRIL 1555 APRÈS PaSQUES.
Armes. Écartelé : aux 1 et 4 [coupé, parti, taillé ou tranché] d'argent et de gueules; aux 2 et
3 bandé d'argent et de gueules de six pièces, au chef d'argent soutenu d'un autre
d'or et chargé d'une rose de gueules, qui sont les armes de la maison des Ursins 4.
Mss A2, p. 384; — B4, p. 365; — VP1, fol. 43 v°; — VP2, p. 688; — Troche, fol. 200 V; — Bibi. nat., Cabinet
d'Hozier, vol. 119, doss. 3112, p. 13. — Migne, t. II, col. 131.
JACQUES LOLIVET
Tombe au bas de la nef, près de celle du sieur Dernier, proche de la porte
principale.
2 109. — Cy GIST VENERABLE ET SCIENTIFIQUE PERSONNE MAISTRE JACQUES LOUVET, EN
SON VIVANT CHANOYNE DE NOSTRE DAME DE PARIS, d'EvREUX ET DE CEANS, LEQUEL TREPASSA
LE 12e JOUR DE MAY L'AN 1437. — PRIEZ DlEU POUR LUY. PaTER NOSTER. Ave MaRIA.
siéger à Angers, le 1er septembre (Catal. des
actes de François Ier, t. VIII, n° 32 850). Vicaire
perpétuel de Saint-Germain l'Auxerrois, il per-
muta cette vicairie avec le prieuré bénédictin de
Saint-Hilaire (Indre, arr. du Blanc, cant. de Belâ-
bre), dépendant de l'abbaye de Déols que possé-
dait en commende François Guérin (4 décembre
1543-5 février 1544, Arch. nat., LL 402, fol. 20 et
21 v°). Après la mort de Louis de Charny, doyen
du chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois (25 juil-
let 1548), François Dernier fut pourvu par Jean
des Ursins, vicaire général de l'évêque de Paris,
de la prébende dont jouissait le défunt; mais, en
même temps, le cardinal de Bourbon, archevêque
de Sens, en pourvoyait le maître es arts Jean
Baillé; le chapitre refusa les deux candidats, et
la prébende fut attribuée, le 3 avril 1549 (n. st.),
par Martin Ruzé, vicaire général de l'évêque de
Paris, à Jean Berruyer, prêtre de Paris, maître
es arts, qui fut installé le 1er juin suivant (ibid.,
id., fol. 143-148, 177 et suiv.). Le 11 septembre
1543, Dernier avait pris à bail une maison, des
terres et des vignes situées à la Ville-l'Evêque
et au Roule, léguées au chapitre par feu le cha-
noine Jean Hurtault en faveur des enfants de
chœur; ce legs était très peu avantageux en raison
des charges qu'il comportait; Dernier avait
accepté l'acquit de toutes ces charges et constitué,
en outre, une rente perpétuelle de 20 1. t. au
profit du chapitre (ibid., id., fol. 14). En 1546,
le 16 mars, il reçut en don du chanoine André
Gesvres une maison située à Paris, rue des Hauts-
Moulins (Campardon et Tuetey, op. cit., n° 2 031 ;
voir ci-dessus, n° 2 107, n. 2) ; quelques mois
plus tard, il devint locataire du chapitre pour
une petite maison située rue des Fossés-Saint-
Germain-l'Auxerrois et tenant à celle qu'il habi-
tait, au cloître (bail du 27 août 1546, Arch. nat.,
LL 402, fol. 89). Il fit le 10 mars 1555 (n. st.)
son testament, qui comportait de nombreux legs
à des membres de sa famille et la fondation à
Saint-Germain l'Auxerrois de deux services
annuels pour le repos de son âme (Arch. nat.,
LL 403, fol. 135 v° et suiv. ; texte du testament,
Bibl. nat., nouv. acq. lat. 184, fol. 128 v° - 129).
1. Probablement Marigny-le-Grand, Marne,
arr. d'Épernay, cant. de Fère-Champenoise.
2. Nous n'avons pu identifier cette localité.
3. Entraygues, Aveyron, arr. de Rodez, ch. 1.
de cant. Le testament dit notre personnage
« coseigneur d'Entragues en Rouergue » et
titulaire de plusieurs autres seigneuries en Limou-
sin et en Berry. En janvier 1523 était évoqué au
Grand Conseil un procès où François Dernier
était partie au sujet de la cure de Saint-Genest
de Sarrazac, au diocèse de Cahors (Catal. des
actes de François Ier, t. I, n° 1 729).
4. Blanchard, Les Fresidens au mortier...,
Catalogue de tous les conseillers, p. 48; Institut,
p. 1288.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
Armes. D'azur à trois coquilles d'or posées 2 et 1 1.
59
Mss A2, p. 385; — B4, p. 366; — VP2, p. 688; — Troche, fol. 113 v° et 200 v°. — Migne, t. II, col. 131.
CHARLES LE BRUN + ANNE AUBERT
« Epitaphe de marbre en quarré long, posé au huitième pillier. »
2 110. — A LA GLOIRE DE DlEU. // Cy DEVANT REPOSE SIEUR CHARLES Le BRUN 2, // MAR-
CHAND BOURGEOIS, ANTIEN CONSUL // DE PARIS ET ANCIEN MARGUILLIER DE CETTE // EGLISE,
DECEDDÉ EN LA 70e ANNÉE DE SON AGE, // LE 9 AOUST 1674, AUQUEL JOUR SE DOIBT CE//LEBRER
PAR CHACUN AN À PERPETUITE À L'AUTEL // DE PARROISSE UN SERVICE COMPLET POUR LE // REPOS
DE SON AME, SUIVANT LA FONDATION // QU'EN A FAICTE DAME ANNE AuBERT, // SA FEMME, AVECQ
Messieurs les marguil//liers, par contract passé devant Plas//trier 3, notaire, le
29 décembre 1675 4. // — Priez Dieu pour son ame.
Ms. E3, fol. 7.
GERMAINE BONHOMME
Epitaphe de pierre au dernier pilier de la nef, à gauche.
2 111. — honnorable femme germaine bonhomme, veufve de feu honnorable homme
Jehan de Mascon, maistre tailleur d'habits à Paris, demeurant rue Sainct Honoré,
parroisse Sainct Germain de l'Auxerrois, laquelle deceda le 21 décembre 1590. —
Priez Dieu pour son ame.
Mss A2, p. 384; — B4, p. 361-362; — VP2, p. 687; — Troche, fol. 200.
1. A2 blasonne simplement : Trois coquilles;
Institut, p. 1289, remplace les coquilles par des
coqs.
2. Charles Le Brun, « marchand, bourgeois
de Paris, du corps de la marchandise de mer-
cerie, grosserie et joaillerie, demeurant rue Saint-
Denis, près la porte de Paris », a été élu quatrième
consul le 7 février 1662 (Denière, op. cit., p. 382).
3. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Jacques Plastrier
(Arch. nat., Min. centr., LVI).
4. Un registre des messes fondées à Saint-
Germain l'Auxerrois ayant appartenu à feu
Adrien Blanchet mentionne, sous le numéro 53,
la fondation, le 19 juin 1678, par Anne Auhert,
veuve de Charles Lebrun, d'une messe basse
tous les lundis, pour laquelle elle a donné
1200 Uvres.
60
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
MANGIN TOUVENIN + JEANNE ROZEL
Tombe dans la nef.
2 112. — Cy gist honnorable homme Mangin a Touvenin, bourgeois de Paris, juré
MESUREUR DE GRAINS DE CESTE VILLE DE PARIS, OÙ IL DECEDA LE 15e DE JUING 1638.
Et aussy Jehanne Rozel, sa femme, qui deceda le 16e de décembre 1640. — Priés
Dieu pour leurs âmes b.
Par permission de Messieurs les marguilliers de ceste église c.
Mss A2, p. 387; — B4, p. 374; — VP2, p. 690; — Troche, fol. 201 v°.
a) Maugin, A2, B4, Tr.; — b) P. D. La., A2; leur ame, B4, Tr. ; — c) Par permission... église om. A2.
NICOLAS ROBEE
Tombe au milieu de la nef.
2 113. — Cy gist vénérable et discrette a personne Maistre Nicolas Robée 2, natif
DE RlBERCOURT 3 EN PICARDIE, VIVANT PRESTRE, CHANOYNE EN L'EGLISE DE CEANS, QUI DECEDA
EN SA MAISON CLAUSTRALE4, LE DIMANCHE 22e JOUR D'AOUST 1610. — R.EQUlESCATb LX PACE.
Mss A2, p. 387; — B4, p. 372-373; — VP2, p. 690; — Troche, fol. 201 v°.
a) d., A2; docte, VP2; — b) Requiescant, B4.
1. Le nom est toujours écrit « Robbée » dans
les registres du chapitre.
2. Nicolas Robée, prêtre du diocèse de Noyon,
fut pourvu, le 27 mars 1596, par le cardinal de
Gondi, évêque de Paris, par permutation avec
Abraham Blondet, d'un canonicat à Saint-
Thomas du Louvre et de la cure de Saint-Pierre
de Gonesse, au diocèse de Paris. Le chanoine
Blondet avait lui-même ce canonicat par la rési-
gnation que Pierre Le Cocq en avait fait en sa
faveur (Arch. nat., LL 408, fol. 112 et suiv.).
3. Ribécourt, Oise, arr. de Compiègne, ch. 1.
de cant.
4. Le chapitre a passé bail, le 6 juillet 1596,
au chanoine Robée « pendant sa vie canoniale
en nostre église » d'une maison sise au cloître,
moyennant le loyer annuel de 20 écus d'or sol,
payables aux quatre termes accoutumés à Paris,
et à charge des grosses et menues réparations
(ibid., id., fol. 139 v°).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
61
FRANÇOIS DE MARELHAN
Tombe encastrée dans le pavement de la nef.
2 114. — Cy gist François de Marelhan a, ecuyer, seigneur b dudit lieu, natif de
Beziers en Languedoc, lequel deceda le 27e de février 1573.
Armes. U argent au chevron de gueules accompagné de trois hermines de sable c.
Mss A2, p. 384; — B4, p. 365; — VP2, p. 688; — Troche, fol. 200 v».
a) Marelhan, B4; Morelhan, Tr.; — b) sr, A2; sieur, B4, Tr.; s*T, VP2; — c) d'argent à trois hermines de sable,
Institut, p. 1288.
SIMON MARTIN + SUZANNE YDOINE
Petite tombe noire dans la nef.
2 115. — ICY REPOSE LE CORPS DE HONNORABLE HOMME SlMON MARTIN l, BOURGEOIS
de Paris, l'un des 25 jurés a cabaretiers suivant la Court, lequel deceda le 17e jour de
février 1608. — Priés Dieu pour son ame.
Et Suzanne Ydoine 2, sa femme, laquelle deceda le... jour de 16 b..
a) om. A2; et B4; ec..., Tr.; — b) om. VP2.
Et, contre cette tombe, une autre tombe noire.
2 116. — Cy gist honorable femme Suzanne Ydoine, en son vivant femme en premières
nopces de feu honnorable homme slmon martin, marchand de vins privilégié, et aussy
en secondes nopces de feu honorable homme mlchel de buire, aussy marchand de vins
privilégié suivant la cour, laquelle deceda le 12e jour de juin 1632, âgée de 84 ans.
Mss A2, p. 385; — B4, p. 371-372; — VP2, p. 690; — Troche, fol. 201 r° et v°.
1. Le 31 janvier 1608, le chapitre a consenti
à Simon Martin, marchand privilégié suivant la
cour, pour une durée de neuf ans à dater de la
Saint-Remy (1er octobre) 1607, le bail d'une
maison rue des Fossés-Saint-Germain, où pend
pour enseigne la Croix Blanche, faisant le coin
de la rue des Poulies, devant l'hôtel de Longue-
ville, moyennant un loyer annuel de 750 1.
(Arch. nat., LL 409, fol. 163 v°).
2. Le 8 juillet 1614, le chapitre renouvelle le
bail précédent, pour six ans à dater de la Saint-
Remy 1616, au profit de Suzanne Jernié [?],
veuve dudit Simon; le loyer est désormais
de 800 1. par an; en outre, la preneuse devra
acquitter les sommes auxquelles cette maison
sera cotisée pour les fortifications de Paris, les
boues, chandelles et lanternes, le pavé et autres
charges ordinaires et extraordinaires (ibid., id.,
fol. 259).
62 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
GILLETTE BELLIER
Tombe dans la nef.
2 117, — Cy gist et repose honnorable femme Gillette Bellier \ vefve de feu
Jehan Guedon a 2, en son vivant maistre tailleur d'habits à Paris, laquelle deceda
LE 26e JOUR DE JANVIER L'AN DE GRACE 1573. — PRIÉS DlEU POUR SON AME.
Mss A2, p. 387; — B4, p. 373; — VP2, p. 690; — Troche, fol. 201 v°.
a) Guesdon, B4, VP2, Tr.
PIERRE DE VASSAULT + MARGUERITE GUIMARDE
Tombe au milieu de la nef.
2 118. — Cy gist et repose a le corps de noble homme Pierre de Vassault 3, vivant
conseiller secretaire du roy et de ses finances, lequel, après avoir longtemps servy
le roy en cest estat en plusieurs occasions où il a rendu des preuves de sa suffisance,
intégrité et fidélité, deceda le 6e jour de mars 1603.
Damoyselle Marguerite Guimarde, son espouse bien aymée, en tesmoignage de sa
bienveillance, a faict faire ce tombeau, affin que, aynsy qu'ils ont esté unis durant
leur vie, ils ne soient point séparés après leur mort.
Armes. Vassault : d'or à la bande de gueules chargée de trois plumaches d'argent.
Guimarde : d'argent au cœur de gueules à l'épi de blé d'or issant, soutenu en
pointe d'un croissant d'azur, accosté en chef de deux trèfles de sinople.
Mss A2, p. 385; — B4, p. 372; — VP2, p. 690; — Troche, fol. 201 v°.
o) Icy repose, B4, VP2, Tr.
1. Un obit fondé par Gillette Bellier a été 3. Tessereau (op. cit., t. I, p. 233) mentionne
réduit le 4 août 1637 (Arch. nat., LL 413, fol. 83). seulement, à la date du 21 juillet 1595, la récep-
o r> * »,. »-,.•] j i n j ■ tion de Jean Forguié comme secrétaire du Roi,
Z. reut-etre s aeit-ii du Jean Guedon qui, sans . ° , „ ,
,.,., . .,f r . , t-, . Tor maison et couronne de rrance en remplacement
être qualine taiiieur, a fourni a Irancois 1er , „. ,r , , . T. , r ,
j „ ,_ , ^ .,, y.. ,, de Pierre Vassault, resignant. 11 ne donne pas la
des « crespes et colletz » avec les tailleurs Marsault , , , . , ° ,
r> i* ..m. .j t u -icot date de la réception de ce dernier.
Goursault et Gnaries Lacquart, en septembre 1537 r
(L. de Laborde, op. cit., t. II, p. 234).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
63
CHEVET.
CHAPELLES DU CHOEUR
CHAPELLE NOTRE-DAME DU MESCHE
Il existait à Créteil un lieu-dit le Mesche, avec une chapelle Notre-Dame du
Mesche ou des Mèches, construite sur l'emplacement d'un temple païen, à
l'endroit, disait une légende, où l'armée romaine de Labiénus aurait allumé
des torches ou « mèches » pour tromper les Gaulois sur l'importance des effec-
tifs 1. Le chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois en nommait le chapelain. Il
avait donné le même vocable à une chapelle fondée dans l'église, « in circuitu
sinistre partis chori 2 ». L'existence de celle-ci est attestée depuis le 13 février 1442
(n. st.) au moins; cette chapelle jouissait, en vertu de sa fondation, d'un cens
de 4 1. 4 s. sur des terres de Créteil 3. D'autre part, il y avait, au chevet de l'église,
un autel dédié à Notre-Dame, placé entre deux gros piliers portant les arcs-
boutants de ce chevet, où était établie la chapellenie de la Conception de Notre-
Dame. Le 27 décembre 1504, les marguilliers avaient autorisé Jean Tronson
père, marchand drapier, bourgeois de Paris, à abattre le gros mur du fond et
les deux petits piliers, ainsi que les maisons situées derrière, et à faire construire
à ses frais, entre les deux gros piliers, une chapelle, avec deux « sépulcres » et
une fosse voûtée. Ces travaux étaient assez avancés pour que la chapelle fût
bénie par l'évêque de Pamiers le 12 mai 1506 4, mais il restait à établir la clôture
de la chapelle, ce qui fut accordé par le chapitre à Jean Tronson fils, le 27 février
1532 (n. st.), sous la réserve que les chanoines en auraient une clef et que deux
d'entre eux seraient appelés « in hujusmodi clausura apponenda 5 ». Le titre de
Notre-Dame du Mesche y fut transféré. On l'appela encore parfois chapelle de
Notre-Dame 6, chapelle de Notre-Dame de la Grosse 7 et chapelle des Trois
Maries 8. Une délibération capitulaire du 11 janvier 1663 mentionne «la chapelle
de Notre-Dame des Mesches, dite d'Orgemont, fondée en cette église et desservie
au chœur d'icelle 9 » ; mais nous n'avons pu découvrir aucun lien entre cette
chapelle et la célèbre famille d'Orgemont. En revanche, le fait que cette chapelle
ait été construite par Jean Tronson et que celui-ci et ses descendants aient obtenu
1. Pierre-Louis Menon, Créteil..., dans le
Bulletin folklorique d'Île-de-France, janvier-
mars 1948, p. 18.
2. Arch. nat., LL 399, fol. 94, collation de
la chapelle Notre-Dame du Mesche (capellam
seu capellaniam Béate Marie « du Mesche »
vulgariter dictam) à Aignan Viole, 22 avril 1494.
3. Arch. nat., LL 395, fol. 102 v°.
4. Ci-dessous, 2 119, n. 7.
5. Ibid., L 646, n° 9 ; LL 401, fol. 221 et LL 731,
fol. 78.
6. Ci-dessous, p. 66 annonce de l'épitaphe
n» 2120.
7. Actes du 12 février 1557, n. st. (Arch. nat.,
LL 403, fol. 211 v°), du 3 septembre 1562
(ibid., LL 404, fol. 169) et du 12 mars 1572 (ibid.,
LL 405, fol. 304 v°).
8. Le 24 octobre 1564 (Troche, fol. 250);
actes des 15 et 25 janvier 1619 (Arch. nat., LL410,
fol. 43 v° et LL 411, fol. 98) et du 8 août 1657
(ibid., LL 412, fol. 336 v°); plan de 1739.
9. Ibid., LL 412, fol. 401 v°.
64
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
la faculté d'y établir leur sépulture et celle des membres de leur famille * expli-
que qu'elle soit communément appelée chapelle des Tronson. Elle porta encore
aux xvie et XVIIe siècles le nom de Notre-Dame de Consolation 2; elle reçut au
milieu du XIXe celui de chapelle du Sacré-Cœur; elle s'appelle aujourd'hui cha-
pelle du Tombeau 3.
JEAN TRONSON + JEANNE DE MERIBŒUF + JEAN TRONSON
+ JEANNE DU PRÉ + JEAN TRONSON + MARIE DE L'ESTOILLE
+ LOUIS TRONSON + FRANÇOIS TRONSON + JEAN TRONSON
+ CLAIRE TRONSON + MARGUERITE TRONSON
Épitaphe de pierre de liais encastrée à fleur du mur au-dessus de l'aracade à
gauche de l'autel de la chapelle de Notre-Dame du Mesche; inscription gravée
en lettres romaines 4.
2 119. — Cy devant en cette cave gisent les corps de M. Jean Tronson 5 damoi-
selle Jeanne de Merebeuf 6, sa femme; lesquels, aiants accreu l'église de cette chapelle,
LA FIRENT BENIR PAR L'EVESQUE PaMIERS 7, LE XII MAY 1506.
1. Arch. nat.
L 646, n° 9.
LL 400, fol. 48 v° et 49 v°;
2. Ci-dessous, p. 68, annonce de i'épitaphe
n° 2 122.
3. Sur l'histoire de cette chapelle, voir Troche,
fol. 249 v°-251 v°, et Grimault, Commission
municipale du Vieux Paris, Procès-verbaux,
année 1926, p. 137-140.
4. Cette inscription trouvée en 1838 sous une
« mauvaise peinture » lors du ravallement de cette
chapelle (Troche, fol. 251 r°) fut à nouveau
perdue et retrouvée dans les combles de l'église
par M. Sébille, architecte adjoint, en 1926
(Grimault, ibid.).
5. Jean [II] Tronson l'aîné (senior), marchand
drapier et bourgeois de Paris, celui qui a fait
bâtir la chapelle (ci-dessus, p. 63). H figure
à maintes reprises, depuis au moins le 21 janvier
150 (n. st.) jusqu'au 23 août 1513, parmi les
« bourgeois » qui ont pris part à des assemblées
de la Ville de Paris (Registres... du Bureau de
la Ville..., t. I, p. 76, 82, 99, 105, 202) et t. II
(voir à l'index, passim). H a épousé en premières
noces Colette de Turgis et en secondes noces,
avant le 3 novembre 1500, Jeanne de Merebeuf
(ou Miribeuf), dame du Coudray (Le Coudray-
Montceaux, Essone, arr. et cant. de Corbeil);
il était mort avant le mois d'août 1518 (Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 2 888, p. 73; ms. fr. 18 661,
fol. 323 v°).
6. Jeanne, dame du Coudray, appartenait
peut-être à la famille de Pierre de Merebeuf,
drapier, rue des Lombards en 1457-1458 (Comptes
du domaine de la Ville de Paris, t. II, col. 42).
Elle vivait encore en 1518 (note ci-dessus).
7. Le cardinal Amadieu d'Albret, ou plutôt,
comme l'affirme Troche, fol. 250 v°, Mathieu
d'Artigueloube, qui lui succéda en 1506 sur le
siège épiscopal de Pamiers (Gallia christiana,
t. XIII, col. 167-169).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
65
Et Monsieur Maistre Jean Tronson l, leur fils, c[oNSEiLL]er [au Parlement] de Paris,
ET CONTINUÉ L'AN 1536, ET DAMOISELLE JEANNE Du PrÉ 2, SON EPOUSE.
Maistre Jean Tronson 3, leur fils, c[oNSEiLL]er [du Roy en ses Conseils, maistre des
REQUESTES ORDINAIRE] QUI DECEDA LE XII JUIN 1597, ET DAME MARIE DE LeSTOILLE 4, SA
FEMME.
Maistre Louis Tronson 5, leur fils, conseiller du Roy en ses Conseils, [Intendant
des finances, secrétaire du Cabinet de Sa Majesté,] qui mourut le viii décembre 1642.
1. Jean [III] Tronson, conseiller au Parlement
en 1510 (Blanchard, Les Presidens au mortier...,
catalogue..., p. 44), fut élu prévôt des marchands
le 17 août 1534 et remplacé comme tel par
Augustin de Thou le 16 août 1538 (Registres...
du Bureau de la Ville..., t. II, p. 190 et 384).
Il habitait en 1526 rue de l'Arbre-Sec, dans une
maison contiguë à celle de Nicolas de Cerisay,
seigneur de la Rivière (Arch. nat., LL 401, fol.
70 v°) pour laquelle il lui fut permis, le 15 août
1538, de prendre un filet d'eau de la fontaine de
la Croix au Tirouer (Registres... du Bureau de
la Ville..., t. II, p. 378-383). Il est mort peu avant
le 3 août 1549, date à laquelle il fut remplacé
comme l'un des 24 conseillers de la Ville par
Claude Guyot (ibid., t. III, p. 188); il avait siégé
pour la dernière fois le 7 avril précédent (ibid.,
t. III, p. 158). Par une faveur exceptionnelle, le
chapitre lui avait permis de faire célébrer au chœur
le mariage de sa fille le 22 avril 1544 (Arch. nat.,
LL 402, fol. 27).
2. Jeanne Du Pré, femme de Jean III Tronson,
était fille de [Nicolas?] seigneur de Cossigny
(Chevry-Cossigny, Seine-et-Marne, arr. de Melun,
cant. de Brie-Comte-Robert), conseiller au Parle-
ment (Généalogie Tronson, Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 2 888, p. 73). Elle vivait encore
le 27 octobre 1564, date à laquelle elle donnait
quittance d'une rente sur l'Hôtel de Ville (ibid.,
id., p. 5). Elle avait rendu hommage, le 31 août
1549 pour le fief des Boys-Sainte-Catherine
(Seine-et-Marne, arr. de Coulommiers, cant. de
Rozoy-en-Brie, comm. de Neufmoutiers), hérité
de ses parents (L. Mirot, op. cit., n° 338), et des
terres et seigneuries de La Brosse (Yonne, arr. et
cant. d'Auxerre, comm. de Venoi), Nangis (ibid.,
comm. de Quenne), La Grange-du-Bois (ibid.,
comm. de Monéteau) et Folle Pensée (ibid.,
comm. de Seignelay), en qualité de propriétaire
à titre héréditaire (L. Mirot, Inventaire des
hommages rendus au roi pour le bailliage de
Sens..., dans Bulletin de la Soc. archéol. de Sens,
t. XLI (1940-1942), n° 32, p. 294).
3. Jean [IV] Tronson, fils aîné des précédents,
avocat au Parlement, a rendu hommage, en son
nom et en celui de ses cohéritiers, le 30 août 1545,
de la justice et des différents droits de la seigneurie
du Coudray-Montceaux (L. Mirot, Inventaire
des hommages rendus à la Chambre de France,
n° 711). Il a échangé les seigneuries de La
Brosse, de Nangis et la moitié de celle de La
Grange-du-Bois avec Pascal Perret, écuyer, qui
en a rendu hommage le 3 avril 1571 (L. Mirot,
Inventaire des hommages... de Sens, n°33, p. 20).
— Il a été reçu conseiller à la Cour des Aides le
11 mars 1565 et maître des Requêtes le 7 octobre
1585 (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 888, p. 73;
ms. fr. 18 661, fol. 327 v°).
4. Marie de l'Estoile était fille de Louis, sei-
gneur de Soulers, président aux Enquêtes du
Parlement de Paris, et de Marguerite de Montho-
lon (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 888, p. 73).
Cette dernière, fille du Garde des sceaux Fran-
çois de Montholon et de Marie Boudet, avait
épousé Louis de l'Estoile en 1538; devenue veuve,
elle épousa François Tronson, seigneur du Cou-
dray, grand audiencier (p. suivante, n. 1), et, en
1570, après la mort de celui-ci, Gérard Cotton,
maître des Requêtes de l'Hôtel. Elle est morte en
1596, âgée de 71 ans (La Chesnaye des Bois,
op. cit., t. XIV, col. 301-302).
5. Louis Tronson, seigneur du Perray [il y a
plusieurs localités de ce nom dans la région de
Corbeil; il s'agit ici, sans doute, de Saint-Pierre
du Perray, arr. d'Évry, cant. de Corbeil] et du
Coudray, avocat au Parlement en 1596, secré-
taire du Cabinet du Roi en 1618, remplacé dans
cet office en 1626 par Alexandre de Sève (Gri-
selle, op. cit., nos 1 183, 1 186 et 1 188). Le
30 avril 1626, conseiller du Roi en son Conseil
d'État, Intendant des finances, il est, en outre,
pourvu de l'un des offices de conseiller secrétaire
du Roi, maison et couronne de France et de ses
finances, créés par l'édit de décembre 1625; il
fut remplacé dans cet office le 28 mai 1643 par
son fils Guillaume (Tessereau, op. cit., t. I,
p. 331 et 401). — H avait épousé Claude de Sève,
fille de Guillaume de Sève, seigneur de Saint-
Julien, conseiller d'État, et de Catherine Catin;
celle-ci vivait encore en 1650 (Bibl. nat., ms. fr.
2 888, p. 73 et ms. fr. 18 661, fol. 327).
66
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Et de plus, ont esté icy inhumés Messieurs François Tronson \ Jean Tronson,
c[oNSEiLL]er, Claire Tronson et Marguerite Tronson 2, femme de M. Champin 3
[Président des Monnoyes]
Pour le repos de l'ame desquels et de leurs parens trespassez, ce doit dire à perpé-
tuité UNE MESSE EN CETTE CHAPELLE, SUIVANT LE CONTRACT PASSÉ l[e 17 DECEMBRE 1651]
DEVANT PLASTRIER 4, NOTAIRE
Armes. Tronson : coupé au 1 d'azur à une branche de coudrier de trois pièces d'or, au 2
d'argent maçonné de sable.
Ms. Troche, fol. 251 r°-v°.
FRANÇOIS LE CHARRON
Derrière l'autel du chœur, aux deux côtés de la chapelle de Notre-Dame,
deux grandes épitaphes de marbre noir. A droite de la chapelle, on lisait :
2 120. FORTIUS IRRADIAT SOLE IPSO NOMEN JESUS ° // QUISQUIS NON ISTO VIVIT AB IGNE
Jésus b. // Cy devant sous le maistre autel gist et repose le corps de Messire François
Le Charron 5, vivant prestre, protonotaire du Saint Siège, abbé commendataire de
1. François Tronson, fils de Jean III et de
Jeanne Du Pré, Grand audiencier de France,
avait épousé Marguerite de Monthoion, veuve de
Louis de l'Estoile (voir ci-dessus, p. 65, n. 4).
D'après La Chesnaye des Bois (op. cit., t. XIV,
col. 302), il serait mort avant 1570, date du troi-
sième mariage de Marguerite de Monthoion,
avec Gérard Cotton, maître des Requêtes de
l'Hôtel. Il ne serait donc pas le même que François
Tronson, qui figure en 1585 pour la somme de
60 1. dans un État des gages des « Gens de Conseil »
(Lettres de Catherine de Médicis, t. X, p. 527).
2. D'après un tableau généalogique conservé
à la Bibliothèque nationale (ms. fr. 18 661, fol.
326), Marguerite était la fille de Germain Tronson,
notaire au Châtelet, et de Françoise Robequin;
ce tableau ne donne aucune date ni aucune réfé-
rence.
3. Pierre de Champin, seigneur de Roissy-
les-Plailly (peut-être Loisy, Oise, arr. de Senlis,
cant. de Nanteuil-le-Haudouin, comm. de Ver,
hameau situé entre les communes de Ver et de
Plailly). H avait épousé Marguerite Tronson
avant le 14 août 1620; nous possédons d'elle
plusieurs quittances jusqu'au 31 mars 1634;
elle est morte avant le 16 mars 1643, date à
laquelle Pierre de Champin donne quittance à
cause de Radegonde Ysambert, sa [ seconde ]
femme (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 664, p. 89-
94). Il a été nommé président à la Cour des
Monnaies le 22 novembre 1618 (Abot de
Bazinghen, Traité des monnoies.... Paris, in-4°,
t. II, 1764, p. 519). A la suite de l'arrêt du
2 août 1648 concernant les semestres, il a été
de service, cette année-là, en janvier-mars et en
juillet-septembre (ibid., t. I, p. 232).
4. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Jacques Plastrier
(Arch. nat., Min. centr., LVI).
5. François Le Charron, prêtre du diocèse de
Paris, licencié in utroque, était conseiller et
aumônier ordinaire du Roi; il fut aumônier
d'Anne d'Autriche de 1617 à 1631 (Griselle,
op. cit., nos 3 596 et 3 601). Il avait été pourvu,
par bulles du pape Urbain VIII en date du 30 jan-
vier 1624, des prébende et décanat vacants
par permutation avec Camus, évêque de Belley,
des prieurés de Cheffois (Vendée, arr. de Fonte-
nay-le-Comte, cant. de La Châtaigneraie) au
diocèse de Luçon et de Maintenay (Pas-de-Calais,
arr. de Montreuil-sur-Mer, cant. de Campagne-
lés-Hesdin) au diocèse d'Amiens (Arch. nat.,
LL 411, fol. 215 v° et suiv.). Camus continua
cependant de figurer au chapitre de Saint-Germain
l'Auxerrois jusqu'au 19 janvier 1625 (ibid.,
LL 410, passini), et Le Charron, installé seule-
ment le 29 juillet 1625 (ibid., LL 411, fol. 215 v°),
apparaît au chapitre pour la première fois le
5 août suivant (ibid., LL 410, fol. 142 v°). Il
eut avec ses confrères de nombreux démêlés
sur des questions de préséance, de cérémonial,
de fourniture de linge pour le maître-autel
(ibid., LL 412, passim), et notamment au sujet
des règlements du chapitre, et il fallut un arrêt
du Parlement en date du 23 juillet 1639 pour y
mettre fin (ibid., LL 413, fol. 111 et suiv.).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
67
L'ABBAYE DE CERCANCEAUX c l, CHANOINE ET ARCHIDIACRE DE JoSAS EN L'EGLISE DE PARIS,
PREDICATEUR ORDINAIRE DU ROY, CONSEILLER ET AUMOSNIER DE LA REINE, DOYEN DE CESTE
EGLISE ROYALLE DE SaINCT GERMAIN, QUI, APRÈS AVOIR ASSISTÉ EN LA CHAMBRE ECCLESIASTIQUE
des États généraux du roiaume de France tenus en l'an 1614, fut, à l'issue desdicts
estats, esleu et nommé par le roy très chrestien louis xiiie de ce nom pour, en qua-
LITÉ D'ORATEUR DE Sa MAJESTÉ, FAIRE ET PRONONCER LA HARANGUE d DE L'OBEDIENCE, LAQUELLE 2
LORS, COMME FILS AISNE DE L'EGLISE, SaDICTE MAJESTÉ, VENANT e À LA COURONNE, RENDIT À
Nostre Sainct Pere le pape Paul cinquiesme de ce nom, qui, après ses munificences,
luy moyenna cette dignité decanale f, laquelle preferant à plusieurs eveschés et autres
dignités, il a voulu deservir jusques à la fin de sa vie, pour vivre après sa mort en la
memoire de messieurs les parroissiens de cette eglise et pour participer aux prieres
de ceulx qui ont eu part à ses predications et à ses sacrifices; lequel deceda le 21e
jour de septembre 1641, âgé de 3
nullum 0 majus morum solatium quam ipsa mortalitas // vivere noluit qui mori non
vult.// caro mea in requie et in spe a 4.
Mss A2, p. 379; — B4, p. 331-333; — VP2, p. 675-676; — Troche, fol. 124 v°-125. — Migne, t. II, col. 128.
o) Jesu, VP2; — b) Fortius... igné Jésus om. Migne; — c) Cercaceaux, B4; Cercasseaux, Tr. ; — d) les harangues»
Tr.; — e) avenant, Tr.; — /) de..., VP2, Migne; — g) nutlam, Tr.; — h) requiescit in spe, A2; requies et in spe, B4,
Presque au lendemain de son installation, le
bruit courut qu'il voulait céder à bail la maison
canoniale et le chapitre dut, le 26 novembre
1625, lui rappeler l'obligation de la résidence
(ibid., LL 410, fol. 133 v°). Le 16 septembre
1625, le chapitre déclarait, « pour certaines
causes et bonnes considérations », que le doyen
serait toujours tenu comme présent ; bien
qu'en réalité Le Charron ne se fût que très rare-
ment absenté, cette faveur souleva des protes-
tations et, le 2 mars 1627, il annonça son inten-
tion, pour le bien de la paix, de se démettre du
décanat, mais à la pluralité des voix ses confrères
le supplièrent de demeurer en place (ibid., id.,
fol. 145 et suiv.). On tint compte à cette occasion
de ses grandes libérahtés : il donna notamment
au chapitre, le 4 septembre 1626, une chappe de
toile d'argent à fleurs d'or et d'autres parements
pour l'image de la Vierge (ibid., LL 411, fol.
241); le 17 août 1632, « pour imiter ce qui se
pratique pour le présent en l'église de Paris et...
pour donner quelque autorité aux officiers du
chœur, [il donne] deux robes de drap violet
ornées de bandes de velours cramoisy rouge,
avec des plaques d'argent vermeil doré, gravé
cizelé, où sont représentées les figures de saint
Germain et de saint Vincent, patrons de ceste
église, et aussy deux baguettes de baleine ornées
chacune de huict attaches d'argent » (ibid.,
LL 413, fol. 9 v°). Conformément à ses intentions,
son héritier M. de Plaisse remit au chapitre,
le 15 octobre 1641, des chasubles, autres orne-
ments et linge, tant anciens que neufs, pour la
chapelle Notre-Dame de Consolation (ibid.,
id., fol. 134 v°). Il avait, en outre, légué à la
communauté une somme de 10.000 1. « pour les
employer au bastiment d'une maison, size sur
le quay de l'Escolle, où souloit pendre pour
enseigne l'image saint Germain » (ibid., id.,
fol. 137 v°). Le surlendemain de son décès, sur-
venu dans la nuit du samedi 21 septembre,
« environ les 10 à 11 heures », le chapitre ouvrit
son testament, alla prier auprès de son corps,
régla ses funérailles et ordonna « l'ouverture de
la cave qui est sous le grand autel du chœur pour
l'y inhumer, suivant qu'il l'a désiré par son tes-
tament » (ibid., LL 412, fol. 192 v°). Même après
sa mort, il fut l'occasion de difficultés, puisque
le chapitre décidait, le 14 janvier 1642, de « con-
sulter sur l'affaire de l'epitaphe de feu M. le
doyen qu'ont mis dans le chœur les confrères
du Saint Sacrement » (ibid., LL 413, fol. 137 v°).
Le département des Imprimés de la Bibliothèque
nationale possède trois œuvres de François Le
Charron : Discours funèbre sur le sujet des
obsèques de... Philippe III, roy d'Espagne,
Paris, 1621, in-12; — Oratio ad... Paulum V...
pro Ludovico XIII..., Romae, 1615, in-4°; —
La Response faite... à certain petit libelle fait
par un calomniateur sous le nom de Parroissien
incogneu, secrettement imprimé depuis peu et
furtivement jette sur les autels et en divers
endroits de l'église S. Germain de l'Auxerrois,
Paris, 1639, in-4°.
1. Cercanceaux, abbaye cistercienne, Seine-
et-Marne, arr. de Melun, cant. de Château-Lan-
don, comm. de Souppes-sur-Loing. — D'après
la Gallia christiana, t. XII, col. 241, François
Le Charron, abbé en 1615, ne l'était plus en
1616.
2. Tous les mss portent, à tort semble-t-il,
« lequel ».
3. Du texte de l'epitaphe suivante (n° 2 121)
on peut déduire qu'il avait 58 ou 59 ans.
4. Psaumes, 16, 9.
68 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
De l'autre côté de la même épitaphe, hors du chœur, est écrit ce qui suit :
2 121. — DUM VIXIT, MENTIS TENEBRAS DISCUSSIT JESUS, // POST MORTEM ETERNA a VIVERE
luce dabit .// R.D. Franciscus Le Charon, Sanctae Sedis APOSTOLICAE PROTONOTARIUS
INSIGNIS ET METROPOLITANAE ECCLESIAE PARISIENSIS CANONICUS ET ARCHIDIACONUS JOSA,
MONASTERII BEATAE MaRIAE DE SaRCELLA ABBAS COMMENDATARIUS NECNON HUJUSCE REGALIS
ECCLESIAE SANCTI GeRMANI CANONICUS ET DECANUS, MONUMENTUM HOC VIVENS b SIBI MORI-
TURO c POSUIT ANNO SALUTIS 1636, AETATIS SUAE 53. // NON d GEMINO e VIVUM QUAESIVIT FOR-
NICE NOMEN // JAMDUDUM / VIRTUTE URBI » SAT NOTUS ET ORBI h // ChARRONIUS *, SED HUNC 1
TUMULUM HOC SUB MARMORE VIVENS // DESTINAT, OBJECTA k PRAELIBAT IMAGINE l MORTEM //
AETERNAM m VITAM n MORIENS CHRISTOQUE FRUATUR. // DlSCITE, MORTALES, VITAM SIC MORTE
PACISCI. // BENE VIVERE LABORIS ° EST P, BENE MORI « FELICITATIS EST // SED PENDET ISTUD AB
ILLO // UT MORIENS VIVERET r, VIXIT UT MORITURUS.
Mss A2, p. 379; — B4, p. 333-334; — VP2, p. 676. — Migne, t. II, col. 128.
a) mortam eternam, B4; — b) vivit, B4; — c) moritur, B4; moriens, VP2, Migne; — d) Non... moriturus om.
Migne; — e) gemio, B4; om. V P2; — /) jamdu dum, B4; jam dudum VP2; ■ — g) urbe, B4; — h) orbis, B4; —
i) Charroni, B4, VP2; — /) dune, B4; — k) obecta, B4; — /) imag., A2; imagu... B4; — m) aeternum, A2; — n) v ,
B4; vivens, A2; — o) labori, A2; iabore, B4; labora, VP2; — p) om. B4, VP2; — q) moris, B4; — r) viverem, B4,
VP2.
Derrière le chœur, devant la chapelle de Notre-Dame de Consolation, à droite,
est l'autre épitaphe de fondation dudit sieur doyen, où est écrit ce qui suit :
2 122. — Illinc sol radiât a, hinc solis imago Maria // fulget meque b suo lumine
UTERQUE FOVET c. // MeSSIRE FRANÇOIS Le ChARON, VIVANT DOYEN d DE CESTE EGLISE ROIALE
de Saint Germain e, abbé de Cercanseaulx f, a laissé à Messieurs du chapitre de ceste
EGLISE 500 LIVRES DE RENTE, SÇAVOIR AU DENIER 20 MONTANT EN PRINCIPAL À LA SOMME DE
10 000 LIVRES 9, POUR ESTRE, SUR ICELLE SOMME DE 500 LIVRES DE RENTE, DONNÉ h ANNUELE-
MENT UNE SOMME * DE 300 LIVRES TOURNOIS DE RENTE À L'UN DES CHAPELAINS, VICAIRE OU CHAN-
TRE DU CHOEUR, QUI TOUS LES JOURS SERA TENU, APRÈS LA MESSE DU CHOEUR, DE CELEBRER LE
DIVIN SACRIVICE À CEST AUTEL DE NoSTRE DAME DE CONSOLATION À L'INTENTION DUDICT SIEUR
DOYEN ET DE SES DEFFUNCTS PARENS; DE PLUS SERA DESTINÉE LA SOMME DE 100 LIVRES, TANT
POUR LE LUMINAIRE ET ORNEMENT NECESSAIRES À CESTE AFFAIRE QUE POUR LA SONNERIE, PARE-
MENT ET LUMINAIRE DE L'OBIT DU FONDATEUR, ET AUSSY POUR ENTRETENIR LES 2 BEDEAUX DU
CHOEUR DE TOCQUES, ROBES, VERGES ' ET BAGUETTES; ET LES AUTRES 100 LIVRES RESTANT SERONT
ANNUELLEMENT DISTRIBUÉS À TOUS LES ECCLESIASTIQUES QUI AURONT ENTIEREMENT ASSISTÉ
À L'OBIT DUDICT FONDATEUR, QUI SE DIRA TOUS LES ANS À PAREIL JOUR DE SON DÉCÈS, OU AUTRE
PLUS PROCHAIN, AVEC LES CIRCONSTANCES, PRIERES ET ORAISONS PLUS AMPLEMENT DEDUITES
PAR LE CONTRACT DE FONDATION FAIT ET PASSÉ ENTRE LEDICT SIEUR DOYEN FONDATEUR ET
LESDICTS SIEURS DU CHAPITRE PAR DEVANT CHAPELAIN ET PLASTRIER \ NOTAIRES AU ChASTE-
let de Paris, le vendredy 15e jour de juin 1635. // Vincit mortem qui k dextre l passus
EST A m MORTE VINCI, NAM MORS INVITIS IMPERAT, VOLENTIBUS SERVIT. DUM TEMPUS HABEMUS,
OPEREMUR BONUM w.
Mss A2, p. 379-380; — B4, p. 334-336; — VP2, p. 678; — Troche, fol. 125.
a) radi.., B4; radians, VP2; — b) mea, B4; — c) Illinc... fovet om. Tr.; — d) om. B4, VP2; — e) om. B4, VP2; —
/) Circansseaulx, Tr.; — g) francs, B4; — h) donn., B4; — i) om. B4, Tr.; — ;') targes, B4, Tr.; larges, VP2; —
k) que, B4; — l) destre, A2, B4; qui dextre om. VP2; — m) o, VP2; — n) vincit... bonum om. Tr.
1. L'acte ne figure pas à sa date parmi les minutes de l'étude du notaire Claude Plastrier
(Arch. nat., Min. centr., LVI).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
69
A la même épitaphe, de l'autre côté hors du chœur, devant la chapelle de
Saint-Roch :
2 123. — AURORAM a STELLAMQUE MARIS DIXERE MARIAM b. \\ SAEPE ALIIS c SOL EST AUREUS,
illa mihi. // R.D. Franciscus Le Charon, Sanctae Sedis apostolicae PROTONOTARIUS,
MONASTERII BEATAE MaRIAE DE SaRCELLA ABBAS COMMENDATARIUS NECNON HUJUSCE REGALIS
ECCLESIAE SANCTI GERMANI CANONICUS ET DECANUS a, SUAM AUTEM e MORTEM COGITANS f,
TUARUM, VIATOR, PRECUM CUPIDUS, LAPIDEM 9 HUNC h IN SUI * MEMORIAM POSUIT, ANNO A PARTU
VlRGINIS 1636, AETATIS SUAE 53°. // CAERULEO IN CAMPO, ROTA CUI PRO STEMMATE STELLIS
SUPPOSITA^ EST ILLUM* AD COELESTIA TOLLERE MENTEM // INSTABILIS l MUNDI CURSUS DOCUERE
VOLUCRES // ET TARDANT, QUONIAM INTERJECTA REPAGULA MOLIS // TERRENAE SENSIM MEDITANDO
ASSUESCERE m MORTI, // OBICE QUO TANDEM RUPTO, MOX SIDERA TANGAT. // MORS EST MOMEN-
TUM n A QUO PENDET AETERNITAS. MAXIMUS IDEO SuPREMI REGIS FAVOR EST BONA MORS, QUAM
EGO TIBI, VIATOR, TU MIHI RECIPROCA PRECE SERIO ADPRECARE. // EsTOTE PARATI QUIA NESCITIS
DIEM NEQUE HORAM.
Armes. D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'une
roue du même.
Mss A2, p. 380; — B4, p. 336-337; — VP2, p. 678-679.
a) Aurorem, B4; — b) dixire Maria, B4; — c) aili, A2, B4; — d) decanum, B4; — e) ante, B4; — /) om. A2, B4;
— g) lapidam, B4; — h) hanc, B4; — i) hune sibi, A2, B4; — j) supposta, B4; — k) il!..., VP2; — l) intabillis, B4;
m) assues..., B4; — n) monumentum, B4, VP2.
PHILIBERT LE NET
Épitaphe de marbre derrière le chœur, devant la chapelle de Tronson 1.
2 124. — D.O.M. — Solvit hic naturae debitum Philibertus Lenet 2, rationabilis
CURIAE a APUD DlVIONEM PRAESES b SECUNDUS c ET MERITISSIMUS d, CUJUS MEMORIAM QUI
NOVIT LIBENS e RECOLET, QUI NON NOVIT VIRTUTE ET / MORUM CANDORE COMMENDATISSI-
MUM VIXISSE SCIET. SdET g DEFUNCTUM LEGATIONEM PRO COLLEGIS AGENTEM. HuiC IN EXTRE-
MIS AGENTI h LECTISSIMA ET DILECTISSIMA UXOR MARTHA BrITANNEA 3 ACCURENS, IMPLACABILI
NECESSITATI SUCCURRERE IMPAR, AHÎ i MANES COMPOSUIT ET MOERENS RECESSIT. OBIIT ANNO
SALUTIS MDCXIX, DIE RESURRECTIONIS DOMINI ', AETATIS k ANNO l XLIX°.
1. Troche (fol. 279 v°) place cette épitaphe :
« sous le collatéral de la paroisse ».
2. Philibert Lenet, pourvu de l'office de se-
cond président à la Cour des Comptes de Dijon
le 20 février 1597, a prêté serment le 16 décembre.
Il a résigné en 1619 en faveur de Philibert Bernar-
don, qui a été pourvu le 20 septembre suivant
(J. d'Arbaumont, Armoriai de la Chambre des
Comptes de Dijon, Dijon, 1881, gr. in-8°, p. 46
et 49). Sur la famille Lenet, originaire de Lorrai-
ne, voir ibid., p. 46-48, et H. Beaune et J. d'Ar-
baumont, La noblesse aux États de Bourgogne...,
Dijon, 1864, in-4°, p. 221.
3. On trouvera sur la « famille considérable »
des Bretagne, des renseignements utiles dans
d'Arbaumont, Armoriai..., p. 93, et dans
Beaune et d'Arbaumont, La noblesse..., p. 141,
mais l'épouse de Philibert Lenet n'y est pas
mentionnée.
5 A
70 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Armes. Lenet : d'azur au chevron d'or accompagné en pointe d'un croissant d'argent 1.
Bretaigne : d'azur à trois grillets d'or posés 2 et 1, accompagnés en chef d'une
nuée d'argent et d'un croissant du même en pointe 2.
Mss A2, p. 396; — B4, p. 422; — VP2, p. 705; — Troche, fol. 279 v°.
a) rationalis decuriae, A2, B4, Tr.; — b) praesses, B4; — c) om. Tr.; — d) moritissimus, B4; moestiss., Tï.; —
e) liberis, A2, B4, VP2; — /) ex, Tr. ; — g) soret, Tr.; — h) agentis, Tr. ; — i) incapax, A2; imparali, B4; — j) om.
A2; — k) aeta, B4; — l) om. A2, B4.
CHAPELLES DU CHOEUR. — CÔTÉ DROIT
CHAPELLE SAIXT-ROCH
Il y avait, à la fin du xve siècle, derrière le chœur, un autel dédié à saint Roch,
avec une statue du saint et deux tableaux de bois contenant le mémorial (comme-
morationes) et les oraisons de saint Roch 3. Vers la même époque, il existait
dans le pourtour du chœur (in ambitu chori ou rétro chorum) un autel dédié à
saint Sébastien, sans doute parce qu'on avait placé à proximité les reliques de ce
saint apportées de Soissons à l'automne 1475 4. Nous savons d'autre part qu'une
chapelle fut bâtie en 1520-1521 à droite de la chapelle du chevet, sur l'emplace-
ment de l'hôtel de la Rose, ayant pignon sur la rue de l'Arbre-Sec, et qu'elle fut
dédiée à saint Roch 5. C'est très probablement celle où, en 1546, les confréries
de saint Roch, de saint Sébastien et de sainte Barbe avaient leur siège 6. Plus
tard, au xvne siècle, la confrérie du Saint-Sacrement a son siège dans la même
chapelle, qui en prend le nom de chapelle du Saint-Sacrement 7. Le manuscrit E3
(Arsenal, 4 622, fol. 165) place l'épitaphe de Marie- Geneviève Gangnot (ci-des-
sous, n° 2 143) « derrière le chœur des chanoines,... en face de la chapelle de la
Communion », ce qui s'accorde difficilement avec l'existence d'une chapelle
1. D'Arbaumont, op. cit., p. 46, donne des
armoiries de cette famille une description dif-
férente : d'azur à la fasce ondulée d'argent
accompagnée de trois quint efeuilles d'or po-
sées 2 et 1.
2. D'Arbaumont (op. cit., p. 93) et Beaune
et d'Arbaumont (op. cit., p. 141) blasonnent
ainsi les armes des Bretagne : d'azur à la fasce
ondulée d'or, accompagnée en chef de trois gre-
lots d'or du même alignés et, en pointe, d'un
croissant d'argent. C'est aussi la leçon de Riet-
STAP, Armoriai général.
3. Délibération du chapitre, 3 mai 1499
(Arch. nat., LL 399, fol. 145 v°).
4. Encore en janvier 1518 et février 1519, on
y célébrait, le jeudi « ex elemosinis », une messe
« de Recordare » (ibid., LL 398, fol. 222 v° et
223). Le 10 octobre 1475, le chapitre avait décidé
de porter solennellement en procession le lende-
main les reliques récemment reçues de Soissons
(ibid., id., fol. 193 v°). C'étaient des parcelles
détachées des reliques apportées de Rome en
826 à l'abbaye de Saint-Médard.
5. Troche, fol. 251 v°-252.
6. Délibération du 16 avril 1546 (n. st.)
[Arch. nat., LL 402, fol. 76 v0]. Il convient de
noter que ces trois saints étaient invoqués contre
les maladies contagieuses, spécialement contre
la peste, et que ce fléau exerça de terribles ravages
au xvie siècle (Emile Mâle, L'art religieux de la
fin du Moyen Âge..., Paris, 1908, in-4°, p. 187-
191).
7. Troche, fol. 252 v°. — Piganiol de la
Force, Description... de Paris, t. II, 1765,
p. 214.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
71
bâtie en 1608, pour la communion, sur le côté droit du porche 1. Il est assez
naturel de penser que, soit avant 1608, soit plus ou moins longtemps après,
la distribution de la communion se soit faite dans la chapelle du Saint-Sacre-
ment.
Aujourd'hui, c'est la chapelle de la Bonne Mort 2.
PIERRE DE HAVERON
Lame de cuivre attachée sur le mur de la chapelle de Saint-Roch.
2 125. — Cy devant gist noble homme Pierre de Haveron, luy vivant greffier civil
et criminel en la senechaussee du mayne, qui deceda le 24e jour d'avril l'an mil cinq a
[centz quatre vingt quinze] 3.
Armes. D'azur à deux feuilles de fougère d'argent, une en chef, l'autre en pointe, à une
gerbe de blé d'or b.
Mss A2, p. 387; — B4, p. 376; — VP2, p. 691; — Troche, fol. 253.
a) l'an mil cinq om. A2; — b) au 1er canton add. A2.
SERAPHIN THIELEMENT + ANNE ROURSIN
Tombe de pierre à gauche de l'autel de la chapelle de Saint-Roch.
2 126. — Cy repose noble homme Séraphin Thielment 4, en son a vivant b seigneur c
DU d CHASTEL DE GuYENCOURT e, CONSEILLER SECRÉTAIRE DU ROY f, MAISON ET COURONNE DE
France et des finances, greffier du Grand Conseil, lequel deceda le 12e o d'octobre
1602, aagé de 69 ans 6 mois h.
1. Troche, fol. 230.
2. Arch. nat., LL 731, fol. 83.
3. Le 20 juin 1595, Claude Hardy, procureur
au Châtelet, exécuteur testamentaire de Pierre
Haveron, donne quittance en cette qualité d'un
quartier (16 écus deux tiers) de rente sur les
greniers à sel, quartier échu le 31 mars précédent
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 494, doss. 33 860,
p. 4).
4. Séraphin Thielement (graphie de ses signa-
tures autographes) avait été reçu secrétaire du
Roi le 25 septembre 1565, par résignation de
Jean Lalemant. H résigna lui-même le 20 octo-
bre 1589 en faveur d'Emilian Camus et le 18
décembre 1594 en faveur de son fils Jérôme à
condition de survivance (Tessereau, op. cit.,
t. I, p. 133, 222 et 230). Qualifié notaire et secré-
taire du Roi le 14 janvier 1570, il ajoute à ce
titre, dans une pièce du 16 novembre 1579,
5*.
72
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Et dame Anne Boursin l, son espouse, laquelle deceda le 5 juin 1626!
POUR EULX 3.
Priés Dieu
Armes. Thielement : d'azur à trois fasces d'or, à un écu en cœur de k..., à une croix ancrée
de l... cantonnée de quatre étoiles de l ...
Boursin : d'argent au chevron dem ... accompagné en chef de deux étoiles"1 et
d'un lion n en pointe, à un croissant ° en chef.
Mss A2, p. 381; — B4, p. 347-348; — VP1, fol. 38; — VP2, p. 682; — Troche, fol. 253.
a) en son om. VP1, Tr.; — b) om. Tr.; — c) s\ VP1; — d) fief du add. VP1; — e) Guine, A2, B4; Guive, VP2;
Guisne, Tr.; — /) de la add. VP1; — g) 10, VP1; — h) aagé... mois om. Tr.; — i) 5 juin 1626 om. A2, B4, VP2;
l'an 16.., VP1; — j) Priés... eux om. VP1; — k) d'azur, Institut, p. 1273; — ï) d'or, Institut; — m) de gueules, Ins-
titut; — n) de sable, Institut; — o) d'azur, Institut.
SERAPHIN THIELEMENT
Plaque de cuivre sur un cercueil dans la même chapelle, avec armoiries.
2 127. — Hoc jacet in tumulo // Seraphinus Thielement, // castellanus castellaniae
de guidonis curia, // vulgo de guyencourt, consiliarus, notarius // et secretarius
domini nostri Régis, domus coronaeque // Franciae et in Magno suo Consilio actua-
RIUS, // QUI VIXIT ANNOS OCTO ET SEXAGINTA, MENSES SEX, // DIES VERO XV. ObIIT ANNO RePA-
RATIONIS HUMANAE // MILLESIMO SEXCENTESIMO SECUNDO, MENSIS // OCTOBRIS DUODECIMO. —
Requiescat IN PACE.
Ms. Troche, fol. 253 v°-254.
celui de greffier du Grand Conseil (Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 2 825, doss. 62 779, p. 2-10).
Des lettres non datées d'Henri III lui confèrent
l'office, nouvellement créé, de greffier des pré-
sentations du Grand Conseil, qu'il pourra cumu-
ler avec celui de greffier de ce Conseil (ibid.,
ms. fr. 5 085, fol. 215). Le 27 janvier 1593, tou-
jours qualifié de secrétaire du Roi et greffier du
Grand Conseil, et se disant en outre greffier
en la Chambre du Tiers État de la Ligue, il
dresse procès-verbal de la venue aux Etats de la
Ligue, dans la grande salle du château du Louvre,
du légat Philippe de Sega, cardinal évêque de
Plaisance (ibid., ms. fr. 4 325, fol. 68). — Le
10 mai 1583, il avait rendu hommage aux mains
du Chancelier pour les vieux château, terre et
seigneurie de Guyancourt, Yvelines, arr. de
Versailles, cant. de Versailles-Ouest, dont il était
devenu adjudicataire par arrêt du Parlement
contre le curateur aux biens vacants de feu Yves
Brinon, écuyer; mêmes hommages en plus,
pour les fiefs de Gallye et de Richard de Vailly,
de même origine, les 20 janvier 1587 et 21 fé-
vrier 1596 (L. Mirot, op. cit., n08 987, 1116 et
1117). Le fief de Gallye fut uni à la seigneurie
de Guyancourt, en faveur de Séraphin Thiele-
ment, par lettres patentes de janvier 1588 (Bibl.
nat., Pièces orig., vol. 2 825, doss. 62 779, p. 26).
— Le 14 août 1603, Séraphin Thielement, fils
et héritier du précédent, rend hommage lige
pour ces mêmes seigneuries et fiefs mouvant
ligement du Roi à cause de la châtellenie de
Châteaufort (L. Mirot, op. cit., n° 1118).
1. Anne était sans doute fille — ou proche
parente — de François Boursin, reçu secrétaire
du Roi le 21 mars 1613, à la place d'Etienne
Puget et remplacé à son tour, le 29 mai 1618, par
Joseph Le Coq (Tessereau, op. cit., t. I, p. 295 et
305). Elle était sœur de Nicolas Boursin (Bibl.
nat., Pièces orig., vol. 2 565, doss. 57 258, p. 5).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 73
ANNE BOURSIN
Inscription sur un cercueil dans le caveau de la chapelle Saint-Roch.
2 128. — Damoiselle Anne Boursin, // veufve de defunct Maistre Séraphin // Thiele-
ment, secretaire du roy, // qui deceda le 5 juin // 1626.
Ms. Troche, fol. 254.
FRANÇOIS THIELEMENT
Plaque de cuivre sur un cercueil dans le même caveau 1.
2 129. — Franciscus Thielement 2, // Régis a Secretis, hic expecto // resurrectio-
nem et // misericordiam, natus // tertio septembris 1579.
Ms. Troche, fol. 253 v°.
MARIE THIELEMENT
Plaque de cuivre sur un cercueil, le plus près du sol et du mur de cloison, à
gauche, dans le caveau de la chapelle Saint-Roch.
1. Guilhermy (Inscriptions..., t. I, p. 158) le 6 août 1608, sur la résignation de Louis
signale cette épitaphe sans en publier le texte et Rousseau (t. I, p. 275; voir ci-dessous, p. 74, n. 2),
la date de « 1570 », au lieu de « 1579 ». et le 6 juin 1613, sur la résignation de Macé Le
Boullanger (t. I, p. 296). C'est à ce dernier rési-
2. Tessereau mentionne deux fois la récep- gnataire que succède assurément Germain
tion d'un François Thielement (est-ce le même?) : Courtin le 7 avril 1634 (Id., ibid., t. I, p. 359).
74
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 130. — Damoiselle Marye Tiellement l, // veuve de feu Louis Rousseau 2, // escuyer,
SIEUR DE TRAVERSANNE 3, // CONSEILLER ET SECRETAIRE DU ROY, // COVRENT SA SOIXSANTE ET
QUINZIEME ANNÉE, // DECEDÉ[e] LE 4eme JOUR DE NOVEMBRE // (1661).
Ms. Troche, fol. 253 v°.
GUILLAUME TURPIN
FRANÇOISE DE MARLE
Sur une tombe de pierre au bas des marches de l'autel de Saint-Roch.
2 131. — Cy GISENT NOBLE PERSONNE GUILLAUME TURPIN 4, ESCUYER, SEIGNEUR DE LA
VERNADE 5, EN SON VIVANT NOTAIRE ET SECRETAIRE DU RoY ET SON VALET DE CHAMBRE ORDI-
NAIRE a, ET DAMOYSELLE FRANÇOISE 6 DE MARLE, SON ESPOUSE, QUI SONT DECEDES, SÇAVOIR
LEDIT TURPIN AU PAYS DE FLANDRE, LE 12e JOUR D'OCTOBRE 1564, ET LADITE DE MARLE LE
15e JOUR D'AOUST L'AN 15.. — En REPOS SOIENT LEURS AMES.
Armes. Turpin : écartelé : aux 1 et 4, de gueules à la fasce d'or accompagnée en chef de
trois pommes de pin; aux 2 et 3, un lion accompagné en chef de trois aiglettes de...
Marle : d'or à trois merles de sable.
Mss A2, p. 388; — B4, p. 380-381 ; — VP2, p. 692; — Troche, fol 252 v°-253.
a) om. VP2.
1. Marie Thielement était fille de Séraphin
et d'Anne Boursin et sœur de Séraphin et de
Léonard Thielement (Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 2 825, doss. 62 779, p. 25).
2. D'après Tessereau (op. cit., t. I, p. 255),
un nommé Louis Rousseau a été reçu secrétaire
du Roi, le 1er janvier 1605, après résignation de
Pierre Le Villain du Haullondel. Celui dont il est
ici question est, d'après les termes de l'épitaphe,
mort dans l'exercice de sa charge de conseiller
secrétaire du Roi. H pourrait donc s'identifier
avec le personnage portant les mêmes nom et
prénom cité par Tessereau (ibid., p. 429) à la
date du 4 avril 1650, remplacé après son décès
par Claude Boucaut. En fait, le 31 juillet 1649,
Marie Thielement est qualifiée de veuve de feu
Louis Rousseau (Bibl. nat., Pièces orig., vol.
2 565, doss. 57 258, p. 6). Cependant le même
Tessereau (op. cit., t. I, p. 275) indique, dès le
6 août 1608, une résignation d'un Louis Rous-
seau en faveur de François Thielement, vrai-
semblablement allié à sa famille, peut-être seu-
lement résignation à survivance qui n'aurait
pas eu effet.
3. Sans doute Traversonne (Vienne, arr. de
Poitiers, cant. et comm. de Vouillé).
4. Guillaume Turpin a été reçu secrétaire du
Roi, maison et couronne de France le 10 mai
1544, à la place de Jean Du Thier, résignant.
Après avoir résigné lui-même, il fut remplacé
par Jean Brachet, le 15 janvier 1563 (Tessereau,
op. cit., t. I, p. 98 et 131). — Le 22 janvier 1564
(n. st.), il donnait quittance de 149 1. 7 s. 6 d. t.
pour une année de ses gages comme valet de
chambre ordinaire du Roi, savoir : 6 s. t. par
jour pour ses gages proprement dits et 10 L
par. pour une année de droit de manteau (Bibl.
nat., Pièces orig., vol. 2 899, doss. 64 406, p. 4).
5. Sans doute la Vernade, Yonne, arr. de
Joigny, cant. et comm. de Villeneuve-sur- Yonne.
6. Françoise ne figure pas dans la généalogie
de la famille de Marie publiée par Blanchard
Les Presidens au mortier..., p. 89-97.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
75
MATHURIN CARTIER + ADENETTE HAZARD
Epitaphe sur un des piliers du déambulatoire, vis-à-vis de la chapelle de Saint-
Roch.
2 132. — Messieurs les doyen, chanoyne et communauté de L'église de céans sont
tenus de faire dire à perpetuite en ladite eglise deux a obits 1 pour le remede et salut
des ames de feu mathurin cartier 2, en son vivant bourgeois de paris, et de adenette
hazard, sa femme, laquelle trepassa le 8e b jour d'octobre 1554 et gist en sepulture
cy devant, auprès le pilier, et ledit mathurin cartier est decede le ... 3 mil cinq cent
ET c...
Mss A2, p. 393; — B*, p. 406-407; — VP2, p. 700; - Troche, fol. 155 et 259 v°.
a) dix, B4, VP2, Tr. ; — b) 18e, VP2; — c) mil cinq cent et... Priez Dieu pour qu'il ait leurs âmes! add. Tr.
JEAN CHARPENTIER + CATHERINE ROULIER
Epitaphe sur une tombe au pied d'un pilier du déambulatoire, vis-à-vis la
chapelle de Saint-Roch.
1. Ces deux obits, fondés le 4 juillet 1544
(voir la note 2), ont été réduits à un seul le 4 août
1637 (Arch. nat., LL 413, fol. 83 v°).
2. Le 19 octobre 1529, Mathurin Cartier a
racheté, moyennant 81 1. t., la rente annuelle
de 108 s. par. par lui due « nuper » à la commu-
nauté de Saint-Germain l'Auxerrois sur deux
maisons rue Saint-Honoré auprès de celle où
pend pour enseigne le Disque d'étain (ibid.,
LL 401, fol. 147 v°). [Est-ce la même maison
que celle du Plat d'estain, n° 89 actuel, qui
appartenait avant 1629 à Chesnelon, greffier du
Conseil, citée par Jacques Boulenger, Dans
la vieille rue Saint-Honoré, p. 134?] Le 4 juillet
1544, Mathurin Cartier et Adenette Hazard don-
nent aux chanoines de Saint-Germain l'Auxerrois
une maison, même rue, à l'enseigne de YEscre-
visse (Arch. nat., Y 89, fol. 367), n° 35 actuel
(Boulenger, op. cit., p. 71), et 60 1. de rente
sur David Charlet, contrôleur des guerres, demeu-
rant à Argenteuil (Arch. nat., Y 89, fol. 367).
Le même jour, Adenette Hazard donne aux mêmes
partie d'une maison rue des Lavandières, à
YÉcu de France, pour la fondation de deux obits
(ibid., id., fol. 370). Le 16 mars 1547, Mathurin
Cartier et Adenette Hazard donnent à Philippe
Doc, marchand de vins, bourgeois de Paris,
et à Jeanne Hazard, sa femme, leur cousin ger-
main et cousine germaine, une portion de la
maison de YÉcu de France et d'une rente sur
Claude d'Orléans, maître fourbisseur et gar-
nisseur d'épées à Paris (ibid., Y 92, fol. 336 v°).
Le 14 août 1548, Mathurin Cartier donne à
Antoine de Bray, receveur d' Argenteuil, une
rente de 100 s. sur une maison à Argenteuil,
rue des Gallardons (ibid., Y 93, fol. 432 v°).
Le 17 juillet 1550, Jacques Boisselet, sergent de
l'Hôtel de Ville de Paris, et Ysabeau Hazard,
sa femme, donnent à Mathurin Cartier et à
Adenette Hazard, leurs beau-frère, belle-sœur
et sœur, une rente de 15 s. sur une maison à
Argenteuil, carrefour du Regnard (ibid., Y 96,
fol. 54 v°).
3. Après le 8 janvier 1560 si Mathurin Cartier
doit être identifié avec le personnage des mêmes
nom et prénom qui, qualifié « maître tailleur
d'habits à Paris », avait pour servante Marie
Doquet, lors du contrat de mariage passé à cette
date entre ladite Marie Doquet et Guillaume
Guynoye, maître chaudronnier à Paris, le 8 jan-
vier 1560 (ibid., Y 101, fol. 100).
76
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 133. — Cy gist honorable homme Jehan Charpentier l, en son vivant marchand
ET BOURGEOIS DE PARIS, JADIS MARGUILLIER DE CEANS, LEQUEL DECEDA LE 10e JOUR D'AVRIL
1584.
AUSSY GIST HONORABLE FEMME CATHERINE ROULIER 2, JADIS FEMME DUDIT CHARPENTIER,
QUI DECEDA LE...
Armes. Charpentier : d'azur à la bande échiquetée d'or et de gueules et de deux traites 3,
accompagnée de deux licornes d'argent.
Roulier : d'azur à trois mains droites ouvertes d'argent, au croissant du même
en pointe, au chef de gueules à trois étoiles d'or 4.
Mss A2, p. 393; — B4, p. 407; — VP2, p. 700; — Troche, fol. 259 v°-260.
JEAN DE LA POTERNE + PERRETTE CLUTIN
Tombe derrière le chœur, devant la chapelle de Saint-Roch.
2 134. — Cy gist a honorable homme b sire Jehan de la Poterne 5, jadis bourgeois
1. Jean Charpentier habitait en 1563 rue
Tirechappe [absorbée en 1854 par la rue du
Pont-Neuf], sans doute dans la maison acquise
de la fabrique des Saints-Innocents par son père,
Fiacre Charpentier, marchand drapier, bour-
geois de Paris et échevin. Il participa, cette
même année, le 1er juillet, à la succession de
celui-ci (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 686, doss.
16 016, p. 454). Il n'est pas certain qu'il puisse
être identifié avec le « marchand trafiquant
de sel sur la mer » qui habitait en 1575 et en
1576 rue des Prêcheurs et portait les mêmes
nom et prénom (Registres... du Bureau de la
Ville..., t. VII, p. 261, 279 et 385). Le volume
685 des Pièces originales (doss. 16 016, p. 228
et suiv.) contient, de Jean Charpentier, plusieurs
quittances de rentes des années 1579 et 1581.
Une généalogie de sa famille se trouve dans
le volume 686 (doss. 16 016, p. 454). — L'épi-
taphe d'un de ses frères, Michel, marchand
drapier comme leur père, mort en 1590, se
trouvait à Saint-Eustache (Êpitaphier..., t. IV,
n° 1530). — Voir ci-dessous n° 2173, l'épitaphe
de Jacques Le Peultre, gendre de Jean Char-
pentier.
2. D'après une généalogie manuscrite (Bibl.
nat., Dossiers bleus, vol. 585, doss. 15 365,
fol. 103 et 106), Catherine serait la dernière
fille de Jean Rouillé, écuyer, et de Charlotte
Leschassier; le même document la donne comme
étant la mère de Marie Charpentier, femme de
Jacques Le Peultre, secrétaire du Roi le 9 janvier
1585.
3. Une note contenue dans un ms. de la
Bibliothèque nationale (Pièces orig., vol. 686,
doss. 16 016, p. 456), l'ordonnance de confir-
mation des commissaires généraux sur le fait
des armoiries (13 août 1700) [ibid., p. 468]
et le ms. de l'Institut (p. 1320) disent : « trois
traits ».
4. Institut, p. 1320 : de gueules à trois mains
ouvertes d'or, au croissant d'argent en pointe,
au chef d'or à trois étoiles de gueules.
5. Jean de la Poterne, seigneur de Trappes
(Yvelines, arr. et cant. de Versailles-ouest),
avocat en Parlement (Bibl. nat., ms. fr. 18 660,
fol. 246 v°, généalogie Clutin; Pièces orig.,
vol. 786, doss. Cleutin, p. 27). Peut-être doit-il
être identifié avec un échevin des mêmes nom
et prénom, cité de 1424 à 1428 (Comptes du
domaine de la Ville, t. I, col. 54, 97, 105, 160
et 171). C'est très vraisemblablement lui qui fit
partie d'une association formée au début de 1430,
à l'instigation des échevins de Paris, association
qui fit charger en Normandie un bateau de blé,
de lard, de beurre et de denrées diverses pour le
ravitaillement de Paris (Journal d'un bourgeois
de Paris, éd. Al. Tuetey, p. 250, n. 4 de la p. 249).
Il y avait en 1457-58 un Jean de la Poterne,
changeur, habitant rue Jean-Tison (Comptes du
domaine de la Ville, t. II, col. 50). Il ne peut
s'agir de notre personnage, si celui-ci est bien
mort en 1440, comme le dit le seul manuscrit
VP1; mais ce pourrait être le fils de ce premier
Jean de La Poterne et de Perrette Clutin, donc
le petit-fils d'Henri Clutin, aussi « marchand
changeur » (ci-dessous, p. 77, n. 1). Un autre La
Poterne, Pierre, est fréquemment cité, au milieu
du xve siècle, avec la qualité de bourgeois de Paris,
dans le Registre... des compagnies françaises
(Bibl. nat., coll. Moreau, vol. 1 062, passim).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
77
de Paris, et dame Perrette Clutin \ sa femme, en leur c vivant d seigneur et dame de
FRESNE e, VIVANT ADVOCAT EN PARLEMENT f, ET LEURS ENFANS, LEQUEL MAISTRE JeAN DE LA
Poterne 0 trépassa le 10e jour D'Aoust 1440 h.
Armes. La Poterne : de gueules à deux haches adossées d'argent emmanchées d'or.
Clutin : d'argent au chef crénelé i d'azur à V étoile d'or au franc quartier.
Mss A2, p. 393; — B4, p. 406; — VP1, fol. 40; — VP2, p. 700; — Troche, fol. 252 v°.
o) Cy gisent, VP1 ; — b) personne, VP1 ; — c) son, B4, VP2 ; — d ) en leur vivant om. VP1 ; — e) Fresne om. A2,
B4, VP2; de de , Tr. ; — /) Fresne, luy et Me Pierre de la Poterne, advocat en Parlement, VP1; — g) de la
Poterne om. VP1; — h) 14.., A2, B4, VP2, Tr.; — i) bretessée (Bibl. nat., ms. fr. 18 660, fol. 246 v°).
ANSELME DE LA PORTE DE L'ARTAIDIERE
Contre un pilier devant la chapelle de Saint-Roch 2.
2 135. — D.O.M.S. // Aspice, viator, et mane nec mânes despice. // Anselmo a Porta
DE LHARTAUDIERE a 3, NOBILI ORTO GENERE NEC DEGENERI VIRO b, SUMMO c REVERENDISSIMO
ANTISTITIS GRATIANOPOLITANI d INSTITUTORI e, VICARIO CUNCTIS ECCLESIAE CARIORI f, ORDI-
NIBUS 0 DELPHINATUS PROPRESIDI ET PRAESIDIO h IPSORUM AD HENRICUM III REGEM, RERUM
PROVINCIAE A QUA ' DILECTUS ET DELECTUS ' EST GERENDARUM GRATIA, DELEGATO. FATA INVIDA k
VIRI l DUM m ANIMUM PEROSA AN[TECES]SUNT EXITUM n, NE MINIMO QUIDEM ° CONCITATA
SCELLERE, CELERARE P, ITA PREMATURA MORS MATURUM VIRUM SUSTULIT QUI [SESE?] IN SUBLIME9
EXTULIT EAMQUE r VICIT PRECOGITANS s, QUIA CAUTIUS < ET CASTIUS w VIXIT.
ANT. v SERVIENT w 4, JURIS EORUMDEM ORDINIS x VINDEX, ETIAM VINDICATURUS, EXTINCTUM
MNHM02INON2/ istud poni curavit, anno ultimi temporis M.DC.VL
Anselmus a Porta. Perz me matri salus, nascenti data mors aa, morienti vita. Quid bb
ERGO ME FLES cc? PRO ME NATA CADENTI dd SALUS.
Armes. Écartelé : aux 1 et 4, de gueules à la croix d'argent; aux 2 et 3, écartelé aux 1 et
4 de gueules au lion d'argent, aux 2 et 3 d'argent au lion de gueules. Cimier
au casque à lambrequins.
Mss A2, p. 381; — B4, p. 346-347; — VP2, p. 682; — Troche, fol. 253.
a) L'Hartaudière, B4, VP2, Tr.; — 6) om. Tr.; — c) ac add. VP2; — d) Gratias Nopolitani, B4, VP2; Gratias Napo-
litain, Tr. ; — e) initiatori, B4, VP2, Tr. ; — /) curionibus, Tr.; — g) ordinum, B4, VP2, Tr. ; — • h) presido, B4; prae-
sid.., VP2; — i) aqu., B4; aeque, Tr. ; — j) delectus et dilectus, Tr. ; — A:) invidua, B4; invidiosa, VP2; invidia, Tr.;
— I) vivi, B4, VP2; — m) viridum, Tr. ; — n) om. VP2; — o) quondam, A2; — p) scélérate, Tr. ; — q) sublimia, Tr.;
— r) eumque, B4; cumque, VP2; 5) praecogitus, B4; praecogitatus, Tr. ; om. VP2; — t) causius, Tr. ; — u) catius,
B4; casius, Tr. ; et castius om. VP2; — v) Aut., B4, VP2, Tr. ; — w) Servi..., VP2; serviens, Tr. ; — x) ordinum, B4,
VP2, Tr.; — y) Mnymo Sinon, B4; .... Simon, VP2; Mnymo si non, Tr.; — z) pro, B4, VP2, Tr.; — aa) mox, A2;
mos, B4, Tr.; — bb) quod, A2, Tr.; — cc) fra, Tr.; — dd) cadente, A2, B4, VP2.
1. Perrette Clutin, fille d'Henri Clutin, mar-
chand changeur et bourgeois de Paris, et de
Pernelle Luillier, épousa en premières noces
N. Maler et, en secondes noces, Jean de la
Poterne. Une généalogie contenue dans le dos-
sier cité des Pièces originales (p. 27) les dit
Perrette Clutin et Jean de la Poterne enterrés à
Saint-Eustache, mais il n'en existe aucune men-
tion au tome IV de YÉpitaphier. Une autre généa-
logie (ibid., p. 28) les dit « gisans aux Saints
Innocens ».
2. Troche (fol. 253) situe cette épitaphe « sur
une muraille de la chapelle... ».
3. La famille de La Porte de l'Artaudière
était une branche de la famille dauphinoise des
La Porte (Chorier, op. cit., t. III, p. 459-460).
4. Les Servien sont une famille dauphinoise
à laquelle appartenait Abel Servien, l'un des
plénipotentiaires du traité de Munster (Guy
Allard, Dictionnaire... du Dauphiné, t. II,
col. 626).
78
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
MADELEINE DE SALVOO
Sur une tombe dans la chapelle de Saint-Roch 1.
2 136. — Cy gist damoiselle Magdeleine de Salvoo, en son vivant femme de noble
homme Jehan de la Menardière a 2, seigneur dudit lieu et de Corbepine 3, capitaine
de Fougère b, conseiller et maistre d-hostel ordinaire du Roy, laquelle trépassa
au Louvre à Paris, au moys de mars 1550. — Priés Dieu pour elle.
Armes. La Menardière : d'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules.
Salvoo : d'azur à un lion d'or, au chef d'argent.
Mss A2, p. 381; — B4, p. 348; — VP2, p. 682; — Troche, fol. 253.
a) Menardie, Tr. ; — b) Fougierre, B4 ; Fougieres, VP2, Tr.
MARIE LONGUET
Tombe de marbre noir devant la chapelle Saint-Roch, près de la chapelle
d'Aligre.
2 137. — Cy gist damoiselle Marie Longuet a, vivante femme de Julien Dufos 4,
ECUYER, SEIGNEUR b DE MERY 5 ET DE LA TAULE c 6, CONSEILLER SECRETAIRE DU ROY, MAISON
ET COURONNE DE FRANCE, LAQUELLE EN SA MEMOIRE ET DE HUIT ENFANS QU'ELLE A LAISSÉ
1. Les mss B4 et VP2 placent cette épitaphe
devant la chapelle de Saint-Roch.
2. Le 25 février 1558 (n. st.), le chapitre
autorise « le seigneur de la Mesnardière » à placer
une tombe de pierre dans la chapelle Saint-
Roch (Arch. nat., LL 403, fol. 267 v°). — Il
semble que la famille de la Menardière soit
d'origine normande.
3. Courbépine, Eure, arr. et cant. de Bernay.
4. Julien Du Fos a été reçu secrétaire du Roi
le 21 octobre 1597, par résignation de Jacques
Le Bret. Le 6 février 1617, Pierre Du Fos est
reçu conseiller « par le deceds de Julien Du Fos,
son père » (Tessereau, op. cit., t. I, p. 237 et
304).
5. Méry, Oise, arr. de Clermont, cant. de
Maignelay. Le 1er mai 1603, Julien Du Fos,
conseiller secrétaire du Roi, rend hommage aux
mains du Chancelier pour les terres de Méry et
de Lataule, mouvant du comté de Clermont et
Table de Montdidier (Léon Mirot, op. cit.,
n° 3 990).
6. Lataule, Oise, arr. de Compiègne, cant. de
Ressons-sur-Matz. Le 30 septembre 1602, Julien
Du Fos, notaire secrétaire du Roi, du nombre
et collège ancien, adjudicataire par décret des
Requêtes du Palais, le 11 septembre 1602, sur
le comte de Chaulnes, chevalier des Ordres,
Lieutenant général du gouvernement de Picardie,
rend hommage aux mains du Chancelier pour la
seigneurie de Lataule (Id., ibid., n° 2 882).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
79
VIVANS DE LEUR MARIAGE A, POUR LUY ET LES SIENS, FAIT FAIRE DE MARBRE NOIR CETTE SEPUL-
TURE. — Passant, qui lis cecy, prie Dieu pour eux.
Armes. Du Fos : de gueules à trois pals d'or, au lambel d'argent.
Longuet : d'or, au chef d'azur à trois têtes de léopard d'or.
Mss A2, p. 381; — B4, p. 349; — VP2, p. 682; — Troche, fol. 256.
a) Louquet, Tr. ; — b) sr, A2 ; sieur, B4, Tr. ; — c) Taube, VP2.
JEANNE LU1LLIER
Devant la chapelle Saint-Roch, près la chapelle d'Aligre.
2 138. — soubz ceste tumbe noire cy-dessus a repose aussi le corps de dame jeanne
luillier, vivante femme de messire d'aligre b 1, conseiller du roy en ses conseils
d'Etat et privé c, laquelle décéda le ... jour D'octobre mil six cens quarante et un.
Armes. Aligre : burelé d'or et d'azur de dix pièces, au chef d'azur à trois soleils d'or.
Luillier : d'azur à une fasce d'or en chef surmontée de trois croissants du même.
Mss A2, p. 381; — B4, p. 349; — VP2, p. 683; — Troche, fol. 256.
a) Sous cette même tombe, Tr. ; — b) Alligre, B4 ; — c) et privé om. A2.
MARIE DE BERNET
2 139. — Aussi auprès de la chapelle Saint Roch gît a le corps de b dame Marie
DE c BeRNET 2, VIVANTE d FEMME DE MAISTRE e DANIEL DE PRIEZAC 3, SEIGNEUR DUDIT LIEU ET
1. Jeanne Luillier fut la première femme
d'Etienne III d'Aligre, dont l'épitaphe est publiée
ci-dessous, n° 2 145. Elle était la fille de François,
seigneur d'Intreville (Eure-et-Loir, arr. de
Chartres, cant. de Janville) et d'Anne Brachet
de Portmorand (Moréri, op. cit., t. I, p. 378).
2. Il existe à la Bibliothèque nationale (Piè-
ces orig., vol. 305, doss. 6 667 et Dossiers bleus,
vol. 88, doss. 2 057), deux généalogies de la
famille de Bernetz, qui serait originaire de Vignon
en Piémont. Ses preuves de noblesse avaient
été produites vers 1677 par François de Paule
de Bernetz, écuyer, seigneur des Arpentis;
Marie, femme de Daniel de Priezac, n'y figure pas ;
elle devait cependant appartenir à cette famille,
comme le démontre l'identité des armes. —
Notons au passage que, d'après une indication
du Dossier bleu précité, Aaron de Bernetz
demeurait au XVIIe siècle à Méry, dont ses an-
cêtres auraient été seigneurs depuis le XVe siècle,
au moins; cette indication doit être rapprochée
de la mention de cette seigneurie dans l'épitaphe
n° 2 137.
3. Daniel de Priézac, né en 1590 au château
de ce nom (Corrèze, arr. de Brive, cant. de
Juillac, comm. de Saint-Solve), mort à Paris en
80
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
DE SAUGUES, CONSEILLER ORDINAIRE / DU ROY EN SES CONSEILS D'ESTAT ET PRIVÉ ET DIRECTION
DE SES FINANCES, QUY DECEDA LE ... JOUR DE FEVRIER 1642. — Il N'Y A POINT DE TOMBE ».
Armes. D'or à trois chevrons de gueules.
Mss A2, p. 382; — B4, p. 350; — VP2, p. 683; — Troche, fol. 253.
a) ci git, Tr. ; — b) Près de ladite chapelle git, sans épitaphe, A2; — c) du, B4, Tr. ; — d) om. A2; — e) Messire,
B4; om. Tr.; —f) om. VP2; — g) il... tombe om. A2, Tr.
EUSTACHE DE SANSAC + ANTOINETTE BOUVE
Tombe devant la chapelle de Saint-Roch, au seuil de la chapelle d'Aligre.
2 140. — Cy gist noble homme et sage a Messire b Eustache de Sansac 1, vivant sei-
gneur c dudit Sansac 2 et d de la e Lande en Poitou, conseiller du Roy f et maistre
ordinaire en sa Chambre des Comptes o, qui trépassa le 13e jour de février L'an 1518 h.
1662. Après qu'il eût été reçu docteur en droit à
Bordeaux, les Séguier le firent venir en 1615
à Paris, où il devint conseiller d'Etat en 1638.
Il entra à l'Académie française en 1639 (Didot-
Hoefer, op. cit., t. XLI, col. 41). René Pintard,
Le libertinage érudit dans la première moitié
du XVIIe siècle, Paris, 1943, p. 559-560, le range
parmi les érudits libertins qui militent en faveur
des doctrines absolutistes. Priézac est notamment
l'auteur de Discours, publiés en 1621 et 1652,
réédités en 1654 et 1666. Un exemplaire de l'édi-
tion de 1621 (Bordeaux, G. Vernoy, in-8°, 204 p.),
appartenant à la Bibliothèque de Bordeaux, a
figuré, sous le n° 308, à l'exposition sur la Vie
intellectuelle à Bordeaux aux XVIe et XVIIe
siècles, avril-mai 1957. Plusieurs œuvres de
Priézac existent dans le fonds français des manus-
crits de la Bibliothèque nationale.
1. Le 16 février 1499, un service solennel était
célébré au chœur de Saint-Germain l'Auxerrois
pour Eustache de Sansac, ancien Général des
finances d'Outre-Seine et maître extraordinaire
des Comptes (voir G. Dupont-Ferrier, Études
sur les institutions financières...., Paris, in-8°,
t. I, 1930, p. 264, et Jassemin, La Chambre des
Comptes de Paris au XVe siècle, Paris, 1933,
in-8°, p. 347), et le 19, ses héritiers et exécuteurs
testamentaires versaient quatre écus « pro terra
sive inhumatione cadaveris dicti defuncti...
ante et juxta altare capelle sanctorum Pétri
et Pauli » (Arch. nat., LL 399, fol. 141 et suiv.).
Le 26 octobre 1501, le chapitre permettait à sa
veuve et à ses héritiers de placer une tombe de
pierre sur cette sépulture (ibid., id., fol. 194).
Le 17 août 1509, Jean de Sansac, clerc de la
Chambre des Comptes (Coustant d'Yanville,
op. cit., p. 769), donne au chapitre deux parements
de damas vert pour le maître-autel, et, en recon-
naissance, le chapitre l'autorise à inhumer sa
femme et lui-même « quam primum ab humanis
decesserit » dans l'église, à l'endroit où sont
enterrés son père et sa mère. La présente épi-
taphe concerne vraisemblablement un fils de
Jean de Sansac, Eustache II, petit fils d'Eustache
Ier, cité en tête de cette note. Coustant d'Yan-
ville, op. cit., p. 657, mentionne le grand-père,
mais ignore le petit fils. C'est sans doute le pre-
mier qui avait été autorisé par le chapitre, le
7 décembre 1479, à racheter moyennant 15 écus
la moitié, soit 20 sols parisis, d'une rente de 40 s.
p. dont était chargée une maison sise rue Daveron
[auj. rue Bailleul] à l'enseigne du Fer à cheval
(Arch. nat., LL 398, fol. 266). Il n'est pas sans
intérêt de noter à ce propos la fréquence, à cette
époque, de tels rachats de rente dans les registres
du chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois.
2. Sansac, Charente, arr. de Confolens, cant.
de Saint-Claud-sur-le-Son, comm. de Beau-
lieu.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
81
Cy gist l Antoinette Bouve 1, en son vivant femme dudit sieur * de Sansac, laquelle
TREPASSA LE ... JOUR DE ... MIL l ... — PRIÉS DlEU POUR EULX m.
Armes. Prévost de Sansac : d'argent à deux fasces de sable accompagnées de six merlettes
du même, posées 3, 2 et 1.
Mss A2, p. 382; — B4, p. 350; — VP1, foi. 40; — VP2, p. 683; — Troche, fol. 256.
a) sire, VP2; — b) maitre, B4, VP2; Me, VP1, Tr.; — c) sr, VP1; — d) dudit Sansac et om. VP1; — e) om. VP1;
— /) nostre sire add. VP1; — g) en ses Comptes, VP1; — h) 148., VP1; — i) noble femme add. VP1; — j) Bonne,
VP1, Tr.; — k) om. A2, VP1; — l) jour de... mil om. A2; — m) Priés... eulx om. VP1.
HENRIETTE SE LIN C ART
Au premier pilier vis-à-vis la chapelle du Saint-Sacrement * est une table de
marbre blanc veiné, au milieu de laquelle était incrusté un médaillon de marbre
noir sur lequel Le Brun a peint la tête d'une femme mourante, dont l'épitaphe
est au bas.
2 141. — HlC JACET // QUAE JACERE NUNQUAM DEBUERAT, SI MORS // JUVENTUTI a, PUL-
CHRITUDINI, URBANITATI, // PIETATI, VIRTUTI CAETERISQUE // DOTIBUS PARCERET, HeNRICA
SELINCART 2, // AB OMNIBUS VIVENS AMATA, DEPLORATA MORTUA. // ObIIT PRIMA SEPTEMBRIS
1. Troche (fol. 131) situe différemment cette
épitaphe : « au premier pillier devant la chapelle
baptismale, sous la seconde arcade du collatéral
nord... »
2. Fille de Pierre Selincart, marchand de Paris,
et de Marguerite Janson, Henriette Selincart,
alors âgée de dix-huit ans, a épousé à l'église
Saint-Barthélémy, le 10 septembre 1662, Israël
Silvestre, âgé de 41 ans (E. de Silvestre, ren-
seignements sur quelques peintres et graveurs
des XVIIe et XVIIIe siècles, Israël Silvestre et
ses descendants, 2e éd. 1869, p. 10 et 141-142).
— Alexandre Lenoir décrit ainsi le monument
funéraire : « un monument en marbre blanc,
exécuté sur les dessins de Le Brun, érigé en
l'honneur d'Henriette Selincart, épouse d'Israël
Silvestre, ami de Le Brun, qui a représenté cette
jeune femme, sa parente, au moment où elle
expire. Ce morceau, peint sur marbre noir, est un
chef-d'œuvre d'expression » (Inventaire général
des richesses d'art de la France, Archives du
Musée des Monuments français, 2e partie,
Paris, 1886, in-4°, p. 191). Mlle FI. Ingersoll-
Smouse (La sculpture funéraire en France au
XVIIIe siècle, Paris, 1912, in-8°, p. 33-34) ajoute :
« sa tête est renversée et ses cheveux épars sont
couverts d'un voile. On n'y voit aucune trace de
la laideur de la mort... [Ce] tombeau... montre
chez Le Brun une recherche du pittoresque dans
la sculpture et une prédilection pour ce thème
de la mort ». La peinture de Le Brun est repro-
duite dans les études de Jouin, Henriette Selin-
cart, femme d'Israël Silvestre. Son portrait sur
82
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
1680, // AETATIS SUAE 36. // NoBILIS ISRAËL SYLVESTRE l, // REGIS ET SERENISSIMI DELPHINI //
DELINEATOR, TAM PRAECLARAE CONJUGIS // CONJUX INFEUX, HOC AMORIS DOLORISQUE // SUI
MONUMENTUM MOERENS POSUIT.
Sur la tombe qui est auprès est écrit :
ABSINT INANI b FUNERE NENIAE;// PARTE SUI MELIORE c VIVIT.
Mss VP2, p. 708; — Troche, fol. 131. — Le Maire, op. cit., t. I, p. 553; — Picaniol de la Force, op. cit.,
t. II, p. 223; — Henry Jouin, Henriette Sélincart, femme d'Israël Silvestre. Son portrait sur marbre par Charles Le
Brun, dans L'Artiste, 60e année, t. II, 1890, p. 13; — E. de Silvestre, Renseignements sur quelques peintres et
graveurs des XVIIe et XVIIIe siècles, Israël Silvestre et ses descendants, 2e éd., 1869, in-8°, p. 19; — Abbé Mal-
bois, Le tombeau d'Henriette Sélincart, dans Le Centre de Paris, Bull, de la Soc. hist. et archéol. des ier, 2e et
10e arrondissements, t. IV, 1939, p. 61.
a) juventi, Tr. ; — b) in axi, Tr. ; — c) mense, Tr.
Au côté gauche, derrière le chœur des chanoines, tombe de pierre rectangu-
laire, avec encadrement de marbre noir; l'inscription est gravée dans un cercle
de marbre noir rattaché à l'encadrement par deux petits cercles de même matière ;
la partie supérieure, au-dessus de l'inscription, est occupée par un ange aux ailes
largement éployées et la tête coiffée d'un voile; sous le cadre rond, deux cierges
marbre par Charles Le Brun, dans L'Artiste,
60e année, t. II, 1890, p. 11-22, et de Malbois,
Le tombeau d'Henriette Sélincart, dans Le
Centre de Paris, Bull, de la Soc, hist. et archéol.
des 1er, 2e et 10e an., t. IV, 1939,p. 60. Le Brun
était un des amis les plus intimes d'Israël Sil-
vestre; il a fait au pastel des portraits des deux
époux (portraits conservés dans leur descen-
dance); il fut parrain de leur fuie Charlotte-
Marguerite (E. de Silvestre, op. cit., p. 11); sa
femme, Suzanne Butay, avait été marraine d'Hen-
riette-Suzanne, leur premier enfant (Malbois,
op. cit., p. 62). Le texte de l'épitaphe a été
composé par François d'Orbay, architecte du
collège des Quatre-Nations et auteur du plan
du banc-d'œuvre de Saint-Germain l'Auxerrois
dessiné par Le Brun.
Le monument d'Henriette Sélincart, retrouvé
dans les réserves de l'École des Beaux-Arts
après la suppression du Musée des Monuments
français, fut restitué en 1815 par le Ministre de
l'Intérieur Montalivet au baron de Silvestre; il
est aujourd'hui conservé par ses descendants.
Ajoutons qu'Israël Silvestre a fondé le 30 no-
vembre 1680 un obit solennel pour le repos de
l'âme de sa femme (Malbois, op. cit., p. 62,
n. 2).
1. Israël Silvestre, dessinateur et graveur, né
à Nancy en 1621, logea d'abord, à Paris, rue de
l'Arbre-Sec, aux Quatre Fils Aymond, chez son
oncle Israël Henriet, marchand d'estampes.
Il succéda en 1661 à cet oncle, qui lui légua la
maison. En 1666, il acheta, rue du Mail, une autre
maison, qu'il habita. En 1668, il fut installé aux
galeries du Louvre; c'est là que mourut sa femme;
il y demeurait encore lorsqu'il s'éteignit à son
tour, le 11 octobre 1691; il fut inhumé le 12 oc-
tobre à côté de sa femme (E. de Silvestre,
op. cit., p. 11-21; Jacques Boulenger, op. cit.,
p. 158; H. Herluison, op. cit., p. 409).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
83
fumant, en sautoir, avec des palmes, et, au centre, un cercle de marbre noir sur
lequel se détache, en blanc, le monogramme HS.
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11. — Épitaphe d'Henriette Selincart 1.
1. Ms. E3, Bibl. Arsenal, ms. 4 622, fol. 33. — Cliché Studio Josse Lalancc.
84 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 142. — Cy gist // Henriette Selincart, //vivante femme d'Israël // Silvestre, maistre
à dessigner de // monseigneur le dauphin et conseiller en // l'academie royale de
Peinture et // de Sculpture, qui deceda le premier jour // de septembre mil six cents
quatre vingts, // agee de trente six ans. // ses vertus la font regretter de tous ceux //
qui avoient l'avantage de la connoistre. // — priez dleu pour le repos // de son ame.
Ms. E3, fol. 33.
MARIE-GENEVIEVE GANGNOT
Tombe derrière le chœur des chanoines, en face de la chapelle de la Commu-
nion.
2 143. — Cy gist damoiselle Marie Geneviève Gangnot, fille de Michel Gangnot,
vivant ecuyer, conseiller secretaire du roy, maison, couronne de france et de ses
FINANCES \ ET DE DAME MARIE ANNE MaRC, SON EPOUSE, LAQUELLE EST DECEDÉE LE 28 SEP-
TEMBRE 1713, ÂGÉE DE 25 ANS, MUNIE DES SACREMENS DE L'EGLISE. — REQUIESCAT IN PACE.
Ms. E3, fol. 16.
CHAPELLES DU CHOEUR. — CÔTÉ DROIT
CHAPELLE SAINTE-MARGUERITE
Située entre celle du Saint-Sacrement 2 et le « revestiaire du chœur 3 », cette
chapelle est souvent désignée sous le nom de chapelle Saint-Pierre. Bâtie en
1521-1522 4, occupe-t-elle l'emplacement d'une chapelle plus ancienne et sans
1. Peut-être ce personnage peut-il être iden- 2. Piganiol de la Force, op. cit., t. II, p. 214
tifié avec Michel Gangnot, ci-devant directeur Le Maire, op. cit., t. I, p. 552.
des Postes à Besançon, demeurant à Paris, rue o
de Seine, paroisse Saint-Sulpice, qui donna une 3' Arch* nat,> L ô4b' n° 1(K
quittance de rente le 16 janvier 1700 (Bibl. nat., 4 Troche fol 255
Pièces orig., vol. 1 275, doss. 28 696, p. 21).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 85
doute plus petite, portant le même nom, mentionnée comme étant située « in
ambitu chori » ou « rétro chorum » dans des délibérations capitulaires des 13 jan-
vier 1478 (n. st.) et 26 janvier 1507 (n. st.) 1? C'est fort probable. On la trouve
nommée Saint-Pierre et Saint-Paul en 1508 2, puis Saint-Pierre en 1561 3 et
encore au xvne siècle. Cependant elle était plus communément appelée chapelle
Sainte-Marguerite, en l'honneur de Marguerite de Navarre, qui eut pour confes-
seur Guillaume Hector, doyen de Saint-Germain l'Auxerrois de 1514 à 1526 4.
On l'appela encore chapelle des d'Aligre, en raison de la sépulture de cette
famille; en effet, Nicolas de Verdun, Premier Président du Parlement de Paris,
le premier connu des possesseurs de la chapelle, la céda le 29 janvier 1624 au
Garde des sceaux Etienne d'Aligre, qui demeurait rue Davron [aujourd'hui rue
Bailleul], et à Elisabeth Chapellier, son épouse 5; le 17 septembre 1642, la fabri-
que cédait à Etienne d'Aligre la « cave » sise sous la chapelle, bien qu'elle ne
fût pas paroissien de Saint-Germain l'Auxerrois 6.
ETIENNE II ET ETIENNE III D'ALIGRE
Il y avait dans cette chapelle un mausolée de marbre noir, supportant deux
figures de marbre blanc : à demi-couché, le chancelier Etienne II, mort en 1635;
à genoux, son fils, le chancelier Etienne III, mort en 1677. Ce monument
était l'œuvre de Laurent Magnier. La description en est donnée par Piganiol de
la Force qui l'attribue à « Laurent Menier, surnommé le Romain, sculpteur »,
ainsi que par Germain Brice et par Le Maire 7.
Enlevées pendant la Révolution, les deux statues furent données sous la Res-
tauration à la famille des deux chanceliers; l'abbé Magnin, curé de Saint-
Germain l'Auxerrois, en fit faire, en 1822, par le sculpteur Varin, les copies qui
sont aujourd'hui dans cette chapelle 8.
1. Arch. nat., LL 398, fol. 237 v° et LL 400, 7. Piganiol de la Force, op. cit., t. II, p. 214;
fol. 71 v°. Germain Brice, op. cit., t. I, 1752, p. 197-198;
Le Maire, op. cit., t. I, p. 552.
2. Ibid., LL 400, fol. 89, et notamment LL 406,
fol. 113 v° (1575, 26 avril), LL 420, fol. 13 v° 8. Troche, fol. 123 v°-124. On lit sous la
(1712, 3 août), etc. statue couchée l'inscription suivante :
Ici est déposé le cœur // d'Etienne d'Aligre, //
3. Ibid., LL 404, fol. 117. Chancelier de France en 1624, // mort le 11 dé-
cembre 1635.
4. Troche, loc. cit. ci j » .
bous la seconde statue
5. Arch. nat., LL 731, fol. 88. Ici reP0Sl
Chancelier i
6. Ibid., LL 646, n° 10a et LL 73, fol. 88. tobre 1677.
5. Arch. nat., LL 731, fol. 88. Ici rePose le corPs // d'Etienne d'Aligre, //
Chancelier de France en 1674, // mort le 25 oc-
6 a
86
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
12. — Mausolée d'Etienne II et Etienne III d'Aligre 1.
2 144. — PlAE MEMORIAE BENE MERENTIS StEPHANI DaLIGRE 2, QUI, DEUM TIMENS, REGEM
HONORIFICANS, IN QUO SUIS ET HUMANISSIMUS // ET AEQUISSIMUS, AD HONORES GRADUM FECIT :
1. Bibl. nat., Estampes, Gaignières, Rés.
Pe 11 b, fol. 77, aquarelle de Boudan. — Cliché
Studio Josse Lalance.
2. Conseiller au Grand Conseil, maître des
Requêtes d'Anne d'Autriche (1618), son conseiller
jusqu'en 1625, chef de son conseil, Surintendant
de ses maisons, affaires et finances, Etienne II
d'Aligre fut nommé Garde des sceaux le 6 jan-
vier 1624, en remplacement du Chancelier Bru-
lart de Sillery, démissionnaire pour raison de
santé; après la mort de celui-ci, il fut nommé
Chancelier, le 3 octobre de la même année. Le
1er juin 1626, il dut rendre les sceaux au Roi,
qui lui ordonna de se rendre dans sa maison de
campagne de la Rivière (Eure-et-Loir, arr. de
Chartres, cant. de Courville), où il demeura
jusqu'à son décès, survenu le 11 décembre 1635
(Tessereau, op. cit., t. I, p. 326, 327, 328, 331,
365; Griselle, op. cit., n°s 3 815, 3 816, 3 828,
3 954).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
87
13. — Copies
par Varin (1822)
des statues sculptées
par Laurent Magnier
pour le mausolée
d'Etienne II
et Etienne III d'Aligre l.
1. Les statues sont posées au ras du sol,
le long des murs de la chapelle qui contenait
primitivement le mausolée : à droite (ici en haut),
Etienne II, à gauche (ici en bas), Etienne III
d'Aligre.
G %
88
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
primo Magno Régis Consilio consiliarius, deinde comes consistorianus, // Regiorum
SIGILLORUM CUSTOS MENSE PRIMA 1624 ET CANCELLARIUS GaLLIAE MENSE OCTOBRIS EIUSDEM
ANNI A LUDOVICO JUSTO // CREATUS. DESIIT ESSE MORTALIS DIE 10 DECEMBRIS, ANNO REPARATAE
SALUTIS 1635, AETATE 75. ElUS CINERES IN TEMPLO MONIALIUM // VULGO DICTO DE BELLOMER l,
DIOCESIS CARNUTENSIS, RESURRECTIONEM SPERANT.
Armes. Burelé d'or et d'azur de dix pièces, au chef d'azur chargé de trois soleils d'or.
Ms. Bibl. nat., Estampes, Gaignières, Rés. Pe 11 b, fol. 77.
2 145. — Stephanus Daligre 2, Stephani FILIUS, UT SCIENTIAE, PRUDENTIAE, PIETATIS //
AVITAE MAXIMEQUE PATERNAE HAERES, ITA ET DIGNITATUM : CONSILIARIUS // IN MaGNUM REGIS
CONSILIUM ANNO 1616 COOPTATUS EST CUM LAUDE, QUOD // NEMINI ANTEA PRAETER QUAM PATRI
CONCESSUM ESSE ACTA MAGNI CoNSILII // REFERUNT; COMES CONSISTORIANUS ANNO 1624 IN
LOCO a PATRIS AD GRADUM REGIORUM // SIGILLORUM CuSTODIS EVECTI SUCCESSIT ET, POST OBITA
VARIA MUNERA b EXTRA // REGNUM LEGATUS c AD SERENISSIMAM REMPUBLICAM VENET[ORUM],
REGNI ET ORBIS CHRISTIANI // DIFFICILLIMIS TEMPORIBUS INTRA REGNUM, TUM PRAEFECTI CON-
S[ILIARIUS] RERUM MARITIMORUM ET COM // MERC[ll] CUM EXTE[RNIS] NATIo[NIBUS] TUM SUMMI
MODERAT[OR] AERAR[ll] REG[ll], TANDEM REGI0[RUM] SIGILL[ORUM] // CUSTOS CREATUS EST A
LUDOVICO MAGNO, MENSE APRILIS ANNO 1672, ET CANCELLARIUS, MENSE PRIMA // ANNO 1674,
CUM GALLOR[UM] ET EXTEROR[um] SYNCERO APPLAUSU, SUBITANEA MORTE // SED SAEPE CHRIS-
TIAN^] e[t] PRAECOGITATA ABREPTUS EST PIOr[um] OMNIUM // SUMMO CUM LUCTU 25 OCTOBRIS
ANNO 1677, NATUS ANNOS 85, MENSES 2, DIES 25.
Mss Bibl. nat., ms. fr. 8224, p. 126; — Estampes, Gaignières, Rés. Pe 11 b, fol. 77.
a) locum, Gaignières ; — b) varia munia, Gaignières ; — c) legati, Gaignières.
CATHERINE DE MACHAULT
« Dans la cave de Mre d'Aligre a esté inhumé[e] la femme de Mr d'Aligre
le filz où ce veoit sur son cercueil ce quy suit » :
2 146. — cy gist le corps de feue dame catherine de machault 3, vivante espouse
de Maistre Michel d'Aligre 4, seigneur de Boislandry, conseiller du Roy en ses Con-
1. Eure-et-Loir, arr. de Nogent-le-Rotrou,
cant. de La Loupe, comm. de Belhomert-
GuéhouviUe, ancien prieuré fontevriste fondé en
1090 par Hugues de Châteauneuf.
2. Fils du précédent, Etienne III d'Aligre,
après avoir été longtemps conseiller d'État ordi-
naire, fut Directeur des finances, Intendant de
justice, police et finance en Languedoc et en
Normandie, ambassadeur à Venise, doyen du
Conseil du Roi, enfin nommé Garde des sceaux
le 23 avril 1672, et Chancelier de France le
8 janvier 1674. Il mourut à Versailles, dans l'hôtel
de la Chancellerie, le 25 octobre 1677, âgé de
85 ans (Tessereau, op. cit., t. I, p. 611-612 et
647, et t. II [1706], p. 25). II s'était marié trois
fois : 1° avec Jeanne Luillier, dont l'épitaphe est
publiée ci-dessus, n° 2 138 ; 2° avec Geneviève
Guynet, veuve de Jean Du Gué; 3° avec Elisa-
beth Luillier, veuve de Michel Moreau (Moréri,
op. cit., t. I, p. 378). Après avoir eu, après son
père, son hôtel rue d'Orléans-Saint-Honoré (voie
absorbée en 1888 par la rue du Louvre), Etienne III
d'Aligre avait acheté, rue Saint-Honoré, l'hôtel
Schomberg (Jacques Boulenger, op. cit., p. 219).
3. Catherine de Machault, fille de Jean de
Machault, seigneur de la Boursière, de Saint-
Souplets et de Valenton, avait épousé Michel
d'Aligre en mars 1651 (La Chesnaye des Bois,
op. cit., t. XII, col. 700).
4. Quatrième fils d'Etienne III et de Jeanne
Luillier, sa première femme, Michel d'Aligre,
seigneur de Villenest et de Boislandry, fut
conseiller au Parlement, puis maître des Requêtes,
enfin intendant d'Alençon. Il eut trois femmes :
Catherine de Machault, Marie Arragonet et, en
1659, Madeleine Blondeau. Il mourut le 10 août
1661 (Id., ibid., t. I, col. 332-333).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
89
SEILS ET EN SA COUR DE PARLEMENT DE PARIS, LACQUELLE EST DECEDÉE EN SON HOSTEL À PARIS,
LE JEUDY XXe JUILLET MIL VIe LI, AAGÉE DE XVIII ANS. — REQUIESCAT IN PACE.
Armes. Aligre : burelé d'or et d'azur de dix pièces, au chef d'azur chargé de trois soleils d'or.
Machault : d'argent à trois têtes de corbeaux de sable, arrachées de gueules.
Ms. VP1, fol. 40 v°.
JEANNE LE GRAND
Épitaphe de marbre noir contre la chapelle d'Aligre.
2 147. — CY a GIST HONORABLE FEMME JeHANNE Le GRAND 1, AU JOUR DE SON DÉCÈS
VEUFVE DE FEU HONORABLE HOMME MAISTRE JEHAN HERVÉ 2, VIVANT COMMISSAIRE EXAMINA-
TEUR au Chastelet de Paris, laquelle trépassa b en son hostel le 3e jour de janvier c
1602.
a la memoire desdicts deffuncts :
Bienheureux seront ceux qui sans aucun mespris
Garderont en leur coeur divinement esprit,
Comme ont les susnommés conservé et suivy,
Amassant leurs bienfaits, que la mort a ravis,
La foy, la loyauté en geste vie humaine.
Amis, au ciel, Dieu ne se changera d en haine.
Priés Dieu pour les trépassés e.
Armes. Legrand : d'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux croissants d'argent
et d'un lion d'or en pointe.
Hervé : d'azur au chevron d'or.
Mss A2, p. 382; — B4, p. 351; — VP1, fol. 42 v°; — VP2, p. 683; — Troche, fol. 256.
a) devant add. VP1; — b) deceda, VP1; — c) juillet, VP1; — d) vangera, A2; rangera, Tr.; — e) A la mémoire...
trépassés om. VP1.
1. D'après un tableau généalogique conservé
à la Bibliothèque nationale (Cabinet d'Hozier,
vol. 190, doss. 4 818, fol. 4-8), Jeanne Le Grand
avait épousé en premières noces N. de Rivière,
qui lui avait donné trois enfants. S'agirait-il
de Nicolas Rivière, marchand drapier, bour-
geois de Paris, qui, le 18 juin 1566, déclarait
que, « pour lui faire plaisir », Pierre Le Grand,
aussi marchand et bourgeois de Paris, avait
constitué avec lui, au profit de Jean Rouillé
l'aîné, marchand et bourgeois de Paris, une
rente annuelle de 100 1. t., moyennant 1 200 1.?
Nicolas Rivière déclarait, en outre, avoir touché
seul cette somme, « pour subvenir à ses affaires »
(Bibl. nat., Carrés d'Hozier, vol. 541, fol. 146).
2. Le tableau généalogique cité dans la note
précédente mentionne : le contrat du premier
mariage de Jean Hervé, commissaire examinateur
au Châtelet, fils de François Hervé, procureur
au Châtelet, et de Claude Allard, avec Marie
Vallet, fille de feu Pierre Vallet, clerc au greffe
civil du Châtelet, et de Germaine de Prast (14
mars 1574); l'inventaire après décès de Marie
Vallet (25 novembre 1581); la vente de mobilier
faite le 26 septembre 1592, après la mort de
Jean Hervé.
90
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
CHAPELLES DU POURTOUR DU CHOEUR. — CÔTÉ DROIT
SACRISTIE
D'après les plans du xvme siècle, la sacristie du chapitre, communiquant
avec le presbytère, se trouvait entre la chapelle Sainte-Marguerite et la chapelle
Notre-Dame de Pitié. Elle avait remplacé une chapelle dont le vocable nous est
inconnu, qui était en cours de construction le 20 avril 1479, aux frais du cha-
noine et chantre Jean Le Vaire, et qui était située « in oppositione hostie dextre
partis chori ». Il restait alors à ouvrir dans le mur de l'église une porte pour
donner accès à cette chapelle, ce qu'autorisa le chapitre à la date qui vient d'être
signalée 1.
Quarante ans plus tard, le 2 avril 1514 (n. st.), la fabrique concédait cette
chapelle à Jacques Chevrier, seigneur de Paudy 2, conseiller au Parlement, et
à Marie Lescot, sa femme, moyennant 50 1. t. à employer aux réparations de
l'œuvre et fabrique et l'engagement d'entretenir ladite chapelle de maçonnerie,
charpente, couverture et autres réparations jusqu'à ce qu'ils aient assigné rente
suffisante à cet effet. Les nouveaux possesseurs ne jouirent pas longtemps de
cette concession : en effet, le 17 janvier 1518 (n. st.), le chapitre commettait
les chanoines Tulleu et Capel « pro eundo ad dominum de Pody super capella
que de novo demolita est pro faciendo novum revestiarium 3 », mais la chapelle
détruite fut immédiatement remplacée par une construction nouvelle, faite sur
un autre plan, et sans doute sur tout ou partie d'un terrain voisin, puisque, le
1. Arch. nat., LL 398, fol. 254. — Le chanoine
Le Vaire mourut le 18 mai 1491. Eu égard à la
donation faite par lui de 200 écus d'or et d'un
revenu annuel de 17 1. par., le chapitre autorisa
son inhumation dans le cloître (ibid., LL 399,
fol. 52 v°, 20 mai 1491); cependant, c'est dans
la chapelle qu'avait fondée le défunt qu'eut
heu finalement l'inhumation : le 22 novembre
1493, en effet, tous les chanoines qui le voulu-
rent purent avoir les clefs « capelle constructe
noviter, in qua est inhumatus Johannes Le
Vaire {ibid., id., fol. 99).
2. Paudy, Indre, arr. et cant. d'Issoudun. —
Jacques Chevrier est cet avocat au Parlement de
Paris dont G. Dupont-Ferrier dit qu'il devint
en 1505-1506 conseiller au dit parlement, rési-
gna, fut remplacé le 11 mai 1529, mourut le
15 mai 1532 et fut inhumé à Saint-Germain
l'Auxerrois (Les avocats à la Cour du Trésor...,
dans Bibliothèque de l'École des Chartes, t.
XCVII, 1936, p. 43). Cet auteur lui donne comme
épouse Catherine de Saint-Benoist. — Il le
qualifie par erreur de seigneur de « Pandi ». —
Le texte de la concession ne laisse aucun doute
sur l'emplacement et l'identification de la cha-
pelle concédée : elle était située « du costé du
clocher, devant et à l'opposite du cueur » et
c'était elle « que tenoit Maistre Jehan Le Vaire,
en son vivant chantre et chanoine d'icelle église...,
tenant ladite chappelle du costé de devers ledict
clocher à la chappelle de feu Maistre Pierre de
Cerisay, en son vivant doyen de ladicte église,
d'une part, et d'autre part et aboutissant par
derrière à maison et court appartenant à ladite
euvre et fabricque, en laquelle de présent
demeure honorable homme maistre Jehan Bou-
cher, advocat en ladicte cour de Parlement »
(Arch. nat., L 646, n° 4°).
3. Arch. nat., LL 400, fol. 222 v°.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
91
1er septembre 1523, « le sieur de Licy », gendre de Jacques Chevrier, était auto-
risé à enterrer sa femme « in capella nova juxta revestiarium capituli 1. A quelle
date et de quelle façon disparut cette deuxième chapelle de Paudy? Nous l'igno-
rons. Peut-être fut-ce en 1664, lorsque le chapitre négocia avec les marguilliers
la prise de posesssion de « la chapelle joignant la sacristie du chœur, laquelle
est nécessaire pour augmenter la sacristie et y mettre les ornemens que la Reine
mère donne à l'église et au chapitre pour servir au chœur 2 ». Déjà, le 26 juillet
1547, le chapitre avait autorisé l'inhumation au cimetière des Innocents, « cum
coffro ligneo », de Marguerite, veuve du seigneur de Lissy et paroissienne de
Saint-Germain l'Auxerrois 3; à moins qu'elle eût été le fait d'un sentiment
d'humilité de la part de la défunte, cette inhumation aux Innocents pourrait
avoir été effectuée parce que sa famille ne possédait plus la chapelle de Paudy.
La sacristie fut partiellement démolie en 1912 pour l'élargissement de la rue
des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, et ce qui en subsiste sert aujourd'hui
de lingerie et de sacristie pour les enfants de chœur 4.
JACQUES LU1LLIER
Lame de cuivre attachée sur le mur auprès de la porte de la sacristie.
2 148. — Cy gist noble et vénérable personne Maistre Jacques Luillier 5, en son
1. Arch. nat., LL 401, fol. 16 v°. — Le « sieur
de Licy » n'est autre que Léon Lescot, seigneur de
Lissy-en-Brie (Seine-et-Marne, arr. de Melun,
cant. de Brie-Comte-Robert), conseiller au Parle-
ment, frère du grand architecte Pierre Lescot;
il avait épousé Marie Chevrier de Paudy (Berty,
Les grands architectes français de la Renais-
sance, p. 63-64 et 75). — Sur la famille Lescot,
voir G. Dupont-Ferrier, Le personnel de la...
Chambre des Aides, dans Annuaire-Bull, de
la Société de l'Hist. de France, année 1932,
p. 281-282, n° 184.
2. Arch. nat., LL 412, fol. 414.
3. Ibid., LL 402, fol. 111 v°. — Nous n'avons
pu découvrir le lien de parenté entre cette dame
de Lissy et celle qui fut enterrée en 1523 dans
la chapelle.
4. Abbé Maurice Baurit et Jacques Hillai-
ret, Saint-Germain l'Auxerrois..., Paris, 1955,
in-8°, p. 73.
5. Jacques Luillier appartenait à une famille
notable de la bourgeoisie parisienne, dont les
membres figurent pendant plusieurs générations
parmi les officiers de la Chambre des Comptes
et les avocats à la Cour du Trésor (Françoise
Lehoux, Le Livre de Simon Teste..., dans le
Bull, philologique et hist. du Comité des Tra-
vaux historiques et scientifiques, années 1940-
1941, p. 154, n. 4; Jassemin, op. cit., p. 342;
voir également sur cette famille le Dict. hist.
de Moréri, t. VI, p. 499 à 502, et une généalogie
contenue dans le ms. fr. 18 660 de la Biblio-
thèque nationale, fol. 519 v°-539). Fds de Gilles
Luillier, seigneur d'Ursine (Yvelines, arr. et cant.
s. de Versailles, comm. de Velizy), avocat au
Parlement, et de Jeanne de Chanteprime, sa
seconde femme, l'un et l'autre enterrés au char-
nier des Innocents, Jacques Luillier, licencié
en droit civd, n'était encore que sous-diacre du
diocèse de Paris quand d fut installé comme cha-
noine de Saint-Germain l'Auxerrois en vertu
d'un mandement de Louis XII, en date du 4
décembre 1510, agissant par droit de régale,
le titulaire précédent de ce canonicat, Etienne
Obvier, l'ayant résigné entre les mains du roi
(Arch. nat., LL 400, fol. 120). Nous ignorons
92
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
VIVANT CHANOINE ET VICAIRE DE CEANS ET PRIEUR DES a BULLES l, QUI TREPASSA LE 3e JOUR
DE JANVIER 1533. — REQUIESCANT b IN PACE.
Armes. D'azur à trois coquilles d'or, au trèfle de sinople c en cœur, écartelé d'or à la
bande d'azur accompagnée de deux hures de sanglier de sable.
Mss A2, p. 394; — B4, p. 411; — VP2, p. 702; — Troche, fol. 259 v°. — Migne, t. II, col. 133.
à) de, Migne; — b) R.i.p., A2; Requiescat, Tï.; — c) d'or, Institut, p. 1324.
NICOLE SERGENT + GUILLEMETTE ...
Tombe contre l'entrée latérale du chœur, devant la sacristie.
2 149. — Cy GIST VENERABLE ET DISCRETTE a PERSONNE MAISTRE b NlCOLE SERGENT 2,
EN SON VIVANT PRESTRE ET CURÉ DE SuCY EN BRYE 3, LEQUEL TREPASSA c LE XIe JOUR D'AVRIL
1537 * 4.
la date de son ordination sacerdotale, mais il
était prêtre quand il fut installé, le 13 septembre
1518, comme vicaire perpétuel de la paroisse
par permutation avec Jacques Chevrier, conseil-
ler au Parlement, sur l'intervention de son beau-
frère le Premier Président Jacques Olivier, époux
de sa sœur Marie (ibid., id., fol. 230; voir aussi
ci-dessous, n° 2193). Mais Cbevrier ayant résigné
dès le 17 septembre ce canonicat et Guillaume
Lescot, qui en avait été pourvu (ibid., id., fol.
231), l'ayant lui-même bientôt résigné en cours
de Rome, Jacques Luillier y fut réinstallé le
13 avril 1519 (n. st.) en vertu de lettres de pro-
vision du pape Léon X, qui en autorisait le
cumul avec d'autres fonctions (ibid., id., fol.
252 v° et suiv.). Une plaque de cuivre, qui rappe-
lait une fondation faite par lui, notamment don
d'une maison rue Saint-Germain-l'Auxerrois
(ibid., LL 413, fol. 117), avait été placée dans
la chapelle de sa sépulture par les soins du pré-
sident de Saint-André, son exécuteur testamen-
taire, en vertu d'une autorisation donnée par le
chapitre le 7 novembre 1543 (ibid., LL 402,
fol. 17). Mais le titre de curé lui ayant été attri-
bué dans la table de cuivre de son épitaphe, le
chapitre commit, le 2 avril 1545 (n. st.), le cha-
noine Caulier pour le faire effacer (ibid., id.,
foL 49 v°) : en effet, c'était le chapitre qui était
le curé titulaire et le service paroissial était assuré
par son vicaire perpétuel.
1. Bulles, Oise, arr. et cant. de Clermont.
Prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de
Vézelay.
2. Le chanoine Edouard Weiss ne fait pas
figurer Nicole Sergent sur la liste des curés de
Sucy publiée dans son Histoire de Sucy-en-Brie,
Paris, t. I, 1951, in-8°, p. 157; il mentionne,
sans donner la source de cette information, un
certain Pierre Leclerc comme curé en 1526;
cependant, Nicole Sergent était déjà titulaire
de la cure de Sucy le 1er janvier 1510 (n. st.),
jour où il participa comme témoin à un acte de
notoriété attestant la date (octobre 1492) de la
naissance de Nicolas de Cerisay, fils de Pierre,
conseiller du Roi, Président de la justice des
généraux des Aides, et de Jeanne Lorfèvre; Ser-
gent y déclare qu'à cette date de 1492 il demeurait
avec Pierre de Cerisay, doyen du chapitre de
Saint-Germain l'Auxerrois (Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 635, p. 110).
3. Sucy-en-Brie, Val-de-Marne, arr. de Corbeil,
cant. de Boissy-Saint-Léger.
4. Un fragment de cette épitaphe était encore
en place avant les travaux exécutés en 1839
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
93
a) d., A2; docte, VP2; — b) messire, VP2; — c) deceda, Tr.; — d) avant Pasques add. Institut; — 11 avril 1535,
avant Pâques, Guilhermy.
2 150. — Cy gist Guillemette , vivante veufve de feu Aubert Sergent et mère
dudit Maistre Nicole Sergent, laquelle trépassa le 15e jour de septembre 1505. —
Priés Dieu pour eulx.
Armes. De a ... au chevron de b ..., accompagné en chef de deux roses de c ... et d'un
croissant de d ... en pointe, au chef de a ...
Mss A2, p. 393; — B4, p. 406; — VP2, p. 700; — Institut, p. 1318-1319; — Troche, fol. 259 v°. — Migne, t. II,
col. 132 (n° 2149 seulement). — Cité par Guilhermy, Inscriptions..., t. I, p. 158 (n° 2149 seulement).
a) d'azur, Institut; — b) d'or, Institut; — c) de même, Institut; — d) d'argent, Institut; — e) d'or, Institut.
YOLANDE DE G0L1LAINE, MARQUISE DU CHASTEL
Sur le pilier vis-à-vis de la sacristie, à l'entrée de la porte qui est du côté de
la communauté des prêtres 1, épitaphe de marbre blanc dont le sommet arrondi
est orné de deux écussons ovales entourés d'une cordelière et timbrés d'une
couronne de marquis.
(Guilhermy, Inscriptions..., t. I, p. 158). —
Par délibération du 3 décembre 1510, le cha-
pitre de Saint-Germain l'Auxerrois avait autorisé
l'inhumation de Nicolas Sergent, alors chevecier
du doyen, dans l'église, mais hors du chœur
(réservé aux chanoines), en reconnaissance du
don qu'il venait de faire de deux parements pour
le grand autel : « comparuit... magister Nicolaus
Sergent, presbiter, capicerius domini decani,
qui eisdem dominis presentavit duo paramenta
altaris, videlicet unum damasseum et aliud
de satino croceo, exponens eisdem dominis quod
Ma duo paramenta fieri fecerat in honorem Dei
et Ecclesie ipsaque dabat prout et dédit ipsi
ecclesie pro serviendo majori altari ejusdem
ecclesie, et unacum hoc tradidit eisdem dominis
unum circulum, vulgariter appellatum ung
pavillon, de velouto nigro, in quo seminantur
des croissans gallice filli aurei, pro coperiando
corpus Domini in majori altari ecclesie, quod
etiam fieri fecerat pro ipsa ecclesia, supplicans
eisdem dominis quatenus vellent sibi et ejus
futuris executoribus permittere quod possit
inhumari in ipsa ecclesia post ejus decessum.
Quibus actentis, prefati domini capitulantes,
considérantes bona per ipsum Sergent eidem
ecclesie facta, sibi permiserunt quod possit
inhumari in quocumque loco voluerit in ipsa
ecclesia post ejus decessum, dummodo sit extra
chorum » (Arch. nat., LL 400, fol. 119).
1. Une note conservée à la Bibl. nat. (Pièces
orig., vol. 1 371, doss. 30 990, p. 40) précise la
situation de cette épitaphe : « au deuxième pilier
du milieu du bas-côté du chœur à droite ».
94
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
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L
14. — Épitaphe de Yolande de Goulaine 1.
2 151. — Cy gist haulte et puissante dame Yolande marquise de Goullayne 2, //
VEUVE DE HAULT ET PUISSANT SEIGNEUR CLAUDE 3 MARQUIS DU CHASTEL 4 ET DE // LA GaRNACHE 5,
1. Ms. E3, Bibl. Arsenal, ms. 4 622, fol. 19,
dans l'angle droit l'épitaphe est annoncée par
un texte : « Epitaphe de marbre blanc posée
au pillier qui est vis-à-vis la sacristie de Saint-
Germain de l'Auxerrois qui est à l'entrée de
la porte qui est du costé de la Communauté
des prestres ». — Cliché Studio Josse Lalance.
2. Haute-Goulaine, Loire-Atlantique, arr. de
Nantes, cant. de Vertou. — Yolande de Goulaine
était fille de Gabriel de Goulaine, vicomte de
Saint-Nazaire, et de Claude de Cornulier; elle
avait épousé en 1647 Claude, marquis du Châtel
(R. Kerviler, Bio-bibliographie bretonne,
Rennes, t. XVI, 1906, in-8°, p. 392-393).
3. Claude du Chatel, de Mesle et de la Gar-
nache, dit le « marquis du Chatel », épousa
d'abord Sainte Budé, puis Yolande de Goulaine,
et mourut sans enfant. Son fief ayant été saisi
en 1654, il acheta la baronnie d'Ancenis moyen-
nant 350.000 L; en 1660, il vendit à Urbain
de Carné la vicomte de Saint-Nazaire, que lui
avait apportée Yolande. Il a été inhumé dans
l'église de Port-Louis (Morbihan, arr. de Lorient,
ch. 1. de cant.) le 22 octobre 1668 (R. Kerviler,
op. cit., t. IX, 1897, p. 33).
4. Le Chatel-Trémazan, Finistère, arr. de
Brest, cant. de Ploudalmézeau, comm. de
Landunvez.
5. La Garnache, Vendée,
d'Olonne, cant. de Challans.
arr. des Sables-
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
95
comte de Beauvoir sur mer 1 et vicomte de Saint Nazaire 2. // Les seigneurs du Chastel
DESCENDENT DU GRAND TaNNEGUY DU CHASTEL, // SI FAMEUX DANS L'HISTOIRE POUR SA VALEUR
ET POUR SON FIDEL ATTACHEMENT À NOS // RoYS. La MAISON DE GoULLAYNE TIRE SON ORIGINE
de l'illustre alphonse // de goullayne qui, dans le xiie siècle, fut l'arbitre entre les
roys de France // et d'Angleterre avec un si sage ménagement et tant de succez que
chacun // des deux roys lui donna en reconnoissance et pour marque de son entiere // sa-
tisfaction ses armes my parties, unique recompense qu'll etoit capable // d'accepter.
C'est ce que signifient ces deux vers très anciens dans les histoires // de Bretagne : //
Arbiter hic ambos Reges conjunxit amore
Et TENET illustris stemma ab utroque domus.
Yolande de Goullayne a soustenu par de grandes vertus l'éclat // de ces deux illus-
tres MAISONS, SURTOUT PAR UNE FOY TRÈS VIVE ENVERS // L'AUGUSTE SACRIFICE DE NOS AUTELS,
PAR LES AUMOSNES QU'ELLE A FAIt[es] DANS // LES SEPT PARROISSES DE SON MARQUISAT DE GoUL-
LAYNE ET PAR LES LIBERALITEZ// QU'ELLE A EXERCÉEfs] ENVERS LES HOSPITAUX. // ELLE MOURUT
LE PREMIER JUILLET M.DC XCVI, ÂGÉE DE LXX ANS. // ELLE N'A PAS LAISSÉ D'ENFANS, MAIS ELLE
A LAISSÉ DAME ANNE DE // GoULLAYNE, VEUVE DE HAUT ET PUISSANT SEIGNEUR SEBASTIEN MAR- //
QUIS DE ROSMADEC 3, SA SŒUR UNIQUE ET L'HERITIERE DE SES // BIENS ET DE SES VERTUS, QUI A
UN FILS ET UNE FILLE DIGNES DE // LEUR NAISSANCE. // — PAR PERMISSION DE MESSIEURS LES
MARGUILLIERS.
Armes. Du Chatel : Fascé de ... et de ...
Goulaine : parti de gueules à trois demi-léopards d'or couronnés et d'azur à trois
fleurs de lis à demi d'or.
Mss D, fol. 191; — E3, foi. 19.
MARIE THIERSAULT
Epitaphe de marbre blanc scellée sur un des piliers de l'entrée latérale du
chœur, devant la sacristie.
2 152. — Cy devant gist damoiselle Marie Thiersault4, femme en premières nopces de
1. Beauvoir-sur-Mer, Vendée, arr. des Sables-
d'Olonne, ch. 1. de cant.
2. Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, ch. 1. d'arr.
3. Anne de Goulaine, seule héritière de son
frère et de ses quatre sœurs, épousa Sébastien
de Rosmadec, qui prit le nom de marquis de
Goulaine (R. Kerviler, op. cit., t. XVI, p. 393).
4. Marie Thiersault appartenait à une fanulle
de la bourgeoisie de robe. Nous la voyons, en
effet, agir les 19 octobre 1563 et 11 octobre 1567
par procuration de Catherine Balhan, veuve de
Pierre Thiersault, commissaire et examinateur
au Châtelet, de Louis Thiersault, conseiller du
Roi et général en sa Cour des Aides à Paris,
et de Marie Charpentier, veuve de Pierre Thier-
sault, élu de Paris (Bibl. nat., Pièces orig., vol.
2 754, doss. 61 515, p. 8; vol. 2 827, doss. 62 809,
p. 19). Nous ignorons d'ailleurs le degré de
parenté existant entre ces divers personnages.
Après son second veuvage, elle demeurait, en
1588, rue des Bourdonnais, paroisse Saint-
Germain l'Auxerrois (doss. 62 809, p. 59).
Le 30 janvier 1590, le vicaire Jean Bernard
remet au chapitre, de la part de Marie Thier-
sault, un bassin d'argent, en demandant que l'on
prie pour elle et que soit célébré un service
complet (Arch. nat., LL 407, fol. 350). De fait,
la vigile de ce service est célébrée le 6 février
suivant, l'office lui-même le lendemain (ibid.).
Le 14 mars 1597, sur la requête de Pierre Thier-
sault, conseiller du Roi et général de sa Cour des
Aides, de Pierre Thiersault, conseiller, notaire
et secrétaire du Roi, de Nicolas, Louis et Charles
Thiersault, avocats au Parlement, neveux, héri-
tiers et exécuteurs du testament de Marie Thier-
sault, et aussi d'Antoine Le Coigneux, conseiller
du Roi et maître ordinaire en sa Chambre des
Comptes, et de Jean Bacquet, conseiller et avocat
du Roi en la justice du Trésor, coexécuteurs dudit
96
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
DEFFUNCT NOBLE HOMME MaISTRE ReGNAULT DE BaILLY \ ADVOCAT EN LA COUR °, ET DEPUYS b
VEUFVE DE NOBLE HOMME MAISTRE ROBERT DE SaINCT GERMAIN c, NOTAIRE ET SECRETAIRE DU
Roy et de ladite Cour 2, laquelle deceda le 9e avril 1597 d.
Armes. Saint-Germain : d'argent au cœur de gueules e dans une nuée d'azur, à la bordure
engrelée de gueules K
Thiersault : d'azur à un épervier couronné d'or éployé tenant à son bec un rameau
d'olive posé sur un bâton mis enfasce d'or.
Mss A2, p. 393; — B4, p. 407; — VP1, fol. 38; — VP2, p. 700; — Troche, fol. 260.
a) de Parlement add. VP1; — b) et depuys om. VP1; — c) conseiller add. VP1; — d) 1590, VP1; ayant faict fon-
dation le 1er jour d'avril 1593 add. VP1; — e) d'or, Institut, p. 1320; — /) d'or, B4.
JEAN, ELISABETH ET NICOLE DE RIBEROLLES + MARIE BEGUIN
Tombe au seuil de la porte latérale du chœur, devant la sacristie.
2 153. — Cy gist Elizabeth de Riberolle, fille de deffunct noble homme feu Jehan
de Riberolle 3, et de dame Marie Béguin 4, laquelle deceda le 18e juing 1612, âgée de
40 ANS.
testament, le chapitre de Saint-Germain approuve
la décision prise par les marguilliers de faire
chanter et célébrer une messe à 10 heures « pour
la commodité des paroissiens » et de la faire
tinter, « comme il est porté par le testament
d'icelle défunte, en la mesme forme et manière
que la messe quy se dict chacun jour en ladicte
église à l'heure de unze heures », cette autorisa-
tion étant accordée « excepté es festes annuelles
et à charge que le service divin ne sera empesché »
(Arch. nat., LL 408, fol. 166). Près d'un siècle
plus tard, le 19 février 1686, le chapitre, en exé-
cution d'une sentence de l'Omcialité en date
du 4 décembre 1685, réduit les obits de la fon-
dation de Marie Thiersault de quatre à deux,
qui seront célébrés les samedis des quatre-
temps de carême et de septembre (ibid., LL 415,
fol. 122 v°).
1. Régna ult de Bailly, fils de Jean de Bailly,
Président au Parlement, était déjà mort en 1551.
De son mariage avec Marie Thiersault étaient
issues deux filles : Marie, qui épousa Robert
Bochart, conseiller au Grand Conseil, et N., qui
épousa Antoine Le Coigneux, maître des Comptes
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 173, doss. 3 604,
p. 33, tableau généalogique, sans indication de
sources). D'après un document du chapitre de
Saint-Germain l'Auxerrois (Arch. nat., LL 731,
fol. 63, titres des chapelles), la femme d'Antoine
Le Coigneux s'appelait aussi Marie.
2. Pourvu le 22 mars 1549 de l'office de clerc,
notaire et secrétaire du Roi, maison et couronne
de France vacant par la résignation de François
Budé, Robert de Saint-Germain fut immatriculé
le 2 juin suivant. Il conserva cet office jusqu'au
8 mai 1575, jour où, deux heures avant sa mort,
il le résigna en faveur de son fils Jean (Bibl.
nat., Pièces orig., vol. 2 754, doss. 61 515, p. 186
et 187; voir aussi ci-dessous, n° 2201). Dans trois
quittances des 19 octobre 1563, 11 octobre 1567
et 15 décembre 1574, il se qualifie « notaire et
secrétaire du Roi, l'un des quatre notaires de
sa cour de Parlement » (Bibl. nat., doss. cité,
p. 8; vol. 2 827, doss. 62 809, p. 19, et vol. 1 426,
doss. 32 308, p. 4; voir aussi Tessereau, op. cit.,
t. I, p. 104 et 171). B était marié avec Marie
Thiersault avant le 19 octobre 1563 (quittance
citée).
3. Le 26 juin 1564, Jean de Riberolles (sa
signature autographe comporte l's finale), maître
de la Monnaie et bourgeois de Paris, a vendu à
Claude Anjorrant, seigneur de Cloyes et de
Latingy, une parcelle de terre à Cloyes (Claye-
Souilly, Seine-et-Marne, arr. de Meaux, ch.-l.
de cant.), contiguë aux terres de Claude, mar-
chand à Cloyes, et Louis de Riberolles (Bibl.
nat., Pièces orig., vol. 2 472, doss. 55 645, p. 3).
Il fut pourvu, le 9 avril 1569, de l'office de con-
seiller et général des Monnaies en titre de robe
courte, vacant par le décès de Macaire Espiart,
et reçu le 25 mai (ibid., p. 28; G. Constans, op.
cit., pages prélim.). Avec le Premier Président
Claude Fauchet, le Président Jean Gilles et le
conseiller et général Pierre Desjardins, il signa
les remontrances faites le 28 janvier 1584 au
Conseil d'État sur le décri des monnaies étran-
gères (Bibl. nat., ms. fr. 18 504, fol. 58).
4. Marie Béguin, « femme de noble homme
Mre Jehan de Riberolles, conseiller du Roy
et gênerai en sa court des Monnayes », a fait
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
97
Sur un des piliers de cette même porte latérale du chœur était scellée l'épi-
taphe suivante :
2 154. — Cy devant gist a noble personne Maistre Jehan de Riberolle, vivant con-
seiller du Roy et général en sa Cour des Monnoies à Paris, lequel deceda le 12e jour
de juing 1595, et dame marie beguin, sa femme, laquelle deceda le 24e jour de may 1580,
Nicole de Riberolle, fille desdicts deffuncts et première femme de Maistre Thomas
La Mouche, procureur au Chastelet de Paris 1, laquelle deceda le 19e jour de mars
1601 b. Elizabeth c de Riberolle 2, aussy fille desdits deffunts, aagée de 40 d ans,
LAQUELLE DECEDA LE 18e JUIN 1612, A ORDONNÉ PAR SON TESTAMENT ET ORDONNANCE DE DER-
NIERE VOLONTÉ QUE LA PRESENTE EPITAPHE ET TOMBE CY DEVANT SOIT MISE À SES DEPENS PAR
Maistre Pierre de Prime e, procureur au Chastelet de Paris, son exécuteur, et à la
MEMOIRE DE TOUS SES PARENS.
Armes. Riberolles : d'or au chevron d'azur, accompagné de deux croix pattées de gueules f
en chef et surmonté d'un oiseau au naturel ' et en pointe d'une hure de sanglier
de sable.
Mss A2, p. 382; — B4, p. 352; — VP1, fol. 38; — VP2, p. 683-684; — Troche, fol. 278 v°.
à) gisent, VP1; — b) 1550, VP1; — c) Isabelle, VP1; — d) 50, VP1; — e) Pierre Primé, Tr.; — f) d'or, A2; —
g) de gueules, Institut, p. 1276.
CHAPELLES DU CHOEUR. — CÔTÉ DROIT
CHAPELLE NOTRE-DAME DE PITIÉ OU DES TROIS ROIS
Si le sentiment de la Passion de la Vierge a suscité vers la fin du xive siècle
la dévotion à la Vierge de Pitié, c'est surtout à la fin du xve siècle et au début
du XVIe que se sont multipliées les représentations de la Vierge soutenant sur
ses genoux le corps de son divin Fils descendu de la croix 3. Sans cloute est-ce
à cette même dévotion que l'on doit la construction de cette chapelle, en 1502-
1503. Presque immédiatement, par contrat du 8 septembre 1503, elle fut concédée
à Jacques Olivier, alors avocat général au Parlement ; elle avait son « chef » adossé
au mur du « revestiaire » (sacristie) du chapitre, ses « vitres regardant les maisons
appartenant au chapitre et où logent le curé et le clerc de l'œuvre ». Par contrat
du 28 septembre 1630, elle est rétrocédée à Nicolas III de Bailleul, seigneur de
Vattetot-sur-mer et de Soisy-sur-Seine, Président au Parlement, ancien Prévôt
son testament le 25 mai 1580, « estant de pré-
sent malade », devant François Dupin, « prebstre
à ce commis »; elle élit sa sépulture en l'église
Saint-Germain l'Auxerrois « près son banc » et
désigne son mari pour son exécuteur testamen-
taire; sont témoins Pierre de Cescaud, secrétaire
du Roi, et Jean Béguin, marchand mercier (Bibl.
hist. Ville de Paris, ms. CP 3 565 [testaments
faits à Saint-Germain l'Auxerrois], fol. 165).
1. D'après une généalogie conservée à la
Bibliothèque nationale (Dossiers bleus, vol. 476,
doss. 12 575), Thomas La Mouche était le second
fils d'un paysan du village de Clichy, près
de Paris.
2. Elisabeth de Riberolles et sa sœur Margue-
rite, demeurant rue « Jean Loingtier », près de
la chapelle des Orfèvres, paroisse Saint-Germain
l'Auxerrois, se sont fait une donation mutuelle
le 3 novembre 1602 (Arch. nat., Y 141, fol.
342 v°).
3. Emile Mâle, op. cit., p. 126 et suiv.
98
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
des Marchands 1, et à Elisabeth Mallier, sa seconde femme. Ils n'en jouirent pas
longtemps, car la fabrique la concéda, le 15 février 1638 2, à Michel Sarrus 3,
conseiller au Parlement, et à Antoinette Le Prestre, sa femme, en échange de la
chapelle de Saint- Jean l'Evangéliste, que Sarrus avait fait construire en 1616 à
côté du maître-autel de la paroisse et sous laquelle il avait fait faire une cave, où
étaient inhumés ses père, mère, frères, sœurs, enfants et autres parents. La
fabrique avait, en effet, besoin de cette chapelle « pour la commodité des parrois-
siens» et « pour l'embellissement et décoration du maistre autel de paroisse». En
vertu de cet échange, M. de Sarrus devait faire faire sous la chapelle Notre-Dame
de Pitié une cave où il transporterait, dans le délai de six mois, les corps de sa
famille, et laisser conjointement avec lui la jouissance de sa nouvelle chapelle,
leur vie durant, à M. de Saint-Germain, conseiller à la Cour des Aides, et à
Mlle Marguerite de Saint-Germain, sa sœur, enfants du précédent concession-
naire, qui y auraient la place la plus honorable. En 1725, cette chapelle appar-
tient encore à la famille de Sarrus, mais, de 1753 à 1760, c'est la comtesse de la
Chaise qui en a la possession; nous ignorons la suite de ses possesseurs. C'est
aujourd'hui la chapelle des Saints-Apôtres 4.
JACQUES OLIVIER + MARIE LUILLIER
Tombe à moitié cachée par le marchepied de l'autel dans la chapelle de Notre-
Dame de Pitié, devant l'autel.
2 155. — Cy gist noble homme et sage a Maistre Jacques Olivier 5, en son vivant
SEIGNEUR DE LEUVILLE, AVOCAT GÉNÉRAL, ENSUITE PREMIER PRESIDENT EN LA COUR DE PARLE-
1. Registres... du Bureau de la Ville..., t.
XVIII, p. 270, n. 1 et passim, et XIX, passim.
2. Acte d'échange signé en l'hôtel de Mre
Claude Bouthillier, surintendant des finances
(Bibl. hist. de la Ville de Paris, ms N. a. 124,
fol. 144-146 v°).
3. Voir l'épitaphe de celui-ci, ci-dessous
n° 2 199 (chapelle de la paroisse).
4. Arch. nat., L 646, n° 11, et LL 731, fol.
98. — Troche, fol. 160-161.
5. Fils de Jacques Olivier, seigneur de Leuville
(Essonne, arr. de Palaiseau, cant. de Brétigny),
procureur au Parlement, mort avant le 27 mars
1490, n. st. (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 142,
doss. 48 669, p. 3), Jacques Obvier fut d'abord
avocat au Parlement (hommage des 10 no-
vembre 1491 et 15 juin 1499 : L. Mirot, op. cit.,
nos 1227 et 1228; quittances de la pension
annuelle de 10 1. 1. que lui faisait le duc d'Orléans,
31 août 1494 et 6 décembre 1497, Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 2 141, doss. 48 663, p. 15 et 18;
harangue latine aux ambassadeurs de l'Empire
sur un paragraphe de Valère Maxime relatif à
la langue usitée dans les discussions publiques
chez les Romains, 22 décembre 1500, R. Dela-
chenal, Hist. des avocats au, Parlement de
Paris..., Paris, 1885, in-8°, p. 238, n. 2 et p. 246).
En 1503, il est l'un des trois avocats du Roi, et il
occupe encore cette fonction le 18 mai 1506;
après avoir été conseiller, il est nommé troisième
Président de la Grand-chambre en remplacement
de feu Christophe de Carmone, mort le 9 février
1508. En 1510-1512, d est chancelier du duché
de Milan; en 1512, Président en la chambre de
la Tournelle; enfin, d est reçu Premier Président
du Parlement le 29 mai 1517 (Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 2 142, doss. 48 669, p. 7 et 12; Blan-
chard, Les éloges de tous les Premiers Presi-
dens..., p. 59-60; Id, Les Presidens au mortier,
p. 185; Moréri, op. cit., t. VIII, p. 56; F. Au-
bert, op. cit., t. I, p. 19, n. 5, 153, 172, 173,
343 et 388). On possède pour les années 1512
à 1517 les quittances d'une pension annuelle
de 500 1. t. qu'd percevait sur l'aide du diocèse
d'Uzès (Bibl. nat., Pièces orig., dossier cité,
p. 8, 9 et 11).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
99
MENT, LEQUEL SE DISTINGUA PAR SA PIÉTÉ ET LES SERVICES QU'lL RENDIT À L'ETAT DANS LES
AFFAIRES PUBLIQUES b; QUI TREPASSA LE 20e JOUR DE SEPTEMBRE 1519 c 1.
a) sire, VP2; — b) seigneur... publiques om. A2, B4, VP2; — c) 20e... 1519 om. A2.
2 156. — Cy gist damoiselle Marie a Luillier 2, en son vivant femme dudit Jacques
Olivier, qui deceda le 7e juin 1519 b.
Armes. Olivier : d'azur à six besants d or posés 3, 2 et 1, au chef d argent au lion issant
de sable, écartelé dor à trois bandes de gueules, la deuxième chargée de trois
étoiles d'argent.
Luillier : d'azur à trois coquilles d'or, au trèfle de sinople c en cœur.
Mss A2, p. 394; — B4, p. 411-412; — VP2, p. 702; — Troche, fol. 260.
a) om. A2; — b) 7e juin 1519 om. A2; — c) d'or, Institut, p. 1324.
MICHEL HEBERT + CATHERINE FOURNIER
Sur un des murs de refend à l'entrée de la chapelle de Notre-Dame de Pitié,
auprès de la sacristie.
2 157. — Si forte quaeris a, viator optime, quinam b hoc tumulo contigantur c,
SISTE ET OB[siSTE] ALIQUANTISPER d GRESSUM.
CATHARINA FORNERIA e, NOBILISSIMA ET INTER SAECULI / MATRONAS S INSIGNIS h MORUM
ELEGANTIA, PIETATE % PUDICITIA 1, VENERABILISSIMA ET OMNIBUS CARISSIMA *, MAXIME VERO
FIDELISSIMO CONJUGI l CUM QUO m SINE OFFENSA n, SINE MACULA ° VIXIT ET EX EO P PROLEM
SEPTEM LIBERORUM « CONSTANTI OMNIUM FAMA r LECTISSIMORUM SUSCEPIT, DEINDE ACERBISSIMO
VIRI PIENTISSIMI DOLORE IN DOMINO 5 OBDORMIVIT, ANNO AETATIS 41, REPARATAE SALUTIS
1587,... DIE JULII...
1. D'après Blanchard (Les éloges..., p. 60)
et Moréri, la date de ce décès est le 20 no-
vembre. Une délibération du chapitre en date du
22 novembre confirme l'exactitude de cette
dernière date : elle autorise les héritiers et les
exécuteurs testamentaires du Premier Président
à l'inhumer dans la chapelle où repose déjà son
épouse; elle leur permet aussi de laisser pendant
un an sur cette sépulture le palium qu'ils auront
fait faire à cet effet et qui sera ensuite appliqué
aux ornements de l'église (Arch. nat., LL 400,
fol. 244 v°). Un an plus tard, le 9 novembre 1520,
le chanoine Luillier, agissant pour les héritiers
de Jacques Obvier, obtient l'autorisation de
poser une tombe de pierre sur la sépulture du
défunt (ibid., id., fol. 260 v°).
2. D'après Blanchard, loc. cit., Madeleine [sic]
L'Huillier de Boulancourt, fille de Guyon
L'Huillier, baiui de Milan, et de Jeanne de Chan-
teprime, est la seconde femme de Jacques Obvier;
une seule fille est issue de leur mariage : Made-
leine, qui épousa N. de la Salle, seigneur de
Carrières, près de Saint-Germain-en-Laye. La
première femme était Geneviève Tulleu, ou
Tueloup : elle était morte avant le 3 mars 1512,
n. st. (Bibl. nat., Pièces orig., doss. cité, p. 7)
100
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
TANTO ACCEPTO VULNERE, VITAM ' NON VITAM NEQUE w LONGUAM TRAXIT MlCHAEL HEBERTUS \
EX v ILLUSTRI w HEBERTORUM PROSAPIA x ORIUNDUS y, EQUES, DOMINUS DE MAZORIA z, REGIUS
CONSILIARIUS, GENERALIS FRANCIAE QUAESTOR aa IN PROVINCIA bb OCCITANA cc, VITAE dd SANC-
TITATE ee ET MORUM COMITATE NOTISSIMUS, CUM ff UXOREM AMORIS INDIVIDUI 99 NEXU hh
CONJUNCTISSIMO PER CONTINUOS XIII MENSES LUXISSET, ANIMAM PIISSIMAM ** DOMINO REDDIDIT
ANNO M AETATIS 47°, SALUTIS 1588°, DIE 13 A SEPTEMBRIS.
PERPETUAE CARISSIMORUM kk PARENTUM MEMORIAE LoDOICUS HEBERTUS flLIUS NATU u PRO-
XIMUS, EQUES, DOMINUS mm DE MAZORIA nn, REGIUS CONSILIARIUS, GENERALIS FRANCIAE QUAES-
TOR 00 IN PROVINCIA W OCCITANA ««, SALINIS rr PRAETOR ss, SUMMAE " IN ILLIS uu BENEVOLEN-
TIAE vv ET PIETATIS ww ERGA xx D.S.F.
Armes. Hébert : d'azur au sautoir d'or, accompagné de quatre étoiles du même.
Fournier : d'azur au poisson d'argent en bande, accompagné de six fleurs de
lys du même aaa, trois en chef et trois en pointe.
Mss A2, p. 393; — B4, p. 410-411; — VP2, p. 701-702; — Troche, fol. 261.
a) quae, B4; quae..., Tr. ; — b) quisnam, VP2; qui nunc, Tr.; — c) contegantur, A2; contigatur, VP2; contegun-
tur, Tr. ; — d) aliquantiss. per, B4, Tr.; — e) Forneriae, Tr.; — /) secali, B4; — g) matrona, B4; — h) insigniss.,
Tr. ; — i) pietatis, B4, Tr. ; — j) judicia, B4; — k) clarissima, Tr.; — J) conjugis, B4; — m) cum qua, B4; quocum,
VP2 ; — ri) offenso, Tr. ; — o) maculas, B4 ; — p) om. B4 ; — q) libellorum, B4 ; — r) forma, Tr. ; — s) Deo, VP2 ; —
i) om. Tr.; — u) nequi, B4; om. Tr. ; — v) om. A2, Tr.; — w) illustris, B4; — x) praesepia, Tr. ; — y) ordinus, A2;
— z) Majoria, Tr. ; — aa) quetor, B4; — bb) provinciae, B4; — cc) Occta, B4; Octa, Tr. ; — dd) om. A2; — ee) sanc-
tissimo acta, A2; sanctimo ata, B4; sanctissima, Tr. ; — ff) eum, Tr. ; — gg) om. VP2; invidia, Tr. ; — hh) nexa,
VP2; — iï) piissima, B4; — jj) annos, B4; — kk) chariss. mimo, B4; clariss. mimo, Tr.; — II) nota, Tr. ; — mm) do-
mine, Tr.; — nn) Majoria, A2; — ■ oo) praetor, A2; — ■ pp) provinciae, B4, Tr. ; — ■ qq) Occitanae, Tr. ; — rr) salvis,
B4; solvis, Tr.; om. VP2; — s s) praeter, B4, VP2, Tr.; — tt) summam, VP2, Tr.; — uu) ille, B4, Tr.; illos, VP2; —
vv) benevolentiam, VP2; — ww) pietatem, VP2; — xx) ergo, Tr.; — aaa) d'or, Institut, p. 1323.
CHAPELLES DU CHŒUR. — COTE DROIT
CHAPELLE DE LA VISITATION ou DE CERISAY, DU CHANCELIER OLIVIER
Cette chapelle fut fondée par Pierre de Cerisay, doyen du chapitre, sous le
vocable de la Visitation, par contrat du 8 décembre 1503; la construction étant
achevée, Pierre de Cerisay en fut reconnu comme fondateur par un acte du
24 novembre 1506 2. Il y fut plus tard enterré. Cependant, l'identification de
1. Le 4 septembre 1585, Michel Hébert,
conseiller du Roi, Trésorier général de France à
Montpellier, et Catherine Fournier, sa femme,
interviennent au contrat de mariage de Mathurine
Le Beau, fille de Mathurin, seigneur de Villar-
ceaux, commissaire ordinaire des guerres et
secrétaire ordinaire de feu Monseigneur frère
du Roi, avec Nicolas Le Maistre, sergent à verge
au Châtelet; ils promettent de donner à la
future épouse, la veille de ses épousailles, des
habits neufs valant cent écus d'or soleil (Arch.
nat., Y 127, fol. 182 v°). Le 3 janvier 1597,
Louis Hébert, conseiller du Roi, Trésorier
général de France en Languedoc établi à Mont-
pellier, donne quittance d'une rente en qualité
de tuteur et curateur de ses frères et sœurs,
enfants mineurs des feus Michel Hébert, conseiller
du Roi et Trésorier général de France à Mont-
pellier, et Catherine Fournier, leurs père et
mère, en vertu d'un acte de tutelle et curatelle
au Châtelet de Paris des 18 et 26 juin 1596
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 499, doss. 33 969,
p. 18).
2. Troche, fol. 261 v°-262.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
101
la chapelle de la Visitation avec celle de Pierre de Cerisay soulève quelques
difficultés : les épitaphiers manuscrits placent l'épitaphe de Pierre de Cerisay
dans la chapelle Saint-Martin, c'est-à-dire la chapelle voisine : les épitaphes de
Louis de Poncher et d'Anne de Thou, publiées ci-dessous, nos 2 161 et 2 162,
attestent, en effet, que cette chapelle, dite des Poncher, porta un temps le vocable
de Saint-Martin. De son côté, Guilhermy 1 a relevé l'inscription commémorative
des fondations de Pierre de Cerisay dans une chapelle que celui-ci avait fait élever
« à la troisième travée du chœur, au sud », ce qui est bien l'emplacement de la
chapelle de la Visitation, mais il ajoute, par erreur, que cette chapelle était « du
titre de Saint-Germain » ou « dédiée à saint Germain d'Auxerre ». En fait, ce vocable
était celui de la première chapelle sud de la nef à partir du transept. Cette erreur
n'empêche pas d'affirmer que la chapelle de la Visitation est bien la même que
la chapelle des Cerisay. L'inscription publiée ci-dessous, n° 2 159, nous apprend
qu'elle subit, à une date qui ne nous est pas connue, des modifications impor-
tantes : cette chapelle, que Pierre de Cerisay avait fait construire de ses deniers
personnels et dans laquelle il a été enterré, « depuis, pour accroistre l'église, a
esté reculée par les marguilliers, auxquels les parens et amis d'icelluy fondateur
ont contribué et baillé argent pour ayder à la reedifier ».
La fondation dont l'inscription ci-dessous énumère les conditions comportait
une importante distribution de pain. Une délibération capitulaire du 24 octobre
1578 concernant la détention des clefs de la chapelle « in qua celebrantur misse
partis per dominum ... de Cerisay fundate 2 » nous porte à croire que la «capella
vulgariter dicta du pain », mentionnée le 3 avril 1571 3 est la chapelle de Cerisay.
Le 14 mai 1538, Antoinette de Cerisay, fille de Nicolas, sieur de la Rivière,
bailli de Cotentin, et d'Anne Bohier de Saint-Ciergue 4, épousait François
Olivier, chancelier de France, et portait dans sa nouvelle famille la chapelle qui
allait s'appeler désormais « chapelle du chancelier Olivier ». Ce dernier, décédé
au château d'Amboise le 30 mars 1560 (n. st.) et rapporté dans son hôtel de la
rue des Mauvaises-Paroles, fut inhumé dans cette chapelle le 30 avril 1560 5.
Par contrat du 27 décembre 1694, la chapelle fut concédée à Marie Orceau,
veuve, cette même année, de Louis Rouillé, seigneur de Fontaine-Guérin 6,
1. Guilhermy, Inscriptions de la France...,
t. I, p. 152.
2. Arch. nat., LL 406, fol. 257 v°.
3. Ibid., LL 405, fol. 205 v°. Une délibération
du 18 mars 1530, n. st. (ibid., LL401, fol. 170)
fait mention d'une partie de l'église, à gauche,
près de la porte de la croisée du transept, où se
faisait la distribution du pain bénit et que les
marguilliers avaient fait entourer d'une barrière
de bois sans la permission du chapitre; il ne
s'agit pas là d'une chapelle, et ce n'est donc pas,
semble-t-il, de ce côté qu'il y aurait lieu de
rechercher la « chapelle du pain ».
4. Moréri, op. cit., t. VIII, p. 58; Troche,
fol. 262 v°. Nicolas de Cerisay, bailli de Cotentin
de 1514 à 1519 (G. Dupont-Ferrier, Gallia
regia, t. II, n° 7 085), habitait en février 1526
(n. st.) rue de l' Arbre-Sec, une maison contiguë
à celle de Jean Tronson (Arch. nat., LL401,
fol. 70 v°); il était petit-fils de Pierre, Président
à la Cour des Aides, donc arrière-neveu du doyen.
Antoinette fut dame d'honneur de Catherine
de Médicis de 1549 à 1560 (Lettres de Catherine
de Médicis, t. X, p. 507 et n. 12).
5. Troche, loc. cit.; Fr. Lehoux, Gaston
Olivier, aumônier du roi Henri II..., Paris,
1957, in-4°, p. 11 et n. 27.
6. Maine-et-Loire, arr. de Baugé, cant. de
Beaufort-en- Vallée.
7 A
102
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
contrôleur général des Postes 1. Elle semble être restée jusqu'à la Révolution
en possession de cette famille. Elle est maintenant dédiée à saint Pierre.
Outre celle de Pierre de Cerisay, son fondateur, cette chapelle a reçu les
dépouilles mortelles de Pierre de Cerisay, seigneur de la Rivière, Président à
la Cour des Aides, neveu du précédent, et de Jeanne Lorfèvre, sa femme, morts
respectivement les 26 et 25 août 1510 ; de leurs enfants Jacques et Jérôme de Cerisay
de la Rivière 2 ; du chancelier Olivier et de son petit-fils (fils de son fils Jean)
François II, seigneur de Fontenay, abbé de Saint-Quentin de Beauvais, mort en
1636 3; de Marie Orceau, veuve de Louis Rouillé, morte le 3 mars 1709 4 et, le
24 août 1712, de Louis Roslin Rouillé, maître des Requêtes, décédé sur la paroisse
de Saint-Eustache 5.
PIERRE DE CERISAY
Dans la chapelle de la Visitation, sépulture où est la statue en pierre, vêtue
du costume canonial et couchée sur un socle, sous l'arc surbaissé creusé en ren-
foncement dans le mur de la croisée 6. Dans le fond ce cette niche et au-dessus
de la statue on lisait l'épitaphe suivante, gravée en petite gothique sur une lame
de cuivre :
1. Troche, fol. 263 r° et v°; J.-François
Bluche, L'origine des magistrats du Parlement
de Paris..., dans Paris et Île-de-France, Mémoires
publiés par la Féd. des soc. hist... de Paris et
de l'Île-de-France, t. V-VI (1956), p. 378.
2. Troche, fol. 114 et 262 v°. Sur le Président
de Cerisay, voir G. Dupont-Ferrier, Le per-
sonnel de la Cour... des Aides, dans Annuaire-
Bulletin de la Société de l'Hist. de France,
1932, p. 231. Outre Jacques et Jérôme, ce
ménage eut au moins un autre enfant, Nicolas,
né en octobre 1492 et devenu doyen de Saint-
Germain l'Auxerrois sur la résignation de son
oncle (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 635, n° 110;
ci-dessous, p. 103, n. 1). Le président avait légué,
pour le maître-autel, un parement «per médium
panno aureo et per ripas seu latera ejusdem
velouto rubeo confectum », reçu par le chapitre
le 29 octobre 1510 (Arch. nat., LL 400,
fol. 118).
3. Troche, fol. 124.
4. Arch. nat., L 646, n° 12b.
5. Ibid., LL 420, fol. 16; Troche, fol. 263 v°;
J.-F. Bluche, loc. cit. Louis Roslin habitait,
rue Neuve-des-Petits-Champs, l'hôtel acheté par
lui en 1705 du duc de la Vrillière, qui fut acquis
en 1713 par le comte de Toulouse et fait mainte-
nant partie des bâtiments de la Banque de France
(Abbé Gaudreau, Notice... sur... Saint-Eusta-
che, Paris, 1855, in-12, 2e partie, p. 111). Plu-
sieurs membres de la famille Rouillé ont été
inhumés à Saint-Eustache (Épitaphier..., t. IV,
nos 1 607, 1 624 et 1 684).
6. Ce monument n'existe plus et nous n'en
connaissons pas de reproduction. Guilhermy a
remarqué, sous la fenêtre, quelques restes d'un
arc surbaissé, bordé de feuillages, qui avait
abrité le tombeau du doyen (Guilhermy,
Inscriptions de la France..., t. I, p. 152).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
103
2 158. — CY GIST VENERABLE ET DISCRETTE a PERSONNE // MONSIEUR MaISTRE b PlERRE
DE CERISAY \ lj EN SON VIVANT CONSEILLER DU RoY NOSTRE SIRE, // DOYEN // ET CHANOINE DE
L'EGLISE DE CEANS, // CHANOINE DE NOSTRE DAME DE PARIS 2, // ARCHIDIACRE DE COUSTANTIN c //
EN L'EGLISE DE COUSTANCES 3 // ET GRAND PREVOST DE NORMANDIE // EN L'EGLISE DE CHARTRES 4, //
QUI TREPASSA LE 19e NOVEMBRE L'AN 1507.
Armes. Uazur à trois croissants oVor.
Mss A2, p. 388; — B4, p. 380; — VP2, p. 692; — Troche, fol. 262.
a) d., A2; docte, VP2; — b) Mr Me, A2, VP2; Monsieur Maître, B4; Messire Maistre, Tr.; — c) Cotentin, Tr.
1. Pierre de Cerisay, fils de Guillaume,
vicomte de Carentan, Procureur général du Roi
au pays et duché de Normandie, Trésorier de
France pour la Guyenne, greffier au Parlement
de Paris, maire d'Angers (Borrelli de Serres,
Recherches sur divers services publics..., Paris,
in-8°, t. III, 1909, p. 148; G. Dupont-Ferrier,
Gallia regia, t. II, n° 7 366, et t. IV, n° 16 261),
licencié en droit canonique, conseiller au Parle-
ment de Paris, fut reçu doyen du chapitre
de Saint-Germain l'Auxerrois, sur l'ordre de
Louis XI, le 14 octobre 1472, en remplacement
de Jean de Belleville, décédé à Bourges le 5 octo-
bre. Il fut installé le lendemain, mais un autre
doyen avait été élu par le chapitre, le chantre
Pierre de Braban, qui ne cessa de lui contester
le décanat. Pierre de Braban mourut le 16 juil-
let 1479. Le 31 août suivant, Pierre de Cerisay
fut admis et installé comme chanoine, sur la
présentation de l'évêque de Paris, et reçut la
prébende de feu Enguerran de Parenty; jusque
là, sa voix n'avait pas été comptée dans les déli-
bérations du chapitre et il n'avait pas participé
aux distributions de deniers; cette désignation
avait été sollicitée de l'évêque par le chapitre
de Saint-Germain l'Auxerrois, qui, pour cette
fois, renonçait à son droit d'élection afin de
rétablir la concorde dans son sein et de mettre
fin aux revendications incessantes qui étaient
faites depuis 1472 (Arch. nat., LL 398, fol. 171,
258-260 et 263). Pierre de Cerisay résigna ses
décanat, canonicat et prébende entre les mains
du Pape, qui en pourvut son neveu Nicolas
de Cerisay, fils de Pierre, Président à la Cour des
Aides (ci-dessus, p. 102, n. 2); Nicolas fut installé
le 25 octobre 1507 (Arch. nat., LL 400, fol. 79).
Le doyen Pierre de Cerisay avait donné à
l'église, le 20 juin 1505, une chape de drap d'or
(ibid., id., fol. 54). Le 11 octobre 1501, il offrait
un très beau missel (« librum missale perpul-
crum ») destiné au maître-autel, qu'il avait fait
copier et enluminer à ses frais d'après un modèle
imprimé (« unum missale papireum in impres-
sionne >') que le chapitre avait acheté à cette
intention le 5 avril 1499 (ibid., LL 399, fol. 144
et 193). Nous n'avons pas trouvé trace de ce
missel, qui ne figure pas dans le riche répertoire
du chanoine Leroquais, Les sacramentaires
et les missels manuscrits des bibliothèques
publiques de France, Paris, 1924, 3 vol. et
1 album in-fol. Quant au missel qui a servi
au copiste, c'est vraisemblablement celui qui a été
imprimé en 1497 à Paris par Ulrich Gering et
Berthold Rembolt pour Simon Vostre (Biblio-
thèque Sainte-Geneviève, incun. 162). M. Jacques
Guignard, conservateur en chef de la Biblio-
thèque de l'Arsenal, a bien voulu nous signaler,
comme pouvant également répondre au même
objet, ceux qui sont sortis des presses de Jean Ier
Dupré et Didier Huyn en 1481, de Jean Belin,
Guillaume Caron et Jean Ier Dupré en 1489 et
celui de 1496 (Hain, Repertorium bibliogra-
phicum, nos 11 339, 11 342 et 11 345). — En
reconnaissance de ses dons et de ses fondations,
le chapitre décida que, présent ou absent, le
doyen participerait aux distributions jusqu'à son
dernier jour, qu'il choisirait le heu de sa sépul-
ture et que, durant un an, serait célébrée chaque
mois au chœur, aux frais du chapitre, une messe
solennelle du Saint-Esprit ou toute autre messe
qu'aurait choisie sa dévotion (Arch. nat., LL 399,
fol. 193).
2. Pierre de Cerisay succéda en 1470 à Tho-
mas de Courcelles comme chanoine de Notre-
Dame (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 636, p. 243).
3. Le 29 mai 1479, Louis XI recommandait
au Parlement de Paris le procès qu'y soutenait
Pierre de Cerisay touchant l'archidiaconé de
Cotentin (Lettres de Louis XI, éd. J. Vaësen,
t. VIII, p. 17).
4. Le prévôt de Normandie était l'un des dix-
sept dignitaires du chapitre de Notre-Dame
de Chartres (Guilhermy, op. cit., p. 149,
n. 1).
7 a
104 EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Inscription gravée sur pierre, placée derrière le retable de la chapelle, près de
l'autel, du côté de l'Evangile, et transcrite en 1839 par Guilhermy pendant
l'exécution de travaux de réparation à l'église.
2 159. — Vénérable, noble et // scientifique personne Maistre // Pierre de Cerisay,
en son vivant // presbtre, doyen de l'eglise de ceans, chanoine // en l'eglise de paris,
prevost de Normandie //en l'église de Chartres, archidiacre de Coustantin en l'église de
coustances et conseiller // du roy nostre sire en sa court de parlement à paris, a donné,
baillé et livré à messieurs les doyen, chanoines, // chappitre et communauté de ceste
cy eglise la somme de quatre mil livres tournois à amploier en rente pour // la fonda-
tion et pour faire et entretenir à tousjours perpetuellement ce que cy apres est
contenu et // escript : premierement, que iceulx dicts chappitre et communauté sont
tenus et obligés dire et chanter par chacun // jour incontinant après matines ou laudes
des trespassés une anthienne de nostre dame, c'est assavoir, // le dimenche beata
dei genitrix, lundy cosceptio tua, mardy o gloriosa, mercredy vid1 speciosam, \\
jeudy tota pulecra es, vendredy -4a'/a/^ mea et le samedy o virgo virg1num et pour
les cinq festes d'icelle // glorieuse dame au lieu desdictes anthiennes dire les res-
pondz, c'est le jour de la Purification gaude // maria, le jour de l'Annonciation suscipe
verbum, le jour de l'assomption sancta immaculata, le jour de la // nativité solem
justic1e et le jour de la conception missus est, lesquelz respondz quatre des enffans //
de cueur estans à genoulx commenceront et diront les versetz d'iceulz, semblablement
aussy ii desdictz // enffans commenceront lesdictes anthiennes en la fin desquelles
anthiennes et respondz lesdicts enffans diront // ung petit verset et le presbtre qui
aura dit l'oraison de matines dira une oraison ad ce convena//bles, après toutes les-
quelles choses incontinant ledict presbtre et tous les six enffans de cueur avec le
mais//tre se partiront du cueur et yront par la porte de la nef disant les pseaulmes
miserere mei deus, // de profondis jusques devant ceste presente chappelle ou icelluy
presbtre dira les oraisons deus cul proprium // et fidelium deus, et gectera de l'eaue
beniste sur la sepulture dudict fondateur; semblablement // aussy sont tenus les
dessusdictz de distribuer chacun jour à messieurs les doyen pour deuz et chanoines
QUI AURONT // ASSISTÉ À l' ANTHIENNE OU RESPOND ET ORAISON TOUT AU LONG À GENOULX À
CHACUN UNG PAIN ET AULX CHAPPELAINS, // CHEVECIER ET VICAIRES QUI PAREILLEMENT AURONT
ASSISTÉ ET GAIGNÉ LEURS DISTRIBUTIONS À MATINES À // CHACUN UNG PAIN ET AUX SIX ENFFANS
DE CUEUR PRENANS, POUR TROYS, TROYS PAINS PESANT CHACUN UNE LIVRE // ET DE BLANCHEUR
ACOUSTUMÉE. Et SONT TENUS ET OBLIGEZ DE FAIRE DIRE ET CELEBRER CHACUN JOUR EN CESTE CY //
chappelle incontinant après lesdicts pseaulmes et oraisons une messe, c'est assavoir
le dimenche, mardi, // mercredi et jeudi de tel office que on fera au cueur, lundy des
Trespassez, vendredi de la Croix // et samedi de la Conception, lesquelles messes diront
les chappelains ou vicaires et habituez // en cete dicte eglise et non aultres qui sont
commis et deputez par mesdicts sieurs du chappitre, lesquelz // auront pour chacune
deux solz parisis paiez à quatre termes et après chacune messe feront // memoire des
trespassez. aussy sont tenus lesdicts de chappitre et communauté fornir de calice,
livre et aultres // aornemens et luminaire honeste pour dire lesdictes messes et
pareillement pour lesdictes anthiennes et // respondz, comme de tout appert par
LECTRES FAICTES ET PASSÉES PAR DEVANT LANDEQUIN ET // CHEVALIER \ NOTAIRES AU ChAS-
TELLET DE PARIS, DATTÉES LE MARDI XXIIIIe NOVEMBRE ET LE MARDY ENSUIVANT // PREMIER
JOUR DE DECEMBRE MIL Ve ET VI. LEQUEL DOYEN FONDATEUR A PREMIEREMENT FAICT FAIRE ET //
EDIFIER DE SES DENIERS CESTE CY CHAPPELLE, OÙ IL A ESTÉ INHUMÉ ET ENTERRÉ, LAQUELLE
DEPUIS, POUR // ACROISTRE L'EGLISE, A ESTÉ RECULÉE PAR LES MARGUILLIERS, AUXQUELS LES
PARENS ET AMIS D'ICELLUY // FONDATEUR ONT CONTRIBUÉ ET BAILLÉ ARGENT POUR AYDER À LA
REEDIFIER. PRIÉS DlEU POUR LUY 2.
1. L'acte ne figure pas à sa date parmi les 2. Cette fondation a été acceptée par le cha-
minutes de l'étude du notaire Pierre Chevalier pitre le 24 novembre 1506 (Arch. nat., LL 400,
(Arch. nat., Min. centr., VIII, 10). fol. 69 v°).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 105
Armes. Uazur à trois croissants d'or.
Guilhermy, Inscriptions..., t. I, p. 149-151.
CHAPELLES DU CHOEUR. CÔTÉ DROIT
CHAPELLE DE LA VIERGE, SAINT-MARTIN ou DES PONCHER
Par un acte passé les 16 et 20 janvier 1506 (n. st.), devant Pierre Chevalier et
Simon Baudequin 1, notaires au Châtelet, les marguilliers de Saint-Germain
l'Auxerrois autorisent Louis de Poncher, conseiller et trésorier du Roi, à cons-
truire à ses frais dans leur église une chapelle entre le re vestiaire et la chapelle
nouvellement édifiée par le doyen Pierre de Cerisay et touchant par derrière
au presbytère. Cette chapelle aura les mêmes largeur, longueur et hauteur que
celle de Cerisay et pourra occuper une partie, à démolir, du presbytère. Une
cave y sera creusée pour recevoir, après leur mort, les corps du fondateur, de
sa femme, de ses enfants, ainsi que de leurs parents et amis portant leurs armes.
Ils pourront y placer tels tombeaux, statues et images que bon leur semblera, la
fermer et en avoir la clef. En retour, Louis de Poncher donne à la fabrique une
somme de cent livres tournois, pour être employée à la réparation du presby-
tère et à l'entretien perpétuel de la couverture de la chapelle 2. Le 23 janvier,
une longue délibération du chapitre confirme ce contrat 3. L'avant-veille de ce
jour, le maître d'œuvre Jean de Nully a reçu de Louis de Poncher une première
avance. La construction de la chapelle était assez avancée le 1er janvier 1507
pour recevoir la bénédiction solennelle d'Etienne de Poncher, évêque de Paris,
frère du fondateur 4.
Après la mort (14 avril 1520) de Roberte Le Gendre, épouse de Louis de
Poncher, et de celui-ci, le 6 octobre 1521, neveu du fondateur, Louis II de Pon-
cher, en qualité d'exécuteur testamentaire, à qui se joint le Général des monnaies
Germain de Marie, marguillier de la paroisse, obtient du chapitre, avec le consen-
tement (moyennant quelques réserves) du curé, l'autorisation de reculer le mur
de cette chapelle vers le presbytère sur une largeur d'un pied et demi et sur la
longueur du monument « epitaphii seu sepulchri » à édifier sur les tombes du
1. L'acte ne figure pas à sa date parmi les quaires de France, 7e série t. X (1910), Paris,
minutes de l'étude du notaire Simon Baudequin 1911, p. 233-234.
(Arch. nat., Min. centr., VIII, 9). 3 Arch nat ^ LL 400, fol. 60 v°. — En la
2. Arch. nat., S 101. Une partie du texte mentionnant, Auguste Rey {op. cit.) la date par
de ce contrat a été publié par Auguste Rey, erreur du 26 Janvier.
Jacques Bachot et le tombeau des Poncher, 4. Arch. nat., S 101. — Auguste Rey, op. cit.,
dans Me'/ra. de la Société nationale des Anti- p. 235.
106
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
défunt fondateur et de ses ayants droit : c'est l'objet d'une longue délibération
capitulaire du 7 novembre 1525 1.
Entre temps, les exécuteurs de Louis et de Roberte avaient fondé, le 10 juillet
1523, dans la chapelle un service que rappelle l'inscription n° 2161 ci-dessous;
le 4 novembre de la même année, les sculpteurs tourangeaux Guillaume Regnault
et Guillaume Chaleveau signaient un traité de collaboration pour la taille des
statues de Louis de Poncher et de sa femme, « à asseoir en l'église [sic] à
Paris » 2. On trouvera plus loin la description de ce monument fameux.
Le fondateur de la chapelle laissa un fils, François, qui fut évêque de Paris,
et quatre filles, dont l'une, Anne, épousa Antoine Bohier, conseiller du Roi,
seigneur de Saint-Ciergues. Devenue veuve et n'ayant pas d'enfant, considérant
que ses plus proches héritiers ne seraient pas paroissiens de Saint-Germain
l'Auxerrois, elle associa, par un acte passé le 15 juin 1570 devant Edme Parque
et Pierre Poutrain 3, notaires au Châtelet, son parent Philippe Hurault,
seigneur de Cheverny, alors chancelier du duc d'Anjou, à la jouissance de la
chapelle, à charge pour lui de l'entretenir 4. Le 8 décembre 1582, quelques jours
avant de mourir, une petite nièce du fondateur, Marguerite de Poncher, fille
de Jean II, femme de Jacques Hurault, assistée de son frère Jean III de Poncher
confirme ce contrat : ils adoptent pour héritier leur cousin germain Philippe
Hurault, vicomte de Cheverny, conseiller d'Etat, Lieutenant général es pays
d'Orléans, de Chartres et de Blois, Garde des sceaux 5. Le Garde des sceaux habi-
tait un hôtel qu'il s'était fait construire entre les rues de l' Arbre-Sec et des
Fossés-Saint-Germain 6, dont il abandonna la jouissance à sa maîtresse la mar-
quise de Sourdis ; celle-ci était la tante de Gabrielle d'Estrées, qui vint souvent la
voir dans cet hôtel, alors dit hôtel de Sourdis, et y mourut le 10 avril 1599.
Le troisième fils du chancelier, Louis Hurault, baron d'Uriel, ayant, trois ans
plus tard, épousé Isabeau de Sourdis, hérita de l'hôtel de Sourdis et de la cha-
pelle des Poncher. Le 19 décembre 1603, il vendit l'hôtel et la chapelle à Henri
d'Escoubleau, beau-frère de la marquise. Celui-ci en fit donation à son neveu
Charles, marquis de Sourdis, à l'occasion de son mariage avec Jeanne de Montluc,
dont le contrat fut passé le 17 mai 1612. Charles de Sourdis apporta, entre 1650
et 1660, des modifications importantes à la chapelle : respectant cependant les
armes des Hurault sur la base de leur tombeau, il fit placer celles d'Escoubleau
et de Sourdis de chaque côté d'un retable de menuiserie encadrant un grand
tableau représentant la naissance du Christ et l'adoration des bergers 7. Le fils
1. Arch. nat., LL 401, fol. 63. — Ce texte
n'est pas mentionné par Auguste Rey.
2. Ce traité a été publié et commenté par
Louis de Grandmaison, Les auteurs du tombeau
des Poncher..., dans Réunion des Sociétés des
Beaux-Arts des départements..., 21e session,
1897, p. 87-96.
3. Grosse, Arch. nat., S 101. — L'acte ne figure
pas à sa date parmi les minutes de l'étude du
notaire Pierre Poutrain (Arch. nat., Min. centr.,
LXXXVI, 80).
4. Auguste Rey, op. cit., p. 240.
5. Bibl. nat., Pièces orig., vol. 280, dossier
Bellièvre, p. 107.
6. Auguste Rey, op. cit., p. 242.
7. Id. ibid., p. 243-246. Un registre des «Titres
des chapelles » de la collégiale (Arch. nat., LL731,
foi. 108) place, par erreur, au 6 septembre 1612
la vente du 19 décembre 1603. M. Rey établit son
exposé sur des documents plus sûrs, conservés
dans le carton S 101 des mêmes Archives. —
Le retable en question n'existe plus.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 107
et héritier de Charles, Paul, marquis d'Alluyes et de Sourdis, épousa Bénigne
de Meaux du Fouilloux, qui, plus tard, mêlée à l'affaire des poisons, chercha refuge
à Hambourg; ne se sentant pas lui-même en sûreté, il alla l'y rejoindre.
Le père et le fils avaient accumulé une masse considérable de dettes. Le 13 juin
1679, Paul dut faire abandon à ses créanciers de la totalité de ses biens, y com-
pris la chapelle de Saint-Germain l'Auxerrois, d'où émoi du chapitre et de la
fabrique. En fin de compte, une convention transactionnelle passée le 15 mai
1686 entre la fabrique et les directeurs des créanciers de la maison de Sourdis,
et homologuée par le Parlement le 3 mars 1687 décida que la jouissance (et
non la propriété) de la chapelle serait attribuée pour une durée de quatre-vingt-
dix-neuf ans à l'acquéreur éventuel de l'hôtel de Sourdis. La vente fut réalisée
le 1er septembre 1687, au profit de Paul Brochant, bourgeois de Paris, ancien
juge-consul, « marchand fournissant les écuries du roi », conjointement avec sa
femme Anne Poquelin, cousine germaine de Molière. La visite qui fut alors effec-
tuée de la « cave » sous-jacente y fit découvrir, dans un grand désordre, la pré-
sence d'un certain nombre de corps de provenances très diverses et sans indica-
tion d'origine 1. Une convention passée le 9 août 1722 entre la fabrique et la
dame Brochant imposa à la famille Brochant le paiement d'un droit de dix livres
pour chaque corps inhumé ou à inhumer dans le caveau 2 ; c'est le plus récent
des actes parvenus à notre connaissance sur l'histoire de cette chapelle jusqu'à
la Révolution.
La descendance du fondateur n'intervint-elle jamais dans la sucession de ces
événements? Il ne le semble guère. Nous voyons seulement en 1565, le 20 février
(n. st.), Anne de Poncher, dame de Saint-Ciergues, présenter, pour la célébra-
tion des messes de la fondation, Maître Michel Sou ; le 9 mars suivant, on remettait
à celui-ci les ornements de la chapelle 3.
LOUIS DE PONCHER + ROBERTE LE GENDRE 4
Dans un enfeu ouvert en 1525 sous la fenêtre et moyennant une emprise sur
le terrain du presbytère, un soubassement de pierre de Caen était orné, en son
centre et à ses extrémités, de trois statues de la Foi, de l'Espérance et de la Charité,
1. Arch. nat., L 646, nos 13* et 13°; LL 731, 4. Les mss A2, p. 387, B4, p. 378 et VP2,
fol. 108. — Auguste Rey, op. cit., p. 249-252. p. 691, mentionnent simplement cette sépulture
_ . „ __ , en la décrivant brièvement sans donner le texte
2. Auguste Rey, op. cit., p. 256. , . ...
° ' r r des inscriptions.
3. Arch. nat., LL 404, fol. 270 et 273.
108
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
exécutées en pierre de Tonnerre par le sculpteur troyen Jacques Bachot et à
lui payées 80 livres tournois le 9 avril 1507; entre les statues étaient gravées
sur deux cartouches les deux inscriptions publiées ci-dessous (n° 2 160).
Sur le soubassement, une table de marbre noir supportait les deux effigies
gisantes de Louis de Poncher et de sa femme, œuvres, en marbre blanc,
des sculpteurs tourangeaux Guillaume Regnault et Guillaume Chaleveau, dont
le contrat de collaboration, en date du 4 novembre 1523, a été mentionné ci-
dessus, p. 106. Contre le mur, entre les armoiries des Poncher et celles des
Legendre, était gravé sur une plaque de marbre noir le texte de la fondation
(ci-dessous, n° 2161).
Telle est la description qui ressort des documents déjà cités et d'un procès-
verbal de visite de février-mars 1681. Mais de dessins de Percier exécutés en
1786 et de mentions inscrites dans les archives du Musée des Monuments fran-
çais il ressort qu'à la fin du xvme siècle, la dernière inscription était flanquée de
deux statuettes, la Force et la Prudence, et les gisants surmontés d'une voûte
en berceau reposant par derrière sur le mur du fond et par devant sur un ban-
deau orné de rinceaux et soutenu par des colonnes à arabesques. A défaut de
documents faisant connaître la date et l'auteur de ces additions, Auguste Rey, à
qui nous empruntons les éléments de cet exposé, est porté à les attribuer à une
intervention de la famille Brochant, qui les aurait fait exécuter vers 1722, à un
moment où elle négociait avec la fabrique divers arrangements relatifs à la
jouissance de la chapelle 1.
Après un séjour au Musée des Monuments français 2, des parties de ce tom-
beau, notamment les statues gisantes, furent transportées au Musée de Ver-
sailles; puis elles entrèrent au Louvre, où elles furent rejointes en 1895 par la
statuette de la Foi, demeurée jusque-là à l'Ecole des Beaux-Arts. Ces membra
disjecta, comprenant les gisants des deux défunts, leurs armes, les épitaphes
et les statuettes de la Foi et de YEspérance, sont aujourd'hui catalogués sous
les nos 457 à 462 du département de la sculpture française du Musée du Louvre 3.
1. Auguste Rey, op. cit., passim. — Cet
érudit donne (p. 232, n° 1) une liste des nom-
breux travaux consacrés avant lui au tombeau
des Poncher. Il convient d'y ajouter : François
de Guilhermy, Musée de sculpture au Louvre,
dans les Annales archéologiques de Didron,
t. XII, 1852, p. 95-96; Léon Palustre, La
Renaissance en France, t. II, 1881, p. 152;
Emile Mâle, op. cit., p. 326 et fig. 176; Marcel
Aubert et Michèle Beaulieu, Musée national
du Louvre. Description raisonnée des sculptures
du Moyen Age..., I, Paris, 1950, p. 290-293.
2. Le Journal de Lenoir mentionne l'arrivée
au Musée des Monuments français, les 14 et
21 pluviôse an II (2 et 9 février 1794), de diverses
parties du tombeau (Louis Courajod, Alexandre
Lenoir, son journal et le Musée des Monuments
français, t. I, 1878, p. 31-32). Le 23 nivôse an V
(14 janvier 1797), Lenoir livrait au marbrier
Laplanche plusieurs morceaux de marbre de
couleur pour la restauration de ce tombeau
(Id., ibid., p. 114), le monument étant complété
avec des éléments provenant du château de
Gaillon (Alexandre Lenoir, Musée des Monu-
mens français, t. III, 1802, p. 49-50).
3. Paul Vitry et Marcel Aubert, Musée...
du Louvre, Catalogue des sculptures..., éd. de
1922, t. I, p. 54. — Dimensions du soubassement:
H. 0,60. L. 2,22; — des statuettes : H. 0,49.
— Le buste de la statue de Roberte Le Gendre
est reproduit par Emile Mâle, op. cit., p. 437,
fig. 234. — Marcel Aubert et Michèle Beaulieu,
loc. cit.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
109
15. — Le tombeau de Louis de Poncher et Roberte Le Gendre remonté au Musée du Louvre 1.
2 160. — NOBILI VIRO LODOVICO DE PONCHIER 2, REGIO // CONSILIARIO FRANCIE, QUESTORI
EQUITI AURATO, // ITEMQUE NOBILI MATRONE RoBBERTE Le // GENDRE 3, EJUS UXORI, AMICI ET
CONSANGUINEI//MERITO dicarunt, quorum ille fato functus//est ac vita anno M. D. XXL,
PRIDIE // NONAS OCTOBRIS, HEC VERO ANNO // M.D.XX., XVIII. CALENDAS MAIAS.
MAXIMA QUOS OLIM JUNXIT CONCORDIA QUOSQUE // CONTINUERE SACRI FEDERA CONJUGII //
NUNC QUOQUE NON DIRUUNT CONSORTES FATA SEPULTOS, // NAM GEMINI LAPIS HIC CONJUGIS OSSA
TEGIT. // HERET ADHUC, LODOVICE, TIBI ROBBERTA, MARITO // ROBBERTA, INSIGNIS GEMMA PU-
DICITIE. // PHAS CERTE EST CELO TAM MUTUA CORDA QUIETO // VIVERE. VlRTUTIS PREMIA SUMMA
QUIES.
1. Aux deux extrémités du soubassement
sont gravées les armoiries des défunts. Au mur
sont suspendues deux niches, aujourd'hui vides,
provenant du même soubassement. — Cliché
Jean- Albert.
2. Fils de Martin Poncher, échevin de Tours
et receveur des Aides au pays du Maine (Moréri,
op. cit., t. VIII, p. 456), Louis de Poncher
fut reçu maître des Comptes le 13 août 1498
et le demeura au moins jusqu'au 22 septem-
bre 1520, tout en étant Général des finances
à Naples en 1502 et l'un des quatre Trésoriers
de France (Coustant d'Yanville, op. cit.,
p. 486; Alfred Spont, Liste des officiers supé-
rieurs des finances, dans Gilbert Jacqueton,
Documents relatifs à l'administration finan-
cière..., Paris, 1891, in-8°, p. 279; Borrelli
de Serres, Recherches..., t. III, p. 143; Henri
Jassemin, op. cit., p. 345). La généalogie de la
famille Poncher, embrouillée à dessein ou de
bonne foi par plusieurs de ceux qui s'en sont
occupés, notamment par le P. Anselme (Hist.
généalogique..., 3e éd., t. VI, 1730, p. 449-451), a
été rétablie de façon beaucoup plus complète et
exacte par Auguste Rey, Boileau et Silvie...,
dans les Mém. de la Soc. hist... du Vexin,
t. XXXI, 1912, p. 39-45. Cet érudit fait remarquer
que, dans leur signature, la plupart des membres
de cette famille écrivent leur nom sous la forme
« Ponchier ».
3. Roberte Le Gendre, fille de Jean Le Gendre,
seigneur de Villeroy, conseiller du Roi, Tréso-
rier de France, et de Françoise de Dampont,
dame de Frimainville, était la sœur de Pierre
Le Gendre, chevalier, seigneur de Villeroy et
d'Alaincourt, Trésorier de France, qui épousa
en secondes noces Jeanne Poncher, sœur de
Louis, et qui, n'ayant pas eu d'enfant de ses
trois mariages, testa le 15 novembre 1524 en
faveur de son neveu Nicolas II de Neuville,
sous la condition que le fils aîné de celui-ci porte-
rait le nom et les armes des Le Gendre (Alfred
Potiquet, Les seigneurs de la ville de Magny-
en-Vexin, Magny, 1877, in-8°, p. 19; Camille
Sarazin, Hallincourt au commencement du
XVIe siècle, dans Mém. de la Soc. hist... du
Vexin, t. III, 1881, p. 33-35). Voir aussi ci-des-
sous, p. 134, Chapelle de la Trinité.
110
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Armes 1. Poncher : d'or au chevron de gueules, chargé en chef d'une tête de maure de
sable tortillée d'argent, accompagné de trois coquilles de sable, 2 en chef et
1 en pointe.
Le Gendre : d'azur à la fasce d'or accompagnée de trois têtes de jeune fille de
carnation, chevelées d'or, posées de front 2 et 1.
Marcel Aubert et Michèle Beaulieu, op. cit., t. I, p. 290-291. — F. de Guilhermy, Inscriptions..., t. I, p. 153.
LOUIS DE PONCHER
Dans la chapelle des Poncher, inscription sur une plaque de marbre noir,
au-dessus du tombeau :
2 161. — Les doyen et chapitre de cette esglize Monsieur Saint Germain L'Auxerrois
et leurs successeurs sont tenus à toujours perpetuellement faire dire par chacun
jour en cette chapelle, incontinant avoir chanté prime, pour le salut des âmes de feu
M. Loys de Poncher, chevalier, seigneur de Lezigny 2, trésorier de France, et de feue
dame robine legendre, sa femme, dont les corps gissent cy dessoubs, une messe et,
à la fin d'icelle, de profundis et oraisons des trespassez par chapellains du cœur en
ladite esglize d'honneste et bonne vye, nommez par les herittiers desdits deffunts ou
leurs successeurs actuellement demeurans en ladite paroisse et, après avoir dit com-
plys, faire dire et champter en ladicte chapelle par un desdits chapelains et enfans
de cœur de ladite esglize un salut, le pseaume de profundis et oraison des trepassez
et icelle messe et salut faire sonner et gobetir 3, fournir de tous ornemens et lumi-
naire, et, moyennant ce, leur a été baillé par les executeurs du testament dudit feu
Poncher les fiefs, terres et seigneuries de La Rivière 4, assis près Lagny et Torcy-
en-brie, ses appartenances, ainsi qu'il est plus au long contenu et déclaré es lettres
de ce. Fait et passé par devant Roger Robert et Aignan Pichon 5, nottaires au Chas-
tellet de paris, le 10e jour de juillet mil cinq cent vingt trois. — priez dleu pour eux 6.
1. Les mss A2 (p. 387) et B4 (p. 378) donnent
à Louis de Poncher les armes suivantes : « d'or
au chevron de gueules accompagné de trois
coquilles de sable », et à Roberte Le Gendre :
« d'azur à la fasce d'or accompagnée de trois
têtes de femmes d'argent, chevelées d'or ».
2. Lésigny, Seine-et-Marne, arr. de Melun,
cant. de Brie-Comte-Robert. Louis de Poncher
a rendu hommage pour cette terre et seigneurie
le 31 août 1509 (L. Mirot, Inventaire... des
hommages rendus à la Chambre de France,
n° 1220).
3. Gobetir : sonner un glas.
4. La Rivière, Seine-et-Marne, an1, de Meaux,
cant. de Lagny.
5. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Aignan Pichon
(Arch. nat., Min. centr., VIII, 40).
6. L'acceptation de cette fondation par le
chapitre, le 10 juillet 1523 (Arch. nat., LL 401,
fol. 14), avait été précédée de négociations avec
les exécuteurs testamentaires, auxquels on avait
fait valoir que les revenus primitivement offerts
étaient trop faibles par rapport aux charges
(ibid., id., fol. 12). D'autre part, il y eut contes-
tation sur la désignation du prêtre chargé
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
111
Auguste Rey, Jacques Bachot et le tombeau des Poncher, dans Mém. de la Société nationale des Antiquaires de
France, 7e série, t. X (1910), p. 236-237, d'après un état de lieux de 1681 [aux Archives de k Seine, D. Q10 269].
ANNE DE THOLI
Épitaphe dans la chapelle de Thou (Saint-Martin), qui est à côté du chœur,
à main droite.
2 162. — D.O.M. a — Annae Thuanae \ quae sanctitate morum, matronali b décore c,
PRAECLARA PUDICITIA d ET FOELICI FŒCUNDITATE VIRO PROBATA, IN IPSO AETATIS FLORE e,
QUOD MORTALE f FUIT RELIQUIT, UT QUOD IMMORTALE EST ? CONSEQUERETUR. PHILIPPUS h
HURALTUS CHEVERNIUS * 2, POST JUSTA FUNEBRIA ET CORPUS MAJORUM SEPULCHRO RITE i
d'acquitter les services (ibid., id., fol. 13). Le 4 sep-
tembre 1576, sur la plainte du chapelain quant
à l'insuffisance de son revenu, le chapitre réduit
de sept à cinq le nombre des messes chaque
semaine et fixe à 4 s. t. les honoraires de chacune
de ces messes (ibid., LL 406, fol. 156 v°). Le
13 janvier 1746, l'archevêque de Paris régle-
mente l'acquit d'une messe quotidienne de la
fondation Poncher et, en 1765, le prêtre habi-
tué qui célèbre cette messe reçoit 275 1. pour
l'année {ibid., H5 3434, p. 42).
1. Anne de Thou, fille de Christophe de
Thou, Premier Président du Parlement de
Paris et chancelier des ducs d'Anjou et d'Alen-
çon, et de Jacqueline de Tulleu (Blanchard,
Les Presidens au mortier..., p. 354-355; Moréri,
op. cit., t. X, p. 166). Elle épousa en 1566 Phi-
lippe Hurault de Cheverny (Moréri, op. cit.,
t. VI, p. 140). Elle a été inhumée à Cheverny
(Auguste Rey, Jacques Bachot et le tombeau
des Poncher, op. cit., p. 242). Voir aussi H. Har-
risse, Le Président de Thou et ses descendants...,
Paris, 1905, in-8°. — Nous ignorons de quel
personnage il est question dans une délibération
capitulaire du 14 janvier 1580 commettant le
chantre Sermisy et le chanoine La Faye « ad
visitandum locum in quo quidam... familiaris
domini de Thou, advocati regii, postulat affigi
epitaphium, quod fieri gratis domini ordina-
verunt intuitu et contemplatione dicti domini
de Thou » (Arch. nat., LL 406, fol. 343). Ce
dernier personnage est Augustin II de Thou,
avocat général au Parlement de Paris depuis
1567, frère de Christophe (Moréri, op. cit.,
t. X, p. 166).
2. Philippe Hurault, comte de Cheverny
(Loir-et-Cher, arr. de Blois, cant. de Contres)
et de Limours (Essonne, arr. de Palaiseau,
ch. 1. de cant.), est né le 25 mars 1528, fils
posthume de Raoul Hurault, gentilhomme bre-
ton, et de Marie de Beaune. Conseiller au Parle-
ment de Paris en 1554, chancelier du duc d'An-
jou, qu'il suivit en Pologne, Chancelier de France
en 1583, destitué en 1588, rappelé par Henri IV,
il est mort à Cheverny le 30 juillet 1599 (Moréri,
op. cit., t. VI, p. 140; P. Anselme, op. cit.,
t. VI, p. 507-508; Yves Durand, Philippe
Hurault de Cheverny, Chancelier de France...,
dans : Roland Mousnier et ses collaborateurs,
Le Conseil du Roi de Louis XII à la Révolution,
Paris, 1970, p. 69-86. Voir aussi, à la Bibl. nat.,
ms. fr. 22 615, fol. 37 et suiv., le procès-verbal
d'une enquête faite en 1578 et 1579 sur les
sépidtures de la famille Hurault à l'abbaye de
112
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
ILLATUM *, IN SACRO HOC SECESSU QUO ILLA FREQUENS DEI CULTRIX ADIRE SOLITA FUIT, HUNC
QUOQUE TUMULUM POSUIT l, COMMUNIBUS LIBERIS MATERNAE PIETATIS ET RELIGIONIS DOCU-
MENTUM AC MONUMENTUM AETERNAE MEMORIAE UXORIS INCOMPARABILIS. VlXIT ANNOS 35 m,
MENSES 6, DIES 17, OBIIT ANNO 1584, DIE 17 JULII.
Armes. Hurault : d'or à la croix d'azur cantonnée de quatre ombres de soleil de gueules.
Écu surmonté d'un casque empenné.
De Thou : d'argent au chevron de sable, accompagné de trois taons du même.
Mss A2, p. 387; — B4, p. 377-378; — E3, fol. 34; — F2, p. 586; — VP2, p. 691; — Troche, fol. 265 v°; — Bibl.
nat., ms. fr. 8 224, p. 182. — Du Breul, Le théâtre des antiquitez de Paris, éd. de 1612, p. 788; éd. de 1639, t. II,
p. 387; — Bonfons, Les antiquitez... de Paris, 1608, fol. 58; — Le Maire, Paris ancien et nouveau, 1685, t. I,
p. 549-550; — Piganiol de la Force, Description... de Paris, éd. de 1765, t. II, p. 206-207.
a) om. E3, F2, Tr.; — b) om. VP2; — c) decorae, F2; — d) om. A2, B4; — e) fore, A2; — /) om. A2, B4; —
g) fuit, VP2; — h) Philypus, F2; — t) Cheverinus, E3; — /) vite, A2, F2; — k) in latum, E3; inlatum, F2; — Z) suis
add. F2; — m) 37, VP2.
ANNE HURAULT
Au seuil de la chapelle des Poncher, une petite dalle de marbre noir porte
cette inscription :
Notre-Dame de Bourgmoyen à Biois, à l'an-
cienne église Saint-Jacques de la même ville
et à l'église de Saint- Denis-sur-Loire. Le ms. fr.
12 491, du début du xvne siècle, contient sur
les feuillets préliminaires plusieurs épitaphes
honorifiques de Philippe Hurault de Cheverny
et d'Anne de Thou. Philippe Hurault a laissé
des Mémoires publiés dans les collections
Petitot, t. XXXVI, et Michaud et Poujoulat,
lre série, t. X. Comme on l'a vu ci-dessus (p. 106)
il habitait un hôtel situé entre la rue de l'Arbre-
Sec et la rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxer-
rois. Dès le 14 mai 1568, d avait pris à bad, du
chapitre, pour six ans, une maison sise au cloître,
où demeurait alors Bénigne de Serre, seigneur
des Barres, moyennant un loyer annuel de 120 1.
(Arch. nat., LL 404, fol. 439). D'un document du
16 juillet 1572 il ressort qu'il habitait rue de
l'Arbre-Sec (testament de François Le Breton,
praticien en cour laie et solliciteur des affaires
de M. de Vibraye [Jacques Hurault, frère de
Philippe; voir ci-dessous p. 113, n. 1], « estant
malade en la maison de M. de Cheverny, rue de
l'Arbre Sec » (Bibl. hist. de la Ville de Paris,
ms. CP 3 565, fol. 109 v°). Le 9 janvier 1573,
après de laborieuses négociations, d acquérait
du chapitre, par acte passé devant les notaires
Anne Carrel et Pierre Dutot (l'acte ne figure pas
à sa date parmi les minutes de l'étude du notaire
Pierre Dutot, Arch. nat., Min. centr., XXIV, 32),
moyennant un revenu annuel de 300 1. t. une mai-
son qu'il occupait en partie en qualité de loca-
taire (Arch. nat., LL 405, fol. 329 v°, 334, 336 r°
et v°, 353 v°, et LL 406, fol. 12 v°). Le 11 sep-
tembre 1587, il prenait à bail, pour six ans,
moyennant un loyer annuel de 40 écus d'or sol.,
une maison sise au cloître et tenant par derrière
à son hôtel (ibid., LL 407, fol. 252). — Il avait
fait à Saint-Germain l'Auxerrois, par acte passé
devant les notaires Edme Parque et Pierre Pou-
train (l'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Pierre Poutrain,
Arch. nat., Min. centr., LXXXVI, 79), une fon-
dation qui avait été acceptée par le chapitre le
19 septembre 1570 (Arch. nat., LL 405, fol. 160).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
113
« C'est l'entrée de la voulte de la chapelle de Saint Martin, dans laquelle ont
esté enterrées les entrailles de Madame Anne Hurault, marquise de Rostaing,
inhumée à Paris le lundy 16e jour d'avril 1635. »
« L'épitaphe de ladite dame, contre le mur où est escrit », au dessus de la croisée
de la chapelle :
2 163. — D.O.M.S. a — Soubz la pierre de marbre posée b cy devant sont enterrées
LES ENTRAILLES DE c HAUTE ET PUISSANTE DAME ANNE HURAULT d l, FILLE DE HAUT ET PUISSANT
SEIGNEUR MESSIRE PHILIPPES HURAULT, COMTE DE ChEVERNY, CHANCELIER DE FRANCE, ET
de dame Anne de Thou 2, son espouse, laquelle dame Hurault d estoit femme e en pre-
mières NOPCES DE HAUT ET PUISSANT SEIGNEUR MESSIRE GlLBERT f DE LA TRIMOUILLE 3, MAR-
QUIS DE ROYAN, ET LORS DE SON DÉCÈS FEMME EN SECONDES NOPCES DE HAUT ET PUISSANT
SEIGNEUR MESSIRE CHARLES DE ROSTAING 4, CHEVALIER DES ORDRES DU RoY, MARECHAL DE
1. Anne Hurault, sixième enfant de Philippe
et d'Anne de Thou, née à Cheverny le 4 juin
1577. Elle avait été tenue sur les fonts par Jacques
Hurault, seigneur de Vibraye, frère aîné de
Philippe, et par « les dames de Valençay et de
Fougères « (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 552,
p. 518). La première de ces marraines s'identifie
■vraisemblablement avec Marie Hurault, fille de
Jacques, seigneur de la Grange et de Cheverny,
mariée le 29 novembre 1512 à Louis d'Etampes,
seigneur de Valençay (Moréri, op. cit., t. IV,
p. 244) et la seconde avec Soudaine Hurault
(fille de Denis II Hurault, seigneur de Saint-
Denis, capitaine de la ville et château de Blois, et
Louise Boudet), femme de Claude de Villebresme,
seigneur de Fougères et de Brissay (Bibl. nat.,
ms. fr. 32 356, p. 56).
2. Sur Philippe Hurault de Cheverny et Anne
de Thou, voir ci-dessus, n° 2 162, p. 111, et n. 2
et 1.
3. Anne Hurault avait épousé à Chartres, le
12 septembre 1592, Gilbert de la Trémoïlie,
marquis de Royan (Charente-maritime, arr.
de Marennes, ch. 1. de cant.), seigneur d'Olonne
(Olonne-sur-mer, Vendée, arr. et cant. des Sables
d'Olonne) et d'Apremont (Apremont, Vendée,
arr. des Sables d'Olonne, cant. de Palluau),
capitaine de cent gentilshommes de la Maison de
Sa Majesté et grand sénéchal de Poitou (Bibl.
nat., Pièces orig., vol. 1 552, p. 518), lequel
décéda le 25 juillet 1602 (Moréri, op. cit., t. X,
p. 325).
4. Anne Hurault épousa en secondes noces,
le 7 janvier 1612, au château d'Apremont,
Charles, marquis de Rostaing (Épitaphier...,
t. IV, n° 1 878), né le 27 septembre 1583, fils
de Tristan, marquis de Rostaing, et de Françoise
Robertet. Décédé le 4 janvier 1660 (ibid.,
n0B 1 872 et 1 875), le marquis de Rostaing fut
enterré aux Feuillants et son cœur fut déposé
en l'église de sa terre et seigneurie de Thieux
(Seine-et-Marne, arr. de Meaux, cant. de Dam-
martin) [ibid., n° 1 877]. La sépulture des Ros-
taing aux Feuillants, très richement décorée,
était une des curiosités de l'église; on en trouvera
la description avec le texte des inscriptions, au
t. IV de YÉpitaphier, p. 288 et suiv. — Passé, en
1792, au Musée des Monuments français, cet
ensemble y subit des remaniements qui le défi-
gurèrent complètement; tout ou partie de ce qui
en subsistait fut remis par Lenoir, le 1er février
1824, au marquis de Rostaing, qui fit presque
immédiatement transporter à Saint-Germain
l'Auxerrois la plus grandiloquente des inscrip-
tions et les deux statues funéraires de Tristan et
de Charles de Rostaing. Elles sont placées aujour-
d'hui non dans l'ancienne chapelle de cette
famille, comme le dit inexactement la note de
YÉpitaphier, mais dans la chapelle Saint-Jean
(Abbé Baurit, op. cit., p. 65). Sur ces sculp-
tures et leurs auteurs, voir une note importante
de MUe Sainte-Beuve, dans le Bulletin de la
Société de l'histoire de l'Art français, année 1950,
p. 64-70; l'auteur semble ignorer le t. IV de
YÉpitaphier, paru en 1918.
114
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
SES CAMPS ET ARMÉES <?, CONSEILLER DU RoY EN SES CONSEILS D'ETAT h, COMTE DE BuRY x ET
DE LA GuiERCHE 2, QUI EST DECEDÉE À PARIS, LE LUNDY 16e AVRIL 1635, EN L'HOSTEL DE RoS-
TAING, RUE DU COQ 3, PARROISSE * SAINT GERMAIN L'AuXERROIS, LE CŒUR DE LAQUELLE REPOSE
EN LA CHAPELLE DE L'EGLISE DES FEUILLANS AU FAUXBOURG SAINT HONORÉ 4 ET LE CORPS DANS
L'EGLISE DU CHATEAU DE VaULX À PENIL t 5 DANS LA SEPULTURE DES ANCESTRES DE LA MAISON
DE ROSTAING, PRÈS DE MELUN EN BRIE, ET CELUY * DUDIT SEIGNEUR l MARQUIS DE ROSTAING
AVEC CELUY DE LADITE DAME EN LADITE CHAPELLE DES FEUILLANS ET LE CORPS DUDIT SEIGNEUR
REPOSE À , QUI EST DECEDE LE JOUR 1600 m. — PRIÉS DlEU POUR EUX n.
Armes. Rostaing : d'azur à une fasce d'or, accompagnée en pointe d'une roue de huit rais
du même. Couronne de marquis.
Hurault : d'or ° à une croix d'azur cantonnée de quatre soleils de gueules.
Mss A2, p. 388; — B4, p. 378-380; — VP1, fol. 38 v° et 42 v°; — VP2, p. 691-692; — Troche, fol. 265 v<>-266.
a) D.O.M., VP2; — b) D.O.M.S... posée om. VP1; — c) deffuncte add. VP1; — d) Huraut, A2; — e) om. B4;
épouse, Tr.; — /) Gillebert, B4; — g) de camp et de ses camps et armés, B4; de camp dans ses armées, VP2; —
h) om. VP1 ; — i) de cette église de add. VP1 ; —j) a Penil om. VP1 ; — k) le cœur, VP1, Tr. ; — /) sr, VP2; om. A2,
B4, Tr.; — m) jour 1600 om. A2, B4, VP2; et le corps... 1600 om. Tr.; — n) Priés... eux om. VP1; — o) .... A2.
1. Bury, Loir-et-Cher, arr. de Blois, cant.
d'Herbault, comm. de Saint-Secondin. Il sub-
siste des ruines importantes du château, bâti en
1515 par Florimond Robertet.
2. La Guierche, Sarthe, arr. du Mans, cant. de
Ballon.
3. L'hôtel du marquis de Rostaing, bâti en
1587, était situé rue de Beauvais (Arch. nat.,
L 646, n° 7A). On ne s'explique pas bien ce qu'était
l 'hôtel de Rostaing rue du Coq en 1635, le même
Charles de Rostaing étant donné comme habi-
tant l'un et l'autre de ces hôtels situés dans deux
rues assez distantes l'une de l'autre.
4. Le monument du cœur d'Anne Hurault est
reproduit au tome IV, p. 291, de YÉpitaphier,
d'après A.-L. Millin, Antiquités nationales...,
Paris, in-4°, 1. 1, 1790, V : Les Feuillans de la rue
Saint-Honoré, pi. IV, fig. 1.
5. Vaux-le-Pénil, Seine-et-Marne, arr. et cant.
de Melun.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
115
GABRIELLE-VICTOIRE DE ROCHECHOUART DE MORTEMART
Plaque de marbre noir (H. 0,84. L. 0,54). Découverte en 1840 1 sous le revê-
tement de menuiserie de la chapelle des Poncher, l'épitaphe qui suit, gravée en
/ ,- é/h J/c&r 'hum, , C.OA
Ici $i^iiiÊk$
DAME MÂBAME GaBRIELLE ;
VÏC T OIRE I^Ead3BCm^
■DE MOKTEMARi I)\j CH&SSE
DE I ESDÎGTl IEKES ilUVE^
PtlIiSANT SEIGNEimlV^SJE^
ALPHONSE DE CREqUÎ COMTE
deCanapi^M%
*LE ^i(^^^JÊ^'AÉÊ^
FRANCE DECEDEE^DAN^ t À
, 7 o!aTSNEE DE SON AGE LE Q4
MAR^S I74O.
16. — Épitaphe de Gabrielle - Victoire de Rochechouart de Mortemart1.
1. Troche, fol. 266.
2. Cliché Jean-Albert.
116
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
or sur marbre noir, a été retrouvée de nouveau en 1925 1 dans les combles de
l'église. Elle a trouvé un abri provisoire dans une ancienne sacristie, au sud de
l'église.
2 164. UBI EST THESAURUS TU US
IB1 EST a ET COR TUUM. MAT. 6. 21.
Ici est le cœur de Très // Haute et Très Puissante // Dame Madame Gabrielle // Victoire
de Rochechouart//de Mortemart 2, Duchesse // de Lesdiguières, veuve // de Très Haut
et Très // Puissant Seigneur Monseigneur //Alphonse de Crequi3, Comte //de Canaples4,
Duc de // Lesdiguières 5, Pair de // France, decedée dans la // 70e année de son âge, le
24 // mars 1740.
Armes. Fascé nébulé d'argent et de gueules.
Original conservé. — Ms. Troche, fol. 266. — A. Grimault, Rapport sur la découverte d'inscriptions
funéraires à Saint-Germain l'Auxerrois, dans Commission municipale du Vieux Paris, procès-verbaux, 1926, p. 137.
a) erit, Tr.
CHAPELLES DL CHOEUR. — CÔTÉ DROIT
CHAPELLE SAINT-VICTOR ET NOTRE-DAME DE LORETTE
Il existait dès le xne siècle à Saint-Germain l'Auxerrois une chapelle dédiée à
saint Victor, sans doute à cause de la fraternité qui unissait le chapitre et l'abbaye
de Saint- Victor 6 ; les registres capitulaires mentionnent à diverses reprises, entre
1491 et 1520, la collation de la chapellenie de Saint- Victor, «fundatam in reves-
tiario ecclesie » 7. La situation de cette chapelle est encore mieux précisée dans
1. Découverte faite par M. Sébille, architecte,
en procédant à la réfection de la toiture.
2. Gabrielle- Victoire de Rochechouart, fille
de Louis- Victor, duc de Mortemart, maréchal de
France et général des galères, et d'Antoinette-
Louise de Mesmes. Elle avait épousé Alphonse
de Créqui le 12 septembre 1702 (Moréri, op. cit.,
t. IX, p. 256-257).
3. Alphonse de Créqui, fils de François de
Bonne, duc de Lesdiguières, pair, maréchal et
connétable de France, gouverneur du Dauphiné,
et de sa seconde femme, Marie Vignon. Il était
petit-fils de Charles de Créqui, duc de Lesdi-
guières et devint duc de Lesdiguières par l'extinc-
tion des branches aînées de sa maison. Il fut reçu
au Parlement le 11 février 1704 et mourut le
4 ou le 5 août 1711, âgé de 85 ans, sans postérité
(Moréri, op. cit., t. IV, p. 247 et t. VI, p. 266).
4. Canaples, Somme, arr. d'Amiens, cant. de
Domart-en-Ponthieu.
5. Lesdiguières, Hautes-Alpes, arr. de Gap,
cant. de Saint-Firmin-en-Valgodemard, comm.
du Glaizil.
6. Troche, fol. 266 v°.
7. Arch. nat., LL 399, fol. 80, 99 v°, 132, 184;
LL 400, fol. 69 v° et 251.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
117
une requête adressée le 9 janvier 1526 (n. st.) au chapitre par son possesseur,
Denis Du Val, notaire et secrétaire du Roi, seigneur de Stors 1 et de Grand Mou-
lin 2, en vue d'obtenir la permission de la fermer, de la décorer et d'y établir la
sépulture des membres de sa famille ; il rappelle qu'il l'a fait construire « au lieu
où jadis souloit estre [le] revestiaire et la chapelle Saint- Victor, entre la chapelle
naguère érigée par deffunt Mre Louis de Poncher,... et la croisée du costé dextre
de vostredite église, et ce à l'honneur de Dieu et de sa benoite mère » 3. De ces
textes il appert que la chapelle avait été reconstruite sur une plus grande super-
ficie que la précédente, entre 1520 et 1526. Du Val ne tarda pas à y trouver sa
sépulture : le 9 février 1526, le chapitre donnait l'autorisation de l'y enterrer 4.
Le 18 août 1645, le chapitre concédait la chapelle à « Claude Derval » [sic],
veuve de Victor Brodeau, seigneur de Candé, conseiller du Roy, « lequel y est
inhumé » 5.
Affectée à des chevaliers de l'ordre de Notre-Dame de Lorette, fondé en 1586
par le pape Sixte V, elle devint, pour ce motif, chapelle Notre-Dame de Lorette.
Vers 1730, elle fut transformée en petite sacristie pour les chapelains et le bas
clergé. En 1841, le rez-de-chaussée fut aménagé en chambre pour le prédicateur;
actuellement, on y entrepose du matériel et des archives 6.
CHAPELLES DU CHOEUR. — CÔTÉ GAUCHE
CHAPELLE SAINT-JEAN
ORATOIRES DE SAINTE-GENEVIÈVE ET DE SAINTE-MADELEINE
Une chapelle Saint-Jean, fondée en 1203 par Marie Naud 7, doit sans doute être
identifiée avec la chapelle Saint-Jean-Baptiste, que de nombreux textes mention-
1. Stors, Val-d'Oise, arr. de Pontoise, cant.
et comm. de i'Isle-Adam.
2. Il y a, en France, de nombreuses localités
de ce nom; nous ignorons celle dont Denis
Du Val était seigneur.
3. Arch. nat., LL 731, fol. 113 (titres des cha-
pelles). L'autorisation fut accordée le jour même,
à condition que le demandeur fît placer dans la
chapelle une statue de saint Victor (ibid., LL 401,
fol. 67).
4. Ibid., id., fol. 69 v°.
5. Ibid., LL 731, fol. 113. — Il s'agit ici de
Victor IV Brodeau, fils de Victor III, secrétaire
des commandements d'Henri IV pendant 38 ans
(Moréri, op. cit., t. II, 2e partie, p. 304). D'après
Moréri, la femme de ce personnage s'appelait
Claude « Du Val » (et non Derval) et appartenait
à la famille de Fonlenay-Mareuil, sur laquelle on
trouve des renseignements dans le ms. fr. 4 752
(p. 236-237) de la Bibliothèque nationale. Il ne
semble pas que Claude Du Val ait appartenu à
la même famille que Denis Du Val, précédent
possesseur de la chapeH<\
6. Abbé Baurit et Hillairet, op. cit., p. 79.
7. Troche, fol. 246.
8 A
118
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
nent depuis 1438 1 et situent tous derrière le chœur 2, quelques-uns précisant
même : du côté gauche, entre la chapelle Notre-Dame des Mèches et la chapelle
Saint-Nicolas, auprès des autels de Sainte-Anne et de la Madeleine 3. Vers le
dernier quart du xve siècle, la fabrique fit construire contre cette chapelle une
petite maison appelée « le petit Louvre », sur un terrain légué par le doyen Jean
Chéneteau 4. Cette maison fut détruite un siècle plus tard, pour l'édification d'une
nouvelle chapelle, plus grande que la précédente, et destinée à parfaire la cein-
ture des chapelles entourant le chœur : celle-ci fut terminée en 1583 5.
Dans cette nouvelle chapelle fut transférée la chapellenie fondée par acte du
30 avril 1557 6, à charge d'y célébrer quotidiennement une messe basse suivie
du De profundis avec la collecte Dei cui soli, moyennant une rente de 200 1. t.
sur l'Hôtel de Ville. Cette fondation avait été faite par Claude de Hacqueville,
seigneur de Deniécourt 7, d'Andechy 8 et d'Attichy-sur-Aisne 9, conseiller, notaire
et secrétaire du Roi, et son frère François, maître ordinaire en la Chambre
des Comptes, exécuteurs testamentaires de leur père Claude de Hacqueville,
seigneur de Deniécourt, maître ordinaire en la Chambre des Comptes. La colla-
tion du chapelain était faite par le chapitre, sur présentation par les descendants
du fondateur 10. Le 17 juin 1568, Nicolas Favier, conseiller au Parlement, et
Louise de la Porte, sa femme, alors possesseurs de la chapelle (nous ne savons
depuis quelle date) renoncent à celle-ci n, sans doute pour en permettre l'agran-
dissement.
Un petit oratoire était établi de chaque côté de cette chapelle. A droite, contre
celle des Trois-Maries ou de Notre-Dame des Mèches, c'était l'oratoire, clos, de
Sainte-Geneviève. Le plus ancien possesseur connu de cet oratoire est « la duchesse
douairière de Retz 12 ». Nous ne savons ni quand ni comment elle en eut la jouis-
sance. Le 23 décembre 1621, cet oratoire étant disponible, les marguilliers le
concédèrent à Catherine de Clèves, duchesse douairière de Guise, comtesse d'Eu,
demeurant en son hôtel d'Eu, rue de l'Autriche 13. Cette concession lui était
1. Arch. nat., LL 395, fol. 40.
2. Ibid., LL 398, fol. 3; 399, fol. 5 et 29;
400, fol. 91.
3. Ibid., LL 395, fol. 86; 398, fol. 3; 399, fol. 5
et 29; 400, fol. 172 et 251; 404, fol. 268 v°; 405,
243; 406, fol. 153; 731, fol. 63, etc.
4. Sur ce personnage, voir ci-dessus, p. 2,
n. 2.
5. Troche, fol. 246.
6. L'acte, passé devant Etienne Dunesme et
Germain Le Charron, notaires au Châtelet de
Paris, ne figure pas à sa date parmi les minutes
de l'étude de Germain Le Charron (Arch. nat.,
Min. centr., CXXXII).
7. Deniécourt, Somme, arr. de Péronne, cant.
de Chaulnes.
8. Andechy, Somme, arr. et cant. de Mont-
didier.
9. Attichy-sur-Aisne, Oise, arr. de Compiègne,
ch.4. de cant.
10. Arch. nat., LL 403, fol. 229-232; L 646,
n° 4H, et ci-dessus n° 2 078.
11. Arch. nat., LL 731, fol. 68. — Troche,
fol. 246.
12. Probablement Antoinette d'Orléans, fille
de Léonor, duc de Longueville, et de Marie de
Bourbon, femme de Charles de Gondi, duc de
Retz, tué en 1596 devant le Mont-Saint-Michel
(Moréri, op. cit., t. VIII, p. 108-109).
13. Voie supprimée dans sa partie sud pour
agrandir le palais du Louvre et devenue rue de
l'Oratoire dans sa partie nord.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 119
accordée pour elle-même, pour la princesse de Conti, sa fille, et pour celui de
ses enfants auquel elle laisserait son hôtel; elle pourrait agrandir la chapelle d'un
pied et demi en longueur, y faire mettre ses armes et la décorer à sa volonté,
le tout à charge de payer 60 s. t. le jour de la fête de Saint-Germain, outre 300 1.
à chaque mutation de possesseur et le don de 1 500 1. t. fait le jour de la conces-
sion. La duchesse de Guise ayant cédé hôtel et oratoire, le 16 décembre 1631,
à son fils Claude de Lorraine, duc de Chevreuse, grand chambellan, grand fau-
connier et lieutenant général en Picardie, celui-ci rétrocéda le jour même l'ora-
toire à Louis Girard, seigneur de la Cour des Bois et de la Briche, conseiller du
Roi en ses Conseils d'Etat et privé, Procureur général à la Chambre des Comptes,
demeurant rue de la Monnaie, et ce sous réserve de la jouissance de la duchesse
de Guise, sa vie durant 1.
L'oratoire de gauche, dédié à sainte Madeleine, fut concédé le 2 avril 1583 à
Antoine Le Coigneux, maître ordinaire en la Chambre des Comptes, demeurant
rue Jean-Lantier, et à Marie de Bailly 2, sa femme, qui entendaient par là répondre
à l'appel des marguilliers sollicitant l'aide des paroissiens « pour couvrir les frais
des chapelles neuves que l'on [construisait] ». Aux termes de l'acte de concession,
les époux Le Coigneux donnent 100 sous pour faire « à leurs despens une voulte
pour la sépulture d'eux et leurs parens en ung petit lieu estant au costé senestre
de ladite église, au derrière de la chapelle bastie de neuf de Sainte Anne, à costé
senestre de celle de Saint Jehan, et au dessous d'icelle voulte y faire les vitres,
planchers, bancs, sièges et clostures de bois fermant à clef entre et au milieu des
deux piliers séparant ladite chapelle Saint Jean dudit lieu, pour y faire un oratoire
et y aller faire les dévotions privées pour eux et leurs successeurs ». Suit le règle-
ment pour la sépulture de la famille Le Coigneux 3. Le 17 février 1680, autori-
sation est donnée à la fabrique par Jacques Le Coigneux, chevalier, seigneur de
Montmélian, Plailly et Mortefontaine, Président à mortier au Parlement, demeu-
rant en son hôtel, rue des Vieilles-Haudriettes, paroisse Saint-Nicolas des Champs,
de remplacer par une balustrade la clôture de la petite chapelle ou oratoire qu'il
possède dans l'une des encoignures de l'autel Saint Jean 4... ».
L'ancienne chapelle Saint-Jean est aujourd'hui la chapelle des Saints-Patrons
(saint Vincent et saint Germain). Dans le caveau qu'elle surmonte on trouva en
1840 sept cercueils doublés de plomb et munis de plaques portant des inscrip-
tions; une seule de ces inscriptions put être déchiffrée, celle de Jacques Le Coi-
gneux 5. En 1824, le marquis de Rostaing fit placer à Saint-Germain l'Auxerrois,
1. Arch. nat., L 646, n° 4» et 4K et LL 731, 2. Voir ci-dessus, n° 2152, n. 1, p. 96. — La
fol. 73. — Troche, fol. 247 v°. Le 30 décembre famille Le Coigneux avait déjà, depuis 1568 au
1646, le chapitre concède à Marie Royer, veuve moins, des tombes dans la chapelle Saint-Vincent
de Louis Girard, demeurant toujours en son hôtel, (paroisse). Voir ci-dessous, n° 2 227.
rue de la Monnaie, la possession d'une cave sous ~ » i t a au n a„ t ri
, „ T , ' F . , 3. Arch. nat., L 646, n° 4°. — Troche, fol.
cette chapelle. L acte mentionne parmi les qua- „ . , 0 „ ._
lités du défunt celles de procureur général en
la Chambre des Comptes et de seigneur de Ville- 4. Arch. nat., L 646, n° 4F; LL 731, fol. 63.
taneuse et d'Épinay-sur-Seine (Arch. nat., T „ f , 9dfi 0
L 649, n° 14. - Troche, fol. 248). &' lROCHE' toi- Z40 v •
120
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
dans l'ancienne chapelle de l'Annonciation, qui avait appartenu à ses ancêtres,
les statues priantes de Tristan et de Charles de Rostaing, restes du mausolée
de la maison de Rostaing élevé par la famille dans la chapelle des Feuillants
du faubourg Saint-Honoré 1. Troche 2 a vu, en 1840, les deux statues, élevées
sur un cénotaphe de marbre blanc, remontées dans la chapelle de l'Annonciation;
au-dessus étaient placés sur des consoles les bustes en marbre blanc d'Antoine
de Rostaing et de Jean de Rostaing, son fils 3. Les deux priants sont aujourd'hui
dans l'ancienne chapelle Saint-Jean, à l'emplacement du petit oratoire dédié
à sainte Geneviève.
17. — Statues de Tristan et de Charles de Rostaing
ayant fait partie du mausolée des Rostaing dans la chapelle du couvent des Feuillants 4.
1. Voir la planche dessinée par Brion, gravée
par Demaisons, dans Aubin-Louis Millin,
Antiquités nationales..., 1. 1, 1790, Les Feuillans,
pi. III.
2. Troche, fol. 238 v°-239.
3. Voir ci-dessous, p. 144-149, la notice
sur la chapelle de Rostaing. — Épitaphier...,
t. IV, p. 288-290.
4. Cliché Jean-Albert.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 121
Un des angelots, qui dans la chapelle des Feuillants encadraient les deux per-
sonnages priants a été racheté, par la Direction des Beaux Arts de la ville de
Paris, lors d'une vente aux enchères à l'hôtel Drouot. Il s'agit de celui qui occu-
pait le côté gauche du monument. Il a été placé provisoirement devant l'autel
de l'ancienne chapelle Saint-Jean.
18. — Angelot ayant fait partie du mausolée des Rostaing dans la chapelle du couvent des Feuillants K
JACQUES LE COIGNEUX
Inscription sur le cercueil dans la crypte voûtée sous la chapelle Saint-Jean.
2 165. — Cy gist le corps de très hault et puissant seigneur Messire Jacques Le
1. Cliché Jean-Albert.
122
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
COIGNEUX 1, CHEVALIER, MARQUIS DE MONTMELIANT 2, PLAILLY 3, MoRFONTAINE 4 ET AUTRES
LIEUX 5, CONSEILLER DU ROY EN TOUS SES CONSEILS ET PRESIDENT EN SON PARLEMENT, DECEDE
LE 23 AVRIL 1686, AGE DE 73 ANS. — PRIEZ DlEU POUR LE REPOS DE SON ÂME.
Armes. D'azur à trois porcs épies d'or.
Ms. Troche, fol. 246 v°.
PIERRE REGNÀULT + JEANNE MESTRAYEN
Tombe dans la chapelle Saint- Jean.
2 166. — Cy gist soubz ceste tombe, attendant la résurrection des morts, le corps
DE FEU HONORABLE HOMME PlERRE ReGNAULT, VIVANT JURÉ CRIEUR DE ° CORPS 6 DE CESTE VILLE
de Paris, lequel deceda le dernier jour de mars 1632.
Et honorable femme Jeanne Mestrayan, son espouse, qui deceda b le... jour de...
MIL SIX CENT...
Mss A2, p. 395; — B4, p. 420; — VP2, fol. 704; — Troche, fol. 248.
a) du, Tr. ; — b) qui decedée, A2, B4, Tr.
1. Jacques Le Coigneux, fils d'un autre
Jacques Le Coigneux, aussi Président au Parle-
ment, mort le 21 août 1651, et de Geneviève de
Montholon. Il était le petit-fils d'Antoine Le
Coigneux, maître des Comptes, qui avait acquis
l'oratoire Sainte-Madeleine (ci-dessus, p. 119)
et l'arrière-petit-fils du procureur Gilles Le Coi-
gneux, dont l'épitaphe est publiée ci-dessous,
n° 2 227. Conseiller au Parlement le 10 juin 1644,
il devint Président aux Enquêtes en 1648 et
Président au mortier le 21 août 1651 (Blanchard,
Les Presidens au mortier..., Catalogue de tous
les conseillers..., p. 130; Tallemant des Réaux,
Les Historiettes, éd. Paris et Monmerqué, 3e éd.,
t. IV, 1855, p. 1-4 et 15-17.
2. Montmélian, Val-d'Oise, arr. de Montmo-
rency, cant. de Luzarches, comm. de Saint- Witz.
3. PlaiUy, Oise, arr. et cant. de Senlis.
4. Mortefontaine, Oise, mêmes arr. et cant. —
Jacques Le Coigneux avait acheté cette terre en
1653 et l'envoi qu'il y fit des meubles dont il
voulut la garnir fut l'occasion d'un grave dissen-
timent avec sa femme, Angélique Le Camus,
veuve en premières noces de Jacques Galland,
secrétaire au Consed (Tallemant des Réaux,
op. cit., t. IV, p. 13).
5. En 1648, d avait acheté la terre de Belâbre
(Indre, arr. du Blanc, ch. 1. de cant.), qu'il fit
ériger en marquisat en 1650. Cette terre est restée
jusqu'à nos jours à ses descendants, et, en 1925,
l'un d'eux, M. René de Fondarce, ministre pléni-
potentiaire, a remis aux Archives départementales
de l'Indre les archives de ce domaine, parmi les-
quelles se trouvent de nombreux documents
sur la famille Le Coigneux (Conseil général de
l'Indre, 2e session de 1926, Rapport de l'Archi-
viste en chef).
6. Sur l'origine et l'importance de la commu-
nauté des crieurs de corps et de vins, voir
Le Roux de Lincy, Hist. de l'Hôtel de Ville
de Paris..., Paris, 1846, in-4°, lre partie, p. 136
et 222. Les statuts en vigueur à l'époque de
Pierre Regnault avaient été approuvés par le
Bureau de la Ville en 1597 (Registres... du
Bureau de la Ville..., t. XI, p. 437-440); ces
mêmes Registres font souvent mention d'inter-
ventions des crieurs, notamment aux obsèques
de souverains et de grands personnages (voir
les tables des dix-neuf volumes publiés).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
Épitaphe du même scellée dans le mur de la chapelle Saint- Jean.
123
2 167. — Passant a, cy devant, en ceste chapelle de Sainct Jehan Baptiste b, soubz
LA c TOMBE PROCHE L'AUTEL d, SONT LES DEPOUILLES MORTELLES DE FEU HONORABLE HOMME
Pierre Regnault, en son vivant l'un des jurez e crieurs de f corps de ceste ville et bour-
geois de Paris, natif de Coulommiers en Brye, lequel, après avoir eu l'honneur des
emplois " aux pompes et services funebres h des plus grands potentats de la chretien-
neté *, a passé de ceste vie à une meilleure le i dernier jour de mars 1632.
Au MEME LIEU SONT CELLES DE HONORABLE FEMME JEANNE MeSTRAYEN, SON ESPOUSE, QUI,
après avoir vescu ensemble en k lien conjugal pendant l l'espace de 10 ans 4 moys, pour
marque de leur chaste amytié, a faict poser ce marbre et tumbe en ce lieu, où elle a
pareillement eslu sa sepulture, laquelle deceda le m — priés dleu pour qu'il leur n
fasse mercy.
Songe à ton dernier point, le devoir T'y convie,
Et TU LE PEUX, MORTEL, < EN > FAISANT UN PEU D'EFFORT.
LE MOYEN D'ACQUERIR UNE ETERNELLE ° VIE,
C'EST D'OCCUPER SON AME À SONGER À LA MORT P.
Armes. Regnault : d'azur à V aspic d'orge dor entre deux plumaches d argent issans dun
croissant du même, à deux étoiles d'or en chef.
Mss A2, p. 395; — B4, p. 420-421; — VP1, fol. 40; — VP2, p. 704-705; — Troche, fol. 248 v°.
a) om. VP1; — b) de Sainct Jehan Baptiste om. VP1; — c) cette, VP2; — d) de Mr S* Jean Baptiste add. VP1; —
e) om. VP2; — /) du, Tr. ; — g) l'honneur d'estre employez, VP1; — h) et services funèbres om. Tr. ; — i) chretien-
tez, B4; chrestienté, VP1; —j) mercredy add. VP1; — k) d'un, B4, VP1, VP2, Tr.; — l) om. VP1; — m) ... jour de
... 16.. add. VP1; — n) luy, B4, VP2; — o) immortelle, A2; — p) Songe... mort om. VP1.
NICOLAS FORME
Épitaphe de marbre à un pilier devant la chapelle de Saint-Jean.
2 168. — Cy gist Nicolas Formé \ en son vivant abbé de Nostre Dame du a Reclus 2
et chanoine de la Saincte Chapelle de Paris, lequel a servi très dignement Henry
le Grand et Louis XIII l'espace de 28 années en la charge de sous maistre et composi-
teur b DE LA MUSIQUE DE SA c CHAPELLE. L'ADVANTAGE QU'IL A EU SUR TOUS LES AUTRES DE SA
1. Sur Nicolas Formé, voir la thèse de M. Mi-
chel Le Moël, Recherches sur la musique du
Roi de 1600 à 1660, dans École nationale des
Chartes, Positions des thèses... de 1954, p. 91.
Né en 1567, Nicolas Formé entra à la Sainte-
Chapelle comme chantre en 1587; il succéda
en 1609 à Eustache du Caurroy comme sous-
maître et compositeur de la musique à la Cha-
pelle du Roi. La Bibliothèque nationale possède
de lui Le Cantique de la Vierge Marie (Magni-
ficat) selon les tons ou modes usités en l'Église
(mis à quatre parties) et dédié au Roy (ms. fr.
1 870, in-4°, 56 feuillets).
2. Le Reclus, Marne, arr. d'Epernay, cant.
de Montmort, comm. de Saint-Prix-les-Hameaux.
Abbaye cistercienne d'hommes, au diocèse de
Troyes. Nicolas Formé en fut abbé commenda-
taire de 1625 à 1634, et il eut pour successeur son
neveu Jean Formé (Gallia christiana, t. XII,
col. 604).
124
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
PROFESSION LUY A FAICT MERITER NON SEULEMENT L'APPROBATION PUBLICQUE, MAIS ENCORE
UNE ESTIME SI PARTICULIÈRE DE Sa MAJESTÉ QU'ELLE A VOULU LUY FAIRE L'HONNEUR DE GARDER
ELLE MESME SES ŒUVRES. Il A RENDU SON AME À DIEU LE 27 MAY 1638, EN LA 71e ANNÉE UN
moys et un jour de son aage a. — priez dleu pour son ame.
Elisabeth Formé, sa seur, légataire universelle, avec L'advis de L'exécuteur testa-
mentaire, A FAIT APPOSER e CE MARBRE ET FAIT METTRE LE PORTRAIT AU HAUT DE L'EPI-
TAPHE f l.
Armes. Fasce d'azur chargée de trois grelots ' d'or; écartelé aux 1 et 4 d'azur à
trois bâtons noueux en bande d'argent, aux 2 et 3 d'argent à la merlette de
sable. Derrière, crosse tournée vers la gauche.
Mss A2, p. 395; — B4, p. 419; — F1, p. 163; — F3, p. 65; — VP2, p. 704;
t. II, col. 133.
Troche, fol. 124 v°. — Migne,
a) de, B4, F1, VP2, Tr., Migne; — b) coraposeur, B4, VP2; composant, Tr.; — c) leur, Tr.; - — d) de son âge om.
F1, F3, Tr.; — e) poser, F3; — /) portrait dudit sieur Formé au dessus de la mesme epitaphe, F3; Elisabeth... l'épi-
taphe om. A2, B4, VP2, Tr., Migne; — g) grillets, A2.
GERMAIN DE MARLE
Tombe au seuil de la chapelle de Saint-Jean, auprès de la sépulture de Nicolas
Formé.
2 169. — Cy gist noble homme et sage a Maistre Germain de Marle 2, en son vivant
NOTAIRE ET SECRETAIRE DU ROY NOSTRE SIRE ET GENERAL DE SES b MONNOYES, SEIGNEUR
1. Ce dernier alinéa figure seulement dans
les mss F1 et F3.
2. Germain de Marie était probablement le
fils d'un autre Germain de Marie, marchand,
locataire, depuis Noël 1457, d'une cave de l'Hôtel
de Ville « pour mettre vins » (Comptes du domaine
de la Ville, t. Il, col. 76 et 170), qui figure dans
les comptes de la Vicomte de l'Eau de Rouen,
notamment le 23 mai 1477; étant marguillier
de Saint-Germain l'Auxerrois il avait, le 2 jan-
vier 1498 (n. st.), demandé et obtenu du chapitre
l'autorisation d'installer un siège de bois « in
secunda capella nova de parte dextera navis »
(Arch. nat., LL 399, fol. 129 r° et v°), c'est-à-
dire dans une chapelle qui, successivement dédiée
à Saint-Jacques le Majeur et aux Cinq-Saints,
a été réunie en 1850 à la chapelle paroissiale
(Maurice Baurit et Jacques Hillairet, op. cit.,
p. 85); il avait fondé à perpétuité la donation
annuelle de huit ou dix grappes de raisin en
faveur de chacun des quatre, éventuellement
des six, enfants de chœur de l'église, de leur
maître et de leur clerc, à prendre lors de la
vendange sur son arpent de vigne de la Gastine,
près du Roule (Arch. nat., LL 400, fol. 151); il
fut inhumé dans l'église à une date antérieure
au 17 janvier 1505 (n. st.) : ce jour-là, en effet,
son fils Germain offrait au chapitre dix aunes
de « bon et beau velours » pour faire deux chapes,
en reconnaissance de la permission d'enterrer
dans l'église son père et son frère (Arch. nat.,
LL 400, fol. 49). Le 4 février suivant, le chapitre
accordait au même Germain une autorisation
semblable pour l'inhumation de sa sœur dont
le nom n'est pas davantage indiqué dans la
délibération (ibid., id., fol. 50).
Germain de Marie fils (celui dont l'épitaphe
est ici publiée) apparaît dès 1488 comme « géné-
ral maistre des Monnoyes du Roy » (Comptes
du domaine de la Ville de Paris, t. II, col. 401),
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
125
DE TlLLOY EN FRANCE l, QUI TREPASSA LE 5e JOUR D'OCTOBRE 1546. — PRIÉS DlEU POUR
LUY.
Armes. Marle : d'or à trois merlettes de sable posées 2 et 1.
Champanges : losange d'or et d'azur, au chevron de gueules chargé de cinq roses
d'argent 2.
Mss A2, p. 3%; — B4, p. 421; — VP2, p. 705; — Troche, fol. 248.
a) sire, VP2; — b) des, A2, B*, Tr.
office qu'il résigna en faveur de Claude Montpar-
lier, lequel en fut pourvu le 17 septembre 1529
(Catal. des actes de François Ier, t. I, n° 3 481).
Il avait été institué notaire et secrétaire du Roi
à une date non précisée, entre le 6 mai 1515 et le
6 mai 1522, par résignation de Gilbert Bavard
(Tessereau, op. cit., t. I, p. 80); de 1526 à
1528, il fut Prévôt des Marchands de Paris
(Registres... du Bureau de la Ville, t. I et II,
passim) ; en août 1537, le roi lui faisait rembourser
un prêt de 562 1. 10 s. (Actes de François Ier,
t. VIII, n° 30 466); en janvier 1539 (n. st.), il
fut chargé, avec les maîtres des Monnaies Mont-
parlier et Michel Guilhen, de Lyon, d'une
mission à Cambrai pour y procéder, avec les
délégués de l'Empereur, à la « réformation et
au cours des monnaies » dans leurs états respectifs
(ibid, t. VIII, n° 31 248). Marié à Marie de Cham-
panges, fille de Clérembaud de Champanges,
seigneur d'Attilly, notaire et secrétaire du Roi,
il en eut, de 1508 à 1529, treize enfants, tous
baptisés à Saint-Germain l'Auxerrois (Bibl. nat.,
ms. fr. 4 752, p. 207). Il habitait un hôtel près
de la Croix-du-Trahoir (ibid.). Le 15 février
1510 (n. st.), le chapitre lui permettait de placer
un siège de bois, pour son usage et celui de sa
famille, devant la chapelle Sainte-Anne (Arch.
nat., LL 400, fol. 106 v°); le 10 juillet 1517, il
l'autorisait à construire une chapelle « in loco
in quo est parva porta a latere sinistro chori »,
s'il arrivait que cette porte fût supprimée (ibid.,
id., fol. 216); une délibération capitulaire du
23 janvier 1523, n. st. (ibid., LL 401, fol. 5 v°)
le cite comme marguillier de la paroisse; le
23 août 1527, on lui permettait de convertir
de parisis en tournois les arrérages d'une rente
par lui due au chapitre (ibid., id., fol. 104 v°);
le 8 juin 1545, par faveur spéciale, la messe
d'épousailles d'une de ses filles avait lieu au
chœur (ibid., LL 402, fol. 53 v°). Ces faveurs
étaient justifiées, nous disent à plusieurs reprises
les chanoines, par les bons services rendus à
sa paroisse par l'intéressé (« attentibus bonis
et acceptabilibus serviciis per ipsum eidem
ecclesie hactenus factis et per ipsum adhuc
sperantfieri...» ibid., LL400, fol. 106 v°; LL401,
fol. 104 v°; LL 402, fol. 220); nous ne savons
rien de précis sur la nature ni sur l'étendue de
ces services. Germain de Marie fut enterré dans
la même sépulture que son père, son frère et
sa sœur (ibid., LL 400, fol. 91). Un mois après
son décès, ses exécuteurs testamentaires obtin-
rent l'autorisation de faire célébrer au chœur
un service pour le repos de son âme (ibid.,
LL 402, fol. 95); sa veuve Marie de Champanges
et ses héritiers fondèrent, le 2 août 1547, une
lampe dans l'église, moyennant un revenu
annuel non rachetable de 10 1. t. (ibid., id., fol.
112). C'est sans doute cette lampe qui, peu de
temps après, dut être remplacée par les soins de la
même donatrice : en avril 1549, n. st., en effet
(ibid., id., fol. 170 v°), Marie de Champanges
faisait don d'une lampe d'argent destinée à
remplacer celle qui, suspendue devant le grand
autel du chœur, avait été volée. Marie de Cham-
panges fut enterrée le 5 juin 1557 dans la même
sépulture que son mari (ibid., LL 403, fol.
232 v°).
1. Le Thillay (Val-d'Oise, arr. de Montmo-
rency, cant. de Gonesse) dont la famille de Marie
possédait la seigneurie dans le dernier quart
du xvie siècle (Léon Mirot, op. cit., n08 2 152
et 2 153). Germain de Marie possédait aussi le
fief dit Richard du Bois à Louvres (mêmes départ,
et arr., cant. de Luzarches) [ibid., n° 4 176]. En
outre, il rendait, pour sa femme, hommage des
château, maison forte, terre et justice d'Auber-
villiers-le-Petit (Seine-et-Marne, arr. de Melun,
cant. de Brie-Comte-Robert, comm. de Ferrolles-
Attilly) [ibid., n° 109; Catalogue des actes de
François Ier, t. V, n° 16 400].
2. Une pièce conservée à la Bibliothèque natio-
nale (Pièces orig., vol. 662, doss. 15 473, p. 3)
blasonne ainsi les Champanges : échiqueté d'or
et d'azur au chevron d'or brochant sur le tout,
chargé de cinq roses d'argent.
126
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
MADELEINE DE CREVECŒUR
Dans la chapelle de la Madeleine 1, du côté des vitres, tombeau de marbre noir
sur lequel est élevée une figure de femme à genoux, de marbre blanc, qui regarde
dans un livre que tient un petit enfant, aussi de marbre blanc, avec deux écussons
d'armoiries aux deux côtés 2.
2 170. — Cy gist dame Magdeleine de Crevecœur, vefve en premières nopces de
maistre benoist mllon 3, conseiller du roy en ses conseils et president en sa chambre
des Comptes, et en secondes nopces de Maistre a Nicolas Chevalier 4, conseiller de
Sa Majesté en ses conseils, Premier Président en sa Cour des Aydes, Chancelier de la
Reine, qui deceda le 23e jour de décembre 1629. A la mémoire de laquelle Messire
1. D'après Troche, fol. 242 v°, cette sépul-
ture aurait été placée dans la chapelle de la
Trinité, au-dessous de la fenêtre. Nous croyons
devoir nous en tenir aux données des épitaphiers
manuscrits. Toutefois, nous allons le voir
(ci-dessous, p. 128, n. 2), c'est dans la chapelle
de la Trinité qu'avait été fondée une messe
pour Madeleine de Crevecœur.
2. La statue funéraire de Madeleine de Cre-
vecœur, haute de 1 m 35, se trouve mainte-
nant au Musée du Louvre [P. Vitry et M. Au-
bert, Musée national du Louvre, Catalogue
des sculptures..., éd. de 1922, 2e partie, t. II,
p. 1, n° 859, où le personnage est appelé par
erreur Marguerite; — Pierre Chaleix, Recher-
ches sur la statue priante actuellement dénom-
mée « Marguerite de Crèvecoeur », dans Bull,
de la Soc. de l'Hist. de l'Art français, 1961
(1962), p. 29-37]. Avant d'y aboutir en juillet
1894, elle a subi plusieurs déplacements : en
1794, elle fut transportée de Saint-Germain
l'Auxerrois au Musée des Monuments français
(J. Guiffrey, Invent. gén. des richesses d'art
de la France. Arch. du Musée des Monum.
français, t. II, p. 196). Elle y reçut le n° 161,
qu'elle portait encore dans un état des restitu-
tion aux églises (Guiffrey, op. cit., t. III,
p. 264; L. Courajod, Alexandre Lenoir, son
journal et le Musée des Monuments français,
t. I, 1878, p. 194; Alexandre Lenoir, Musée
royal des Monumens français..., p. 93). Le
18 mai 1834, elle a quitté les Petits Augustins
pour entrer au palais de Versailles, d'où elle
est sortie en juillet 1894 pour reprendre sa
place à Saint-Germain l'Auxerrois où elle ne
parvint pas (communication de la Conservation
du Musée de Versailles). Pierre Chaleix (op.
cit., p. 30) mentionne que cette statue se trouve
au Musée du Louvre dès 1897, mais on est incer-
tain sur la date exacte de son entrée dans ce
musée. Dans les ouvrages cités plus haut, le
personnage est appelé « la femme Cœur » et
l'œuvre attribuée au sculpteur Ph. de Buyster
(v. 1598-1688), mais cette attribution est dou-
teuse, M. de Longueil ayant fait travailler d'autres
sculpteurs. En 1834, on la considérait comme
représentant la femme de Jacques Cœur, mais
à Versailles elle fut désignée comme étant la
statue d'Isabelle Bureau, femme de Geoffroy
Cœur, échanson de Louis XI; enfin, sur l'indi-
cation fournie par Guilhermy, tirée d'un de nos
recueils d'épitaphes, elle fut restituée à son
véritable personnage mais pourvue à tort par
Soulié du prénom de Marguerite (Eudore Sou-
lié, Notice du Musée impérial de Versailles,
1859, t. 1er, p. 80-81, n° 331). Nous devons
ces renseignements à d'obligeantes communi-
cations de Mlle Marguerite Jallut, conservateur
au Musée de Versailles et de MUe Marguerite
Charageat.
3. Sur Benoît Milon, voir ci-dessous le n° 2 172.
4. Nicolas Chevalier, petit-fils de Pierre, sieur
d'Eprunes (Seine-et-Marne, arr. de Melun,
cant. de Brie-Comte-Robert, comm. de Réau)
et d'Ons-en-Bray (Oise, arr. de Beauvais, cant.
d'Auneuil), greffier de la Chambre des Comptes,
fils d'Etienne, conseiller au Parlement, et de
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
127
René de Longueil l, seigneur de Maisons 2, conseiller de Sadite Majesté esdits b conseils
et Premier Président en ladite Cour des Aydes, exécuteur du testament de ladite
DEFUNTE DAME DE CrEVECŒUR c, ET DAME MAGDELEINE DE BOULLANT d DE CREVECŒUR 3,
N. Barthélémy, né en 1563, fut reçu conseiller
au Parlement en août 1597 (Blanchard, Les
Presidens au mortier..., catalogue..., p. 111). En
1607, il acquit d'Antoine Le Camus, sieur de
Jambeville, moyennant 60 000 écus, une charge
de Président aux Enquêtes, puis, en février 1610,
de Christophe de Sèves, moyennant 60 000 écus
et 10 000 écus d' « épingles », celle de Premier
Président de la Cour des Aides. Il fut colonel
de la milice bourgeoise pour le quartier des
Innocents depuis 1610 au moins jusqu'en 1626
au moins (Registres... du Bureau de la Ville...,
t. XIX, p. 186 et n. 6). Il avait été nommé en
1612 commissaire pour vaquer aux ouvrages
du Pont Neuf et autres bâtiments de la Ville et,
le 26 janvier 1624, administrateur de l'Hôtel-
Dieu. Il fut chancelier d'Anne d'Autriche de
1620 à 1630 (Griselle, op. cit., n° 3 823).
Seigneur de Wideville, en tant qu'époux de
Madeleine de Crèvecœur, veuve de Benoît
Milon, seigneur dudit heu, dont elle avait hérité,
il acquit, le 16 mai 1596, le fief du Roule, aux
portes de Paris, puis en 1616, la seigneurie de
Gentilly (Val-de-Marne, arr. de Créteil, cant. du
Kremlin-Bicêtre), dont la maison était vantée
« comme le séjour le plus agréable qui fût aux
environs de Paris ». Possesseur d'une fortune
considérable, il prêta au Roi, en 1627, 10 000 pis-
toles, 20 000 écus d'or et 60 000 1., et se porta
garant d'un emprunt de 400 000 1. (Journal
historique de Bouchel, Bibl. nat., ms. fr. 5 528,
fol. 212 v°). Par son testament, en date du
17 février 1630, passé devant les notaires
Robert Tulloue et Gilles Marion (Arch. nat.,
Min. centr., CXV, 59; Bibl. nat., coll. Dupuy,
vol. 81, fol. 242), il prescrit que son corps
soit inhumé au couvent des Récollets du fau-
bourg Saint-Martin, dans la chapelle qu'il y
a fait bâtir, et il fait différents legs, notamment
à l'Hôtel-Dieu de Paris; il destine sa biblio-
thèque « avec les tableaux, figures et ornements
qui y sont » à son neveu, le sieur de Maisons,
« le priant de la conserver et augmenter autant
que faire se pourra à l'honneur des lettres et
contentement des gens doctes ». Il avait épousé
en 1595 Madeleine de Crèvecœur, sensiblement
plus âgée que lui, et avec qui il devait déjà
avoir des liens de famille, si l'on en juge d'après
une quittance de rente donnée par lui le 3 mars
1611 conjointement avec Guillaume de Crève-
cœur, conseiller du Roi et maître ordinaire à la
Chambre des Comptes, à cause d'Anne Chevalier,
sa femme, héritière pour moitié de feu Jean
Chevalier, conseiller au Parlement. Voir Bibl.
nat., Pièces orig., vol. 743 et 744, doss. 16 939,
notamment p. 397 et 416; Maurice Dumolin,
La maladrerie et le fief du Roule, dans le Bull,
de la Soc. de l'hist. de Paris, 57e année, 1930,
p. 78-79; Registres... du Bureau de la Fille...,
tomes XV, XVI, XVII et XVIII, aux tables,
spécialement aux tomes XVI, p. 33, n. 3, et
XVIII, p. 431, n. 2.
1. René de Longued, consedler au Grand
Conseil en 1618, Premier Président de la Cour
des Aides en 1620, Président à mortier en 1642,
gouverneur de Versailles, de Saint-Germain et
d'Évreux en 1645 (Blanchard, Les Presidens
au mortier..., p. 470-471), Surintendant des
finances en 1650, ministre d'État en 1651, créé
marquis par Louis XIV en 1658, mort le 2 sep-
tembre 1677 . Il avait hérité de Nicolas Che-
valier et de Madeleine de Crèvecœur les terres
de Chevechaix (Haute-Marne, arr. de Chaumont,
cant. d'Andelot, comm. de Darmannes), de
Gentilly, de Wideville et autres, pour lesquelles
des lettres patentes du 2 avril 1630, vérifiées
et entérinées le 2 janvier 1631 par les Présidents
Trésoriers de France, Généraux des finances et
Grand voyer de la généralité de Paris, lui accor-
dèrent remise totale des droits seigneuriaux de
relief, de rachat et autres (Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 1 741, p. 303). Héritier du domaine de
Maisons, acquis en 1390 par son ancêtre Jean
de Longued, d y fit construire par François
Mansart, de 1642 à 1651, le château qui subsiste
toujours (Moréri, op. cit., t. VI, p. 381 ; J.-E. En-
grand, Lechâteau de Maisons de 1642 à l'an V...,
dans Revue de l'histoire de Versailles, 1912,
p. 305-306; Jean Stern, Le château de Maisons.
Maisons-Laffitte, Paris, 1934, in-12, p. 1-75).
2. Aujourd'hui Maisons-Laffitte, Yvelines, arr.
de Saint-Germain-en-Laye, ch.-l. de cant.
3. Le contrat de mariage entre René de Lon-
gueil, conseiller du Roi en son Grand Conseil,
demeurant rue Michel-le-Comte, paroisse Saint-
Nicolas des Champs, et la nièce de Madeleine.de
Crèvecœur, aussi prénommée Madeleine, fille
de Guillaume Boulenc de Crèvecœur écuyer,
seigneur de Grisolles (Aisne, arr. de Château-
Thierry, cant. de Neuilly-Saint-Front), conseiller
du Roi et maître ordinaire en sa Chambre des
Comptes, et d'Anne Chevalier, avait été passé
le 31 janvier 1623 devant Charles Richer et
Guillaume Herbin, notaires au Châtelet (Arch.
nat., Min. centr., LI, 71 ; Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 1 741, p. 278). Anne Chevalier était fille de
Jean, consedler au Parlement, et veuve de
Simon Barreau (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 451,
p. 262). Madeleine de Crèvecœur, femme de
René de Longueil mourut dès le 11 avrd 1636
(Moréri, op. cit., t. VI, p. 381).
128
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
SON EPOUSE, ONT FAIT ERIGER CE MONUMENT ET FONDÉ POUR LE REPOS DE SON AME e UNE
MESSE PAR CHACUN JOUR À PERPÉTUITÉ PAR CONTRACT PASSÉ PAR DEVANT MaRION ET
PlASTRIER l, NOTAIRES, LE XIe JUILLET 1634. — PRIÉS DlEU POUR SON AME / 2.
Armes. Longueil : d'azur à trois roses d'argent posées 2 et 1, au chef d'or à trois roses
de gueules. Écu entre deux aigies et surmonté d'un casque empenné.
BoULENC : d'azur à lafasce d'or, chargée de trois boules de gueules, accompagnée
de trois épis d'or posés 2 en chef, 1 en pointe.
Mss A2, p. 394; — B4, p. 416417; — VP2, p. 703; — Troche, fol. 242 v°.
a) Messire, Tr. ; — b) en ses, VP2; — c) dame de Crevecceur om. A2, B4, Tr.; — d) Boulenne, Tr.; — e) pour le
repos de son ame om. Tr. ; — f) Priés... ame om. Tr.
N. DR0HART + RADEGONDE CHAILLOU + PIERRE DROUART
Épitaphe sur un pilier devant la chapelle de la Madeleine.
2 171. — CY GIST a HONORABLE HOMME b PlERRE DROUART c, BOURGEOIS DE PARIS,
LIEUTENANT D'UNE COMPAGNIE DE BOURGEOIS DE CETTE VILLE 3, DECEDE LE 22 NOVEMBRE 1635,
ET FUT SON CORPS INHUMÉ EN CETTE PAROISSE DE SAINT GERMAIN DE L'AuXERROIS DEVANT
LA CHAPELLE DE LA MAGDELEINE, OÙ AVOIENT ESTÉ INHUMÉS LES CORPS d DE HONORABLES
PERSONNES DROUART c ET DE RADEGONDE ChAILLOU, SES PERE ET MERE.
Armes. Drouart : parti d'argent au cep de bois e naturel feuille de sinople avec grappes
de pourpre, et d'azur à la gerbe d'or.
Mss A2, p. 391 ; — B4, p. 400; — VP2, p. 698; — Troche, fol. 232 V.
a) cy gist om. A2, B4, Tr. ; — b) personne, VP2; — c) Drouard, A2; — d) ceux, A2, B4, Tr. ; — e) de vigne, A2.
1. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Claude Plastrier
(Arch. nat., Min. centr., LVI).
2. Un fragment de registre (non daté) des
fondations de messes à Saint-Germain l'Auxerrois,
ayant appartenu à feu Adrien Blanchet, contient
cette note : « Du 2 juillet 1634, Magdeleine de
Crèvecœur, pour laquelle M. le Président de
Maisons fonda un annuel de messes qui s'acquitte
à présent par M. Devin dans la chapelle de la
Trinité, moyennant 200 1. par an, qui luy sont
payez par M. le Président de Maisons d'aujour-
d'huy, qui ne les paye plus à la fabrique, qui
neantmoins n'en est pas deschargée ».
3. Un Pierre Drouart, qualifié sieur du
Bouchet, fut adjudicataire de la ferme des Aides
le 4 mars 1604 (Registres... du Bureau de la
Ville..., t. XII, p. 274, n. 1 ; voir aussi le t. XIII,
passim). On trouve sous le même nom un enseigne
de la compagnie de Saint-Germain-l'Auxerrois
en 1623 (ibid., t. XVIII, p. 305).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
129
BENOIT MILON
Épitaphe de marbre noir dans la chapelle de la Madeleine 1.
2 172. — Clarissimo a viro b Benedicto Milon 2, equiti c, Videvillae d 3 domino,
Régi e a secretis consiliario dignissimo, sacri f aerarii ? moderatori h praestantissimo,
RATIONUM REGIARUM CURIAE * PRAESIDI EXIMIO, MULTIS OMNIBUS 1 PER k QUADRAGINTA ANNOS
DE REPUBLICA BENE MERITO, AB INEUNTE l AETATE, QUI, SUB m REGIBUS HENRICO II n ET
Francisco II christianissimis °, fide, diligentia et p industria fiscalia omnia, pêne
INNUMERABILIA 1, FORTITER OBIVIT. INDE SUB CaROLO IX ET HENRICO III SUMMARIUM r APICIS s
DIGNITATIS ' PROFUIT u, ITA EXCOLUIT QUEMQUE UT », NON MODO SE JUDICEM AEQUISSIMUM w,
SED ETIAM PARENTEM BENIGNISSIMUM PRAEBUERIT. TANDEM, BELLIS PLURIBUS x CIVILIBUS
ardente gallia, honorem mirum in modum pacificum melioris aevi reliquit v, placi-
dissimam z quietem, quam terra negaverat, perduxit et aa coelo vindicavit, anno
salutis mdxciii, 3a julii. vlxit ipse annos lxiii, menses ix, dies xvii.
Nicolaus Chevalier 4, regius senator, libellorum supplicum magister, hunc titulum
mortuo pro magdalena de crevecueur 5, quondam defuncti pientissimi bb, nunc sua
amantissima uxore, ponendum curavit anno salutis 1601 cc.
Armes. Milon : d'azur à un aigle d'or entre deux trangles d'argent dd, une dessus et
l'autre dessous, accompagnées de trois étoiles d'or rangées en chef. Surmonté
d'un casque empenné.
1. D'après Troche, fol. 242, Benoît Milon,
comme Madeleine de Crèvecœur, son épouse,
aurait été inhumé dans la chapelle de la Trinité,
contre le mur en face de l'autel. Ici encore nous
croyons devoir nous en tenir aux données des
épitaphiers manuscrits.
2. Benoît Milon (il signe toujours « Mylon »)
était en 1569 Trésorier des guerres (Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 1 866, doss. 42 991, p. 7-10),
et en 1570 secrétaire de Charles IX (Bibl. nat.,
ms. fr. 7 856, p. 1316). Le 13 novembre 1577,
il recevait de François Ier, conjointement avec
Aymar Nicolay et François de Nyvelon, la charge
et conduite du château d'OHainville (Léon de
Laborde, Les comptes des Bâtiments du Roi...,
t. I, p. XXXVI. — OHainville, Essonne, arr. de
Palaiseau, cant. d'Arpajon). Étant déjà Intendant
et Contrôleur général des finances, il fut reçu
Président à la Chambre des Comptes le 6 février
1580 (Coustant d'Yanville, op. cit., p. 419).
Le 10 du même mois, il passait marché avec
un maître maçon parisien pour la construction
de son château de Wideville à l'emplacement
du vieux bâtiment (Arch. nat., Min. centr., LIV,
255 [mentionné par E. Coyecque] ; ibid.,
AB XIX 3078), et, le 27 avril suivant, il se faisait
concéder par le chapitre de Saint-Germain
l'Auxerrois la chapelle de la Trinité (voir ci-
dessous, p. 135 et n. 1). Ses gages de Contrôleur
général et Intendant des finances étaient, en
1582, de 500 écus sol. par quartier (quittance
du 31 décembre, Bibl. nat., Pièces orig., vol.
1 967, doss. 45 131, p. 8); il avait alors la charge
de la guerre, des reîtres et de la Maison de la
Reine (Lettres de Catherine de Médicis, t. VIII,
p. 34, n. 1). Le 3 novembre 1590, il donnait
quittance de 15 écus 37 s. 6 d. pour une demi-
année de rente sur les greniers à sel, rente lui
appartenant à cause de Madeleine de Crève-
cœur, sa femme, qui l'avait héritée de son père
Jean de Crèvecœur (Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. cité, p. 9). Benoît Milon possédait depuis
1568, rue de Béthisy, une maison qui, passée
par héritage au neveu par alliance de sa femme,
Jean de Longueil, devint l'hôtel de Maisons
(André Chastel, L'îlot de la rue du Roule...
dans Paris et île de France..., t. XVI-XVII
(1965-1966), Paris, 1967, p. 72-79. Il mourut le
23 juillet 1593 (Coustant d'Yanville, loc. cit.,
dit : 1592).
3. Wideville, Yvelines, arr. de Saint-Germain-
en-Laye, cant. de Poissy, comm. de Crespières.
4. Sur Nicolas Chevalier, voir ci-dessus,
p. 126, n. 4.
5. Sur Madeleine de Crèvecœur, voir ci-dessus,
n° 2170.
130 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Chevalier : écartelé aux 1 et 4 d'azur à un nœud de sable ee; aux 2 et 3 d'argent
au lion de sable; sur le tout de gueules ff à la licorne d'argent. Collier de Saint-
Michel et casque empenné.
Crèvecœur : d'azur au chevron d'or, au croissant d'argent en pointe. Entouré
de la cordelière.
Mss A2, p. 394; — B4, p. 415-416; — VP2, p. 703; — Troche, fol. 242 r°-v°.
o) clarissimus, B4, Tr. ; — 6) vir, B4 ; viri, Tr. ; — c) equitis, B4, Tr. ; — d) Videvilliae, A2 ; — e) Régis, A2, B4,
Tr. ; — f) sacris, B4, Tr.; — g) aerini, Tr. ; — h) mors pastoris, A2, B4, Tr. ; om. VP2; la leçon « moderatori », que
ne donne aucun manuscrit, parait la plus vraisemblable ; — i) om. A2, B4, Tr. ; — j) nominibus, Tr. ; — k) om. A2 ; —
/) infunctu, B4, Tr.; infantiae, VP2; — m) sue, Tr.; — n) II om. A2, B4; — o) maxima, A2; eximia, B4, Tr. ; —
p) ex, A2 ; — q) munera, A2 ; numera, B4, Tr. ; — r) om. VP2 ; summicarium, B4, Tr. ; — s) aspicis, B4 ; apic, VP2 ;
aspicio, Tr.; — t) dignitat, VP2; — u) perfuit, B4, Tr. ; om. VP2; — v) om. A2, B4, Tr.; — w) agnissimum, Tr.; —
x) pius, B4, Tr. ; que add. A2; — y) reliquiam, A2, B4, Tr. ; — z) placidissimum, B4, Tr. ; — aa) om. Tr.; —
bb) pientissima, A2, B4, Tr. ; — ce) 1630, Tr. ; — dd ) trangles, dessus d'argent, l'autre dessus d'or,Institut, p. 1238 ; —
ee) d'argent, Institut ; — ff) d'azur, Institut.
CHAPELLES DU CHŒUR. — COTE GAUCHE
CHAPELLE SAINT-JACQUES ET SAINT-ROBERT
Saint Jacques et saint Robert étaient déjà honorés dans l'église Saint-Germain
l'Auxerrois avant la construction de la chapelle qui leur fut dédiée : le 3 mars 1461
(n. st.), le chapitre autorisait Robert de Bailleux, clerc à la Chambre des Comptes,
Robert Foucher, Robert de Fichy et Robert de Montonvilliers à édifier dans
l'église (la délibération ne précise pas à quel endroit) un autel en l'honneur de
saint Robert x\ le 23 août 1476, le chapitre unissait à sa mense la chapellenie de
Saint-Jacques, que résignait à cet effet le chapelain Jean de Brespières 2. C'est
seulement en 1580 que fut construite une chapelle Saint-Jacques et Saint-Robert;
c'est celle qui devint au xixe siècle la chapelle Saint-Denis. Le 24 avril de cette
année 1580, Jacques Le Peultre, marchand bourgeois de Paris, marguillier de
Saint-Germain l'Auxerrois, donne à la fabrique 300 écus d'or sol. en déduction
de la somme par lui avancée pour la construction des chapelles aux ailes du chœur
du côté nord, notamment de la cinquième chapelle, « où soulloit estre la porte et
entrée de ladite église » ; en retour, la fabrique s'engage à achever cette chapelle,
« tant de voulte que de vitres et ceinture de bois », pour la fin de l'année, et
elle en accorde la jouissance à Jacques Le Peultre, aux enfants nés de lui et
de feue Robine Passart, son épouse, ainsi qu'à leur descendance, tant qu'ils
résideront sur la paroisse 3. Le 31 décembre 1679, la chapelle, « où il y a une
1. Arch. nat., LL 396, fol. 116 v°. — Il s'agit 2. Arch. nat., LL 398, fol. 211 v°; Du Breul,
sans doute de saint Robert, fondateur de l'abbaye op. cit., éd. de 1612, p. 787.
de la Chaise-Dieu mort Je 17 avril 1067 et honoré 3 ^ L ^ n0 4„ gt LL ^
a Pans le 3 avril ((jIry, Manuel de diplomatique, <• 1 r^
Paris, 1894, in-8°, p. 307). ° ' '
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
131
cave voultée », se trouvant vacante, la fabrique la concède à Etienne Jehannot,
chevalier, seigneur de Bartillat et d'Huriel, conseiller du Roi en ses Conseils,
secrétaire du Roi, garde du Trésor royal, demeurant en son hôtel rue Saint-
Thomas-du-Louvre. Cette concession est accordée pour cent ans; les bénéfi-
ciaires après Etienne Jehannot en seront son fils Nicolas, brigadier général,
maître de camp d'un régiment de cavalerie, et ses descendants directs, avec
pouvoir de s'y faire enterrer en payant les droits ordinaires et d'y faire mettre
telles épitaphes que bon leur semblera, le tout moyennant un don de 900 livres
et une redevance annuelle de 3 livres. Etienne Jehannot de Bartillat 1, décédé
le 10 juillet 1701, à l'âge de 91 ans, fut enterré dans cette chapelle. Les droits
de mutation dus pour celle-ci furent payés en 1727 par son petit-fils, le marquis
de Bartillat, demeurant rue Sainte-Avoye 2.
JACQUES [II] LE PEILTRE + MARIE CHARPENTIER
Épitaphe composée par Jean Megret, son petit-fils 3, pour Saint-Germain
l'Auxerrois; on peut supposer qu'elle a été apposée dans la chapelle Saint-
Jacques, mais nous n'en avons pas trouvé la preuve.
2 173. — D.O.M. // ET // PERENNI MEMORIAE SACRUM. // In HUJUS SACELLI HYPOGAEO
CONDITE a SUNT // CINERES // VIRI CLARISSIMI ET NOBILIS b // JACOBI Le PeULTRE c 4, D[OMINl]
1. H avait épousé Catherine Lucas, fille de
Michel, secrétaire au Cabinet du Roi, et de
Suzanne Lecointe (P. René Rapin, Mémoires
sur l'Église et la société... 1644-1669, publ. par
Léon Aubineau, Paris, in-8°, t. I, 1865, p. 65,
n. 1. — Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 369,
doss. 9 700, fol. 10).
2. Arch. nat., L 646, n° 4^ et LL 731, fol. 56.
3. Jean Megret, Trésorier de France en la
généralité de Moulins, était fils et successeur
de Gabriel Megret, qui avait épousé Anne
Le Peultre, fille de Jacques H; il est l'auteur
de notre recueil F. Sur ce personnage, voir une
note de sa main (ms. F1, p. 336 [sic pour 370]),
et Raunié, Épitaphier..., t. I, p. xlvii-xlviii.
4. La famille Le Peultre, originaire du pays
rhénan entre Spire et Worms, aurait séjourné
en Anjou, avant de s'établir à Paris, où on la
trouve au xvie siècle, exerçant au faubourg
Saint-Marcel une importante industrie de tein-
ture de drap (Roger Gourmelon, L'industrie
et le commerce des draps à Paris du XIIIe au
XVIe siècle, dans Ecole nationale des Chartes.
Position des thèses... de 1950, p. 62). Un tableau
généalogique conservé au Cabinet des Manuscrits
de la Bibliothèque nationale (Pièces orig., vol.
2 254, doss. 51 066, p. 44) mentionne, en tète
et sans indication de date, Jean Le Peultre,
maître teinturier au faubourg Saint-Marcel,
père de Jacques. Celui-ci (Jacques I Le Peultre)
figure sur le même tableau comme seigneur du
Plessis-Trappay, marchand mercier grossier trafi-
quant en Flandre, époux de Robine Passart.
« Le 29 janvier 1569 », il a été élu quatrième
consul. Le 1er novembre 1574, il donne une
quittance de rente dans laquelle il se qualifie
seulement « marchand bourgeois de Paris »
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 254, doss. 51 066,
p. 2). Lors de son élection comme consul, il
habitait rue Saint-Denis (G. Denière, op. cit.,
B.
132
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
du Plessis Trapais d \ Régi a consiliis et secretis // domus, aerarii et coronae Fran-
CIAE e, jl GERMANI ORIGINE, NATALIBUS PARISINI, // QUI CIVILIS VITAE RATIONEM AULICAE
JUNXIT // URBANITATI, // ANIMI SUI VERITATE AMICOS FECIT, // MUTUIS OFFICIIS SERVAVIT. //
OB FIDEM SINGULAREM IN MAGNIS PROBATAM / // DE CHRISTIANISSIMIS REGIBUS « HeNRICO //
MAGNO ET LUDOVICO JUSTO h // BENE MERITUS, // PRINCIPIBUS ET PROCERIBUS REGNI ACCEP-
TISSIMUS, // ILLUSTRISSIMUS UTRIUSQUE MILITIAE VIRIS, // GRATISSIMUS // LONGAEVOS ANNOS
ATTIGIT, QUARTUM // ET SEPTUAGISIMUM PIE l ET LAUDABILITER 1 jj PERFECIT, // VIXIT ABSTE-
MIUS, // EXUIT QUOD ERAT MORTALE l, V APRILIS // ANNO 1627 k. \\ PaTRI OPTIMO, AMICO
EXIMIO JUSTA // PERSOLVERE MOESTISSIMI LIBERI, CARISSIMI // AMICI K //
In eodem conditorio quiescit m domicella // Maria Charpentier 2, exaucta // gente
PARISINA, // CUJUS SUPREMUS DIES FUIT ANNO // 1630 n.
Armes. Le Peultre : d'azur à la licorne coupée d'argent 3.
Charpentier : d'azur à un chevron d'or accompagné en chef de deux croissants
d'argent et en pointe d'une rose du même.
Mss F1, p. 335-336 (sic pour 369-370); — F3, p. 47.
a) conditi, F3; — b) nobilis et clarissimi, F3; — c) Le Peutre, F3; — d) etc. add. F3; — e) domus... Franciae, om.
F3; — /) Ob fidem... probatam om. F3; — g) regibus christianissimis, F3; — h) ob fidem singularem add. F3; —
i) piissime, F3; — /) et laudabiliter om. F3; — k) anno 1627, Vap., F3; — l) maestissimi liberi tribuere, amici charis-
simi, F3; — m) uxor add. F3; — n) mense... add. F3.
p. 297); nous le retrouvons à la même adresse,
avec la précision « paroisse Saint Germain
l'Auxerrois », en 1582 (contrat de mariage de
sa fille Elisabeth avec Nicolas Robin, conseiller
du Roi au Châtelet, 28 janvier-18 février, Arch.
nat., Y 127, fol. 27 v°). Sa femme, Robine
Passart, est citée le 23 août 1570 dans le testa-
ment de Nicolas Prévost, marchand drapier,
rue Saint-Honoré, époux de Geneviève Passart,
qui la désigne comme l'un de ses exécuteurs
testamentaires (Bibl. hist. de la Ville de Paris,
ms. CP 3 565, fol. 77 v°).
Du ménage Le Peultre-Passart est issu
Jacques II, seigneur du Plessis-Trappay, notaire
et secrétaire du Roi en 1587, qui épouse Marie
Charpentier, fille de Jean, marchand de soie,
et de Catherine Rouillé. C'est sans doute ce
Jacques II, alors qualifié « ancien marguillier »,
que le chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois
autorise, le 11 octobre 1620, à faire dire dans sa
chapelle l'annuel de feue Madame Toulouse,
sa sœur (Arch. nat., LL 411, fol. 121). C'est
certainement lui qui fait l'objet de notre épitaphe.
H est mentionné en 1587 par la généalogie
précitée. Il a donné, les 7 mars 1609, 1er septem-
bre 1618 et 1er juin 1620, des quittances de
rente (Bibl. nat., Pièces originales, dossier cité,
n08 8, 9 et 12). Un autre tableau généalogique
(Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 585, doss. 15 363,
fol. 103) le qualifie seigneur de Puits-Carré
(Seine-et-Marne, arr. de Melun, cant. de Tournan,
comm. de Favières) et de la Barre-en-Brie
(Seine-et-Marne, arr. de Meaux, cant. de Clayes-
Souilly, comm. de Férolles-Attilly) et gentil-
homme de la Vénerie. Il est cité à plusieurs
reprises, notamment le 21 mars 1601 et le
29 septembre 1603, comme parrain dans les
registres paroissiaux d'Argenteuil (Jacques Le-
vron, Archives départementales de Seine-et-
Oise, Archives communales, Inventaire sommaire
des registres paroissiaux..., canton d'Argenteuil,
Versailles, 1957, in-4°, p. 1 et 2).
1. Nous n'avons pu identifier ce heu.
2. Marie Charpentier était fille de Jean,
marchand drapier, bourgeois de Paris, et de
Catherine Rouillé, dont l'épitaphe est publiée
ci-dessus, n° 2 133. Une de ses sœurs, Anne
Charpentier, avait épousé un autre membre
de la famille Le Peultre, Nicolas, sieur de Puits-
Carré (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 686, doss.
16 016, p. 454).
3. Des lettres patentes de janvier 1688 auto-
risent la famille Le Peultre à continuer de
porter les armes suivantes : d'azur à une
licorne saillante d'argent, au chef de gueules
chargé de trois étoiles d'or; l'écu timbré
d'un casque de profil orné de ses lambrequins
d'argent, d'or et de gueules (ibid., id., vol. 2 254,
doss. 51 066, p. 41).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
133
ABRAHAM REMY
Contre un pilier à côté du chœur devant la chapelle de Le Peultre.
2 174. — Hic jacet magister a Abrahamus Remmius *, regius b consiliarius, elo-
QUENTIE PROFESSOR ET POETA REGIUS, QUI, NATUS PROPE CaRLOPOLIM EX PATRE ET MATRE
HONESTISSIMIS, ANIMUM LIBERALIBUS DISCIPLINIS EXCOLUIT, QUAS PRIVATIM PUBLICEQUE IN
ACADEMIA PARISIENSI PER ANNOS 25 PROFESSUS, INSTAR LAMPADIS QUAE c PROPRIO IGNE CONFI-
CITUR, VITAM, SE CAETEROSQUE ILLUMINANDO, CONSUMPSIT TANDEMQUE d EXPERTUS EST NOSTRAS
HAS e SCIENTIOLAS IGNES ESSE FATUOS ' QUAE ? MENTEM IN PRAERUPTA DEDUCUNT, UNUM PORRO
LUMEN PERPETUO h INQUIRENDUM DEUM, QUI HABITAT LUCEM INACCESSIBILEM, QUO UT PERVE-
NIAS MORTUUS TIBI OPTAT. Tu IDEM El PRECARE. NaTUS EST f 6 MARTII ANNO 1600, OBIIT CALEN-
DAS DECEMBRIS 1646.
RlQUETI 2, AD REGIAM OECONOMUS ORDINARIUS, TESTAMENTI EXECUUTOR, POSUIT h
Armes. De gueules à trois coupes d'or, écartelé d'azur semé de fleurs de lys d'or (F1), ou :
aux 1 et 4 de France à semis de fleurs de lys, aux 2 et 3 de gueules à trois fioles
ou ampoules d'or posées 2 et 1 (F3).
Mss F1, p. 209; — F3, p. 93; — VP1, fol. 43. — Goujet, op. cit., 2e partie, p. 148-149.
a) M., VP1; — b) régis, F3; — c) quo, VP1; — d) tandem, F3; — e) om. F1, F3, Goujet; — /) ignés fatuos esse,
F3, VP1; — g) qui, F3, VP1; — h) om. Goujet; — i) om. F3, Goujet; —j) Riqueti... posuit om. F1, VP1, Goujet.
« La présente epitaphe a esté mise par permission de Messieurs les marguilliers
et par soing de M. de Riquity, Maistre d'hostel du Roy, exécuteur du testament
dudict deffunct sieur Remy ».
1. Abraham Ravaud, dit « Remy », avait
emprunté son pseudonyme à son village natal
de Remy, Oise, arr. de Compiègne, cant. d'Es-
trées-Saint- Denis. Né le 6 mars 1600, il avait
obtenu très jeune le titre d'avocat au Parlement
de Paris. Appelé à Aix pour y faire l'éducation
des fils du Premier Président au Parlement
Vincent-Anne de Forbin Maynier, baron d'Op-
pède, il prit part aux amusements poétiques
auxquels se divertissaient les érudits aixois.
A la fin de 1627, il fit la connaissance de Peiresc
et, dans les années 1628 à 1630, il échangea
plusieurs lettres avec celui-ci, qui le tenait en
haute estime et appréciait particulièrement ses
talents de versificateur latin. (Renseignements
communiqués en 1959 par M. Claude Sibertin-
Blanc, alors Conservateur de la Bibliothèque
Inguimbertine de Carpentras.) Abraham Remy
fut nommé, le 8 juin 1643, professeur au Collège
de France et mourut à Paris, le 1er décem-
bre 1646, ayant exercé, après Martin Akakia,
la fonction de syndic du Collège. (Abbé Goujet,
op. cit., 2e partie, p. 148-151 ; Philippe Tamizey
de Larroque, Quatre lettres inédites d'Abraham
Remy, le futur professeur au Collège de France,
écrites à Peiresc en 1628, 1629, 1630, dans
Revue d'histoire littéraire de la France, 1895,
p. 221-228.)
2. « Le sieur Riquetty » était en 1640 maître
d'hôtel ordinaire de la Maison de Louis XIII
(E. Griselle, op. cit., n° 698).
:> k
134
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
CHAPELLES DU CHOEUR. — CÔTÉ GAUCHE
CHAPELLE DE LA TRINITÉ
On trouve en 1328 trace de l'existence d'une chapelle fondée en l'honneur
de la Trinité par Guillaume des Essarts, doyen du chapitre, peut-être parce que
le chapelain de l'hôpital de la Trinité, rue Saint-Denis, était à la nomination
du chapitre 1. Le 5 mai 1475, le chapitre refuse la résignation de cette chapelle
proposée par le chapelain Jean Boutet en faveur de Gérard Du Moustier, pour
la raison que cette chapelle est « de choro », qu'elle ne peut donc être conférée
qu'à des serviteurs du chœur (« servitoribus chori ») et que cette affectation a
été voulue par le Saint-Siège («et ad hoc erat affecta per Sedem apostolicam2 ».)
Plusieurs textes, de 1482 à 1712, déterminent avec précision la situation de
cette chapelle : à gauche, sur le tour du chœur, auprès du bénitier 3.
Le 16 décembre 1513, Pierre Le Gendre, chevalier, conseiller du Roi et tré-
sorier de France, paroissien de Saint-Germain l'Auxerrois 4, obtenait du chapitre
la concession de cette chapelle dans laquelle était déjà inhumé son cousin Jean
Mauduit, valet de chambre de Charles VIII. La concession était accordée à
charge pour le preneur d'entretenir la chapelle, avec le droit d'y placer tels
meubles et statues qu'il lui plairait, d'être enterré dans la «cave», ainsi que sa
femme et ses descendants et héritiers portant ses armes : la chapellenie qui y
était fondée depuis longtemps continuerait d'y être desservie et, si le chapitre
entendait agrandir l'église de ce côté, Pierre Le Gendre et ses ayants cause seraient
tenus d'y exécuter les travaux à leurs frais 5.
1. Troche, fol. 241 v°.
2. Arch. nat., LL 398, fol. 183.
3. Le 8 mars 1482 : « in ambitu chori, in
parte sinistra juxta benedictorium ad repo-
nendum aquam benedictam » (ibid., id., fol. 291);
12 septembre 1486 : «prope benedictorium, a
parte sinistra chori in ambitu ipsius chori »
(ibid., LL 399, fol. 8); mêmes indications,
ibid., LL 400, fol. 16 et 85 v°; LL 401, fol. 17 v°
et 166 v°; LL 408, fol. 153 v°; LL 420, fol.
13 v°.
4. Sur Pierre Le Gendre, voir ci-dessus,
n° 2 160, n. 3. Il mourut à Paris dans son hôtel,
rue des Bourdonnais, le 3 février 1525 (n. st.);
son cœur fut porté à l'église de Magny-en-Vexin
et son corps inhumé à Saint-Germain l'Auxer-
rois, dans la chapelle de la Trinité (Camille
Sarazin, Hallincourt au commencement du
XVIe siècle, dans les Mém. de la Soc. hist... du
Vexin, t. III, 1881, p. 35).
5. Cette concession est l'une des plus anciennes
que nous connaissions et très caractéristique
de cette sorte de document. Aussi nous paraît-il
opportun d'en reproduire intégralement le texte,
d'après le registre LL 400, fol. 163 v°, des
Archives nationales : « Universis présentes Hue-
ras inspecturis decanus et capitulum ecclesie
collégiale beati Germani Autissiodorensis Pari-
sius, salutem in Domino. Notum facimus quod
nos, die date presencium capitulantes et capitu-
lariter congregati, de rébus et negociis dicte
nostre ecclesie tractantes , inter cetera nobis pro
parte nobilis viri domini Pétri Legendre, militis,
domini nostri régis consiliarii et Thesaurarii
Francie, parrochiani dicte nostre ecclesie, exposi-
tumfuit quod ipse et uxor sua, volentes frequen-
tare nostram dictam ecclesiam audireque sermo-
nem divinum quod quotidie fit in dicta ecclesia,
prout boni christiani parrochiani faciunt seu
facere tenentur, haberet et a nobis acciperet
voluntarie quamdam capellam, nuncupatam
capellam Trinitatis, in dicta nostra ecclesia
existentem, a latere sinistro magni altaris,
in qua inhumatus est Johannes Mauduit,
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
135
L'agrandissement envisagé ne se fit qu'en 1580. En effet, le 27 avril de cette
année, le chapitre concédait à Benoît Milon, seigneur de Wideville, conseiller
d'Etat, Président en la Chambre des Comptes, Intendant et Contrôleur général
des finances, à Madeleine de Crèvecœur, son épouse, à Henri Fouquet, trésorier
des Cent Gentilshommes de la Maison du Roi, et à Marguerite Moreau, son épouse,
cousine de Benoît Milon, « la quatrième chapelle neuve qui est commencée
à faire aux ailes du chœur du côté du septentrion, nommée la chapelle de la
Trinité 1 ». D'après l'acte de fondation du service institué le 2 juillet 1634 par
René de Longueil, Benoît Milon et Madeleine de Crèvecœur y auraient été
enterrés 2; cette assertion, confirmée par le registre des fondations cité ci-dessus 3,
est acceptée par Troche 4; cependant, les épitaphiers manuscrits placent ces
sépultures dans la chapelle de la Madeleine, et nous avons cru devoir les suivre 5.
La chapelle de la Trinité avait été léguée par testament, le 30 avril 1627, par
Madeleine de Crèvecœur à René de Longueil et à sa femme Madeleine de Boulenc
de Crèvecœur. Le 9 décembre 1748, elle passa à Jacques-René Devin, ancien
marguillier, pour une durée de trente ans. C'est aujourd'hui la chapelle Saint-
Charles Borromée 6.
dum viveret varletus camere defuncti bone
memorie régis Karoli predecessoris, dicti expo-
nentis consanguineus, pro de dicta capella
gaudendo per eumdem exponentem, suam
uxorem et eorum successores, ad onus dictam
capellam reparandi ac in bono et sufficienti
statu intertenendi per eos et suos successores,
supplicantes a nobis quatinus ei et suis successo-
ribus dictam capellam modo predicto concedere
dignaremur. Unde nos, decanus et capitulum,
antedicti hujusmodi supplicationi tanquam pie
et dévote annuentes, eidem domino Petro
Legendre exponenti et supplicanti permisimus
tenoreque presentium permictimus uti et gaudere
de dicta capella Sancte Trinitatis, ad onus
tamen predictum reparandi et in bono et suffi-
cienti statu intertenendi predictam capellam
ibidemque tôt et taies ymagines sanctorum et
sanctarum Dei antiquis remanentibus ibidem
et personagia, oratoria, sedes et stanna, quot
et quales sibi placuerit ponere et erigere seu
poni et erigi facere dummodo ad honorem Dei,
decorem et ornatum ecclesie et capelle predicte
id fiât, necnon unam caveam seu sepulchrum
pro inhumatione sui ejusdemque uxoris et
liberorum corporum et ab eis de cetero descen-
dentium arma ipsius exponentis defferentium,
ad placitum tamen ipsius exponentis et eius
uxoris et, post eorum decessum, ad voluntatem
eorumdem heredum et successorum dicta arma
defferentium, salvo jure nostro circa hec solito,
et quod quociens dictam foveam seu caveam
aperire contigerit, illam aperiendi licentiam
a nobis pétant; remanebitque eadem capella
clausa ostio et clave prout consuevit ab antiquo
et clavem seu claves hujusmodi capelle, tam per
se quam per successores apud se habere et reti-
nere; et hec premissa omnia et singula suis
tamen sumptibus et expensis faciant et fieri
faciant, proviso tamen quod capellania in dicta
capella ab antiquo fundata possit deserviri
et misse dicte fundationis per capellanum qui
nunc et per eos qui pro tempore futuro erunt
celebrentur; et si contingent dictam nostram
ecclesiam de illo latere in futurum edificiis et
capellis novis augmentari secundum et inse-
quendo reprisias nuper dimissas ad portale
dicte ecclesie predicti lateris, prefatus Legendre
et ejus successores tenebuntur predictam capellam
in ordine fundatam de novo facere, erigere et
perfecte edificare suis propriis sumptibus et
expensis; protestantesque quod presens nostra
concessio seu permissio nobis et successoribus
nostris nullo modo possit prejudicare in quantum
matricularii inter alla tenentur ad intertena-
mentum et manutentionem totius ecclesie pre-
dicte materialis. In cujus rei testimonium,
sigillum dicte ecclesie nostre litteris presentibus
duximus apponendum. Datum et actum in
capitulo dicte nostre ecclesie, anno Domini
millesimo quinquagesimo decimo tertio, die
décima sexta mensis decembris... ».
1. Arch. nat., LL 731, fol. 49.
2. Ibid., L646, n» 5° et LL731, fol.
3. P. 128, n. 2.
4. Troche, fol. 242 r° et v°.
5. Voir ci-dessus, n08 2 170 et 2 172.
6. Troche, fol. 243.
49.
9 A.
136
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
CHAPELLES DU CHOEUR. — COTE GAUCHE
CHAPELLE SAINT-PIERRE ET SAINT-ÉTIENINE
Quelques jours après avoir concédé à Pierre Le Gendre la chapelle de la Tri-
nité, le chapitre concédait, le 23 décembre 1513, à Philippe de Ganay, veuve
de Nicolas Tulleu 1, la chapelle dédiée à saint Julien et située entre celle de la
Trinité et celle de l'Annonciation 2. Nous ne retrouvons plus, dans la suite, le
vocable de saint Julien, qui sera remplacé par ceux de saint Pierre et saint Etienne.
Le vocable de saint Pierre, associé à celui de saint Paul, avait d'abord, on l'a
vu, été attribué à la chapelle plus tard dite de Sainte-Marguerite. Quant à saint
Etienne, il fut honoré en deux autres endroits de l'église : il y avait sous le jubé,
dès le milieu du XVe siècle 3 et encore en 1702 4, un autel dédié aux deux saints
diacres martyrs Etienne et Laurent, si souvent associés dans l'iconographie, et
il existait, d'autre part, dès 1513, «sous le Crucifix», un autel dédié à la Vierge
et à saint Etienne 5; le 15 février 1530 (n. st.), le chapitre autorisait la célébration,
au même endroit (à la chapelle dédiée à saint Etienne et située sur le côté gauche
de la nef, sous le crucifix), des messes fondées par le chanoine Guillaume Capel 6.
1. Philippe de Ganay était fille de Guillaume,
pensionnaire de Philippe le Bon, duc de Bour-
gogne, puis avocat des rois Louis XI, Char-
les VIII et Louis XII (Gustave Dupont-Ferrier,
Les avocats à la Chambre des Aides..., dans
Bibl. de l'École des Chartes, t. XCIII, 1932,
p. 286, et Les avocats à la Cour du Trésor...,
ibid., t. XCVII, 1936, p. 66) et de Catherine
Rapioust. Elle avait épousé Nicolas Tulleu,
seigneur de Cély (Seine-et-Marne, arr. et cant.
de Melun) [Moréri, op. cit., t. V, p. 55].
2. Arch. nat., LL 400, fol. 164. La formule
de l'acte de concession est exactement la même
que celle de la concession de la chapelle de la
Trinité, ci-dessus, p. 134-135, n. 5. Ce texte lève
entièrement le doute exprimé par Troche
(fol. 240) sur l'identification de la chapelle Saint-
Julien avec la chapelle Saint- Pierre et Saint-
Étienne.
3. Le 18 juillet 1450, Guillaume Lescot,
secrétaire du Roi, cousin du fondateur de la
chapellenie de Notre-Dame à l'autel Saint-
Étienne, à l'entrée du chœur, obtient le règlement
de messes qui y sont fondées (Arch. nat., LL 395,
fol. 184). Le 26 avril 1472, les registres capitu-
laires font mention de la chapelle des saints
Etienne et Laurent, « subtus pulpitum » (ibid.,
LL 398, fol. 115 v°). Autres mentions semblables
en 1484, 1493, 1497 (ibid., fol. 321 v°; LL 399,
fol. 93 v° et 149).
4. Arch. nat., LL 418, fol. 142 (état des
chapelles à la date du 2 août 1702).
5. Collation, le 4 novembre 1513, de la chapel-
lenie fondée à cet autel (ibid., LL 400, fol. 162;
voir aussi fol. 233). Une délibération capitulaire
du 9 novembre 1543 mentionne une « capella
seu capellania ad altare Béate Marie, Sanctorum
Stephani et Laurentii situm subtus Crucifixum
a parte sinistra navis hujus ecclesie (ibid.,
LL 402, fol. 17 v°).
6. Ibid., LL401, fol. 167. Le 31 décem-
bre 1529, le chapitre avait reçu des héritiers de
Guillaume Capel la somme de 70 1. t. pour la
fondation de trois messes par semaine, ainsi que
des ornements et un calice d'argent (ibid.,
fol. 164); le 17 juin 1530, U les autorisait à placer
sur un pilier contre la chapelle de Saint-Etienne
une inscription rappelant cette fondation (ibid.,
fol. 174).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 137
A la fin du xvie siècle, on construisit cinq chapelles neuves sur le côté nord
du chœur. Par acte du 22 mars 1580 1, les marguilliers concédèrent la troisième
de ces nouvelles chapelles, succédant à l'ancienne chapelle Saint-Julien, à Pom-
ponne de Bellièvre, alors « conseiller d'Etat et Président au Parlement, à Marie
Prunier, son épouse, et à leurs enfans..., pour y assister aux offices, eux et leurs
enfans et amis, y faire faire une cave pour y être inhumés et leurs enfans 2,
encores qu'ils ne fussent plus demeurans en la paroisse, y mettre epitaphes,
tableaux », et ce moyennant un don de 200 écus sol. à la fabrique « pour employer
à parfaire la chapelle neuve qui reste à faire aux ailes du chœur du côté du septen-
trion ». En outre, les chapelains desservant les anciennes fondations, s'il y en
avait, auraient la clef de cette chapelle et pourraient y entrer pour dire leur messe 3.
C'est alors que la chapelle fut placée sous les vocables de saint Pierre et de
saint Etienne, le premier ayant sans doute été choisi en raison du véritable pré-
nom du fondateur, Pierre (devenu plus tard Pomponne) de Bellièvre.
Par deux arrêts en date du 1er septembre 1601 le Parlement maintint la famille
de Bellièvre en possession de cette chapelle et ordonna que l'épitaphe qu'y
avaient placée Guillaume Champion, avocat au Grand Conseil, et Renée Belot,
sa femme, serait transférée en telle autre place qu'auraient désignée les
marguilliers 4.
Le 24 juillet 1711, Nicolas Abadie, prêtre bénéficier de Saint-Germain l'Auxer-
rois, fondait des messes dans cette chapelle et permission était donnée à lui et
à la demoiselle Le Roy d'y faire poser à leurs frais, à l'intérieur ou à l'extérieur,
une inscription « contenant sommairement » cette fondation 5. Une sentence
du Châtelet, en date du 20 janvier 1731, déclarait exécutoire cette fondation,
tout en maintenant au marquis de Mirepoix 6 et aux autres descendants de
Pomponne de Bellièvre le droit de sépulture dans ladite chapelle, avec faculté
de nommer le chapelain chargé d'exécuter la fondation de Nicolas Abadie 7.
Cette chapelle fut concédée le 1er janvier 1754 à la dame de Rosnel et le 1er jan-
vier 1758 à Antoine Nau 8. Elle est, depuis 1839, la chapelle de Saint- Vincent
de Paul.
Le registre des fondations de Saint-Germain l'Auxerrois 9 et le manuscrit de
Troche 10 mentionnent dans cette chapelle quatre sépultures pour lesquelles on
ne connaît pas d'épitaphe, celles de Nicolas de Bellièvre, second Président au
1. Cette concession est à rapprocher de celle 6. Pierre-Louis de Lévis, marquis de Mirepoix
de la chapelle voisine (chapelle de la Trinité) : (1702-1757), fils de Pierre-Charles, lequel était
toutes deux furent faites en la même année fils de Gaston-Jean-Baptiste, marquis de Mire-
1580, à l'occasion des travaux de reconstruction poix, et de Madeleine du Puy du Fou, fille et
(voir ci-dessus, p. 135). héritière de Gabriel et de Madeleine de Bellièvre
(La Chesnaye des Bois, op. cit., t. XII, col. 13).
2. Arch. nat., L 646, n° 6\ et LL 731, fol. 44. , , ,
7. Arch. nat., L 646, n° 6s fol. 22 v°.
3. Ibid., L 646, n° 6<=, fol. 8 v°. 8 Troche> fol. 241.
4. Ibid., id., fol. 22 v°. 9. Arch. nat., L 646, n° 6e.
5. Ibid., L 646, n° 6°, fol. 22 v°. 10. Fol. 240 v°.
138
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Parlement de Paris 1 ; de Pierre de Bellièvre 2, marquis de Grignon ; de Madeleine
de Bellièvre 3, veuve de Gabriel, marquis du Fou et de Champagne, et enfin
le 13 juillet 1702, de Pierre Desmoulins, ancien prêtre habitué de la paroisse.
POMPONNE DE BELLIEVRE + MARIE PRUNIER
Mausolée du chancelier de Bellièvre dans la chapelle Saint-Pierre, sur le mur
en face de l'autel : buste en marbre blanc, avec, au-dessous, ses armes et plus
bas, sur marbre noir, l'épitaphe 4.
2 175. — ESTOTE PRUDENTES SICUT SERPENTES ET SIMPLICES SICUT COLUMBAE a. —
Math. X. * — D.O.M. «
1. Nicolas de Bellièvre, chevalier, seigneur de
Grignon, né le 21 août 1583, conseiller au
Parlement de Paris le 21 août 1602, Procureur
général le 11 janvier 1612, Président à mortier
de 1614 à 1642, conseiller d'État et doyen du
Conseil, mort le 8 juillet 1650 et enterré dans la
chapelle familiale (Moréri, op. cit., t. II, p. 331).
Le 19 avril 1651, le chapitre encaisse de ses
héritiers 60 1. pour la tenture de velours de ses
obsèques (Arch. nat., LL 412, fol. 282 v°).
2. Pierre de Bellièvre, marquis de Grignon,
fils du précédent, abbé de Saint-Vincent de Metz
et conseiller d'honneur au Parlement de Paris,
mort le 26 janvier 1683, à l'âge de 72 ans (Moréri,
loc. cit.); inhumé le 28.
3. Madeleine de Bellièvre, sœur du précédent,
mariée en 1630 à Gabriel du Puy du Fou, mar-
quis de Combronde, morte, la dernière de la
famille, le 7 mars 1696, âgée de 83 ans (Moréri,
loc. cit.).
4. Ce dernier renseignement résulte d'une
communication faite à la Société de l'Histoire
de Paris par Ernest Coyecque d'après les preuves
de noblesse de Théodore de Refuge, candidat
chevalier de Malte (Arch. nat., Min. centr.,
étude LXXXVIII, n°" 161, 216 et 651; Bulletin
de la Soc. de l'Hist. de Paris, 67e-68e années,
1940-41, p. 4). La date erronée (1557) de la mort
du Chancelier, donnée dans cette note, est
rectifiée dans le même Bulletin, 69e-70e années,
1942-43, p. 32. Depuis lors, M. Jean Coural
(Une œuvre inconnue de Mathieu Jacquet,
dit Grenoble : le monument funéraire de
Pomponne de Bellièvre, dans La Revue des
Arts. Musées de France, 8e année, 1958, p. 45-48)
a découvert aux Archives nationales (Min. centr.,
étude LXXVIII, fiasse 183) le contrat passé le
23 août 1608 par la veuve de Pomponne de
Bellièvre avec le sculpteur Mathieu Jacquet
pour le monument de Saint-Germain l'Auxer-
rois. (Sur Jacquet, voir ci-dessous, p. 167,
n. 1.) Aux termes de ce contrat, un cénotaphe
de marbre noir était surmonté d'une niche
ovale au milieu d'un encadrement architectural;
au centre de la niche, le buste du Chancelier;
sur le fronton, deux enfants « avec deux ailles,
accompagnés de flambeaux, la fumée contrebas
signiffiant la vye estaincte »; de chaque côté,
« une figure en relief... de la haulteux de trois
pieds trois quartz pour le moings, l'une repré-
sentant la Justice, l'autre la Paix... », enfants
et figures de marbre blanc. Le buste est passé au
Musée des Monuments français, où il porta
le n° 2 707 et, en 1837, au Musée de Versailles,
où il est actuellement conservé (Eudore Soulié,
Notice du Musée Impérial de Versailles, t. II,
1860, p. 387-388, n° 2 817. H. du buste : 0 m, 55);
il avait été vainement réclamé en 1818 par la
fabrique de Saint-Germain l'Auxerrois. Quant
aux deux statues de la Justice et de la Paix,
elles se trouvent à l'École des Beaux-Arts.
Elles sont reproduites, ainsi que le buste de
Bellièvre, dans l'article de M. Coural.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
139
Pomponio Bellievraeo l, Franciae Cancellario, viro pietate, doctrina, magnitudine
ANIMI, SUMMA IN PRINCIPEM FIDE CLARISSIMO, QUI SUB V REGIBUS HONORIBUS AMPLISSIMIS
AC VARIIS d LIBEROSISSIMISQUE e LEGATIONIBUS ET DE / RePUBLICA GESTIS, PACE 9 DOMI FORIS-
que difficillimis temporibus ft confecta *, cum diu aerario ' publico, arcanis * imperii
legibus ' et sigillo principis integerrime praefuisset m, non opibus cumulatus, obiit
anno salutis m. dc. vii, 5 idus septembris, aetatis 78 n 2.
Maria Pruneria 3, uxor liberique moerentes ° posuit p.
Ladite Marie Prunier est aussi inhumée dans ladite chapelle de Saint Pierre *.
Armes. Bellièvre : d'azur à la fasce d'argent r accompagnée de trois trèfles d'or.
Prunier : d'azur à une tour crénelée d'argent, accostée de deux croisettes d'or,
au croissant d'argent en chef*.
Mss A2, p. 394; — B4, p. 413-414; — VP1, fol. 38 v°; — VP2, p. 702;
Les Presidens au mortier..., p. 290; — Migne, t. II, col. 133.
Troche, fol. 240 v°. — Blanchard,
a) colombiae, B4 ; — 6) Math. X om. VP1 ; — c) om. Tr. ; — d ) ac variis om. A2 ; variae, VP1 ; — e) liberosissimus-
que, A2; iaboriss., VP1; liberiosissimisque, VP2; laborissimis que, Tr. ; — f) om. A2, B4, VP1, Tr.; — g) om. VP1; —
h) lengoribus, VP1; — ï) conserta, Tr.; — j) cecario, Tr.; — k) arcani, VP1, VP2, Migne; — t) que add. VP1; —
m) gloria add. B4, VP1, Tr.; — n) 5... 78 om. A2, B4, VP2, Tr., Migne; — o) moer., B4; — p) Maria... posuit
om. Blanchard; — q) Ladite... Pierre add. B4, VP2; — r) d'or, Institut, p. 1326.
1. Pierre, dit Pomponne, de Bellièvre, né en
1529 à Lyon, était fils de Claude, Premier Prési-
dent au Parlement de Grenoble, et de Louise
Faye d'Espesses. Surintendant des finances en
1574, Président au Parlement de Paris en 1579,
Chancelier en 1599, il fut chargé d'importantes
missions diplomatiques. Sur ce personnage,
voir notamment : Blanchard, Les Presidens
au mortier, p. 287-291; Moréri, op. cit., t. II,
p. 332; le P. Anselme, op. cit., t. VI, p. 522;
Emile Bourgeois et Louis André, Les sources
de l'hist. de France, t. III, n° 1531, p. 115-116. —
Un hôtel de Bellièvre était situé rue de Béthisy
(Jaillot, Recherches critiques..., quartier Sainte-
Opportune, p. 12-13 et 14) voie absorbée en
1854 par la rue de Rivoli (Dumolin, La maison
mortuaire de Coligny, dans Bull, de la Soc. de
l'hist. de Paris et de l'Ile-de-France, 56e année,
1929, p. 29). La famille de Bellièvre a possédé,
de 1600 à 1675, l'ancien hôtel des Carneaux,
aujourd'hui 31, rue des Bourdonnais (Troche,
fol. 147 r° et v°).
2. Les obsèques du chancelier Bellièvre furent
célébrées très solennellement à Saint-Germain
l'Auxerrois le lundi 17 septembre 1607; la messe
fut dite par l'archevêque d'Aix (Paul Hurault
de l'Hôpital) et l'oraison funèbre prononcée
par Pierre Fenoillet, évêque nommé de Mont-
pellier. Un récit très détaillé de la cérémonie
se trouve dans le Cérémonial de la Chambre
des Comptes, dont il existe à la Bibliothèque
nationale une copie intégrale (ms. fr. 18 273,
fol. 385 v° et suiv.) et une copie partielle (ms.
fr. 4 317, fol. 303 et suiv.).
3. Marie Prunier était fille de Jean III, seigneur
de Grigny (Rhône, arr. de Lyon, cant. de Givors;
Moréri, op. cit., t. II, p. 331, dit à tort « Grignon »)
et de Cuzieu (Ain, arr. de Belley, cant. de Virieu-
le-Grand), et de Jeanne de Renouard, dame de
Vernay (plusieurs localités de ce nom existent
dans l'Isère et les départements voisins). Elle
avait épousé en 1569 Pomponne de Bellièvre,
alors ambassadeur en Angleterre (généalogie
imprimée de la famille Prunier de Saint-André,
signée d'Hozier, Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 394,
doss. 53 664, fol. 19 v°). Décédée à Paris le
14 mars 1610, elle fut inhumée le 20 à Saint-
Germain l'Auxerrois, auprès de son mari; le
Parlement et la Chambre des Comptes assistèrent
en corps à ses obsèques, qui sont décrites dans le
Cérémonial de la Chambre des Comptes (Bibl.
nat., ms. fr. 18 281, fol. 420-424, et fr. 4 317,
fol. 317). Le Père Cotton y prononça son oraison
funèbre.
4. La généalogie citée à la note précédente
lui donne comme armes : de gueules à une
tour d'argent crénelée et sommée d'un donjon
du même.
140 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 176. — Pomponne de Bellievre, auctore Laurentio Bochello l.
Régi a consiliis vixi, nec conscia mens est
Rem publicanis prodidisse publicam.
quin studio ingenti populum exonerasse juvabat.
hlnc jure fit : « verbo in meo populi salus ».
Ph. Labbe, Thésaurus epitaphiorum veterum ac recentium, selectorum ex antiquis inscriptio-
nibus, omnique scriptorum génère..., Paris, 1666, in-8°, p. 322.
[CLAUDE] BRI LART
Dans le caveau de la famille de Bellievre dans la chapelle Saint- Pierre.
2 177. — Dans ladite chapelle est aussi inhumé le corps de dame [Claude] Bru-
lart 2, vivante femme de messire a nlcolas de bellievre, second president au b parle-
MENT de Paris; elle est décedée le [28 janvier 1624].
Mss B4, p. 414; — VP2, p. 702. — Mention dans A2, p. 394; — Troche, fol. 240 v°.
a) M™, VP2; — b) en, B4.
N. DE BELLIEVRE
Epitaphe de marbre sur le caveau de la famille de Bellievre dans la chapelle
Saint-Pierre.
2 178. — Dans ladite chapelle de Saint Pierre est aussy inhumé le cœur de frère
de Bellievre, chevalier de Malte, qui est decedé en mer en l'année 1641, revenant du
1. Laurent Bouche!, fils posthume de Claude,
receveur ordinaire du domaine de Valois (mort
le 1er mars 1599), est l'auteur du Journal histo-
rique conservé à la Bibliothèque nationale (ms.
fr. 5 527 et 5 528) que nous avons utilisé ci-dessus.
On peut voir à la même bibliothèque dans le ms.
nouv. acq. fr. 13 088, des notes sur ce personnage
réunies par Lucien Auvray.
2. Claude Brulart était fille de Nicolas, Chan-
celier de France. Elle avait épousé en 1605,
Nicolas de Bellievre, alors conseiller au Parle-
ment. Elle mourut le 28 janvier 1624 et fut
enterrée le lendemain, sans aucune pompe
funèbre, dans la chapelle des Bellievre (Laurent
Bouchel, Journal historique, Bibl. nat., ms.
fr. 5 528, fol. 128).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
141
VOYAGE DE PORTUGAL. SON CORPS FUT JETTE EN MER ET SON CŒUR FUT APPORTÉ À PARIS ET FUT
MIS EN LADITE CHAPELLE. Il ESTOIT FILS DE MESSIRE a NlCOLAS DE BELLIEVRE ET DE LADITE
dame [Claude] Brulart.
Armes. D'azur à trois étoiles d'or en chef sur une bande d'argent et, en pointe, d'un oiseau,
aux ailes déployées d'or sur un fond d'or. Surmonté d'un casque empenné.
Mss B4, p. 414; — VP2, p. 702-703. — Mention dans A2, p. 394; — Troche, fol. 240 v°.
a) MrS VP2.
POMPONNE II DE BELLIEVRE
Epitaphe honoraire composée par Megret 1.
2 179. — Heu, viator, hic jacet cui aetas nostra vix parem tulit secundum nemi-
nem generosissimus, munificentissimus et nobilissimus Pomponius Bellevraeus 2,
ab utroque avo paterno et materno togatae militiae viris principibus nepos, his
IN OMNIBUS SIMILLIMUS CaNCELLARII DIGNITATE INFERIOR, GeRMANICA, ItALICIS, BrITAN-
nicis, Batavica, ad CONFOEDERATOS ordines legationibus clarissimus, ante annos
SENATOR, ANTE CONSTITUTUM LEGIBUS TEMPUS AD REGIAM MAGISTER, NEC ANNIS, NEC AETATE,
SED CONSILIO ET PRUDENTIA ANTE OMNIA MATURUS. HuNC COMITEM OPTAT SACRUM REGIS
CONSISTORIUM, HUNC PRAESIDEM GRATULATUR INFULATORUM PaTRUM CONCESSUS, HOC PROTO-
PRAESIDE GAUDET AMPLISSIMUS ORDO, DIGNUS MAJORIBUS TITULIS SI DeUS ANNUISSET. HlC
TERMINUS LABORUM, HIC NEGOTIORUM FINIS, HIC HONORUM CUMULUS. PRO LIBERIS RELIQUIT
IN LUCTU ORPHANOS, PAUPERES DE SUO DIVITES FECIT ET AULAM SENATUM PROCERES SUI JAC-
TURAM GEMENTES. DECESSIT NONDUM SENEX, ANNO 1657, DEPOSITUSQUE EST FUNEBRI POMPA
ad D. Germanum Autissiodorensem Parisiis.
Ms. F1, p. 352-354 (sic pour 386-388).
1. Sur Jean Megret, voir ci-dessus, p. 131,
n. 3.
2. Pomponne II de Bellièvre, fils de Nicolas
(ci-dessus, p. 138, n. 1), succéda à son père
comme Président à mortier en 1642 (Blanchard,
Les Presidens au mortier..., Catalogue...,
p. 130), au retour des ambassades qui lui avaient
été confiées en Italie et en Angleterre; après de
nouvelles missions diplomatiques en Angleterre
et en Hollande, il devint Premier Président le
22 avril 1652. Il mourut sans enfant, le 13 mars
1657 (F1, p. 354 [sic pour 388]). Le 4 janvier 1658,
le chapitre composait avec ses héritiers à la
somme de 300 1. pour la tenture de velours,
les autres tentures et le poêle de ses obsèques
(Arch. nat., LL 412, fol. 338 v°). Le 14 avril 1657
avait été célébrée à Saint-Germain des Prés une
pompe funèbre à sa mémoire, dont le récit
nous a été conservé dans un grand placard
intitulé Aeternis saeculis Pomponii Bellevraei
triumphalis pompa, imprimé « apud Stephanum
Pepingue, abbatiae Sancti Germani typogra-
phum, via Citharea [rue de la Harpe], sub signo
Brachii Herculis » (Bibl. nat., ms. fr. 18 816,
fol. 72 v°). — Pomponne II de Bellièvre fut un
grand bienfaiteur des malheureux. Sa générosité
envers eux était rappelée par une inscription
en lettres d'or sur marbre noir, rédigée par
Obvier Patru, qui avait été placée sur la porte
de la salle Sainte-Marthe à l'ancien Hôtel- Dieu.
Elle est aujourd'hui conservée à la Pharmacie
centrale des Hôpitaux, Musée de l'Assistance
publique. Elle a été imprimée en grands carac-
tères, sans indication d'imprimeur ni de date;
un exemplaire s'en trouve à la Bibliothèque
nationale, ms. fr. 15 604, fol. 681. Elle a été
signalée par Piganiol de la Force, op. cit.,
t. I, p. 400; par Guilhermy, op. cit., t. I, p. 645,
et publiée en dernier lieu par Marcel Fosseyeux,
Inventaire des objets d'art appartenant à. . .
l'Assistance Publique. . ., 1910, in-8°, p. 140-141.
142 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
La même épitaphe se retrouve dans le ms. F3, p. 158-159, mais avec des variantes
très nombreuses, portant parfois sur plusieurs lignes. C'est finalement une version
si différente de la précédente que nous avons cru devoir la transcrire complè-
tement :
Heu, viator, hic jacet cui aetas nostra vix parem habuit generosissimus, munifi-
CENTISSIMUS, NOBILISSIMUS PoMPONIUS BeLLEVRAEUS, TOGATAE MILITIAE PRINCIPUM BeLLE-
vraei et Brullarti nepos, illis sola dignitate inferior, coeteris simillimus, Germa-
nica, Italicis, Britannicis et Batavica ad confederatos ordines legationibus foeli-
citer absolutis inclitus, cujus apud principes exteros memoria nunquam nec gratia
silebit apud regni proceres, ante annos senator meritus, ante constitutum legibus
tempus ad regia supplicum libellorum magister, nec annis, nec tempore, sed consilio
et prudentia ante omnia maturus. hunc comitem exoptat et excipit sacrum principis
consistorium. hunc praesidem infulatum gratulatur maximorum praesidum concessus,
hoc principe suo gaudet amplissimus ordo, jubente rege, bonis sciscitantibus omnibus,
majoribus etiam dignissimus honoribus si deus et fata voluissent. hlc laborum, hic
legationum, hic honorum terminus. pro liberis reliquit orphanos, de suo pauperes
FECIT DrVITES ET AULAM SENATUMQUE SINIT GEMENTEM SUI JACTURA. DeCESSIT NONDUM SENEX,
ANNO 1657, DEPOSITUS cum suis in Domini Germani Autissiodorensis FANO.
MARIE DE MILLION
Chapelle Saint-Pierre.
2 180. — Dans la cave des Bellievre a esté inhumé le corps de dame Marie de Bul-
lion \ vivante femme de messire pomponne de bellievre, chevalier, conseiller et
Président en Parlement; laquelle est decedée le xne jour de may 1649. — La lame de
cuivre est sur son cercueil.
Ms. VP1, fol. 38 v° (addition dans la marge).
LOUIS DE ROUGEVALET
Epitaphe de marbre devant la chapelle de Bellievre.
2 181. — Icy repose Loys de Rougevalet, escuyer, gentilhomme DE LA VENERIE du
ROY, VALET DE CHAMBRE DE Sa MAJESTÉ ET MAISTRE D'HOSTEL DE HAULT ET PUISSANT SEIGNEUR
Messire Pompone de Bellievre, chevalier, Chancelier de France, lequel décéda le
4e jour d'aoust 1606. — Priés Dieu pour luy a.
1. Marie de Bullion était fille de Claude, Parlement de Paris et Surintendant des finances,
seigneur de Bonnelles (Yvelines, arr. de Ram- Elle mourut sans enfant le 8 mai 1649 et fut
bouillet, cant. N. de Dourdan), Président au inhumée le 12 (Moréri, op. cit., t. Il, p. 332).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 143
Maistre Jehan de Rougevalet, son frère, secrétaire ordinaire b de la Chambre du
ROY, CONTROLEUR DES DECIMES ET GREFFIER EN CHEF DE L'ELECTION DE TrOYES, LUY A FAIT
FAIRE c CECY À SA MEMOIRE.
Armes. D'azur au chevron d'or d chargé de cinq boutons de rose au naturel e, au chef
d'azur à trois étoiles d'argent, accompagné en pointe d'un croissant du même f.
Mss A2, p. 395; — B4, p. 418; — VP2, p. 704; — Troche, fol. 241 v«.
a) Priés ... luy om.A2; — b) om. A2; — c) om. B4; — d) d'argent, Institut, p. 1331; métal non précisé, B4; — e)
cinq fleurs de gueules et sinople, B4; de gueules, Institut; — /) accompagné ... du même om. A2.
PHILIPPE HARDY + MARIE D'ESPINAY
Épitaphe sur une table de marbre scellée sur un pilier en face de la chapelle
des Bellièvre.
2 182. — QUAE TIMIDE AUDACES VALUIT a MORS SOLVERE JUNCTOS, FIRMITER HAEC ChRISTO
junxit amore duos.
Cy gist honorable homme Philippes Hardy, vivant bourgeois de Paris et au jour de
son décès l'un des marguilliers de cette paroisse, qui deceda le... jour de decembre 1612.
cy gist noble damoiselle marie d'espinay, veuve en premieres nopces dudit feu phi-
lippes Hardy, et en secondes nopces femme de noble homme Maître Jean Amariton,
advocat en parlement, qui deceda le 15e jour de juillet 1631. priez dleu pour leurs
AMES b.
Armes. Hardy : d'azur au lion d'or accompagné au premier canton d'un soleil d'or et au
deuxième d'une étoile du même et en pointe d'un croissant d'argent.
Espinay : d'azur à une épine fleurie d'argent accompagnée en chef de deux étoiles
d'or surmontées d'une nuée d'argent c et d'un croissant du même en pointe.
Amariton : d'azur au lion d'or, au chef de gueules à trois étoiles d'or.
Mss A2, p. 395; — B4, p 417-418; — VP2, p. 703-704; — Troche, fol. 241 v°.
a) voluit, Tr. ; — b) Priés... âmes om. VP2; — c) nuée d'argent om. Institut, p. 1330.
Inscription gravée au-dessus d'un tronc sur une grande table de pierre scellée
au troisième pilier, contre la porte du chœur, du côté de la chapelle des Bellièvre.
144 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 183. — Cy vous voullez faire bon oeuvre,
Mettez cy en se troncq de L'oeuvre
Quer a pour petit de vostre avoir.
L'amour de Dieu pourez avoir,
Qui à chacun rendera b
Selon c l'oeuvre que il d y fera.
Mss B4, p. 422; — VP2, p. 710-711; — Troche, fol. 69 v°. — Sauval, op. cit., t. I, p. 330.
a) qui, VP2, Sauval; que, Tr.; — b) tandera, B4; — c) cela, Tr., Sauval; — d) qu'il, B4.
CHAPELLES DU CHOEUR. — CÔTÉ GAUCHE
CHAPELLE DE L'ANNONCIATION ou DE ROSTAING
La chapelle de l'Annonciation fut d'abord celle de la famille de Laillier. Une
première chapelle avait été construite par Richard de Laillier, marchand bour-
geois de Paris, époux de Jeanne de Saclay, possesseur de deux maisons sur la
paroisse Saint-Germain l'Auxerrois, rue Bailleul et rue de l' Arbre-Sec *, qui fit,
le 26 juillet 1402, son testament devant le curé de la paroisse 2. Auprès de la
chapelle construite par Richard de Laillier le chapitre autorisa en 1406 la cons-
truction de deux autres chapelles, savoir : le 2 mars par Pierre Pilot et Jean
Mauduit, bourgeois de Paris 3, et le 5 mars par Michel de Laillier, bourgeois
de Paris, fils de Richard 4. Dans son testament, reçu le 29 janvier 1424 (n. st.)
par Guillaume de la Halle et Hugues de la Barre, notaires au Châtelet, la veuve
de Richard exprimait le désir d'être enterrée dans la chapelle fondée par son
mari ou en tel autre lieu que bon semblerait à ses exécuteurs testamentaires 5.
La famille de Laillier ne fut pas seule, semble-t-il, à jouir, au xve siècle, de la
chapelle fondée par Richard. Un demi-siècle après la mort de la veuve de Richard,
en effet, Germaine Haviselme, veuve de Jean Bineau, chevalier, s'avisait que cette
chapelle était fondée sur une terre acquise par ses ancêtres ou ses parents («/>re-
decessores seu parentes ipsius »), qui y avaient eux-mêmes fondé une chapelle;
elle demandait en conséquence l'autorisation d'y faire placer une tombe (« tum-
bam »). Le chapitre lui donna satisfaction le 6 mai 1474 6.
1. Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 620, doss. 4. Arch. nat., LL 394, fol. 55 v°.
37 701, p. 20-22. 5 mbl Mt ^ pièceg orig ^ yol 1 ^ dosg>
2. Ibid., nouv. acq. fr. 3 640, n. 421. 37 783, p. 2.
3. Arch. nat., LL 394, fol. 55 v°. 6. Arch. nat., LL 398, fol. 154 v°.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
145
Michel de Laillier était un personnage fort important : notable marchand
de Paris, changeur et orfèvre, seigneur du Vivier-les-Aubervilliers 1 et d'Erme-
nonville 2, il fut trésorier de France (27 septembre 1409), maître lai des Comptes
de juillet 1410 à juillet 1418 et d'octobre 1419 à 1436, commissaire en Normandie
en 1417; il joua un rôle prépondérant dans la libération de Paris en 1436 et fut
institué Prévôt des Marchands par le connétable de Richemond dès le 14 avril 3.
Le 9 mars 1421, il avait été élu marguillier de Saint-Germain l'Auxerrois 4.
Décédé en 1440, il fut inhumé dans cette église 5.
Il laissait pour unique héritière une fille, Jeanne, qui épousa Pierre Lorfèvre,
écuyer, châtelain de Pont-Sainte-Maxence. Elle apporta à son mari les seigneu-
ries du Vivier et d'Ermenonville et aussi la chapelle des Laillier à Saint-Germain
l'Auxerrois. Pierre Lorfèvre mourut le 19 janvier 1452 6 (n. st.), et sa femme le
19 septembre 1469 7. Par acte passé le 9 juin 1455 devant Arnoul de Longue-
ville et Tacien Meriandeau, notaires au Châtelet, celle-ci avait confirmé la fon-
dation faite par son aïeul Richard, moyennant une rente de 4 livres parisis,
d'une messe quotidienne à célébrer dans sa chapelle pour le repos de son âme,
de celle de sa femme et de celles de ses amis et bienfaiteurs ; elle établissait cette
rente sur partie d'une rente plus forte que les Laillier avaient droit de prendre
sur une maison de la rue du Château-Festu (auj. partie de la rue Saint-Honoré)
appartenant à Raoul Le Muet, drapier, bourgeois de Paris 8. Ni elle, ni son mari
ne furent cependant inhumés dans la chapelle de Laillier; ils reposèrent dans
l'église du prieuré de Sainte-Croix de la Bretonnerie, à proximité de l'hôtel de
1. Seine-Saint-Denis, arr. de Bobigny, cant.
d'Auberviiiiers.
2. Oise, arr. de Senlis, cant. de Nanteuil-
le-Haudouin.
3. Alexandre Tuetey, Journal d'un bourgeois
de Paris, p. 315 et n. 1, p. 321 et n. 1; Borrelli
de Serres, op. cit., t. III, p. 131-132 et 134,
n. 10; Henri Jassemin, La Chambre des Comptes
de Paris au XVe siècle, p. 34; Gustave Dupont-
Ferrier, Le personnel de la Cour ou Chambre
des Aides..., dans Annuaire-Bulletin de la
Soc. de l'hist. de France, année 1932, p. 277;
Comptes du domaine de la Ville de Paris,
t. I, p. xx, col. 64, 106, 170 et 868; Antoine
Bloch-Michel, Michel de Laillier, bourgeois
de Paris (vers 1370-1440), dans École nationale
des Chartes, Positions des thèses... de 1950,
p. 11-12.
4. Troche, fol. 67 v°, d'après un catalogue
fait par ordre des marguilliers de Saint-Germain
l'Auxerrois, datant de 1488, que Troche appelle
un « matrologe ».
5. Le 31 mai 1446, Guillaume Heuse (ou
Hauce), professeur de théologie, curé de Saint-
Germain l'Auxerrois, demande au chapitre,
de la part des héritiers et exécuteurs testamen-
taires de Michel de Laillier, l'autorisation de
placer une tombe sur son corps dans l'église
(Arch. nat., LL 395, fol. 152 v°). Le 12 août
suivant, Guillaume de Laillier, l'un des exécu-
teurs testamentaires de Michel, demande l'auto-
risation de placer une tombe ou une grande
pierre dans la chapelle où l'on a coutume de
célébrer les messes fondées par Michel pour son
père et pour ses ancêtres (ibid., id., fol. 154 v°).
6. Date donnée par YEpitaphier (t. III, p. 445,
n° 1 361); M. Foulon et L. Démode, Le vieil
Aubervilliers avant 1789, p. 99, donnent la
date du 19 « juin ».
7. Date donnée par YEpitaphier, loc. cit.
Le 23 août 1465, le chapitre a fait distribuer
par son procureur, 2 sols « unicuique canoni-
corum tune capitulancium pro pallio defuncte
domicelle Laillier » (Arch. nat., LL 396, fol. 162).
On pourrait supposer qu'il s'agit de la veuve
de Pierre Lorfèvre; dans ce cas, elle serait morte
à une date antérieure à celle que donne YEpita-
phier; mais peut-être s'agit-il d'une autre per-
sonne de la même famille.
8. Bibl. nat., nouv. acq. fr. 3 640, p. 421.
10
146
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
la famille Lorfèvre 1. Les exécuteurs testamentaires de Michel de Laillier avaient
fait placer une tombe sur son corps 2. De cette sépulture il ne nous est parvenu
ni figuration, ni texte épigraphique. Les textes des xve et xvie siècles nous font
connaître d'autres personnes du nom de Laillier : Guillaume de Laillier, hanse
et bourgeois de Paris, mentionné en 1455-1459 3, et Jean de Laillier (sans doute
arrière-neveu de Michel), lui aussi marchand, paroissien de Saint-Germain
l'Auxerrois, qui, le 7 janvier 1502 (n. st.), offrait au chapitre, de la part de sa mère,
un petit reliquaire d'or entouré de sept perles et contenant, entre autres reliques,
une parcelle de la vraie Croix 4. Nous ignorons où ces Laillier furent inhumés.
Ceux des descendants de Michel de Laillier que nous connaissons ont élu ailleurs
leur sépulture : sa fille Jeanne et son gendre Pierre Lorfèvre, nous venons de le
dire, à Sainte-Croix de la Bretonnerie; les Cerisay, descendants des Lorfèvre, et
les Olivier après eux, à Saint-Germain l'Auxerrois, mais dans la chapelle de la
Visitation, comme on l'a vu plus haut 5. A plusieurs reprises, différents membres
de la famille continuèrent, cependant, de s'intéresser à la chapelle de l'Annon-
ciation et au service qui y était fondé : le 15 novembre 1493, Pierre II Lorfèvre,
seigneur d'Ermenonville, maître des Comptes, remet au chapitre une somme de
720 1., des livres liturgiques et un calice pour la célébration perpétuelle des
messes de la fondation 6; le 6 février 1507, Bertrand Lorfèvre, son fils, lui aussi
maître des Comptes, et Pierre de Cerisay, Président à la Cour des Aides, mari
de Jeanne Lorfèvre, sœur de Bertrand 7, acquittent une rente pour la réparation
et la couverture de la chapelle. Antoinette de Cerisay, leur fille, mariée en 1538
à François Olivier, le futur Chancelier 8, obtient, le 6 mars 1561, quelques mois
après la mort de son mari, la permission de la faire clore 9. Il semble que ce soit
la dernière marque d'intérêt portée par cette lignée à la chapelle fondée par
Richard de Laillier : les héritiers du chancelier Olivier la vendirent en 1598
1. L'épitaphe de Pierre Lorfèvre et de sa
femme est publiée au t. III de ÏÉpitaphier,
p. 445, n° 1 361. — Sur la famille Lorfèvre,
voir : M'8 de Luppé, Notes sur les l'Orfèvre,
dans Comité archéologique de Senlis, Comptes
rendus et mémoires, 4e série, t. V (1902), p. 3-7;
Louis Carolus-Barré, Y eut-il une commune
à Pont-Sainte-Maxence au moyen-âge ? dans
Mélanges Louis Halphen, Paris, 1951, p. 114
et 117. — Sur Pierre Lorfèvre, voir Auguste
Longnon, Paris pendant la domination
anglaise..., Paris, 1878, in-8°, p. 146, n. 1;
et surtout André Bossuat, Une famille pari-
sienne pendant l'occupation anglaise au
XVe siècle, dans Bull, de la Soc. de l'Hist.
de Paris..., 87-88e années, 1960-1961, p. 77-96.
2. Voir ci-dessus, p. 145, n. 5.
3. Comptes du domaine de la Ville de Paris,
1. 1, col. 845 et 900; t. II, col. 62 et 147; Bibl. nat.,
coll. Moreau, 1 062 (Registres des Compagnies
françaises de la prévôté des marchands de
Paris), fol. 45, 50, 55, 57 v° et 59; Guillaume
de Laillier y figure en « compagnie française »,
avec des marchands de Rouen, de Dieppe, de
Bayeux, d'Elbeuf, d'Arras, pour des transports
de vin, de grains et de fourrage.
4. Arch. nat., LL 399, fol. 200. Le texte per-
met d'observer que les chanoines de la collégiale
ne se prononcèrent pas sur l'authenticité de la
relique qui leur était proposée : « ... relliquias...
de Sancta cruce dominica, optime approbatas,
ut dicebat... ».
5. P. 100 à 105.
6. Arch. nat., L 646, n° 12D.
7. Généalogie de la famille Lorfèvre, Bibl. nat.,
ms. fr. 8 217, p. 321. — Voir aussi G. S[eillière],
Inventaire des titres de la baronnie de Mello...,
Aurillac, 1932, in-8°, p. 229.
8. Généalogie Lorfèvre, ci-dessus. — Léon
Mirot, op. cit., n° 2 519.
9. Arch. nat., L 646, n° 12 D.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
147
à Louis Picot, seigneur de Santeny 1. Dans l'intervalle, la chapelle avait été entiè-
rement reconstruite; elle fut bénite le 11 septembre 1573 par l'évêque de Digne,
Henri Le Maignien 2. Sans doute la famille Olivier avait-elle assumé en tout ou
en partie la dépense de cette reconstruction, mais nous n'avons trouvé aucune
indication à ce sujet.
La vente qui en fut faite par les héritiers Olivier fut tenue pour irrégulière
par la fabrique, qui, de son côté, concéda la même chapelle, le 16 mars 1602,
à Louis Potier, chevalier, seigneur de Gesvres 3 et de Tresmes 4, conseiller du
Roi en ses Conseils d'Etat et privé, secrétaire de ses commandements, à Charlotte
Baillet, son épouse, et à leurs descendants portant leurs nom et armes 5. Contestée
par l'acquéreur de 1598, Louis Picot, cette concession fut confirmée par le
Parlement le 22 février 1603 6. Après la mort de Louis Potier, survenue le 23 mars
1630 7, et de Charlotte Baillet, leurs héritiers vendirent à M. de Benjamin l'hôtel
de Gesvres 8 avec le droit à leur chapelle 9. Cette dernière clause parut aux
marguilliers n'être pas plus régulière que la vente de 1598; le 4 juin 1647, ils
concédèrent la chapelle à Charles, marquis de Rostaing, conseiller aux Conseils
d'État et privé, maréchal de camp, demeurant en son hôtel, rue de Beauvais 10,
et à sa descendance en ligne directe, « aussi longtemps qu'elle durera, et à ses
collatéraux, pour achever une période de cent années, à défaut de descendance
directe durant ce laps de temps,... avec la cave voûtée si aucune y a, sinon pouvoir
en faire une à ses frais sous ladite chapelle, à la descente attenant icelle par dedans
l'église ». Ils autorisaient le marquis de Rostaing à s'y faire inhumer, ainsi que
sa descendance. Les Rostaing pourront, disait l'acte de concession, « construire
en ladite chapelle telle sépulture élevée, représentation et épitaphe qu'ils avi-
seront, à la charge qu'après que lesdites épitaphes avec leurs inscriptions seront
posées, il sera permis aux marguilliers, en cas qu'ils y trouvent à redire, d'en
1. Arch. nat., L 646, n° 12D. — Santeny,
Val-de-Marne, arr. de Créteil, cant. de Ville-
cresnes.
2. Arch. nat., L 646, n° 12D. — Troche,
fol. 238.
3. Gesvres-le-Duc, Seine-et-Marne, arr. de
Meaux, cant. de Lizy-sur-Ourcq, comm. de May-
en-Multien.
4. Tresmes, Seine-et-Marne, arr. et cant. de
Coulommiers, comm. de Pommeuse.
5. Arch. nat., LL 731, fol. 39; L 646, n° 12°.
6. Ibid., L 646, n° 12".
7. Moréri, op. cit., t. VIII, p. 520.
8. Arch. nat., L 646, n° 12D.
9. Ibid., id. — Il semble qu'aucun membre
de la famille Potier ne fut inhumé à Saint-
Germain l'Auxerrois. La sépulture de cette
famille était, en effet, à l'église des Saints-
Innocents, dans la chapelle de la Vierge (ras. A2,
p. 502 et suiv.); celle de la famille Baillet à
Saint-Merry (ibid., fol. 697 et suiv.). Le ms. A2,
fol. 699, signale la sépulture dans cette dernière
église de la sœur de Charlotte Baillet, Isabeau,
dame de Silly, femme d'un autre Potier, Nicolas,
seigneur de Blancmesnil, mais il ne fait mention
de celle de Charlotte ni aux Saints-Innocents
ni à Saint-Merry. Il y eut une autre chapelle de
Gesvres au couvent des Célestins : en 1704,
Léon Potier, duc de Gesvres, gouverneur de
Paris, y fit démolir l'ancienne chapelle de
Luxembourg et la fit rebâtir pour y établir sa
sépulture et celle de ses ancêtres (Épitaphier
du Vieux Paris, t. II, p. 419).
10. Rue supprimée en 1854 par l'ouverture
de la rue de Rivoli. L'hôtel de Rostaing, datant
de 1570, rebâti en 1587, avait alors disparu
depuis près de deux siècles, ayant été acheté
par Louis XIV en 1664 pour l'agrandissement
du palais du Louvre (Berty, Topographie
historique du Vieux Paris, Région du Louvre
et des Tuileries, 2e éd., 1. 1, Paris, 1885, p. 17-18).
i.i.
148 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
demander en justice la reformation ou correction; faire faire une niche dans le
mur de refend ... pour y enfoncer et placer l'autel, sans que cela puisse preju-
dicier à l'epitaphe du Chancelier de Bellièvre adossée contre ce mur;... faire
un oratoire sous la fenestre d'icelle chapelle dans l'épaisseur du gros mur de
l'église du côté du cloître, de la largeur de ladite cloison; mettre leurs armes
sur les vitres et murs, sauf à la clef de voûte... », le tout moyennant 4 000 1.,
dont moitié payable immédiatement et moitié au décès de Charles de Rostaing.
D'autres clauses concernaient le renouvellement de la concession au bout de
cent ans, l'ouverture du caveau, etc. 1.
Un somptueux ensemble décoratif fut effectivement placé par les Rostaing
dans la chapelle. Une gravure d'Israël Silvestre nous en a conservé la représen-
tation 2. Il en subsiste quelques vestiges. De part et d'autre de la fenêtre, deux
pilastres de style Renaissance portent, dans le bas, l'un, la représentation en
bas-relief de saint Charles Borromée, patron de Charles de Rostaing, l'autre
celle de sainte Anne, patronne d'Anne Hurault, sa femme. Contre le mur de
refend, du côté de l'ouest, deux piliers supportent un fronton semi-circulaire
sur lequel sont couchées « deux grandes figures d'hommes nuds à longues barbes
et formes herculéennes... » 3. Ces personnages tiennent d'une main une massue
et de l'autre un écu sur lequel un monogramme de la Vierge remplace aujour-
d'hui les armes des Rostaing. Cette décoration n'eut pas l'heur de plaire à des
amateurs éclairés, tels que Germain Brice et Piganiol de la Force : le premier
la considère comme « d'un dessein mauvais et d'une exécution fort grossière » 4,
le second admet qu'elle est riche, mais juge que la sculpture en est « d'un goût
très médiocre » 5.
La concession de 1647 provoqua une réclamation de la part des héritiers
Olivier, mais on leur opposa la vente faite par leurs ascendants en 1598, et la
famille de Rostaing demeura en possession de la chapelle 6. Cependant, le conces-
sionnaire n'y fut pas inhumé, mais il choisit sa sépulture dans l'église des Feuil-
lants. Quant à sa femme, Anne Hurault, veuve en premières noces de Gilbert
de la Trémoïlle, on a déjà vu qu'elle avait été enterrée dans l'église de Vaux-le-
Péniî 7, mais son cœur porté aux Feuillants et ses entrailles à Saint-Germain
l'Auxerrois 8. Après la mort de Charles et en exécution de ses dernières
volontés, ses enfants, Louis-Henri, marquis de Rostaing, François, comte de
Rostaing, premier chambellan du duc d'Orléans, et Marguerite-Renée, marquise
de Lavardin, y fondèrent, le 10 juin 1661, une messe basse à célébrer quatre fois
1. Arch. nat., L 646, n° 7A. 5. Piganiol de la Force, op. cit., t. II, 1765,
2. Bibl. nat., Cabinet des Estampes, Topo- "'
graphie de la France, Va 223a. Voir aussi dépar- 5 Arch. nat., L 646, n° 12D.
tement des mss, coll. Ciairambault (ordre du
Saint-Esprit), vol. 1116, fol. 15. 7. Vaux-le-Pénil, Seine-et-Marne, arr. et cant.
„ m . , „„„ de Melun.
3. Troche, fol. 238 v°.
4. Germain Brice, op. cit., nouvelle éd., 1752, 8- Voir «-dessus, n° 2 163.
p. 197.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
149
par semaine 1 pour le repos des âmes de leurs père et mère, de leurs parents
et amis, outre deux services solennels de trois messes chacun aux jours anni-
versaires de la mort de leursdits parents 2. En vertu des mêmes dispositions
testamentaires de son père, la marquise de Lavardin remit au chapitre, en 1682
et en 1683, deux ornements en velours rouge avec passements d'or aux armes
du défunt, l'un pour le service du chœur, l'autre pour la chapelle de l'Annon-
ciation 3, et, en 1686, un ornement de deuil en velours noir aux armes de Lavardin
pour servir spécialement aux obits de ses père et mère 4.
Le 15 février 1756, les héritiers du fondateur — Marie-Thérèse d'Albert,
veuve de Louis de Rougé, marquis du Plessis-Bellièvre, et Charles-Louis, marquis
de la Chastre — renoncèrent à la possession de la chapelle. La fabrique l'adjugea
pour trente ans, le 14 mars suivant, à Marie-Madeleine Mercier, veuve de Claude-
François Lavechef Duparc, écuyer, conseiller secrétaire du Roy, maison et cou-
ronne de France, Intendant général des postes et relais de France; la fabrique
se réservait la propriété et la jouissance de la cave existant sous cette chapelle.
L'adjudicataire avait été la seule soumissionnaire 5.
Le vocable de l'Annonciation apparaît pour la première fois en 1490 6. Le
12 mars 1499 (n. st.), Guillaume Prévost, « serviens ecclesie », fit don à cette
chapelle d'une statue de sainte Gemme, en bois 7. Le 15 juillet 1558, Marguerite
Ribier, veuve de Louis Vachot, lui offrit une image des Onze mille Vierges 8.
En 1840, la chapelle reçut le nom de saint Louis. En 1843, on y transféra des
boiseries et la statue placée jusque là dans l'ancienne chapelle de la Vierge,
aujourd'hui chapelle paroissiale 9. En 1850, elle prit, pour cette raison , le nom
de Notre-Dame de Bonne Garde.
Nous avons relevé dans le livre de testaments de Saint-Germain l'Auxerrois
déjà cité 10 l'élection de sépulture dans cette chapelle faite le 5 janvier 1574 par
Jean Boucher, seigneur de Monmort, mari de Catherine Cure.
1. Le 19 février 1686, le chapitre, à ce autorisé
par l'archevêque de Paris, réduisit ces messes au
nombre de 116 par an (trois les premières se-
maines de chaque mois, deux les autres semaines),
les honoraires annuels du chapelain, primitive-
ment fixés à 240 1., ayant été ramenés à 143 1. 18 s.
en raison de la réduction des rentes de la Ville
(Arch. nat., LL 415, fol 122 v°).
2. Bibl. nat., ms. fr. 25 990, p. 841 (extrait
délivré par les notaires Paris et Ogier, devant
qui l'acte avait été passé. L'acte ne figure pas à
sa date parmi les minutes de l'étude du notaire
François Ogier, Arch. nat., Min. centr., LXXXIII,
108).
3. Arch. nat., LL 415, fol 62 v°.
4. Arch. nat., LL 415, fol. 118 v°.
5. Ibid., L 646, n° 1\
6. Ibid., LL 399, fol. 46. Autorisation donnée
par le chapitre à la femme de Pierre Mignot et à
Perrette, fille de Jean Laurens, de poser « unam
parvam sedem ligneam juxta pillare prope arma-
riolam tapetorum in ambitu chori ante capellam
Annunciationis ».
7. Ibid., id., fol. 142 v°.
8. Ibid., LL 404, fol. 22.
9. Abbé Baurit et Jacques Hilairet, op.
cit., p. 58.
10. Bibl. hist. de la Ville de Paris, ms. CP
3 565, fol. 133.
10 A
150
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
CHAPELLES DU CHOEUR. — CÔTE GAUCHE
CHAPELLE SAINT-CHARLEMAGNE
Par une délibération en date du 6 février 1569, les marguilliers, eu égard à
la dépense considérable que représentera la construction et la continuation des
« chapelles depuis la croisée jusques au chevet du costé du septentrion », esti-
mant, en conséquence, qu'il sera nécessaire d'obtenir la participation « de ceux
qui voudront avoir et tenir lesdites chapelles », acceptent l'offre faite par Charles
Le Conte *, marchand bourgeois de Paris, paroissien de Saint-Germain l'Auxer-
rois, et Jeanne Huré, sa femme : ceux-ci subviendront à la réédification de la
chapelle qu'avaient toujours possédée les précédesseurs de Charles Le Conte,
« la première à commencer au dessus de l'œuvre tirant au chevet »; Charles
Le Conte livrera la pierre de Saint-Leu 2, la pierre dure de cliquart et le moellon;
il pourra établir une « cave » dans la nouvelle chapelle et mettre tableaux, tombes
et épitaphes 3. Cette chapelle prendra le nom de Saint-Charlemagne.
Après la famille Le Conte, la chapelle fut attribuée, nous ignorons à quelle
date, à la communauté des Frères tailleurs de Paris, fondée en 1647 par Gaston
de Renty et Henry Buch 4. Le 13 septembre 1692, Bernard Lhoste, bourgeois
de Paris, y fondait des messes pour lui, pour frère Claude Chamois, premier
maître de la communauté des Frères tailleurs de Paris, et pour tous les frères
défunts de cette communauté 5. La communauté des Frères cordonniers, fondée
en 1645 par les mêmes Gaston de Renty et Henry Buch, y avait également son
siège 6.
1. Un sieur Charles Le Conte possédait une
maison, rue d'Autriche, contiguë à celle dont
Nicolas de Neuville, seigneur de Villeroy, faisait
donation le 13 avril 1554 à Michel Lebouc,
fruitier ordinaire du Roi (E. Campardon et
A. Tuetey, Inventaire des registres des insinua-
tions du Châtelet, Paris, in-4°, 1906, n° 4 948).
En 1580, un personnage portant les mêmes nom
et prénoms est cité comme Maître des œuvres
de la Ville (Registres... du Bureau de la Ville...,
t. XVI, p. 150, n. 1).
2. Saint-Leu d'Esserent, Oise, arr. de Senlis,
cant., de Creil.
3. Arch. nat., L 646, n° 4C; LL 731, fol. 34.
4. Sur cette communauté, voir le R. P. Bes-
siÈres, Au temps de saint Vincent de Paul...,
Gaston de Renty et Henry Buch, Paris, 1931,
in-8°, p. 268 et suiv. Cet auteur, qui suit exclu-
sivement le livre de J.-A. Vachet, L'Artisan
chrestien, ou la vie du bon Henry, publié à Paris
en 1670, place avec lui le siège de cette commu-
nauté à l'église Saint-Paul, et ne parle aucunement
de Saint-Germain l'Auxerrois. Sans doute faut-il
supposer que la communauté avait eu primitive-
ment son siège à Saint-Paul, d'où elle serait
venue à Saint-Germain l'Auxerrois entre 1670
et 1692.
5. Arch. nat., L 646, n° 4e. — Les titres des
chapelles de Saint-Germain l'Auxerrois (Arch.
nat., LL 731, fol. 35) ont confondu la fondation
Lhoste avec l'attribution antérieure de la chapelle
à la communauté des Frères tailleurs, qu'ils
datent de 1692.
6. Troche, fol. 236 v°. — Sur les Frères cor-
donniers, voir Bessières, op. cit., p. 254 et suiv.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
151
Plus tard, le marquis de Novion, représentant la famille Le Conte, contesta
aux frères tailleurs et aux frères cordonniers la possession de cette chapelle,
mais n'obtint pas la restitution qu'il réclamait 1.
Cette chapelle a été supprimée en 1912, pour donner accès à la nouvelle sacristie
qui fut alors construite.
JEAN LORMIER + ELISABETH LE CONTE
Épitaphe qui était contre le mur de la chapelle de Saint- Charlemagne et qui
a été transférée avant 1729 sous le charnier contre le mur en y entrant à main
gauche, du côté du vestibule et du cloître.
2 184. — D.O.M. V.M.M. «
T.V. »
JOANNI LORMIER 2, IN SUPREMO VECTIGALIUM REGIORUM SeNATU c PARISIENSI CONSILIARIO,
Elisabetha Le Conte 3, uxor amantissima, marito carissimo superstes, hoc d commune
MARMOR PONI JUSSIT, UT, QUOS VITA CONJUNCTISSIMO e NEXU SACRO TENUIT, MORS INDIVISOS-^
CUSTODIRET. EREPTI 0 SUNT h AMBO, HIC ANNO 1597, SEPTEMBRIS DIE 27, ANNUM AGENS QUADRA-
GESIMUM OCTAVUM, ILLA AUTEM 1609, SEPTEMBRIS 13A, HAEC ANNOS * NATA 63.
Carolus 4, Joanes 5 et Maximilianus Lormier, FILII PIENTISSIMI PARENTIBUS ï OPTIMIS k
JUNCTIM l EX m EORUM VOTO PONI CURAVERUNT n. — PATER NOSTER. AVE MARIA. PRIÉS DlEU
POUR EUX °.
1. Troche, fol. 237 r°-v°. — Louis-Nicolas-
Anne Jules Potier, dit le marquis de Novion,
fils d'André II Potier, premier marquis de
Novion, avait épousé en 1685 Antoinette Le
Conte de Montauglan, fille unique de Jean Le
Conte, conseiller au Parlement, et de Louise-
Antoinette de la Barde. Il mourut le 1er mars
1707 (La Chesnaye des Bois, op. cit., t. XVI,
col. 235).
2. Par lettres patentes du 30 décembre 1569,
Charles IX avait pourvu Jean Lormier d'un
office de conseiller et général en la Cour des Aides,
vacant par la privation de Nicolas Janvier, à cause
de la R.P.R., avec dispense d'occuper cet office
parce qu'il n'avait pas atteint l'âge de 25 ans.
Mais, en exécution de l'édit de pacification,
Janvier fut réintégré dans son office et, le 20 jan-
vier 1571, le roi créa un nouvel office aux gages
de 500 1., avec tous les droits et honneurs accou-
tumés, qu'il attribua à Jean Lormier; celui-ci
fut reçu le 7 mai 1572 ; l'acte de réception précise
qu'il était fils et héritier de Guy Lormier, con-
seiller et maître ordinaire à la Chambre des
Comptes (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 748, doss.
40 595, p. 5-8).
3. Le 15 juin 1595, Jean Lormier donne quit-
tance d'une rente à cause d'Isabelle Le Conte,
fille et héritière en partie de Charles Le Conte,
sieur de la Martignière (ibid., id., p. 9), peut-être
le fondateur de la chapelle.
4. Charles Lormier, conseiller à la Cour des
Aides en survivance de son père (Registres...
du Bureau de la Ville..., t. XVI, p. 141,
n. 11).
5. Jean Lormier, conseiller secrétaire du Roi,
ci-devant garde des rôles des offices de finances,
décédé en 1638 en sa maison, rue du Plat d'Étain;
ses funérailles eurent lieu à Saint-Germain
l'Auxerrois le 19 août de cette année (Bibl. nat.,
Pièces orig., dossier cité, p. 48, placard d'enterre-
ment).
10 a
152
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Armes. Lormier : de gueules au chef d'or, chargé d'un lion de sable, accosté de deux
aigles éployées du même l.
Le Conte : d'argent à une bande jumelée de gueules accompagnée de six roses du
même, 2,1,2,1, écartelé de fascé d'or et d'azur de huit pièces, au bâton noueux
en bande de gueules brochant sur le tout, alizé p.
Mss A2, p. 3%; — B4, p. 423; — VP2, p. 705; — Troche, fol. 237 v°; — Arch. nat., L 646, n» 4c.
a) D.O.M., Tr.; — b) V.C., A2; — c) senatus, B4; — d) sub p..., A2, B4; sub..., VP2; — e) conjunctissimos, VP2,
Tr.; — f) individuos, A2; indivivos, B4; individua, VP2; — g) erepit, B4; erecti, Tr. ; — h) sum, Tr. ; — i) hicanno,
B4; et annos, VP2; die annos, Tr.; — /) parenti9, B4; parentes, Tr.; — k) opt., B4; optimi, Tr.; — l) junctibile, Tr.; —
m) et, B4 ; — n) condi curaverunt, Tr. ; — o) Priés... eux om. Tr. ; — p) le blason est dessiné sans le bâton noueux,
Institut.
COLLATERAL DE LA NEF. — COTE DROIT
CHAPELLE SAINT-GERMAIN (CHAPELLE PAROISSIALE)
Le chœur et les parties principales de l'église étant réservés au chapitre, curé
titulaire de la paroisse, celui-ci avait cédé au « vicaire perpétuel », pour le service
paroissial, à une date que nous ignorons 2, les quatre chapelles du collatéral
sud à partir du transept; la première était la chapelle Saint-Germain, aujourd'hui
chapelle des catéchismes.
Outre celles des personnages dont on a conservé les épitaphes, ici publiées,
il a existé dans la chapelle paroissiale ou dans le voisinage de celle-ci un certain
nombre de sépultures pour lesquelles nous ne connaissons pas d'inscriptions
funéraires. Divers documents attestent de façon plus ou moins certaine l'exis-
tence de six de ces sépultures :
1484-1486, Robert de Masengherbe, vicaire perpétuel 3;
1. On connait deux échevins de Paris du même
patronyme portant les mêmes armes : Pierre en
1525 et Guy en 1551 (... Noms et blasons des
échevins de la Ville de Paris..., dans V Armoriai
de la Ville de Paris, 1859, p. 405).
2. Troche, fol. 267 v°, parle, sans donner de
référence, de l'ornementation de cette travée
à la fin du XVe siècle et de la construction d'une
petite sacristie au début du xvie. Quoiqu'il en
soit, nous savons qu'en 1484 il existait un autel
paroissial (ci-dessous, n. 3) et qu'en 1500 il s'y
desservait une chapellenie de Saint-Jean-Bap-
tiste (Arch. nat., LL 399, fol. 169).
3. Le 12 octobre 1484, on annonce au chapitre
la mort de Robert de Masengherbe, survenue
la veille (Arch. nat., LL 398, fol. 327 v°). Deux
ans plus tard, le 17 octobre 1486, les chanoines
Lebarre et Loët sont chargés de s'entretenir
avec les marguilliers « ad causam cujusdam
tumbe sine licentia dominorum contra murum
circa altare parrochiale posite, de parte, ut
fertur, parrochianorum seu matriculariorum, que
est representatio deffuncti magistri Roberti
de Masengherbe, dum viveret curati ipsius
ecclesie, in qua erecta contra murum sunt aliqua
scripta non tolleranda » (ibid., LL 399, fol.
8v°).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 153
1501, le seigneur de Lubières1;
1573, le poète Etienne Jodelle 2;
1574, Blanche de Maraud, veuve de Silvain Du Chesne 3;
1576, Charlotte Mariette, « gouvernante de la plaisante de la Reine » 4,
demeurant au cloître de Saint-Germain l'Auxerrois;
1580, Etienne Ducamps, prêtre, clerc de l'œuvre de Saint-Germain l'Auxer-
rois 5.
ANTOINE DE GORBIE + CATHERINE TRIPIER
Tombe dans la paroisse, près de celle de Jean de Saint-Germain.
2 185. — Il faut mourir a.
Beati mortui qui in Domino b moriuntur. // Pretiosa in conspectu Domini e
MORS SANCTORUM EJUS.
CE N'EST PAS MOURIR. C'EST PASSER À LA VIE. Les CENDRES DE NOS CORPS DONT LES ESPRITS
SONT VIVANS NE SONT ICY QU'EN DEPOST POUR UN TEMPS. CELLUY QUI EST LA VÉRITÉ, LA RESUR-
RECTION ET LA VlE, QUY PAR SA /ERTU S'EST LUY MESME RESSUSCITÉ, NOUS A PROMIS QU'IL
NOUS d RESSUSCITERA ET LE FERA POUR NE PLUS MOURIR. Et LORS f, Ô MORT, IL SERA TA MORT,
ET TU NE SERAS PLUS.
1. Le 14 octobre 1501, le chapitre autorise
l'inhumation « defuncti domini de Lubières in
ipsa ecclesia, ante altare parrochiale » (Arch. nat.,
LL 399, fol. 193 v°). De l'avis de Mlle Simone de
Saint-Exupéry, directeur des Services d'archives
de la Haute-Loire, ce personnage ne semble pas
appartenir à une famille originaire de Lubières,
en Haute-Loire (arr. de Brioude, cant. d'Anzon,
comm. de Vergongheon) ; il serait plus probable-
ment issu d'une localité de l'Ariège, Loubières,
arr. et cant. de Foix.
2. Etienne Jodelle mourut à Paris, âgé de
41 ans, dans une extrême pauvreté, chez un char-
pentier nommé Villet. Le prix des funérailles
fut avancé par un cousin germain, Jean Drouet
(H. Chamard, Histoire de la Pléiade, t. III, 1940,
p. 208). Agrippa d'Aubigné composa une ode
de seize strophes intitulée : Vers funèbres de
Th. A. d'Aubigné sur la mort d'Estienne Jo-
delle, parisien, prince des poètes tragiques
(Œuvres complètes de Théodore Agrippa d'Au-
bigné, édition E. Réaume et de Caussade, t. III,
1874, p. 317-321). Seul Troche (qui reproduit
la huitième strophe de cette ode) indique que
le poète fut inhumé « sous le collatéral de la
paroisse » (fol. 117 v°).
3. Par son testament en date du 12 août 1574,
Blanche de Maraud, demoiselle de Mme la Conné-
table (Madeleine de Savoie, veuve du connétable
Anne de Montmorency), veuve de Silvain Du
Chesne, élit sa sépulture à Saint-Germain
l'Auxerrois devant le Crucifix de la paroisse
(Bibl. hist. de la Ville de Paris, ms. CP
3 565, fol. 138, copie contemporaine).
4. Par son testament en date du 30 mai 1576,
Charlotte Mariette élit sa sépulture dans l'église
« au-dessuz de beneistier, du costé de la par-
roisse ». Elle choisit pour exécuteur testamen-
taire Jacques Cechizo (ibid., id., fol. 156 r°-v°).
Sur la famille Ceghizo, alias Seghiso, voir
ci-dessous, n° 2 220.
5. Par son testament en date du 15 juillet 1580,
Etienne Ducamps élit sa sépulture « soubz une
tombe qui est vis à vis la glorieuse Vierge Marie
de la neufve parroisse » (ibid., id., fol. 170 v°).
154
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Cette poudre enfermée 9 au sein de nostre mère est ce qui estoit terrestre * de
Antoine de Corbie 1 et Catherine Tripier, sa femme, attendant * cette promesse
véritable. — souhaités repos à leurs ames.
Mss A2, p. 390; — B4, p. 396-397; — VP2, p. 696-697; — Troche, fol. 271 v°.
a) om. A2, Tr. ; — b) Deo, A2 ; — c) Domine, B4 ; — d) le, VP2 ; — e) et le fera om. Tr. ; — /) alors, Tr. ; — g) ren-
fermée, Tr. ; — h) resté, Tr. ; — i) ici add. Tr.
ARNAULT DES FRICHES + CATHERINE CAILLEAl
Tombe dans la paroisse, devant l'autel.
2 186. — Cy GIST NOBLE HOMME ET SAGE a MAISTRE ARNAULT DES FRICHES 2, LICENTIÉ EN
LOIX ET ADVOCAT EN LA COUR DE PARLEMENT ET SEIGNEUR DE LA TERRE ET SEIGNEURIE DE VlLLE-
MANOCHE b, LEQUEL TREPASSA L'AN 1512, LE 20e JOUR D'AOUST. — PrIÉs'DiEU POUR LUY c.
Cy GIST NOBLE FEMME CATHERINE CaILLEAU 3, EN SON VIVANT FEMME DUDIT MAISTRE ARNAULT
des Friches, en son vivant advocat en Parlement d, laquelle trépassa l'an 1483 e,
LE 16e ? JOUR DE SEPTEMBRE 9. — DlEU AYT L'AME D'ELLE h.
1. Nous n'avons pu identifier cet Antoine de
Corbie. Parmi les personnages de ce nom et de
ce prénom que nous avons rencontrés à diverses
époques, aucun ne paraît pouvoir être identifié
avec celui-ci. On peut supposer qu'il appartenait
à la même famille que Jean de Corbie, clerc du
diocèse d'Amiens, bachelier en décret, maître
es arts, conservateur des privilèges apostoliques
de l'Université, notaire juré épiscopal, notaire du
chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois, dont la
mort fut annoncée à ce chapitre le 22 juin 1576
(Arch. nat., LL 403, fol. 203 v°: LL 404, fol. 1;
LL 406, fol. 147 v°). Il ne figure pas dans la généa-
logie des Corbie de la Bibl. nat., ms. fr. 32 356,
p. 48-49.
2. Arnault des Friches était fils de Pierre des
Friches, seigneur de Villemanoche (Yonne, arr.
de Sens, cant. de Pont-sur- Yonne) et de Châtillon-
près - Bretignoust - en - Brie (Châtillon - la - Borde,
Seine-et-Marne, arr. de Melun, cant. et comm. du
Châtelet-en-Brie), bourgeois de Paris, procureur
au Parlement et Procureur général du Roi sur le
fait de la justice des aides ordonnées pour la
guerre (Bibl. nat., nouv. acq. fr. 9 677, p. 53;
Gustave Dupont- Ferrier, Les avocats à la
Chambre... des Aides..., dans Bibl. de l'École des
Chartes, t. XCIII, 1932, p. 285-286, et, surtout,
Les avocats à la Cour du Trésor..., ibid., t. XCVII,
1936, p. 65). La succession de Pierre des Friches
fut partagée le 19 janvier 1471 entre ses fils Ar-
nault et Simon (Bibl. nat., Dossiers bleus,
vol. 148, n° 29 839). Arnault fut taxé comme
avocat lors de l'emprunt contracté en 1495 par
la Ville de Paris (ibid.). La même année, nous
le voyons bailli de Dammartin (Seine-et-Marne,
arr. de Meaux, ch.-l. de cant.) pour le comte de
ce lieu (Bibl. nat., nouv. acq. fr. 9 677, p. 76).
Il était aussi seigneur des fief, terre et seigneurie
de Villeneuve-sous- Verberie (Oise, arr. de Senlis,
cant. de Pont-Sainte-Maxence), pour lesquels il
rendit hommage le 5 octobre 1498 (Léon Mirot,
op. cit., n° 3 417). Un autre hommage fut encore
rendu, le 12 septembre 1502 par Arnault des
Friches (celui-ci ou son fils?), qualifié « bachelier
en lois, avocat au Châtelet », pour les mêmes
fief et seigneurie et pour le fief des Granges
de Brasseuse (mêmes départ., arr. et cant.)
(Id., ibid., n° 3 418). Enfin, le 21 novembre 1502,
Antoine de Sorbiers, écuyer, seigneur de la
Mote, veuf et héritier de Marguerite des Friches,
fille d'Arnault, rendit hommage pour les terres
énumérées sous le n° 3 418 (ibid., n° 3 419).
3. Catherine Cailleau, fille de Laurent, pro-
cureur au Parlement et receveur pour le Roi à
Tournai (Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 148,
n° 29 839).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
155
Armes. Des Friches : d'azur à la face d'argent chargée de trois défenses de sanglier de
sable, accompagnée de deux roues de Sainte-Catherine d'argent.
Cailleau : d'azur au chevron d'or, accompagné de trois étoiles du même, deux en
chef et une en pointe.
Mss A2, p. 390; — B4, p. 395-3%; — VPi, fol. 38; — VP2, p. 6%; — Troche, fol. 271 v°.
a) sire, VP2; — b) en son vivant add. VP1; — c) Priés... luy om. VP1; — d) en... Parlement om. VP1, Tr. ; — e)
1493, VP1; — /) VIe, VP1; — gr) Lesditz mariez ont eu ensemble XII enfans, sept fils et sept fille [sic]. Priez Dieu
pour eux add. VP1; — h) Dieu... d'elle om. VP1.
PHILIPPE LA HURE
Tombe dans la paroisse, devant l'autel.
2 187. — CY GIST VENERABLE ET DISCRETTE a PERSONNE MAISTRE PHILIPPE La b HuRE,
PRESTRE, CHANOYNE DE L'EGLISE SAINT-GERMAIN DE L'AUXERROIS c, JADIS SCELLEUR DE LA COUR
DE L'OFFICIAL DE [MONSEIGNEUR DE PARIS 1], QUI TREPASSA L'AN DE GRACE 1417, LE VENDREDY
17e jour de juing. — Priés Dieu qu'il en ait L'âme.
Armes. Une hure de sanglier d.
Mss A2, p. 389; — B4, p. 387; — VP2, p. 695; — Troche, fol. 113 et 278 v°. — Migne, t. II, col. 132.
o)d.,A2;docte,VP2;
Institut, p. 1304.
b) Le, VP2; — c) de l'église de céans, Tr. ; — d) d'argent à une hure de sanglier de sable,
CATHERINE SEGUIN
Tombe dans la paroisse, devant l'autel.
2 188. — ICY GIST DAMOYSELLE CATHERINE SEGUIN 2, EN SON VIVANT FEMME DE NOBLE
HOMME MAISTRE JaCQUES AVELINE 3, CONSEILLER DU ROY ET CONTROLEUR GENERAL DES RENTES
1. Il pourrait s'agir de Philippe La Hure ou
de La Hure, « jadis scelleur de Mgr l'evesque de
Paris », qui, de 1424 à 1457, paya un cens de
12 d. p. pour une maison ou « masure », sise rue
de Champrosy, en la Cité, au coin de la rue des
Marmousets (Comptes du domaine de la Ville
de Paris, t. I, col. 25, 43, 79, 113, 149, 544-545,
620; t. H, col. 12). C'est d'après ces textes
qu'ont été rétablis les mots placés entre crochets.
— La date de 1417, attestée par tous les manus-
crits, en chiffres ou en toutes lettres, est vraisem-
blablement inexacte, d'autant plus qu'en 1417
le 17 juin n'était pas un vendredi. Ne faudrait-il
pas retituer 1457? Cette année-là, le 17 juin
tombait bien un vendredi. Le dernier compte
de la ville où figure Philippe de La Hure couvre
les années 1457 (25 juin) à 1458 (25 décembre),
ce qui n'offre pas, semble-t-il, de difficulté, les
comptes étant préparés sans doute plus de huit
jours avant le début de l'année qu'ils recouvrent.
2. Catherine Seguin était fille de Pierre et
d'Anne Akakia, dont l'épitaphe est publiée
ci-dessus, n° 2 104 (Bibl. nat., Dossiers bleus,
vol. 609, doss. 16 020) et la sœur du chanoine
Pierre Seguin (ci-dessous, n° 2 242).
3. Le 28 novembre 1639, Jacques Aveline,
alors contrôleur des rentes et receveur des aides
et tailles à Nemours, et Catherine Seguin, sa
156
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
sur les gabelles de france à paris, laquelle est decedée le 27e jour de juing 1640. —
Priés Dieu pour elle.
Armes. Aveline : d'azur à deux chevrons d'or, accompagnés en chef de deux étoiles du même
et d'une quintefeuille d'argent en pointe.
Seguin : d'azur à un roc d'argent entre deux quintefeuilles avec la tige du même,
accompagné en chef d'un soleil d'or et d'un croissant d'argent en pointe 1.
Mss A2, p. 389; — B4, p. 387 ; — VP2, p. 695; — Troche, fol. 279.
FRANÇOIS DE VARQUIERS
Tombe dans la paroisse, devant l'autel.
2 189. — Cy gist François de Varquiers a, seigneur de Viel Dampierre 2, fils de
Loys de Varquiers 3, seigneur de Freny 4, [Haus]signemont b 5, Blesme 6, Viel Dampierre,
Le FRESNE 7, GENTILHOMME ORDINAIRE DE LA CHAMBRE DU ROY, GOUVERNEUR DE LA VILLE ET
CITADELLE DE VlTRY LE FRANÇOIS, QUI TREPASSA LE DERNIER JOUR DE DECEMBRE 1500, AGE DE
15 c ANS 8.
femme, font donation aux Feuillantines du
faubourg Saint-Jacques, au monastère desquelles
est reçue leur fille Jeanne, de 200 1. de rente
(ibid.). Le 16 avril 1642, dans une quittance de
rente sur le sel, Jacques Aveline se qualifie
« conseiller du Roi, contrôleur général des rentes
sur le sel à Paris » (Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 152, doss. 3 091, p. 6). Nous lui connaissons
un frère, Jean, « bourgeois de Paris », demeurant
rue des Deux-Boules, qui lui avait cédé, le
14 juin 1595, une portion de rente provenant
de la succession de Pierre Hauroy, greffier de
la sénéchaussée d'Amiens (ibid., p. 7).
1. Cf. ci-dessus, n° 2 104, et ci-dessous,
n° 2 242, les blasons, sensiblement différents,
attribués à Pierre Seguin, père et à Pierre Seguin,
fils, père et frère de Catherine. — Autre variante
attribuée à Catherine Seguin : d'argent à un
chevron de gueules (Bibl. nat., Cabinet d'Hozier,
vol. 310, doss. 8 493).
2. Le Vieil-Dampierre, Marne, arr. de Sainte-
Menehould, cant. de Dammartin-sur-Yère.
3. D'après La Chesnaye des Bois, qui a
connu cette épitaphe, Loys de Varquiers pourrait
être le même que Louis de Waroquier, seigneur
de la Motte et de Méricourt, auquel il consacre
deux colonnes de son Dictionnaire, t. I, col. 198-
199.
4. Probablement Fresnes, Marne, arr. de
Reims, cant. de Bourgogne.
5. Haussignemont, Marne, arr. de Vitry-le-
François, cant. de Thièblemont.
6. Blesmes, mêmes départ., arr. et cant.
7. Le Fresnes, mêmes départ., arr. et cant.,
comm. de Scrupt.
8. L'interprétation du texte de cette inscrip-
tion se heurte à plusieurs difficultés. En effet,
la ville de Vitry-le-François n'a été fondée qu'en
mai 1545 par des lettres-patentes de François Ier
(publiées par Éd. de Barthélémy, Diocèse
ancien de Châlons-sur-Marne..., Paris, 1861,
in-8°, t. II, p. 287-288; citées au Catalogue des
actes de François IeT, t. IV, n° 14 462), pour
remplacer la ville de Vitry-en-Perthois, située
à une lieue de là et détruite par Charles Quint
en 1543. Éd. de Barthélémy donne (p. 295,
n. 1) la liste des gouverneurs royaux de Vitry-
le-François, dont le premier serait Jean de
Mutigny, tué en 1590; Varquiers ne figure pas
sur cette liste; il n'apparaît pas non plus dans
les notices du même ouvrage sur les localités
dont il aurait été seigneur. Les recherches qu'a
bien voulu effectuer M. René Gandilhon, Direc-
teur des Services d'Archives de la Marne, pour
nous aider à résoudre ce problème, sont demeu-
rées sans résultat.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 157
Armes. Un coq.
Mss A2, p. 390; — B4, p. 397; — VP2, p. 697; — Troche, fol. 271 v°.
a) Varguiers, A2, B4; Vargniers, Tr. ; — 6) Segnemont, VP2; — c) 75, Tr.
GUICHARD DE MARTEL
Tombe dans la paroisse, au pied des marches du sanctuaire.
2 190. — Cy gist hault et puissant seigneur Messire Guichard de Martel a, seigneur
DE MARCILLY b, La VaULX, SoMMERY, ET LIEUTENANT DE 50 HOMMES D'ARMES c des ordonnances
du Roy d sous e la charge de M. de Cypierre f, lequel est décédé L'an 1587. — Priés
Dieu pour luy.
Armes. Parti : au 1 de ?... à la bande de *..., chargée de trois étoiles *; au 2 échiqueté K
Mss A2, p. 387; — B4, p. 376; — VP2, p. 691 ; — Troche, fol. 270 v°.
a) Marie superscr. A2; — b) de add. B4, VP2, Tr.; — c) om. A2, B4, Tr.; — d) du Roy om. A2, B4, Tr.; — e) dans,
Tr. ; — /) Sipierre, A2, B4; — g) d'or, Institut, p. 1297; — h) sable. Institut; — i) quintefeuilles d'argent, Institut;
— j) d'or et d'azur, Institut.
EUSTACHE DU BOIS + MARGUERITE HERON
Épitaphe gravée en lettres d'or sur une plaque de marbre noir, encadrée d'une
double baguette et surmontée d'un fronton à cinq pans supportant une croix
et orné d'un écusson circulaire non timbré, lui-même encadré d'une double
moulure semi-circulaire reposant sur deux volutes, sur chacune desquelles
est placée une lampe antique; la plaque est soutenue par un soubassement
arrondi, orné d'une tête de mort ceinte de lauriers, accompagnée de deux
tibias en sautoir, entre deux échancrures arrondies. Cette épitaphe était posée
du côté droit et au-dessus des stalles de la paroisse.
158
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
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19. — Épitaphe d'Eustache Du Bois et Marguerite Héron l.
1. Ms. E3, Bibl. Arsenal, ms. 4 622, fol. 5,
épitaphe figurée annoncée par un texte de deux
lignes : « Epitaphe de marbre noir gravée en
or, posée au costé droit et au-dessus des stales
de la chapelle parroisse de Saint-Germain de
l'Auxerrois ». — Cliché Studio Josse Lalance.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
159
2 191. — A LA GLOIRE DE DlEU ET DANS L'ESPERANCE // DE LA RESURRECTION GENERALE. //
Cy DEVANT GIST ET REPOSE LE CORPS û'EuSTACHE DU BOIS 1, // VIVANT MARCHAND DRAPIER,
BOURGEOIS DE PARIS, DECEDE // LE 26e JUIN 1646, QUI A FONDÉ EN CETTE EGLISE UNE MESSE //
BASSE ET LE DE PROFUNDIS À LA FIN D'ICELLE PAR CHACUN JOUR // À NEUF HEURES ET DEMIE ET
UN SERVICE COMPLET PAR // CHACUN AN À PAREIL JOUR QUE CELUY DE SON DECEDS, // LE TOUT À
PERPETUITE POUR LE REPOS DE SON AME ET CELLES // DE SES PARENS TRESPASSEZ, MOYENNANT
LA SOMME // PAYÉE PAR MARGUERITE HERON 2, SA VEUVE, // AINSY QU'IL EST PORTÉ PAR LE CON-
TRACT PASSÉ // ENTRE ELLE ET MESSIEURS LES MARGUILLIERS DE // CETTE EGLISE PARDEVANT
PLASTRIER ET MOUSNIER 3, // NOTAIRES, LE DERNIER DECEMBRE 1658 4. // AuSSY REPOSE LE CORPS
DE LADITE HERON, // QUI DECEDA LE [6e] JOUR D' [OCTOBRE 1670]. // — PRIEZ DlEU POUR LE
REPOS DE LEURS AMES. // Par PERMISSION DE MESSIEURS LES MARGUILLIERS.
Armes. Du Bois : un arbre de... accompagné de deux hérons affrontés sur une terrasse de...
et becquetant le tronc de l'arbre.
Ms. E3, fol. 5.
MARGUERITE HERON
« Au costé gauche et au-dessus des stales de la chapelle parroisse », et faisant
donc pendant à la précédente, épitaphe de marbre noir, gravée en or, surmontée
d'un fronton à cinq pans, orné d'un écusson circulaire non timbré, lui-même
encadré d'une double moulure semi-circulaire reposant sur deux volutes, sur
chacune desquelles est placée une lampe antique, et reliées par deux palmes;
la plaque est soutenue par un soubassement arrondi orné d'une tête de mort
1. Eustache du Bois était peut-être fils de
Jacques, marchand drapier, bourgeois de Paris,
demeurant sous la Tonnellerie, élu deuxième
consul le 29 janvier 1569 (G. Denière, op. cit.,
P. 297).
2. Marguerite Héron était fille d'Antoine,
marchand épicier, rue Saint-Jacques de la Bou-
cherie, élu quatrième consul le 1er février 1635,
et de Geneviève Noury. Elle était déjà mariée
à Eustache du Bois en janvier 1637, quand elle
assista au mariage de sa sœur Geneviève avec
Jean des Notz, notaire à Paris (Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 1517, doss. 34 440, p. 277
et 298; G. Denière, op. cit., p. 355).
3. Arch. nat., Min. centr., CXII, 85.
4. Le registre des messes fondées à Saint-
Germain l'Auxerrois, ayant appartenu à feu
Adrien Blanchet contient cette mention : « Du
18 octobre 1671 [lire : 1670], Marguerite Héron,
veuve Eustache du Bois [lire : les héritiers de
Marguerite Héron...], a donné 8 000 1. pour un
obit et une messe quotidienne, dont elle a réservé
la nomination du prestre à sa famille. C'est
à présent M. Debilly qui l'acquitte et à qui la
fabrique paye 250 1. par an, et à M. Maingret,
pour faire acquitter l'obit, 26 1. 10 s.; c'est
pour le tout 276 1. 10 s. Le fond, au denier 14,
n'a plus produit, à commencer du 1er janvier
1714, que 320 1. et, au denier 40, [depuis le
12 avril 1720] ne produit plus que 200 1. ». Le
même registre contient, sous le n° 40, cette
autre mention : « Du 31 décembre 1658, Eustache
du Bois [lire : la veuve d'Eustache du Bois]
a donné 8 000 1. pour un obit et une messe
quotidienne dans la chapelle de Saint-Denis,
dont pour le prestre 200 1., qui se payent par
chacun [an] à M. de la Forest, chargé de ladite
messe quotidienne ».
160
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
ceinte de lauriers, accompagnée de deux tibias en sautoir, entre deux échancrures
arrondies.
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20. — Épitaphe de Marguerite Héron 1.
1. Ms. E3, Bibl. Arsenal, ms. 4 622, fol. 21,
épitaphe figurée accompagnée aux quatre angles
de textes donnant les armes, la matière de la
stèle et sa localisation dans l'église.
Studio Josse Lalance.
Cliché
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
161
2 192. — A LA GLOIRE DE DlEU. // FONDATION D'UNE MESSE À NEUF HEURES. // DAME MAR-
GUERITE Héron, veuve de feu sieur Eustache // Du Bois, marchand drapier, bourgeois
de Paris, dont les // sépultures sont près de la chapelle Saint Denis de cette église1, //
par son testament receu par auvray et mousnier 2, notaires, // le 4 octobre 1670, a
fondé à perpétuité une messe basse // de requiem à l'autel de laditte chapelle sur les
9 à 10 // heures de chacun jour, à la fin de laquelle sera dit // le de profundis avec les
prieres et les oraisons des morts // par le prestre qui celebrera laditte messe, la nomi-
nation duquel // appartiendra au plus proche parent de laditte heron, le // paternel
toujours prefere au maternel s'il y avoit concurrence, et pourra le nominateur
revoquer ledit prestre // lorsqu'il luy plaira, sans qu'il soit tenu d'en dire la cause. //
Plus, a fondé un service complet le sixième octobre, jour de // son deceds arrivé en
laditte année 1670. sera dit la prose // et porté l'offrande, et durant ledit service
celebree [sic], deux messes // en laditte chapelle avec prose, le de profundis et les orai-
sons// accoutumées, ainsy que le tout est exprimé au contract fait // avec les heritiers
de laditte heron et messieurs les marguilliers // de cette eglise pardevant plastrier
et gaudin 3, notaires, // le 18 dudit mois d'octobre 1670. // priez dleu pour son ame.
Armes. Parti de Du Bois, comme ci-dessus, n° 2 191 et de Héron : de... au chevron de...,
accompagné en pointe d'un héron de... et, en chef, de deux grenades de...
Ms. E3, fol. 21.
PIERRE BEGEON
Tombe dans la paroisse, devant l'autel.
2 193. — Cy gist noble et discrette a personne Maistre Pierre Begeon, licencié
en decret, en son vivant prestre 4, qui trepassa le 15e jour de 5 l'an 1518. — priés
Dieu qu'il en veuille avoir soin.
1. Cette localisation n'est pas en contradiction
avec celle que donne l'auteur du ms. E3 pour
l'épitaphe précédente : en effet, le plan publié
plus haut (p. XXVI) montre que les stalles de la
chapelle paroissiale occupaient le fond de cette
chapelle, laquelle, avant comme après la sup-
pression de la clôture qui la fermait à l'est et
sa réunion à la paroisse, s'appela la chapelle
Saint-Denis. (Voir ci-dessous, p. 187.)
2. Arch. nat., Min. centr., CXII, 134.
3. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Pierre Gaudin
(Arch. nat., Min. centr., V, 142).
4. Pierre Begeon avait été pourvu du titre
de « curé » de Saint-Germain l'Auxerrois, en rem-
placement de feu Jean Begeon, par bulles du
pape Jules II en date du 11 juillet 1508, qui
furent présentées au chapitre le 25 mars 1512
(n. st.); le chapitre refusa d'abord d'accepter
ces bulles en raison du titre de « curé » qu'elles
donnaient au bénéficiaire, au heu de celui de
« vicaire perpétuel »; Pierre Begeon fut cepen-
dant reçu et installé quelques jours plus tard,
le 30 mars, après s'être engagé à ne prendre
jamais d'autre titre que celui de « vicaire per-
pétuel » (Arch. nat., LL 400, fol. 139).
5. Nous n'avons pas trouvé la date exacte
du décès de Pierre Begeon. Le 26 août 1518,
le chapitre présentait pour sa succession Jacques
Chevrier, hcencié en droit, consedler au Parle-
ment, et ce malgré la protestation de deux cha-
noines, Jean Ballue et Nicolas Tulleu, qui se
prononcèrent en faveur de Quentin Tulleu,
prêtre, maître es arts; ils déclarèrent, à cette
occasion, que « dictus defunctus Petrus Begeon
decesserat a longo tempore et diu mortuus custo-
ditus fuerat » (Arch. nat., LL 400, fol. 229 v°).
De ces derniers mots, rapprochés de l'inscrip-
tion funéraire, on peut, semble-t-il, conclure
que Pierre Begeon était mort soit le 15 août,
soit, au plus tôt, le 15 juillet 1518. C'est seulement
le 16 novembre que le chapitre autorisa ses exécu-
teurs testamentaires à poser sur sa sépulture une
tombe de pierre (ibid., id., fol. 232).
n
162 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Mss A2, p. 389; — B4, p. 385; — VP2, p. 694; — Troche, fol. 271.
a) d., A2; docte, VP2.
SIMON PERRET
Tombe dans la paroisse, devant l'autel, sous le collatéral du midi.
2 194. — Cy GIST VENERABLE ET DISCRETTE a PERSONNE MaISTRE SlMON PERRET, EN SON
vivant chanoine de soissons et de noyon, aumosnier, secretaire, chappelain b,
Garde des sceaux et penitentier de Révérend c Père en Dieu Monseigneur Charles
cardinal de bourbon 1, qui trepassa le 5e jour de juin 1485. — dleu en ait l'ame.
Mss A2, p. 389; — B4, p. 388; — VP2, p. 695; — Troche, fol. 113 v° et 279. — Migne, t. II, col. 132.
a) d., A2; docte, VP2, Migne; — b) om. Tr.; — c) Reverende, Migne.
PIERRE POGET + MARGUERITE RARBANTEAl
Tombe dans la paroisse, devant l'autel.
2 195. — Cy gist a noble homme Maître Pierre Poget 2, en son vivant secrétaire
de la chambre du roy, lequel deceda de ce siecle le xie jour de novembre 1619.
Et dame Marguerite Barbanteaux 3, sa femme, qui est decedée de ce siècle le ... jour
DE ... 16 ET ...
1. Charles de Bourbon (1435-1488), arche-
vêque de Lyon, cardinal prêtre de Saint-Martin
des Monts.
2. Nous n'avons trouvé mention de Pierre
Poget parmi les secrétaires de la Chambre du
Roi ni dans Griselle {op. cit., n08 1 158-1 175
et 5 254-5 258) ni dans les manuscrits de la
Bibliothèque nationale qui donnent les listes
des secrétaires de la Chambre (mss fr. 7 854
et 7 856). On ne peut, supposant une erreur de
lecture, l'identifier avec Pierre « Forget », qui
figure au début du xvne siècle parmi les secré-
taires de la Chambre : ce dernier, en effet, exerce
jusqu'en 1620 (Griselle, op. cit., n° 1 266), et
ne meurt qu'entre le 15 octobre et le 23 décem-
bre 1638 (Bibl. nat., Carrés d'Hozier, p. 267,
fol. 18-19); de plus, ses armes sont très diffé-
rentes de celles qui sont ici attribuées à Pierre
« Poget ».
3. Ou « Barbauteau ». On connaît un paroissien
de Saint-Germain l'Auxerrois nommé Louis
« Barboteau », conseiller du roi, contrôleur et
garde des mesures du grenier à sel de Paris
en 1640, « contrôleur général de la Trésorerie
et paiement des gages des officiers domestiques
du roi » en 1651, demeurant rue des Fossés-
Saint - Germain - l'Auxerrois (Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 492, doss. 4 150). Le 26 mars 1667,
il a donné 10 000 livres à la fabrique de Saint-
Germain l'Auxerrois « pour la permission de
faire construire une cave de sépulture et poser
une epitaphe » et pour la fondation d'un obit
et d'une messe quotidienne (fragment d'un
registre de fondations de messes ayant appar-
tenu à feu Adrien Blanchet). La cave en question
était en construction le 4 octobre 1667 : à cette
date, le chapitre autorisait les marguiliiers à faire
transporter au cimetière des Innocents la terre
que l'on en retirait (Arch. nat., LL 413, fol.
306 v°).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
163
Armes. Poget : d'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles du même et
d'un rocher à deux croupes d'argent en pointe, au croissant du même en chef.
Barbanteau : d'azur à deux écussons d'or accompagnés en pointe de deux canes
nageantes dans des ondes d'argent.
Mss A2, p. 389; — B4, p. 388; — VP2, p. 695; — Troche, fol. 279.
a) gissent, Tr.
CHARLES DE SALDAIGNE
Tombe dans la paroisse, devant l'autel.
2 196. — Cy gist Messire a Charles de Saldaigne 1, seigneur D'Incarville 2, conseiller
des rois Henry III et Henry IV en leurs Conseils d'Etat et privé, Intendant et contrô-
leur GENERAL DE SES b FINANCES, QUI DECEDA, AAGÉ DE 54 ANS, LE 9e JOUR DE JUILLET 1599.
o) Mre, A2, VP2; — b) de leurs, Tr.
Sur le pilier à gauche du sanctuaire :
2 197. — D.O.M.S. a — Carolo Saldanio Incarvillaeo, patrio b Rothomagensi, qui
AB INEUNTE c AETATE INGENIUM IIS d ARTIBUS EXCOLUIT e QUAE PATRIAE PRAESIDIO f NOMINI
1. Souvent cité dans les arrêts du Conseil
d'Etat et dans la correspondance d'Henri IV
sous le nom de « s1" d'Incarville », Charles de
Saldaigne était secrétaire du Roi, maison et
couronne de France en 1584; résignataire, il
fut remplacé le 21 octobre 1594 par Etienne
Boutet (Tessereau, op. cit., t. I, p. 208 et 230);
il fut ensuite Intendant des finances, en 1596
et 1597. Henri IV écrivait au Connétable de
Montmorency, le 14 mars 1596 : « je ne me puis
passer de luy » (Berger de Xivrey, Recueil
des lettres missives de Henri IV, t. IV, 1848,
p. 527); une autre fois, il déclarait s'en remettre
en partie à lui de l'« entretenement » de son
armée (Id., ibid., t. IX, p. 167, n. 1). A diverses
reprises, le sr d'Incarville avait prêté de l'argent
au roi ou en avait emprunté pour lui sur son
crédit personnel (Noël Valois, Inventaire des
arrêts du Conseil d'État, t. I, n08 3 946, 4 718
et 4 733) ; c'est sans doute à l'occasion d'un de
ces prêts que lui avaient été engagées ses por-
tions du domaine d'Alençon, dont des arrêts
des 22 décembre 1605 et 14 mars 1606 ordon-
naient la réunion au domaine royal (Id., ibid.,
t. II, nos 9 852 et 10 143); le 18 décembre 1601,
un autre arrêt avait évoqué au Conseil le pro-
cès pendant entre les héritiers du sr d'Incar-
ville et Florent d'Argouges, ci-devant Trésorier
général des gabelles (Id., ibid., t. II, n° 6 714). —
Charles de Saldaigne appartenait à une famille
d'origine espagnole, établie à Bruges; au début
du xvie siècle l'un de ses membres, Pierre,
était venu à Rouen, où il devait accroître consi-
dérablement sa fortune dans le négoce, spécia-
lement des grains, de la laine et des bois exotiques ;
il avait épousé une parisienne, Marguerite Petit
(Michel Mollat, Le commerce maritime normand
à la fin du moyen-âge, Paris, s. d. [1952], in-8°;
voir, à l'index, de nombreux renvois); il avait
obtenu en octobre 1522 des lettres de naturalité,
moyennant 600 livres, et des lettres d'anoblisse-
ment (Bibl. nat., ms. fr. 31 808 [extraits des
registres de la Chambre des Comptes de Paris],
p. 372; Arch. de la Seine-Maritime, Mémoriaux
de la Cour des Aides, t. I, fol. 52, 55 et 58 :
renseignements obligeamment fournis par M. le
Directeur des services d'Archives François
Blanchet).
2. Incarville, Seine-Maritime, arr. de Rouen,
cant. de Boos, comm. de Saint-Aubin-Celloville.
11.
164 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
ET FAMILIAE 9 SUNT ORNAMENTO, DEIN * LONGINQUIS * PEREGRINATIONIBUS ET MULTIS MAGNISQUE
EXPERIMENTIS AD SUMMAN SOLERTIAM PERDUCTUS, VERISQUE 1 VIRTUTIBUS OPTIMI CUJUSQUE
ADMIRATIONEM ATQUE ADEO REGUM AMICITIAM MERITUS, A QUIBUS INTER EOS EST ADLECTUS *
QUIBUS * AERARII CURA m INCUMBIT, IN QUO TANTO MUNERE DUM FIDEM n INDUSTRIA, INTEGRI-
TATEM ° OBSEQUIIS ET SEDULITATE P CUMULAT «, DUM SUMMIS, MEDIIS r ET INFIMIS CHARUS s,
DE REPUBLICA BENE MERERI PERGIT, ACERBISSIMIS < VESICAE DOLORIBUS DIU u CONFLICTATUS,
QUARTUM AGENS v ET QUINQUAGESIMUM w ANNUM, RE FAMILIARI, QUOD RARUM ET SUSPICIENDUM,
NON MODO IN TOT OPPORTUNITATIBUS NON x AUCTA, SED ET V DIMINUTA VITAM FINIT z.
ISABELLA DlGART 1, UXOR, LUCTU IMPLETA aa ET CONCORDIS CONJUGII EO bb USQUE MEMOR,
UNA CUM NEPOTIBUS HEREDIBUS cc MAESTISSIMISQUE ad, HOC MONUMENTUM POSUIT.
Armes. Saldaigne : de sable à V aigle d'or™ éployée à deux têtes issant de la pointe
ondée d'argent.
Digart : d'argent au chevron d'azur accompagné de trois cœurs de gueules.
Mss A2, p. 388; — B4, p. 382-383; — F3, p. 9 (seconde épitaphe); — VP1, fol. 39 v°; — VP2, p. 693; — Troche,
fol. 271.
a) om. F3, Tr.; — b) pâtre, F3; patritio, VP2; patria, Tr.; — c) in functe, B4; infantiae, VP2; — d) om. VP2; —
e) exercuit, F3; — f) praesido, B4; praesidis, VP2 ; — g) famae, F3; — h) de in, Tr. ; — i) longenquia, VP1; longius
qui, VP2; — j) veris quae, VP1; — k) allectus, F3; ad lectus, VP1, Tr.; — i) inter... quibus om. B4, VP2; — m) cara,
VP1; curae, VP2; ■ — n) fide, F3; — o) integritate, F3; — p) sequiis et sedulitate om. F3; — q) cumulatus, F3; — r)
modis, VP1; — s) charrus, VP1; — t) acerbissimus, Tr.; — u) domi, VP1; — v) om. F3; — w) quinquagesimus, B4;
aetatis add. F3, VP1; — x) om. A2, B4, VP1, Tr.; — y) om. A2, B4, VP1, Tr.; — z) finiit, VP1; — aa) implexa, A2,
B4, F3, VP1, Tr.; — bb) om. A2, B4, F3, VP1, Tr.; —cc) om. A2, F3, Tr.; — dd) om. VP1; que om. VP2, Tr; — ee)
d'or à l'aigle de sable, F3.
JEAN LE BRUN + ELISABETH DE MONSINGLANT
Tombe dans la paroisse, à côté de l'autel.
2 198. — Cy gist noble homme Jehan Le Brun, en son vivant greffier du Bureau des
finances en la generalite de paris, qui trepassa le 26e jour de juillet 1596.
Et NOBLE femme Elizabeth DE MONSINGLANT, SA FEMME, LAQUELLE DECEDA LE ... JOUR
DE ... MIL CINQ CENT a.
Armes. Le Brun : d'azur à un maillet d'or, accompagné en chef de deux quintefeuilles
d'argent, au lambel du même.
Monsinglant : d'azur à une quintefeuille d'argent, accompagnée en chef de
deux étoiles d'or.
Mss A2, p. 387; — B4, p. 374; — VP2, p. 690-691 ; — Troche, fol. 271 .
a) jour... cent om. A2; cent om. B4, VP2.
1. Le fragment cité ci-dessus, n° 2 195, n. 3, à la date du 13 avril 1627, la fondation d'un
d'un registre de fondations de messes ayant appar- annuel de messes par Isabeau « Degard », veuve
tenu à feu Adrien Blanchet mentionne, n° 26, de Charles de Saldaigne d'Incarville.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
165
MICHEL SARRUS + ANNE SARRUS
A côté de l'autel de la paroisse, contre la porte de la sacristie, sont inhumés
Me Michel Sarrus \ conseiller au Parlement, décédé le 14 août 1640, et damoi-
selle N. Sarrus, sa fille 2.
2 199. — AUSSY GIST DAMOISELLE [ANNE] SARRUS 2, FILLE DUDIT DEFFUNT a ET FEMME
DE MR D'ARGOUGES, SEIGNEUR DE TlLLEVAUX 3, LAQUELLE EST DECEDÉE b LE...
a) om. B4; — b) deceda, VP2.
1. Fils de François Sarrus, Trésorier général
des maison et finances du cardinal de Joyeuse,
et de Jeanne Passart (Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 2 636, doss. 58 633, p. 15), Michel avait
été reçu conseiller au Parlement de Paris le
24 janvier 1614 (Blanchard, Les Presidens
au mortier..., Catalogue..., p. 118). Il fut, en
outre, conseiller d'Anne d'Autriche de 1626
à 1631 (Griselle, op. cit., n° 3847). Au moment
de son décès, il était l'un des directeurs de la
Compagnie des Finances aux Indes orientales
(arrêts du Parlement du 14 août 1642, Bibl. nat.,
dossier cité); il habitait alors quai de la Mégisse-
rie. Il avait épousé Antoinette Le Prestre, fille
et non pas veuve (comme le dit Edm. Bories,
Histoire du canton de Meulan, Paris, 1906)
de Guillaume, seigneur de Menucourt (Val-
d'Oise, arr. et cant. de Pontoise), Président au
Bureau des finances de Rouen, et d'Antoinette
Le Clerc de Lesseville. C'est peut-être à cette
occasion qu'il avait acquis d'elle le fief des Roui-
loirs (Yvelines, arr. de Mantes, cant. d'Auber-
genville, comm. d'Ecquevilly), que le mariage
d'Anne, sa fille, avec Nicolas Hennequin portera
à la seigneurie d'Ecquevilly (Edm. Bories,
op. cit., p. 457). Le 2 décembre 1631, Michel
Sarrus avait demandé, au nom de tous les mar-
guilhers, et obtenu du chapitre l'autorisation,
« sans tirer à conséquence », de faire dire une
messe de paroisse le jour de la Conception Notre-
Dame (8 décembre) à l'autel nouvellement érigé
sous le jubé du chœur sous l'invocation de la
Vierge, avec « les enfants de musique du chœur »
et prédication du doyen (Arch. nat., LL 410,
fol. 295). Il avait fait construire en 1616 la cha-
pelle Saint-Jean l'Évangéliste, contiguë à la
chapelle Saint-Germain, et il y avait fait faire
une « cave » servant à la sépulture des membres
de sa famille; en 1638, il avait dû céder cette
chapelle à la fabrique, qui en avait besoin pour
l'agrandissement de la chapelle paroissiale; il
avait reçu en échange la chapelle Notre-Dame de
Pitié, dans laquelle il devait faire transporter
les restes de sa parenté (voir plus haut, p. 98, n. 2 ;
Bibl. hist. de la Ville de Paris, ms. N.a. 124, fol.
144-146 v°) ; s'il fut réellement effectué, ce trans-
fert n'eut pas lieu immédiatement après l'échange
de 1638, puisque l'auteur du ms. B4, qui re-
cueillait sur place les épitaphes en 1645 (Emile
Raunié, Épitaphier, t. I, p. xl-xlii) a vu leurs
sépultures à proximité même de la chapelle
Saint-Jean-Baptiste, c'est-à-dire à leur emplace-
ment primitif. — ■ Du mariage de Michel Sarrus et
d'Antoinette Le Prestre il n'était né qu'une fille,
Anne, qui épousa Nicolas Hennequin, capitaine
des toiles du roi, seigneur d'Ecquevilly (Yvelines,
arr. de Mantes, cant. d'Aubergenville) ; sur
la famille Hennequin, voir ci-dessus n° 2 075,
n. 1, et Edm. Bories, op. cit., p. 448 et suiv.
2. La demoiselle Sarrus dont il est ici question
était la sœur et non la fille de Michel Sarrus, les
manuscrits de l'épitaphier ayant confondu deux
personnes du même prénom : Anne Sarrus,
sœur de Michel, femme de François d'Argouges,
écuyer, conseiller et trésorier général de la reine-
mère, et Anne Sarrus, fille de Michel, femme de
Nicolas Hennequin citée à la note précédente
(voir généalogies des familles Sarrus et d'Argou-
ges, Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 636, doss.
58 633, p. 15; Dossiers bleus, vol. 600, doss.
15 326; Chérin, vol. 8, doss. d'Argouges, Pièces
orig., vol. 2 636, doss. 146, fol. 4 v° et 7 v°);
contrat de mariage de François d'Argouges et
Anne Sarrus, 21 septembre 1621 (ibid., Dossiers
bleus, vol. 30, fol. 126 v°). Un mandement de
Louis XIII, du 5 juin 1627, prescrit le paiement à
François d'Argouges de 123.517 1. 19 s. 6 d.
restant à lui acquitter pour employer au fait
de sa charge de trésorier général de la reine et
à lui assignées depuis le 31 décembre 1624 (ibid.,
Pièces orig., vol. 91, p. 88).
3. Tillevaux : probablement Tilvot, Aisne,
arr. de Château-Thierry, cant. de Condé-en-
Brie, comm. de Courboin.
11 A
166
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
« Il n'y a point de remarque sur ladite tombe qu'un petit cœur de marbre
noir où les mots suivants sont seulement écrits » :
2 200. — Sepulcrum familiae Sarrus
co anno domini
1615 a SEPTEMBRIS.
Armes. D'azur à un arbre d'argent issant d'une montagne du même, chargé d'un oiseau
d'argent 1.
Mss A2, p. 391; — B4, p. 399; — VP2, p. 697-698.
a) le add. B4.
JEAN DE SAINT-GERMAIN + AGNES HERVIEU
Tombe de pierre sur laquelle sont gravées deux personnes, homme et femme,
dans un habillement ancien, posée dans la chapelle paroissiale, contre la chapelle
des Trépassés, au bas des marches de l'autel.
2 201. — Cy gissent a nobles personnes Jehan de Saint// Germain, bourgeois de
Paris 2, qui, aagé de ... ans et b deceda le ... 16 .. et Agnès // Hervyeu 3, sa femme c,
1. Blanchard, Les Presidens au mortier...,
Catalogue..., p. 118, donne : d'azur au chevron
d'or surmonté d'un oiseau d'argent en chef et
en pointe un arbre sur une montagne du même.
2. Jean de Saint-Germain se qualifie « vendeur
de bestail au pied fourchu » dans des quittances
de rentes des 7 octobre 1546 et 15 avril 1562 et,
dans une semblable quittance du 15 juillet 1580,
« marchand de bétad et bourgeois de Paris »
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 754, doss. 61 515,
p. 4, 7 et 21); le 15 avril suivant, nous le voyons
agir comme marguillier de l'œuvre et fabrique
de Saint-Germain l'Auxerrois (ibid., p. 23).
En 1571, il a vendu au Roi, moyennant 650 1.,
une maison sise rue Fromental, « près et joi-
gnant la court de derrière du chasteau du Lou-
vre » (Léon de Laborde, Les comptes des Bâti-
ments du Roi, t. II, p. 185). Nous ignorons s'il
y habitait alors, mais nous savons, par une cons-
titution de rente à son profit, que, le 28 janvier
1583, il habitait rue Saint-Thomas-du-Louvre
(Bibl. nat., Pièces orig., doss. cité, p. 195).
Nous le rencontrons pour la dernière fois le
3 août 1603, date à laquelle il intervient pour lui
et pour sa défunte femme (ibid., p. 55). — La
similitude des armes donne à penser qu'd appar-
tenait à la même famille que le notaire et secré-
taire du Roi Robert de Saint-Germain, mort en
1575 (ci-dessus, n° 2152), dont le fils, Jean,
fut maître des Comptes (Bibl. nat., Pièces orig.,
doss. cité, p. 27).
3. Agnès Hervieu, fille de Guillaume, avait
épousé Jean de Saint-Germain avant le 15 jan-
vier 1581 (ibid., p. 22). Elle serait décédée non
le 7 avril, mais le 8 août, à 65 ans et demi (Bibl.
nat., ms. fr. 32 444, fol. 554), ou plutôt à 66 ans
et demi, comme l'indiquent les épitaphiers.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
167
AAGÉE DE LXVI d ET // DEMY, DECEDA LE VIII AOUST e 1600, APRÈS AVOIR VESCU ENSEMBLEMENT
L'ESPACE DE XLVIII ANS // ET DEMY. — ReQUIESCANT IN PACE f x.
Mss E3, fol. 18 r° et v°; — VP1, fol. 43 v°.
a) gist, VP1; — b) aagé de... ans et om. VP1; — c) quy add. VP1; — d) ans add., VP1; — e) VII apvril, E3; —
/) après avoir... pace om. VP1.
Près de la tombe précédente :
2 202. — Cy GIST NOBLE PERSONNE a JEHAN DE SaINCT GERMAIN, BOURGEOIS DE PARIS,
QUI DECEDA LE 16 .. b.
Et Agnès Hervieu, sa femme, qui c, aagée de 66 ans et demi d, décéda « le 8 aoust 1600.
Mss A2, p. 389; — B4, p. 385; — VP1, fol. 43 v«; — VP2 p. 694; — Troche, fol. 271 v°.
a) homme, VP2; — b) add. Tr.; — c) om. VP2; — d) et demi om. VP2; — e) qui deceda, B4, VP2.
2 203. — Agneti Herviae, conjugi pudicissimae a, POST decem anno b MINUS lustrorum
PER CASTISSIMUM c CONSORTIUM SUPERSTITEM d UNICA FILIA DEFUNCTAE e JOANNIS A SaNCTO
GERMANO MERENTI MOERENS POSUIT SIBIQUE IPSI, NE DISJUNCTUS POST MORTEM LOCUS OSSA
SEPARARET f ET QUORUM ANIMAS ? IN VITA CONJUNXIT AMOR VIVENS, MORTUAE MORITURA A
COMMUNE MONUMENTUM FIERI CURAVIT.
VlXIT ISTA ' ANNOS LXVI, ... MENSES, ... DIE 1, OBIIT ANNO JUBILAEI k, VIIA IDUS APRILIS l.
VlXIT HIC ANNOS ... MENS ... DIES m ..., OBIIT ANNO MD w...
Armes. Saint-Germain : d'argent à la nuée d'azur chargée d'un cœur d'or en abîme,
à la bordure engrellée de gueules.
Hervieu : d'azur à une croix alésée d'argent °, accompagnée de trois quinte-
feuilles d'or v.
1. On remarquera que ce texte et les premières
lignes du suivant (n° 2 202) pourraient passer
pour deux variantes de la même épitaphe. En
fait, il semble possible d'admettre que les au-
teurs des épitaphiers ont vu deux inscriptions
distinctes aux noms de M. et Mme de Saint-
Germain, l'une sur la « tombe » et l'autre sur la
« fosse ». Il est question, en effet, de ces deux
inscriptions dans un marché, dont nous devons
la connaissance à notre confrère, M. François
Lesure, conservateur à la Bibliothèque nationale,
passé le 27 mars 1610 entre Mathieu Jacquet,
dit Grenoble, « sculpteur ordinaire du Roy et
maître sculpteur à Paris, rue Saint-Martin, et
Madame de Marillac » (voir ci- dessous 2204,
n. 1), au nom de son époux, « conseiller du roy,
maitre des Requestes ordinaires de son hostel »
(Arch. nat., Min. centr., XXI, 75). Ce marché
avait pour objet de « faire et poser en l'église
de Sainct Germain de l'Auxerrois, contre l'un
des pilliers de ladicte église, près la chapelle
des Trespassez, à l'endroict qui luy sera monstre,
une pierre de marbre noir d'un pied et demy
de large et deux piedz de long, enchâssez dans
une pierre de baiz » sur laquelle serait gravée
une grande inscription concernant une fonda-
tion de messe (ci-dessous, n° 2 204). Il contenait
cette clause : « Plus promect ledict Grenoble
graver tant sur la tombe que sur la fosse de
deffuncts Mr et Madame de Sainct-Germain
en ladicte église ce qui reste à graver de l'ins-
cription estant sur icelle, suivant le mémoire qui
luy en a aussy esté baillé ». Le marché s'élevait
à la somme de 35 1. t. — Mathieu Jacquet est
l'auteur des monuments funéraires de Pomponne
de Bellièvre (ci-dessus, n° 2 175), de Marguerite
de Mandelot aux Cordeliers de Pontoise (au-
jourd'hui au Musée de Laon) et de la famille de
Villeroy à Magny-en-Vexin. Il est surtout connu
par la cheminée monumentale de la grande salle
du château de Fontainebleau (Edouard-Jacques
Ciprut, Mathieu Jacquet, sculpteur d'Henri IV,
Paris, 1967, in-8°).
11 A.
168 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Mss A2, p. 389; — B4, p. 385; — VP2; p. 694; — Troche, fol. 271 v°.
o) pudicimae, B4; — b) annorum, VP2; — c) carissimum, A2; pecatissimum, B4; pacatissimum; Tr. ; — d) super-
stite, VP2, Tr.; — e) defuncti, Tr.; — f) speraret, VP2; separet, B4, Tr.; — g) animos, A2, B4, Tr.; animae, VP2;
— h) tous les mss portent morituro; — i) illa, VP2; — j) om. Tr.; — k) Jubae, Tr.; — l) VIII die Augusti, Tr.; —
m) die, VP2; — n) M.D. om. VP2; CDIC, B4, Tr.; — o) d'or, VP1; — p) d'argent, VP1.
Épitaphe de marbre de fondation scellée au premier pilier devant l'autel de
la paroisse.
2 204. — Jehan de Saint Germain, bourgeois de Paris, a fondé à perpétuité en l-eglise
de ceans une messe basse, laquelle messe les marguilliers de ceste eglise sont tenus
faire dire et celebrer en icelle par chacun jour de l'an en la chapelle des trepassez,
ENVIRON LES SEPT HEURES DU MATIN, À L'INTENTION DUDIT DEFFUNCT ET DE DAME AGNÈS HeR-
VIEU, SA FEMME, COMME IL EST PORTÉ PAR LE CONTRACT POUR CE FAICT ET PASSÉ ENTRE LESDITS
SIEURS MARGUILLIERS ET DAME MARIE DE SAINT GERMAIN, FILLE DESDICTS DEFFUNCTS ET FEMME
de Maistre a Michel de Marillac, conseiller du Roy et maistre ordinaire des Reques-
TES b DE SON HOSTEL \ EN EXECUTION DE LA VOLONTÉ DUDIT DEFFUNCT SON PERE, LE 12e JOUR
DE FEVRIER L'AN 1607 PAR DEVANT PlERRE DE MANCHEVILLE c ET ANTOINE DE QuATREVAUX 2,
NOTAIRES AU ChASTELET DE PARIS. — REQUIESCANT IN PACE.
Mss A2, p. 388-389; — B4, p. 384; — VP2, p. 694; — Troche, fol. 154 vM55.
a) Messire, B4, Tr.; Mre, VP2; — b) des Requestes om. A2, B4, Tr.; — c) Manchenelle, A2, B4; Mouchenelle, Tr.
DENISE MARCEL + FRANÇOIS RAT
Épitaphe de pierre de liais scellée au premier pilier devant l'autel de la paroisse.
2 205. — Les marguilliers de l'œuvre et fabrique de l'église de céans sont tenus
et obligés faire dire, chanter et celebrer par chacun an à toujours deux services
1. Michel de Marillac, veuf de Nicole Barbe
de la Forterie, épousa en secondes noces, en
1601, Marie de Saint-Germain, veuve de Jean
Amelot, Président aux Enquêtes. Il était fils
de Guillaume de Marillac, Général des monnaies
puis Contrôleur général des finances; lui-même
fut conseiller au Parlement, maître des Requêtes,
conseiller d'État puis Garde des sceaux le 1er
juin 1626; de juillet 1626 à 1631, il fut chef du
Conseil et Surintendant de la maison et des finances
d'Anne d'Autriche (Griselle, op. cit., nos 3 816
et 3 817). On connaît sa disgrâce après la journée
des Dupes et son internement au château de
Caen puis à celui de Châteaudun, où il mourut le
7 août 1632. Il est l'auteur de la célèbre ordon-
nance royale de 1629, connue sous le nom de
Code Michau (Moréri, op. cit., t. VII, p. 253-
254). Il était le frère du maréchal Louis de Maril-
lac, exécuté le 10 mai 1632, et de Louise de
Marillac, qui avait épousé, le 5 février 1613,
Antoine Le Gras, secrétaire de Marie de Médicis,
et qui, devenue veuve en 1625, fut la très active
collaboratrice de saint Vincent de Paul dans
la fondation et la direction de ses œuvres chari-
tables (Saint Vincent de Paul, Correspondance...,
édition publiée par P. Coste, Paris, in-8°, t. I,
1920, p. 25, n. 1-26, avec indications bio-biblio-
graphiques).
2. Arch. nat., Min. centr., XXIV, 229.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
169
complets, l'un d'iceux le 23e jour de decembre et l'autre le 22e jour de juing, pour
et à l'intention de feue noble femme denise marcel *, jadis femme de feu noble homme
François Rat 2, en son vivant Receveur des monnoyes du Roy nostre sire, et ce moyen-
nant DOUZE LIVRES DE RENTE ASSIZES SUR DEUX MAISONS SCIZES À PARIS, L'UNE RUE DES MAU-
VAISES Paroles 3, et l'autre rue Raoul a Monnoyer 4. Ils sont decedés le ... mil 6 ... —
Priez Dieu pour eux c.
Armes. Rat : d'or à la bordure engrelée de gueules, à trois œillets d'azur tiges de sinople.
Marcel : d'argent à la croix de Lorraine de sable.
Mss A2, p. 391; — B4, p. 398-399; — VP2, p. 697; — Troche, fol. 155.
a) Le add. A2; — b) om. A2, B4, VP2; — c) Priez... eux om. Tr.
PIERRE LE COQ + MARIE SERRALLIER
+ EDMONDE LE COQ
+ PIERRE LE COQ + CLAUDE LE COQ
Dans la chapelle paroissiale, au 2e pilier, épitaphe de pierre, incrustée de
marbre noir, dans un encadrement terminé en haut par un fronton semi-cir-
culaire, orné d'un écusson et cantonné de pots à feu, amorti au bas en forme
1. Denise Marcel était, semble-t-il, la fille de
Claude Marcel, marchand orfèvre, bourgeois
de Paris, demeurant sur le pont au Change,
élu juge-consul le 31 janvier 1555 (Registres...
du Bureau..., t. VI, p. 257, n. 1; G. Denière,
op. cit., p. 294). Après avoir été deux fois éche-
vin, en 1557 et 1562, il fut Prévôt des marchands
en 1570-1572 (Registres... du Bureau..., t. VI,
p. 44 et n. 1); il occupa les charges d'essayeur
général des monnaies, Intendant des finances
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 836, doss. 42 449,
p. 162), secrétaire de la reine Catherine de Mé-
dicis et receveur des décimes (G. Denière,
op. cit., p. 69 et 72; Lettres de Catherine de
Médicis, à l'index général). Sa seconde femme,
Marguerite de Baudereuil, fut dame d'honneur
de Catherine de Médicis de 1574 à 1581 (ibid.).
Denise Marcel dut être mariée au moins deux
fois; elle est dite femme de René de Meneust,
maître des Requêtes, dans une généalogie de la
famille de Claude Marcel (Bibl. nat., Pièces orig.,
doss. cité, p. 162).
2. François Rat appartenait peut-être à la
même famille que Foulcrand Rat, maintenu par
Henri IV en l'office d'essayeur héréditaire en la
monnaie de Montpellier aux heu et place de Jean
Rat, son père (Bibl. nat., ms. fr. 5 809,
fol. 109).
3. La rue des Mauvaises-Paroles, qui allait
de la rue des Lavandières à la rue des Bourdon-
nais, a été supprimée par l'ouverture de la rue
de Rivoli.
4. Nous n'avons pu identifier cette rue; peut-
être faudrait-il dire « Raoul Menuicet », nom d'une
rue qui était située sur l'emplacement où a été
construit l'hôtel de Soissons par Catherine de
Médicis (Ville de Paris. Nomenclature des voies
publiques..., 7e éd., 1951, in-4°, p. 726).
170
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
d'ellipse enjolivée de rinceaux sur les bords, avec, au centre, une tête de mort
et deux tibias, surmontés d'un écu non timbré sur lequel figure une gerbe 1.
2 206. — Cy gisent Pierre Le Coq 2, ecuyer, conseiller secrétaire du // Roy, maison,
couronne de france et de ses // finances, doyen du collège des cinquante // quatre,
DECEDE LE 28e DECEMBRE 1645, ÂGÉ DE // 71 ANS; // DAME MARIE SeRRALLIER, SA FEMME, //
DECEDÉE LE 10e NOVEMBRE 1640, ÂGÉE DE // 69 ANS; // DELLE EDMONDE Le CûQ, LEUR FILLE,
DECEDÉE // LE 25 OCTOBRE 1648, ÂGÉE DE 28 ANS; // PlERRE Le COQ 3, ECUYER, CONSEILLER
secretaire du roy, // maison et couronne de france et de ses finances, // decede le
20 may 1669; // Claude Le Coq, ecuyer, conseiller du Roy en ses // Conseils, decedé
le 7 juin 1691. // — Par permission de Messieurs les marguilliers.
Armes. De ..., à la gerbe de blé de
Ms. E3, fol. 10.
1. Le chapitre avait accordé une tombe, le
10 février 1458 (n. st.) à ia veuve et aux héritiers
de Jean Lecoq (Arch. nat., LL 396, fol. 77 v°).
2. La famille Lecoq, qui possédait dès 1372
une maison sur la paroisse Saint-Germain
l'Auxerrois, avait donné son nom à une rue, la
« rue du Coq », absorbée par la rue de Marengo,
en partie supprimée par l'ouverture de la rue de
Rivoli (Troche, fol. 147 v°; Ville de Paris.
Nomenclature des voies publiques..., éd. citée,
p. 377). Deux membres de cette famille ont été
chanoines de Saint-Germain l'Auxerrois au
xvie siècle : Jean, qui a résigné sa prébende le
10 avril 1523 en faveur de Guillaume Legay
(Arch. nat., LL 401, fol. 10), et Pierre, fils d'André
et de Claude de Soulefour, reçu le 26 février 1591
(ibid., LL 407, fol. 384).
Nous connaissons plusieurs généalogies de la
famille Lecoq, l'une, arrêtée à l'année 1633, gravée
sur une table de marbre au choeur de l'église
Saint-Eustache et publiée au tome IV de
YÉpitaphier du Vieux Paris, n° 1 523; une autre,
de la même époque, insérée par Blanchard
dans Les généalogies des maistres des Requestes...
de Vhostel du Roy, p. 251-254; la troisième, éta-
blie pour les preuves de noblesse de Jean, en
1669 et 1678, contenue à la Bibliothèque nationale
dans les Carrés d'Hozier, vol. 649, fol. 218-230,
et publiée par Mlle Marguerite Boulet (Mme
Sautel), Questiones Johannis Galli (Paris, 1944,
Bibliothèque des Ecoles françaises d'Athènes
et de Rome), p. xvm; le quatrième dans l'His-
toire généalogique... de France, t. II, p. 104-
109. Ces généalogies concernent exclusivement la
branche principale, qui eut très anciennement,
« in antiquo familiae monumento » (Épitaphier...,
t. IV, n° 1 522), ses sépultures à Saint-Eustache,
paroisse détachée de Saint-Germain l'Auxerrois
au xme siècle. Les personnages enterrés à Saint-
Germain l'Auxerrois ne figurent dans aucune
de ces deux généalogies. Ajoutons qu'ils ne
portaient pas les mêmes armes : celles des Lecoq
de Saint-Eustache étaient d'azur à trois coqs
d'or, celles des Lecoq de Saint-Germain l'Auxer-
rois étaient de ... à une gerbe de blé de ... C'est
par erreur que le ms. VP2, (Bibliothèque histo-
rique de la Ville de Paris, CP 5 484, p. 707)
place dans le chœur de Saint-Germain l'Auxerrois
une épitaphe qui se trouve en réalité dans celui
de Saint-Eustache et dont il donne un texte quel-
que peu différent de celui qui a été publié
(n° 1 520 de YÉpitaphier).
Pierre Le Coq avait été reçu conseiller secré-
taire du roi, maison et couronne de France le
10 février 1606, en remplacement de François
de Loménie, résignant en sa faveur (A. Tesse-
reau, op. cit. t. I, p. 260).
3. Pierre Le Coq, fils du précédent, lui succéda
comme secrétaire du roi le 19 février 1646,
obtint ses lettres d'honneur le 28 mars 1666 et
résigna le 29 juillet 1668 en faveur de Patrice de
Feu (Tessereau, op. cit., t. I, p. 415, 520 et 556).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
171
FRANÇOIS FYOT
Épitaphe de marbre contre un pilier de la paroisse.
2 207. — PlIS MANIBUS FRANCISCI a FlOTI b l ARBOSII 2, ORNATI AC NOBILIS QUI FIDE
ILLIBATA CHRISTIANAM c INSTITUTIONEM d COLUIT PROQUE REGIIS INSTANS e PARTIBUS / MULTIS,
EXEMPTUS VITAE 9 PERICULIS h, IN MEDIO ' GRASSANTIUM 1 GLOBO INTREPIDUS *, OCCUBUIT DIE
SEPTEMBRIS XXX ANNO DoMINI M.D.XCIIII l, IN IPSA m AETATE VEGETANS n, ANNO SCILICET
XXXVI °, MAGNO SUORUM DESIDERIO.
JANUS FlOTUS P 3, REGIUS SENATOR DlVIONENSIS «, FRATRI r PIETATIS s ERGO POSUIT '.
Armes. Fyot : d'azur au chevron d'or accompagné de trois losanges dargent.
Mss A2, p. 389; — B4, p. 386; — VP1, foi. 42; — VP2, p. 694; — Troche, fol. 271.
a) Frano, B4; — b) om. VP1; Fisti, VP2; — c) christianum, B4, VP1, VP2, Tr.; — d) institutum, B4, VP1, Tr.;
om. VP2; — e) itans, B4; stans, VP1, VP2; itam, Tr.; — /) patribus, B4, Tr.; — g) vita, Tr.; — h) periciis, B4, Tr.;
periclis, VP1, VP2; — i) tendam add. B4; tandem, VP1, VP2, Tr.; — j) grassantum, B4, VP2, Tr.; om. VP1; — k)
interpidus, Tr.; — l) D CID 13..., VP1; — m) ipsi, B4, Tr.; ipsius, VP2; — n) végéta, B4, VP1, VP2, Tr.; — o) 56,
VP1; — p) Fistus, VP2; — q) Divionem, Tr.; om. A2, VP1; — r) fraterma, VP2; fr., Tr.; — s) pietate, VP2; — t)
hoc posuit, VP2.
JEAN MORIN
Épitaphe de marbre sur le pilier de la paroisse où est l'épitaphe de François
Fyot.
2 208. — P.M.S. a JOANNI MORIN 4, CONJUGI INCOMPARABILI, CIVI OPTIMO, JUDICI INTE-
GERRIMO, CUI b NATALES, PATRITIATUM, MERITA, PRAETURAM DlVIONENSEM c FATA IN ORBIS
1. François Fyot était fils de Zacharie, trésorier
des mortes-payes en Bourgogne, puis procureur
du Roi au bailliage de Dijon (1506-1555). Il
mourut avant qu'aient été enregistrées les lettres
de noblesse qui lui avaient été accordées en
juillet 1594, dans lesquelles il est qualifié
« homme d'armes de la compagnie du sieur de
Vaugrenant » (un des plus ardents partisans
d'Henri IV en Bourgogne) [BOI> de Juigné,
Fatras généalogiques, t. VII, Bibl. de Dijon,
ms. 1 449, fol. 282 v0]. Nous devons ces rensei-
gnements et ceux des notes suivantes à une
obligeante communication de notre confrère
M. Pierre Gras, conservateur en chef de la
Bibliothèque municipale de Dijon.
2. Arbois, ferme, Côte d'Or, arr. et cant. de
Châtillon-sur-Seine, comm. de Buncey. Une
des branches de la famille Fyot était dite « d' Ar-
bois ».
3. Jean Fyot, seigneur d' Arbois, conseiller
au Parlement de Dijon, fut anobli en mars 1596.
4. Jean III Morin, lieutenant général au bail-
liage de Dijon en 1579 par résignation de son
père Jean II. Il avait épousé, en 1582, Marie
Bourgeois, fille de Claude, conseiller au Parle-
ment de Dijon (D'Arbaumont, Armoriai de la
Chambre des Comptes de Dijon, 1881, p. 165,
qui ignore le lieu et la date de la mort de ce
personnage). Jean IV Morin, fils de Jean III,
avait épousé Anne Fyot, cousine germaine de
François, ce qui explique le voisinage de la sépul-
ture précédente et de celle-ci.
172
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
TOTIUS URBE d CLEMENTISSIMA e, UBI f PRO ASCLEPIO TRAGUM 9 INVENIT SUPINUM * AC TRISTE
ANACLINTERRIUM ', CONFLUERUNT 1, OPTIME MORIENTI ET MERENTI POSUIT OBSEQUENTISSIMA
uxor Maria Bourgeois * in luctus angore ac substillo l perpetuo permansura. Obiit
16° die novembris anno M.DCI m a.
Armes. D'argent à trois mûres au naturel posées 2 et 1.
Mss A2, p. 389; — B4, p. 386-387; — F1, p. 30-31 ; — F3, p. 2; — VP1, fol. 42; — VP2, p. 694-695.
a) om. F1, F3, VP1 ; — b) qui, B4, VP2 ; — c) divisionem, VP1 ; — d) urbe totius orbis, F1 ; — e) cluentissima,
F1, F3; aluentiss., VP1; — /) cubi, F1, F3; — g) uragum, A2, B4, F1, F3, VP2; — h) suprenum, F1 ; sapinum, VP2; —
ï) anaclincterium, F3; — ;') contulerunt, B4, F1, F3, VP1; — k) Bourgeois, F1, F3, VP1; — /) subtilio, A2, B4, F3;
sub telo, VP2; — m) obiit anno Domini 1601, F1; obit... MDCI om. VP1.
VINCENT GELEE + NICOLE LE PREVOST
Epitaphe de pierre carrée posée à un des piliers de la chapelle de la paroisse.
2 209. — Les marguilliers de L'œuvre et fabrique de céans sont tenuz à perpétuité
faire dire un sermon durant demie heure entre l'offertoire et la preface de la messe
de cinq heures qui se dict à chacun dimanche en ceste eglise, excepté pasques et pente-
costhe, en fin duquel sermon les assistans doivent estre exhortez de dire pater
NOSTER, AVE MARIA OU DE PROFUND1S POUR LES AMES DES FONDATEURS. Et OULTRE, EN UN
JOUR DE LA SEPMAINE DE CHACUNE DES QUATRE FESTES ANNUELLES, FAIRE DIRE POUR LESDICTES
AMES UNE MESSE DE REQUIEM SUIVANT L'INTENTION DU DEFFUNCT MAISTRE VlNCENT GELÉE 2,
VIVANT CONSEILLER DU ROY ET CORRECTEUR EN SA CHAMBRE DES COMPTES, ET DAMOISELLE
1. L'auteur du ms. F1, p. 30-31, Jean Mégret,
met en note cette appréciation : « Cette epitaphe
m'a paru si extraordinaire, soit pour sa construc-
tion, soit pour les termes peu usités qui la com-
posent, que je donne aux plus sçavans que moy à
l'expliquer, que je l'ay bien voulu icy insérer et à
cause de ce mot choisy d'obsequintissima uxor,
que je ne l'ay leu en plus de cinq cens epitaphes
que j'ay parcourues qu'en cet endroit et en un
autre comme il se verra en l'année 1670, et comme
ces deux femmes ont esté rares et presque uniques
en ce siècle, je laisse à juger au lecteur sy je les ay
deùes obmettre ».
2. Vincent Gelée, fils de Pierre, procureur à la
Chambre des Comptes, et de Claude Voisin
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 306, doss. 29 426,
p. 43), a été reçu, le 2 mai 1567, conseiller secré-
taire du Roi, maison et couronne de France
en remplacement de Jean de Serres; il a résigné
le 26 janvier 1568, étant contrôleur général de
l'Artillerie, en faveur de Germain du Jardin
(Tessereau, op. cit., t. I, p. 138-139). Il occupe
encore cette fonction dans l'Artillerie lorsqu'il
est reçu auditeur des Comptes, le 13 février 1573;
dans une quittance du 15 janvier 1575, il se qua-
lifie auditeur en la Chambre des Comptes, mais
ni dans cette pièce, ni dans plusieurs autres qui
lui sont postérieures, on ne retrouve plus son
titre de contrôleur de l'Artillerie; il devient cor-
recteur à la Chambre des Comptes le 20 février
1588 et le reste jusqu'au 9 février 1599 (Cous-
tant d'Yanville, op. cit., p. 675 et 874; Bibl.
nat., doss. cité, p. 7 et suiv.). Le 21 février 1599,
il se qualifie « conseiller du Roi, auditeur en la
Chambre des Comptes » dans le contrat de
mariage d'Isabelle Sublet avec Charles Le
Prévost, seigneur de la Tour Saint-CyT (fils
d'Augustin, cité ci-dessous, n. 3) dont il est
l'oncle paternel « à cause de sa femme » (Bibl.
nat., Pièces orig., vol. 2 382, doss. 53 430, p. 90).
Nous rencontrons Vincent Gelée pour la der-
nière fois le 14 novembre 1601, date d'une quit-
tance dans laquelle il se qualifie encore « conseil-
ler du Roi et correcteur en sa Chambre des
Comptes » (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 306,
doss. 29 426, p. 18). D'après une généalogie du
xvne siècle (ibid., p. 43), il serait mort sans
enfant.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
173
Nicole Le Prévost 1, jadis sa femme, et ce moyennant la somme de mil livres tournois
que lesdicts marguilliers en ont receu comptant, aux charges et ainsy qu'il est contenu
es lettres de fondation passées par devant choguillot et tulloue 2, notaires au
Chastelet de Paris, le premier jour de mars mil vic cinq, entre lesdicts marguilliers
et MES Thomas Gelée 3, conseiller du Roy, maistre ordinaire, et Pierre Hodicq 4,
AUSSY CONSEILLER DU ROY, AUDITEUR EN LADICTE CHAMBRE, ES NOMS DECLAREZ ESDICTES
LETTRES. — REQUIESCANT IN PACE.
Armes. Gelée : d'argent au chevron de gueules, chargé de trois besans d'or et accompagné
de trois canettes d'azur 5.
Ms. E3, fol. 17.
MARIE CONTESSE + CORNEILLE ROGER
Epitaphe au bas de la paroisse, sous la grande fenêtre.
2 210. — Cy gist damoyselle Marie Contesse 6, vivante femme de noble homme Cor-
neille Roger, garde des Cabinets et vallet de chambre ordinaire de la Royne 7,
1. Il semble que Nicole Le Prévost appartenait
à une famille qui a donné plusieurs magistrats
à la Chambre des Comptes. Elle n'est pas men-
tionnée dans la généalogie de la famille Le Prévost
qu'a publiée Jean Le Laboureur dans Les
tombeaux des personnes illustres, 1679, in-fol.,
p. 321 et suiv., mais cet auteur ne donne pas la
descendance de Nicolas Le Prévost, seigneur de
Méry, et de sa femme Marie Aubert, ménage dont
Nicole pourrait être issue.
2. Arcb. nat., Min. centr., XXIV, 103.
3. D'après la généalogie citée ci-dessus, p. 172,
fin de la n. 2, Thomas Gelée était le fils d'un frère
de Vincent, Guillaume, avocat, bailli de Notre-
Dame et lieutenant criminel. Devenu lieutenant
criminel à la mort de son père, Thomas Gelée
« se fait » maître des Comptes, « ce à quoi il renonce
vite pour vivre en particulier ». En fait, d'après
Coustant d'Yanville, op. cit., p. 520, il a été
reçu le 9 juillet 1597 et il exerce jusqu'au mois
d'août 1609. Cependant, il se qualifie encore
maître ordinaire en la Chambre des Comptes
dans plusieurs quittances jusqu'en 1635. Le
27 avril 1604, il signe une quittance comme mar-
guillier de l'œuvre et fabrique de Saint-Germain
l'Auxerrois (Bibl. nat., doss. cité, p. 19 et suiv.,
quittances de 1604 à 1635). Il avait épousé en
premières noces Charlotte Le Prévost, fille
d'Augustin, seigneur de Brévannes, et de Mar-
guerite du Drac, décédée avant le 18 février 1619
(date de la première quittance donnée par lui
comme tuteur des enfants nés de ce mariage),
et, en secondes noces, Louise Le Picard; il était
mort avant le 12 avril 1641, date d'une quittance
donnée par celle-ci, alors veuve de lui (Bibl. nat.,
doss. cité, p. 23-41).
4. Pierre Hodicq était neveu de Vincent Gelée,
en tant que fils de Gilles, greffier en la prévôté
de Meaux, procureur en la Chambre des Comptes,
et de Louise Gelée, soeur de Vincent (Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 1527, doss. 34 811, p. 28).
D'autres pièces du même dossier attestent la
parenté qui existait au xvie siècle entre les deux
familles. Plusieurs quittances de rentes données
par Pierre Hodicq le qualifient conseiller du Roi,
auditeur en sa Chambre des Comptes, depuis le
28 août 1599, puis, à partir du 13 janvier 1615
jusqu'au 1er octobre 1625, maître ordinaire en
ladite Chambre (ibid., p. 27 et suiv.). Coustant
d'Yanville, op cit., p. 526, le cite seulement
comme maître, reçu le 27 janvier 1611, en exercice
jusqu'en 1619. Il est mort avant le 30 août 1630,
date d'une quittance donnée par sa veuve
(ibid., p. 48).
5. Une pièce du dossier « Prévost » à la Biblio-
thèque nationale (Pièces orig., vol. 2378, doss.
53 295, p. 112) donne ces armes comme étant
celles de la famille Prévost.
6. Marie Contesse, fille d'Antoine, joaillier et
bourgeois de Paris (Bibl. nat., Dossiers bleus,
vol. 209, doss. 5 203, et vol. 576, doss. 15 170,
p. 6).
7. Corneille Roger figure comme orfèvre
joaillier dans un état de paiement de la Maison
du Roi en 1638 (Griselle, op. cit., n° 6 069)
174
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
LAQUELLE DECEDA LE 9e JOUR DE JANVIER 1638, ET A LEDIT SIEUR ROGER FAIT METRE ET APPO-
SER a CET EPITAPHE ET, POUR LE SALUT DE LEURS AMES, A FONDÉ À PERPÉTUITÉ EN L'EGLISE
DE CEANS UNE MESSE BASSE PAR CHACUN JOUR, SELON ET AINSY QU'IL EST PLUS AU LONG CONTENU
ET DÉCLARÉ PAR LE CONTRACT DE LADITE FONDATION FAIT ET PASSÉ ENTRE MESSIEURS LES
MARGUILLIERS ET LEDIT SIEUR ROGER PAR DEVANT CoNTESSE ET PLASTRIER \ NOTAIRES, LE
8 DECEMBRE 1638 b, ET LEDIT ROGER EST DECEDE LE ... JOUR DE [JANVIER] 16[45] c.
Armes. Roger : d'azur au chevron d'or 2.
Contesse : d'azur à la fasce d'or, accompagnée en chef de deux quintefeuilles
d'argent 3.
Mss A2, p. 390; — B\ p. 397-398; — VP2, p. 697; — Troche, fol. 279.
a) poser, Tr.; — b) 1688, VP2; — c) jour... 1645 om. A2; mil six, B4, VP2; mil six cent et, Tr.
PIERRE NABERAT + MICHELE COQUERELLE
Petite tombe au bas de la paroisse 4.
2 211. — Cy gist noble homme Maistre Pierre Naberat 5, vivant greffier en a la
Cour des Monnoyes, qui deceda le 4e jour de juing 1603.
Et dame Michelle de Cocquerelle, son espouze, auparavant vefve de feu noble
homme Maistre André Hac 6, aussy greffier en ladite Cour, laquelle deceda l'an
mil six b ... le xie jour de novembre.
et, en 1644, étant valet d'Anne d'Autriche et
« ayant la charge des Cabinets », il est « mis
hors » (Id., ibid., n° 4 634). On conserve à la
Bibliothèque nationale, sous la cote ms. fr. 11 181,
un recueil de quittances et états relatifs aux achats
de diamants ou bijoux faits par Marie de Médicis
aux orfèvres Corneille Roger et François Dujar-
dins. Corneille Roger fut pourvu le 19 décembre
1643 d'un des quarante-six offices de secrétaires
du Roi créés par édit d'octobre 1641 (Tessereau,
op. cit., t. I, p. 403). Nous ignorons le jour exact
de sa mort, mais nous savons qu'il a été inhumé
à Saint-Germain l'Auxerrois le 11 janvier 1645
(Bibl. nat., dossiers bleus, vol. 576, doss. 15 170,
p. 6).
1. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Claude Plastrier
(Arch. nat., Min. centr., LVI).
2. Le ms. de l'Institut, p. 1310, donne
comme armes à la famille Roger : d'azur à
trois chevrons d'or; ou d'argent à trois mou-
chetures d'hermines et au chef d'azur surmonté
de trois couronnes d'or.
3. Les Dossiers bleus de la Bibliothèque
nationale cités ci-dessus, vol. 576, doss. 15 170,
p. 6, donnent comme armes à la famille Contesse :
d'azur au chevron d'or accompagné en chef de
deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant
d'argent.
4. Troche (fol. 271 v°) localise cette tombe un
peu différemment : « devant l'autel de la pa-
roisse ».
5. Pierre Naberat avait été reçu greffier de la
cour des Monnaies le 21 mai 1596, succédant à
André Hac; il avait résigné en faveur de François
Hac (Constans, op. cit., pages préliminaires).
On remarque la présence simultanée à Cormeilles-
en-Parisis (Val-d'Oise, arr. de Pontoise, ch.-I.
de cant.), en 1622 et en 1623, de M. Hac, trésorier
des Menus Plaisirs du Roi, et de Laurent Naberat,
secrétaire de la Reine et de M. de Bassompierre,
colonel des Suisses (J. Levron, op. cit., p. 51);
ce trésorier des Menus Plaisirs est François Hac,
sieur de Romainville, décédé le 10 septembre
1624, inhumé à Saint-Eustache (Registres du
Bureau..., t. XVIII, p. 267, n. 4; Épitaphier...,
t. IV, p. 226).
6. André Hac a été reçu greffier le 27 octobre
1594, ayant acheté du Roi le greffe (Constans,
ibid.).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 175
Armes. Naberat : de gueules à la fasce d'or chargée de trois étoiles d'azur accompagnée
en chef de trois croissants d'argent et d'un léopard en pointe.
Coquerelle : d'argent au chevron d'azur accompagné de trois quintefeuilles de
gueules à la tige de sinople.
Mss A2, p. 390; — B4, p. 396; — VP2, p. 696; — Troche, fol. 271 v°.
a) de, Tr; — b) six om. B4, Tr. ; mil six om. VP2.
COLLATÉRAL DE LA NEF. — CÔTÉ DROIT
CHAPELLE SAINT-JACQUES ET DES CINQ SAINTS
Les registres capitulaires 1 attestent qu'en 1483 deux chapellenies étaient fon-
dées dans cette chapelle à l'autel des Cinq Saints. Nous ignorons à quels saints
était alors vouée la chapelle elle-même. A partir de 1576, les registres mentionnent
ces deux chapellenies comme s'exerçant à l'autel Saint-Jacques 2. Dans l'inter-
valle, la chapelle elle-même est dite tantôt de Saint-Jacques, tantôt des Cinq
Saints, tantôt de Saint-Jacques et des Cinq Saints. Le 3 octobre 1508, le chapitre
autorise Millet Malis, Antoine Duchesne, Jacques Ferré et Robert Fourré à bénir
ou faire bénir une chapelle « sitam in dicta ecclesia, videlicet secundam in introitu
et aparté dextra ipsius ecclesie, et hoc in honorera Béate Marie Virginis, quinque
Sanctorum et Sanctarum Dei » 3. On remarquera que l'indication concernant
l'emplacement de la chapelle (secunda in introitu) n'est acceptable que si l'on
compte non à partir du portail ouest, mais à partir de celui du transept sud.
Le 10 mars 1513, la fabrique concède cette chapelle, alors dite « chapelle à
droite du grand autel paroissial, fondée en l'honneur de saint Jacques et des
Cinq Saints » à plusieurs personnes désignées comme des descendants en ligne
directe de Jean Auger, écuyer, trésorier de France, savoir : Jean Auger, écuyer,
seigneur de Villecresnes 4, fils de feu Pierre; Jean de Croquesel, receveur de
Bretagne, et Anne-Marie Auger 5, sa femme, sœur de Jean ; Antoine de Grand-
Rue, seigneur d'Arnouville-lés-Mantes 6, fils des feus Pierre de Grand-Rue et
1. Arch. nat., LL 398, fol. 310; LL 399, fol. 11 mars 1503 et 29 juillet 1518 (Léon Mirot,
149. _ Troche, fol. 272. op. cit., n°s 2 039 et 2 040).
2. Arch. nat., LL 406, fol. 167 et 290 v°; 5. D'après un hommage du 16 juillet 1518
LL 411, fol. 83. (Id., ibid., n° 1 278), le mari d'Anne-Marie (alors
3 Th'fi I T 4.00 f 1 QO décédé) se serait prénommé Jacques, et non
Jean.
4. Villecresnes, Val-de-Marne, arr. d'Evry,
cant. de Boissy-Saint-Léger. — Jean Auger rend
, , , ... Montmorency, cant. de Lronesse.
hommage pour des terres de cette seigneurie les "
6. Arnouville-lés-Mantes, Val-d'Oise, arr. de
176
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Fleurdelys Auger *; Jean de Saint-Benoit, seigneur de Reveillon-en-Brie 2;
Jean Teste, seigneur de Coupvray, receveur ordinaire de Paris 3; Simon Teste,
clerc et auditeur ordinaire du Roi en la Chambre des Comptes 4; Germain Teste 5.
L'ancêtre, le trésorier de France Jean Auger, était déjà inhumé dans cette cha-
pelle. Les bénéficiaires de cette concession s'y « retirent d'ordinaire... pour ouïr
l'office divin ». Rs ont fait des dons à la fabrique. Rs pourront continuer d'assister
à l'office dans la chapelle et la clore d'une menuiserie semblable à celle de la cha-
pelle des Trépassés. En retour, ils devront entretenir la couverture à leurs dépens,
et si, dans l'avenir, l'agrandissement de l'église est parachevé « selon les actendans
qui y sont posez », les preneurs et leurs descendants seront tenus « de reedifier
et remettre ladite chapelle dans le mesme estât que les autres chapelles qui seront
élevées du costé droit, et ce à leurs frais ». Rs pourront la décorer à leur gré et y
transférer leur sépulture familiale 6.
Le 30 décembre 1513, le chapitre confirme cette concession, en formulant
toutefois quelques additions ou réserves complémentaires. Les bénéficiaires
pourront placer dans la chapelle telles images de saints qu'ils voudront, en lais-
sant subsister celles qui y sont déjà; ils pourront y faire apposer leurs armes et
celles de leurs prédécesseurs, « salvo jure nostro circa hec solita »; ils devront
solliciter l'autorisation du chapitre pour chaque inhumation nouvelle; les chape-
lains ayant à y acquitter les messes de fondation auront chacun une clef de la
chapelle, de même que le procureur du chapitre; enfin, le chapitre affirme que
cette concession ne pourra jamais ni d'aucune manière lui porter préjudice « in
quantum matricularii dicte nostre ecclesie sic inter alia tenentur ad intertena-
mentum et manutentionem predicte materialis ecclesie » 7.
1. Fleurdelys Auger était veuve quand, le
31 mars 1478, elle rendit hommage en son nom
et en celui de ses enfants pour un hôtel à Toussus-
le-Noble (Yvelines, arr. et cant. de Palaiseau),
comme héritière de Jean Auger, son père (Léon
Mirot, op. cit., n° 2 190; voir aussi le n° 1 915).
2. Réveillon-en-Brie, Seine-et-Marne, arr. de
Coulommiers, cant. de la Ferté-Gaucher. —
Jean de Saint-Benoît était le fils aîné de Denise
Auger, dame de Réveillon-en-Brie, et de Simon
de Saint-Benoît, seigneur dudit lieu (Léon Mirot,
op. cit., n° 2 870).
3. Coupvray, Seine-et-Marne, arr. de Meaux,
cant. de Lagny. — Né le 6 avril 1481, Jean Teste,
fils de Jacques et de Jacqueline Amer, était le
petit-fils de Pierre Amer, correcteur à la Chambre
des Comptes, et de Catherine Auger. Il fut audi-
teur à la même Chambre, conseiller de la Ville
en 1502, receveur et voyer de la prévôté de Paris
en 1503, conseiller maître à la Chambre des
Comptes en 1522, office qu'il résigna en 1537 en
faveur de son fils Jean (Françoise Lehoux,
Le livre de Simon Teste..., dans le Bulletin
historique et philologique du Comité des Travaux
historiques..., années 1940-1941, p. 141-143).
Ce dernier, Jean Teste le jeune, « conseiller du
Roi et maître ordinaire de ses Comptes », mourut
peu avant le 9 novembre 1546, jour où le chapitre
autorisait son inhumation dans l'église (Arch.
nat., LL402, fol. 94; voir Fr. Lehoux, op. cit.,
p. 144).
4. Frère de Jean, Simon Teste était né le 12 mai
1482. Nommé auditeur à la Chambre des Comptes
le 11 février 1507, il avait épousé, le 3 mai sui-
vant, Madeleine Boulliard, fille de feu Jean
Boulhard, avocat du Roi à la même Chambre, et
de Marguerite Aguenin (Fr. Lehoux, op. cit.,
p. 144-150).
5. Frère des deux précédents, Germain était
né le 24 novembre 1483. Auditeur à la Chambre
des Comptes le 10 janvier 1515, il avait épousé
Jeanne Hesselin avant 1521 et était devenu en 1522
receveur ordinaire et voyer de la prévôté et
vicomte de Paris. Condamné pour malversations,
il avait été incarcéré à la « Consciergerie du
Palays royal » puis au Châtelet, où il était encore
en 1541 lorsqu'il fit une donation à l'un de ses
neveux Jacques, alors étudiant à l'Université de
Paris (Fr. Lehoux, op. cit., p. 142 et 151-153).
6. Arch. nat., L 646, n° LIV.
7. Ibid., LL 400, fol. 164 v°.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
177
La dernière inhumation d'un membre de la famille Auger dont nous ayons
connaissance est celle, en juin 1547, de la veuve de feu Adrien Auger, receveur
de Bretagne, paroissienne de Saint-Germain l'Auxerrois, inhumation sollicitée
par son frère, Antoine Lemoyne 1.
Le 1er novembre 1648, le chapitre accorde à Nicolas Le Clerc de Lesseville, maître
des Comptes, et à Catherine Le Boulanger, sa femme, le droit d'avoir un banc
dans la chapelle Saint-Jacques, près de l'autel de la paroisse 2. En 1657, ce banc
appartenait à leur fils, l'abbé Eustache de Lesseville, conseiller au Parlement, qui
avait payé les droits de mutation 3. La concession du banc ne comportait pas,
semble-t-il, la possession de la chapelle.
Les murs qui séparaient cette chapelle de la précédente et de la suivante (cha-
pelle des Trépassés) ont été supprimés lorsque toutes les chapelles du côté sud de
l'église furent réunies en une seule, lors des restaurations qui suivirent le sac de
1831.
JEAN DE KRASSOWSKI
Petite épitaphe de pierre auprès de la chapelle de la paroisse.
2 212. — Cy devant gist noble homme Jean de Corsosqui ° 4, dit Domine, gentil-
homme POLONOIS b, PORTEMANTEAU ORDINAIRE DU ROI ET DES ROIS DEFFUNTS, LEQUEL DECEDA
LE XIe JOUR DE JUILLET 1599. — PRIÉS DlEU POUR SON AME.
1. Arch. nat., LL 402, fol. 208 v°.
2. Ibid., LL731, fol. 123. — Nicolas II Le
Clerc de Lesseville était fils de Nicolas Ier,
maître tanneur et marchand de bestiaux à Meulan,
qui devint secrétaire du Roi, fut anobli par
Henri IV et acquit la seigneurie de Lesseville
(Val-d'Oise, arr. de Mantes, cant. de Magny-en-
Vexin, comm. d'Aincourt) ; il mourut en sep-
tembre 1590. Voir sur lui Tallemant des
Réaux, Les Historiettes, t. I, 1854, p. 397, et
Edm. Bories, Histoire du canton de Meulan
p. 214 et 256.
Nicolas II, secrétaire du Roi, conseiller d'Etat,
auditeur des Comptes en 1598, fut reçu maître
le 13 août 1602 et resta en exercice jusqu'à sa
mort, le 13 février 1657. H fut inhumé aux
Grands Augustins (Coustant d'Yanville, op.
cit., p. 522), dans la chapelle Sainte-Monique,
concédée le 27 janvier 1653 à Joseph Le Clerc
de Lesseville, conseiller au Parlement, son oncle
(Épitaphier..., t. I, p. 212). Il avait acquis en
1601, par échange avec Jacqueline d'O, femme
de Jacques de Charon, la seigneurie d'Evecque-
mont (Yvelines, arr. de Mantes, cant. de Meulan)
(Bories, op. cit., p. 360). Il était également
seigneur de Thun (Yvelines, arr. de Mantes,
cant. et comm. de Meulan). Sa femme,
Catherine Le Boulenger, était la sœur du Prési-
dent au Parlement qui avait été Prévôt des
Marchands (Moréri, op. cit., t. VI, p. 269).
3. Arch. nat., LL 731, fol. 123. — Troisième
fils du précédent, Eustache Le Clerc de Lesse-
ville, docteur en Sorbonne, avait été élu recteur
de l'Université de Paris alors qu'il n'avait pas
encore vingt ans; il fut aumônier de Louis XIII
en 1637, conseiller au Parlement, abbé de Saint-
Crépin de Soissons, curé de Saint-Gervais à Paris
en décembre 1651, évèque de Coutances en 1658.
Il mourut le 4 décembre 1665 à Paris et fut
enterré aux Grands Augustins (Gri selle, op.
cit., nos 49 et 4 873; Moréri, op. cit., t. VI,
p. 268-269; Chan. Brochard, op. cit., p. 141).
4. Le véritable nom nous est révélé par les
éditeurs des Lettres de Catherine de Médicis,
Hector de la Ferrière et Baguenault de
Puchesse (t. IV, p. cxxv et 218, n. 1; t. X,
p. 313 et n. 1) : il s'agit de Jean Krakowski ou
Krassowski, dit Domine ou Domini, nain polo-
nais, porte-manteau du roi. Le 13 avril 1569,
Charles IX lui fit don de 75 1. t. en testons à 12 s.
par. (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 928, doss. 20475,
p. 2).
12
178 EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Armes. Un navire et en chef un lion c.
Mss A2, p. 391; — B4, p. 398; — VP2, p. 697; — Troche, fol. 279.
o) Corsos, Tr. ; — b) poulonois, B4 ; — c) donné sous cette forme par A2 et B4.
COLLATÉRAL DE LA NEF. — CÔTÉ DROIT
CHAPELLE DES TRÉPASSÉS, PLIS DE SAINT-LAURENT
Cette chapelle est citée dès 1513 sous le vocable des Trépassés : une confrérie
dite des Trépassés, qui prenait soin d'ensevelir les morts et faisait célébrer des
messes pour le repos de leurs âmes, y avait, en effet, son siège. La chapelle fut
achevée au XVIIe siècle, comme nous l'apprend cette ancienne inscription dont
les deux derniers chiffres ne nous sont malheureusement pas connus : « Ceste
chapele fust rétablie du temps de Henry Blondel, maistre de la confrairie des
Trespassez, 16.. 1. » De 1556 à 1720, elle fut le siège de la confrérie de Saint-
Laurent, d'où la dénomination qui lui est le plus souvent donnée 2. La confrérie
des Trépassés avait-elle cessé d'exister ou ses ressources étaient-elles insuffisantes
pour assurer l'entretien de la chapelle? L'appel adressé en vers aux fidèles en
général 3 — et qui ne semble pas antérieur au xvne siècle — n'est pas assez expli-
cite pour nous permettre de répondre à cette question : les « bonnes gens » aux
frais desquels la chapelle a été édifiée et est entretenue ne semblent pas corres-
pondre à une confrérie organisée et s'administrant elle-même.
A cet appel en faveur des trépassés semble bien correspondre la présence d'une
statue de la Vierge, tenant sur ses genoux l'Enfant-Jésus, statue aujourd'hui
disparue, mais qui portait sur son socle cette inscription : « S. mater Domini,
mémento mei 4. » C'est le type bien connu de la « Vierge à la supplique », qui est,
d'ordinaire, complété par la réponse encourageante de l'Enfant, inscrite sur une
banderole : « Fiat 5. »
Le 17 novembre 1621, les marguilliers autorisent Anne de Beauharnais, veuve
de Paul Phelypeaux, demeurant en sa maison, rue Saint-Thomas-du-Louvre,
à faire construire à ses frais, dans la chapelle des Trépassés, une « cave » pour
1. En 1839, on a découvert derrière les boise- 3. Voir le texte ci-dessous, n° 2 214.
ries de cette chapelle une peinture datant des . Trophf fol 273 v°
premières années du xvie siècle et représentant
la résurrection des morts (Guilhermy, Inscrip- 5. Voir notamment trois manuscrits du XVe siè-
tions du diocèse de Paris, t. I, p. 160). Cette cle qui ont figuré en 1955 à l'exposition de la
peinture a disparu depuis lors. Bibliothèque nationale, Les manuscrits à pein-
_ _ .. „__ tures en France du XIIIe au XVIe siècle, nos 185,
2. Troche, fol. 275. 186 et 23? du catal .
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
179
y enterrer les corps de son mari, de leurs enfants « et autres que bon leur sem-
blera ». Ils lui permettent aussi de faire clôturer la chapelle 1. Le 5 septembre 1696,
ils autorisent Louis Phelypeaux, Contrôleur général des finances, et Jean Phely-
peaux, conseiller d'Etat, intendant de la généralité de Paris, à ouvrir en dehors
de la chapelle un accès permettant de descendre dans cette « cave », où sera main-
tenue la sépulture de leur famille, bien que celle-ci ait quitté la paroisse, l'hôtel
de leur aïeul ayant été vendu au roi. La même délibération nous apprend qu'Anne
de Pontchartrain avait remplacé les vitres de la chapelle par d'autres aux armes
de la famille et y avait placé des épitaphes 2.
Outre les personnages dont les épitaphes sont publiées ici sous les n0R 2 213
et 2 215 à 2 219, trois autres membres de la même famille ont été inhumés dans
cette chapelle 3 :
Marie de Maupeou, femme du Chancelier Louis de Pontchartrain, morte le
12 avril 1714;
Louis II Phelypeaux, comte de Pontchartrain, Chancelier de France, mort
le 22 décembre 1727;
Jean-Frédéric Phelypeaux, comte de Maurepas, ministre de la Maison du Roi
et de la Marine, mort en 1781.
FRANÇOIS DAIGNET
Epitaphe de marbre, sous le collatéral de la paroisse, près de la chapelle des
Trépassés.
2 213. — D.O.M.S. — Francisco Daigneta, Bituricensi a, régi b a c cubiculis, et Gas-
PARI SCHOMBERGI 4, COMITIS NANTUELANI d 5, REI DOMESTICAE PRAEFECTO, VIRO e PIO, INTE-
1. Arch. nat., L 646, n° 14*; LL 731, fol. 128.
Le surlendemain, le chapitre autorise les mar-
guilliers à faire transporter au cimetière des
Innocents la terre qui sera extraite pour la cons-
truction de cette « cave » (ibid., LL 411, fol. 144
v°).
2. Ibid., L 646, n° 14*; LL 731, fol. 128.
3. PlGANIOL DE LA FORCE, op. cit., t. II,
p. 212; Troche, fol. 277.
4. Gaspard de Schomberg, issu d'une ancienne
famille allemande du margraviat de Misnie (en
allemand, Meissen). Il avait été étudiant à
Angers en 1562. Il combattit dans les rangs des
protestants, puis, attiré par Charles IX, dans les
rangs catholiques: colonel allemand, il fut natu-
ralisé français en 1570 et devint feld-maréchal
des reîtres du roi. Il mourut le 17 mars 1599
(Moréri, op. cit., t. IX, p. 273-274; Lettres de
Catherine de Médicis, passim, voir l'index géné-
ral, t. XI). L'hôtel Schomberg était situé rue
Saint-Honoré, à l'emplacement des actuels numé-
ros 121-125; il fut acquis par le chancelier
Etienne II d'Aligre, qui le loua en 1686 au Grand
Conseil (voir ci-dessous, p. 189).
5. Nanteuil-le-Haudouin, Oise, arr. de Senlis,
ch.-l. de cant. Gaspard de Schomberg rendit
hommage le 3 septembre 1578 pour cette sei-
gneurie et le 8 octobre 1594 pour diverses por-
tions du comté de Nanteuil au nom de sa femme
Jeanne de Chastaignier, par suite d'acquisition
(L. Mirot, op. cit., nos 4498 et 4499).
12.
180
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
GRO tt DOCTO ET EXPERIENTI ? IN MEMORIAM PRAEFECTURAE ULTRA h TRIGINTA ANNOS ADMI-
RABILI INDEFESSAQUE * CURA ET FIDE ADMINISTRATA ', POSUIT k JoHANNA ' CaSTANAEA m l
ROCCAPOSEA, SCHOMBERGI DEFUNCTI UXOR. ObIIT n ANNO SALUTIS ° 1603, 17A MARTII, SEP-
TUAGENO P PROXIMIS.
Armes. Écartelé : aux 1 et 4, d'azur Q à la bande d'or r chargée de trois étoiles de
gueules s; aux 2 et 3, d'argent à la bande d'azur, au lambel de gueules.
Mss A2, p. 390; — B4, p. 394; — VP1, fol. 39 v°; — VP2, p. 695-696; — Troche, fol. 279.
a) Bituricensis, B4, Tr. ; — ■ b) regia, B4, Tr. ; — c) om. B4, Tr. ; — d) Nataelani, VP2 ; Natuelanis, Tr. ; — e) vero,
Tr.; — /) integro, pio, VP1; — g) experientis, B4, Tr. ; — h) ulta, Tr.; — i) inde sessaque, B4, Tr. ; — j) adminis-
tratae, VP1; — k) add. VP1; — /) add. VP1; — m) Castanaeo, B4, Tr.; — n) obit, B4; — o) om. VP1; — p) sep-
tuagena, B4, VP1, Tr. ; septuagenario, VP2; — q) d'argent, Institut, p. 1307; — r) de gueules, Institut; — s) d'or,
Institut.
Inscription sur parchemin encadrée dans un tableau représentant le purgatoire
et placée sur la fenêtre de la chapelle des Trépassés.
2 214. — Peuples devot[s] quy par ycy passez,
Considérez et ayez en mémoire
La grand douleur des pauvres trépassez
Quy par tourmens très après sont vexez
Dedans le feuz brullant de purgatoire.
La sont purgez, devant qu'aller en gloire,
Pour les péchez par eux commis et faictz;
Mais Dieu leur peut pardonner leur meffaict
Et permectre qu'Ilz le voient face à face :
par a prierre pechez mortelz efface.
Les TREPASSEZ sont vers vous main tandant
Comme tristes, pauvres et langoureux,
vûstre grace demandans, atandans,
Car la seront tant d'espace et tant D'ans
Qui sont jugez en ce lieu b ténébreux
S'il ne vous plaist faire prier pour eulx
1. Jeanne de Chastaignier, fille de Jean, troi-
sième du nom, seigneur de la Roche-Posay, et
de Claude de Mauléon, avait épousé en premières
noces Henri Clutin, seigneur de Villeparisis
(Seine-et-Marne, arr. de Meaux, cant. de Claye),
d'Oissel (Seine-Maritime, arr. de Rouen, cant. de
Grand-Couronne) et de Saint-Aignan, lieutenant
général en Ecosse, ambassadeur en Angleterre,
puis à Rome, mort le 12 juillet 1566, veuf de
TV. de Thouars, dame de Saint-Aignan. Elle se
remaria avec Gaspard de Schomberg (Bibl. nat.,
ms. fr. 18 660, fol. 248 v° et suiv.; André Du
Chesne, Hist. généalogique de la maison des
Chasteigners..., Paris, 1633-1634, in-fol.). En
1586, assistée de son second mari, elle commanda
à Germain Pilon un monument funéraire pour
Henri Clutin dans l'église de Nanteuil-le-Hau-
douin (Arch. nat., Min. centr., XC, contrat signalé
par Ernest Coyecque, La documentation de
l'histoire de l'art français..., dans Bull, de la
Soc. de l'histoire de l'art français, année 1930,
p. 94-96). Nous ignorons si ce monument a été
exécuté; il ne figure pas dans le catalogue des
œuvres du grand artiste donné par Jean Babelon,
Germain Pilon, Paris, 1927, in-fol. Jeanne de
Chastaignier vivait encore le 7 avril 1617, jour
où elle donnait quittance d'arrérages d'une rente
(Bibl. nat., nouv. acq. fr. 20 240, p. 194).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 181
Le doux Jésus, que D'Iceulx le recorde
En leur donnant pardon, miséricorde,
Ce que pouvez faire licitemant
Par prierres qui a ce les acorde,
Messe donnant de peyne allegemant.
Considérez que vous est[es] mortelz
Et quand la mort très âpre et furibunde
ARPPE c SUR VOUS, VOS MAISONS ET d HAUTELZ,
FAULT DELAISSER POUR TOUS BIENS N'ENPORTER
Que UN SUAIRE EN partant de ce monde.
Se richesse en vous superhabonde,
De garder biens e N'ayez aucune envye
Le tamps durant que vous est[es] en vye.
Des biens donnez, affain que soient absoubz
LES TREPASSEZ, SE LEURS AMES RAVYe[s] f
Sont ? aux sainctz cieulx et priront Dieu pour vous.
Que vous servent richesses assemblées
Pour en faire vostre Dieu sur la terre
Dont vos espritz et pensées sont troublées?
Maisons avez de garnisons comblées
Et N'EN VOULLEZ h DONNER POUR GLOIRE AQUERRE.
aux trespassez les ennemis font guerre;
L'homme mortel peut estre en son vivant
Leur combateur, herault et poursuyvant
Pour, par biens faire, vers Dieu faire leurs paix,
Et par messe chantée ycy devant
Dieu peut sauver trépassiez à jamais.
Imaginez que vous trépasserez,
Car au monde ne pouvez toujours vivre,
Et que tout droit en Paradis irez;
Par purgatoire ainsy qu'eux passerez :
A tous humains ceste loy convient suivre;
vous supplyreez alor qu'on vous delivre;
Délivrez ceux qui maintenant vous prye[nt]
A joincte[s] mains et mercy à Dieu crient,
Sy VOUS VOULLEZ QU'APRÈS MORT TEMPORELLE
On prie pour vous et que messe[s] se dient
Pour vos âmes dedans ceste chapelle.
La chapelle que vous voyez portraicte
Par vos moyens se peut entretenir,
Car aux despens des bonnes gens est faicte.
Peu ' revenu y a et de recepte
Pour les messes qu'on y dit soustenir;
Il est requis aux grand[s] frais subvenir,
A LE faire chanté vous sucite L
QUY PLUS DONNE IL A PLUS DE MERITE.
Pensez y bien k, vous prye, seigneurs et dames.
Il est heureux qui paradis hérite.
Bons sont les biens qui peuvent sauver l âmes.
12 a
182 EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Seconde inscription, écrite en minuscule gothique blanche sur fond noir,
placée sous une peinture représentant la résurrection des corps.
VOUS, NOS ENFANS, QUY PAR YCY PASSEZ m,
Souvienne vous que nous sommes trépassez :
Priés pour nous.
Tant n doucement nous vous avons traistez,
Couchez, levez et bien alimentez :
Pensez à nous.
Vous sera faict comme pour nous fereez;
A nous estes grandement obligeez :
Regardez nous.
Pour nous ayder vous N'en appauvrireez,
Mais le ° faisant vous vous enrichtreez :
Soulagez nous.
nos biens avez qui sont mal employez;
Envers aucuns nous sommes obligeez :
Acquittez nous.
Helas, enfans, cy vous saviez comme
Il nous est ycy, de nous auriez pityé :
La, aydez nous.
En lieu somme[s] que vous ne coignoisseez
Et es p challeurs que pensser ne pouveez :
La, HATEZ vous.
Quand enver[s] nous charitez vous ferrez,
A tous le moins vous vous acquitterez :
Confortez nous.
Si ne faicte[s] vostre devoir enver nous,
Le Créateur se vengera de nous [sic] :
Aquitez nous.
Vous sçavez bien que vous n'Eschaperez
De telle mort et que vous y vindrez :
Amande vous.
Nos os voyez trestous sécher yci;
Le temps vindra que vous serez ainsy :
Pensez à vous.
Fim«.
Mss B4, p. 390-393; — Troche, fol. 274-275.
a) car, Tr.; — b) ces lieux, Tr.; — c) frappe, Tr.; — d) vos add. Tr.; — e) om. Tr.; — /) et ravye, B4; —
g) est, B4; — h) vouloir, Tr.; — i) peu de, Tr.; — j) incite, Tr.; — k) je add. B4; — /) les add. B4; — m) passerez,
B4; — n) tout, Tr.; — o) ce, Tr.; — p) est, Tr.; — q) om. Tr.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
183
PAUL PHELYPEAUX + ANNE DE BEAUHARNAIS
Grande épitaphe de marbre dans la chapelle des Trépassés 1.
ananas
c
21. — L'épitaphe de Paul Phelypeaux, seigneur de Ponchartrain 2.
2 215. — Paulus Phelypeaux 3, // natus Blaesis a iv, // vir a secretis epistolis, // dum
IN MUNERE ASSIDUUS REGI // IN OBSIDIONE MoNTALBANENSI 4 ADEST b, // MORBO TENTATUS c,
EO APUD CASTRUM // SARRACENICUM d 5 SOLUTUS EST 21 e OCTOBRIS // ANNI f 1621, AETATIS
QUINQUAGESIMI SECUNDI '. //
1. VP2, p. 709, dit : dans la chapelle de Saint-
Laurent.
2. Bibl. nat., Estampes, Topographie de la
France, Va 223a, fol. 32, aquarelle. — Cliché
R. Lalance.
3. Paul Phelypeaux, seigneur de Pontchartrain
(Yvelines, arr. de Rambouillet, cant. de Che-
vreuse, comm. de Jouars-Pontcharlrain), qua-
trième fils de Louis Phelypeaux, seigneur de la
Vrillière (Loir-et-Cher, arr. et cant. de Blois,
comm. de Saint-Lubin en Vergonnois). Sur cet
important personnage, voir notamment Moréri,
op. cit., t. VIII, p. 260-261.
4. L'armée royale mit le siège le 18 août 1621
devant la ville protestante de Montauban (ch.-l.
du départ, de Tarn-et-Garonne), où commandait
le duc de la Force.
5. Castelsarrazin,
d'arrond.
Tarn-et-Garonne, ch.-l.
184
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Optimi conjugis corpus Anna Beauharnois x // huc transferri curavit, amori * levé (
solatium, // ut, qui in una domo per septemdecim // circiter annos amantissime vixerunt, //
iidem cum natis communibus, // in unius 1 capsulae * angustia, // in aeternum resurrecturi
placide // quiescant l.
Armes. Pontchartrain : écartelé : aux 1 et 4, d'azur semé de quintefeuilles m d'or, au franc
quartier d'hermines; aux 2 et 3, d'argent à trois lézardes n de sinople, à une
bordure engrellée de gueules brochant sur tout Vécu.
Beauharnais : d'argent à la fasce de sable accompagnée en chef de trois merlettes
du même.
Mss A2, p. 389-390; — B4, p. 388-389; — F2, p. 667; — F3, p. 37; — VP1, foi. 39 v°; — VP2, p. 695 et 709; —
Troche, fol. 276; — Bibl. nat., ms. fr. 5 528, fol. 216. — Piganiol de la Force, op. cit., éd. de 1765,
t. II, p. 210.
a) Blessimi, VP1; — 6) om. VP2 (p. 695); — c) tentatur, VP1; ab add. VP2 (p. 695); — d) Sarracanicum, B4,
VP2 (p. 695); — e) 12, A2, B4, VP2 (p. 695); —f) om. VP1; — g) 51, F3; 42, VP2 (p. 695); — h) amoris, A2. VP*
(p. 695); — i) om. A2, VP2 (p. 695); sui add. VP2 (p. 695); —j) unicus. B4; — k) captulae. B4: — /) ouiescunt, VP*
(p. 695 et 709); — m) roses, F3, — n) sauterelles. F3.
LOUIS PHELYPEAUX
Dans la chapelle des Trépassés ou de Saint-Laurent, à côté de celle de Paul
Phelypeaux, l'épitaphe de Louis, Président en la Chambre des Comptes.
2 216. — D.O.M. // Hic jacet // Ludovicus Phelipeaux2, // Pauli filius, Régis a secre-
TIORIBUS // CONSILIIS, // IN SUPREMA PARISIENSI RaTIONUM CURIA // PRAESES, // QUI, PEREGRINUS
IN HAC VITA, // CONJUGEM HABUIT // SUSANNAM TALON 3, // EX QUA SUSCEPIT LIBEROS. // CURSU
TANDEM HUJUSCE LACRIMARUM // VALLIS PERACTO, // TRIBUTUM NATURAE SOLVIT, // REDDENS
ANIMA.M DEO ET CORPUS TERRAE. // ObIIT ANNO AETATIS LXXII, // SALUTIS HUMANAE M.DC.LXXXV,
// DIE XXIX, MENSIS APRILIS. // — ORA, VIATOR, // PRO PECCATORE.
Armes. D'azur semé de quintefeuilles d'or, au franc canton d'hermines.
Mss VP2, p. 709; — Troche, fol. 276 r°-v°. — Piganiol de la Force, op. cit., p. 210-211.
1. Anne, fille de François de Beauharnais,
seigneur de Miramion (Loiret, arr. et cant.
d'Orléans, comm. de Saint-Jean-de-Braye), et de
Madeleine Bourdineau. Elle avait épousé Paul
Phelypeaux le 11 juin 1605, et elle mourut à
Paris le 20 janvier 1653 (Moréri, loc. cit.; La
Chesnaye-des-Bois, op. cit., t. II, col. 634).
Nous n'avons pas trouvé mention de sa sépul-
ture, en dehors de la présente épitaphe.
2. Louis Ier Phelypeaux, fils du précédent, né
en 1613, fut conseiller au Parlement le 30 jan-
vier 1637 puis Président à la Chambre des Compte
en remplacement de Paul Ardier, depuis 1650
jusqu'au 20 août 1671 (Coustant d'Yanville,
op. cit., p. 426; Blanchard, les Presidens au
mortier..., Catalogue..., p. 127; Moréri, op.
cit., t. VIII, p. 261).
3. Marie-Suzanne, fille de Jacques Talon,
avocat général au Parlement de Paris, conseiller
d'État, et de Catherine Gueffier (Moréri, op.
cit., t. VI, p. 663).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
185
ELEONORE-CHRISTINE DE ROYE DE LA ROCHEFOUCAULD
Dans la chapelle des Trépassés de Saint-Laurent.
2 217. — D.O.M. // Hic jacet // Eleonora Cristina de Roye // de la Rochefoucauld l, //
HlERONIMI PHELIPEAUX, // COMITIS DE PoNTCHARTRAIN 2, // REGI A SeCRETIS ET MANDATIS,
UXOR, // SIC NATA, SIC EDUCATA, UT GENERIS // NOBILITATEM, AFFINITATUM SPLENDOREM // ET
ALIA MAJORUM DECORA, // EXCELLENTE INGENU // ET VERAE VIRTUTIS DOTE, CUMULARET. // SlN-
GULARIS EXEMPLI FOEMINA, // INTER AuLAE DELICIAS, CUPIDITATES, TUMUL//TUS MODESTA,
PUDICA, TRANQUILLA. // CuM NONDUM EXPLESSET 29 AETATIS // ANNUM, COELO MATURA, // SED
GRAVI INSUPER AC DIUTURNO MORBO, // SICUT AURUM IGNI PROBATA, // SEX LIBERORUM QUOS
GENUERAT, // TRIBUS AMANTISSIMO PATRI RELICTIS, // TRES IN COELUM PRAEGRESSOS // SECUTA, //
MAGNO OMNIUM ORDINUM DESIDERIO, // OBIIT 23 JUNII 1708. // UxORI DULCISSIMAE CONJUX
MOERENS, // DONEC AMATO CINERI JUNGATUR, // POSUIT.
Mss VP2, p. 709; — Troche, fol. 276 v°-277. — Piganiol de la Force, op. cit., p. 211-212.
JEAN JOBERT + BARBE DE VOULGES
Épitaphe sur un pilier contre la chapelle des Trépassés.
2 218. — Pour perpétuelle mémoire a. // Cy devant gist feu honorable homme b
Maistre c Jehan Jobert, vivant maistre apotiquaire, marchand espicier de cette ville
de Paris, lequel mourut âgé de lxv ans d, estant marguillier de cette paroisse, le
XVIIe JOUR DE SEPTEMBRE MDCX e 3.
1. Éléonore-Christine, douzième enfant de
Frédéric-Charies de la Rochefoucauld, comte de
Roye et de Roucy, et d'Isabelle de Durfort-
Duras. Elle avait épousé Jérôme Phelypeaux le
18 février 1697 (La Chesnaye des Bois, op. cit.,
t. XVII, col. 361-362).
2. Jérôme Phelypeaux, comte de Pontchar-
train, né en mars 1674, était le petit-fils de
Louis Ier et le fils de Louis II Phelipeaux, comte
de Pontchartrain, Chancelier de France, et de
Marie de Maupeou; il fut conseiller au Parlement
en 1692, secrétaire d'État de 1693 à 1715, prévôt
des Ordres du Roi en 1709. Il épousa en secondes
noces, le 31 juillet 1713, Hélène-Rosalie- Angé-
lique de l'Aubépine, fille d'Étienne-Claude,
marquis de Verderonne, et de Marie-Anne Fes-
tard. Il mourut le 8 février 1747 (Moréri, op.
cit., t. VIII, p. 261; La Chesnaye des Bois, op.
cit., t. XV, p. 790-791).
3. Une note des Dossiers bleus de la Biblio-
thèque nationale (vol. 369, doss. 9 712) donne,
pour le décès de Jean Jobert, la date de 1611, et
pour celui de sa femme : « Le... 1600 », date
certainement inexacte, comme on le voit dans
la note suivante.
186
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
En ce mesme lieu repose le corps de feue / honorable femme Barbe de Voulges l,
SON ESPOUSE, LAQUELLE DECEDA LE... JOUR DE MIL SIX CENTZ ET ..., AGEE DE ... 9.
HOSPES, QUID SIMUS h VIDES; QUID FACTUM FUERIT l NOSTRI ET QUID 1 FUTURUS k IPSE '
COGITA m.
Passant, prye Dieu pour eux.
Armes. Jobert : d'or à trois perroquets de sinople becqués de gueules posés sur trois bâtons
noueux mis en bande.
Voulges : de Jérusalem écartelé d'or à la bordure de sinople, à Vécusson de gueules
chargé d'une feuille de houx d'argent.
Mss A2, p. 390; — B4, p. 395; — VP2, p. 6%; — Troche, fol. 278 v°.
a) pour perpétuelle mémoire om. Tr. ; — b) feu add. B4; — c) om. A2; — d) âgé... ans om. Tr.; — e) 1611, Tr.;
— /) om. Tr.; — g) âgée de om. Tr. ; — h) sim, Tr.; — i) fuerum, Tr.; — j) quis, VP2; et quid om. B4, Tr.; —
k) om. Tr.; — ï) ipsi B4, Tr.; quis add. B4, Tr. ; si quis add. Tr. ; — m) le jour ... cogita om. A2.
Sur une tombe contre la chapelle des Trépassés.
2 219. — CY GIT a HONORABLE HOMME JEHAN JOBERT, VIVANT MARCHAND BOURGEOIS
de Paris, qui trépassa le 17e jour de septembre 1611.
En ce mesme lieu repose le corps de feue honorable femme Barbe de Voulges, sa
femme, qui deceda le ... jour de ... mil six cent et ...
Mss A2, p. 390; — B4, p. 394; — VP2, p. 696; — Troche, fol. 278 v°.
a) gisent A2, B4, Tr.
JEAN-BAPTISTE SEGHISO
Épitaphe de marbre scellée au premier pilier à droite, près du grand portail
de l'église.
2 220. — Cy gist noble seigneur Jean Baptiste Ceghizo a 2, natif de Modene en
Italie, en son vivant seigneur de Bouge b 3, chevalier, conseiller et premier maistre
1. Barbe de Voulges, veuve de Jean Jobert,
marchand, bourgeois de Paris, demeurant rue
Saint-Honoré, paroisse Saint-Germain l'Auxerrois,
donne le 1er septembre 1625 quittance d'une
rente sur les recettes générales (Bibl. nat., Pièces
orig., vol. 1 581, doss. 36 307, p. 25).
2. Jean-Baptiste Seghiso figure, le 2 mars 1538,
au contrat de mariage de son fils Marc-Antoine,
gentilhomme de la Reine, maître des Eaux et
forêts de Levroux (Indre, arr. de Châteauroux,
ch.-l. de cant.), avec Catherine Maignard, dame
de Honville (Eure-et-Loir, arr. de Chartres, cant.
de Voves, comm. de Boisville-la-Saint-Père)
[Bibl. nat., Cabinet d'Hozier, vol. 310, doss. 8 489].
Sur ce personnage, voir Lettres de Catherine de
Médicis, t. X, p. 519 et n. 2. Sur sa famille, voir
Edmond Meyer, Histoire de la ville de Vernon...,
t. II, 1876, p. 308-309.
3. Bouges, Indre, arr. de Châteauroux, cant.
de Levroux.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 187
D'HOSTEL DE LA ROYNE MERE DU RoY, MAJORDOMME c DU SEIGNEUR d ALEXANDRE DE MEDICIS l,
duc de Florence, gouverneur pour ledit seigneur d en la citée de Penne e 2 au royaume
de Naples et lieutenant pour le pape Clément 3 À Bennevent. Aagé de 84 ans et 9 mois,
IL DECEDA EN LA VILLE DE PARIS, LE 12e DE MARS L'AN DE GRACE 1571. — PRIÉS DlEU POUR SON
AME f.
Armes. D'azur à trois bandes d'or. Cimier : une grue déployée.
Mss A2, p. 384; — B4, p. 362; — E3, fol. 9; — VP2, p. 687; — Troche, fol. 116. — Bonfons, fol. 58; — Du
Breul, op. cit., éd. de 1612, p. 788; éd. de 1639, t. II, p. 587; — Migne, t. II, col. 131.
o) Ceghiso, E3; — b) Baugé, VP2, Migne; — c) majeur d'homme, B4, E3; maieur d'homme, Tr.; major domo,
Migne; — d) s1", A2; sieur, B4, Tr.; s., E3; — e) Penné, E3; — /) Priés ... ame om. E3, Tr.
COLLATÉRAL DE LA NEF. — CÔTÉ DROIT
CHAPELLE SAINT-DENIS
La plus ancienne mention que nous ayons de cette chapelle remonte au 12 juil-
let 1486, date à laquelle le chapitre accorde à François Chauvreux, chapelain
de la chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul, à Saint-Mathurin, par permutation
avec Charles Alot, la chapelle Saint-Denis « in navi ecclesie Sancti Germani 4.
Le 6 avril 1501 (n. st.), le chapitre autorise le chapelain Jean du Luc à placer
« contra murum juxta dictant capellam unam parvam campanam ad pulsandum
missas inibi celebrandas 5 ».
En 1636, cette chapelle fut concédée à Denis Godefroy, bourgeois de Paris,
à Charlotte Solly, son épouse, et à leurs descendants 6. En 1763, elle est qualifiée
« chapelle foraine », avec la précision de sa situation « dans la nef », et elle est
partagée en deux « portions » ou chapellenies 7. Elle était fermée par une cloison
de bois et ne communiquait avec la chapelle précédente (paroissiale) que par une
petite porte 8.
1. Alexandre de Médicis, né en 1510, fils 3. Clément VII, pape du 19 novembre 1523
naturel de Jules de Médicis (le futur pape Clé- au 26 septembre 1534.
ment VII), fut créé duc de Florence en 1531 4 Arch. nat. LL 399 fol. 4 v°.
par l'empereur Charles Quint, dont il épousa en
1536 la fille naturelle, Marguerite; il fut tué le 5- Ibid- id" foL 181 v°-
6 janvier 1537 (Moréri, op. cit., t. VII, p. 396 6. Ibid., LL 731, fol. 133.
et 400-401). 7 Ibidy R6 3432j p. 18.
2. Penna ou Citta di Penna. 8. Troche, fol. 277 v°-278.
188
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
COLLATÉRAL DE LA NEF. — CÔTÉ GAUCHE
CHAPELLE SAINT-VINCENT OU DE LA VIEILLE PAROISSE
On a vu plus haut 1 que le service paroissial de Saint-Germain l'Auxerrois se
pratiquait, au moins dès le dernier quart du xve siècle, dans une chapelle du côté
droit (sud) de la nef. Deux siècles plus tard, l'autel de la chapelle Saint- Vincent,
située du côté gauche (nord) de la nef, était considéré comme étant « l'autel
principal de la vieille paroisse 2 ». Un texte du 13 mars 1528 (n. st.) constitue le
plus ancien témoignage connu de l'affectation de cette chapelle à l'usage parois-
sial; il en situe exactement l'emplacement : dans la nef, contre le pilier de la
croisée 3. Depuis la fin du XVe siècle, cette chapelle était dédiée à la Sainte Trinité
et aux saints Germain et Vincent 4. A la même époque, une chapellenie en l'hon-
neur de Saint-Jean l'Évangéliste était attachée à son autel 5. Le texte du 2 oc-
tobre 1507 cité ci-dessus 6 appelle cet autel « altare Sanctissime Trinitatis et
beati Eutropii »; cette dénomination n'était pas nouvelle : le 3 novembre 1497,
le chapitre confirmait une permutation faite entre le chapelain de Notre-Dame,
derrière le chœur, et celui de Saint-Eutrope, « in navi ecclesie » 7; cette dernière
appellation ne peut s'appliquer qu'à la chapelle de la Trinité. La chapellenie
fut supprimée le 15 janvier 1616 et réunie, charges comprises, au chapitre, pour
que ses revenus soient affectés à l'entretien du maître des enfants de chœur 8.
Ce ne furent pas les seuls changements d'attribution de la « Vieille paroisse ».
En 1671, un Règlement de la paroisse mentionne, dans son titre XXII, article II,
« l'autel de Saint Vincent, à présent dit de la Passion ou du Grand Conseil, qui
est l'ancien autel de la paroisse 9 ». Ce vocable de la Passion s'explique par la pré-
1. Ci-dessus, p. 152, n. 2.
2. Arch. nat., LL 731 (Titres des chapelles,
1674), p. 24.
3. Autorisation donnée par le chapitre à
Bertrand de Kaerquefinen, seigneur d'Hardivil-
liers, receveur des barrages de la prévôté et
vicomte de Paris (Dupont-Ferrier, Gallia
regia, t. IV, n° 16 962), et à Anne Lejars, sa
femme, de placer un siège de bois « contra pillare
cruciarie dicte ecclesie, in navi ejusdem, ante
locum simboli et altare parrochie ipsius ecclesie »
(Arch. nat., LL 401, fol. 114 v°).
4. « Capella ad altare Sle Trinitatis et sanc-
torum Germani et Vincenti » (1487, n. st., 7 fé-
vrier; 1510, n. st., 7 janvier; 1564, n. st., 7 jan-
vier; 1657, 8 août; 1685, 1695, etc. : Arch. nat.,
LL 399, fol. 12; 400, fol. 105 v°; 404, fol. 229;
412, fol. 336 v°; 415, fol. 97; 417, fol. 227).
5. Collation, le 15 avril 1494, à Jean Fleury,
vicaire du chœur, puis, le 2 octobre 1507, après
la mort de celui-ci, à Alain Michel, de la chapelle
Saint-Jean l'Évangéliste « ad altare Sanctissime
Trinitatis in sinistra parte navis ecclesie »
(Arch. nat., LL 399, fol. 94, et LL 400, fol. 78).
On peut même, très vraisemblablement, faire
remonter plus haut l'existence de cette chapel-
lenie, car deux textes, l'un du 4 novembre
1468 et l'autre du 4 février 1494 (n. st.), men-
tionnent une chapelle du même nom dans la nef;
le second donne cette précision : « in sinistra
parte navis ecclesie » (ibid., LL 399, fol. 32 et 91).
6. Note précédente.
7. Ibid., LL 399, fol. 148 v°.
8. Ibid.,
fol. 29 v°.
LL411, fol. 28-30 v°; LL 414,
9. Bibl. nat., ms. fr. 21 610, fol. 63 v°, Règle-
ment de la paroisse (Paris, impr. Vitré, 1671),
p. 36.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
189
sence d'un magnifique retable d'albâtre peint, du xive siècle, représentant les
scènes de la vie du Christ, qui appartient aujourd'hui au musée municipal de
Compiègne.
Il est difficile d'expliquer pourquoi cette chapelle a porté également le titre
de « chapelle du Grand Conseil » 1. Peut-être est-ce à cause de la proximité de
la maison louée par cette cour souveraine dans le cloître de Saint-Germain
l'Auxerrois pour y tenir ses séances. Après avoir siégé à la suite de la Cour
dans ses déplacements, puis au couvent des Grands-Augustins, cette haute
juridiction passa en 1583 un bail avec le chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois
pour l'occupation de la « Maison des Coquilles », située dans le cloître de la
collégiale 2; en 1686, elle la quitta pour s'établir, toujours en location, sur la
même paroisse, à l'hôtel que le marquis d'Aligre, Chancelier de France, avait
acquis de la famille de Schomberg. Le Grand Conseil occupa cet hôtel d'Aligre
jusqu'en 1754 3; à cette date, l'immeuble menaçant ruine, le Roi transféra
le Grand Conseil aux Grands-Augustins, puis, en septembre de la même année,
au Louvre, où il resta jusqu'à sa suppression, à la Révolution 4. A une date que
nous n'avons pu préciser mais qui est probablement postérieure à 1641 et certai-
nement antérieure à 1674 5, ses membres ont « fait reparer de neuf [leur
chapelle] et orner de balustre de cuivre et de marbre et peindre et fleurdeliser
d'or et d'azur la voulte..., en laquelle chapelle Monsieur le doyen ou l'un de
messieurs les chanoines, comme curé primitif, célèbrent la messe paroissialle
les quatre principalles festes de l'année et le jour de la feste de sainct Germain
d'Auxerre, le 31 juillet, et aussy lesdicts sieurs du Grand Conseil font célébrer
tous les jours la Sainte Messe à 11 heures, en ladicte chapelle, où ils assistent
en leur banc 6 ».
Le 13 février 1526 (n. st.), Nicolas II de Neuville, chevalier, seigneur de
Villeroy, Trésorier de France, agissant par l'intermédiaire de son maître d'hôtel
Pierre Grouneau et de son chapelain Jean Bardin, avait obtenu du chapitre l'auto-
risation de placer dans cette chapelle un oratoire (oratorium) de bois, clos de
1. Sur cette haute juridiction, son histoire, sa
compétence, ses archives, voir l'excellente étude
de Jean-Paul Laurent, dans le Guide des re-
cherches dans les fonds judiciaires de l'Ancien
Régime, publié par la Direction des Archives de
France (Paris, 1958, in-4°), p. 27-60.
2. Deux quittances délivrées les 6 juillet 1676
et 8 janvier 1677 par Voyer d'Argenson, doyen
de Saint-Germain l'Auxerrois, au « receveur et
payeur des gages de Messieurs du Grand Con-
seil », montent chacune à 1 050 1., pour deux
quartiers de loyer de sa maison décanale, occu-
pée par lesdits Messieurs » (BibL nat., ms. fr.
25 980, p. 3 899 et 3 900).
3. L'hôtel d'Aligre, précédemment de Schom-
berg, était situé sur l'emplacement occupé au-
jourd'hui par les maisons portant les nos 121-
125 de la rue Saint-Honoré (Jacques Boulanger,
op. cit., p. 219 et suiv.). Certains agents du Conseil
étaient logés dans cet hôtel, tel Nicolas Chave-
neau, « greffier honoraire de l'Audience du Grand
Conseil, décédé en son appartement au Grand
Conseil » et inhumé à Saint-Germain l'Auxerrois
le 17 avril 1742 (placard mortuaire, Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 727, doss. 16 565, p. 2).
4. Jean-Paul Laurent, op. cit., p. 42.
5. La chapelle fut entièrement reconstruite
de 1639 à 1641 (ci-après, p. 190) et, d'autre part,
les travaux exécutés par le Grand Conseil sont
mentionnés dans un document de 1674.
6. Arch. nat., LL 731 (titres des chapelles,
1674), fol. 24. Voir aussi Troche, fol. 234.
190
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
bas en haut 1. Un siècle plus tard, en 1639-1641, la chapelle fut entièrement
reconstruite par les soins des marguilliers et aux frais de la fabrique, à qui ces
travaux coûtèrent plus de dix mille livres 2. En 1656, Louis Le Boulanger,
seigneur de Varize et d'Hacqueville, paya 30 livres tournois pour y avoir un
oratoire.
Les seules sépultures que nous connaissions dans cette chapelle, en dehors
de celles dont les épitaphes sont publiées ici, sont celles de François II Bri-
çonnet, conseiller au Parlement 3, et de Martin du Fossé, chapelain de la cha-
pelle Saint-Jean l'Évangéliste, celui-ci inhumé près de l'autel le 17 août 1635 4.
JEAN DE BORDEAUX + N. TRARON
Tombe dans la chapelle de la vieille paroisse, de Saint-Vincent.
2 221. — Cy gist le corps de honorable homme Jehan de Bordeaux 5, marchand et
bourgeois de paris, lequel deceda le 13e juin l'an 1596, aagé de 80 ans.
Et aussy gist honorable femme Traron a, SA femme, LAQUELLE EST DECEDÉE LE ...
JOUR DE L'AN b 16 c ... — PRIÉS DlEU POUR EULX.
Armes. Bordeaux : de gueules à trois merlettes d'argent, à la bordure de pièces levées du
même.
Traron : d'azur à un arbre arraché d'or issant d'un croissant d'argent, chargé
d'un oiseau d'argent accosté de deux couronnes fermées d'or.
Mss A2, p. 396; — B4, p. 424; — VP2, p. 706; — Troche, fol. 234 v°.
o) Traroy, Tr. ; — b) l'an ont. A2; — c) l'an 16... om. VP2.
1. Arch. nat., LL 401, fol. 70.
2. Ibid., LL 731, fol. 118.
3. Voir ci-dessous, p. 191, n. 1.
4. Arch. nat., LL 412, fol. 112.
5. Il y avait, au xvie et au xvue siècle, à
Paris, une ou plusieurs familles du nom de
Bordeaux, sur lesquelles on peut voir Edmond
Meyer, Histoire de la ville de Vernon, t. II,
p. 330, n. 116 et p. 331, et M. Dumolin, Commu-
nication sur l'histoire de l'hôtel de Guénégaud,
dans Commission municipale du Vieux Paris,
Procès-verbaux, année 1931, p. 59-60. Les uns
étaient originaires de Touraine, les autres de
Normandie (voir, par exemple, l'insinuation des
lettres de maîtres es arts de Gilles de Bordeaux,
prêtre du diocèse de Bayeux, 22 mars 1523, n.
st. : Arch. nat., LL 401, fol. 8). Celui dont nous
publions l'épitaphe est assurément le même que
Jean de Bordeaux, marchand drapier, bourgeois
de Paris, figurant dans des actes de 1576 à 1593
et qualifié, en outre, de 1578 à 1580, receveur
général des pauvres et de l'hôpital de la Trinité
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 417, p. 75 et suiv.).
B a été élu quatrième consul le 29 janvier 1575;
il demeurait alors rue Saint-Honoré (G. De-
nière, op. cit., p. 303). Le 16 novembre 1576,
il fut l'un des marchands délégués auprès du
Bureau de la Ville pour protester contre le fait
qu'aucun marchand ne figurait parmi les trois
députés de la Ville aux États de Blois (Registres...
du Bureau de la Ville..., t. VIII, p. 21, n. 2).
Le 1er juillet 1567, le chapitre l'a autorisé, par
faveur, à faire célébrer au choeur le mariage de
son fils (Arch. nat., LL 404, fol. 392).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERRGTS
191
FRANÇOIS BRIÇONNET
Epitaphe de marbre sur un des piliers en sortant de la vieille paroisse, de
Saint- Vincent.
2 222. — D.O.M.S. a — Francisco Briçonnet \ Régi a secretioribus consiliis et
RATIONUM PRAEFECTO, DOMINO DE LEVEVILLE b 2, AuTHEUIL c 3, ANTHOUILLET d 4 AC PATRITIO
GENERE EX e ILLUSTRI f BRIÇONNETORUM ThUANORUMQUE 5 FAMILIA, FIDE, PIETATE ET INTE-
GRITATE SINGULARI, CONJUGI FIDELISSIMO $ UXOR PIENTISSIMA ELIZABETHA Des LANDES 6
RECENTI FUNERE PATRIS h OPTIMI AC SUAVISSIMI FILII FRANCISCI IN SPEM * ILLUSTRANDAE
FAMILIAE * ADOLESCENTIS k PROFLIGATA ', HOC EXTREMO CARISSIMI m CONJUGIS n LUCTU PENE
EXANIMATA °, HOC MONUMENTUM TRISTE LACRIMARUM P SIBI, SUIS « ET EORUM POSTERIS IN
SPEM FUTURAE RESURRECTIONIS POSUIT. VlXIT ANNOS LVIII. ObIIT r ... KALENDAS s FEBRUARII
ANNO REPARATAE SALUTIS HUMANAE l MDCXXXI.
Armes. Briçonnet : d'azur à la bande componnée d'or et de gueules de six w pièces, chargée
sur le premier compon d'une étoile d'or et accompagnée d'une autre étoile du même
au chef de Vécu.
Des Landes : d'argent à la bande d'azur v.
Mss A2, p. 392; — B4, p. 401-402; — D, fol. 192 r° et v°; — VP1, fol. 38 v»; — VP2, p. 698; — Troche, fol. 234.
a) om. VP1, Tr.; — b) Levevillo, B4; — c) Autheuille, VP1; — d) Authouillet, D; — e) et, VP1; — /) illorum,
D; — g) fidelissimi, Tr. ; — h) patri, B4, VP1, Tr. ; — i) sepem, B4; sepeum, Tr.; — j) illustranda familia, D; —
k) adolescenti, Tr.; — l) proeligata, VP1; — m) carissimo, D; — n) conjugi, VP1; — 6) exinanimata, A2, D; —
p) lachrymarum, D; solatium add. VP1; — q) suisque, D; — r) obit, Tr. ; — s) obiit kalendas, VP1; — t) om. A2,
D; reparatae salutis humanae om. VP1; — u) huit, D; — v) d'azur à la bande d'argent, Institut, p. 1314.
1. François III Briçonnet n'avait pas encore
atteint sa majorité le 3 février 1601, son père étant
alors son tuteur (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 513,
p. 165). Reçu maître des Comptes le 15 mai 1603
(Coustant d'Yanville, op. cit., p. 617), il devint
Président en la Chambre et conseiller du Roi
en tous ses Conseils. Il était le fils aîné de Fran-
çois II Briçonnet, conseiller au Parlement, et
de Marie Le Lieur; celle-ci était fille de Jacques
Le Lieur, seigneur de Chesnoy, et petite fille
d'Augustin de Thou, avocat, puis Président au
Parlement, mort en 1535. François II, mort
en 1610, avait lui-même été inhumé à Saint-
Germain l'Auxerrois, mais Guy Bretonneau,
qui donne ce détail dans son Histoire généalogi-
que de la maison des Briçonnets... (Paris, 1620,
p. 31), ne reproduit pas son epitaphe parmi celles
qu'il publie à la fin de son ouvrage (p. 291 et
suiv.). L'hôtel des Briçonnet est cité en 1624
comme étant situé rue de la Verrerie, à côté de
celui de l'abbaye de Saint-Faron (Bibl. nat.,
Pièces orig., vol. 513, p. 216).
2. Lèveville, Eure-et-Loir, arr. et cant. de
Chartres, comm. de Bailleau-l'Evêque.
3. Auteuil, Yvelines, arr. de Rambouillet,
cant. de Montfort-l'Amaury (Adrien Maquet
et Cte de Dion, Nobiliaire et armoriai du comté
de Montfort-l'Amaury, dans Mémoires et docu-
ments publiés par la Société archéologique de
Rambouillet, t. V, 1881, p. 137-138; Victor-
Eugène Grave, Supplément au Nobiliaire
et armoriai du comté de Montfort-l'Amaury,
Versailles, 1906, in-8°, p. 36).
4. Antouillet, mêmes départ., arr. et cant.
Mêmes références.
5. Sur la famille de Thou, voir ci-dessus,
p. 111, n. 1.
6. La femme de François Briçonnet est appelée
Anne des Landes dans une généalogie manuscrite
de la famille Briçonnet (Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 514, p. 582) et c'est avec ce même prénom
qu'elle reçut en 1640 l'aveu du fief de la Cour,
à elle rendu par M. de Marescot (Grave, op. cit.,
p. 36). Elle était la fille de Guillaume des Landes
(le ms. fr. 32 444 de la Bibl. nat. propose, p.
554, la correction : de Landes), seigneur de
Magnanville (Yvelines, arr. et cant. de Mantes),
conseiller au Parlement, et de Bonne de Vitry.
Dans l'aveu de 1640, elle est qualifiée « veuve
de M. Briçonnet »; elle épousa en secondes
noces Jean de Flexelles, Président à la Chambre
des Comptes (généalogie citée ci-dessus; Mo-
réri, op. cit., t. II, p. 284). Nous ignorons la
date de sa mort.
192
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
ANNE DU PRE
Tombe au pied des marches de l'autel de la vieille paroisse, de Saint- Vincent.
2 223. — Cy gist damoiselle Anne Du Pré, vivante femme de Jehan de Grand Mares
trouzel a l, ecuyer b, secretaire du roy, maison et couronne de france, decedée le
dernier jour de juin 1621. — priez dleu pour elle.
Armes. Troussel : d'argent au chevron de gueules accompagné de deux quintefeuilles c
de gueules en chef et d'un cœur d du même en pointe 2.
Du Pré : d'argent à six trèfles de sable posés 3, 2 et 1 3.
Mes A2, p. 391 ; — B4, p. 400; — VP2, p. 698; — Troche, fol. 234.
a) Grandmares, Tr. ; — b) om. Tr. ; — c) roses, A2; — d) rose, Institut, p. 1313.
N. ICART
Épitaphe derrière l'œuvre, auprès de celle de François Briçonnet.
2 224. — Claruit ingenio, fulsit a Icartus b 4 et arte
Paeonia, antistans c religione, fide
aegrotos d faucibus eripit orci e
phoebi aequae f similis creditus esse deo.
hac virtute claudens g metas pervenit ad aedem h
aethereosque l adit 1 nactus honore polos.
Mss B4, p. 408; — VP2, p. 701; — Troche, fol. 234.
a) folei, B4 ; fulci, Tr. ; — ■ b) incertus, Tr. ; — c) antestans, B4, Tr. ; — d) segrotos, Tr. ; — e) arei, Tr. ; — f) Phœ-
biequœ, B4 ; Phœbi quae, VP2 ; Phœbie quae, Tr. ; — g) cluens, B4, Tr. ; — h) adveni, B4 ; renia, Tr. ; — i) Aethe-
rosque, B4; Et herosque, Tr. ; — j) adiit, B4, Tr.
1. Jean Troussel, conseiller secrétaire du Roi,
maison et couronne de France, reçu le 22 janvier
1608, en remplacement de Claude Gillet, rési-
gnataire (Tessereau, op. cit., t. I, p. 272), autre-
ment dit « Jean de Troussel, sieur de Grandmare,
conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne
de France, du nombre des soixante-six », d'après
une quittance de gages du 15 mars 1620, revêtue
de sa signature autographe : « De Granmare-
troussel » (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 890,
doss. 64 217, p. 2).
2. Une pièce non datée, conservée à la Biblio-
thèque nationale (Pièces orig., vol. 2 890, doss.
64 218, p. 1) donne comme armes à la famille
Troussel : d'azur au serpent d'argent entortillé
autour d'une branche de laurier d'or accosté de
deux étoiles du même, la tête du serpent sommée
d'un oiseau aussi d'or; écartelé : de gueules à
un palmier d'or et un lion du même du côté
senestre et rampant sur le palmier, au côté
dextre un rocher d'argent surmonté de trois
étoiles d'or posées 1 et 2.
3. Y? Armoriai de la Généralité de Paris,
édité par Jacques Meurgey de Tupigny, t. I,
1965, p. 178, signale plusieurs « Du Pré », qui
ont des trèfles dans leurs armoiries, mais disposés
autrement.
4. Tous nos efforts pour identifier ce personna-
ge sont demeurés infructueux. Le texte de l'épi-
taphe permet du moins d'avancer qu'il s'agit
d'un médecin.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
193
ANNE-CLAUDE-PHILIPPE DE THUBIERES,
COMTE DE CAYLUS1
Tombeau dans la chapelle, derrière 1' « Oeuvre » 2. Sur un haut soubassement,
quatre griffons cornus supportent un sarcophage de porphyre antique rapporté
de Rome par le comte de Caylus 3 et surmonté d'une lampe antique. Par derrière,
une table de marbre noir sur laquelle se détache, entre deux branches de cyprès
renversées, le médaillon de bronze du défunt, de profil à droite4; sous le
médaillon, cette épitaphe :
1. Anne-Claude-Philippe de Thubières, che-
valier, comte de Caylus, marquis d'Esternay,
conseiller né d'honneur au Parlement de Tou-
louse, membre des Académies royales de pein-
ture et sculpture (1731) et des Inscriptions et
Belles-Lettres (1742). « Antiquaire, littérateur et
graveur, le comte de Caylus se livra à des fouilles
archéologiques en Grèce et à des recherches
scientifiques sur la composition et l'emploi des
peintures; il fut aussi l'auteur de nombreuses
et importantes pubhcations sur l'art et l'archéo-
logie » (E. et J. de Goncourt, Portraits intimes
du XVIIIe siècle..., Paris, 1892, in-12, p. 149-174;
Samuel Rocheblave, Essai sur le comte de
Caylus, Paris, 1889, in-8°). Il mourut dans
l'appartement qu'il occupait au palais des Tui-
leries, cour de l'Orangerie; les scellés y furent
apposés le jour même de son décès par Béasse de
la Brosse, Lieutenant général de la prévôté de
l'Hôtel (J. Guiffrey, Scellés et inventaires d'ar-
tistes, dans Nouvelles archives de l'Art français,
t. XI, 1884, p. 368-373).
2. Cet emplacement est indiqué par Dezallier
d'Argenville, qui décrit le monument (Voyage
pittoresque de Paris..., 5e éd., 1770, p. 41,
6e éd., 1778, p. 41).
3. Le comte de Caylus avait rapporté de Rome
ce sarcophage antique (Louis Clément de Ris,
Les amateurs d'autrefois, Paris, 1877, in-4°,
p. 253-255). D'après les Goncourt, qui ont eu
entre les mains le testament de Caylus, il aurait
demandé formellement à y être enseveb; mais
Charles NlSARD (Correspondance inédite du
comte de Caylus avec le P. Paciaudi..., Paris,
in-8°, t. I, 1877, p. 349, n. 3-350) fait justement
observer que les dimensions de ce monument
rendaient la chose impossible. La prétendue
exigence de Caylus est sans doute à l'origine de
l'épitaphe composée par Diderot et reproduite
par S. Rocheblave, op. cit., p. 70, n. 1 :
« Ci-gît un antiquaire acariâtre et brusque.
« Ah ! qu'il est bien logé dans cette cruche
étrusque ! »
L'objet se trouvait dans le jardin de Caylus
lors de son décès. Il est ainsi décrit dans l'in-
ventaire du mobilier du défunt : « un mausolée
de porphire avec son piédestal en bois, ledit
mausolée soutenu par deux lions » (Jules-
Joseph Guiffrey, Scellés et inventaires...,
op. cit., p. 371). A l'époque révolutionnaire,
il fut porté au musée des Monuments français,
où il reçut les cendres de Descartes (Louis
Courajod, Fragments des mausolées du comte
de Caylus et du marquis du Terrail conservés
au musée du Louvre, dans Y Art, t. XV, 4e année,
1878, p. 314-318). Il fut enfin transféré, le 12
prairial an V (31 mai 1797), au Musée du Louvre
(Louis Courajod, Alexandre Lenoir, son jour-
nal..., t. I, p. 118-119; F. de Clabac, Musée de
sculpture..., t. II, 2e partie, 1841, p. 990, n° 623,
et Atlas, pi. CCLX, n° 80). Il a été plusieurs fois
gravé, notamment par Caylus lui-même, Recueil
d'Antiquités..., et par Seroux d'Agincourt,
Recueil de fragmens de sculpture antique en
terre cuite, Paris, 1814, in-4°, pi. XXXVII.
4. Le médaillon, œuvre de Louis-Alexandre
Vassé, a été exposé au Salon de 1767 comme pro-
priété de l'Académie royale des Inscriptions et
Belles-Lettres (Collection des livrets des anciennes
expositions..., Exposition de 1767 [réimpression
de Jules-Joseph Guiffrey], Paris 1870, in-12,
p. 35, n° 192). Vingt ans plus tard, il était encore
en place dans la salle de cette académie (Thiéry,
Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à
Paris..., t. I, 1787, p. 347). Il en sortit en l'an III
pour passer au musée des Monuments français
(Courajod, Alexandre Lenoir..., t. III, 1887,
p. 39; Id., Fragments des mausolées..., art.
cité). Il est actuellement conservé à l'Ecole des
Beaux-Arts. Il a été gravé par Pierre Chenu
(Bibl. nat., Estampes, Va 223a et Portraits,
n° 8803, N2). Vassé avait, en outre, sculpté
une figure de la Douleur, œuvre « extrêmement
typique, dans son classicisme élégant, du style
cherché et voulu qu'il pratiquait » (Paul Vitry,
dans VHistoire de l'Art d'André Michel,
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194
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
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22. — Dessin du sarcophage antique destiné au tombeau du comte de Caylus l.
2 225. — Hic jacet // A. Cl. Ph. de Thubières, comes de Caylus, // utriusque et litte-
RARUM ET ARTIUM AcADEMIAE SOCIUS. // ObIIT DIE VI a SEPTEMBRIS M.DCCLXV b 2, //
AETATIS SUAE LXXIII 3.
t. VII, p. 565); très vraisemblablement, ce haut
relief faisait partie d'un premier projet de monu-
ment funéraire, qui ne plut pas à Caylus (Inger-
SOLL-Smouse, La sculpture funéraire en France
au XVIIIe siècle, p. 190). Il n'est sans doute
jamais sorti du Louvre, où il est conservé sous
le n° 1533 (Paul Vitry et Marcel Aubert,
Musée national du Louvre, Catalogue des
sculptures, éd. de 1922, 2e partie, p. 82, n° 1533).
1. Bibl. nat., Estampes, Topographie de la
France, Va 223a, fol. 35, aquarelle. Sous le
dessin est écrit : « Tombeau de porphyre antique
donné à l'église Saint-Germain par le comte
de Caylus. Ce tombeau est censé être celui
dans lequel reposent ses cendres. (Dessiné et
donné à Mr Joly par Douadly.) » — Cliché Studio
Josse Lalance.
2. Dans le dossier « Thubières » du Cabinet
des titres (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 2 839,
doss. 63 018) sont conservées deux invitations
imprimées : l'une émanant des curé et marguil-
liers de Saint-Germain l'Auxerrois pour un
service qu'ils feront célébrer le 23 novembre
1767 pour le repos de l'âme du comte de Caylus;
l'autre émanant du président de l'Académie des
Inscriptions et Belles-Lettres pour un service
et des messes qui seront célébrées à la même
intention dans l'église des Pères de l'Oratoire,
rue Saint-Honoré.
3. Dans son testament, Caylus avait demandé
que fût inscrite sur sa tombe l'épitaphe suivante :
Hic jacet Caylus, litterarum
et artium amicus et socius.
(E. et J. de Goncourt, op. cit., p. 173, n. 1)#
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
Armes. D'or au lion de gueules et une orbe de seize étoiles du même.
195
Mss Troche, fol. 135; — Bibl. nat., Estampes, Topographie de la France, Va 223 a; Portraits, n° 8 803, N2.
a) IV, Tr.; — b) MDCLXXV, Tr.
23. — Le tombeau du comte de Cayhis K
1. Bibl. nat., Estampes, Topographie de la dre Vassé, gravé par Pierre Chenu.
France, Va 223a, fol. 36, dessin de Louis- Alcxan- Lalance.
— Cliché R.
13
196 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
COLLATÉRAL DE LA NEF. — CÔTÉ GAUCHE
CHAPELLE SAINT-NICOLAS
La plus ancienne mention que nous ayons de la chapelle Saint-Nicolas remonte
au 24 février 1472 : à cette date, le chapitre autorise la confrérie des marchands
de bois de chauffage à remplacer le coffre qu'ils y possèdent par un coffre plus
grand, à condition que ce nouveau meuble ne constitue pas un obstacle pour
les processions 1. Une vingtaine d'années plus tard, le 11 octobre 1491, une
autre délibération du chapitre qualifie la chapelle de « neuve » et en précise
l'emplacement : « capella nova Sancti Nicolai in sinistra parte navis ecclesie » ;
par cette délibération, la confrérie des nautes de l'Ecole Saint-Germain était
autorisée à y établir un pilier ou une colonne (pilare) et une clôture de bois
pour y placer des cierges 2; le 22 août 1516, le chapitre accordait l'autorisation
de renouveler cette clôture, à condition qu'elle fût de la même hauteur que celle
de la chapelle de la Madeleine, sa voisine 3. En 1564, l'autel de cette chapelle
servait aussi à la chapellenie de Sainte-Catherine et s'appelait « autel de Saint-
Nicolas et de Sainte-Catherine 4 ».
Le 20 mars 1729, le chapitre concédait la chapelle Saint-Nicolas, avec auto-
risation d'y faire faire une « cave », au célèbre architecte Robert de Cotte 5,
et à Suzanne Delaunay, sa femme, pour eux et pour leur descendance, bien qu'ils
ne demeurassent pas sur la paroisse. Cet acte nous fixe avec la plus grande pré-
cision sur la situation de la chapelle : « troisième du côté nord en remontant des
fonts baptismaux et la plus proche de l'ancien autel de la paroisse, appelée
présentement la chapelle du Conseil, au derrière de l'Oeuvre 6 ». Mort à Passy
le 14 juillet 1735, Robert de Cotte fut bien enterré dans cette chapelle, le 16 du
même mois 7.
NICOLAS COURTOIS
Epitaphe scellée sur un des murs de la chapelle de Saint-Nicolas.
2 226. — Vénérable et discrette a personne Maistre Nicolas b Courtois 8, prestre
ET CHAPELAIN HABITUÉ AU CHŒUR DE CESTE EGLISE, GIST CY DEVANT, QUY TREPASSA LE 6e JOUR
1. Arch. nat., LL 398, fol. 112. — D'après ordonnateur et contrôleur des Bâtiments, jar-
Troche, fol. 232 v°, cette chapelle aurait été dins, arts et manufactures de France, directeur
dédiée à saint Nicolas dès 1189. de la Monnaie des médailles » (ibid., L 646, n° 4D).
2. Arch. nat., LL 399, fol. 62. 6. H. Herluison, op. cit., p. 89.
3. Ibid., LL 400, fol. 206. 7- Arch- nat- L M6> n° 4°: ^ 731' foL 19-
8. Ancien enfant de chœur de Saint-Germain
4. Ibid., LL 404, fol. 248.
5. « Robert de Cotte, éci
Château-Gontier, conseiller du Roi, intendant, che, arr. de Saint-Lô, cant. de Torigni-sur-Vire)
l'Auxerrois, prêtre du diocèse de Paris, Nicolas
5. « Robert de Cotte, écuyer, seigneur de Courtois était curé de la Chapelle-du-Fest (Man-
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
197
de mars 1564. Il a fondé un salut tous les ans le jour de la Conception de Nostre
Dame après vespres dans le chœur de ladite église L
Mss A2, p. 394; — B4, p. 412; — VP2, p. 702; — Troche, fol. 233 v°.
a) d., A2; docte, VP2; — b) Nicole, A2, Tr.; Nicolle, B4.
GILLES LE COIGNEUX + GUILLEMETTE LE GENDRE
Tombe dans le pavage de la vieille paroisse, de Saint- Vincent, devant la cha-
pelle de Saint-Nicolas.
quand, le 29 novembre 1555, le chapitre de
Saint-Germain l'Auxerrois sollicita pour lui
l'exemption de la résidence personnelle : Nicolas
Courtois exerçait alors depuis de nombreuses
années les fonctions de maître et directeur des
enfants de chœur de Saint-Germain l'Auxerrois;
le chapitre estimait nécessaire qu'il demeurât
de façon continue sur cette paroisse (Arch.
nat., LL 403, fol. 158). Il resta maître des en-
fants de chœur jusqu'au 17 février 1559 (n. st.);
à cette date, il démissionnait et le chapitre man-
dait à son successeur de venir prendre sa place,
ce qui se fit le 28 du même mois (ibid., LL 404,
fol. 42 r° et v°). Le 15 février 1555 (n. st.),
Nicolas Courtois s'était vu conférer par le cha-
pitre la chapelle de Notre-Dame du Mesche,
vacante par la mort de Guillaume Gâteau (ibid.,
LL 403, fol. 121 v°); il avait été installé le 19
février (fol. 122); cependant, le 1er mars, un
clerc du diocèse de Paris nommé Denis Thou-
roude s'était présenté au chapitre muni de lettres
de provision à lui délivrées pour la même cha-
pelle dès le 6 janvier par le pape Jules III; sur
le vu de ces lettres, et considérant que ce con-
current, lui aussi ancien enfant de chœur de
Saint-Germain l'Auxerrois, avait rendu à cette
église des services appréciées (« habituatus...
a multis annis, in ejus ceremoniis bene anutri-
tus..., eidem ecclesie studiose semper inserviit),
le chapitre avait installé Denis Thouroude dans
cette chapellenie (ibid., id., fol. 123 v°). Un peu
plus tard, le 23 novembre 1557, Courtois obtenait,
du moins, une autre chapelle, la chapelle de
Saint-Jean l'Evangéliste, par permutation avec
Gilles Robin de deux chapelles que le registre
capitulaire (ibid., id., fol. 254) désigne de façon
inexacte et incomplète, l'une au diocèse d'Or-
léans, l'autre au diocèse de Nevers. La première
est dite chapelle ou prieuré de « Saint-Thomas
de Doncherin » (sic); ce toponyme n'existe pas;
il faut lire : « Saint-Thomas de Douchamp »
(Loiret, arr. et cant. de Pithiviers, comm. de
Courcy), prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-
Euverte cité par l'abbé Bernois, Histoire de
l'abbaye royale de Saint-Euverte d'Orléans,
Orléans, 1918, in-8°, p. 322, 325 et 326 (commu-
nication de M. Louis Monnier, alors directeur
des Services d'archives du Loiret). Quant à la
seconde chapelle, le scribe, laissant en blanc le
nom de son patron, l'a située au château de
Douchy, au diocèse de Nevers; il doit s'agir
du château de Druy ou Drouy (Nièvre, arr. de
Nevers, cant. de Decize), qui possédait au xvie
siècle une chapelle dédiée à saint Jean, desservie
par un chapelain tenu de quatre messes par
semaine (communication de M. Bernard de
Gaulejac, alors directeur des Services d'archives
de la Nièvre). Le 26 janvier 1563 (n. st.), Nicolas
Courtois était nommé distributeur du chapitre
(Arch. nat., LL 404, fol. 186 v°). Enfin, le 14
avril 1563, le chapitre lui conférait la chapellenie
de Saint-Nicolas, vacante par la mort de Jean
Viel, en raison du fait qu'il était « nuper vicarius
chori et... perantea puer chori ecclesie extiterat »
et moyennant qu'il se désistât de la chapellenie
de Saint-Jean l'Evangéliste (ibid., id., fol.
197 v°). Le 28 avril 1559, sur sa demande,
« actentis suis servitiis et laboribus per eum
impensis in docendo pueros chori hujus
ecclesie ac aliis de causis eos moventibus »,
les chanoines réduisaient de 100 sous tournois le
loyer annuel de la maison occupée par lui : ce
loyer se trouva ainsi fixé à 15 1. t. (ibid., id.,
fol. 49 v°).
1. Pour la fondation de ce salut, Nicolas
Courtois a promis la somme de 72 livres tour-
nois, qui a été acceptée par le chapitre le 7 dé-
cembre 1554 (ibid., LL 403, fol. 111 r° et v°)
et qu'il a versée le 21 août 1556 (ibid., LL 403,
fol. 188 v°).
13 a
198
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 227. — Cy gisent a honorable personne Maistre Gilles Le Cogneux * l, en son
VIVANT PROCUREUR EN LA COUR DE PARLEMENT, SEIGNEUR DE LlERVILLE 2,... ET c DE CHAU-
MONT d 3, QUI DECEDA e LE 18e JOUR DE JUING 1568.
Et Guillemette Le Gendre 4, jadis sa femme, laquelle deceda le 4e f jour d'octobre
1556 g. — Requiescant in pace. Amen.
Armes. Le Coigneux : d'azur à trois porcs épies dor.
Le Gendre : dazur à une tête de femme d argent chevelée dor, ayant à sa bouche
une grappe de raisin d'argent 5.
Mss A2, p. 393; — B", p. 409; — VP1, fol. 38; — VP2, p. 701 ; — Troche, fol. 233 v°.
a) gist, VP1; — b) Le Coigneux, VP1, VP2, Tr.; — c) Lierville et, VP1; — d) et de Chaumont om. Tr.; —
e) trespassa, VP1; — /) 3e, VP1; — g) 1576, A2, B4, VP2, Tr.
COLLATÉRAL DE LA NEF. — CÔTÉ GAUCHE
CHAPELLE DE LA MADELEINE
On a vu plus haut qu'il existait un oratoire dédié à sainte Madeleine dans la
chapelle Saint-Jean, au pourtour du chœur 6. De la chapelle de la Madeleine,
située sur le côté nord de la nef, nous n'avons rencontré dans les registres de
1. Gilles Le Coigneux était le fils de Guillau-
me, marchand potier d'étain, bourgeois de Paris,
mort le 28 juillet 1565, et de Sarah Ratase (?),
l'un et l'autre inhumés au cimetière des Inno-
cents (Bibl. nat., ms. fr. 31 808 [recueil d'épi-
taphes], p. 14; ibid., ms. fr. 32 356 [généalogies
parisiennes], p. 225). Il est cité comme procu-
reur au Parlement en 1539 (Bibl. nat., ms. fr.
4 616, fol. 21 v°; ms. fr. 18 660, fol. 258). Le
13 juin 1544, nous le rencontrons pour la pre-
mière fois comme procureur du chapitre de
Saint-Germain l'Auxerrois (Arch. nat., LL 402,
fol. 29); à partir de cette date, il figure souvent
à ce titre dans la suite des registres capitulaires.
Il était l'arrière-grand-père du président Jacques
Le Coigneux, dont l'épitaphe est publiée ci-
dessus, n° 2 165.
2. Lierville, Oise, arr. de Beauvais, cant. de
Chaumont-en-Vexin. Cette seigneurie avait été
apportée à Gilles Le Coigneux par sa femme,
Guillemette Le Gendre, ayant été acquise, entre
1488 et 1524, par Pierre Le Gendre, cité ci-
dessus, p. 109, n. 3 (C. Sarazin, Hallincourt au
commencement du XVIe siècle, dans les Mémoires
de la Société historique... du Vexin, t. III, 1881,
p. 34).
3. Chaumont-en-Vexin (Oise) ou, peut-être,
Charmont (Val-d'Oise, arr. de Mantes, cant.
de Magny-en- Vexin), seigneurie acquise également
par Pierre Le Gendre (C. Sarazin, loc. cit.).
4. Deux généalogies manuscrites (Bibl. nat.,
ms. fr. 4 616, fol. 21 v°; ms. fr. 18 660, fol. 258)
et Blanchard, Les Presidens au mortier...,
Catalogue..., p. 97, l'appellent Geneviève. Elle
était fille de Guillaume Le Gendre, procureur
au Parlement, et de Claude de Naviard (ibid.).
Le chapitre avait autorisé, le 6 octobre 1556, son
inhumation dans l'église (Arch. nat., LL 403,
fol. 192 v°).
5. Ces armes sont données par les cinq manus-
crits, réserve faite d'une lacune sans doute invo-
lontaire de l'un d'eux : le ms. A2 omet les mots
« d'argent » après « tête de femme »; par ailleurs,
ce même manuscrit donne un dessin sommaire
de la tête de femme; cependant, Guy Breton-
neau, Histoire généalogique de la maison des
Briçonnets, p. 295, donne : d'azur à la fasce
d'argent, accompagnée de trois visages dejemmes
à la tresse d'or, 2 en chef, 1 en pointe.
6. Ci-dessus, p. 119. Il n'est pas impossible
que les auteurs des épitaphiers aient confondu
l'oratoire de la chapelle Saint-Jean avec la pré-
sente chapelle. Ainsi s'expliquerait qu'ils ne
mentionnent ici aucune sépulture.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
199
délibérations du chapitre aucune mention antérieure au 21 décembre 1664. A
cette date, la fabrique concède à Jean de Gomont, avocat au Parlement, à Oudart
de Gomont1, conseiller secrétaire du Roi et de ses finances, intendant de la
Maison du comte de Soissons 2, à Anne-Marie Viscot, son épouse, et à leur des-
cendance, une place de cinq pieds de profondeur au fond de la chapelle, avec
la faculté d'y mettre une tombe d'environ six pieds de long sur deux et demi de
large, de s'y faire enterrer, eux et leurs enfants, et d'y placer une épitaphe contre
les murs; ils pourront, en outre, clore cette chapelle, à leurs frais, d'une « menui-
serie de même hauteur et symétrie que l'appui qui y est présentement ». Cette
permission fut complétée le 15 octobre 1671 3 par celle de fermer la chapelle
au moyen d'une balustrade de fer à la hauteur des lambris, d'y faire mettre les
armes de la famille, de faire peindre et orner la vitre au gré des possesseurs, de
changer le tableau placé au-dessus de l'autel et d'y creuser une « cave ». Enfin,
le 15 décembre 1675 4, ces concessions furent rendues perpétuelles, en raison
des bienfaits dont la famille de Gomont avait comblé l'église 5.
Les épitaphiers n'ont relevé dans cette chapelle aucune épitaphe. On sait,
cependant, qu'elle avait reçu un certain nombre de sépultures. Plusieurs membres
de la famille de Gomont y furent inhumés : Oudart de Gomont et sa femme,
Anne-Marie Viscot 6, ainsi que les frères d'Oudart : Jean, avocat au Parlement
(nous ignorons la date de son décès) ; Nicolas, vicomte de Portien, gentilhomme
ordinaire de la Chambre du Roi, gouverneur de Montdidier, mort le 26 novembre
1682 (présenté d'abord à Saint-André des Arts), et sa femme, Madeleine Fleury,
1. Oudart de Gomont était fils d'un lieutenant
en l'élection de Reims. En 1649, il occupe à
son tour l'office qu'avait tenu son père et, le
5 décembre 1661, il est pourvu de celui de
conseiller secrétaire du Roi et de ses finances;
le 26 avril 1672, il est nommé l'un des procureurs
syndics de la Compagnie. La date de sa mort
est incertaine. Elle se place soit en janvier 1684,
suivie d'inhumation à Saint-Germain l'Auxer-
rois le 9 de ce mois (Bibl. nat., Pièces orig.,
vol. 319, doss. 3 150, p. 12), soit le 9 janvier 1687
(ibid., id., p. 9); en tout cas avant le 4 avril 1687,
date à laquelle il est remplacé comme conseiller
secrétaire du Roi par Etienne Champion (Tesse-
reau, op. cit., t. II, p. 158). Il avait épousé, le
15 mai 1650, Anne-Marie Viscot, fille de feu
Raoul Viscot, contrôleur des décimes du diocèse
de Reims, et de Marie Cocqueberte, et petite-
fille d'Henri Viscot, médecin, et de Marie Colbert,
tante du ministre (contrat, en date du 15 mai
1650, devant Rogier et Viscot, notaires à Reims);
Anne-Marie Viscot décéda le 31 juillet 1701
et fut inhumée à côté de son mari. Celui-ci
avait obtenu, en novembre 1657, des lettres de
confirmation de noblesse pour lui et pour ses
frères (Bibl. nat., Pièces orig., vol. 1 351, doss.
30 619; Dossiers bleus, vol. 319, doss. 3 150;
Tessereau, op. cit., t. I, p. 482 et 622; t. II,
p. 158).
2. Eugène-Maurice de Savoie, comte de Sois-
sons, fils puîné de Thomas de Savoie, prince de
Carignan, et de Marie de Bourbon, comtesse de
Soissons (Moréri, op. cit., t. IX, p. 197).
3. A cette date, Oudart de Gomont joignait à
ses fonctions d'intendant de la maison du comte
de Soissons celles d'intendant de la princesse
de Carignan, mère du comte.
4. Arch. nat., L 646, n° 8B, actes de conces-
sions à la famille de Gomont, 1664-1675.
5. Les délibérations du chapitre ont notam-
ment conservé le souvenir du don d'un ciboire
d'argent doré enrichi de pierres précieuses
destiné à l'autel de la paroisse; en reconnaissance,
les marguilliers avaient décidé, par délibération
du 15 mars 1673, que, chaque fois que ce ciboire
serait exposé, le prêtre officiant réciterait à
l'intention d'Oudart et de sa famille, l'oraison
Omnipotens scmpiterne Deus, qui vivorum domi-
nons simul et mortuorum (troisième oraison de
la messe pendant le Carême).
6. Voir ci-dessus, n. 1 de cette page.
13 A.
200
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
fille de Guillaume Fleury, secrétaire du Roi, Président des Trésoriers de France
à Dijon, morte à 89 ans le 29 mars 1709 et présentée à Saint-Sulpice 1.
On voit, d'autre part, que, par son testament en date du 2 mai 1569, Charles
Ferret, demeurant rue Saint- Germain, « à l'abreuvoir Baulpain » 2, avait demandé
à être inhumé dans cette chapelle 3. Ce testament nous apprend encore que la
confrérie des Mégissiers tenait alors ses pieuses réunions dans cette chapelle 4.
COLLATÉRAL DE LA NEF. CÔTÉ GAUCHE
CHAPELLE SAINT-MICHEL
D'après un factum non daté, une chapelle avait été fondée en 1340 sous le
vocable de saint Michel « au chœur et communauté de l'église Saint Germain
l'Auxerrois à Paris » par Guillaume Tristan, Isabelle, sa femme, et leur fille
Jacqueline, femme de Robert de Meulan, bourgeois de Paris 5. On peut se deman-
der s'il s'agit de la même chapelle dans ce passage d'une délibération capitu-
laire du 23 septembre 1502 : « altare beati Michaelis in ambitu chori ejusdem
ecclesie » 6.
Le 17 octobre 1687, une autre délibération capitulaire parle d'une
chapellenie perpétuelle « sub invocatione seu ad altare Sancti Michaelis in
ecclesia nostra sita et in choro ejusdem deserviri solita, actu sacerdotalem
continuamque residentiam requirens ac vicariis choristis cum aliis communi-
tatis capellaniis juxta ejusdem nostrae ecclesiae statuta affectata et adscripta7 ».
S'agit-il de la même chapelle ou seulement de l'obligation, pour le titulaire de
la chapelle de la nef dont il va être question, de remplir certaines obligations au
chœur de l'église?
1. Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 319, doss.
3 150, p. 12.
2. Sur un terrain ayant appartenu à un certain
Jean Popin avait été ouverte, au XIIe siècle,
de la rue Saint-Germain à la Seine une rue
conduisant à un abreuvoir, lequel fut dit « abreu-
voir Popin », la rue elle-même ayant pris le
nom de rue « de l'Abreuvoir Popin » ou « de
l'Abreuvoir Paupin », ou encore « de l'Arche
Pépin », parce qu'elle traversait le quai de la
Mégisserie sous une voûte (Jaillot, op. cit.,
quartier Sainte-Opportune, p. 6; Ville de Paris,
Nomenclature des voies publiques et privées,
7e éd., 1951, p. 638).
3. Bibl. historique de la Ville de Paris, ms. CP
3 565, fol. 38 : il y est bien précisé qu'il s'agit de
la chapelle de la Madeleine à la Vieille paroisse.
4. Ibid. — On verra ci-après, p. 201 qu'en
1492 cette confrérie siégeait dans la chapelle
Saint-Michel.
5. Bibl. nat., ms. fr. 23 494, fol. 158, 4 p.
in-fol. impr. (s. 1. n. d.).
6. Arch. nat., LL 400, fol. 13.
7. Ibid., LL 416, fol. 55.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
201
Quoiqu'il en soit, on est assuré de l'existence d'une chapelle Saint-Michel
sur le côté gauche de la nef 1 le 17 avril 1482. Dix ans plus tard, le 20 juillet 1492,
le chapitre autorisait les mégissiers de Paris, qui réunissaient leur confrérie dans
cette chapelle, à y élever un mur destiné à recevoir des tableaux 2. En 1518, il
permettait aux maîtres de la confrérie de Saint-Michel d'y placer une clôture
de bois semblable à celle de la chapelle, toute voisine, de Sainte-Madeleine 3.
Il s'agit donc bien de la première chapelle à gauche quand on entre dans l'église
par le portail occidental. Le chapelain qui la desservait jouissait, depuis environ
le milieu du xvie siècle, d'une maison, portant l'image de saint Michel, construite
dans le cloître par le chanoine Julien Périer, alors qu'il était chapelain 4.
Nous avons relevé les noms de trois personnages inhumés dans la chapelle
pour lesquels nous ne possédons pas d'épitaphes :
1642, 28 décembre. — Le chapitre autorise Nicolas Fardoil, conseiller secrétaire du Roi,
maison et couronne de France et de ses finances, et Marie Cothereau, sa femme, à mettre dans
la chapelle Saint-Michel tombes, épitaphes et vitres 5.
1694, 27 octobre. — Dans un texte concernant la chapelle de la Visitation, il est dit que
Louis Rouillé, seigneur de la Coste, Fontaine-Guérin et autres lieux, a été inhumé dans la
chapelle Saint-Michel en juin de la même année 6.
1. « ...in sinistra parte navis ecclesie » (Arch.
nat., LL 398, fol. 292 v°).
2. Autorisation « megisseriis parisiensibus, qui
soliti sunt tenere suam confratriam in altare
sancti Michaelis, in latere sinistro navis ecclesie.»
(ibid., LL 399, fol. 71 v°).
3. « ...clausuram ligneam ad modum clausure
capelle béate Marie Magdalene eidem pro-
xime... » (ibid., LL 400, fol. 223 v°).
4. Le 31 décembre 1568, le chapitre donne
acte, sur sa requête, à Julien Périer, de la fon-
dation correspondante, établie par concordat
passé le 30 avril 1556 devant Laffillée, notaire
en cour d'Eglise et scribe du chapitre, et homo-
logué le 22 mai en cour de Rome : Julien Périer
habite alors la maison, mais il est prévu qu'après
lui elle sera habitée par le chapelain actuel,
Joseph Chastellain, puis par ses successeurs
(ibid., LL 405, fol. 18 v°).
5. Ibid., LL 731, fol. 9. Nicolas Fardoil a été
pourvu le 6 janvier 1612 de l'office de conseiller
secrétaire du roi ; peu après, il résignait en faveur
d'Augustin Matharel, qui fut pourvu le 21 no-
vembre 1616, mais sans entrer en fonctions;
Nicolas Fardoil ne fut remplacé que le 23 juin
1658, après son décès, par Claude Chastelain
(Tessereau, op. cit., t. I, p. 292, 303 et 467).
6. Arch. nat., LL 731, fol. 104 v°. De simple
porteur de lettres à Tours, puis à Paris, Louis
Rouillé devint commis des postes; lors de la
constitution de la ferme générale en 1672, son
emploi de commis fut transformé en celui de
Contrôleur général des Postes et relais de France.
Il demeurait à l'hôtel Villeroy, rue des Bourdon-
nais, devenu Bureau général des Postes (Le Maire,
Paris ancien et nouveau, t. III, 1685, p. 285;
André Chastel, Les vestiges de l'hôtel Le
Gendre et le véritable hôtel de la Trémoille,
dans Bull, monumental, 1. 124, 1966, p. 129-165,
notamment p. 150-151; Eugène Vaille, His-
toire générale des postes françaises, Paris, in-8°,
t. IV, 1951, p. 9 et suiv.). Louis Rouillé devint,
le 25 août 1679, consedler secrétaire du Roi,
maison et couronne de France et de ses finances
(Tessereau, op. cit., t. II, p. 60) ; mort en charge,
d fut remplacé, le 1er octobre 1694, par Louis-
Henri légitimé de Bourbon, chevalier de Soissons.
Il mourut subitement le 25 juin 1694, âgé de
64 ans. Il était seigneur de Fontaine-Guérin
(Maine-et-Loire, arr. de Baugé, cant. de Beaufort-
en-Vallée), la Coste (peut-être la Côte, même
dép., arr., cant. et comm. de Cholet) et Marly-
la- Ville (Val d'Oise, arr. de Pontoise, cant. de
Luzarches). Il avait épousé Marie Orceau, fille
d'un marchand de Tours (Bibl. nat., Dossiers
bleus, vol. 585, doss. 15 363, p. 1) et fut à l'ori-
gine de la montée sociale de sa famille, bientôt
connue sous le nom de Rouillé d'Orfeuil (J. Fran-
çois Bluche, L'origine des magistrats du Parle-
ment de Paris au XVIIIe siècle, dans Paris et
202
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
1709, 5 mars. — Inhumation de Marie Orceau, femme de Louis Rouillé 1.
FRANÇOIS DE BLANDESQFE + [CATHERINE] DE CLAMECY
Épitaphe en lettres gothiques sur une tombe à demi-effacée 2, au seuil de la
chapelle de Saint-Michel, dans la vieille paroisse.
2 228. — Cy gist noble homme François a de Blandesque 3, jadis b seigneur d'An-
DILLY 4 SOUBZ MONTMORENCY ET HUISSIER c D'ARMES DU ROY NOSTRE SIRE, QUI TREPASSA
LE 30e JOUR DE MARS 1412 *.
Cy gist [Catherine] e 5 de Clamecy f, sa femme, fille de feu Gilles de Clamecy 6,
Ile-de-France, Mém. de la Féd. des Soc. hist.
et archéol. de Paris et de l'Île-de-France,
t. V-VI, 1956, p. 378-379). — Il est probable
qu'ont reposé dans la même chapelle Saint-
Michel : Marie Le Picard, veuve de Jean Rouillé,
maître des Comptes, décédée le 28 février 1652
(Bibl. nat., Pièces orig., doss. 2 560, p. 267) et
Antoine-Louis Rouillé, ministre et ancien secré-
taire d'État à la Marine et aux Affaires étrangères,
Grand maître et directeur général des Postes
et relais de France, décédé en septembre 1761
(ibid., id., p. 268).
1. Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 585, doss.
15 363, cité dans la note précédente.
2. Le Laboureur, op. cit., précise, p. 322, que
François de Blandecque y « est représenté armé
de toutes pièces, avec sa femme ».
3. Ce personnage est appelé « Francequin »
de Blandecque par Le Laboureur et qualifié
de « sergent d'armes » tant par cet auteur que
par l'abbé Lebeuf (op. cit., éd. 1883, 1. 1, p. 635).
H est dit : « marchand bourgeois de Paris » dans
un acte du 27 juin 1406 par lequel Gilles de
Clamecy lui vend le fief de Boissy (Val d'Oise,
arr. de Pontoise, cant. et comm. de Taverny)
avec 40 arpents de terre (Bibl. nat., ms. fr. 20 687,
p. 228). Enfin, dans le testament de sa femme
(ci-dessous, n. 5), il est simplement dit « bourgeois
de Paris ». La date de 1412, donnée comme date
de sa mort par le seul ms. VP1 est aussi la seule
possible. L'auteur de ce manuscrit paraît avoir
copié les épitaphes sur place environ vingt ans
plus tôt que l'auteur du ms. A2 (ci-dessus, intro-
duction p. XLVI); sans doute la stèle a-t-elle été
dégradée entre la copie de VP1 et celle de A2.
Ainsi s'expliquerait la version, d'ailleurs incom-
plète, des autres manuscrits « 148. » en chiffres
arabes dans A2 et dans B2, « mille quatre cent
quatre vingts et... » dans VP2. D'après l'abbé
J. Lauderaut (Essai sur l'histoire de la paroisse
d'Andilly..., Paris, 1881, in-8°, p. 44), Jean
Fromont, gendre de François de Blandecque,
était seigneur d'Andilly en 1426, ce qui permet
de penser que son beau-père était mort à cette
date. — Léon Mirot (Figures des XIVe et XVe
siècles, Jean et Gilles de Clameci, Paris, 1928,
in-8°, p. 5, n. 4, extr. du Bulletin de la Soc.
scientifique ... de Clamecy, 2e série, n° 3) dit à
tort que François de Blandecque a été inhumé
à Andilly.
4. Andilly, Val-d'Oise, arr. et cant. de Mont-
morency. Sur l'histoire de cette localité, voir la
monographie de l'abbé Lauderaut, citée à la
note précédente, et l'inventaire des Archives du
château de Chantilly, t. I, 1926, p. 175 et suiv.
5. Le prénom « Catherine » qu'aucun épitaphier
n'a relevé nous est donné par le testament du
personnage (Testaments enregistrés au Parle-
ment de Paris sous le règne de Charles VI,
dans Mélanges historiques... publ. par le Comité
des Travaux historiques, t. III, p. 262).
6. Il ne s'agit pas de Gilles de Clamecy,
Prévôt de Paris en 1419, qui a fait l'objet d'une
note biographique d'Alexandre Tuetey dans
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
203
JADIS 9 BOURGEOIS DE PARIS, QUI TREPASSA LE 18e h 1 JOUR D'OCTOBRE 14[13] *. — PRIÉS
Dieu pour eux h
Armes. [Blandesque : « il portait... », dans A2.]
Clamecy : de gueules à deux fasces d'or, au chevron de sable brochant sur le tout.
Mss A2, p. 392; — B4, p. 402; — VP1, fol. 40; — VP2, p. 698; — Troche, fol. 113 et 231 v°.
a) Franconi, B", VP2; Francisais, VP1; Franco Mv, Tr.; — b) om. VP1; — c) sergent, VP1; — d) 148., A2, B";
mille quatre cent quatre vingts et..., VP2, Tr.; — e) noble femme , VP1; — /) om. A2, B4, Tr; — g) om. Tr.;
— h) 8, A2, B4, VP2, Tr.; — i) 14 om. A2; mil, B4; 14, VP1; — j) el., A2.
JEAN DE CLAMECY
Tombe au seuil de la chapelle de Saint-Michel, joignant celle de Blandesque.
2 229. — Cy gist avecques ses feus a père et mère noble homme Maistre b Jehan
de Clamecy 2, en son vivant clerc de la Chambre des Comptes à Paris, lequel trépassa
l'an 1431, le 9e jour de decembre c . — dleu ayt l'ame de luy.
Armes. De gueules à deux fasces d? argent, au chevron de sable brochant sur le tout.
Mss A2, p. 392; — B4, p. 402; — VP1, fol. 38; — VP2, p. 698; — Troche, fol. 113 et 231 v«.
a) om. VP1; — b) om. VP2; — c) om. A2, B4, VP2, Tr.
son édition du Journal d'un bourgeois de Paris,
p. 121, n. 2-122, mais bien de son père, riche
bourgeois de Paris et de Rouen, négociant en
blé, sel et bois, fermier d'impôts à Rouen,
banquier à l'occasion; nous nous permettons
de renvoyer à la notice que nous lui avons
consacrée en 1958 à l'occasion du Congrès
national des Sociétés Savantes réuni à Aix-en-
Provence : André Lesort, Gilles de Clamecy,
bourgeois de Paris et de Rouen, négociant et
armateur à la fin du XIVe siècle et au début
du XVe, dans Bulletin philologique et histo-
rique... du Comité des Travaux historiques et
scientifiques, année 1958, Paris, 1959, in-8°,
p. 227-236.
1. Le testament de Catherine de Clamecy, cité
ci-dessus, p. 202, n. 5, est daté du 17 octobre 1413.
H n'a certainement été rédigé que très peu de
temps avant sa mort. L'inscription funéraire
porte : « 8 octobre 14.. ». L'année du décès est
certainement 1413; pour la date de jour, nous
proposons de lire : « 18 octobre ».
2. Jean de Clamecy, reçu clerc des Comptes
le 6 mars 1419 et demeuré en exercice jusqu'en
1432 (Coustant d'Yanville, op. cit., p. 862,
et Henri Jassemin, op. cit., p. 334). Coustant
d'Yanville l'a confondu avec Gilles de Clamecy,
Prévôt de Paris. Il faut encore se garder de le
confondre avec un autre Jean de Clamecy, che-
valier, frère de Gilles (Registre criminel du
Châtelet de Paris..., t. I, 1861, p. 154); ce
deuxième Jean de Clamecy semble être le même
qu'un chevalier des mêmes nom et prénom, maître
d'hôtel du duc de Bourgogne (Bernard Prost,
Inventaires mobiliers... des ducs de Bourgogne...,
t. II, 1908, p. 331 et n. 2).
204
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
HUGUES LE BLANC + CHARLOTTE MARIETTE
Épitaphe de marbre ou de pierre, écrite en gothique, au dernier pilier de ia
vieille paroisse, devant la chapelle Saint-Michel.
2 230. — Les vénérables doyen, chanoines et chapitre a de l'église // de céans sont
TENUS FAIRE DIRE ET CELEBRER PAR CHACUN VEN//DREDI À PERPETUITE UNE BASSE MESSE DES
CINQ PLAYES DE NOSTRE // SEIGNEUR EN LA CHAPELLE MONSIEUR SAINCT MlCHEL, À L'HEURE
DE // SETTE HEURES DU MATIN, POUR LES AMES DE FEUS NOBLES // PERSONNES MaISTRE HUGUES b
Le Blanc1, en son // vivant seigneur de Choisyc2 sur Seine d et de THiAise3 // en partie,
ET DE DAME f CHARLOTTE MARIETTE 4, SA FEMME, // MOYENNANT LA SOMME DE 9 DOUZE LIVRES
1. Il existe à la Bibliothèque nationale, parmi
les manuscrits de l'ancien Cabinet des titres,
plusieurs généalogies de la famille Le Blanc qui
renferment des données contradictoires. L'une
de celles-ci, imprimée, s. d., après 1753 (2 exem-
plaires : Doss. bleus, 2 706, p. 3, et Pièces orig.,
vol. 362, doss. 7 830, p. 24), fait d'Hugues le
fils de Thomas, originaire de la Vallière en
Touraine, écorcheur chez un boucher de Paris,
dont il épousa la fille. Plusieurs autres repro-
duisent cette assertion. D'autres (Doss. bleus,
2 706) considèrent Hugues comme fils de
Laurent Le Blanc, seigneur de Choisy-sur-
Seine et de Thais, procureur au Chàtelet.
Une autre encore (Pièces orig., vol. 362, doss.
7 830, p. 23) le dit fils de Laurent, alias Louis
Le Blanc, greffier de la Chambre des Comptes,
secrétaire du Roi, et de Catherine Malingre.
Quant au P. Anselme (op. cit., t. V, p. 486-489),
qui ignore Hugues, il fait descendre Laurent
« par plusieurs degrés », qu'il ne spécifie aucune-
ment, de Perrin Le Blanc, cité en 1487, seigneur
de la Baume, capitaine des châteaux d'Aveudre
et de Chaudesaigues.
En fait, il a bien existé au xve siècle un procu-
reur au Chàtelet, nommé Laurent Le Blanc : en
1472, il afferme le bac de Choisy (Dom Anger,
Les dépendances de l'abbaye de Saint-Germain
des Prés, Paris, in-8°, t. I, 1906, p. 175); le
16 septembre 1482, le Prévôt de Paris lui per-
met de dresser des fourches patibulaires à Choisy;
l'abbé Lebeuf (op. cit., éd. 1883, t. IV, p. 445) en
conclut qu'il était seigneur de Choisy; dom
Anger (op. cit., p. 180) conteste cette affirmation
de l'abbé Lebeuf; il considère le procureur Lau-
rent Le Blanc comme un simple officier du Roi,
administrant l'abbaye de Saint-Germain des Prés
après la démission forcée de l'abbé Robert de
Lespinasse.
H est bien difficile de discerner la vérité parmi
les divers tableaux généalogiques du Cabinet
des titres, dont plusieurs relèvent de la plus pure
fantaisie ou, plutôt, sont œuvres de complaisance
élaborées lorsque la famille de la Vallière fut
parvenue à la duché-pairie sous le règne de
Louis XIV. Hugues semble bien être le fils du
procureur Laurent : il fut clerc chez celui-ci et
lui succéda, le 17 novembre 1491, comme « pro-
cureur es audiences civiles et criminelles du
Chàtelet » (Généalogies imprimées citées ci-dessus).
Peut-être pourrait-il être le petit-fils du boucher
Thomas.
2. Choisy-le-Roi, Val-de-Marne, arr. de Sceaux,
cant. d'Ivry-sur-Seine.
3. Thiais, mêmes départ., arr. et cant.
4. Charlotte — que certains tableaux généalo-
giques appellent Perrette — était la fille d'Henri
Mariette, « lieutenant criminel à Paris », et de
Denise Malaise; elle avait épousé en premières
noces Nicolas Malingre, huissier de la Chambre
des Comptes, anobli par Louis XI (Bibl. nat.,
Dossiers bleus, vol. 99, dossier 2 706; ibid.,
Pièces orig., vol. 428, doss. 11 461).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
205
TOURNOIS h DE RENTE l QUI EN // A ESTÉ CONSTITUÉE AUSDITS DE SAINT GERMAIN PAR // LES
ENFFANS HERITIERS DESDITS FEUS MaISTRE HUGUES // Le BlANC ET SA FEMME 2, EN ENSUIVANT
LE TESTAMENT // DUDIT FEU MaISTRE HUGUES Le BLANC, SUR LES HERITAGES // ET BIENS, SELON
ET ' AINSY QU'IL EST À PLAIN CONTENU ET i DÉCLARÉ ES LECTRES DE CE FAICTES ET PASSÉES
PAR DEVANT // JEHAN CoNTESSE ET PlERRE Le Roy 3, NOTAIRES AU CHASTELET // DE PARIS,
L'AN MIL CINQ // CENS VINGT ET HUIT, LE MARDY * // XXIIIe JOUR DE JUING. // — PRIEZ DlEU
pour eulx l. Amen m.
Armes. Le Blanc : coupé de gueules n et d'or °, au lion passant d'argent (en haut) et de
sable (en bas).
Mariette : d'azur au chevron d'argent chargé de trois quintefeuilles de gueules
accompagné de trois œillets [alias : de trois branches de fleur] d'or avec la queue,
posés 2 et 1.
Mss A2, p. 393; — B4, p. 405;
vol. 99, doss. 2 706, p. 1.
E3, fol. 4; — VP2, p. 699; — Troche, fol. 150; — Bibl. nat., Dossiers bleus,
a) chantre, E3 ; — b) om. A2 ; — c) Soisy, A2, B4, VP2 ; Choux, E3 ; — d) sur Seine om. A2 ; — e) Thiars, E3, Tr. ; —
/) de dame om. E3; — g) la somme de om. A2, B4, E3, VP2; — h) om. A2, B4, VP2, Tr.; — i) qui en a esté... biens
selon et om. A2, B4, VP2, Tr.; — ;') à plain contenu et om. A2, B4, VP2; — k) om. A2, B4, VP2; — l) leurs âmes, VP2,
Tr.; — m) om. A2, E3, VP2, Tr., Doss. bleus; — n) sable, E3; — o) argent, E3.
JACQUES LE GRAND
Epitaphe gravée sur une table de marbre noir incrustée dans la pierre au
dernier pilier de la vieille paroisse, devant la chapelle Saint-Michel 4. Le texte
s'inscrit dans un rectangle encadré de bandeaux, sommé d'un fronton semi-
circulaire, dans lequel figure un écu non timbré, accompagné de deux branches
de lauriers.
1. Les exécuteurs testamentaires d'Hugues Le
Blanc et de sa femme avaient entamé dès 1523
des négociations en vue de cette fondation. Le
10 juillet de cette année, le chapitre avait déclaré
qu'il accepterait seulement à condition d'un
revenu annuel minimum de 10 livres tournois
(Arch. nat., LL 401, fol. 14). Le 16 février 1526
(n. st.), le même chapitre demandait un
revenu de 12 1. t., « assigné suffisamment »
(ibid., LL 401, fol. 70 v°); l'affaire ne fut
définitivement conclue que le 23 juin 1528,
quand la rente de 12 1. t. eut été assignée sur
une maison vulgairement appelée « maison de
Forest », située rue de la Cithare (auj. partie de
la rue de la Harpe), appartenant aux héritiers
d'Hugues Le Blanc, après lui avoir appartenu
à lui-même (ibid., id., fol. 124).
2. Hugues Le Blanc et Charlotte Mariette
avaient laissé deux enfants : Laurent et Gene-
viève. Laurent Le Blanc, maître d'hôtel de la
reine Eléonore, seconde femme de François Ier,
comptable de Bordeaux en 1537 (Léon de
Laborde, Les comptes des Bâtiments du Roi...,
t. II, p. 234), bailli de Bourbon-Lancy, seigneur
de la Vallière (Indre-et-Loire, arr. de Tours,
cant. de Vouvray, comm. de Reugny), fut
l'ancêtre de MUe de la Vallière, la maîtresse de
Louis XIV. Geneviève, épousa Jean More,
secrétaire du Roi, maison et couronne de France,
procureur au Châtelet (Bibl. nat., Dossiers
bleus, vol. 99, doss. 2 706).
3. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Pierre Le Roy
(Arch. nat., Min. centr., CXXII).
4. Le ms. E3 de la bibliothèque de l'Arsenal
situe cette epitaphe au cinquième pilier.
206
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
du J<rrT^.ut4ia^^*^r>'e^fi%^:nfM» Car- 1 'é*nJféL&-<-
Jacquet U Û7TJ/t(l '.-£èw*/V*t fg&W anale ti ■'„?**-.'*
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<M,2» CU.
24. — Épitaphe de Jacques Le Grand 1.
2 231. — A LA MEMOIRE a. // Ah PASSANT ! PENSANT b, NE METS EN OUBLI LA CONDITION //
DU SORT HUMAIN. ARRESTE UN PEU. Car L'OMBRE DE // JACQUES Le GRAND 2, CONSEILLER DU
1. Ms. E3, Bibl. Arsenal, ms. 4 622, fol. 20,
sous l'épitaphe figurée deux lignes de texte :
« Épitaphe de pierre incrustée de marbre noir
et autre au 5e pillier de Saint-Germain de l'Auxer-
rois. — Cliché Studio Josse Lalance.
2. Jacques Le Grand était fils de Pierre Le
Grand l'aîné; il est mentionné en 1592 comme
conseiller à la Cour des Monnaies (Constans,
op. cit., listes préhminaires). Il a laissé deux en-
fants : Anne, femme de Laurent Souin; Marie,
femme d'Abraham de Poncher, secrétaire inter-
prète du Roi en langue germanique (Bibl. nat.,
Dossiers bleus, vol. 329, doss. 8 345, p. 19).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
207
ROY, GENERAL EN SA // COUR DES MoNOYES, QUI CY DESSOUS REPOSE, T'APELLE. // GRAND
VRAYEMENT POUR LA c SAGESSE, PRUDENCE SIN//GULIERE ET FOY ENTIERE QUI, L'ACCOMPA-
GNANS d AVEC // HONNEUR JUSQU'AU TOMBEAU EN L'EXERCICE DE SON MA//GISTRAT, NE PERI-
RONT JAMAIS : LA VERTU NE POUVANT // MOURIR, LA MORT N'AYANT POUVOIR SUR LA VERTU. //
Pleure donc, et couronné e de myrtre f, le cyprès // en main, accusant L'inhumanité
DE CES g SŒURS // CRUELLES QUI ONT h, TROP ENVIEUSES, ENNUYEUSES ', // PAR UN SORT 1
MALHEUREUX ACCOURSI LE COURS // DU COURS * DE SA VIE : ARROUSE CE MARBRE // DE LARMES
ET ' SOUPIRS m EN n REGRET ° AVEC // SES ENFANS. DlS V QUE SI « MOLLEMENT CES OS //
reposent. A Dieu à r vie. Il est mort le x // lustre de son âge s, le vme février M.D.CII.
Armes. D'azur au chevron d'or, chargé de trois roses de gueules et accompagné de deux
épis de blé d'or en chef et de deux oiseaux d'argent affrontés en pointe 1.
Mss A2, p. 392;
231 v°.
B4, p. 404-405; — E3, fol. 20; — F3, p. 3; — VP1, fol. 39; — VP2, p. 699; — Troche, fol,
a) Mém. men, B4 ; om. F3, VP1, Tr. ; — b) en passant, VP1 ; passant ! Tr. ; om. VP2 ; — c) sa, F3 ; — d) accompagnè-
rent, Tr.; — e) couronne, E3, VP1; — /) meurtre, B4, F3; meurte, E3, VP1; — g) ses, E3, F3; — h) om. A2, B4,
VP2, Tr. ; — i) ennuieuses, envieuses, F3; envieuses, ennuyeuses om. A2, VP2; ont add. Tr. ; — j) ont add. A2,
VP2; — k) du cours om. F3, VP2, Tr.; — t) de, Tr.; — m) souspirant, E3, F3, VP1; — n) et, A2, B4, VP2, Tr.; —
o) regrete, A2; — p) dict, B4; dies, E3; dit, F3; om. VP2; — q) cy, F3, Tr.; icy, VP1; — r) la, A2, F3, VP1;
— s) âgée, E3.
EPITAPHES SANS LOCALISATION
JACQUES DU BOIS2
Epitaphe écrite au charbon, sur la porte de l'église 3 pendant l'enterrement,
par Buchanan 4.
1. Telles sont les armes données par le ms. F3
et figurées (sans indication des émaux) sur le
ms. E3. Les mss A2 et B4 donnent seulement :
un chevron chargé d'une quinte feuille; et le ms.
de l'Institut, p. 1317, précise : d'azur au chevron
d'argent chargé d'une quintefeuille de gueules.
2. Jacques Du Bois, dit Syivius, 1478-1555,
célèbre médecin, né à Loeuilly, près d'Amiens,
professeur de médecine au Collège de France de
1550 à 1555, mort à Paris (Biographie médicale
par ordre chronologique, d'après D. Leclerc,
Eloy, revue par Bayle et Thillaye, Paris,
in-8°, t. 1er, 1855, p. 178-181; Histoire générale
de la médecine... sous la direction du professeur
Laignel-Lavastine, Paris (1936-1949), in-4°,
t. II et III, passim; Goujet, op. cit., 2e partie,
p. 4-8.
3. D'après Piganiol de la Force (op. cit.,
p. 201), Jacques Dubois fut inhumé à Saint-
Germain l'Auxerrois, mais d'après Goujet
(op. cit., 2e partie, p. 5), « il fut inhumé dans le
cimetière des pauvres écoliers, près du collège
de Montaigu, comme il l'avoit ordonné par son
testament. Son convoi se fit avec pompe, toute
l'Université voulut l'honorer de sa présence et
les médecins y assistèrent en robe rouge ». Goujet
a sans doute pris ce renseignement dans la vie de
Jacques Dubois qui précède l'édition de ses
œuvres par le Dr René Moreau, Jacobi Sylvii...
opéra medica..., Genève, 1630, in-fol. A la p. 24
(non paginée), Moreau écrit : « ... in coemeterio
pauperum scholasticorum, lugente et comitante
universa Academia, medicisque doctoribus cum
purpura pro more funus ducentibus, sepultus
est. » Parlant ensuite de l'épigramme de Bucha-
nam, le même auteur se contente d'écrire qu'elle
fut fixée sur les portes de l'église, sans préciser
laquelle : « ... hocce epigramma in modum epi-
taphii adversus ejus avaritiam ipsis templi
valvis affixum, Bucchanano autore... ». Le fait
que l'inhumation ait eu lieu au cimetière des
pauvres écoliers n'exclut pas que le service fu-
nèbre ait pu avoir lieu à Saint-Germain l'Auxer-
rois; dans ce cas, c'est sur une porte de cette
église qu'aurait été écrite l'épigramme-épitaphe
de Buchanan (Troche, fol. 115); c'est pourquoi
nous la conservons ici. Thomas Fargaeus, qui
fit, l'année même de la mort de Syivius, une
élégie et des épitaphes pour ce gTand médecin
(Elegia cum epitaphiis latinis, graecis, gallicis,
in mortem Jacobi Sylvii, medici, professons
regii..., Paris, 1555, in-4°) ne fait pas mention
de l'épigramme de Buchanan.
4. George Buchanan, grand helléniste et lati-
niste, né en 1506 à Killearn (Ecosse), mort en
1582 (Dictionnaire des lettres françaises, publié
sous la direction du cardinal Grente, XVIe
siècle, Paris, 1951, in-4°, p. 137-139).
208 ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
2 232. — Sylvius hic situs est, gratis qui nil dédit unquam;
mortuus est, gratis quod legis ista dolet.
Mss VP2, p. 710; — Troche, fol. 115. — Moreau, Jacobi Sylvii... opéra medica, 1630, p. 24 (non paginé); —
Piganiol de la Force, op. cit., éd. 1765, t. II, p. 202.
Paraphrase de Guillaume Colletet 1 :
2 233. — De L'avare Du Bois la science féconde
Ne DONNA RIEN POUR RIEN, TANT QU'IL vesquit a au monde.
Et si les morts b encor S'animent pour le bien,
Il est sous ce tombeau qui c soupire d et qui c gronde
De QUOY TU LIS CES VERS SANS QU'IL T'EN couste rien.
Mss VP2, p. 710; — Troche, fol. 115. — G. Colletet, Épi gramme s..., 1653, p. 459; — Piganiol de la Force,
op. cit., éd. 1765, t. II, p. 207.
a) vécut, VP2, Tr., Piganiol; — b) le corps, VP2, Tr., Piganiol; — c) qu'il, VP2, Tr., Piganiol; — d) murmure,
VP2, Tr., Piganiol.
JEAN STADIUS
2 234. — Joannes Stadius 2, mathematicus, obiit 15 cal[endas] quint[iles] MEDIA
nocte, Lut[eciae], anno Domini 1579, in suburbio honoratiano 3, [domi] Domini mares-
[calli] Retzii 4, natus annos 52, m[enses] 2.
1. Guillaume Colletet, 1598-1659, poète, auteur
de romans et d'une tragi-comédie, membre de
l'Académie française (Dictionnaire des lettres
françaises, XVIIe siècle, Paris, 1954, p. 280-281).
Cette épigramme est tirée d'un ouvrage intitulé :
Epigrammes du sieur Colletet, avec un dis-
cours de V épigramme..., Paris, 1653, in-12,
pièces liminaires, 476 p.
2. Jean Stadius, né le 1er mai 1527 à Loen-
hout, au territoire d'Anvers, mourut à Paris le
17 juin 1579. Historien, mathématicien et astro-
nome, il fut appelé à la cour du duc de Savoie
Emmanuel-Philibert, où il fit plus d'astrologie
que d'astronomie. Pierre La Ramée ayant laissé
par testament 500 livres de rente pour la fondation
d'une chaire de mathématiques, le Parlement
affecta d'abord cette somme à la rémunération de
la continuation de YHistoire de France de Paul
Emile, mais après quelques années la rente servit
à fonder une chaire de mathématiques au Col-
lège royal (Maugis, op. cit., t. Il, p. 385-386).
Un concours mit alors en présence Jean Stadius
et Maurice Bressieu; l'égalité de leur mérite parut
telle que, la chaire de La Ramée ayant été adjugée
à Bressieu, Stadius fut retenu par l'Université
comme digne de remplir la même place; son
élection ayant été confirmée par Henri III, il
enseigna effectivement au Collège royal de 1577
à 1579 (Goujet, op. cit., 2e partie, p. 34-36
et 41-44).
3. L'hôtel du Perron ou de Retz s'élevait au
milieu du faubourg Saint-Honoré, sur le côté
septentrional de la chaussée Saint-Honoré, à
la hauteur de l'actuelle rue de Castighone. D
eut, dit-on, l'honneur d'héberger deux fois le roi
Charles IX (Lucien Hoche, Paris occidental...,
la rue Saint-Honoré, t. I, Paris, 1912, in-4°,
p. 92 et n. 1). L'hôtel passa en 1603 à Mme de
Maignelais, fille du maréchal de Retz, qui le
revendit à la duchesse de Mercœur; celle-ci le
fit abattre (Registres... du Bureau..., t. XIII,
p. 452, n. 1).
4. Albert de Gondi, maréchal de Retz. Né à
Florence le 4 novembre 1522, mort à Paris le
21 avril 1602, il avait épousé en 1565 Claude-
Catherine de Clermont, veuve du baron d'Anne-
baut, héritière du comté de Retz. Il fut succes-
sivement ambassadeur en Angleterre en 1572,
gouverneur de Provence en 1573, Maréchal de
France en 1574, duc et pair en 1581 (Marie-
Henriette Jullien de Pommerol, Albert de
Gondi, maréchal de Retz, Genève, 1953, in-4°).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 209
DUM NUMERIS COELUM METITUR ET IGNES COELI
Sydera PERQUE SUAS JAM DOCES IRE VIAS,
Et quid ab ANTIQUO deflixerit ordine CURSUM,
Qua CIEAT varians quisque planeta notas,
ECCE TIBI SUBITO LUCIS MALE CAUTUS OBORTAE
PULVERE IN HOC STADIUS PERCITUS IGNE JACET,
Imo ANIMUS coelos, nota regione SEMITAS a,
jam sua metitur sydera : lector, abi.
Philipus Avenellus 1 moerens amico posuit.
Ms. F2, p. 587.
a) Le ms. porte : « sémites
FRANÇOIS DE MALHERBE
2 235. — L'Apollon de nos jours, Malherbe, icy repose. // Il a longtems vécu, sans
BEAUCOUP DE SUPPORT. // En QUEL SIECLE, PASSANT, JE N'EN DIS AUTRE CHOSE. // ÏL EST MORT
PAUVRE, ET MOI JE VIS COMME IL EST MORT 2.
Ms. VP2, p. 710. — Brice, Description de la ville de Paris, nouvelle éd., 1752, p. 202.
« Autre épitaphe de Malherbe, composée par Côeffeteau 3 et imprimée dans
les œuvres de Malherbe, éd. in-8°, en 1757, p. 29 des Mémoires de sa vie. »
2 236. — J'ENTENS LES MUSES EPLORÉES
Se PLAINDRE AUTOUR DE CE TOMBEAU
où git l'ornement le plus beau
Dont le ciel les eut honorées.
Malherbe, à qui les doctes sœurs
Doivent leurs aimables douceurs,
N'est plus que poussière et que cendre
Et, si quelque excès de bonheur
Ne contraint la Parque à le rendre,
Elles ont perdu leur honneur.
Ms VP2, p. 711.
1. Philippe des Avenelles, traducteur (Die- çaise (Dictionnaire des lettres françaises... Le
tionnaire des lettres françaises... Le XVIe siècle, XVIIe siècle, p. 465-467).
3. Nicolas Coëffeteau, 1574-1623, Dominicain,
2. Germain Brice (op. cit., p. 202) attribue prieur du couvent de Saint-Jacques à Paris, est
cette épitaphe à Jean Ogier de Gombauld, grand surtout connu comme polémiste (Dictionnaire
ami de Malherbe. Poète, grammairien, auteur des lettres françaises... Le XVIIe siècle, p. 271-
de romans et d'une tragédie, Gombauld fit partie 272).
du premier groupe qui forma l'Académie fran-
14
210
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
JEAN (.( ILLEMOT + MARIE BERTHAULT + CLAUDE REVEREND
+ NICOLE GUILLEMOT
Tombe devant l'autel de la Vierge 1.
2 237. — Cy gist honorable homme Jean Guillemot, en son vivant marchand et
bourgeois de paris, lequel est decede le 17e jour de juin 1630.
Aussy gist Marie Berthault, femme dudit Guillemot, laquelle décéda le 26e de
septembre 1639.
Cy gist Claude Révérend, marchand bourgeois de Paris, lequel deceda le ...
Aussy gist Nicole Guillemot, femme dudit Révérend, laquelle deceda le ...
Ms. VP2, p. 707.
PIERRE DE [RIEDMATTEN]
2 238. — D.O.M. AETERNAEQUE MEMORIAE NOBILISSIMI ET ERUDITISSIMI PETRI DE [RlED-
MATTEN 2], EQUITIS APOSTOLICI, COLLONELLI BIS MILLE PEDITUM a VaLESIAE b 3, EJUSDEMQUE
SECRETIORIS CONSILII, ARCHII SIGNIFERI ET MAIORIS GoMESIAE 3 AC PRAESIDIS AGAUNIAE 4,
VIRI PRUDENTISSIMI, FORTISSIMI, AB INEUNTE AETATE, IN GEMINIIS c ARTIBUS. ExCOLENTI QUAE
PATRIAE PRAESIDIO FAMILIAE FORENT ORNAMENTA, VARIIS VIRTUTIBUS AMOREM CUIUSVIS ET
ADMIRATIONEM MERITO, FIDEM INDUSTRIAE, INTEGRITATEM OBSEQUIIS CUMULATI ET SUMMIS,
MEDIIS, INFIMIS CHARO ANNO AETATIS 35, CHRISTI VERO 1644, PRIDIE IDUS FEBRUARII FATIS
1. H ne semble pas possible de localiser cette
épitaphe avec certitude; il y avait, en effet, à
Saint-Germain l'Auxerrois, un autel de la Vierge
dans la nef et plusieurs chapelles consacrées à
la Vierge : Notre-Dame du Mesche, la Vierge
et Saint-Martin, l'Annonciation, la Visitation et,
depuis 1638, la chapelle de la paroisse, primiti-
vement dédiée à saint Germain puis mise sous
l'invocation de la sainte Vierge en exécution
du vœu de Louis XIII (Troche, fol. 268). Neuf
épitaphes (ci-dessus, n03 2 075 à 2 083) sont don-
nées comme voisines de l'autel de la Vierge,
dans la nef; d'autres sont réparties à travers les
différentes chapelles dédiées à la Vierge.
2. Pierre de Riedmatten, officier suisse au
service de la France (1608-1644). Fils d'autre
Pierre, il fut successivement major de Conches
en Haut- Valais en 1632, 1638 et 1642, gouverneur
de Saint-Maurice d'Agaune en 1634 et 1635,
banneret de Conches en 1643; capitaine, lieute-
nant-colonel et colonel au régiment Ambuel au
service de la France. Il mourut à Paris le 12 fé-
vrier 1644. Les débris de son régiment furent
presque entièrement détruits à la bataille de
Lérida, en mai 1644. Armes : de ... à la feuille
de trèfle d'or (Dictionnaire historique et bio-
graphique de la Suisse, Neufchâtel, t. V, 1930,
p. 485). Le nom du personnage manque totale-
ment dans le manuscrit. L'identification qui en
est ici faite nous a été confirmée par M. Alain
Dufour, archiviste paléographe, à Genève, à qui
sont aussi dues les précisions données dans la
présente note.
3. Conches (Haut- Valais).
4. Saint-Maurice d'Agaune (Valais).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
211
CONCEDENTI ET HIC CORPORALITER REQUIESCENTI ILLUSTRISSIMUS PRINCEPS ADRIANUS x,
EPISCOPUS SUDENENSIS 2, OPTIMI FRATRIS ET GaSPAR DE STOKALPEN 3, EQUES APOSTOLICUS,
DILECTISSIMI AFFINIS USQUE MEMORES HOC MONUMENTUM TRISTE DOLORIS SOLATIUM M. M. P. P.
FAC NUNC QUAE MORIENS FACTA FUISSE VELIS.
Ms. VPi, fol. 42.
o) preditum, VP1; — b) Valestae, VP1; — c) ingemini iis, VP1.
JACQUES STELLA
2 239. — D.O.M. // Jacobo Stella 4, Lugdunensi, divi // Michaelis equitis torquato, //
PICTORI REGIO, // MAXIMORUM QUI ANTE SE FUERUNT // AEMULO, // CAEt[er]oRUM SUI TEM-
PORIS FACILE // PRINCIPI. // AcTA ROMAE ADOLESCENTIA, QUICQUID URBS // EXQUISITIUS HABUIT
AUT MAJUS // GALLIAM TULIT MAGNA CUM NOMINIS // FAMA; // UNDE OMNIUM ADMIRATIONEM
SIBI // ASCIVIT, // NONNULLORUM INVIDIAM. // CAELEBS VIXIT, // SEXAGINTA TRES ANNOS
FOELICITER // IMPLEVIT; // ANNO 1657 DEVIXIT, MENSE OCTOBRIS. // REQUIESCAT IN PACE. //
SUI MOERENTES PONI POSUERUNT.
Armes. D'or à V aigle de sable, au chef de gueules chargé de trois étoiles d'or. Collier de
Saint-Michel.
Ms. F3, p. 156.
Megret ajoute (F3, p. 157) cette épitaphe de sa composition :
Ut stellas inter praeclaraque sydera Phoebus,
Inter pictores sic, Jacobe, MICAS.
Mors rapuit Stellam nobis, sed magna sepulto
nominis et famae gloria semper erit.
Megret
1. Adrien III de Riedmatten, évêque de Sion
en Valais du 30 août 1640 à sa mort, 19 septem-
bre 1646.
2. Sion en Valais.
3. Gaspard-Jodok de Stockalper (1609-1691),
chevalier, colonel et chancelier de la République
de Valais, renouvela en 1663 l'alliance avec le roi
Louis XIV au nom de son souverain et fut élu
en 1670 Capitaine général du Valais (Baron de
Zur-Lauben, Histoire militaire des Suisses au
service de la France..., t. II, Paris, 1751, p. 121).
Il avait reçu de la régente Anne d'Autriche une
chaîne et une médaille d'or, au profil de la régente,
qui figura à l'exposition des Archives nationales
de mai à judlet 1967 (Les grandes heures de
l'amitié franco-suisse [catalogue], Paris, p. 60,
n° 160; provenance : musée de Valère, Sion).
4. Fils de François Ier Stella, Jacques Stella
(1596-1657) naquit à Lyon et mourut aux galeries
du Louvre; peintre d'histoire et graveur à l'eau
forte, il fut peintre ordinaire du Roi (E. Béné
zit, Dictionnaire... des peintres, sculpteurs
dessinateurs et graveurs..., Paris, t. VIII, 1955
in-8°, p. 111; U. Thieme et F. Becker, Allge
meines Lexikon der bildenden Kûnstler...
Leipzig, t. 31, 1937, in-8°, p. 580-581; Herlui
son, op. cit., p. 416).
14.
212
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
JOSEPH BOURDEREUIL
2 240. — D.O.M.V.Q.M. — Josepho Bourdereuil l, Ambrosii 2 filio, Parisino quaes-
TORI REGIO, QUI OPES, BONA CORPORIS, PRINCIPUM GRATIAM, LUDICRA FORTUNAE ET TERRENA
CUNCTA UMBRAE SOMNIA a EXPERTUS, AD CAELESTIS VITAE MEDITATIONEM EXPERRECTUS; AC 6
AMBROSIO PATRE MORTALEM SE GENITUM SENTIENS SEPULCHRUM IN HAC REGALI AC c COLLEGIATA
ECCLESIA SANCTI GeRMANI AuTISSIODORENSIS NUNCUPATA SIBI ET SUIS VIVENS ELEGIT, QUI
OBIIT DIE 14 MENSIS JULII, ANNO DoMINI 1660, AETATIS 84.
HABES, ABITO, AUT PAULULUM SISTITO, // ORE ATQUE CORDE d PRECARE MORTUO.
Armes. D'azur à trois épis de blé d'or 3.
Mss F1, p. 282; — F3, p. 167.
a) umbra somnium, F1; — b) ab add. F3; — c) in bac saeculari regali ac, F3; — d) bene add. F3.
LOUIS DE LA FOSSE
« Monsieur Delafosse, ad vocat aux conseils du Roy ».
2 241. — D.O.M.
PlETATI SINCERAE, INTEGRITATI INCORRUPTAE,
Aequitati INEXORATAE
PlISQUE MANIBUS NOBILIS VIRI
1. Joseph Bourdereuil se qualifie de bourgeois
de Paris (sous la forme « Bourdereul ») dans les
quittances qu'il signe jusqu'au 19 mai 1629
(Bibl. nat., Pièces orig., vol. 462, doss. 10 300,
p. 58-68). Cette qualification disparaît par la
suite. En 1582, il est secrétaire de la Reine mère
et Receveur général de ses finances en Bretagne
(ibid., p. 58); en 1592, conseiller, trésorier,
receveur et procureur général des maisons et
finances de Philippe-Emmanuel de Lorraine et
Marie de Luxembourg, duc et duchesse de Mer-
cœur et de Penthièvre (ibid., p. 59) : à ce titre,
il fait, en août 1596, l'inventaire des titres se
trouvant dans la grosse tour du palais d'Ardes
(Bibl. nat., fr. 11 612); à partir de 1620, il est qua-
lifié de trésorier et payeur (1620-1631) ou tréso-
rier et payeur « héréditaire » (1637-1660) de la
gendarmerie de France (Pièces orig., doss. cité,
p. 60-65 et 66-68). En 1651, il donne par testa-
ment au chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois
la somme de 3 000 1. pour faire des ornements de
velours vert pour servir au chœur les jours de
fêtes des saints confesseurs ; à cette occasion, les
registres capitulaires le qualifient d' « ancien
expéditionnaire en cour de Rome et paroissien
de Saint Germain l'Auxerrois » (Arch. nat.,
LL 412, fol. 333 v°; LL 413, fol. 234 v°-235).
Il fut également Trésorier de l'extraordinaire des
guerres (Bibl. nat., Dossiers bleus, vol. 123,
doss. 3 033). Il avait épousé Madeleine de Héri-
court (ibid., id.).
2. Ambroise Bourdereuil signe aussi toujours :
« Bourdereul » (ibid., Pièces orig., vol. 462,
doss. 10 300, p. 2-27, quittances, de 1572 à 1613).
H avait épousé Marguerite Le Verdier; il en avait
eu quatre enfants, dont Joseph était l'aîné.
3. Le ms. F3 propose : aux 1 et 4 d'azur à
trois épis de blé d'or; aux 2 et 3 parti des Brage-
lonne.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS 213
Ludovici de la Fosse,
In sanctioribus Régis consiliis patroni
Sacrum epitaphium.
*
* *
Qui jacet hic? Nullus. Vivit post fata
SUPERSTES
FûSSAEUS. PARCAE NIL NOCUERE MANUS.
QUID VANUM a ATOLLIS TUMULUM, TE NEMPE b,
VlATOR?
UT e MONEANT PERDI DE PIETATE NIHIL,
FOSSAEO MAJOR SURGIT NAM FAMA PEREMPTO.
SUBREPTAM QUIVIS DUM SIBI LUGET OPEM,
Aeternas FACIENT LAUDES MERITUMQUE SEPULCHRI
Gens, animus, pietas, gratia, gesta, fides.
fossaeum obvolvat cinerem lapis, usque
VlGEBIT.
Perpetuo hunc retinent CURIA, TEMPLA,
Domus :
Templa pium retinent, FORTEM d DOMUS
Aulaque JUSTUM.
Omnia sollicitum Vite fuisse Del
IMPROBA QUID LACHESIS x RAPIS HUNC? SUA FAMA
Peremptum
Excitât et celerem dat renovare gradum,
scilicet ha! populis dederat e sua jura patronus,
Reddere JUSTITIAE vult sua jura Deus.
Obdormivit die 24 f novembris 1664.
« Douze vers héroïques à la mémoire du sieur advocat de La Fosse t » :
Si tu crois trouver sous la cendre
Ce que la mort y fist descendre,
Passant, tu te trompes aujourd'Huy,
Car son nom, qui partout raisonne,
Te DIT QUE N'Y CHERCHANT QUE LUY
tu n'y dois rencontrer personne.
Tout nous parle de luy, nous marque
qu'il vit encor malgré la parque,
qu'il connut et ne craignit pas,
Et SA PIÉTÉ * SANS SECONDE
En DEPIT MEME DU TRESPAS
Le fera tousjours vivre au monde.
Les « douze vers héroïques à la mémoire du sieur advocat de la Fosse » semblent être
« honoraires » et de la composition de Megret i.
Armes. [Écartelé] aux 1 et 4, <T... à V arbre d\.. accompagné de quatre étoiles d'...; aux 2 et 3,
d'azur au chevron d'or chargé sur la pointe d'un croissant de gueules, accompagné
de trois étoiles d'or.
Mss F1, p. 308-309; — F3, p. 183-184.
a) vacuum, F3; — b) hc, nearpe, F1; — c) et, F1; — d) facilem, F3; — e) dedederat, F3; — /) 26, F3; — g) cette
ligne manque dans F1; — h) probité, F3; — i) les... Megret add. F1.
1. Lachesis, la deuxième des trois Parques, tournait le fuseau et tirait au sort les destinées
humaines.
14 A
214
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
PIERRE SEGUIN
Inscription sur un cartouche de marbre blanc entouré d'une couronne de
laurier et flanqué à sa base de deux cassolettes décorées des armoiries du
défunt 1.
25 . — Épitaphe de Pierre Seguin 2.
1. Description donnée par Guilhermy, Ins-
criptions de la France..., t. I, p. 165. Cette épi-
taphe, retrouvée par Guilhermy dans les magasins
annexés à l'église de Saint- Denis, avait appartenu
au Musée des Monuments français, où elle por-
tait le n° 272; entrée au Musée de Versailles
le 17 juillet 1884, sur l'intervention, semble-t-il,
de Louis Courajod (Alexandre Lenoir, son jour-
nal et le Musée des Monuments français, t. III,
p. 459), elle y figurait sous les nos d'inventaire
V. 1511 et MV. 6628 (renseignements communi-
qués par Mlle Marguerite Jallut, conservateur au
Musée de Versailles, en octobre 1956). En 1920,
la Commission du Vieux Paris en demanda la
remise en place dans l'église Saint-Germain
l'Auxerrois (Commission municipale du Vieux
Paris, Procès verbaux, séance du 27 novembre
1920, p. 215; séance du 29 janvier 1921, p. 34;
séance du 28 janvier 1922, p. 3). Par décret du
16 décembre 1922, elle fut rendue à la Ville de
Paris; elle sortit du Musée de Versailles le 5 mars
1923; d'abord confiée au Dépôt des œuvres
d'art de la Ville de Paris, elle a été fixée en
1973 dans la première travée du déambulatoire,
côté sud, sur la face occidentale du deuxième
pilier du clocher.
2. Cliché Jean-Albert exécuté d'après l'ori-
ginal.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
215
2 242. — Petrvs Segvinvs 1,// Reginae christianissimae// Annae Avstriacae Gall[iae]
REGENTIS// A CONSILIIS ET PUS LARGITIONIBVS, // S [ANCTl] StEPHANI FlDEMIENSIS 2 ABBAS,//
reg[iae] a eccl[esiae] S[ancti] Germani Antiss[iodorensis] paris[iensis] // EX CANONICO
DECANVS XXVII SEPT[EMBRIS] // AN[no] b M.DC.XLI VNANIMI CONSENSV// ELECTVS, // BENEFI-
centissimis ch collegis// grati animi monvmentvm// statvit// ac singvlaris eorvm//
promeriti memoriam// posteris commendat// sacris anniversariis// constitvtis.// A[nno]
R[esurrectionis] S[alvatoris] M.DC.LXXI, aet[atis] lxxiii d.
Armes. De au chevron de accompagné de 3 roses de 3
Original conservé. — Gallia christiana, t. VII, col. 276;
p. 164.
Guilhermy, Inscriptions de la France..., t. I,
a) om. Gallia christ.; — b) om. Gallia christ.; — c) et pientissimis add. Gallia christ.; — d) Anno deinde 1672,
pridie nonas aprilis, cum vitam christianis virtutibus illustrem sanctissime clausisset, hic situs est, add. Gallia christ.
CHARLES DUPUIS + ANDREE CHAPPLA1N
Autorisation à Louis Dupuis « de faire poser en cette église » l'épitaphe ci-
dessous 4.
2 243. — Cy gisent Maistre Charles Dupuis, conseiller du Roy, notaire honoraire
au Chastellet de Paris, et feue damoiselle Andrée Chapplain. Maistre Louis Dupuis 5,
avocat en Parlement, leur fils, a fondé à perpétuité au chœur de cette église un obit
à neuf leçons, deux messes basses et une messe haute de reqviem le dernier fevrier
de chacunne année à neuf heures, et à la station sera chanté en faux bourdon de
profundis, sur leur sepulture, que messieurs les venerables doyen, chanoines et
chapitre ont accepté, leur ayant donné cens livres de rente sur l'hostel de vllle
PAR CONTRACT PASSÉ PAR DEVANT BONHOMME ET Le NORMAND 6, NOTTAIRES AU CHASTELLET DE
Paris, le quatre mars M. VIe quatre vingt dix huit. — Priez Dieu pour eux. Par permis-
sion de Messieurs du chapitre.
1. Sur le chanoine Pierre Seguin, voir, ci-
dessus, p. 54, n. 2.
2. Abbaye de Saint-Étienne de Fémy, diocèse
de Cambrai.
3. Voir ci-dessus, nos 2 104 et 2 188, les blasons
différents de celui-ci et même différents entre eux
attribués à Pierre et Catherine Seguin, père et
sœur du chanoine Pierre Seguin.
4. Arch. nat., LL 418, fol. 41.
5. Le 18 mars 1698, « Monsieur Dupuys de la
Giraudière a versé au chapitre une somme de
80 livres pour faire célébrer un service extra-
ordinaire au chœur de cette église à l'intention
de ses deffuncts père et mère et faire les frais
qu'il conviendra pour les lettres de ratification
du contract de constitution de cens livres de
rente sur la Ville par luy abandonnée pour la
fondation d'un obit perpétuel... » (Arch. nat.,
LL 418, fol. 32).
6. L'acte ne figure pas à sa date parmi les
minutes de l'étude du notaire Le Normand
(Arch. nat., Min. centr., XXIV, 502).
14 A.
INDEX*
Abadie (Nicolas), prêtre bénéficier de Saint-
Germain l'Auxerrois, p. 137.
Abbaye-sous-Dol, 2060, n. 2.
Abbayes : Saint-Denis, Saint-Euverte à Orléans,
Saint- Victor à Paris, Saint- Vincent de Metz.
Abbon, xv.
Abreuvoir-Popin (Rue de 1'), p. 200 et n. 2.
Académie française, 2139, n. 3; 2233, n. 1;
2235, n. 2.
Acaquia, voir Akakia.
Aguenin (Marguerite), femme de Jean Boulliard,
p. 176, n. 4.
Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), 2174, n. 1 ;
2175, n. 2, p. 139.
Akakia (Anne), femme de Pierre Seguin, 2104
et n. 2; 2188, n. 2.
Akakia (Gillette), 2104, n. 2.
Akakia (Jacob), 2104, n. 2.
Akakia (Jean), médecin, 2104, n. 2.
Akakia (Jeanne), femme de René Baudart,
2104, n. 2.
Akakia (Martin Ier), 2104, n. 2.
Akakia (Martin II), médecin et professeur de
chirurgie au Collège de France, 2104, n. 1 et 2.
Akakia (Martin III), médecin ordinaire du Roi
et professeur de chirurgie au Collège de
France, 2104, n. 2.
Akakia (Martin IV), syndic et professeur de chi-
rurgie au Collège de France, 2174, n. 1.
Alaincourt (Seigneur d'), voir Le Gendre (Pierre).
Albert (Marie-Thérèse d'), femme de Louis de
Rougé, p. 149.
Albret (Amadieu d'), cardinal, évêque de
Pamiers, 2119, n. 8.
Albret (Isabelle d'), voir Gyé (Isabelle d'Al-
bret, dame de).
Alençon (François, duc d'), 2162, n. 1.
Alençon (Orne), 2146, n. 4; 2196, n. 1. —
Intendant d' — : Aligre (Michel d').
Aligre (Chapelle d'), xxvn, 2061, n. 1 ; p. 84-89.
Aligre (Etienne II d'), Chancelier de France,
p. 85 et n. 8; p. 86 (fig.); 2144 et n. 2; p. 87
(fig.) et n. 1; 2213, n. 4; p. 189.
Aligre (Etienne III d'), Chancelier de France,
p. 85 et n. 8; p. 86 (fig.); p. 87 (fig.) et n. 1;
2138 et n. 1; 2145 et n. 2.
Aligre (Famille d'), xvi.
Aligre (Hôtel d'), rue Saint-Honoré, 2213, n. 4;
p. 189 et n. 3.
Aligre (Michel d'), seigneur de Villenest et de
Boislandry, intendant d'Alençon, 2146, n. 3
et 4.
Allard (Claude), femme de François Hervé,
2147, n. 2.
Alluyes (Marquis d'), voir Sourdis (Paul de).
Almereau (Jean), sieur de Saint-Remy, 2107, n. 1,
p. 57.
Alot (Charles), chapelain de la chapelle Saint-
Denis, p. 187.
Amariton (Jean), avocat au Parlement, 2182.
Ambassadeur en Angleterre : Clutin (Henri).
Araboise (Château d'), p. 101.
Amelot (Jean), président aux Enquêtes, 2204,
n. 1.
Amer (Jacqueline), femme de Jacques Teste,
p. 176, n. 3.
Amer (Pierre), correcteur à la Chambre des
Comptes, p. 176, n. 3.
Amiens (Somme), 2185, n. 1, p. 154; p. 207, n. 2.
— Clerc du diocèse d' — : Corbie (Jean de).
— Diocèse d' —, p. 4, n. 4; 2120, n. 5. —
Greffier de la sénéchaussée d' — : Hauroy
(Pierre). — Sénéchaussée d' — , 2188, n. 3,
p. 156.
Ancel (Catherine), femme de Florent Pasquier,
2092.
Ancenis (Baronnie d'), 2151, n. 3.
Ancre (Charles de Luynes, maréchal d'), p. 26.
Andechy (Somme, arr. et cant. Montdidier), p. 118
et n. 8. — Seigneur d' — , voir Hacque-
ville (Claude de).
Andilly (Val-d'Oise, arr. et cant. Montmorency),
2228 et n. 4. — Seigneurs d' — , voir Blan-
desque (François de), Fromont (Jean).
Angers (Maine-et-Loire), 2108, n. 3; 2158, n. 1;
2213, n. 4.
Angleterre, 2069, n. 2 et 3; 2179, n. 2; 2213,
n. 1, p. 180; 2234, n. 4.
1. Les chiffres romains correspondent aux pages de l'introduction, les chiffres arabes aux pages du texte, ou
aux notes s'ils sont précédés de « n. », les chiffres gras aux notices des épitaphes.
218
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Anjorrant (Claude), seigneur de Cloyes et de
Latingy, 2153, n. 3.
Anjorrant (Denise), femme de Thibaud de
Vitry, 2074, n. 1.
Anjou, 2173, n. 4. — Duc d' —, 2063, n. 1;
2081, n. 2, p. 106; 2162, n. 1 et 2. — Voir
aussi Henri III. — Gouverneur de la province
d' — , voir Carnavalet (François de).
Anne (Sainte), xxxi, 148.
Anne d'Autriche, reine de France, xxx, 2056
et n. 1, p. 7; 2104, n. 1, p. 53 et n. 2, p. 54;
2120, n. 5; 2144, n. 2; 2170, n. 4, p. 127;
2199, n. 1; 2204, n. 1; 2210, n. 1, p. 174;
2238, n. 3, p. 211; 2242.
Annebaut (Baron d'), 2234, n. 4.
Annonciation (Chapelle de 1'), xviii, xxvi, xxvn,
xxxi, p. 119-120, 136, 144-149; 2237, n. 1.
Antouillet (Yvelines, arr. Rambouillet, cant.
Montfort-l'Amaury), 2222 et n. 4. — Seigneur
d' — , voir Briçonnet (François III).
Anvers (Belgique), xxxn, 2234, n. 2.
Apothicaire : Jobert (Jean).
Appel- Voisin (Deux-Sèvres, arr. Parthenay, cant.
Moncoulant, comm. Saint-Paul-en-Gâtine),
2108, n. 3. — Seigneur d' — , voir Guichard.
Apremont (Vendée, arr. Les Sables d'Olonne,
cant. Palluau), 2163, n. 3. — Château d' — ,
2163, n. 4. — Seigneur d' — , voir La Tré-
moïlle (Gilbert de).
Arbois (Côte d'Or, arr. et cant. Châtillon-sur-
Seine, comm. Buncey), 2207 et n. 2. —
Seigneur d' — , voir Fyot (Jean).
Arbre-Sec (Rue de 1'), xvi, xxxvn, xxxvin,
xxxix, 2055, n. 1 ; 2087, n. 4; 2104, n. 1 et 2;
2119, n. 1, p. 65; p. 70; 2141, n. 1, p. 82;
p. 101, n. 4; p. 106; 2162, n. 2, p. 112; p. 144.
Arcadet (Jacques), chantre ordinaire de la cha-
pelle du Roi, 2107, n. 2.
Arche-Pépin (Rue de 1'), p. 200, n. 2.
Archevêché, xxm.
Archevêques de Paris : Belloy (Jean-Baptiste
de), Gondi (Jean-François de), Retz (Jean-
François-Paul de Gondi, cardinal de). — Vi-
caire général de 1' — : Leblanc. — Voir aussi
Evêques de Paris.
Archidiacres. De Brie : Hennequin (Simon). —
De Cotentin : Cerisay (Pierre de).
Architectes : Bacarit (Louis-Antoine), Ballu
(Théodore), Baltard (Victor), Cottart
(Pierre), Cotte (Robert de), Fauvel de Vil-
liers, Lassus (Jean-Baptiste-Antoine), La
Vallée (Marin de), Le Camus de Mézières
(Nicolas), Le Mercier (Jacques), Lescot
(Pierre), Orbay (François d'), Percier (Char-
les), Sébille (Georges), Tavernier (François-
Louis).
Architecture (Académie d'), xxm.
Ardes (Palais d'), 2240, n. 1.
Ardier (Paul), président à la Chambre des Comp-
tes, 2216, n. 2.
Argenteuil (Val-d'Oise), 2132, n. 2; 2173, n. 4,
p. 132. — Carrefour : Regnard. — Receveur d'
— : Bray (Antoine de). — Rue : Gallardons.
Argouges (Famille d'), 2199, n. 2.
Argouges (Florent d'), trésorier général des
Gabelles, 2196, n. 1.
Argouges (François d'), seigneur de Tillevaux,
conseiller et trésorier général de la reine Marie
de Médicis, 2199 et n. 2.
Ariège, p. 153, n. 1.
Armagnac (Comté d'), 2100.
Arnouville-lès-Mantes (Val-d'Oise, arr. Montmo-
rency, cant. Gonesse), p. 175 et n. 6. — Sei-
gneur d' — , voir Grand-Rue (Antoine de).
Arpentis (Seigneur des), voir Bernetz (François
de Paule de).
Arragonet (Marie), deuxième femme de Michel
d'Aligre, 2146, n. 4.
Arras (Pas-de-Calais), p. 146, n. 3.
Arthus (Marguerite-Marie), XL.
Artigueloube (Mathieu d'), évêque de Pamiers,
2119, n. 8.
Artillerie (Contrôleur général de 1') : Du Jardin
(Germain).
Assistance publique (Musée de 1'), 2179, n. 2.
Astronome : Stadius (Jean).
Athis-sur-Orge, Athis-Mons (Essonne, arr. Palai-
seau, chef-lieu de cant.), 2092, n. 1.
Attichy-sur-Aisne (Oise, arr. Compiègne, chef-
lieu de cant.), p. 118 et n. 9. — Seigneur d' — ,
voir Hacqueville (Claude de).
Attilly (Seigneur d'), voir Champanges (Clérem-
baud de). — Sieur d' — , voir Le Picart (Fran-
çois).
Aubert (Anne), femme de Charles Le Brun,
2110 et n. 4.
Aubert (Marie), femme de Nicolas Le Prévost,
2209, n. 1, p. 173.
Aubervilliers-le-Petit (Seine-et-Marne, arr. Melun,
cant. Brie-Comte-Robert, comm. Ferrolles-
Attilly), 2169, n. 1, p. 125.
Aubigné (Théodore-Agrippa d'), p. 153, n. 2.
Aubin (Chanoine), 2065, n. 1.
Aubourg (Marthe), femme de Michel Passart,
2098, n. 2.
Audrain (Catherine), femme de Jean Carron,
p. 28.
Auger (Adrien), receveur de Bretagne, p. 177
Auger (Anne-Marie), femme de Jean de Croque-
sel, p. 175 et n. 5.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
219
Auger (Catherine), femme de Pierre Amer,
p. 176, n. 3.
Auger (Denise), dame de RéveiHon-en-Brie,
femme de Simon de Saint-Benoît, p. 176
et n. 2.
Auger (Famille), p. 177.
Auger (Fleurdelys), femme de Pierre de Grand-
Rue, p. 176 et n. 1.
Auger (Jean), écuyer, seigneur de Villecresnes,
p. 175 et n. 4.
Auger (Jean), écuyer, Trésorier de France,
p. 175, 176 et n. 1.
Auger (Pierre), p. 175.
Aumôniers. D'Anne d'Autriche : Seguin (Pierre).
— D'Henri II : Olivier (Gaston).
Auteuil (Curé d'), 2085, n. 2.
Auteuil (Yvelines, arr. Rambouillet, cant. Mont-
fort-1'Amaury), 2222 et n. 3. — Curé d' — :
Cornet. — Seigneur d' — , voir Briçonnet
(François III).
Autriche (Rue de 1'), p. 118; p. 150, n. 1.
Auvray (Michel), notaire au Châtelet, 2192.
Aveline (Jacques), contrôleur général des ren-
tes sur les gabelles, 2118 et n. 3.
Aveline (Jean), bourgeois de Paris, 2188, n. 3,
p. 156.
Aveline (Jeanne), religieuse feuillantine, 2188,
n. 3, p. 156.
Aveudre (Château d'), 2230, n. 1.
Avocat général au Parlement : Olivier (Jacques),
Talon (Jacques).
Avocats : Amariton (Jean), Bacquet (Jean),
Bailly (Regnault de), Baudry (Jean), Bou-
cher (Jean), Des Friches (Arnault), Dupuis
de la Giraudière, Ganay (Guillaume de),
Gelée (Guillaume), Gomont (Jean de), La
Fosse (Louis de), La Poterne (Jean de),
Laubigeois (Denis), Luillier (Gilles), Oli-
vier (Jacques), Remy (Abraham Ravaud, dit),
Santeuil (Augustin de), Talon (Jacques),
Thiersault (Charles), Thiersault (Louis),
Thiersault (Nicolas), Tronson (Jean IV).
Iî
Bacarit (Louis-Antoine), architecte, xxi, xxn,
XXIII.
Bachot (Jacques), sculpteur, p. 108.
Bacquet (Jean), avocat du Roi en la justice du
Trésor, 2152, n. 4.
Baigneaux, alias Baigneaulx (Guillaume de),
seigneur de Chaunay, La Grappe, Saint-
Sauveur et Vauventriers, secrétaire du Roi,
greffier du Conseil privé, 2080 et n. 1.
Baigneaux (N. de), trésorier des Menus plaisirs,
2080, n. 1.
Baigneaux (Philippe de), secrétaire du Roi,
2080, n. 1.
Baillé (François), 2085, n. 2.
Baillé (Jacques), dit l'ancien, chanoine, 2085
et n. 2.
Baillé (Jacques), dit le jeune, chanoine, 2085,
n. 2.
Baillé (Jean), maître-ès-arts, 2108, n. 3, p. 58.
Baillet (Charlotte), femme de Louis Potier,
p. 147 et n. 9.
Baillet (Famille), p. 147, n. 9.
Baillet (Isabeau), dame de Silly, femme de
Nicolas Potier, p. 147, n. 9.
Bailleul (Nicolas III de), seigneur de Vattetot-
sur-Mer et de Soisy-sur-Seine, Président au
Parlement, Prévôt des Marchands, p. 97.
Bailleul (Rue), p. 144.
Bailleux (Robert de), clerc des Comptes,
p. 130.
Baillis. De Bourbon-Lancy : Le Blanc (Laurent).
— De Cotentin : Cerisay (Nicolas de). —
De Milan : L'Huillier (Guyon). — De
Notre-Dame : Gelée (Guillaume).
Bailly (Jean de), Président au Parlement,
2152 et n. 1, p. 96.
Bailly (Marie de), femme de Robert Bochard,
2152, n. 1, p. 96.
Bailly (N., alias Marie de), femme d'Antoine
Le Coigneux, 2152, n. 1, p. 96; p. 119.
Bailly (Regnault de), avocat au Parlement,
2152 et n. 1, p. 96.
Bâle (Concile de), xxxvi.
Balhan (Catherine), femme de Pierre Thier-
sault, 2152, n. 4.
Ballu (Théodore), architecte, xxiv.
Ballue (Jean), chanoine, 2193, n. 5.
Baltard (Victor), architecte, xxiv.
Barbanteau, alias Barbauteau (Marguerite),
femme de Pierre Poget, 2195 et n. 3.
Barbe (Sainte), xxix.
Barboteau (Louis), contrôleur et garde des
mesures du grenier à sel de Paris, 2195,
n. 3.
Bardin (Jean), chapelain de Nicolas II de
Neuville, p. 189.
Barreau (Simon), 2170, n. 3, p. 127.
Barrés (Maurice), xxv.
Barthe (Félix), ministre de la Justice et des
Cultes, xxiv.
Barthélémy (N.), femme d'Etienne Chevalier,
2170, n. 4, p. 127.
Bartillat (Marquis de), p. 131. — Seigneur
de — , voir Jehannot (Etienne).
220
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Bassompierre (M. de), colonel des Suisses,
2211, n. 5.
Baudart (René), 2104, n. 2.
Baudequin (Simon), notaire au Châtelet, p. 105
et n. 1.
Baudereuil (Marguerite de), dame d'honneur de
Catherine de Médicis, 2205, n. 1.
Baudry, avocat au Parlement, 2058, n. 1.
Baudry (André), conseiller au Parlement, 2057,
n. 3.
Baudry (François), doyen du chapitre, proto-
notaire du Saint-Siège, 2057, n. 3.
Baudry (Jean), avocat au Parlement, 2057,
n. 3.
Baudry (Jean), conseiller au Parlement, 2058,
n. 1.
Baudry (Président), 2058, n. 1.
Baugé (Françoise), femme de Robert Neret,
p. 51 (fig.), 2102.
Baugeois du Boys, maître vitrier, xxxiv.
Bayard (Gilbert), secrétaire du Roi, 2169,
n. 2, p. 125.
Bayeux (Calvados), p. 146, n. 3; p. 190, n. 5.
Béasse de la Brosse, lieutenant général de la
prévôté de l'Hôtel, p. 193, n. 1.
Beauharnais (Anne de), femme de Paul Phe-
lypeaux, p. 178; 2215 et n. 1, p. 184.
Beauharnais (François de), seigneur de Mira-
mion, 2215, n. 1, p. 184.
Beaulieu (Indre-et-Loire, arr. et cant. de Loches),
p. 5, n. 1. — Abbé de — , voir Voyer de
Paulmy d'Argenson (Louis de).
Beaune (Marie de), femme de Raoul Hurault,
2162, n. 2.
Beauvais (Rue de), 2163, n. 1, p. 114; p. 147 et
n. 10.
Beauvoir-sur-Mer (Vendée, arr. Les Sables-d'Olon-
ne, chef-lieu de cant.), 2151 et n. 1, p. 95. —
Comte de — , voir Du Chatel de la Gar-
nache.
Beaux- Arts (École des), p. 108; p. 193, n. 4.
Begeon (Jean), prêtre, vicaire perpétuel, 2193,
n. 4.
Begeon (Pierre), prêtre, vicaire perpétuel,
2193 et n. 4 et 5.
Béguin (Jean), marchand mercier, 2153, n. 4,
p. 97.
Béguin (Marie), femme de Jean de Riberolle,
2153 et n. 4; 2154.
Belâbre (Indre, arr. Le Blanc, chef-lieu de cant.),
2165, n. 5.
Belin (Jean), imprimeur, 2158, n. 1.
Bellefaye (Martin de), seigneur de Ferrières-
en-Brie, conseiller au Parlement, 2054 et n. 2.
Bellefaye (Robert de), chanoine et chantre,
p. 2; 27; 2054, n. 2.
Belleforest (François de), 2078, n. 1.
Belleville (Jean de), doyen du chapitre,
2158, n. 1.
Bellier (Gilette), femme de Jean Guedon,
2117 et n. 1.
Bellièvre (Chapelle des), xxvn, p. 136-144.
Bellièvre (Claude Ier de), Premier Président
au Parlement de Grenoble, 2175, n. 1, p. 139.
Bellièvre (Famille de), p. 137 ; 2175, n. 1,
p. 139; 140.
Bellièvre (Hôtel de), rue de Béthisy, 2175, n. 1,
p. 139.
Bellièvre (Madeleine de), femme de Gabriel
Du Puy du Fou, p. 137, n. 6; p. 138 et n. 3.
Bellièvre (N. de), chevalier de Malte, 2178.
Bellièvre (Nicolas de), seigneur de Grignon,
second Président au Parlement de Paris,
conseiller d'État et doyen du Conseil, p. 137-
138 et n. 1; 2177 et n. 2; 2178, 2179, n. 2.
Bellièvre (Pierre de), marquis de Grignon,
abbé de Saint- Vincent de Metz, p. 138 et n. 2.
Bellièvre (Pierre, dit Pomponne de), Chance-
lier de France, xvm, p. 137; p. 138 et n. 4;
2175, n. 1 et 2, p. 139; 2176; p. 148; 2201,
n. 1, p. 167.
Bellièvre (Pomponne II de), Premier Prési-
dent du Parlement, xlvii, 2179 et n. 2;
p. 142.
Bellomer (Eure-et-Loir, arr. Nogent-le-Rotrou,
cant. la Loupe, comm. Belhomert-Guéhou-
ville), 2144, n. 1, p. 88.
Belloy (Jean-Baptiste de), archevêque de Paris,
xxiii.
Belot (Renée), femme de Guillaume Cham-
pion, p. 137.
Belot (Richard), marchand linger, XL.
Bénévent (Italie), 2230, p. 187.
Benjamin (N. de), p. 147.
Benoît VII, pape, xv.
Bernard (Jean), vicaire, 2152, n. 4.
Bernardon (Philibert), second président à la
Cour des Comptes de Dijon, 2124, n. 2.
Bernet (Marie de), femme de Daniel de Priezac,
2139, et n. 2.
Bernetz (Aaron de), 2139, n. 2.
Bernetz (François de Paule de), écuyer, sei-
gneur des Arpentis, 2139, n. 2.
Berruyer (Jean), prêtre de Paris, 2108, n. 3,
p. 58.
Berry (Charles-Ferdinand de Bourbon, duc de),
xxiii.
Berry, 2074 et n. 1 ; 2108, n. 3, p. 58. — Pré-
sident en l'élection de — : Texier (Louis).
Berthault (Marie), femme de Jean Guille-
mot, 2237.
Berton (Pierre), xvn.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
221
Besançon. Directeur des postes : Gangnot
(Michel).
Besse (Pierre de), chantre et chanoine, 2096
et n. 4.
Bessencourt (Val-d'Oise, arr. Pontoise, cant.
Taverny), 2107, n. 2.
Bestiaux (Marchands de) : Le Clerc de Lesse-
ville (Nicolas Ier), Saint-Germain (Jean de).
Béthisy (Rue de), xxxiv, 2175, n. 1, p. 139.
Bezanges-sur-Marne, voir Vesaignes-sur-Mame.
Béziers (Hérault), 2114.
Billiard (Charles), président aux Enquêtes,
2072 et n. 6; 2087 et n. 4 et 5.
Billiard (Marguerite), femme de N. Bodin,
2072.
Billiard (Pierre), Trésorier général de l'extra-
ordinaire des Guerres, 2072 et n. 2, p. 24.
Billiard (Timoléon), secrétaire du Roi et
contrôleur général des Guerres, 2072, et
n. 5, p. 23 et n. 4, p. 24.
Bineau (Jean), chevalier, p. 144.
Bizard (Marguerite), femme de François Baillé,
2085, n. 2.
Blancmesnil (Seigneur de), voir Potier (Nicolas).
Blancs-Manteaux (Eglise des), p. 3.
Blandesque (François, alias Francequin, Fran-
cony de), seigneur d'Andilly, huissier d'armes
du Roi, 2228 et n. 3.
Blasse (Pierre), maître tapissier, xxxm.
Blesmes (Marne, arr. Vitry-le-François, cant.
Thièblemont), 2189 et n. 6. — Seigneur de — ,
voir Varquiers (Loys de).
Blines, 2075, n. 1, p. 29. — - Sieur de — , voir
Hennequin (Simon).
Blois (Jean de), greffier civil, p. 2, n. 2.
Blois (Loir-et-Cher), p. 106; 2162, n. 2; 2215. —
Abbaye Notre-Dame de Bourg-Moyen, 2162,
n. 2, p. 112. — Château de —, 2163, n. 1. —
Église Saint-Jacques, 2162, n. 2, p. 112. —
États de —, p. 190, n. 5.
Blondeau (Madeleine), troisième femme de
Michel d'Aligre, 2146, n. 4.
Blondel (Henry), maître de la confrérie des
Trépassés, p. 178.
Blondet (Abraham), chanoine, 2113, n. 2.
Bochart (Robert), conseiller au Grand Conseil,
2152, n. 1, p. 96.
Bodin (N.), maître des Requêtes ordinaire de
l'Hôtel, 2072.
Bohier (Antoine), seigneur de Saint-Ciergues,
conseiller du Roi, p. 106.
Bohier de Saint-Ciergue (Anne), femme de
Nicolas de Cerisay, p. 101.
Boileau-Despréaux (Nicolas), 2059, n. 3.
Boislandry (Seigneur de), voir Aligre (Michel d').
Boisselet (Jacques), sergent de l'Hôtel de Ville
de Paris, 2132, n. 2.
Boissy (Val d'Oise, arr. Pontoise, cant. et comm.
Taverny), 2228, n. 3.
Bonhomme (Antoine), notaire au Châtelet,
2243.
Bonhomme (Germaine), femme de Jean de
Mascon, 2111.
Bonne (François de), duc de Lesdiguières, pair,
maréchal et connétable de France, gouverneur
du Dauphiné, 2164, n. 3.
Bonneau (Louis), prêtre, docteur en théologie,
p. 23.
Bonnelles (Yvelines, arr. Rambouillet, cant.
nord Dourdan), 2180, n. 1. — Seigneur de — ,
voir Bullion (Claude de).
Bonne-mort (Chapelle de la), voir Saint-Roch.
Bonvilliers (Françoise de), 2082.
Bordeaux (Famille), 2221, n. 5.
Bordeaux (Gilles de), prêtre du diocèse de
Bayeux, p. 190, n. 5.
Bordeaux (Henri de Bourbon, duc de), xxiii.
Bordeaux (Jean de), marchand drapier, bour-
geois de Paris, 2221 et n. 5.
Bordeaux (Gironde), 2230, n. 2, p. 205.
Boucaut (Claude), secrétaire du Roi, 2130,
n. 2.
Bouchardon (Edme), sculpteur, xxn.
Bouchel (Claude), p. 140, n. 1.
Bouchel (Laurent), receveur ordinaire du do-
maine de Valois, p. 26; 140 et n. 1.
Boucher (Etienne), xxx.
Boucher (Gilles), xxx.
Boucher (Jean), avocat au Parlement, p. 90, n. 2.
Boucher (Jean), seigneur de Monmort, p. 149.
Boudet (Louise), femme de Denis II Hurault,
2163, n. 1.
Boudet (Marie), femme de François de Mon-
tholon, 2119, n. 4, p. 65.
Boudin (Thomas), sculpteur, xix, xxxv.
Bouges (Indre, arr. Châteauroux, cant. Levroux),
2220 et n. 3. — Seigneur de — , voir Seghiso
(Jean-Baptiste).
Boulenc de Crèvecœur (Guillaume), voir
Crèvecœur.
Boulenc de Crèvecœur (Madeleine), femme de
René de Longueil, 2170, n. 3, p. 127; p. 135.
Boulliard (Jean), avocat du Roi à la Chambre
des Comptes, p. 176, n. 4.
Boulliard (Madeleine), femme de Simon Teste,
p. 176, n. 4.
Bourbon (Antoine de), roi de Navarre, 2100
et n. 2.
Bourbon (Charles de), cardinal, archevêque de
Lyon, 2194 et n. 1.
222
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Bourbon (Hôtel de), rue des Fossés-Saint-Ger-
main, 2107, n. 2.
Bourbon (Louis de), cardinal, archevêque de
Sens, 2108, n. 3.
Bourbon (Louis-Alexandre de), comte de Tou-
louse, p. 102.
Bourbon (Louis-Auguste de), duc du Maine,
2099, n. 3.
Bourbon (Louis- Auguste de), prince de Dombes,
2099, n. 3.
Bourbon (Louis- Charles de), comte d'Eu,
2099 et n. 3.
Bourbon (Louis-Henri légitimé de), chevalier de
Soissons, secrétaire du Roi, p. 201, n. 6.
Bourbon (Marie de), femme de Léonor, duc de
Longueville, p. 118, n. 12.
Bourbon (Marie de), comtesse de Soissons,
princesse de Carignan, femme de Thomas de
Savoie, p. 199, n. 2 et 3.
Bourbon-Lancy (Bailli de), voir Le Blanc (Lau-
rent).
Bourbonnais (Gouverneur du), voir Carnava-
let (François de).
Bourdereuil, alias Bourdereul (Ambroise),
écuyer, bourgeois de Paris, 2240 et n. 2.
Bourdereuil, alias Bourdereul (Joseph), tré-
sorier et payeur de la gendarmerie de France,
2240 et n. 1 et 2.
Bourdineau (Madeleine), femme de François
de Beauharnais, 2215, n. 1, p. 184.
Bourdonnais (Rue des), 2152, n. 4; p. 134, n. 4;
2175, n. 1, p. 139; p. 201, n. 6.
Bourgeois (Claude), conseiller au Parlement de
Dijon, 2208, n. 4.
Bourgeois (Marie), femme de Jean III Morin,
2208 et n. 4.
Bourgeois de Paris : Aveline (Jean), Bordeaux
(Jean de), Bourdereuil, alias Bourdereul
(Antoine), Cartier (Mathurin), Charpentier
(Fiacre), Charpentier (Jean), Chauveau
(Jean), Clamecy (Gilles de), père, Contesse
(Antoine), Des Prés (René), Doc (Philippe),
Du Deré (Nicolas), Godefroy (Denis), Guil-
lemot (Jean), Hardy (Philippe), Harelle
(Jean), Jobert (Jean), Laillier (Guillaume
de), Laillier (Richard de), La Poterne
(Pierre de), Le Brun (Charles), Le Coigneux
(Gilles), Le Conte (Charles), Le Grand (Pierre),
Le Peultre (Jacques Ier), Lhoste (Bernard),
Mantel (Louis), Marcel (Claude), Mauduit
(Jean), Meulan (Robert de), Neret (Nicolas),
Neret (Robert), Passart (Michel), Pilot
(Pierre), Planche (Jean), Révérend (Claude),
Riberolle, alias Riberolles (Jean de),
Rouillé (Jean), l'aîné, Saint-Germain (Jean
de), Santeuil (Nicolas de), Santeuil (Nicolas
de), Simon (Philippe), Tronson (Jean II),
l'aîné. — Hanse : Laillier (Guillaume de).
Bourges (Cher), 2074 et n. 1; 2158, n. 1. —
Assemblée de — , xxxvi. — Collecteur de la
Recette générale de — : Texier (Louis). —
Echevin de — : Texier (Louis).
Bourgogne, 2207, n. 1. — Ducs de — , voir
Charles le Téméraire, Philippe le Bon.
— Trésorier des mortes-payes en — : Fyot
(Zacharie).
Boursin (Anne), femme de Séraphin Thiele-
ment, xlix, 2126 et n. 1, p. 72; 2128; 2130,
n. 1.
Boursin (François), secrétaire du Roi, 2126,
n. 1, p. 72.
Boursin (Nicolas), 2126, n. 1, p. 72.
Boutet (Etienne), secrétaire du Roi, 2196, n. 1.
Boutet (Jean), chapelain de la chapelle de la
Trinité, p. 134.
Bouthillier (Claude), Surintendant des Finan-
ces, p. 98, n. 2.
Bouve (Antoinette), femme d'Eustache de
Sansac, 2140.
Braban (Claude de), seigneur de Marault, 2070,
n. 1.
Braban (Georges de), alias Rasnay, Rafnay,
prévôt de Champeaux, chanoine, protonotaire
du Saint-Siège, 2070, n. 1, 3 et 4.
Braban (Jean de), seigneur de Marault, 2070,
n. 1.
Braban (Pierre de), chantre et doyen, 2070,
n. 1; 2158, n. 1.
Brachet (Jean), secrétaire du Roi, 2131, n. 4.
Brachet de Portmorand (Anne), femme de
François Luillier, 2138, n. 1.
Bray (Antoine de), receveur d'Argenteuil,
2132, n. 2.
Brehainville (Eure-et-Loir, arr. Châteaudun, cant.
Brou), 2089 et n. 2. — Seigneur de — , voir
Trouillard (Jean de).
Brespieres (Jean de), chapelain de la chapelle
Saint-Jacques, p. 130.
Bressieu (Maurice), 2234, n. 2.
Bretagne (Famille de), 2124, n. 3.
Bretagne (Marthe de), femme de Philibert
Lenet, 2124 et n. 3.
Bretagne, 2240, n. 1. — Receveurs de — :
Auger (Adrien), Croquesel (Jean, alias
Jacques de).
Brévannes (Seigneur de), voir Le Prévost
(Augustin).
Briart (Pierre), exécuteur testamentaire de
Jean Dupuis, p. 4.
Brice (Jacques), xxxvn, n. 3.
Briçonnet (Famille), 2222, n. 6.
Briçonnet (François II), conseiller au Parle-
ment, p. 190; 2222, n. 1.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
223
Briçonnet (François III), seigneur de Lèveville,
Auteuil et Antouillet, président en la Chambre
des Comptes, 2222 et n. 1 ; 2224.
Briçonnet (Hôtel), rue de la Verrerie, 2222, n. 1.
Brie (Archidiacre de), 2075, n. 1, p. 29 : Henne-
quin (Simon).
Brigadier général : Jehannot (Nicolas).
Brinon (Yves), écuyer, 2126, n. 4, p. 72.
Brissay (Seigneur de), voir Villebresme (Claude
de).
Brochant, marchand d'étoffes, xxn.
Brochant (Famille), xxn, p. 107.
Brochant (Paul), marchand fournissant les
écuries du Roi, p. 107.
Brocquet (Chanoine), 2065, n. 1; 2085, n. 3.
Brodeau (Victor III), secrétaire des commande-
ments d'Henri IV, p. 117, n. 5.
Brodeau (Victor IV), seigneur de Candé,
conseiller du Roi, p. 117 et n. 5.
Bruges (Louis de), antiquaire, xxxn.
Bruges (Belgique), 2196, n. 1.
Brulart (Claude), femme de Nicolas de Bel-
lièvre, 2177 et n. 2; 2178.
Brulart (Nicolas), marquis de Sillery, Chan-
celier de France, 2144, n. 2; 2177, n. 2.
Brulart (Pierre), secrétaire d'État, 2059, n. 2.
Bruxelles (Belgique), xxxn.
Buard (Sieur), gendarme de la compagnie du
Roi, 2088, n. 2.
Buch (Henry), fondateur de la communauté des
Frères tailleurs de Paris et des Frères cordon-
niers, p. 150.
Buchanan (Georges), helléniste et latiniste
écossais, p. 207 et n. 3 et 4.
Budé (François), secrétaire du Roi, 2152, n. 2,
p. 96.
Budes (Sainte), femme de Claude du Chastel,
2151, n. 3.
Bueil (Louis de), peintre doreur, xvn.
Buire (Michel de), marchand privilégié suivant
la Cour, 2116.
Bulles (Oise, arr. et cant. Clermont), 2148, n. 1,
p. 92. — Prieur des — , voir Luillier (Jac-
ques).
Bullion (Claude de), seigneur de Bonnelles,
Président au Parlement et Surintendant des
Finances, 2180, n. 1.
Bullion (Marie de), femme de Pomponne II
de Bellièvre, xlviii, 2180 et n. 1.
Bureau (Isabelle), femme de Geoffroy Cœur,
2170, n. 2, p. 126.
Bureau de la Ville, p. 190, n. 5.
Bureau des Finances, voir Généralité de Paris.
Bureau général des Postes, p. 201, n. 6.
Burgundi (Guillaume), prêtre, organiste, xxxn.
Burgy de Tamnifort (Raoul), 2067.
Bury (Loir-et-Cher, arr. Blois, cant. Herbault,
comm. Saint-Secondin), 2163 et n. 1, p. 114.
— Comte de — , voir Rostaing (Charles,
marquis de).
Butay (Suzanne), femme de Charles Le Brun,
2141, n. 2, p. 82.
Buyster (Philippe de), sculpteur, 2170, n. 2,
p. 126.
Caen (Calvados), château, 2204, n. 1.
Cahors (Lot), diocèse, 2108, n. 3.
Cailleau (Catherine), femme d'Arnault des Fri-
ches, 2186 et n. 3.
Cailleau (Laurent), procureur au Parlement et
receveur pour le Roi à Tournai, 2186, n. 3.
Camay, chanoine, xxxvi.
Cambrai (Nord), 2169, n. 2, p. 125.
Camus (Émilian), secrétaire du Roi, 2126, n. 4
Camus (Jean- Pierre), évêque de Belley, 2120, n. 5
Camuset (Augustin), maître couvreur, XL.
Canaples (Somme, arr. Amiens, cant. Domart
en-Ponthieu), 2164 et n. 4. — Comte de —
voir Créqui (Alphonse de).
Candé (Seigneur de), voir Brodeau (Victor IV)
Capel (Guillaume), chanoine, p. 90, 136 et n. 6,
Carentan (Vicomte de), voir Cerisay (Guillaume
de).
Carignan (Prince de), voir Savoie (Thomas de).
Carignan (Princesse de), voir Bourbon (Marie
de), comtesse de Soissons.
Carillac en Limousin (Seigneur de), voir Des-
mier (François).
Carmone (Christophe de), Président en la Grand'
Chambre, 2155, n. 5.
Carnavalet (Charles, baron de), sire de Noyon,
2063, n. 1.
Carnavalet (François, sire de Kernevenoy, dit
de), xxx, p. 13 (fig.); 2063 et n. 1; 2064.
Carnay (Simon de), chanoine, 2084, n. 2.
Carné (Urbain de), 2151, n. 3.
Carneaux (Hôtel des), rue des Bourdonnais, 2175,
n. 1, p. 139.
Caron (Guillaume), imprimeur, 2158, n. 1.
Carrel (Anne), notaire au Châtelet, 2162, n. 2,
p. 112.
Carrières (Carrières-sous-Bois, Yvelines, arr. cant.
et comm. Saint-Germain-en-Laye [?]), 2156,
n. 2. — Seigneur de — , voir La Salle (N. de).
Carron (Jean), p. 28.
Carset (François), chanoine, p. 4, n. 4.
Cartier (Mathurin), bourgeois de Paris, 2132
et n. 2 et 3.
224
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Castelsarrazin (Tarn-et-Garonne, chef-lieu d'an-.),
2215, n. 5.
Catherine de Médicis, reine de France, 2063;
p. 101, n. 4; 2205, n. 1 et 4. — Dame d'hon-
neur de — : Baudereuil (Marguerite de).
Catin (Catherine), femme de Guillaume de Sève,
2119, n. 5, p. 65.
Caulier (Gratien), chantre, 2097, n. 3, p. 47;
2148, n. 5, p. 92.
Caylus (Anne-Claude-Philippe de Thubières,
comte de), marquis d'Esternay, conseiller
d'honneur au Parlement de Toulouse, XXII,
p. 193 et n. 1, 3 et 4; 2225 (fig. p. 194 et 195)
et n. 1, 2 et 3.
Ceghizo (Famille), p. 153, n. 4. Voir aussi
Seghiso.
Ceghizo (Jacques), p. 153, n. 4.
Célestins (Couvent des), p. 147, n. 9.
Cély (Seine-et-Marne, air. et cant. Melun), p. 136,
n. 1. — Seigneur de — , voir Tulleu (Nicolas).
Cercanceaux (Seine-et-Marne, arr. Melun, cant.
Château-Landon, comm. Souppes-sur-Loing),
2120 et n. 1, p. 67. — Abbaye cistercienne
Notre-Dame de — (en latin Sarcella), 2120
et n. 1, p. 67; 2122. — Abbé de — : Le Char-
ron (François).
Cerisay (Antoinette de), femme de François
Olivier, p. 101 et n. 4; p. 146.
Cerisay (Chapelle de), xxvn, p. 100-105.
Cerisay (Famille de), p. 146.
Cerisay (Guillaume de), vicomte de Carentan,
2158, n. 1.
Cerisay (Nicolas de), doyen du chapitre, 2057,
n. 3; 2149, n. 2; p. 102, n. 2: 2158, n. 1.
Cerisay (Nicolas de), sieur de la Rivière, bailli
de Cotentin, 2119, n. 1, p. 65; p. 101 et n. 4.
Cerisay (Pierre de), doyen du chapitre, chanoine
de Notre-Dame de Paris, archidiacre de Coten-
tin, XVIII, p. 90, n. 2; 2149, n. 2; p. 100-102;
2158 et n. 1, 2 et 3; 2159; p. 105.
Cerisay (Pierre de), seigneur de la Rivière, pré-
sident à la Cour des Aides, 2149, n. 2; p. 101,
n. 4; p. 102 et n. 2; 2158, n. 1; p. 146.
Cerisay de la Rivière (Jacques), p. 102 et n. 2.
Cerisay de la Rivière (Jérôme), p. 102 et n. 2.
Cescaud (Pierre de), secrétaire du Roi, 2153,
n. 4, p. 97.
Chaiges (Essonne, arr. Palaiseau, cant. et comm.
Athis-Mons), 2092, n. 1.
Chaillou (Radegonde), femme de N. Drouart,
2171.
Chailly (Guillaume de), p. 27.
Chailly (Jean de), p. 27.
Chailly (Nicolas de), p. 27.
Chaleveau (Guillaume), sculpteur, p. 106, 108.
Châlons-sur-Marne (Marne), 2104, n. 2.
Chambre des Comptes. Auditeurs : Duderé
(Jean), Le Gangneur (Philippe), Puillois
(Eustache), Teste (Germain); — Clercs :
Bailleux (Robert de), Clamecy (Jean de),
Plancy (Nicolas de), Sansac (Jean de), Teste
(Simon); — Conseiller et maître ordinaire :
Lormier (Guy) ; — Correcteurs : Amer (Pierre),
Gelée (Vincent); — Greffiers : Chevalier
(Pierre), Le Blanc (Laurent, alias Louis); —
Huissier : Malingre (Nicolas); — Maîtres :
Le Clerc de Lesseville (Nicolas II), Lor-
fèvre (Bertrand), Lorfèvre (Pierre II),
Rouillé (Jean), Saint-Germain (Jean de),
Teste (Jean), fils; — Maîtres ordinaires :
Crèvecœur (Guillaume Boulenc de), Gelée
(Thomas), Hacqueville (Claude de), père,
Hacqueville (François de), Hodicq (Pierre),
Le Coigneux (Antoine); — Maître extraor-
dinaire : Sansac (Eustache de) ; — Présidents :
Ardier (Paul), Briçonnet (François III),
Flexelles (Jean de), L'Huillier (Jean),
Milon, alias Mylon (Benoît), Phelypeaux
(Louis Ier); — Procureurs : Gelée (Pierre),
Hodicq (Gilles), Puillois (Jean); — Procu-
reur général : Girard (Louis); — Vice-Pré-
sident : Coictier (Jacques).
Chambre du Roi (Gentilshommes ordinaires de
la) : Gomont (Michel de), Varquiers (Fran-
çois de).
Chamois (Frère Claude), premier maître de la
communauté des Frères tailleurs de Paris,
p. 150.
Champagne (Jacquette de), femme de Jean Le
Picart, p. 3, n. 9.
Champagne (Marquis de), voir Du Fou (Gabriel).
Champanges (Clérembaud de), seigneur d'At-
tilly, secrétaire du Roi, 2169, n. 2, p. 125.
Champanges (Marie de), femme de Germain de
Marle, 2169, n. 2, p. 125.
Champeaux (Seine-et-Marne, arr. Melun, cant. et
comm. Mormant), 2070 et n. 1 et 3. — Pré-
vôt de — : Braban (Georges de), alias Ras-
NAY, RAFNAY.
Champin (Pierre de), seigneur de Roissy-les-
Plailly, président à la Cour des Monnaies,
2119, n. 3, p. 66.
Champion (Etienne), secrétaire du Roi, p. 199,
n. 1.
Champion (Guillaume), avocat au Grand Conseil,
p. 137.
Champrosy (Rue de), 2187, n. 1.
Chancelier de France : Aligre (Etienne II d'),
Aligre (Etienne III d'), Bellièvre (Pierre,
dit Pomponne de), Brulart (Nicolas), Hu-
rault (Philippe), Olivier (François), Phely-
peaux (Louis II).
Chancelier de la Reine : Chevalier (Nicolas).
Chancelier Obvier (Chapelle du), xxvn, p. 100-
105.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
225
Changeurs : Chauveau (Jean), Clutin (Henri),
Laillier (Michel de), La Poterne (Jean de).
Chanoines. D'Évreux : Louvet (Jacques). — De
Notre-Dame de Paris : Cerisay (Pierre de),
Chateaupers (Pierre de), Cochon (Pierre),
Courcelles (Thomas de), Delamare (Jac-
ques), Louvet (Jacques), Marchant (Mathu-
rin, alias Nicole). — D'Orléans : Marchant
(Mathurin, alias Nicole). — De Saint-Germain
l'Auxerrois : Aubin, Baillé (Jacques), dit
l'ancien, Baillé (Jacques), dit le jeune, Bal-
lue (Jean), Bellefaye (Robert de), Besse
(Pierre de), Blondet (Jacques), Braban (Geor-
ges de), alias Rasnay, Rafnay, Brocquet (At.),
Camay, Capel (Guillaume), Carnay (Simon
de), Carset (François), Chapelier (Christo-
phe), Chappellier (C), Chappellier (Phi-
lippe), Chateaupers (Pierre de), Chauveau
(Michel), Choart (Ange), Clavières (Jean),
Courcelles (Godefroy de), Dupuis (Jean), Du
Vivier (Jean), Fancan (François Langlois de),
Gesvres, alias Gevrès (André), Hennequin
(Simon), Hervieu (Charles), Hurtault (Jean),
Hurteloup (Adam), La Faye, La Hure (Phi-
lippe), Lebarre, Le Camus (François), Le
Cocq (Pierre), Le Coq (Jean), Le Coq (Pierre),
Le Gay (Guillaume), Lescot (Guillaume), Le
Vaire (Jean), Loët (Jean), Louvet (Jacques),
Luillier (Jacques), Moriain (Jean), Neufger-
main (Augustin de), Nigon, Olivier (Etienne),
Palude (Richard de), Parenty (Enguerran
de), Passart (Pierre), Perthuis, Petit
(Etienne), Pillet (Pierre), Puillois (Denis),
Raymond (Pierre), Robée, alias Robbée (Ni-
colas), Sermisy (Gilles de), Talon (Charles-
François), Tixier, Tulleu (Nicolas), Voyer de
Paulmier d'Argenson (Louis de). — De
Saint-Pierre en Pons d'Orléans : Marchant
(Mathurin, alias Nicole). — De la Sainte-
Chapelle : Formé (Nicolas). — De Soissons et
de Noyon : Perret (Simon).
Chanteprime (Jeanne de), femme de Gilles
Luillier (alias Guyon L'Huillier), 2148,
n. 5; 2156, n. 2.
Chantre de la chapelle du Roi : Arcadet (Jac-
ques).
Chantres de Saint-Germain l'Auxerrois : Belle-
faye (Robert de), Besse (Pierre de), Braban
(Pierre de), Caulier (Gratien), Chappelier
(C), Chauveau (Michel), Clavières (Jean),
Gesvres, alias Gevrès (André), Guy (Jean),
La Croix (Jacques de), La Ruelle (Pierre de),
Le Vaire (Jean), Ligier (Jean), Magui (Claude),
Passart (Pierre), Petit (Etienne), Raymond
(Pierre), Sermisy (Gilles de).
Chapelain, notaire au Châtelet, xlv.
Chapelain (Jean), notaire au Châtelet, 2088,
2101, 2122.
Chapelains de Saint-Germain l'Auxerrois : Alot
(Charles), Boutet (Jean), Brespieres (Jean
de), Chastellain (Joseph), Chauvreux (Fran-
çois), Courtois (Nicolas), Du Fossé (Martin),
Du Luc (Jean), Fleury (Jean), Gâteau (Guil-
laume), Margotier (Guillaume), Michel
(Alain), Perier (Julien), Pinet (Pierre), Puil-
lois (Jean), Robin (Gilles), Thouroude
(Denis), Viel (Jean).
Chapelier (Christophe), chanoine, 2085, n. 3.
Chapelle-du-Fest (Manche, arr. Saint-Lô, cant.
Torigni-sur-Vire), 2226, n. 8.
Chapelle du Roi. Chantre : Arcadet (Jacques). —
Compositeurs de musique à la — : Du Caurroy
(Eustache), Formé (Nicolas).
Chapelle paroissiale, xxvi, xxvn, p. 149, 152-
175, 187.
Chapelles de Saint-Germain l'Auxerrois : Aligre,
Annonciation, Bellièvre, Cerisay, Chancelier
Olivier, Grand Conseil, Madeleine, Notre-Dame
de Consolation, Notre-Dame de la Grosse,
Notre-Dame de Lorette, Notre-Dame de Pitié,
Notre-Dame du Mesche, alias des Mèches,
Poncher, Rostaing, Sacré-Cœur, Saint-Charle-
magne, Saint-Denis, Saint-Etienne et Saint-
Laurent, Saint-François, Saint-Germain, Saint-
Jacques, Saint-Jacques et les Cinq Saints,
Saint-Jacques et Saint-Robert, Saint-Jacques
le Majeur, Saint-Jean, alias Saint-Jean-Baptiste,
Saint-Jean l'Évangéliste, Saint-Julien, Saint-
Laurent, Saint-Louis, Saint-Martin, Saint-Mi-
chel, Saint-Nicolas, Saint-Pierre, Sain-Pierre
et Saint- Etienne, Saint-Pierre et Saint-Paul,
Saint-Roch, Saint-Sacrement, Saint- Victor,
Saint- Vincent, Sainte-Anne, Sainte-Madeleine,
Sainte-Marguerite, Sainte-Trinité, Saints Ger-
main et Vincent, Trépassés, Trinité, Trois-
Rois, Tronson, « Vieille- Paroisse », Vierge,
Visitation.
Chapelles de Saint-Germain l'Auxerrois (Noms
modernes des ) : Bonne- mort, Notre-Dame de
Bonne-Garde, Notre-Dame de Compassion,
Pères ou Docteurs de l'Église, Sacré-Cœur,
Saint-Charles Borromée, Saint-Denis, Saint-
Jean-Baptiste, Saint-Landry, Saint-Michel,
Saint-Pierre, Saint-Vincent de Paul, Sainte-
Clotilde, Sainte-Geneviève, Sainte-Madeleine,
Saints-Apôtres, Saints-Patrons, Tombeau,
Vierge.
Chapellier, notaire au Châtelet, p. 4, n. 2.
Chapellier (Elisabeth), femme d'Etienne II
d'Aligre, p. 85.
Chapitre de Saint-Germain l'Auxerrois, voir Cha-
noines, Chantres, Doyens, Notaires, Vicaires
perpétuels.
Chappellier (C), chanoine et chantre, xlv,
p. 4 et n. 5.
Chappellier (Philippe), chanoine, xli, p. 4, n. 5.
Chapplain (Andrée), femme de Charles Dupuis,
2243.
Charlemagne, XXXV, XXXVI.
!..
226
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Charles VI, roi de France, xxxn, xxxiii, 2069,
n. 3.
Charles VIII, roi de France, p. 134, 136, n. 1.
Charles IX, roi de France, p. 3, n. 10; 2078,
n. 1; 2172 et n. 2; 2184, n. 2; 2212, n. 4;
2213, n. 4; 2234, n. 3.
Charles Borromée (Saint), xxxi, p. 148.
Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, p. 2,
n. 2.
Charles Quint, empereur, 2189, n. 8; 2220,
n. 1, p. 187.
Charlet (David), contrôleur des guerres, 2132,
n. 2.
Charmont (Val-d'Oise, arr. Mantes, cant. Magny-
en-Vexin), 2227, n. 3.
Charny (Louis de), doyen, 2108, n. 3.
Charon (Jacques de), p. 177, n. 2.
Charpentier : Villet.
Charpentier (Anne), femme de Nicolas Le
Peultre, 2173, n. 2, p. 132.
Charpentier (Fiacre), marchand drapier, bour-
geois de Paris, 2133, n. 1.
Charpentier (Jean), marchand de soie, bourgeois
de Paris, marguillier, 2133 et n. 1 ; 2173, n. 4,
p. 132.
Charpentier (Jean), marchand trafiquant de sel
sur la mer, 2133, n. 1.
Charpentier (Marie), femme de Jacques II Le
Peultre, 2133, n. 2; 2173 et n. 4 et 2, p. 132.
Charpentier (Marie), femme de Pierre Thier-
sault, 2152, n. 4.
Charpentier (Michel), marchand drapier, 2133,
n. 1.
Charron (Marie), xlvii.
Chartres (Eure-et-Loir), p. 106. — Chapitre de
Notre-Dame de — , 2158, n. 4. — Diocèse de — ,
2107, n. 2. — Église de —, 2158 et n. 4; 2159.
— Évêque de — : Illiers (René d'). — Lieu-
tenant général du bailliage de — : Simon
(Pierre).
Chastaignier (Jean III), seigneur de la Roche-
Posay, 2213, n. 1, p. 180.
Chastaignier (Jeanne de), femme d'Henri Clu-
tin, puis de Gaspard de Schomberg, 2213,
n. 5, p. 179 et n. 1, p. 180.
Chastelain (Claude), secrétaire du Roi, p. 201,
n. 5.
Chastellain (Joseph), chapelain de la chapelle
Saint-Michel, p. 201, n. 4.
Chastenay, aujourd'hui Châtenay-Malabry (Hauts-
de-Seine, arr. et cant. Sceaux), 2099 et n. 2.
— Seigneur de — , voir Malézieu (Nicolas de).
— Sieur de — , voir Malézieu (Jacques-Louis
de).
Châteaudun (Eure-et-Loir), château, 2204, n. 1.
Château-Festu (Rue du), p. 145.
Châteaufort (Châtellenie de), 2126, n. 4, p. 72.
Château-Gontier (Seigneur de), voir Coste
(Robert de).
Chateauneuf (Hugues de), fondateur du prieuré
de Bellomer, 2144, n. 1, p. 88.
Chateaupers (Ambroise de), seigneur d'Immar-
mont et de Gressy-en-France, p. 27 et n. 2.
Chateaupers (Jean de), écuyer, p. 28.
Chateaupers (Pierre de), chanoine de Notre-
Dame de Paris et de Saint-Germain l'Auxer-
rois, p. 27, 28.
Châtelet, 2067. — Clerc au greffe civil : Vallet
(Pierre). — Commissaire examinateur : Hervé
(Jean), Thiersault (Pierre). — Conseiller :
Robin (Nicolas). — Procureurs : Hardy
(Claude), Hervé (Claude), Hervé (François),
La Mouche (Thomas), Le Blanc (Laurent),
More (Jean), Prime (Pierre de). — Sergent
à verge : Le Maistre (Nicolas). — Voir aussi
Notaires au Châtelet.
Châtillon - près - Bretignoust - en - Brie, Châtillon -
la-Borde (Seine-et-Marne, arr. Melun, cant. et
comm. le Châtelet-en-Brie), 2186, n. 2. —
Seigneur de — , voir Des Friches (Pierre).
Châtillon-sur-Indre (Indre), 2079, n. 1.
Chaudesaigues (Château de), 2230, n. 1.
Chaudronnier : Guynoye (Guillaune).
Chaulnay, Chaulny, voir Chaunay.
Chaulnes (Comte de), lieutenant général du
gouvernement de Picardie, 2137, n. 6.
Chaumont (Seigneur de), voir Le Coigneux
(Gilles).
Chaumont-en-Vexin (Oise, arr. Beauvais, chef-
lieu de cant.), 2227, n. 3.
Chaunay (Eure-et-Loir, arr. et cant. Chartres,
comm. Fontenay-sur-Eure), 2080, n. 2. —
Seigneur de — , voir Baigneaux (Guillaume
de).
Chauveau (Jean), changeur et bourgeois de
Paris, 2083.
Chauveau (Michel), chantre et chanoine, 2085,
n. 3; 2086.
Chauvreux (François), chapelain de la chapelle
Saint-Pierre et Saint-Paul, p. 187.
Chaveneau (Nicolas), greffier de l'audience du
Grand Conseil, p. 189, n. 3.
Cheffois (Vendée, arr. Fontenay-le-Comte, cant.
La Châtaigneraie), 2120, n. 5.
Cheneteau (Jean), doyen du chapitre, xliii,
p. 2 et n. 2; 2054, n. 2; p. 118 et n. 4.
Chenu (Pierre), graveur, p. 193, n. 4.
Cheron (Charles), secrétaire du Roi, 2080,
n. 1.
Chesnelon, greffier du Conseil, 2132, n. 2.
Chesnoy (Seigneur de), voir Le Lieur (Jacques).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
227
Chevalier (Anne), femme de Guillaume de
Crèvecœur, 2170, n. 4, p. 127 et n. 3, p. 127.
Chevalier (Etienne), conseiller au Parlement,
2170, n. 4, p. 126.
Chevalier (Geneviève), femme de Denis Lau-
bigeois, 2073 et n. 2.
Chevalier (Jean), conseiller au Parlement,
2170, n. 4, p. 126, et n. 3, p. 127.
Chevalier (Nicolas), premier président à la
Cour des Aides, chancelier de la Reine, 2170
et n. 4, p. 126 et n. 1, p. 127; 2172 et n. 4.
Chevalier (Pierre), notaire au Châtelet, 2159
et n. 1; p. 105.
Chevalier (Pierre), sieur d'Eprunes, greffier de
la Chambre des Comptes, 2170, n. 4, p. 126.
Chevart (Philippe), xxx.
Chevechaix (Haute-Marne, arr. Chaumont, cant.
Andelot, comm. Darmannes), 2170, n. 1,
p. 127.
Cheverny (Loir-et-Cher, arr. Blois, cant. Contres),
2162, n. 1 et 2. — Comtes de — , voir Hu-
rault (Henri), Hurault (Philippe). — Sei-
gneurs de — , voir Hurault (Jacques), Hu-
rault (Philippe).
Chevet, voir Notre-Dame du Mesche (Chapelle).
Chevreuse (Duc de), voir Lorraine (Claude de).
Chevrier (Jacques), prêtre, conseiller au Parle-
ment, 2193, n. 5.
Chevrier (Jacques), seigneur de Paudy, conseil-
ler au Parlement, p. 90 et n. 2 ; p. 91 ; 2148, n. 5,
p. 92.
Chevrier de Paudy (Marie), femme de Léon
Lescot, p. 91, n. 1.
Chevry-Cossigny (Seine-et-Marne, arr. Melun,
cant. Brie-Comte-Robert), 2119, n. 2, p. 65.
Childebert, roi des Francs, xv, xxxv.
Chilpéric, roi des Francs, xv..
Chirurgien du Roi : Phelippes (Jean).
Choart (Ange), chanoine, p. 28.
Chœur, p. 1-22.
Choguillot (Nicolas), notaire au Châtelet, p. 4,
n. 2; 2209.
Choisy-sur-Seine, ou Choisy-le-Roi (Val-de-
Marne, arr. Sceaux, cant. Ivry-sur-Seine),
2230, n. 2. — Seigneurs de — , voir Le Blanc
(Hugues et Laurent).
Christine de France, fille d'Henri IV et de
Marie de Médicis, 2098, n. 4.
Cimetières : Pauvres écoliers, Saints-Innocents.
Cineas, ambassadeur de Pyrrhus, 2059 et n. 3.
Cinquante-quatre (Doyen du collège des) : Le
Coq (Pierre).
Cinq-Saints (Chapelle des), 2169, n. 2, p. 124;
p. 175.
Cité (La), p. 155, n. 1.
Cithare (Rue de la), 2230, n. 1, p. 205.
Clairambault (Pierre de), généalogiste, xlvii.
Clamecy (Catherine de), femme de François de
Blandesque, 2228 et n. 5 et n. 1, p. 203.
Clamecy (Gilles de), fils, Prévôt de Paris,
2208, n. 6; 2229, n. 2.
Clamecy (Gilles de), père, bourgeois de Paris
et de Rouen, fermier d'impôts à Rouen. 2228,
n. 3 et n. 6, p. 203.
Clamecy (Jean de), chevalier, maître d'hôtel du
duc de Bourgogne, 2229, n. 2.
Clamecy (Jean de), clerc de la Chambre des
Comptes, 2229 et n. 2.
Claude (Guillaume), maître tapissier, xxxiv.
Clavières (Jean), chanoine et chantre, p. 28.
Claye-Souilly (Seine-et-Marne, arr. Meaux, chef-
lieu de cant.), 2153, n. 3.
Clément VII (Jules de Médicis, pape sous le
nom de), 2057, n. 3; 2220, n. 1 et 3, p. 187.
Clément VIII (Ippohto Aldobrandini, pape sous
le nom de), 2085, n. 2.
Clérambault (Charles), p. 23.
Clercelier (Françoise), femme de Michel
Gesvres, 2107 et n. 2, p. 57.
Clercelier (Nicolas), 2107, n. 1, p. 57.
Clermont (Claude-Catherine de), femme d'Al-
bert de Gondi, 2234, n. 4.
Clermont-Tonnerre (François de), évêque de
Noyon, 2099, n. 4.
Clerselier (Claude), ami de Descartes, 2107,
n. 2, p. 57.
Clèves (Catherine de), duchesse douairière de
Guise, comtesse d'Eu, p. 118-119.
Clichy, près Paris, 2154, n. 1.
Clocher, p. 26.
Clovis, roi des Francs, 2067.
Cloyes, voir Claye-Souilly. — Seigneur de — , voir
Anjorrant (Claude).
Clutin (Henri), marchand changeur, 2134,
n. 5, p. 76 et n. 1, p. 77.
Clutin (Henri), seigneur de Villeparisis, d'Oissel
et de Saint-Aignan, lieutenant général en
Ecosse, ambassadeur en Angleterre, puis à
Rome, 2213, n. 1, p. 180.
Clutin (Perrette), femme de Jean de la Po-
terne, 2134, n. 5, p. 76 et n. 1, p. 77.
Cochefilet (Marie de), femme de Nicolas de
Marsault, 2094, n. 1.
Cochon (Pien-e), chanoine, p. 28.
Cocqueberte (Marie), femme de Raoul Viscot,
p. 199, n. 1.
Coëffeteau (Nicolas), O.P., polémiste, prieur
du couvent de Saint-Jacques, 2236 et n. 3.
Cœur (Femme), 2170, n. 2, p. 126.
i.-..
228
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Cœur (Geoffroy), échanson de Louis XI, 2170,
n. 2, p. 126.
Cœur (Jacques), 2170, n. 2, p. 126.
Coictier (Jacques), médecin de Louis XI, vice-
président en la Chambre des Comptes, p. 2
et n. 6 et 7.
Coictier (Michel), p. 2, n. 7.
Coictier (Pierre), p. 2, n. 7.
Coigner (Madeleine), femme de Martin Aka-
kia, 2104, n. 2.
Colbert (Marie), femme d'Henri Viscot, p. 199,
n. 1.
Collège royal, Collège de France, 2174, n. 1;
p. 207, n. 2; 2234, n. 2. — Professeur au — :
Remy (Abraham Ravaud, dit).
Collèges : Cinquante-quatre, Montaigu, Quatre-
Nations, Soixante-six.
Colletet (Guillaume), poète, 2233 et n. 1.
Colonel des Suisses : Bassompierre (M. de).
Combronde (Marquis de), voir Du Puy du Fou
(Gabriel).
Communion (Chapelle de la), xx, xxvi, xxvn.
Compassion (Chapelle de la), XXXII.
Compiègne (Oise), musée, p. 189.
Conception (Confrérie de la), XXXIV.
Conception de Notre-Dame (Chapellenie de la),
p. 63.
Conches (Haut- Valais), 2238 et n. 2 et 3.
Conciergerie du Palais, p. 176, n. 5.
Concordat de 1802, xxm.
Condé (Henri II, prince de), 2082, n. 2.
Condé (Louise-Bénédicte de), 2099, n. 3.
Condé (Trésorier de la maison du Prince de) :
Donjon (Jean).
Connétable de France : Bonne (François de),
Montmorency (Anne de), Montmorency
(Henri Ier, duc de), Richemont (Arthur de
Bretagne, comte de).
Conseiller de la ville de Paris : Guyot (Claude).
Conseillers d'État : Bellièvre (Nicolas de),
Desjardins (Pierre), Marillac (Michel de),
Phelypeaux (Jean), Sève (Guillaume de),
Talon (Jacques), Voyer de Paulmy d'Ar-
genson (René Ier de).
Contesse (Antoine), joaillier et bourgeois de
Paris, 2210, n. 6.
Contesse (Famille), 2210, n. 3, p. 174.
Contesse (Jean), notaire au Châtelet, 2230.
Contesse (Marie), femme de Corneille Roger,
2210 et n. 6.
Contesse (René), notaire du Châtelet, 2096,
2210.
Conti (Louise-Marguerite de Lorraine, prin-
cesse de), p. 119.
Coq (Rue du), 2163, 2206, n. 2.
Coquilles (Maison des), dans le cloître, p. 189.
Corbépine, voir Courbépine. — Seigneur de — ,
voir La Ménardière (Jean de).
Corbie (Antoine de), 2185 et n. 1, p. 154.
Corbie (Jean de), clerc du diocèse d'Amiens,
2185, n. 1, p. 154.
Cordeliers (Église des), XVII, XVIII.
Cordeliers de Pontoise, 2201, n. 1, p. 167.
Cordonnerie (Rue de la), p. 28.
Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise, arr. Pontoise,
chef-lieu de cant.), 2211, n. 5.
Corne de Cerf (Hôtel de la), rue Saint-Honoré,
2081, n. 1.
Cornet (Jean), curé d'Auteuil, 2085, n. 2.
Cornulier (Claude de), femme de Gabriel de
Goulaine, 2151, n. 2.
Corsosqui (Jean de), voir Krassowski, alias
Krakowski (Jean de).
Cossigny, voir Chevry-Cossigny. — Seigneur de
—, voir Du Pré (Nicolas [?]).
Cotentin, 2159. — Archidiaconé de — , 2158,
n. 3. — Archidiacre de — , voir Cerisay
(Pierre de). — Bailli de — , voir Cerisay
(Nicolas de).
Cothereau (Marie), femme de Nicolas Fardoil,
p. 201.
Cotinville (Seine-et-Marne, arr. Fontainebleau,
cant. et comm. Château-Landon), 2078 et
n. 3. — Seigneur de — , voir Favier (Nicolas).
Cottart (Pierre), architecte, xx.
Cotte (Robert de), seigneur de Château-Gontier,
architecte, p. 196 et n. 5.
Cotton (Gérard), maître des Requêtes de
l'Hôtel, 2119, n. 4, p. 65 et n. 1, p. 66.
Cotton (Le Père Pierre), S.J., 2175, n. 3, p. 139.
Coulommiers (Seine-et-Marne), 2167.
Coupvray (Seine-et-Marne, arr. Meaux, cant.
Lagny), p. 176 et n. 3. — Seigneur de — ,
voir Teste (Jean).
Cour des Aides. Conseillers à la — : Janvier
(Nicolas), Lormier (Charles), Saint-Germain
(M. de). — Général en la — : Thiersault
(Louis), Thiersault (Pierre). — Président à
la — : Cerisay (Pierre de), Chevalier
(Nicolas), Longueil (René dE). — Premier
Président à la — : Sèves (Christophe de).
Cour, alias Chambre des Monnaies. Conseil-
ler en la — : Espiart (Macaire), Favier
(Chérubin), Le Grand (Pierre), Vallès (Gé-
rard de). — Général en la — : Le Grand
(Jacques), Marillac (Guillaume de), Marle
(Germain de), Riberolle, alias Riberolles
(Jean de). — Greffiers en la — : Hac (André),
Hac (François), Naberat (Pierre). — Maître
en la — : Guilhen (Michel), Montparlier
(Claude). — Président à la — : Champin
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
229
(Pierre de), Fauchet (Claude). — Receveur à
la — : Rat (François).
Courbépine (Eure, arr. et cant. Bernay), 2136
et n. 3.
Courcelles (Godefroy de), chanoine, p. 2.
Courcelles (Thomas de), chanoine de Notre-
Dame, 2158, n. 2.
Courtin (Germain), secrétaire du Roi, 2129,
n. 2.
Courtois (Nicolas), chapelain de Saint-Germain
l'Auxerrois, curé de la Chapelle-du-Fest, 2226,
et n. 8 et n. 1, p. 197.
Cousin, peintre, xxxm.
Coutances (Manche), 2158, 2159; p. 177, n. 3.
Couvreur (Maître) : Camuset (Augustin).
Cramaille (Aisne, arr. Soissons, cant. Oulchy-le-
Château), 2066 et n. 1. — Seigneur de — ,
voir Fillion (Jacques de).
Creil (Nicolas de), 2097, n. 3, p. 47.
Créqui (Alphonse de), comte de Canaples, duc
de Lesdiguières, pair de France, 2164 et
n. 2 et 3.
Créqui (Charles de), duc de Lesdiguières, 2164,
n. 3.
Crespières (Yvelines, arr. Saint-Germain-en-Laye,
cant. Poissy-sud), 2074, n. 1. — Seigneur de
— , voir Vitry (Thibaud de).
Créteil (Val-de-Marne), p. 63.
Crèvecœur (Guillaume Boulenc de), seigneur
de Grisolles, maître ordinaire à la Chambre
des Comptes, 2170, n. 4, p. 127 et n. 3, p. 127.
Crèvecœur (Guillemette de), femme de François
Menneret, 2104, n. 2.
Crèvecœur (Jean de), 2172, n. 2.
Crèvecœur (Madeleine de), femme de Benoît
Milon, puis de Nicolas Chevalier, xviii,
2170, et n. 2, p. 126 et n. 1, p. 127; p. 129,
n. 2; 2172 et n. 1, 2 et 5; p. 135.
Croix blanche (La), enseigne, 2115, n. 1.
Croix du Trahoir, alias au Tirouer (La), 2169,
n. 2, p. 125. - - Fontaine de la —, 2119,
n. 1, p. 65.
Croquesel (Jacques de), voir Croquesel (Jean
de).
Croquesel (Jean, alias Jacques de), receveur
de Bretagne, p. 175 et n. 5.
Cueilly (Jacques de), vicaire perpétuel de Saint-
Germain l'Auxerrois, 2085, n. 2.
Culture-Sainte-Catherine (Rue), 2063, n. 1.
Cure (Catherine), femme de Jean Boucher,
seigneur de Monmort, p. 149.
Cure (Marguerite), femme de Louis Mantel,
2105 (fig.).
Curés de Saint-Germain l'Auxerrois : Heuse,
alias Hauce (Guillaume), Magnin (Abbé).
Cuzieu (Ain, arr. Belley, cant. Virieu-le-Grand),
2175, n. 3, p. 139. — Seigneur de — , voir
Prunier (Jean III).
Cypierre (M. de), 2190.
D
Dagobert, roi des Francs, 2067.
Daignet (François), 2213.
Dammartin (Seine-et-Marne, arr. Meaux, chef-
lieu de cant.), 2186, n. 2.
Dampierre-sous-Brou (Eure-et-Loir, arr. Châ-
teaudun, cant. Brou), 2089 et n. 2. — Seigneur
de — , voir Trouillard (Jean de).
Dampont (Françoise de), dame de Frimainville,
femme de Jean Le Gendre, 2160, n. 3.
Dauphin (sous-gouverneur du) : Préaux (Sieur
de).
Dauphiné. Gouverneur du — : Bonne (François
de), Rochechouart (Louis- Victor de), duc
de Mortemart. — Président en la Chambre
des Comptes du — , Revol (Louis de).
Daveron, alias Davron (Rue), 2140, n. 1 ; p. 85.
Dax (Evêché de), p. 4 et n. 6.
Debilly, prêtre, 2191, n. 4.
Décimes (Contrôleur général des) : Rougeva-
let (Jean de). — Voir aussi Reims.
Degard (Isabeau), voir Digart (Isabelle).
Delacroix (Martin), notaire, 2072.
Delamare (Jacques), chanoine, 2070, n. 1.
Delanney (Marcel), préfet de la Seine, xxv.
Delaunay (Suzanne), femme de Robert de
Cotte, p. 196.
Delorme, xxxvii, n. 3.
Demiécourt (Somme, arr. Péronne, cant. Chaul-
nes), p. 118 et n. 7. — Seigneur de — , voir
Hacqueville (Claude de).
Demier, voir Desmier.
Demi-Saint (Rue du), xxxix.
Déols (Abbaye de), 2108, n. 3. — Abbé de — :
Guérin (François).
Derval (Claude), voir Du Val (Claude).
Des Avenelles (Philippe), traducteur, 2234 et
n. 1, p. 209.
Des Bruyères (Robert), 2097, n. 3.
Descartes (René), 2107, n. 2, p. 57; p. 193, n. 3.
Des Essarts (Guillaume), doyen du chapitre,
p. 134.
Des Friches (Arnault), avocat au Parlement,
2186 et n. 2.
Des Friches (Marguerite), femme d'Antoine de
Sorbier, 2186, n. 2.
Des Friches (Pierre), seigneur de Villemanoche
et de Châtillon-près-Bretignoust-en-Brie, pro-
cureur au Parlement, 2186, n. 2.
15 A
230
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Des Friches (Simon), 2186, n. 2.
Desjardins (Pierre), conseiller au Conseil d'Etat,
2153, n. 3.
Des Landes (Anne), voir Des Landes (Elisa-
beth).
Des Landes (Elisabeth, alias Anne), femme de
François III Briçonnet, 2222 et n. 6.
Des Landes (Guillaume), seigneur de Magnan-
ville, conseiller au Parlement, 2222, n. 6.
Desmier, alias Demier (François), seigneur de
Marigny, de Carillac et d'Entraygues, prêtre,
conseiller au Parlement, 2107, n. 2; 2108 et
n. 3.
Desmier (Jean), seigneur de Lobroire, 2108,
n. 3.
Desmoulins (Pierre), prêtre, p. 138.
Des Notz (Jean), notaire au Chatelet, 2191, n. 2.
Des Prés (René), marchand drapier et bour-
geois de Paris, 2091.
Dessinateurs : Le Mercier (Jacques), Silves-
tre (Israël).
Des Ursins (Jean), vicaire général de l'évêque
de Paris, 2108, n. 3.
Deux-Boules (Rue des), 2092, n. 1 ; 2188, n. 3,
p. 56.
Devin (Jacques-René), marguillier, p. 135.
Devin (M.), prêtre, 2170, n. 2, p. 128.
Diderot (Denis), p. 193, n. 3.
Dieppe (Seine-Maritime), p. 146, n. 3.
Digart, alias Degard (Isabelle, alias Isabeau),
femme de Charles de Saldaigne, 2197 et n. 1.
Digne (Alpes de Provence), p. 147.
Dijon (Côte-d'Or), p. 200. — Bailliage de —,
2207, n. 1. — Lieutenant général du bailliage
de — : Morin (Jean II), Morin (Jean III). —
Cour des Comptes de — , 2124, n. 2. — Parle-
ment de — , 2207, n. 3 et 4. — Conseillers au
Parlement de — : Bourgeois (Claude),
Fyot (Jean). — Présidents au Parlement de
— : Bernardon (Philibert), Lenet (Philibert).
— Trésorier de France à — : Fleury (Guil-
laume).
Disque d'étain {Le), enseigne, 2132, n. 2.
Doc (Philippe), marchand de vins, bourgeois de
Paris, 2132, n. 2.
Doi (Évêché de), 2060, n. 2 et 3.
Dombes (Conseil souverain de), 2099 et n. 1. —
Prince de — , voir Bourbon (Louis-Auguste
de).
Domine, alias Domini, voir Krassowski (Jean).
Donjon (Jean), secrétaire du Roi et trésorier de
la maison du prince de Condé, 2082, n. 2.
Doquet (Marie), servante, femme de Guillaume
Guynoye, 2132, n. 3.
Douchy (Château de), 2226, n. 8, p. 197. —
Voir Drouy.
Doyen du Conseil : Bellièvre (Nicolas de).
Doyens du chapitre : Baudry (François), Belle-
ville (Jean de), Braban (Pierre de), Cerisay
(Nicolas de), Cerisay (Pierre de), Charny
(Louis de), Cheneteau (Jean), Des Essarts
(Guillaume), Hector (Guillaume), Le Char-
ron (François), Le Picart (François), Le Roi
de More (Nicolas III), Le Sueur, Robert
(Pierre), RuzÉ (Martin), Seguin (PierTe),
VOYER DE PAULMY d'ArGENSON (LoiUS DE).
Drap de soie (Marchand de) : Duderé (Nicolas).
Drapiers (Marchands) : Bordeaux (Jean de),
Charpentier (Fiacre), Charpentier (Michel),
Des Prés (René), Du Bois (Eustache), Du
Bois (Jacques), Harelle (Jean), Lempereur
(N.), Le Muet (Raoul), Merebeuf (Pierre de),
Neret (Denis), Neret (Nicolas), Neret
(Robert), Prévost (Nicolas), Tronson
(Jean II), l'aîné.
Drouart, notaire au Chatelet, p. 2, n. 2.
Drouart (N.), 2171.
Drouart (Pierre), sieur du Bouchet, adjudica-
taire de la ferme des Aides, enseigne de la
compagnie de Saint-Germain l'Auxerrois, 2171
et n. 3.
Drouet (Jean), p. 153, n. 2.
Drouy (Nièvre, arr. Nevers, cant. Decize), 2226,
n. 8, p. 197. — Château de —, 2226, n. 8,
p. 197.
Druy, voir Drouy.
Du Bois (Eustache), marchand drapier, p. 157,
158 (fig.); 2191 et n. 1 et 4; 2192.
Du Bois (Jacques), marchand drapier, bourgeois
de Paris, 2191, n. 1.
Du Bois (Jacques), dit Sylvius, médecin, p. 207
et n. 2 et 3; 2232, 2233.
Du Bouchet (Sieur), voir Drouart (Pierre).
Ducamps (Etienne), prêtre, p. 153 et n. 5.
Du Caurroy (Eustache), compositeur de la musi-
que à la chapelle du Roi, 2168, n. 1.
Du Chastel (Claude), marquis de Mesle et de la
Garnache, comte de Beauvoir-sur-Mer et de
Saint-Nazaire, 2151 et n. 2 et 3.
Du Chastel (Tanneguy), 2151.
Duchatel (Marie), femme de Philippe de Ker-
nevenoy, 2063, n. 1.
Duchesne (Antoine), p. 175.
Du Chesne (Silvain), p. 153 et n. 3.
Du Coudray (Seigneur), voir Tronson (François).
Duderé (Jean), auditeur des Comptes, 2077,
n. 2.
Duderé (Madeleine), femme de Nicolas Favier,
2077 et n. 2.
Duderé (Nicolas), marchand de draps de soie
et bourgeois de Paris, 2077, n. 2.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
231
Du Drac (Marguerite), femme d'Augustin Le
Prévost, 2209, n. 3, p. 173.
Dufey, maîtresse lingère, xli.
Du Fos (Julien), seigneur de Méry et de Lataule,
secrétaire du Roi, 2137, n. 4, 5 et 6.
Du Fos (Pierre), secrétaire du Roi, 2137, n. 4.
Du Fossé (Martin), chapelain de la chapelle
Saint-Jean l'Évangéliste, p. 190.
Du Fouilloux, voir Meaux du Fouilloux (Bé-
nigne de).
Du Gué (Jean), 2145, n. 2.
Du Haullondel, voir Le Villain du Haullon-
DEL (Pierre).
Du Jardin (Germain), contrôleur général de
l'Artillerie, 2209, n. 2.
Dujardins (François), orfèvre, 2210, n. 7, p. 174.
Du Luc (Jean), chapelain de la chapelle Saint-
Denis, p. 187.
Du Marais, voir Palude (Richard de).
Dumiez (Pierre), serrurier des Bâtiments du Roi
et de la Ville, xxxi.
Du Moustier (Gérard), p. 134.
Dunesme (Etienne), notaire au Chàtelet, p. 118,
n. 6.
Dupin (François), prêtre, 2153, n. 4, p. 97.
Du Pré (Anne), femme de Jean Troussel de
Grandmare, 2223.
Du Pré (Famille), 2223, n. 3.
Dupré (Jean Ier), imprimeur, 2158, n. 1.
Du Pré (Jeanne), femme de Jean III Tronson,
2119 et n. 2, p. 65 et n. 1, p. 66.
Du Pré (Nicolas [?]), seigneur de Cossigny,
2119, n. 2, p. 65.
Dupuis (Antoine), greffier des juge-consuls,
2107, n. 1, p. 57.
Dupuis (Charles), notaire au Chàtelet, 2243.
Dupuis (Jean), chanoine, p. 4, n. 4.
Dupuis de la Giraudière, avocat au Parlement,
2243 et n. 3.
Du Puy du Fou (Gabriel), marquis de Combronde
et de Champagne, p. 137, n. 6; p. 138, n. 3.
Du Puy du Fou (Madeleine), femme de Gaston-
Jean-Baptiste de Lévis, marquis de Mirepoix,
p. 137, n. 6.
Durfort-Duras (Isabelle de), femme de Frédé-
ric-Charles de la Rochefoucault, 2217, n. 1.
Du Ru (Simon), maître tapissier, xxxiii.
Du Thier (Jean), secrétaire du Roi, 2131, n. 4.
Dutot (Pierre), notaire au Chàtelet, 2162, n. 2,
p. 112.
Du Val (Claude), femme de Victor III Brodeau,
p. 117 et n. 5.
Du Val (Denis), seigneur de Stors et de Grand-
Moulin, secrétaire du Roi, xvm, p. 117 et n. 2.
Du Vivier (Jean), chanoine, 2085, n. 2.
E
Échanson de Louis XI : Cœur (Geoffroy).
Échevins de Paris : Le Gangneur (Philippe),
Lormier (Gui), Lormier (Pierre), Teste
(Jacques).
École (Place de 1'), xxxv.
École (Quai de 1'), xxxv, xxxix.
École militaire, chapelle, xxxii.
École Saint-Germain, p. 196. — Quai de 1' — ,
2210, n. 5, p. 67.
Écorcheurs : Le Blanc (Hugues), Le Blanc
(Thomas).
Ecosse, 2213, n. 1, p. 180. — Lieutenant général
en — : Clutin (Henri).
Ecquevilly (Yvelines, arr. Mantes, cant. Auber-
genville), 2199, n. 1. — Seigneur d' — , voir
Hennequin (Nicolas).
Écu de France (U), enseigne, 2132, n. 2.
Écuries du Roi (Marchand fournissant les) : Bro-
chant (Paul).
Églises parisiennes : Blancs-Manteaux, Corde-
liers, Saint-Eustache, Saint-Germain le Vieux,
Saint-Gervais, Saint-Landry, Saint-Mathurin,
Saint-Merry, Saint-Nicolas des Champs, Saint-
Paul, Saint-Roch, Saint-Sauveur, Saint-Sul-
pice, Saint-Thomas du Louvre, Saints-Inno-
cents.
Elbeuf (Seine-Maritime), p. 146, n. 3.
Éléonore, reine de France, seconde femme de
François Ier, 2230, n. 2, p. 205.
Élu de Paris : Thiersault (Pierre).
Embrun (Diocèse d'), 2085, n. 2.
Émery (Pierre), l'aîné, p. 27.
Émery (Pierre), le jeune, p. 27.
Enseignes : Croix blanche, Disque d'étain, Écu
de France, Escrevisse, Plat d'estain, Quatre fils
Aymond.
Entraygues (Aveyron, arr. Rodez, chef-lieu de
cant.), 2108, n. 3, p. 58. — Seigneur d' — ,
voir Desmier (François).
Épernon (Jean-Louis de Nogaret de la Valette,
duc d'), 2059, n. 2.
Épiciers (Marchands) : Héron (Antoine), Jobert
(Jean).
Épinay (Pierre d'), 2103.
Épinay-sur-Seine (Seigneur d'), voir Girahd
(Louis).
Éprunes (Seine-et-Marne, arr. Melun, cant. Brie-
Comte-Robert, comm. Réau), 2170, n. 4,
p. 126. — Sieur d' —, voir Chevalier (Pierre).
Ermenonville (Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil-
le-Haudouin), p. 145 et n. 2. — Seigneurs d' — ,
voir Laillier (Michel de), Lorfèvre (Pierre
II).
15 A.
232
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Escavières, 2075, n. 1, p. 29. — Sieur d' — , voir
Hennequin (Simon).
Escoubleau (Famille d'), p. 106.
Escoubleau (Henri d'), p. 106.
Escrevisse (L'), enseigne, 2132, n. 2.
Espagne (Philippe II, roi d'), 2090, n. 1.
Espiart (Macaire), conseiller et général des Mon-
naies, 2153, n. 3.
Espinay (Marie d'), femme de Philippe Hardy,
puis de Jean Amariton, 2182.
Estampes (Marchand d') : Henriet (Israël).
Esternay (Marquis d'), voir Caylus (Anne-Claude-
Philippe, comte de).
Estrées (Gabrielle d'), p. 106.
Étampes (Archidiacre d'), voir Cheneteau (Jean).
Étampes (Louis d'), seigneur de Valençay, 2163,
n. 1.
Etienne (Saint), p. 136.
Eu (Comte d'), voir Bourbon (Louis-Charles de).
— Comtesse d' — , voir Clèves (Catherine de).
Eu (Hôtel d'), rue de l'Autriche, p. 118.
Eudes de Sully, évêque de Paris, xlii.
Evecquemont (Yvelines, arr. Mantes, cant.
Meulan), p. 177, n. 2. — Seigneur d' — , voir
Le Clerc de Lesseville (Nicolas II).
Évêques de Paris : Eudes de Sully, Galon,
Germain (Saint), Gondi (Pierre de), Imbert,
Landry (Saint), Poncher (Etienne de), Pon-
cher (François de), Ragnemode, Regnault,
Retz (Henri de Gondi, cardinal de), Simon de
Champigny (Jean). — Scelleur de l'official de
1' — : La Hure (Philippe). — Voir aussi
Archevêques de Paris.
Évreux (Eure), 2170, n. 1, p. 127. — Chanoine
d' — , voir Louvet (François).
Extraordinaire des Guerres (Trésorier de 1') :
Billiard (Pierre).
Fancan (François Langlois de), chanoine, agent
de Richelieu, 2065, n. 1 ; p. 28.
Fardoil (Nicolas), secrétaire du Roi, p. 201 et
n. 5.
Faubourgs de Paris : Saint-Honoré, Saint- Jacques,
Saint-Marcel, Saint-Martin.
Fauchet (Claude), premier président de la
Chambre des Monnaies, 2153, n. 3.
Faudel de Faveresse (Françoise), 2099, n. 4.
Faure (P.), plan, xxvi, xxxix.
Fauvel de Villiers, architecte, xxxvn, n. 2.
Faveresse, voir Faudel de Faveresse (Fran-
çoise).
Favier (Chérubin), conseiller à la Cour des
Monnaies, 2078, n. 5.
Favier (Nicolas), sieur de Magnicourt et Cotin-
ville, conseiller au Parlement, p. 31 (fig.);
2078, n. 1; p. 118.
Favier (Nicolas II), conseiller au Parlement,
2077 et n. 1 ; 2078 et n. 5.
Faye d'Espesses (Louis), femme de Claude de
Bellièvre, 2175, n. 1, p. 139.
Feld-maréchal des reîtres du Roi : Schomberg
(Gaspard de).
Fenouillet (Pierre), évêque nommé de Mont-
pellier, 2175, n. 2; p. 139.
Fer (Nicolas de), plan, xxxvm.
Fernel (Jean), médecin du roi Henri II, 2104,
n. 1, p. 54.
Ferré (Jacques), p. 175.
Ferret (Charles), p. 200.
Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne, arr. Meaux,
cant. Lagny), 2054 et n. 3. — Seigneur de — ,
voir Bellefaye (Martin de).
Festard (Marie-Anne), femme d'Étienne-Claude
de l'Aubépine, 2217, n. 2.
Feu (Patrice de), secrétaire du Roi, 2206, n. 3.
Feuillantines (Couvent des), 2188, n. 3, p. 156.
Feuillants (Chapelle des), 2163, n. 4; p. 120,
148.
Fichy (Robert de), p. 130.
Fillion (Jacques de), seigneur de Cramailles,
archer des gardes du corps du Roi, p. 16
(fig.); 2066.
Finances. Contrôleur général des — : Marillac
(Guillaume de). — Directeur des — : Priezac
(Daniel de). — Garde des rôles des offices de
— : Lormier (Jean). — Intendant et contrô-
leur général des — : Saldaigne (Charles de). —
Surintendants des — : Bouthillier (Claude),
Bullion (Charles de).
Flandre, 2090, n. 1; 2131;. 2173, n. 4.
Fleury (Guillaume), secrétaire du Roi, prési-
dent des Trésoriers de France à Dijon, p. 200.
Fleury (Jean), vicaire du chœur, chapelain de
la chapelle Saint-Jean l'Évangéliste, p. 188,
n. 5.
Fleury (Madeleine), femme de Nicolas de Go-
mont, p. 199.
Fleury (Seigneurie de), 2070, n. 1.
Flexelles (Jean de), président à la Chambre
des Comptes, 2222, n. 6.
Florence (Italie), 2234, n. 1. — Duc de — , voir
Médicis (Alexandre de).
Folle-Pensée (Yonne, arr. et cant. Auxerre,
comm. Seignelay), 2119, n. 2, p. 65.
Folleville (Seigneur de), voir Laubigeois (Denis).
Fontainebleau (Château de), 2201, n. 1, p. 167.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
233
Fontaine-Guérin (Maine-et-Loire, arr. Baugé,
cant. Beaufort-en- Vallée), p. 101 et n. 6; p. 201
et n. 6. — Seigneur de — , voir Rouillé
(Louis).
Fontenay (Seigneur de), voir Olivier (Fran-
çois II).
Fontenay-Mareuil (Famille de), p. 117, n. 5.
Fonts baptismaux (Chapelle des), XX, xxvi,
XXVII, xxxix, XLI.
Forbin Maynier (Vincent-Anne de), baron
d'Oppède, Premier Président au Parlement,
2173, n. 1.
Forest (Maison de), rue de la Cithare, 2230,
n. 1, p. 205.
Forez (Gouverneur du), voir Carnavalet (Fran-
çois de).
Forget (Pierre), seigneur de Fresnes, secrétaire
d'État, 2059, n. 1; 2195, n. 2.
Forguié (Jean), secrétaire du Roi, 2118, n. 3.
Formé (Elisabeth), sœur de Nicolas Formé,
2168, p. 124.
Formé (Jean), abbé de Notre-Dame du Reclus,
2168, n. 2.
Formé (Nicolas), abbé de Notre-Dame du
Reclus, chanoine de la Sainte-Chapelle, compo-
siteur de musique à la chapelle du Roi, 2168
et n. 1 et 2.
Fortia (François de), seigneur de la Grange,
2087, n. 4.
Fortia (Jeanne, alias Marie de), femme de
Charles Billiard, 2072, n. 6; 2087 et n. 4.
Fortia (Marie), voir Fortia (Jeanne, alias
Marie de).
Fossés -Saint- Germain -l'Auxerrois (Rue des),
xvi, xxxix, 2089, n. 2; 2107, n. 2; 2108,
n. 3; 2115, n. 1, p. 106; 2162, n. 2, p. 112;
2195, n. 3.
Foucher (Robert), p. 130.
Fougère (Capitaine de), voir La Menardière
(Jean de).
Fougères. Dame de — , voir Hurault (Soulaine).
— Seigneur de — , voir Villebresme (Claude
de).
Fouquet (Henri), trésorier des Cent gentils-
hommes de la maison du Roi, p. 135.
Fourbisseur et garnisseur d'épées : Orléans
(Claude d').
Fourcy (Jean de), conseiller du Roi, xl.
Fournier (Catherine), femme de Michel Hébert,
2157 et n. 1, p. 100.
Fournier (Georges), vendeur d'images en
taille douce, xl, xli.
Fourré (Robert), p. 175.
François Ier, roi de France, 2097, n. 3; 2117,
n. 2; 2172, n. 2; 2189, n. 8; 2230, n. 2, p. 205.
François II, roi de France, xxxvn, 2172.
François d'Assise (Saint), xxxv.
Fremin (Madeleine- Thomasse), mère de Pierre
de Chateaupers, p. 27.
Frény, probablement Fresnes (Marne, arr. Reims,
cant. Bourgogne), 2189 et n. 4. — Seigneur
de — , voir Varquiers (Loys de).
Frère (Alexandre), seigneur de Montfort, con-
seiller au Grand Conseil, maître des Requêtes,
2079 et n. 7, p. 32 et n. 1, p. 33.
Frère (Claude), Premier Président du Parle-
ment de Grenoble, 2079 et n. 1.
Frère (Louis), Premier Président du Parlement
de Grenoble, 2079, n. 1.
Frère (Pierre), conseiller au Grand Conseil,
2079, n. 1.
Frères cordonniers, p. 150 et n. 6.
Frères tailleurs de Paris, p. 150 et n. 5.
Fresne (Seigneur de), voir La Poterne (Jean
de).
Fresnes (Seigneur de), voir Forget (Pierre).
Frimainville (Dame de), voir Dampont (Fran-
çoise de).
Froger (Philippe), 2107, n. 2.
Fromental (Rue), 2201, n. 2.
Fromont (Jean), seigneur d'Andilly, 2228,
n. 3.
Fruitier ordinaire du Roi : Le Bouc (Michel).
Fyot (Anne), femme de Jean IV Morin,
2208, n. 4.
Fyot (Famille), 2207, n. 2.
Fyot (François), d'Arbois, homme d'armes
de la compagnie du sieur de Vaugrenant,
2207 et n. 1.
Fyot (Jean), seigneur d'Arbois, conseiller au
Parlement de Dijon, 2207 et n. 3.
Fyot (Zacharie), trésorier des mortes-payes en
Bourgogne, 2207, n. 1.
G
Gabelles. Contrôleur général des rentes sur les — :
Aveline (Jacques). — Trésorier général de9
— : Argouges (Florent d').
Galères (Général des) : Mortemart (Louis-
Victor, duc de).
Galland (Jacques), secrétaire au Conseil, 2165,
n. 4.
Gallardons (Rue des), à Argenteuil, 2132,
n. 2.
Gallye (Fief de), 2126, n. 4, p. 72.
Galon, évêque de Paris, xxxv.
Ganay (Guillaume de), pensionnaire de Philippe
le Bon, avocat des rois Louis XI, Charles VIII
et Louis XII, p. 136, n. 1.
234
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Ganay (Philippe de), femme de Nicolas Tulleu,
p. 136 et n. 1.
Gangnot (Marie-Geneviève), p. 70; 2143.
Gangnot (Michel), directeur des Postes à Besan-
çon, 2143, n. 1.
Gangnot (Michel), secrétaire du Roi, 2143
et n. 1.
Garde des sceaux : Marillac (Michel de),
Montholon (François de). — Du cardinal
Charles de Bourbon : Perret (Simon).
Gardes du corps du Roi (Archers des) : Fillion
(Jacques de), Revol (Antoine de).
Gascogne, 2100.
Gassot (Jacques), secrétaire du Roi, 2090,
n. 1.
Gassot (Jacques), voyageur au Levant, 2090,
n. 1.
Gassot (Jules), secrétaire du Roi, 2090 et n. 1.
Gâteau (Guillaume), chapelain de Notre-Dame
du Mesche, 2226, n. 8, p. 197.
Gaudin (Pierre), notaire au Châtelet, 2192 et n. 3.
Gaze (Femme), xli.
Gelée (Guillaume), avocat, bailli de Notre-
Dame et lieutenant criminel, 2209, n. 3,
p. 173.
Gelée (Louise), femme de Gilles Hodicq,
2209, n. 4.
Gelée (Pierre), procureur à la Chambre des
Comptes, 2209, n. 2.
Gelée (Thomas), maître ordinaire en la Chambre
des Comptes, 2209 et n. 3, p. 173.
Gelée (Vincent), correcteur en la Chambre des
Comptes, 2209 et n. 2, et n. 3 et 4, p. 173.
Gemme (Sainte), p. 149.
Gendarme de la compagnie du Roi : Buard
(Sieur).
Gendarmerie de France (Trésorier de la) :
Bourdereuil, alias Bourdereul (Joseph).
Généralité de Paris. Greffier du bureau des
Finances en la — : Le Brun (Jean). — Inten-
dant de la — : Phelypeaux (Jean).
Geneviève (Sainte), xxxv.
Gentilly (Val-de-Marne, arr. Créteil, cant. le
Kremlin-Bicêtre), 2170, n. 4, p. 127 et n. 1,
p. 127.
Gering (Ulrich), imprimeur, 2158, n. 1.
Germain (Saint), évêque d'Auxerre, xv, xvi,
xix, xx, xxm, xxv, xxxiii, xxxv, p. 188.
Germain (Saint), évêque de Paris, xxxv.
Germain (Guillemette), 2084 et n. 1.
Germain (Marguerite), p. 51 (fig.). — Voir
Guérard (Marguerite).
Gesvres, alias Gevrès (André), chanoine et
chantre, 2070, n. 1; 2097, n. 3: 2107 et n. 1
et 2; 2108, n. 3, p. 58.
Gesvres (Chapelle de), aux Célestins, p. 147,
n. 9.
Gesvres (Eustache), 2107, n. 2.
Gesvres (Hôtel de), rue de Beauvais, p. 147.
Gesvres (Michel), procureur au Parlement,
2107, n. 1 et 2, p. 57.
Gesvres (Pierre), prêtre du diocèse de Chartres,
2107, n. 2.
Gesvres-le-Duc (Seine-et-Marne, arr. Meaux, cant.
Lizy-sur-Ourcq, comm. May-en-Multien), p. 147
et n. 3. — Duc de — , voir Potier (Léon). —
Seigneur de — , voir Potier (Louis).
Gilles (Jean), Président au Conseil d'État,
2153, n. 3.
Gillet (Claude), secrétaire du Roi, 2223,
n. 1.
Girard (Louis), seigneur de la Cour des Bois, de
la Briche, de Villetaneuse et d'Épinay-sur-
Seine, procureur général à la Chambre des
Comptes, p. 119 et n. 1.
Godefroy (Denis), bourgeois de Paris, p. 187.
Godon (Saint), xxxiv.
Gois (Etienne-Pierre-Adrien), sculpteur, xxm.
Gombauld (Jean-Ogier de), poète, ami de
Malherbe, 2235, n. 2.
Gomont (Famille de), p. 199 et n. 4 et 5.
Gomont (Jean de), avocat au Parlement, p. 199.
Gomont (Nicolas de), vicomte de Portien,
gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi,
gouverneur de Montdidier, p. 199.
Gomont (Oudart de), secrétaire du Roi, inten-
dant de la maison du comte de Soissons, p. 199
et n. 1, 3 et 5.
Goncourt (Edmond et Jules Huot de), p. 193,
n. 3.
Gondi (Albert de), maréchal de Retz, 2234
et n. 4.
Gondi (Charles de), duc de Retz, p. 118, n. 12.
Gondi (Jean-François de), archevêque de Paris,
2096, n. 4, p. 46.
Gondi (Pierre de), cardinal, évêque de Paris,
2085, n. 2, p. 38 et n. 1, p. 39; 2113, n. 2.
Gonesse (Val-d'Oise, arr. Montmorency, ch. 1.
de cant.), 2067 et n. 2. — Église Saint-Pierre
de —, 2113, n. 2.
Gougenot (Famille), xvm.
Goujon (Jean), sculpteur, xvn, xxxv.
Goulaine (Alphonse de), 2151.
Goulaine (Anne de), 2151 et n. 3, p. 95.
Goulaine (Gabriel de), vicomte de Saint-
Nazaire, 2151, n. 2.
Goulaine (Yolande de), marquise du Chaste!,
p. 93, 94 (fig.), 2151 et n. 2 et 3.
Goursault (Marsault), tailleur, 2117, n. 2.
Gouverneur de Paris : Potier (Léon).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
235
Grand audiencier : Tronson (François).
Grand chambellan : Lorraine (Claude de).
Grand Conseil, XL et n. 8, xli et n. 11; 2213,
n. 4; p. 188. — Avocat au — : Champion
(Guillaume). — Chapelle du —, p. 189, 196. -
Conseillers au — : Bochart (Robert), Frère
(Alexandre), Frère (Pierre). — Doyen du — :
Revol (Ennemond de). — Greffiers au — :
Chaveneau (Nicolas), Thielement (Séraphin).
Grand fauconnier : Lorraine (Claude de).
Grandmare (Seigneur de), voir Troussel (Jean).
Grand Moulin (Seigneur de), voir Du Val
(Denis).
Grand Pont, 2067.
Grand-Rue (Antoine de), seigneur d'Arnou-
ville-lès-Mantes, p. 175.
Grand-Rue (Pierre de), p. 175.
Grands-Augustins (Couvent des), p. 177, n. 2 et
3; p. 189.
Granges de Brasseuse (Fief des), 2186, n. 2.
Gratart, 2067.
Graveurs : Chenu (Pierre), Mariette (Pierre),
Silvestre (Israël), Stella (Jacques), Van
Loon.
Grèce, p. 193, n. 1.
Greffier civil : Blois (Jean de).
Greffier des juge-consuls : Dupuis (Antoine).
Greffier du Conseil : Chesnelon.
Grenelle (Poudrière de), xxxn.
Grenier à sel de Paris : contrôleur et garde des
mesures : Barboteau (Louis).
Grenoble, voir Jacquet (Mathieu), dit Gre-
noble.
Grenoble. Chambre des Comptes (Président
à la) : Plouvier (Bertrand). — Parlement
de —, 2175, n. 1, p. 139. — Premier Président
au Parlement de — : Bellièvre (Claude Ier
de), Frère (Claude), Frère (Louis).
Gressy-en-France (Seine-et-Marne, arr. Meaux,
cant. Claye-Souilly), p. 27 et 28. — Seigneur
de — , voir Chateaupers (Ambroise de).
Grignon (Marquis de), voir Bellièvre (Pierre
de). — Seigneur de — , voir Bellièvre
(Nicolas de). — Voir aussi Grigny.
Grigny (Rhône, arr. Lyon, cant. Givors), 217S,
n. 3, p. 139. — Seigneur de — , voir Prunier
(Jean III).
Grisolles (Aisne, arr. Château-Thierry, cant.
Neuilly-Saint-Front), 2170, n. 3, p. 127. —
Seigneur de — , voir Boulenc de Crèvecœur
(Guillaume).
Grouneau (Pierre), maître d'hôtel de Nicolas II
de Neuville, p. 189.
Guedon (Jean), tailleur d'habits, 2117 et n. 2.
Gueffier (Catherine), femme de Jacques Talon,
2216, n. 3.
Guerard, alias Germain (Marguerite), femme de
Nicolas Neret, 2102 et n. 2.
Guérin (François), abbé de Déols, 2108, n. 3.
Guerres. Commissaire ordinaire des — : Le
Beau (Mathurin). — Contrôleur des — :
Charlet (David). — Contrôleur général des — - :
Billiard (Timoléon). — Secrétaire et contrô-
leur général des — : Lavocat, alias L'Ad-
vocat (Louis).
Guichard, seigneur d'Appel- Voisin, 2108, n. 3.
Guilhen (Michel), maître des Monnaies, 2169,
n. 2, p. 125.
Guillemot (Jean), marchand et bourgeois de
Paris, 2237.
Guillemot (Nicole), femme de Claude Révé-
rend, 2237.
Guimarde (Marguerite), femme de Pierre de
Vassault, 2118.
Guise (Duchesse douairière de), voir Clèves
(Catherine de).
Guy (Jean), chantre, p. 3.
Guyencourt (Yvelines, arr. Versailles, cant.
Versailles-ouest), 2126 et n. 4, p. 72; 2127. —
Seigneur de — , voir Thielement (Séraphin).
Guyenne, 2158, n. 1. — Gouverneur de — ,
2099.
Guyet (Jean), secrétaire du Roi, 2090, n. 1.
Guynet (Geneviève), femme de Jean du Gué,
puis d'Etienne III d'Aligre, 2145, n. 2.
Guynoye (Guillaume), maître chaudronnier à
Paris, 2132, n. 3.
Guyot (Claude), conseiller de la Ville de Paris,
2119, n. 1, p. 65.
Gyé (Isabelle d'Albret, dame de) [?], p. 3.
Gyé (Seigneur de), voir Rohan (René Ier de).
Il
Hac (André), greffier de la Cour des Monnaies,
2211 et n. 5 et 6.
Hac (François), greffier de la Cour des Monnaies,
2211, n. 5.
Hac (François), sieur de Romainville, trésorier
des Menus Plaisirs, 2211, n. 5.
Hacqueville (Claude de), père, seigneur de
Deniécourt, maître ordinaire en la Chambre
des Comptes, p. 118.
Hacqueville (Claude de), fils, seigneur de
Deniécourt, d'Andechy et d'Attichy-sur- Aisne,
secrétaire du Roi, p. 118.
Hacqueville (François de), maître ordinaire
en la Chambre des Comptes, p. 118.
Hacqueville (Seigneur de), voir Le Boulanger
(Louis).
Hambourg (Allemagne), p. 107.
236
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Hardivilliers (Seigneur d'), voir Kaerquefinen
(Bertrand de).
Hardouin (Simon), maître menuisier, xix.
Hardy (Claude), procureur au Châtelet, 2125,
n. 3.
Hardy (Philippe), bourgeois de Paris, marguil-
lier, 2182.
Harelle (Jean), marchand drapier, bourgeois
de Paris, XXXI.
Hargeville (Yvelines, arr. et cant. Mantes),
2107, n. 2.
Hauce (Guillaume), voir Heuse (Guillaume).
Hauroy (Pierre), greffier de la sénéchaussée
d'Amiens, 2188, n. 3, p. 156.
Haussignemont (Marne, arr. Vitry-le-François,
cant. Thièblemont), 2189 et n. 5. — Seigneur
d' —, voir Varquiers (Loys de).
Haute-Goulaine (Loire-Atlantique, arr. Nantes,
cant. Vertou), 2151 et n. 2.
Hauts-Moulins (Rue des), 2107, n. 2; 2108,
n. 3.
Haveron (Pierre de), greffier civil et criminel
en la sénéchaussée du Maine, 2125 et n. 3.
Haviselme (Germaine), femme de Jean Bineau,
p. 144.
Hazard (Adenette), femme de Mathurin Car-
tier, 2132 et n. 2.
Hazard (Jeanne), femme de Philippe Doc,
2132, n. 2.
Hazard (Ysabeau), femme de Jacques Boisse-
let, 2132, n. 2.
Hébert (Louis), trésorier général de France en
Languedoc, 2157, n. 1, p. 100.
Hébert (Michel), trésorier général de France
à Montpellier, 2157 et n. 1, p. 100.
Hector (Guillaume), doyen du chapitre, xlviii;
2057 et n. 3 ; 2058 et n. 1 ; p. 85.
Hennequin (Anne), femme de Jean Lhuillier,
2076, n. 4.
Hennequin (Famille), 2076, n. 4; p. 165, n. 1.
Hennequin (Michel), 2075, n. 1, p. 29.
Hennequin (Nicolas), seigneur d'Ecquevilly,
2199, n. 1 et 2.
Hennequin (Nicolas), seigneur du Perray,
2076, n. 4.
Hennequin (Simon), chanoine, conseiller au
Parlement, xlviii; 2075 et n. 1 et 2, p. 29;
2076.
Hennequin (Simon), sieur d'Escavières et de
Blines, 2075, n. 1, p. 29.
Henri II, roi de France, 2063 et n. 1; 2104,
n. 1, p. 54; 2172.
Henri III, roi de France, 2059, n. 1; 2060;
2063, n. 1; 2081, n. 1; 2090, n. 1; 2126,
n. 4, p. 72; 2135; 2172; 2196; 2234, n. 2. —
Voir aussi Anjou (Duc d').
Henri IV, roi de France, 2059, n. 1 et 2; 2060
et n. 2 et 3; 2081, n. 1; 2085, n. 2; 2098,
n. 4; 2100, n. 2; 2162, n. 2; 2168; 2173;
2196, n. 1; 2205, n. 2; 2207, n. 1; p. 177,
n. 2.
Henriet (Israël), marchand d'estampes, 2141,
n. 1, p. 82.
Herbin (Guillaume), notaire au Châtelet, 2170,
n. 3, p. 127.
Héricourt (Madeleine de), femme de Joseph
Bourdereuil, 2240, n. 1.
Héron (Antoine), marchand épicier, 2191,
n. 2.
Héron (Geneviève), femme de Jean des Notz,
2191, n. 2.
Héron (Marguerite), femme d'Eustache du
Bois, p. 157, 158 (fig.); 2191 et n. 2 et 4;
p. 160 (fig.); 2192.
Hervé (François), procureur au Châtelet, 2147,
n.2.
Hervé (Jean), commissaire examinateur au
Châtelet, 2147 et n. 2.
Hervieu (Agnès), femme de Jean de Saint-
Germain, 2201 et n. 3; 2202, 2203, 2204.
Hervieu (Charles), chanoine, p. 4 et n. 2.
Hervieu (Guillaume), 2201, n. 3.
Hervy (Claude), 2076, n. 4.
Hervy (Jean), notaire du chapitre, 2054, n. 2.
Hesselin (Jeanne), femme de Germain Tesse,
p. 176, n. 5.
Heurlot (Etienne), quartinier du quartier
Saint-Germain l'Auxerrois, 2082, n. 2.
Heuse, alias Hauce (Guillaume), professeur
de théologie, curé de Saint-Germain l'Auxer-
rois, p. 145, n. 5.
Historiens : Stadius (Jean), Valère Maxime.
Hodicq (Gilles), greffier en la prévôté de Meaux,
procureur en la Chambre des Comptes, 2209,
n. 4, p. 173.
Hodicq (Pierre), maître ordinaire en la Chambre
des Comptes, 2209 et n. 4, p. 173.
Hollande, 2179, n. 2.
Hommes d'armes des ordonnances du Roi
(Lieutenant de cinquante) : Martel (Guichard
de).
Honville (Eure-et-Loir, arr. Chartres, cant.
Voves, comm. Boisvïlle-la-Saint-Père), 2220,
n. 2. — Dame d' — , voir Maignard (Cathe-
rine).
Hôpitaux : Quinze- Vingts, Trinité.
Hôtel de Ville de Paris. Sergent : Boisselet
(Jacques).
Hôtel- Dieu, p. 28; 2170, n. 4, p. 127; 2179,
n.2.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
237
Hôtels : Aligre, Bellièvre, Bourbon, Briçonnet,
Carneaux, Corne de cerf, Eu, Gesvres, Longue-
ville, Maisons, Perron, Petit-Bourbon, Retz,
Rose, Rostaing, Saint-Faron, Schomberg,
Sourdis, Villeroy. — Voir aussi Maisons.
Huissier d'armes du Roi : Blandesque (François,
alias Francequin, Francony de).
Hurault (Anne), femme en secondes noces de
Charles de Rostaing, xxxi, p. 113; 2163 et
n. 1, 3, 4, p. 113 et 4, p. 114; p. 148.
Hurault (Denis II), seigneur de Saint-Denis,
2163, n. 1.
Hurault (Famille), 2162, n. 2.
Hurault (Henri), comte de Cheverny, gouver-
neur des Pays chartrain et blaisois, 2080,
n. 6.
Hurault (Jacques), seigneur de la Grange et de
Cheverny, 2163, n. 1.
Hurault (Jacques), seigneur de Vibraye, p. 106,
2162, n. 2, p. 112; 2163, n. 1.
Hurault (Louis), baron d'Uriel, p. 106.
Hurault (Marie), dame de Valençay, femme de
Louis d'Etampes, seigneur de Valençay, 2163,
n. 1.
Hurault (Philippe), comte de Cheverny et de
Limours, Chancelier de France, 2063 et n. 2;
p. 106; 2162 et n. 1 et 2; 2163 et n. 1 et 2.
Hurault (Raoul), gentilhomme breton, 2162,
n. 2.
Hurault (Soulaine), dame de Fougères, femme
de Claude de Villebresme, seigneur de Fou-
gères, 2163, n. 1.
Hurault de L'Hôpital (Paul), archevêque d'Aix,
2175, n. 2, p. 139.
Huré (Jeanne), femme de Charles Le Conte,
xviii, p. 150.
Huriel (Seigneur d'), voir Jehannot (Etienne).
Hurlot (Faron), 2082 et n. 2.
Hurlot (TV.), marchand de poisson, 2082, n. 2.
Hurtault (Jean), chanoine, 2108, n. 3.
Hurteloup (Adam), chanoine, p. 3, n. 10.
Huyn (Didier), imprimeur, 2158, n. 1.
Icart (TV.), médecin, 2224.
Illiers (René d'), évêque de Chartres, 2054, n. 2.
Imbert, évêque de Paris, xxxv.
Immarmont (Val-d'Oise, arr. et cant. Pontoise,
comm. Osny), p. 27 et 28. — Seigneur d' — ,
voir Chateaupers (Amboise de).
Imprimeurs : Belin (Jean), Caron (Guillaume),
Dupré (Jean Ier), Gering (Ulrich), Huyn
(Didier), Rembolt (Berthold).
Incarville (Seine-Maritime, arr. Rouen, cant.
Boos, comm. Saint-Aubin-Celloville), 2196 et
n. 2. — Seigneur d' — , voir Saldaigne
(Charles de).
Indes orientales (Compagnie des), 2199, n. 1.
Ingres (Dominique), peintre, xxiv.
Innocents (Cimetière des), XLli; 2068, n. 1;
2076, n. 4; 2098, n. 2; p. 91; 2134, n. 1, p. 77;
2148, n. 5; 2195, n. 3; p. 179, n. 1; 2227,
n. 1. — Quartier des —, 2170, n. 4, p. 127.
Inscriptions et Belles-Lettres (Académie royale
des), p. 193, n. 4; 2225, n. 2.
Intreville (Eure-et-Loir, arr. Chartres, cant.
Jamville), 2138, n. 1. — Seigneur d' — , voir
Luillier (François).
Issoré, garçon libraire, xli.
Italie, 2179, n. 2.
Jacobins (Club des), XVIII.
Jacobins-Saint-Honoré (Couvent des), 2081, n. 1.
Jacquet (Mathieu), dit Grenoble, sculpteur,
p. 138, n. 4; 2201, n. 1, p. 167.
Jacquet (Pierre), sculpteur, 2201, n. 1, p. 167.
Jambeville (Seigneur de), voir Le Camus (An-
toine).
Janson (Marguerite), femme de Pierre Selin-
cart, 2141, n. 2.
Janvier (Nicolas), conseiller et général en la
Cour des Aides, 2184, n. 2.
Jaquin (Marie), femme de Pierre Laforest,
xli.
Jean, roi de Navarre, p. 3.
Jean-Lantier, alias Loingtier (Rue), 2154, n. 2;
p. 119.
Jean-Tison (Rue), 2080, n. 1 ; 2134, n. 5.
Jehannot (Etienne), seigneur de Bartillat et
d'Huriel, secrétaire du Roi, garde du Trésor
royal, p. 131.
Jehannot (Nicolas), brigadier général, mestre de
camp, p. 131.
Jernié [?], voir Ydoine (Suzanne).
Joaillier : Contesse (Antoine).
Jobert (Jean), maître apothicaire et marchand
épicier, bourgeois de Paris, 2218 et n. 3, p. 185
et n. 1, p. 186; 2219.
Jodelle (Etienne), poète, p. 153 et n. 2.
Josas (Archidiaconé de), 2120, 2121. — Archi-
diacre de —, 2121.
Journal de Verdun, xxi.
Jouvenel des Ursins (Jeanne), femme de Jean
Desmier, 2108, n. 3.
238
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Jouvenel des Ursins (Louis), conseiller au Par-
lement, 2108, n. 3.
Joyeuse (François de), cardinal, 2199, n. 1.
Joyeuse (Trésorier général des maisons et fi-
nances du cardinal de) : Sarrus (François).
Jules II, pape, 2193, n. 4.
Jules III, pape, 2226, n. 8, p. 197.
Juré crieur de corps : Regnault (Pierre).
K
Kaerquefinen (Bertrand de), seigneur d'Hardi-
villiers, receveur des barrages de la prévôté et
vicomte de Paris, p. 188, n. 3.
Kerdévot-en-Ergné-Grabéric (Finistère), xxxn.
Kernevenoy (Philippe de), 2063, n. 1.
Kernevenoy (Sire de), voir Carnavalet (François
de).
Killearn (Ecosse), p. 207, n. 4.
Krassowski, alias Krakowski (Jean de), dit
Domine ou Domini, porte-manteau de
Charles IX, 2212 et n. 4.
La Barde (Marie-Antoinette de), femme de Jean
Le Conte, p. 151, n. 1.
La Barre (Hugues de), notaire au Châtelet,
p. 144.
La Barre-en-Brie (Seine-et-Marne, arr. Meaux,
cant. Claye-Souilly, comm. Férolles-Attilly),
2173, n. 4, p. 132. — Seigneur de — , voir
Le Peultre (Jacques II).
La Baume (François de), comte de Montrevel,
2063, n. 1.
La Baume (Françoise de), 2063, n. 1.
La Baume (Seigneur de), voir Le Blanc (Perrin).
Labienus, général romain, p. 63.
La Bourdaisière (Isabeau de), voir Sourdis.
Labouret, maître verrier, xxxiv.
Laboureur : Marchant (Pierre-Jérôme).
La Boursière (Seigneur de), voir Machault
(Jean de).
La Briche (Seigneur de), voir Girard (Louis).
La Brosse (Yonne, arr. et cant. Auxerre, comm.
Venoi), 2119, n. 2 et 3, p. 65.
La Chaise (Comtesse de), p. 98.
La Chaise-Dieu (Abbaye de), p. 130, n. 1.
La Chastre (Charles-Louis, marquis de), p. 149.
La Cochardière (Eure-et-Loir, arr. Châteaudun,
cant. Brou, comm. Dampierre), 2089 et n. 2.
— Seigneur de — , voir Trouillard (Jean de).
La Côte (Maine-et-Loire, arr. Baugé, cant. Beau-
fort-en- Vallée, comm. Cholet), p. 201 et n. 6.
La Cour-des-Bois (Seigneur de), voir Girard
(Louis).
La Coussaye (Jean de), chanoine, 2075, n. 1,
p. 29.
Lacquart (Charles), tailleur, 2117, n. 2.
La Croix (Jacques de), chantre, p. 27.
L'Advocat (Louis), voir Lavocat (Louis).
La Faye, chanoine, 2162, n. 1.
Laffillée, notaire en cour d'Église et scribe du
chapitre, p. 201, n. 4.
La Flamengrie (Aisne), xxxn.
La Font (Hélène de), femme de René Ier de
Voyer de Paulmy d'Argenson, p. 5, n. 1.
La Force (Henri de), 2215, n. 4.
La Forest (M. de), prêtre, 2191, n. 4.
Laforest (Pierre), xli.
La Forterie (Nicole-Barbe de), femme de Michel
de Marillac, 2204, n. 1.
La Fosse (Louis de), avocat aux Conseils du
Roi, 2241.
La Fresnois (Seine-et-Marne, arr. Coulommiers,
cant. la Ferté-Gaucher, comm. Choisy-en-
Brie), 2098, n. 3. — Sieur de — , voir Passart
(François).
La Fresnoy, voir La Fresnois.
La Garmoise (Gillette de), femme de Simon
Hennequin, sieur d'Escavières et de Blines,
2075, n. 1, p. 29.
La Garnache (Vendée, arr. les Sables d'Olonne,
cant. ChaHans), 2151 et n. 5. — Marquis de — ,
voir Du Chastel (Claude).
La Gastine (Vigne de), près du Roule, 2169, n. 2,
p. 124.
Lagny (Seine-et-Marne), 2161.
La Grange (Seigneurs de), voir Fortia (François
de), Hurault (Jacques).
La Gramre-du-Bois (Yonne, arr. et cant. Auxerre,
comm. Monéteau), 2119, n. 2 et 3, p. 65.
La Grappe (Eure-et-Loir, arr. et cant. Chartres,
comm. Lèves), 2080, n. 5. — Seigneur de — ,
voir Baigneaux (Guillaume de).
La Guierche (Sarthe, arr. Le Mans, cant. Ballon),
2163 et n. 2, p. 114. — Comte de — , voir
Rostaing (Charles, marquis de).
La Halle (Guillaume de), notaire au Châtelet,
p. 144.
La Haye de Chanteloc (Catherine de), 2070,
n. 1.
La Honville (Essonne, arr. Corbeil, cant. la
Ferté-Alais, comm. Lardy), 2092 et n. 3. —
Seigneur de — , voir Pasquier (Florent).
La Hure (Philippe), chanoine, scelleur de l'of-
ficial de l'évèque de Paris, 2187 et n. 1.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
239
Laillier (Chapelle des), p. 145.
Laillier (Famille de), p. 144, 146.
Laillier (Guillaume de), bourgeois de Paris,
hanse, p. 145, n. 5; p. 146 et n. 3.
Laillier (Jean de), marchand, p. 146.
Laillier (Jeanne de), femme de Pierre Lor-
fèvre, p. 145, 146.
Laillier (Michel de), seigneur du Vivien-lès-
Aubervilliers et d'Ermenonville, changeur et
orfèvre, Trésorier de France, Prévôt des Mar-
chands de Paris, p. 144, 145 et n. 5; p. 146.
Laillier (Richard de), marchand, bourgeois
de Paris, p. 144, 145 et 146.
La Lande en Poitou (Seigneur de), voir Sansac
(Eustache de).
Lalemant (Jean), secrétaire du Roi, 2126, n. 4.
La Martignière (Sieur de), voir Le Conte
(Charles).
La Ménardière (Jean de), seigneur de Corbé-
pine, 2136 et n. 2.
La Mote (Seigneur de), voir Sorbiers (Antoine
de).
Lamotte (Paul), bedeau, xli.
La Motte (Seigneur de), voir Waroquier (Louis
de).
La Mouche (Thomas), procureur au Châtelet,
2154 et n. 1.
Landequin, notaire au Châtelet, 2159.
Landry (Saint), évèque de Paris, xv, xvi,
xxx, xxxv; 2067.
Langres (Diocèse de), 2070, n. 1.
Languedoc, 2145, n. 2; 2157, n. 1, p. 100. —
Trésorier de France en — : Hébert (Louis).
Lannoy (Marie de), femme de Jacques de Man-
sel, 2081, n. 2.
Laon (Musée de), 2201, n. 1, p. 167.
La Porte (Louise de), femme de Nicolas Fa-
vier, 2078 et n. 1 et 4; p. 118.
La Porte (Pierre de), conseiller au Parlement,
2078, n. 4.
La Porte de l'Artaudière (Anselme de),
2135 et n. 3.
La Poterne (Jean de), changeur, 2134, n. 5.
La Poterne (Jean de), seigneur de Trappes et
de Fresne, avocat au Parlement, 2134 et n. 5,
p. 76 et n. 1, p. 77.
La Poterne (Pierre de), bourgeois de Paris,
2134, n. 5.
La Ramée (Pierre), 2234, n. 2.
La Rivière (Eure-et-Loir, arr. Chartres, cant.
Courville), 2144, n. 2.
La Rivière (Seine-et-Marne, arr. Meaux, cant.
Lagny), 2161 et n. 4.
La Rivière (Seigneurs de), voir Cerisay (Nicolas
et Pierre de).
La Roche (Claude), maître peignier tabletier,
XL.
La Rochefoucauld, voir Roye de la Roche-
foucauld (Éléonore-Christine de).
La Rochefoucauld (Frédéric- Charles de), comte
de Roye et de Roucy, 2217, n. 1.
La Roche-Posay, voir Chastaignier de la
Roche-Posay (Jeanne de).
La Roche-Posay (Seigneur de), voir Chastai-
gnier (Jean III de).
La Roche- Valentin (Seigneur de), voir Valentin
(Claude).
L'Artaudière, voir La Porte de l'Artau-
dière (Anselme de).
La Ruelle (Pierre de), chantre, 2085, n. 3.
La Salle (N. de), seigneur de Carrières, 2156,
n. 2.
Lassus (Jean-Baptiste-Antoine), architecte, xxiv.
Lataule (Oise, arr. Compiègne, cant. Ressons-sur-
Matz), 2137, n. 6. — Seigneur de — , voir
Du Fos (Julien).
Latingy (Seigneur de), voir Anjorrant (Claude).
La Tonnellerie (lieu-dit), 2191, n. 1.
La Tour-Saint-Cyr (Seigneur de), voir Le Prévost
(Charles).
La Trémoïlle (Gilbert de), marquis de Royan,
seigneur d'Olorme et d'Apremont, grand séné-
chal de Poitou, 2163 et n. 3; p. 148.
L'Aubépine (Etienne-Claude de), marquis de
Verderonne, 2217, n. 2.
L'Aubépine (Hélène-Rosalie-Angélique de), se-
conde femme de Jérôme Phelypeaux, 2217,
n. 2.
Laubigeois (Denis), sieur de Verrines et de
Folleville, avocat au Parlement, 2073 et n. 1.
Laubigeois (Jean de), seigneur de Verrines,
2073, n. 4.
Launay (Daniel de), secrétaire du Roi, 2092,
n. 1.
Laurens (Jean), p. 149, n. 6.
Laurens (Perrette), p. 149, n. 6.
Laurent (Saint), p. 136.
La Vallée (Marin de), architecte, xix.
La Vallière (Famille), 2230, n. 1.
La Vallière (Louise de la Baume, dite Mllc de),
2230, n. 2, p. 205.
La Vallière (Indre-et-Loire, arr. Tours, cant.
Vouvray, comm. Reugny), 2230, n. 1, p. 204
et n. 2, p. 205. — Seigneur de — , voir Le
Blanc (Laurent).
Lavandières (Rue des), 2132, n. 2.
Lavardin (Marguerite-Renée, marquise de),
p. 148-149.
La Vau (Renée de), femme de Jules Gassot,
2090.
240
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Lavaur (Tarn), 2099, n. 4.
La Vaux (Seigneur de), voir Martel (Guichard
de).
Lavechef Duparc (Claude-François), secrétaire
du Roi, intendant général des Postes et relais
de France, p. 149.
La Vernade (Yonne, arr. Joigny, cant. et comm.
Villeneuve-sur- Yonne), 2131, n. 5. — Seigneur
de — , voir Turpin (Guillaume).
La Ville Hua (Le chevalier de), 2067.
La Ville-l'Évèque, 2108, n. 3. — Vicaire perpétuel
de — , voir Sermisy (Gilles de).
Lavocat, alias L'Advocat (Louis), secrétaire et
contrôleur général des Guerres, 2072, n. 5,
p. 23.
La Vrillière (Duc de), p. 102, n. 5.
La Vrillière (Hôtel de), rue Neuve-des-Petits-
Champs, p. 102, n. 5.
La Vrillière (Loir-et-Cher, arr. et cant. Blois,
comm. Saint-Lubin en Vergonnois), 2215, n. 3.
— Seigneur de — , voir Phelypeaux (Louis).
Lebarre, chanoine, p. 152, n. 3.
Le Beau (Mathurin), seigneur de Villarceaux,
commissaire ordinaire des Guerres et secré-
taire ordinaire de Monseigneur, frère du Roi,
2157, n. 1, p. 100.
Le Beau (Mathurine), femme de Nicolas Le
Mestre, 2157, n. 1, p. 100.
Leblanc, vicaire général de l'archevêque de
Paris, 2096, n. 4.
Le Blanc (Famille), 2230, n. 1.
Le Blanc (Geneviève), femme de Jean More,
2230, n. 2, p. 205.
Le Blanc (Hugues), écorcheur chez un boucher
de Paris, 2230, n. 1.
Le Blanc (Hugues), seigneur de Choisy et de
Thiais, 2230 et n. 1, p. 204, et n. 1 et 2, p. 205.
Le Blanc (Laurent), seigneur de Choisy-sur-
Seine et de Thiais, procureur au Châtelet,
2230, n. 1.
Le Blanc (Laurent), seigneur de la Vallière,
maître d'hôtel de la reine Eléonore, bailli de
Bourbon-Lancy, 2230, n. 2, p. 205.
Le Blanc (Laurent, alias Louis), greffier de la
Chambre des Comptes, 2230, n. 1.
Le Blanc (Perrin), seigneur de la Baume, capi-
taine des châteaux d'Aveudre et de Chaudes-
aiguës, 2230, n. 1.
Le Blanc (Thomas), écorcheur, 2230, n. 1.
Lebouc (Michel), fruitier ordinaire du Roi, p. 150,
n. 1.
Le Boulanger (Catherine), femme de Nicolas II
Le Clerc de Lesseville, p. 177 et n. 2.
Le Boulanger (Louis), seigneur de Varize et
d'Hacqueville, p. 190.
Le Boullanger (Macé), secrétaire du Roi, 2129,
n. 2.
Le Bret (Jacques), secrétaire du Roi, 2137, n. 4.
Le Breton (François), praticien en cour laie,
2162, n. 2, p. 112.
Le Brun (Charles), marchand bourgeois de Paris,
2110 et n. 2 et 4.
Le Brun (Charles), peintre, xxxi, p. 81 et 2141,
n. 2.
Le Brun (Jean), greffier du Bureau des Finances
en la généralité de Paris, 2198.
Le Camus (Angélique), femme de Jacques Le
Coigneux, 2165, n. 4.
Le Camus (Antoine), sieur de Jambeville, prési-
dent aux Enquêtes, 2170, n. 4, p. 127.
Le Camus (François), chanoine, xxix.
Le Camus de Mézières (Nicolas), architecte,
XXII.
Le Charron (François), doyen, protonotaire apos-
tolique, abbé de Cercanceaux, 2120 et n. 5,
p. 66 et n. 1, p. 67; 2121: 2122; 2123.
Le Charron (Germain), notaire au Châtelet,
p. 118, n. 6.
Le Châtel-Trémazan (Finistère, arr. Brest, cant.
Ploudalmézeau, comm. Landunvez), 2151 et
n. 4.
Le Chevalier (Famille), 2073, n. 2.
Leclerc (Pierre), curé de Sucv-en-Brie, 2149,
n. 2.
Le Clerc de Lesseville (Antoinette), femme de
Guillaume Le Prestre, 2199, n. 1.
Le Clerc de Lesseville (Eustache), abbé de
Saint-Crépin de Soissons, curé de Saint-Gervais,
conseiller au Parlement, p. 177 et n. 3.
Le Clerc de Lesseville (Joseph), conseiller au
Parlement, p. 177, n. 2.
Le Clerc de Lesseville (Nicolas Ier), maître
tanneur et marchand de bestiaux, p. 177,
n. 2.
Le Clerc de Lesseville (Nicolas II), seigneur
d'Evecquemont et de Thun, maître des
Comptes, p. 177 et n. 2.
Le Cocq (André), 2206, n. 2.
Le Cocq (Pierre), chanoine, 2113, n. 2.
Le Coigneux (Antoine), maître ordinaire en la
Chambre des Comptes, 2152, n. 4, p. 95 et
n. 1, p. 96; p. 119; 2165, n. 1, p. 122.
Le Coigneux (Famille), 2165, n. 5.
Le Coigneux (Gilles), seigneur de Lierville et de
Chaumont, procureur en la Cour de Parle-
ment, 2165, n. 1, p. 122; 2227 et n. 1.
Le Coigneux (Guillaume), marchand potier
d'étain, bourgeois de Paris, 2227, n. 1.
Le Coigneux (Jacques), père, Président au Parle-
ment, 2104, n. 2; 2165, n. 1, p. 122.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
241
Le Coigneux (Jacques), seigneur de Montmélian,
Plailly et Mortefontaine, président au mortier
au Parlement, xlix, p. 119; 2165 et n. 1 et 4,
p. 122; 2227, n. 1.
Lecointe (Suzanne), femme de Michel Lucas,
p. 131, n. 1.
Le Conte (Charles), maître des œuvres de la
Ville, p. 150, n. 1.
Le Conte (Charles), marchand, bourgeois de
Paris, xvin, p. 150 et n. 1.
Le Conte (Charles), sieur de la Martignière,
2184, n. 3.
Le Conte (Elisabeth), femme de Jean Lormier,
2184.
Le Conte (Famille), p. 150, 151.
Leconte (Geneviève), marchande de fruits, XL.
Le Conte (Isabelle), 2184, n. 3.
Le Conte (Jean), conseiller au Parlement, p. 151,
n. 1.
Le Conte de Montauglan (Antoinette), femme
de Louis-Nicolas-Anne-Jules Potier, marquis
de Novion, p. 151, n. 1.
Le Coq (Claude), conseiller du Roi, 2206.
Le Coq (Edmonde), 2206.
Le Coq (Famille), 2206, n. 2.
Le Coq (Jean), 2206, n. 1.
Le Coq (Jean), 2206, n. 2.
Le Coq (Jean), chanoine, 2206, n. 2.
Le Coq (Joseph), secrétaire du Roi, 2126, n. 1,
p. 72.
Le Coq (Pierre), chanoine, 2206, n. 2.
Le Coq (Pierre), secrétaire du Roi, doyen du
collège des Cinquante-quatre, 2206 et n. 2.
Le Coq (Pierre), fils, secrétaire du Roi, 2206 et
n. 3.
Le Coudray-Montceaux (Essonne, arr. et cant.
Corbeil), 2119, n. 6 et 7. — Dame du Coudray,
voir Merebeuf (Jeanne de). — Seigneurs
du Coudray, voir Tronson (François et
Louis).
Lefebvre (Veuve), ravaudeuse des enfants de
chœur, xli.
Le Fresnes (Marne, arr. Vitry-le-François, cant.
Thiéblemont, comm. Scrupt), 2189 et n. 7.
Le Gangneur (Philippe), père, échevin de Paris,
2101 et n. 3.
Le Gangneur (Philippe), fils, auditeur à la
Chambre des Comptes, 2101 et n. 3 et 4.
Le Gay (Guillaume), chanoine, 2206, n. 2.
Le Gendre (Guillaume), procureur au Parle-
ment, 2227, n. 4.
Le Gendre (Guillemette), femme de Gilles Le
Coigneux, 2227 et n. 4.
Le Gendre (Jean), seigneur de Villeroy, Tréso-
rier de France, 2160, n. 3.
Le Gendre (Pierre), seigneur de Villeroy et
d'Alaincourt, Trésorier de France, 2160,
n. 3; p. 134 et n. 4 et 5; p. 136.
Le Gendre (Roberte, alias Robine), femme de
Louis de Poncher, p. 105, 106, 107, 109
(fig.);2160etn. 3; 2161.
Le Grand (Anne), femme de Laurent Souin,
2231, n. 2.
Le Grand (Jacques), général en la Cour des
Monnaies, 2231 (fig.) et n. 2.
Le Grand (Jeanne), femme de Jean Hervé,
2147 et n. 1.
Le Grand (Marie), femme d'Abraham de
Poncher, 2231, n. 2.
Le Grand (Pierre), l'aîné, conseiller à la Cour
des Monnaies, 2231, n. 2.
Le Grand (Pierre), marchand et bourgeois de
Paris, 2147, n. 1.
Le Gras (Antoine), secrétaire de Marie de Médicis,
2204, n. 1.
Le Gras (Jeanne), femme de Nicolas Hennequin,
2076, n. 4.
Le Lieur (Jacques), seigneur de Chesnoy,
2222, n. 1.
Le Lieur (Marie), femme de François II Bri-
çonnet, 2222, n. 1.
Le Maignien (Henri), évêque de Digne, p. 147.
Le Maigre (Robert), haut vicaire du chœur,
2065, n. 1.
Le Maistre (Nicolas), sergent à verge au
Châtelet, 2157, n. 1, p. 100.
Le Mans (Sarthe), 2085, n. 3.
Le Mercier (Jacques), architecte et dessinateur,
xx.
Le Mesche, lieu-dit, à Créteil, p. 63.
Lemoyne (Antoine), p. 177.
Lempereur (N.), 2082, n. 2.
Lempereur (N.), marchand drapier, 2082,
n. 2.
Le Muet (Raoul), drapier, p. 145.
Lenet (Philibert), second président à la Cour des
Comptes de Dijon, 2124 et n. 2 et 3.
Lenoir (Alexandre), XVII, 2141, n. 2.
I.E Normand (Jean), notaire au Châtelet, 2243
et n. 4.
Léon X, pape, 2057, n. 3; 2148, n. 5, p. 92.
Le Perray, voir Saint-Pierre du Perray. — Sei-
gneurs du Perray, voir Hennequin (Nicolas)
Tronson (Louis).
Le Peultre (Anne), femme de Gabriel Mégret
p. 131, n. 3.
Le Peultre (Chapelle), xxvn.
Le Peultre (Elisabeth), femme de Nicolas
Robin, 2173, n. 4, p. 132.
H,
242
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Le Peultre (Famille), 2173, n. 4, p. 131 et n. 2
et 3, p. 132.
Le Peultre (Jacques Ier), seigneur du Plessis-
Trappay, marchand mercier, marguillier, bour-
geois de Paris, p. 130; 2173, n. 4.
Le Peultre (Jacques II), seigneur du Plessis-
Trappay, de Puits-Carré et de la Barre-en-
Brie, secrétaire du Roi, xvm, xlvii; 2133,
n. 1 et 2; 2173 et n. 4, p. 131-132.
Le Peultre (Jean), maître teinturier, 2173, n. 4.
Le Peultre (Nicolas), sieur de Puits-Carré,
2173, n. 2, p. 132.
Le Picard (Louise), seconde femme de Thomas
Gelée, 2209, n. 3, p. 173.
Le Picard (Marie), femme de Jean Rouillé,
p. 202, n. 6 de p. 201.
Le Picart (François), sieur d'Attilly et de
Villeron, doyen du chapitre, p. 3; 2107,
n. 2.
Le Picart (Jean), p. 3, n. 9.
Le Plessis-Bellièvre (Marquis de), voir Rougé
(Louis de).
Le Plessis-Trappay. Seigneurs du Plessis-Trappay,
voir Le Peultre (Jacques Ier et Jacques II).
Le Prestre (Antoinette), femme de Michel
Sarrus, p. 98; 2199, n. 1.
Le Prestre (Guillaume), seigneur de Menucourt,
président du bureau des Finances de Rouen,
2199, n. 1.
Le Prévost (Augustin), seigneur de Brévannes,
2209, n. 2 et 3, p. 173.
Le Prévost (Charles), seigneur de la Tour-
Saint-Cyr, 2209, n. 2.
Le Prévost (Charlotte), femme de Thomas
Gelée, 2209, n. 3, p. 173.
Le Prévost (Famille), 2209, n. 1 et 5, p. 173.
Le Prévost (Nicolas), seigneur de Méry, 2209,
n. 1, p. 173.
Le Prévost (Nicole), femme de Vincent Gelée,
2209 et n. l,p. 173.
Le Prugnes (Jean-Marie), évêque de Dax, p. 4
et n. 6.
Le Reclus (Marne, arr. Epernay, cant. Mont-
mort, comm. Saint-Pierre-les-Hameaux), 2168,
n. 2. — Abbés de Notre-Dame du Reclus :
Formé (Jean et Nicolas).
Lérida (Espagne), 2238, n. 2.
Le Roi de More (Nicolas III), doyen du chapitre,
p. 5, n. 1.
Le Roy (Demoiselle), p. 137.
Le Roy (Pierre), notaire au Chàtelet, 2230 et
n. 3, p. 205.
Le Roy (Simon), sculpteur, xvn.
Les Barres. Seigneur des Barres, voir Serre
(Bénigne de).
Les Boys-Sainte-Catherine (Seine-et-Marne, arr.
Coulommiers, cant. Rozoy-en-Brie, comm.
Neufmoutiers), 2219, n. 2, p. 65.
Leschassier (Charlotte), femme de Jean Rouil-
lé, 2133, n. 2.
Lescot (Famille), p. 91, n. 1.
Lescot (Guillaume), chanoine, 2148, n. 5,
p. 92.
Lescot (Guillaume), secrétaire du Roi, p. 136,
n. 3.
Lescot (Léon), seigneur de Lissy-en-Brie, con-
seiller au Parlement, p. 91 et n. 1.
Lescot (Marie), femme de Jacques Chevrier,
p. 90.
Lescot (Pierre), architecte, xvn, p. 91, n. 1.
L'Escuyer (Nicole), femme de Jean Phelippes,
puis du sieur Buard, enfin de Jean Trouil-
lard, 2088 et n. 2; 2089 et n. 2.
Lesdiguières (Hautes-Alpes, arr. Gap, cant.
Saint-Firmin-en-Valgodemard, comm. Le Glai-
sd), 2164 et n. 5. — Ducs de — , voir Bonne
(François de), Créqui (Alphonse et Charles
de). — Duchesse de — , voir Rochechouart
de Montemart (Gabrielle-Victoire de).
Le Sec (Jean), junior, organiste, xxxii.
Lésigny (Seine-et-Marne, arr. Melun, cant. Brie-
Comte-Robert), 2161, n. 2. — Seigneur de — ,
voir Poncher (Louis de).
Lespinasse (Robert de), abbé de Saint-Germain
des Prés, 2230, n. 1.
Les Roulloirs (Yvelines, arr. Mantes, cant.
Aubergenville, comm. Ecquevilly), 2199, n. 1.
Lesseville (Val-d'Oise, arr. Mantes, cant. Magny-
en-Vexin, comm. Aincourt), p. 177, n. 2. —
Seigneur de — , voir Le Clerc (Nicolas Ier).
L'Estoile (Louis de), seigneur de Soulers,
président aux Enquêtes du Parlement de
Paris, 2119, n. 4, p. 65 et n. 1, p. 66.
L'Estoile (Marie de), femme de Jean IV Tron-
son, 2119 et n. 4, p. 65.
Le Sueur, doyen, xxix.
Le Thillay (Val-d'Oise, arr. Montmorency, cant.
Gonesse), 2169, n. 1, p. 125.
Leuville (Essonne, arr. Palaiseau, cant. Brétigny-
sur-Orge), 2155 et n. 5. — Seigneur de — ,
voir Olivier (Jacques).
Le Vaire (Jean), chanoine et chantre, p. 90 et
n. 1 et 2.
Levant (Trésorier des mers du), 2087, n. 4.
Le Vast (Henry), notaire au Chàtelet, p. 2,
n. 2.
Le Verdier (Marguerite), femme d'Ambroise
Bourdereuil, 2240, n. 2.
Lèveville (Eure-et-Loir, arr. et cant. Chartres,
comm. Bailleau l'Évêque), 2222 et n. 2. —
Seigneur de — , voir Briçonnet (François III).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
243
Le Vieil- Dampierre (Marne, arr. Sainte-Mene-
hould, cant. Dammartin-sur-Yère), 2189, n. 2.
— Seigneur du Vieil- Dampierre, voir Var-
quiers (François de).
Le Villain du Haullondel (Pierre), secrétaire
du Roi, 2130, n. 2.
Lévis (Gaston-Jean-Baptiste de), marquis de
Mirepoix, p. 137, n. 6.
Lévis (Pierre-Charles de), p. 137, n. 6.
Lévis (Pierre-Louis de), marquis de Mirepoix,
p. 137, n. 6.
Le Vivier (Seigneurie), p. 145.
Levroux (Indre, arr. Châteauroux, chef-lieu de
cant.), 2220, n. 2. — Maître des eaux et forêts
de — : Seghiso (Marc-Antoine).
Lhoste (Bernard), bourgeois de Paris, p. 150
et n. 5.
L'Huillier, Lhuillier, voir aussi Luillier.
L'Huillier (Guyon), bailli de Milan, 2156,
n. 2.
Lhuillier (Jean), président à la Chambre des
Comptes, 2076, n. 4.
Lhuillier (Jean), vicaire perpétuel, xliv.
L'Huillier de Boulencourt (Madeleine), voir
Luillier (Marie, alias Madeleine).
Libraire : Vostre (Simon).
Licy (Sieur de), voir Lissy (Seigneur de).
Lierville (Oise, arr. Beauvais, cant. Chaumont-
en-Vexin), 2227 et n. 2. — Seigneur de — ,
Voir Le Coigneux (Gilles).
Lieutenant à Paris : Mariette (Henri).
Lieutenant criminel : Gelée (Guillaume).
Ligier (Jean), chantre, p. 3, n. 10.
Ligneris (Hôtel de), rue Culture-Sainte-Catherine,
2063, n. 1.
Limoges (Haute- Vienne), diocèse, 2096, n. 4.
Limours (Essonne, arr. Palaiseau, chef-lieu de
cant.), 2162, n. 2. — Comte de — , voir
Hurault (Philippe).
Limousin, 2108, n. 3, p. 58.
Linger (Marchand) : Belot (Richard).
Lingère : Dufey.
Lissy (Marguerite de), femme du seigneur de
Lissy, p. 91 et n. 3.
Lissy-en-Brie (Seine-et-Marne, arr. Melun, cant.
Brie-Comte-Robert), p. 91 et n. 1. — Seigneur
de — , voir Lescot (Léon).
Lobroire (Seigneur de), voir Desmier (Jean).
Loenhout (Belgique, territoire d'Anvers), 2234,
n. 2.
Loët (Jean), chanoine de Saint-Germain
l'Auxerrois et curé de Saint-Eustache, p. 2,
n. 2; p. 152, n. 3.
Loeuilly (Somme, arr. Amiens, cant. Conty),
p. 207, n. 2.
Loisy (Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil-le-Hau-
douin, comm. Ver), 2119, n. 3, p. 66. — Voir
aussi Roissy-les-Plailly.
Lombards (Rue des), 2119, n. 7.
Loménie (François de), secrétaire du Roi,
2206, n. 2.
Longueil (Jean de), 2170, n. 1, p. 127.
Longueil (René de), seigneur de Maisons,
premier président à la Cour des Aides, 2170,
n. 2, p. 126 et n. 1 et 3, p. 127; p. 135.
Longuet (Marie), femme de Julien du Fos,
2137.
Longueville (Arnoul de), notaire au Châtelet,
p. 145.
Longueville (Hôtel de), rue des Fossés-Saint-
Germain, 2115, n. 1.
Longueville (Léonor, duc de), p. 118, n. 12.
Loret (Adrien), notaire au Châtelet, 2056.
Lorfèvre (Bertrand), maître des Comptes,
p. 146.
Lorfèvre (Famille), p. 146 et n. 1, 7 et 8.
Lorfèvre (Jeanne), femme de Pierre de Cerisay,
2149, n. 2; p. 102, 146.
Lorfèvre (Pierre), châtelain de Pont-Sainte-
Maxence, p. 145 et n. 7; p. 146 et n. 1.
Lorfèvre (Pierre II), seigneur d'Ermenonville,
maître des Comptes, p. 146.
Lormier (Charles), conseiller à la Cour des Aides,
2184 et n. 4.
Lormier (Guy), conseiller et maître ordinaire
à la Chambre des Comptes, 2184, n. 2.
Lormier (Guy), échevin, 2184, n. 1, p. 152.
Lormier (Jean), conseiller et général en la Cour
des Aides, 2184 et n. 2 et 3.
Lormier (Jean), secrétaire du Roi, garde des
rôles des offices de Finances, 2184 et n. 5.
Lormier (Maximilien), 2184.
Lormier (Pierre), échevin, 2184, n. 1, p. 152.
Lorraine (Claude de), duc de Chevreuse,
grand chambellan, grand fauconnier et lieute-
nant général en Picardie, p. 119.
Lorraine (Philippe-Emmanuel de), duc de
Mercœur et de Penthièvre, 2240, n. 1.
Loubières (Ariège, arr. et cant. Foix), p. 153,
n. 1.
Louis XI, roi de France, p. 2, n. 2, 6 et 7; 2158,
n. 1 et 3; 2170, n. 2, p. 126; p. 136, n. 1;
2230, n. 4.
Louis XII, roi de France, 2148, n. 5; 2155, n. 5;
p. 136, n. 1.
Louis XIII, roi de France, xxi; 2056; 2060,
n. 2; 2088, n. 3; 2092, n. 1; 2104, n. 1;
2120; 2168; 2173; 2174, n. 2; 2199, n. 2;
p. 177, n. 3; 2237, n. 1.
16.
244
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Louis XIV, roi de France, xxxi, xxxvi, p. 4, n. 6;
2056; 2170, n. 1, p. 127; p. 147, n. 10;
2230, n. 1, p. 204 et n. 2, p. 205; 2238, n. 3,
p. 211.
Louis-Philippe, roi des Français, xxiv.
Louvel (Louis-Pierre), xxm.
Louvet (Jacques), chanoine de Notre-Dame
de Paris, d'Evreux et de Saint-Germain
l'Auxerrois, 2109.
Louvre (Musée du), xvn, xvm, xxxv, p. 108;
2170, n. 2, p. 126; p. 193, n. 3 et 4, p. 194. —
Palais du — , xxiv, xxxvm, XL, xli; 2126,
n. 4, p. 72; 2141, n. 1, p. 82; p. 147, n. 10;
2201, n. 2; 2239, n. 4.
Louvres (Val-d'Oise, arr. Montmorency, cant.
Luzarches), 2169, n. 1, p. 125.
Lubières (Haute-Loire, arr. Brioude, cant. Anzon,
comm. Vergongheon), p. 153, n. 1. — Sei-
gneur de — , p. 153 et n. 1.
Lucas (Catherine), femme d'Etienne Jehannot
de Bartillat, p. 131, n. 1.
Lucas (Michel), secrétaire du cabinet du Roi,
p. 131, n. 1.
Luçon (Vendée), diocèse, 2120, n. 5.
Luillier, voir aussi L'Huillier, Lhuillier.
Luillier (Elisabeth), femme de Michel Moreau,
puis d'Etienne III d'Aligre, 2145, n. 2.
Luillier (François), seigneur d'Intreville, 2138,
n. 1.
Luillier (Gilles), seigneur d'Ursine, avocat au
Parlement, 2148, n. 5.
Luillier (Jacques), chanoine, prieur des Bulles,
2148 et n. 5; 2155, n. 1, p. 99.
Luillier (Jeanne), femme d'Etienne III d'Ali-
gre, 2138 et n. 1 ; 2145, n. 2 et 4.
Luillier, alias L'Huillier de Boulancourt
(Marie, alias Madeleine), femme de Jacques
Olivier, 2156 et n. 2.
Luillier (Pernelle), femme d'Henri Clutin,
2134, n. 1, p. 77.
Luxembourg (Chapelle de), au couvent des
Célestins, p. 147, n. 9.
Luxembourg (Marie de), duchesse de Mercœur
et de Penthièvre, 2234, n. 3; 2240, n. 1.
Lyon, 2169, n. 2, p. 125; 2194, n. 1 ; 2239, n. 4.
M
Machault (Catherine de), femme de Michel
d'Aligre, 2146 et n. 3 et 4.
Machault (Jean de), seigneur de la Boursière,
de Saint-Souplets et de Valenton, 2146,
n. 3.
Maçon juré : Poireau (Louis).
Madeleine (Autel de la), p. 118.
Madeleine (Chapelle de la), xxvi, xxvii, xxxvn,
n. 2; p. 126, 135, 196, 198-200.
Madeleine (Passage de la), xxxix.
Maffhers (Val-d'Oise, arr. Montmorency, cant.
Viarmes), 2107, n. 2.
Magnanville (Yvelines, arr. et cant. Mantes),
2222, n. 6. — Seigneur de — , voir Des
Landes (Guillaume).
Magnicourt (Aube, arr. Arcis-sur-Aube, cant.
Chavanges), 2078 et n. 2. — Seigneur de — ,
voir Favier (Nicolas).
Magnier, alias Menier (Laurent), sculpteur,
p. 85.
Magnin (Abbé), curé de Saint-Germain l'Auxer-
rois, p. 85.
Magny-en-Vexin (Val-d'Oise, arr. Pontoise, chef-
lieu de cant.), p. 134, n. 4; 2201, n. 1, p. 167.
Magui (Claude), chantre, p. 3.
Maignard (Catherine), dame de Honville, femme
de Marc-Antoine Seghiso, 2220, n. 2.
Maignelais (Claude-Marguerite de Gondi, mar-
quise de), 2234, n. 3.
Mail (Rue du), 2141, n. 1, p. 82.
Maine, 2125; 2160, n. 2. — Duc du —, voir
Bourbon (Louis-Auguste de). — Greffier
civil et criminel en la séchéchaussée du — :
Haveron (Pierre de). — Receveur des Aides
au pays du — : Poncher (Martin).
Maingret, 2191, n. 4.
Maintenay (Pas-de-Calais, arr. Montreuil-sur-
Mer, cant. Campagne-lès-Hesdin), 2120, n. 5.
Maison du Roi (Trésorier des cent gentilshommes
de la) : Fouquet (Henri).
Maisons : des Coquilles, Petit-Louvre. — Voir
aussi Hôtels.
Maisons (Famille de), xvi.
Maisons (Hôtel de), p. 129, n. 2.
Maisons (Seigneur ou Sieur de), voir Longueil
(René de), 2170, n. 4, p. 127 et n. 2, p. 128. —
Voir Maisons-Laffitte.
Maisons-Laffitte (Yvelines, arr. Saint-Germain-
en-Laye, chef-lieu de cant.), 2170, n. 2, p. 127.
— Château de —, 2170, n. 1, p. 127.
Maître d'oeuvre : Nully (Jean de). — Voir aussi
Architectes.
Maître des œuvres de la ville de Paris : Le
Conte (Charles).
Maîtres d'hôtel. Du duc de Bourgogne : Cla-
mecy (Jean de). — De Nicolas II de Neuville :
Grouneau (Pierre). — De Pomponne de
Belhèvre : Rougevalet (Louis de). — De la
reine Eléonore : Le Blanc (Laurent). — De
la reine-mère : Seghiso, alias Ceghizo (Jean-
Baptiste). — Ordinaire de la maison de Louis
XIII : Riquetty (Sieur).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
245
Maîtres des Requêtes : Bodin (N.), Cotton
(Gérard), Frère (Alexandre), Marillac (Mi-
chel de), Meneust (René de), Pasquier
(Florent), Roslin Rouillé (Louis), Tronson
(Jean IV).
Malaise (Denise), femme d'Henri Mariette,
2230, n. 4.
Maler (N.), 2134, n. 1, p. 77.
Malézieu (Jacques-Louis de), sieur de Chastenay,
p. 48 (fig.); 2099 et n. 1.
Malézieu (Louise de), p. 48 (fig.); 2099.
Malézieu (Nicolas de), évêque de Lavaur,
2099, n. 4.
Malézieu (Nicolas de), seigneur de Châtenay,
2099 et n. 4.
Malherbe (François de), poète, 2235 et n. 2;
2236.
Malingre (Catherine), femme de Laurent, alias
Louis Le Blanc, 2230, n. 1.
Malingre (Nicolas), huissier de la Chambre
des Comptes, 2230, n. 4.
Malis (Millet), p. 175.
Mallier (Elisabeth), seconde femme de Nicolas
III Bailleul, p. 98.
Mancheville (Pierre de), notaire au Châtelet,
2087, 2204.
Mandelot (Marguerite de), 2201, n. 1, p. 167.
Mansart (François), architecte, 2170, n. 1,
p. 127.
Mansel (Jacques de), seigneur de Saint-Léger-
en-Artois, 2081, n. 2.
Mansel (Marie de), 2081 et n. 2.
Mantel (Louis), marchand bourgeois de Paris,
p. 55 (fig.); 2105.
Maraud (Blanche de), femme de Silvain du
Chesne, p. 153 et n. 3.
Marault (Seigneurs de), voir Braban (Claude
et Jean de).
Marc (Marie-Anne), femme de Michel Gangnot,
2143.
Marcel (Claude), marchand orfèvre, bourgeois
de Paris, Prévôt des Marchands, 2205, n. 1.
Marcel (Denise), femme de François Rat,
2205 et n. 1.
Marchands : Guillemot (Jean), Laillier (Jean
de), Laillier (Richard de), Le Brun (Charles),
Le Conte (Charles), Le Grand (Pierre),
Mantel (Louis), Marle (Germain de), Moussy
(Claude de), Neret, Passart (Michel), Révé-
rend (Claude), Rouillé (Jean), l'aîné, San-
teuil (Nicolas de), Santeuil (Nicolas de),
Selincart (Pierre), Simon (Philippe). — Voir :
Bestiaux, Changeur, Drap de soie, Drapier,
Écuries du Roi, Épicier, Estampes, Linger,
Mercier, Orfèvre, Poisson, Potier d'étain,
Soie, Trafiquant de sel sur la mer, Vins.
Marchant (André), Prévôt de Paris, 2055, n. 1.
Marchant (Mathurin, alias Nicole), chanoine
de Notre-Dame de Paris et d'Orléans, conseil-
ler au Parlement, 2055 et n. 1.
Marchant (Pierre-Jérôme), laboureur, 2092,
n. 1.
Marcilly (Seigneur de), voir Martel (Guichard
de).
Maréchal de camp : Rostaing (Claude, marquis
de).
Maréchal de France : Bonne (François de),
Marillac (Louis de), Mortemart (Louis-
Victor, duc de).
Marelhan (François de), écuyer, 2114.
Margotier (Guillaume), chapelain perpétuel,
2065 et n. 1.
Marguerite de Parme, fille naturelle de Charles-
Quint, 2090, n. 1; 2220, n. 1, p. 187.
Marguilliers de Saint-Germain l'Auxerrois :
Charpentier (Jean), Devin (Jacques-René),
Hardy (Philippe), Le Peultre (Jacques Ier),
Puillois (Jean), Saint-Germain (Jean de).
Marie-Antoinette, reine de France, xxix.
Marie de Médicis, reine de France, xvi,
xix, xxxm ; 2081, p. 36; 2098, n. 4; 2101,
n. 3; 2204, n. 1; 2210, n. 7, p. 174. — Tréso-
rier de — : Argouges (François d').
Marie l'Égyptienne (Sainte), xxxv.
Marie-Thérèse d'Autriche, reine de France,
xxxvi.
Mariette (Charlotte), femme d'Hugues Le
Blanc, 2230 et n. 4, p. 204, et n. 2, p. 205.
Mariette (Charlotte), « gouvernante de la plai-
sante de la Reine », p. 153 et n. 4.
Mariette (Henri), lieutenant criminel à Paris,
2230, n. 4.
Mariette (Pierre), collectionneur et graveur,
XXII.
Marigny (Abel-François Poisson, marquis de),
xxii.
Marigny-le-Grand (Marne, arr. Épernay, cant.
Fère-Champenoise), 2108, n. 1, p. 58. —
Seigneur de — , voir Desmier (François).
Marillac (Guillaume de), secrétaire du Roi,
général des Monnaies, contrôleur général des
Finances, 2090, n. 1; 2204, n. 1.
Marillac (Louis de), maréchal, 2204, n. 1.
Marillac (Louise de), femme d'Antoine Le
Gras, 2204, n. 1.
Marillac (Madame de), voir Saint-Germain
(Marie de).
Marillac (Michel de), maître des Requêtes,
conseiller d'État et Garde des sceaux, 2204 et
n. 1.
Marion (Gilles), notaire au Châtelet, 2170 et
n. 4, p. 127.
H *
246
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Marle (Famille de), 2131, n. 6.
Marle (Françoise de), femme de Guillaume
Turpin, 2131 et n. 6.
Marle (Germain de), marchand, 2169, n. 2,
p. 124.
Marle (Germain de), seigneur de Tilloy-en-
France, général des Monnaies, 2058, n. 1;
p. 105; 2169 et n. 2, p. 124.
Marly-la- Ville (Val-d'Oise, arr. Pontoise, cant.
Luzarches), p. 201, n. 6.
Marmousets (Rue des), 2187, n. 1.
Marsault (Louise de), femme de Claude Va-
lentin, 2094 et n. 1.
Marsault (Nicolas de), écuyer, 2094, n. 1.
Martel (Guichard de), seigneur de Marcilly,
la Vaux et Sommery, lieutenant de cinquante
hommes d'armes des ordonnances du Roi,
2190.
Martin (Saint), xv.
Martin (Simon), marchand privilégié suivant la
cour, 2115 et n. 1 et 2; 2116.
Mascon (Jean de), maître tailleur d'habits, 2111.
Masengherbe (Robert de), vicaire perpétuel,
p. 152 et n. 3.
Matharel (Augustin), secrétaire du Roi, p. 201,
n. 5.
Mathématicien : Stadius (Jean).
Mauduit (Jean), bourgeois de Paris, p. 144.
Mauduit (Jean), valet de chambre de Charles VIII,
p. 134 et n. 5.
Mauléon (Claude de), femme de Jean III de
Chastaignier, 2213, n. 1, p. 180.
Maupeou (Marie de), femme de Louis II Phely-
peaux, p. 179; 2217, n. 2.
Maurepas (Comte de), voir Phelypeaux (Jean-
Frédéric de).
Maurice de Sully, évêque de Paris, 2067.
Mauvaises-Paroles (Rue des), p. 101; 2205 et
n. 3.
Meaux (Seine-et-Marne), prévôté, 2209, n. 4,
p. 173.
Meaux du Fouilloux (Bénigne de), femme de
Paul de Sourdis, p. 107.
Médecins : Akakia (Jean), Akakia (Martin II),
Akakia (Martin III), Akakia (Martin IV), Du
Bois (Jacques), dit Sylvius, Icart, Seguin
(Michel), Seguin (Pierre), père, Seguin (Si-
mon), Viscot (Henri). — De Louis XI :
Coictier (Jacques). — D'Henri II : Fernel
(Jean). — De Louis XIII : Seguin (Pierre), fils.
Médicis (Alexandre de), duc de Florence, 2220
et n. 1, p. 187.
Mégisserie (Quai de la), 2199, n. 1 ; p. 200, n. 2.
Mégissiers (Confrérie des), p. 200.
Mégret (Gabriel), Trésorier de France, p. 131,
n. 3.
Mégret (Jean), Trésorier de France en la géné-
ralité de Moulins, xlvii, p. 131 et n. 3; 2179
et n. 1; 2208, n. 1, p. 172; 2241.
Meissen (Allemagne), margraviat, 2213, n. 4.
Meneust (René de), maître des Requêtes, 2205,
n. 1.
Menneret (François), secrétaire de la Chambre
du Roi, 2104, n. 2.
Menucourt (Val-d'Oise, arr. et cant. Pontoise),
2199, n. 1. — Seigneur de — , voir Le Prestre
(Guillaume).
Menuisiers : Hardouin (Simon), Mercier (Fran-
çois).
Menus-Plaisirs (Trésorier des) : Baigneaux (N.
de).
Mercier (François), maître menuisier, xxxi.
Mercier (Marie-Madeleine), femme de Claude-
François Lavechef Duparc, p. 149.
Merciers (Marchands) : Béguin (Jean), Le
Peultre (Jacques Ier).
Mercœur (Duc de), voir Lorraine (Philippe-
Emmanuel de). — Duchesse de — , voir
Luxembourg (Marie de).
Merebeuf, alias Miribeuf (Jeanne de), dame du
Coudray, seconde femme de Jean II Tronson,
l'aîné, 2119 et n. 6 et 7.
Merebeuf (Pierre de), drapier, 2119, n. 7.
Meriandeau (Tacien), notaire au Châtelet, p. 145.
Méricourt (Seigneur de), voir Waroquier (Louis
de).
Méry (Oise, arr. Clermont, cant. Maignelav),
2137, n. 5; 2139, n. 2. — Seigneurs de —,
voir Du Fos (Julien), Le Prévost (Nicolas).
Mesle (Claude de), voir Du Chatel (Claude).
Mesmes (Antoinette-Louise de), femme de Louis-
Victor, duc de Mortemart, 2164, n. 2.
Mestrayan (Jeanne), femme de Pierre Re-
GNAULT, 2166, 2167.
Mestre de camp : Jehannot (Nicolas).
Mesureur de grains : Touvenin (Mangin).
Metz (Moselle), siège, p. 3.
Meulan (Robert de), bourgeois de Paris, p. 200.
Meulan (Yvelines, arr. Mantes, chef-lieu de
cant.), p. 177, n. 2.
Meulent (Aveline de), 2067.
Meulent (Henri de), 2067.
Michel (Saint), p. 201.
Michel (Alain), chapelain de la chapelle Saint-
Jean l'Evangéliste, p. 188, n. 5.
Michel-le-Comte (Rue), 2170, n. 3, p. 127.
Mignot (Pierre), p. 149, n. 6.
Milan (Bailli de), voir L'Huillier (Guyon). —
Duché de —, 2155, n. 5.
Milice bourgeoise du quartier de Saint-Jacques
de l'Hôpital (Capitaine de la) : Neret.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
247
Milon, alias Mylon (Benoît), seigneur de
Wideville, président à la Chambre des Comptes,
xvin ; 2170 et n. 3, p. 126; 2172 et n. 1 et
2; p. 137.
Minguet (Françoise), femme de François de
Fortia, 2087, n. 4.
Ministres. De l'Intérieur : Montalivet (Camille
de). — De la Maison du Roi et de la Marine :
Phelypeaux (Jean-Frédéric). — Secrétaire
d'État à la Marine et aux Affaires étrangères :
Rouillé (Antoine-Louis).
Miramion (Loiret, arr. et cant. Orléans, comm.
Saint-Jean-de-Braye), 2215, n. 1, p. 184. —
Seigneur de — , voir Beauharnais (François
de).
Mirepoix (Marquis de), voir Levis (Gaston-Jean-
Baptiste et Pierre-Louis de).
Miribeuf (Jeanne de), voir Merebeuf.
Misnie (Margraviat de), voir Meissen.
Modène (Italie), 2220.
Moi sel, xx.
Moisset (Jean de), dit Montauban, secrétaire
du Roi, p. 4 et n. 1.
Moithey (Maurille- Antoine), plan, xxxix.
Molière (Jean-Baptiste Poquelin, dit), p. 107.
Mongoubert (René), prêtre, 2106.
Monmort (Seigneur de), voir Boucher (Jean).
Monnaie (Rue de la), p. 119.
Monsinglant (Elisabeth de), femme de Jean Le
Brun, 2198.
Montaigu (Collège de), p. 207, n. 3.
Montalivet (Camille de), ministre de l'Intérieur,
2141, n. 2, p. 82.
Montauban, voir Moisset (Jean de).
Montauban (Tarn-et-Garonne), 2215 et n. 4. —
Siège de —, 2088, n. 3.
Montdidier (Somme), 2137, n. 5; p. 199.
Montfort (Seigneur de), voir Frère (Alexandre).
Montholon (François de), Garde des sceaux,
2119, n. 4, p. 65.
Montholon (Geneviève de), femme de Jacques
Le Coigneux, père, 2165, n. 1, p. 122.
Montholon (Marguerite de), femme de Louis
de l'Estoile, 2119, n. 4, p. 65 et n. 1, p. 66.
Montluc (Jeanne de), femme de Charles, mar-
quis de Sourdis, p. 106.
Montmélian (Val-d'Oise, arr. Montmorency, cant.
Luzarches, comm. Saint- Witz), 2165 et n. 2. —
Marquis de — , voir Le Coigneux (Jacques).
Montmorency (Anne de), connétable, p. 153,
n. 3.
Montmorency (Henri Ier, comte de Damville,
puis duc de), connétable, 2169, n. 1.
Montonvilliers (Robert de), p. 130.
Montparlier (Claude), général maître des
Monnaies, 2169, n. 2, p. 125.
Montpellier (Hérault), 2157, n. 1, p. 100; 2175,
n. 2, p. 139; 2205, n. 2. — Essayeurs hérédi-
taires en la monnaie de — : Rat (Foulcrand),
Rat (Jean). — Évêque de — : Fenouillet
(Pierre). — Trésorier de France à — : Hébert
(Michel).
Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), 2067 et
n. 1, p. 24.
Montrevel (Comte de), voir La Baume (François
de).
Mont-Saint-Michel, p. 118, n. 12.
Monuments Français (Musée des), xvin, p. 108
et n. 2; 2163, n. 4; 2170, n. 2, p. 126; p. 193,
n. 3; p. 214, n. 1.
More (Jean), secrétaire du Roi, procureur au
Châtelet, 2230, n. 2, p. 205.
Moreau (Jacques), clerc, p. 26.
Moreau (Marguerite), femme d'Henri Fouquet,
p. 135.
Moreau (Michel), 2145, n. 2.
Morfontaine (Marquis de), voir Le Coigneux
(Jacques). — Voir Mortefontaine.
Moriain (Jean), chanoine, 2096, n. 4, p. 46.
Morin (Jean II), lieutenant général au bailliage
de Dijon, 2208, n. 4.
Morin (Jean III), lieutenant général au bailliage
de Dijon, 2208 et n. 4.
Morin (Jean IV), 2208, n. 4.
Mormant (Commandeur de), 2070, n. 1.
Mortefontaine (Oise, arr. et cant. Senlis), 2165
et n. 4.
Mortemart (Louis-Victor, duc de), maréchal de
France et général des Galères, 2164, n. 2.
Mottez (Louis- Victor), peintre, xxiv.
Mouchard (N.), capitaine au régiment de Niver-
nais, 2093 et n. 3.
Mouchy (de), 2070, n. 1.
Mouchy (Louis-Philippe), sculpteur, xxm.
Moulins (Allier). Généralité, p. 131, n. 3. —
Trésorier de France en la généralité de — :
Mégret (Jean).
Mousnier (Bernard), notaire au Châtelet, 2056,
2191, 2192.
Moussy (Claude de), marchand, bourgeois de
Paris, xxxni.
Munster (Traité de), 2135, n. 4.
Mutigny (Jean de), gouverneur de Vitry-le-
François, 2189, n. 8.
Myneray (Marie de), femme de Pierre Simon,
2080, n. 1.
248
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
\
Naberat (Laurent), secrétaire de la Reine,
2211, n. 5.
Naberat (Pierre), greffier de la Cour des Mon-
naies, 2211 et n. 5.
Nancy (Meurthe-et-Moselle), 2141, n. 1, p. 82.
Nangis (Yonne, arr. et cant. Auxerre, comm.
Quenne), 2119, n. 2 et 3, p. 65.
Nanterre (Mahieu de), Premier Président au
Parlement, 2054, n. 2.
Nanterre (Hauts-de-Seine, ch. 1. de cant.), xv.
Nanteuil-le-Haudouin (Oise, arr. Senlis, chef-
lieu de cant.), 2213, n. 5 et n. 1, p. 180. —
Comte de — , voir Schomberg (Gaspard de).
Naples (Italie), 2160, n. 2. — Royaume de — ,
2220, p. 187.
Nau (Antoine), p. 137.
Naud (Marie), p. 117.
Nautes (Confrérie des), p. 196.
Navarre (Marguerite de), 2058, n. 1; p. 85.
Navarre (Roi de), voir Bourbon (Antoine de).
Navart (Bonaventure), peintre, xxxm.
Naviard (Claude de), femme de Guillaume Le
Gendre, 2227, n. 4.
Nef, p. 27-62.
Négociant : Saldaigne (Pierre de).
Nemours (Seine-et-Marne), 2188, n. 3.
Neret, marchand, capitaine de la milice bour-
geoise dans le quartier Saint-Jacques de
l'Hôpital, 2102, n. 1.
Neret (Denis), marchand drapier, 2102, n. 1
et 2.
Neret (Nicolas), marchand drapier et bourgeois
de Paris, 2102.
Neret (Robert), marchand drapier et bourgeois
de Paris, p. 51 (fig); 2102 et n. 2.
Neufgermain (Augustin de), chanoine, p. 4 et
n. 4.
Neuve-des-Petits-Champs (Rue), p. 102, n. 5.
Neuville (Nicolas de), seigneur de Villeroy,
p. 150, n. 1.
Neuville (Nicolas de), seigneur de Villeroy,
secrétaire d'État, 2059, n. 2.
Neuville (Nicolas II de), seigneur de Villeroy,
Trésorier de France, 2160, n. 3; p. 189. —
Chapelain de — : Bardin (Jean).
Nevers (Nièvre), diocèse, 2226, n. 8, p. 197.
Nicolay (Aymar), chargé du château d'OHain-
ville, 2172, n. 2.
Nigon, chanoine, xli.
Nivernais (Capitaine au régiment de) : Mou-
chard (N.).
Normand, xvi.
Normandie, 2134, n. 5; 2145, n. 2; 2158 et n. 4;
p. 190, n. 5. — Duché de —, 2158, n. 1. —
Prévôt de — , voir Cerisay (Pierre de).
Notaire en cour d'Église : Laffillée.
Notaire du Roi : Plancy (Nicolas de).
Notaires au Châtelet : Auvray (Michel), Baude-
quin (Simon), Bonhomme (Antoine), Carrel
(Anne), Chapelain, Chapelain (Jean), Cha-
pellier, Chevalier (Pierre), Choguillot
(Nicolas), Contesse (Jean), Contesse (René),
Des Notz (Jean), Drouart, Dunesme (Etien-
ne), Dupuis (Charles), Dutot (Pierre), Gaudin
(Pierre), Herbin (Guillaume), La Barre
(Hugues de), La Halle (Guillaume de),
Landequin, Le Charron (Germain), Le Nor-
mand (Jean), Le Roy (Pierre), Le Vast (Henry),
Longueville (Arnoul de), Loret (Adrien),
Mancheville (Pierre de), Marion (Gilles),
Meriandeau (Tacien), Mousnier (Bernard),
Ogier (François), Paris, Parque (Edme),
Pichon (Aignan), Plastrier (Claude), Plas-
trier (Jacques), Poutrain (Pierre), Quatre-
vaulx (Antoine de), Rallu (Jacques), Richer
(Charles), Robert (Roger), Rohart (Roger),
Tronson (Germain), Tulloue (Philippe),
Tulloue (Robert).
Notre-Dame (Chapelle de), voir Notre-Dame
du Mesche (Chapelle), voir aussi Saint-Jacques
et les Cinq Saints (Chapelle).
Notre-Dame (Pont), 2082, n. 2.
Notre-Dame de Bonne-Garde (Chapelle), voir
Annonciation.
Notre-Dame de Compassion (Chapelle), voir
Saint- Vincent.
Notre-Dame de Consolation (Chapelle), xxvi,
xxvn, p. 64; 2120, n. 5, p. 67; 2122.
Notre-Dame de la Grosse (Chapelle de), p. 63.
Notre-Dame de Lorette (Chapelle), xviii, xxvi,
xxvn, p. 116-117.
Notre-Dame de Lorette (Ordre de), p. 117.
Notre-Dame de Paris. Cathédrale de — , xxxv,
xxxvi. — Chanoines de — : Cerisay (Pierre de),
Courcelles (Thomas de), Louvet (Jacques),
Marchant (Mathurin, alias Nicole). — Cha-
pitre de — , xx, xxxix, xlii, xliii. — Fabrique
de —, p. 28.
Notre-Dame de Pitié (Chapelle), xvm, xxvi,
xxvn, p. 23, 90, 97-100: 2199, n. 1.
Notre-Dame du Mesche, alias des Mèches
(Chapelle), xvm, xxvi, xxvn, p. 63-70, 118;
2228, n. 8, p. 197; 2237, n. 1.
Noury (Geneviève), femme d'Antoine Héron,
2191, n. 2.
Novion (Marquis de), voir Potier (André II),
Potier (Louis-Nicolas-Anne-Jules).
Noyon (Oise), 2099, n. 4; 2194. — Sire de —,
Carnavalet (Charles de).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
249
Nully (Jean de), maître d'œuvre, p. 105.
Nyvelon (François de), chargé du château
d'OUainville, 2172, n. 2.
0
0 (Jacqueline d'), femme de Jacques de Charron,
p. 177, n. 2.
Octavien empereur avec la Sibylle, xxxiv.
Œuvre (L'), p. 193 et n. 1 ; p. 196.
Ogier (François), notaire au Châtelet, p. 149,
n. 2.
Oissei (Seine-Maritime, arr. Rouen, cant. Grand-
Couronne), 2213, n. 1, p. 180. — Seigneur d' —
voir Clutin (Henri).
Olbreuze, voir Lobroire.
Olivier (Etienne), chanoine, 2148, n. 5.
Olivier (Famille), p. 146, 147, 148.
Olivier (François), Chancelier de France, p. 101,
102, 146.
Olivier (François II), seigneur de Fontenay,
abbé de Saint-Quentin de Beauvais, p. 102 et
n. 3.
Olivier (Gaston), aumônier d'Henri II, p. 101
et n. 5.
Olivier (Jacques), seigneur de Leuville, Premier
Président au Parlement, xvm ; 2148, n. 5, p. 92 ;
p. 97; 2155 et n. 5, p. 98 et n. 1, p. 99; 2156
et n. 2.
Olivier (Jacques), seigneur de Leuville, procu-
reur au Parlement, 2155, n. 5.
Olivier (Jean), p. 102.
Olivier (Madeleine), femme de N. de la Salle,
seigneur de Carrières, 2156, n. 2.
Ollainville (Essonne, arr. Palaiseau, cant. Arpa-
jon), 2172, n. 2. — Château d' —, 2172, n. 2.
Olonne, Olonne-sur-Mer (Vendée, arr. et cant.
les Sables-d'Olonne), 2163, n. 3. — Seigneur
d' — , voir La Trémoïlle (Gilbert de).
Ons-en-Bray (Oise, arr. Beauvais, cant. Au-
neuil), 2170, n. 4, p. 126. — Sieur d' —, voir
Chevalier (Pierre).
Onze mille Vierges, p. 149.
Orange (Guillaume), prêtre, 2095 et n. 3.
Orangerie (Cour de 1'), au palais des Tuileries,
p. 193, n. 1.
Oratoire (Chapelle des Pères de 1'), 2225, n. 2.
Oratoire (Rue de 1'), p. 118, n. 13.
Oratoires de Saint-Germain l'Auxerrois : Sainte-
Geneviève, Sainte-Madeleine.
Orbay (François d'), architecte, xxxi; 2141,
n. 2, p. 82.
Orceau (Marie), femme de Louis Rouillé,
p. 101 et 102; 201, 202.
Orfèvres : Dujardins (François), Laillier
(Michel de), Marcel (Claude), Roger (Cor-
neille).
Orfèvres (Chapelle des), 2154, n. 2.
Organistes : Burgundi (Guillaume), Le Sec
(Jean), junior.
Orgemont (Chapelle d'), p. 63.
Orléans (Antoinette d'), femme de Charles de
Gondi, duc de Retz, p. 118, n. 12.
Orléans (Claude d'), maître fourbisseur et
garnisseur d'épées, 2132, n. 2.
Orléans (Duc d'), voir Louis XII.
Orléans (Philippe Ier, duc d'), p. 148.
Orléans (Premier chambellan du duc d') :
Rostaing (François, comte de).
Orléans (Loiret), p. 106. — Diocèse d' — , 2226,
n. 8, p. 197.
Orléans-Saint-Honoré (Rue d'), 2145, n. 2.
Ossat (Armand d'), cardinal, secrétaire d'Etat,
2059, n. 2.
Pairs de France : Bonne (François de), Créqui
(Alphonse de).
Palude (Richard de), chanoine, p. 2.
Pamiers ( Ariège ), évèque, p. 63 ; 2219 et
n. 8. — Voir Albret (Amadieu d'), Artigue-
loube (Mathieu d').
Paquet (Pierre), inspecteur général des Monu-
ments historiques, xxv.
Parenty (Enguerran de), chanoine, 2158, n. 1.
Paris (Diocèse de), 2120 et n. 5. — Archevêque
de —, p. 149, n. 1. — Évêque de —, 2107,
n. 2. — Voir aussi Archevêques de Paris,
Evêques de Paris.
Paris, notaire, p. 149, n. 2.
Parlement de Paris. Conseillers au — : Baudry
(André), Baudry (Jean), Bellefaye (Martin
de), Briçonnet (François de), Chevalier
(Etienne), Chevalier (Jean), Chevrier (Jac-
ques), Chevrier (Jacques), Des Landes (Guil-
laume), Desmier (François), Favier (Nicolas),
Favier (Nicolas II), Hennequin (Simon),
Jouvenel des Ursins (Louis), La Porte
(Pierre de), Le Clerc de Lesseville (Eustache),
Le Clerc de Lesseville (Joseph), Le Conte
(Jean), Lescot (Léon), Marchant (Mathurin,
alias Nicole), Petemolu (Jacques), Phely-
peaux (Jérôme), Phelypeaux (Louis Ier),
Sarrus (Michel), Tronson (Jean III). —
Présidents au — : Amelot (Jean), Bailleul
(Nicolas III), Bailly (Jean de), Bellièvre
(Nicolas de), Bellièvre (Pomponne II de),
Billiard (Charles), Bullion (Claude de),
Forbin Maynier (Vincent-Anne de), Le
250
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Camus (Antoine), Le Coigneux (Jacques),
père, L'Estoile (Louis de), Thou (Augustin
de). — Premiers Présidents au — : Nanterre
(Mahieu de), Olivier (Jacques), Thou (Chris-
tophe de), Verdun (Nicolas de). — Procu-
reurs au — : Cailleau (Laurent), Des Friches
(Pierre), Gesvres (Michel), Le Coigneux
(Gilles), Le Gendre (Guillaume), Olivier
(Jacques).
« Paroisse », voir Chapelle paroissiale.
Parque (Edme), notaire au Châtelet, p. 106:
2162, n. 2, p. 112.
Pasquier (André), 2092, n. 1.
Pasquier (Florent), maître des Requêtes ordi-
naires de l'Hôtel, 2092 et n. 1.
Passages : Arbre-Sec, Madeleine.
Passart (Claude), secrétaire du Roi, 2097,
n. 3, p. 47.
Passart (François), écuyer, sieur de la Fresnoy,
2098 et n. 2.
Passart (Geneviève), femme de Nicolas Pré-
vost, 2173, n. 4, p. 132.
Passart (Jeanne), femme de François Sarrus,
2199, n. 1.
Passart (Mademoiselle), voir Robineau (Jac-
queline).
Passart (Michel), marchand et bourgeois de-
Paris, 2098, n. 2.
Passart (Pierre), chantre et chanoine, 2097
et n. 3, p. 46 et n. 1, p. 47.
Passart (Robine), femme de Jacques Ier Le
Peultre, xviii, p. 130 ; 2173, n. 4, p. 131 et 132.
Passion (Autel de la), p. 188.
Passy, p. 196.
Pastourel (Jacques), secrétaire du Roi, 2080,
n. 1.
Patru (Obvier), 2179, n. 2.
Paudy (Indre, arr. et cant. Issoudun), p. 90 et
n. 2. — Chapelle de — , p. 97. — Seigneur
de — , voir Chevrier (Jacques).
Paul V, pape, 2085, n. 3; 2120.
Paul Emile (Paolo Emili, dit), historien italien,
2234, n. 2.
Pauvres écoliers (Cimetière des), près du collège
de Montaigu, p. 207, n. 3.
Pays chartrain et blaisois (Gouverneur des) :
Hurault (Henri).
Peignier et tabletier : La Roche (Claude).
Peintre doreur : Bueil (Louis de).
Peintres : Cousin, Ingres (Dominique), Le
Brun (Charles), Mottez (Louis- Victor), Na-
vart (Bonaventure), Stella (Jacques).
Peinture et sculpture (Académie royale de),
2142.
Peiresc (Nicolas-Claude Fabri de), 2174, n. 1.
Pelletier (Claude), maître tapissier, xxxm.
Penne, Penna, alias Citta di Penna (Italie),
2220, n. 2, p. 187.
Penthièvre (Duc de), voir Lorraine (Philippe-
Emmanuel de). — Duchesse de — , voir
Luxembourg (Marie de).
Percier (Charles), architecte, p. 108.
Pères ou Docteurs de l'Église (Chapelle des),
voir Vierge et Saint-Martin.
Périer (Julien), chapelain de la chapelle Saint-
Michel, p. 201 et n. 4.
Périer (Julien), prêtre, 2058, n. 1.
Perrault (Rue), xvi.
Perrelle (Robert), secrétaire du Roi, 2094,
n. 2.
Perret (Pascal), écuyer, 2119, n. 3, p. 65.
Perret (Simon), chanoine de Soissons et de
Noyon, Garde des sceaux du cardinal Charles
de Bourbon, 2194.
Perron (Hôtel du), voir Retz (Hôtel de).
Perthuis, chanoine, xxxvi.
Petemolu (Jacques), conseiller au Parlement,
2078, n. 5.
Petit (Etienne), chanoine et chantre, p. 1.
Petit (Marguerite), femme de Pierre de Sal-
daigne, 2196, n. 1.
Petit-Bourbon (Hôtel du), rue des Poulies, 2063,
n. 1.
Petit-Bourbon (Rue du), xxxix.
Petit-Louvre (Maison appelée le), p. 118.
Petits-Augustins, 2170, n. 2, p. 126.
Pharmacie centrale des Hôpitaux, 2179, n. 2.
Phelippes (Jean), premier chirurgien du Roi,
2088 et n. 2 et 3.
Phelypeaux (Famille), xvi.
Phelypeaux (Jean), conseiller d'État, intendant
de la généralité de Paris, p. 179.
Phelypeaux (Jean-Frédéric), comte de Maurepas,
ministe de la Maison du Roi et de la Marine,
p. 179.
Phelypeaux (Jérôme), comte de Pontchartrain,
conseiller au Parlement, prévôt des ordres du
Roi, 2217 et n. 2.
Phelypeaux (Louis), seigneur de la Vrillière,
2215, n. 3.
Phelypeaux (Louis Ier), conseiller au Parlement
et président à la Chambre des Comptes, 2216
etn. 2; 2217, n. 2.
Phelypeaux (Louis II), comte de Pontchartrain,
Chancelier de France, p. 179; 2217, n. 2.
Phelypeaux (Paul), seigneur de Pontchartrain,
p. 178; 2215 (fig.) et n. 3.
Philippe le Bon, duc de Bourgogne, p. 136,
n. 1.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
251
Picardie, 2113. — Gouverneur de — : Chaulnes
(Comte de). — Lieutenant général de — :
Lorraine (Claude de).
Pichon (Aignan), notaire au Châtelet, 2058 et
n. 1 ; 2161 et n. 5.
Picot (Louis), seigneur de Santeny, p. 147.
Pidou (Claude), femme de Charles Cléram-
bault, p. 23.
Pillet (Pierre), chanoine, 2096, n. 4, p. 46.
Pilon (Germain), sculpteur, xxm et n. 3; 2213,
n. 1, p. 180.
Pilot (Pierre), bourgeois de Paris, p. 144.
Pinart (Claude), secrétaire d'État, 2059, n. 2.
Pinot (Pierre), chapelain, xxxvm.
Plailly (Oise, arr. et cant. Senlis), 2165 et n. 3. —
Marquis de — , voir Le Coigneux (Jacques).
Plaisance (Italie), évèque, 2126, n. 4, p. 72.
Plaisse (M. de), 2120, n. 5, p. 67.
Planche (Jean), bourgeois de Paris, p. 2.
Planche (N.), p. 2.
Plancy (Madeleine de), femme de Pierre
Billiard, 2072 et n. 3.
Plancy (Nicolas de), notaire du Roi et clerc de
ses Comptes, 2069, n. 2.
Plancy (Regnault de), xxxiv.
Plastrier (Claude), notaire au Châtelet, p. 4,
n. 2; 2072; 2088; 2096 et n. 2, p. 46; 2101
et n. 5; 2122 et n. 1; 2170 et n. 1, p. 128;
2210 et n. 1, p. 174.
Plastrier (Jacques), notaire au Châtelet, xlv;
2056 et n. 2: 2110 et n. 3; 2119 et n. 4,
p. 66; 2191; 2192.
Plat d'estain (Le), enseigne, 2132, n. 2.
Plat-d'Étain (Rue du), 2184, n. 5.
Plouvier (Bertrand), seigneur de Quaix, pre-
mier président de la Chambre des Comptes
de Grenoble, 2079, n. 2.
Plouvier (Madeleine), 2079 et n. 2.
Plutarque, 2059, n. 3.
Pluvinel, alias Pluvinet (Antoine de), 2081
et n. 1.
Pluvinel (Marie de), 2081, n. 1.
Pluvinel (N. de), 2081.
Pluvinet, voir Pluvinel (Antoine de).
Poètes : Colletet (Guillaume), Jodelle
(Etienne), Malherbe (François de).
Poget (Pierre), secrétaire de la Chambre du Roi,
2195 et n. 2.
Poireau (Louis), maçon juré, xvii.
Poisons (Affaire des), p. 107.
Poisson (marchand de) : Hublot (N.).
Poitou (Grand sénéchal de) : La Trémoïlle
(Gilbert de).
Pologne, 2162, n. 2.
Poncher (Abraham de), secrétaire interprète du
Roi en langue germanique, 2231, n. 2.
Poncher (Anne de), dame de Saint-Ciergues,
femme d'Antoine Bohier, p. 106, 107.
Poncher (Chapelle des), xxvn, p. 101, 105-106.
Poncher (Etienne de), évêque de Paris, xxxvi,
p. 105.
Poncher (François de), évêque de Paris, xxxvi,
p. 106.
Poncher (Jean II de), p. 106.
Poncher (Jean III de), p. 106.
Poncher (Jeanne), seconde femme de Pierre
Le Gendre, 2160, n. 3.
Poncher (Louis de), seigneur de Lésigny, Tré-
sorier de France, xvm, p. 101, 105, 107-108,
109 (fig.); 2160 et n. 2 et 3; 2161 et n. 2;
p. 117.
Poncher (Louis II de), p. 105.
Poncher (Marguerite de), femme de Jacques
Hurault, p. 106.
Poncher (Martin), échevin de Tours et receveur
des Aides au pays du Maine, 2160, n. 2.
Poncher (Pierre), secrétaire du Roi, 2092, n. 1.
Pont-au-Change, 2205, n. 1.
Pontchartrain (Anne de), p. 179.
Pontchartrain (Yvelines, arr. Rambouillet, cant.
Chevreuse, comm. Jouars - Pontchartrain),
2215, n. 3. — Comtes de — , voir Phelypeaux
(Jérôme et Louis II de). — Seigneur de — ,
voir Phelypeaux (Paul).
Pont-Neuf, 2170, n. 4, p. 127. — Pompe du —,
XL.
Pont-Sainte-Maxence (Châtelain de), voir Lor-
fèvre (Pierre).
Ponts : Notre-Dame, Pont-au-Change, Pont-
Neuf.
Popin (Jean), p. 200 et n. 2.
Poquelin (Anne), femme de Paul Brochant,
p. 107.
Portalis (Jean-Etienne-Marie), conseiller d'Etat,
chargé de la direction générale des Cultes,
xxxiv.
Portien (Vicomte de), voir Gomont (Nicolas de).
Port-Louis (Morbihan, arr. Lorient, chef-lieu de
cant.), 2151, n. 3.
Portugal, 2178.
Postes. Contrôleur général des — : Rouillé
(Louis). — Directeur des — et relais de France:
Rouillé (Antoine-Louis). — Intendant géné-
ral des — : Lavechef Duparc (Claude-
Louis).
Potier (André II), marquis de Novion, p. 151,
n. 1.
Potier (Famille), p. 147, n. 9.
Potier (Léon), duc de Gesvres, gouverneur de
Paris, p. 147, n. 9.
252
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Potier (Louis), seigneur de Gesvres et de
Tresmes, secrétaire des commandements du
Roi, p. 147.
Potier (Louis-Nicolas-Anne-Jules), marquis de
Novion, p. 151 et n. 1.
Potier (Nicolas), clerc, p. 26.
Potier (Nicolas), seigneur de Blancmesnil,
p. 147, n. 9.
Potier d'étain (Marchand) : Le Coigneux (Guil-
laume).
Poulies (Rue des), xxxvn, xxxvm, xxxix;
2063, n. 1; 2080, n. 1; 2115, n. 1.
Poutrain (Pierre), notaire au Châtelet, p. 106
et n. 3; 2162, n. 2, p. 112.
Prast (Germaine de), femme de Pierre Vallet,
2147, n. 2.
Praticien en cour laie : Le Breton (François).
Préaux (sieur de), sous-gouverneur du Dauphin,
2081, n. 1.
Prêcheurs (Rue des), 2133, n. 1.
Prêtres : Abadie (Nicolas), Begeon (Jean), Be-
geon (Pierre), Berruyer (Jean), Bonneau
(Louis), Bordeaux (Gilles de), Burgundi
(Guillaume), Chevrier (Jacques), Debilly,
Desmier (François), Desmoulins (Pierre),
Devin (M.), Ducamps (Etienne), Dupin (Fran-
çois), Gesvres (Pierre), La Forest (M. de),
Mongoubert (René), Orange (Guillaume),
Périer (Julien), Sou (Michel), Tulleu (Quen-
tin). — Voir aussi Chanoines.
Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois ( Rue des),
xxv, xxxvm, xxxix.
Prévost (Guillaume), p. 149.
Prévost (Nicolas), marchand drapier, 2173,
n. 4, p. 132.
Prévôt des ordres du Roi : Phelypeaux (Jérôme).
Prévôté de l'Hôtel (Lieutenant général de la) :
Béasse de la Brosse.
Prévôté et vicomte de Paris (Receveur des bar-
rages de la) : Kaerquefinen (Bertrand de).
Prévôts de Paris : Clamecy (Gilles de), Mar-
chant (André).
Prévôts des Marchands de Paris : Bailleul
(Nicolas III), Laillier (Michel de), Marcel
(Claude), Tronson (Jean III).
Prieuré : Sainte-Croix de la Bretonnerie.
Priezac (Daniel de), seigneur de Priezac et de
Saugues, directeur des Finances, 2139 et
n. 2 et 3.
Priezac (Corrèze, arr. Brive, cant. Juiliac, comm.
Saint-Soive), 2139, n. 3.
Prime (Pierre de), procureur au Châtelet, 2154.
Protonotaires : Baudry (François), Braban
(Georges de), alias Rasnay, Rafnay, Le
Charron (François).
Provence, 2234, n. 4. — Intendant de l'armée de
— -, voir Revol (Louis de).
Prunier (Jean III), seigneur de Grigny et de
Cuzieu, 2175, n. 3, p. 139.
Prunier (Marie), femme de Pomponne de
Bellièvre, p. 137; 2175 et n. 3, p. 139.
Prunier de Saint-André (Famille), 2175, n. 3,
p. 139.
Puget (Etienne), secrétaire du Roi, 2126, n. 1,
p. 72.
Puillois (Denis), chanoine, 2068, n. 1.
Puillois (Eustache), auditeur à la Chambre des
Comptes, 2068, n. 1 et 2.
Puillois (Jean), clerc du diocèse de Rouen,
titulaire de la chapelle de Saint-Etienne et
Saint-Laurent, 2068, n. 1.
Puillois (Jean), marguillier, procureur à la
Chambre des Comptes, 2068 et n. 1.
Puits-Carré (Seine-et-Marne, arr. Melun, cant.
Tournan, comm. Favières), 2173, n. 4, p. 132.
— Seigneurs de — , voir Le Peultre (Jac-
ques II et Nicolas).
Pyrrhus, 2059, n. 3.
Q
Quaix (Seigneur de), voir Plouvier (Bertrand).
Quartinier : Heurlot (Etienne).
Quatre fils Avmond (Les), enseigne, 2141, n. 1,
p. 82.
Quatre-Nations (Collège des), 2141, n. 2, p. 82.
Quatrevaulx (Antoine de), notaire au Châtelet,
2087; 2204.
Quinze-Vingts (Clos des), 2081, n. 1.
Quinze- Vingts (Hôpital des), xlii.
Quocy (Imbert de), secrétaire du Roi, 2094,
n. 2.
R
Rafnay, voir Braban (Georges de).
Ragnemode, évêque de Paris, xxxv.
Rallu (Jacques), notaire au Châtelet, 2056.
Raoul-Menuicet (Rue), 2205, n. 4.
Raoul-Monnoyer (Rue), 2205 et n. 4.
Rapioust (Catherine), femme de Guillaume de
Ganay, p. 136, n. 1.
Rasnay, alias Rafnay, voir Braban (Georges
de).
Rat (Foulcrand), essayeur héréditaire en la
Monnaie de Montpellier, 2205, n. 2.
Rat (François), receveur des Monnaies, 2205 et
n. 2.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
253
Rat (Jean), essayeur héréditaire en la Monnaie
de Montpellier, 2205, n. 2.
Ratase [?] (Sarah), femme de Guillaume Le
Coigneux, 2227, n. 1.
Ravaud (Abraham), voir Remy (Abraham).
Raymond (Pierre), chantre et chanoine, 2107,
n. 2.
Receveur ordinaire de Paris : Teste (Jean).
Récollets (Couvent des), 2170, n. 4, p. 127.
Regnard (Carrefour du), à Argenteuil, 2132,
n. 2.
Regnaudin (Laurent), sculpteur, xvn.
Regnault, évêque de Paris, xxxvi.
Regnault (Guillaume), sculpteur, p. 106, 108.
Regnault (Pierre), juré crieur de corps, 2166,
2167.
Reims (Marne). Élection, p. 199, n. 1. — Contrô-
leur des décimes du diocèse de — : Viscot
(Raoul). — Notaires à : Rogier, Viscot.
Rembolt (Berthold), imprimeur, 2158, n. 1.
Remy, valet du doyen, 2067.
Remy (Abraham Ravaud, dit), avocat au Parle-
ment de Paris, professeur au Collège de France,
2174 et n. 1.
Remy (Oise, arr. Compiègne, cant. Estrées-
Saint-Denis), 2174, n. 1.
Rennes (Ille-et- Vilaine), xxxn.
Renouard (Jeanne de), dame de Vernay, femme
de Jean III Prunier, 2175, n. 3, p. 139.
Renty (Gaston), fondateur des communautés
des Frères tailleurs de Paris et des Frères cor-
donniers, p. 150.
Retz (Comté de), 2234, n. 4.
Retz (Duc de), voir Gondi (Charles de). —
Duchesse douairière de — , voir Orléans
(Antoinette d'). — Maréchal de — , voir
Gondi (Albert de).
Retz (Henri de Gondi, cardinal de), évêque de
Paris, xl.
Retz (Jean-François-Paul de Gondi, cardinal de),
archevêque de Paris, xxxvi.
Retz (Hôtel du Perron ou de), rue Saint-Honoré,
2234, n. 3.
Réveillon-en-Brie (Seine-et-Marne, arr. Coulom-
miers, cant. la Ferté-Gaucher), p. 176 et n. 2.
— Seigneurs de — , voir Saint-Benoît (Jean
et Simon de).
Révérend (Claude), marchand et bourgeois de
Paris, 2237.
Revillon (Louis), maître tapissier, xxxm.
Revol (Antoine de), archer des gardes du Roi,
2060, n. 3.
Revol (Antoine de), évêque de Dol, 2060 et
n. 3.
Revol (Ennemond de), évêque de Dol, doyen
du Grand Conseil, 2059, n. 1; 2060 et n. 2
et 3; 2062.
Revol (Louis de), secrétaire des commande-
ments du Roi, 2059 et n. 1 et 2 ; 2060 et n. 2 ;
2061; 2062.
Ribécourt (Oise, arr. Compiègne, chef-lieu de
cant.), 2113 et n. 3.
Riberolle, alias Riberolles (Elisabeth de),
2153; 2154 et n. 2.
Riberolle, alias Riberolles (Jean de), géné-
ral des Monnaies et bourgeois de Paris, 2153
et n. 3 et 4; 2154.
Riberolle, alias Riberolles (Louis de), 2153,
n. 3.
Riberolle, alias Riberolles (Marguerite de),
2154, n. 2.
Riberolle (Nicole de), première femme de
Thomas La Mouche, 2154.
Riberolles (Claude de), marchand à Cloyes,
2153, n. 3.
Ribier (Marguerite), femme de Louis Vachot,
p. 149.
Richard de Vailly (Fief de), 2126, n. 4, p. 72.
Richard du Bois (Fief), à Louvres, 2169, n. 1,
p. 125.
Richault (Jeanne), femme de Philippe Froger,
2107, n. 2.
Richelieu (Cardinal de), 2089 et n. 2. — Maré-
chal des logis de la compagnie du cardinal de
— : Trouillard (Jean de).
Richemont (Arthur de Bretagne, comte de),
Connétable, p. 145.
Richer (Charles), notaire au Châtelet, 2170,
n. 3, p. 127.
Riedmatten (Adrien III de), évêque de Sion,
2238 et n. 1, p. 211.
Riedmatten (Pierre de), officier suisse au service
de la France, xlviii; 2238 et n. 2.
Riquetty (Sieur), maître d'hôtel ordinaire de la
maison de Louis XIII, 2174 et n. 2.
Rivière (N. de), premier mari de Jeanne Le
Grand, 2147, n. 1.
Robée, alias Robbée (Nicolas), chanoine, 2113,
n. 1, 2 et 4.
Robequin (Françoise), femme de Germain
Tronson, 2119, n. 2, p. 66.
Robert (Saint), p. 130, et n. 1.
Robert (Aymar), archevêque de Sens, 2069,
n. 2.
Robert (Aymar), cardinal 2069, n. 2.
Robert (Bertrand), damoiseau de Saint-Jal,
2069, n. 2.
Robert (Jean), secrétaire du Roi, 2080, n. 1.
Robert (Pierre), doyen du chapitre, 2069 et
n. 1 et 2.
17
254
ÉPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Robert (Roger), notaire au Chàtelet, 2161.
Robert le Pieux, roi de France, xvi, xxxv,
XLII.
Robertet (Florimond), 2163, n. 1, p. 114.
Robertet (Françoise), femme de Tristan, mar-
quis de Rostaing, 2163, n. 4.
Robin (Catherine), femme de Philippe Le Gan-
gneur, 2101.
Robin (Gilles), chapelain de Saint- Jean l'Evan-
géliste, 2226, n. 8, p. 197.
Robin (Nicolas), conseiller du Roi au Chàtelet,
2173, n. 4, p. 132.
Robineau (Jacqueline), femme de François
Passart, 2098.
Rochechouart de Mortemart (Gabrielle- Vic-
toire de), duchesse de Lesdiguières, femme
d'Alphonse de Créqui, xlvi, xlix. p. 115
(fig.); 2164 et n. 2.
Rodez (Évêque de) : Corneillan (François de),
2092, n. 1.
Roger (Corneille), orfèvre joaillier, 2210 et n. 7.
Roger (Famille), 2210, n. 2, p. 174.
Rogier, notaire à Reims, p. 199, n. 1.
Rohan (René Ier de), seigneur de Gyé, p. 3.
Rohart (Roger), notaire au Chàtelet, 2058 et
n. 1.
Roissy-les-Plailly [alias Loisy?] (Seigneur de),
voir Champin (Pierre de).
Romainville (Sieur de), voir Hac (François).
Rome (Italie), 2213, n. 1, p. 180; p. 193, n. 3. —
Saint-Martin aux Monts, 2194, n. 1.
Roquelaure (Gers, arr. et cant. Auch), 2100 et
n. 1.
Rose (Hôtel de la), rue de l'Arbre-Sec, p. 70.
Roslin Rouillé (Louis), maître des Requêtes,
p. 102 et n. 5.
Rosmadec (Sébastien de), marquis de Goulaine,
2151 et n. 3.
Rosnel (Dame de), p. 137.
Rostaing (Antoine de), p. 120.
Rostaing (Chapelle des), xxvn, p. 120, n. 3;
p. 144-149.
Rostaing (Charles, marquis de), comte de Bury
et de la Guierche, maréchal de camp, xxxi;
2163 et n. 4, p. 113, et n. 3, p. 114; p. 120
(fig.); p. 147, 148.
Rostaing (Famille de), xvi, p. 148.
Rostaing (François, comte de), premier cham-
bellan du duc d'Orléans, p. 148.
Rostaing (Hôtel de), rue de Beauvais, 2163,
n. 3, p. 114; p. 147, n. 10.
Rostaing (Jean de), p. 120.
Rostaing (Louis-Henri, marquis de), p. 148.
Rostaing (Marquis de), p. 119.
Rostaing (Marquise de), voir Hurault (Anne).
Rostaing (Monument funéraire des), p. 119,
120-121 (fig.).
Rostaing (Tristan, marquis de), 2163, n. 4;
p. 120 (fig.).
Roucy (Charles de), évêque de Soissons, 2097,
n. 3.
Roucy (Comte de), voir La Rochefoucauld
(Frédéric-Charles de).
Rouen (Seine-Maritime), 2073, n. 2; p. 146,
n. 3; 2196, n. 1; 2197, 2228, n. 6, p. 203. —
Vicomte de l'Eau, 2169, n. 2, p. 124. — Bour-
gois de — : Clamecy (Gilles de). — Fermier
d'impôts à — : Clamecy (Gilles de), père. —
Président du Bureau des Finances de — :
Le Prestre (Guillaume).
Rouergue, 2092, n. 1 ; 2108, n. 3, p. 58.
Rougé (Louis de), marquis du Plessis-Bellièvre,
p. 149.
Rougevalet (Jean de), secrétaire ordinaire de la
Chambre du Roi, contrôleur des décimes et
greffier en chef de l'élection de Troyes, 2181.
Rougevalet (Louis de), gentilhomme de la véne-
rie du Roi, valet de chambre du Roi et maître
d'hôtel de Pomponne de Bellièvre, 2181.
Rouillé (Antoine-Louis), ministre et secrétaire
d'Etat à la Marine et aux Affaires étrangères,
directeur des Postes et relais de France, p. 202,
n. 6 de p. 201.
Rouillé (Catherine), femme de Jean Charpen-
tier, 2173, n. 4, p. 132.
Rouillé (Jean), écuyer, 2133, n. 2.
Rouillé (Jean), l'aîné, marchand et bourgeois de
Paris, 2147, n. 1.
Rouillé (Jean), maître des Comptes, p. 202,
n. 6 de p. 201.
Rouillé (Louis), seigneur de la Coste et de
Fontaine-Guérin, contrôleur général des Pos-
tes, p. 101, 102, 201 et n. 6; p. 202.
Rouillé d'Orfeuil (Famille), p. 201, n. 6.
Roule, 2108, n. 3, p. 58; 2169, n. 2, p. 124. —
Fief du —, 2170, n. 4, p. 127.
Roulier, alias Rouillé (Catherine), femme de
Jean Charpentier, 2133, n. 2.
Rousseau (Louis), sieur de Traversanne, secré-
taire du Roi, xlix, 2129, n. 2; 2130 et n. 2.
Rousselet (Anne), femme de Claude Hervy,
2076, n. 4.
Royan (Charente-Maritime, arr, Marennes, chef-
lieu de cant.), 2163, n. 3. — Marquis de — ,
voir La Tremoïlle (Gilbert de).
Roye (Comte de), voir La Rochefoucauld (Fré-
déric-Charles de).
Roye (Jean de), auteur de la Chronique scanda-
leuse, p. 2, n. 2.
Roye de la Rochefoucauld (Éléonore-Chris-
tine de), femme de Jérôme Phelypeaux,
2217 et n. 1.
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
255
Royer (Marie), femme de Louis Girard, p. 119,
n. 1.
Rozel (Jeanne), femme de Mangin Touvenin,
2112.
Rues : Abreuvoir-Popin, Arbre-Sec, Arche-Pépin,
Autriche, Bailleul, Beauvais, Béthisy, Bourdon-
nais, Champrosy, Château-Festu, Cithare, Coq,
Cordonnerie, Culture-Sainte-Catherine, Dave-
ron, alias Davron, Demi-Saint, Deux-Boules,
Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois, Fromentel,
Hauts-Moulins, Jean-Lantier, alias Loingtier,
Jean-Tison, Lavandières, Lombards, Mail, Mar-
mousets, Mauvaises- Paroles, Michel-le-Comte,
Monnaie, Neuve-des-Petits-Champs, Oratoire,
Orléans-Saint-Honoré, Perrault, Petit-Bour-
bon, Plat-d'Etain, Poulies, Prêcheurs, Prêtres-
Saint - Germain - 1' Auxerrois, Raoul - Menuicet,
Raoul-Monnoyer, Saint- Denis, Saint-Germain-
l' Auxerrois, Saint-Honoré, Saint-Jacques-de-la-
Boucherie, Saint-Martin, Saint-Thomas-du-Lou-
vre, Sainte- Avoye, Seine, Tirechappe, Verrerie,
Vieilles-Haudriettes.
RuzÉ (Martin), secrétaire d'État, 2059, n. 2.
RuzÉ (Martin), vicaire général de l'évèque de
Paris, doyen du chapitre, 2108, n. 3, p. 58.
Saba (Reine de), xxxv.
Saclay (Jeanne de), femme de Richard de Lail-
lier, p. 144.
Sacré-Cœur (Chapelle du), voir Notre-Dame du
Mesche.
Sacristie, p. 90-97.
Sailly (Germaine de), femme de Pierre de la
Porte, 2078, n. 4.
Saint-Aignan (Bernard de), capitaine du pont
de Tours, 2100.
Saint-Aignan. Dame de — , voir Thouars (N. de).
— Seigneur de — , voir Clutin (Henri).
Saint-André (Président de), 2148, n. 5, p. 92.
Saint-André des Arts, p. 199.
Saint-Barthélémy (Église), 2107, n. 2, p. 57.
Saint-Benoist (Catherine de), femme de Jacques
Chevrier, p. 96, n. 2.
Saint-Benoît (Jean de), seigneur de Réveillon-
en-Brie, p. 176 et n. 2.
Saint-Benoît (Simon de), seigneur de Réveillon-
en-Brie, p. 176 et n. 2.
Saint-Charlemagne (Chapelle), xvm, xxvi, xxvn,
p. 150-152.
Saint-Charles Borromée (Chapelle), voir Trinité.
Saint-Ciergue, voir Bohier de Saint-Ciergue
(Anne).
Saint-Ciergues. Dame de — , voir Poncher (Anne
de). — Seigneur de — , voir Bohier (Antoine).
Saint-Cyr (École militaire de), xxiii.
Saint-Denis (Abbaye), xxxvi.
Saint-Denis (Chapelle), xxvi, xxvn, p. 130;
2191, n. 4; 2192; p. 187.
Saint-Denis (Chapelle), voir Saint-Jacques et
Saint-Robert.
Saint-Denis (Église), p. 214, n. 1.
Saint-Denis (Rue), 2110, n. 2; 2173, n. 4; p. 134.
Saint-Denis (Seigneur de), voir Hurault (Denis
II).
Saint-Denis du Pas, chapitre, p. 28.
Saint-Denis-sur-Loire (Église), 2162, n. 2, p. 112.
Saint-Étienne (Chapelle), voir Saint-Pierre et
Saint-Étienne.
Saint-Étienne de Fémy (Abbaye de) [Nord, arr.
Avesnes-sur-Helpe, cant. et comm. Landre-
cies], 2242 et n. 2.
Saint-Étienne et Saint-Laurent (Chapelle), 2068,
n. 1 ; p. 136 et n. 3 et 5.
Saint-Eustache (Église), xlii; 2133, n. 1; 2134,
n. 1, p. 77; 2206, n. 2; 2211, n. 5. — Curé :
Loët (Jean).
Saint-Eutrope (Chapellenie), p. 188.
Saint-Euverte (Abbaye de), à Orléans, 2226,
n. 8, p. 197.
Saint-Faron (Hôtel de), rue de la Verrerie, 2222,
n. 1.
Saint-Flour (Cantal), diocèse, p. 28.
Saint-François (Chapelle), 2072, n. 5.
Saint-Genest de Sarrazac (Curé de), 2108, n. 3,
p. 58.
Saint-Germain (Chapelle), XXVI, xxvn, p. 101 ;
2170, n. 1, p. 127; p. 152-175.
Saint-Germain (Jean de), maître des Comptes,
2152, n. 2, p. 96; 2201, n. 2.
Saint-Germain (Jean de), marchand de bétail et
bourgeois de Paris, marguillier, p. 153; 2201
et n. 2; 2202 et n. 1; 2203, 2204.
Saint-Germain (M. de), conseiller à la Cour des
Aides, p. 98.
Saint-Germain (Marguerite de), sœur de M. de
Saint-Germain, p. 98.
Saint-Germain (Marie de), femme de Jean Ame-
lot, puis seconde femme de Michel de Maril-
lac, 2201, n. 1, p. 167; 2204 et n. 1.
Saint-Germain (Robert de), secrétaire du Roi,
2152 et n. 2, p. 96; 2201, n. 2.
Saint-Germain des Prés. Abbaye de — , xv;
2230, n. 1. — Abbé de — : Lespinasse (Robert
de).
Saint-Germain l'Auxerrois, voir Chanoines, Chan-
tres, Chapelles, Curés, Doyens du chapitre,
Notaires, Vicaires, Vicaires perpétuels.
Saint-Germain-l'Auxerrois (Rue), 2148, n. 5,
p. 92; p. 206 et n. 2.
17.
256
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Saint-Germain le Vieux (Église), xv.
Saint-Gervais (Église), 2084, n. 2; p. 177, n. 3.
— Curé : Le Clerc de Lesseville (Eustache).
Saint-Guillaume (Chapelle), xxvi, xxvn.
Saint-Hilaire (Indre, arr. le Blanc, cant. Belâ-
bre), 2108, n. 3.
Saint-Honoré (Collégiale), xxxii, xxxvi.
Saint-Honoré (Faubourg), p. 120; 2234 et n. 3.
Saint-Honoré (Rue), xvm ; 2102, n. 1 ; 2111 ; 2132,
n. 2; 2145, n. 2; 2173, n. 4, p. 132; p. 189,
n. 3; 2213, n. 4; p. 190, n. 5; 2225, n. 2.
Saint-Jacques (Chapelle), p. 131, 177.
Saint-Jacques (Chapellenie), p. 130.
Saint-Jacques (Couvent de), à Paris, 2236, n. 3.
Saint-Jacques (Faubourg), 2188, n. 3, p. 156.
Saint-Jacques de Compiègne (Église), xxi.
Saint-Jacques de l'Hôpital. Capitaine de la milice
bourgeoise du quartier de — : Neret. —
Quartier de —, 2102, n. 1.
Saint-Jacques-de-la-Boucherie (Rue), 2191, n. 2.
Saint- Jacques et les Cinq Saints (Chapelle), xxvi,
xxvn, p. 175-178.
Saint-Jacques et Saint-Robert (Chapelle), xvm,
xxvi, xxvn, p. 130-133.
Saint-Jacques le Majeur (Chapelle), 2169, n. 2,
p. 124.
Saint-Jal (Corrèze, arr. Tulle, cant. Seilhac),
2069, n. 2. — Damoiseau de — , voir Robert
(Bertrand).
Saint-Jean, alias Saint-Jean-Baptiste (Chapelle),
xvm, xxvi, xxvn, p. 22 ; 2078, n. 1 ; 2163, n. 4;
p. 117-130; 2199, n. 1; 2226, n. 8, p. 197;
p. 198 et n. 6.
Saint-Jean-Baptiste (Chapelle), voir Madeleine.
Saint- Jean l'Évangéliste (Chapelle), p. 23, n. 1;
p. 98; 2199, n. 1; p. 188, 190; 2226, n. 8,
p. 197.
Saint- Jean l'Évangéliste (Chapellenie), p. 188.
Saint-Jean le Rond (Chapitre), p. 28.
Saint-Julien (Chapelle), p. 136 et n. 2; p. 137.
Saint-Julien (Seigneur de), voir Sève (Guillaume
de).
Saint-Landry (Chapelle), voir Sainte-Marguerite.
Saint-Landry (Église), 2107, n. 2.
Saint-Laurent (Chapelle), xxvi, xxvn, p. 178-187.
Saint-Laurent (Confrérie), p. 178.
Saint-Léger-en-Artois (Seigneur de), voir Mansel
(Jacques de).
Saint-Leu d'Esserent (Oise, arr. Senlis, cant.
Creil), p. 150 et n. 2.
Saint-Louis (Chapelle), xxvi, xxvn, p. 22 - 23
et n. 5; p. 149.
Saint-Marcel (Faubourg), 2173, n. 4.
Saint-Martin (Chapelle), xxvi, xxvn, p. 101, 105-
116.
Saint-Martin (Faubourg), 2170, n. 4, p. 127.
Saint-Martin (Rue), 2201, n. 1, p. 167.
Saint-Mathurin, église du couvent des Mathu-
rins, p. 187.
Saint-Maur (Réforme de), p. 5, n. 1.
Saint-Maurice d'Agaune (Suisse, Valais), 2238 et
n. 2 et 4.
Saint-Merry (Église), xxxvi, p. 147, n. 9.
Saint-Michel (Chapelle), xxvi, xxvn; 2065, n. 1;
p. 200-207.
Saint-Michel (Confrérie de), p. 201.
Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, chef-lieu d'arr.),
2151 et n. 1, p. 95. — Vicomtes de — , voir Du
Chastel (Claude); Goulaine (Gabriel de). —
Vicomte de —, 2151, n. 3.
Saint-Nicolas (Chapelle), xxvi, xxvn; 2065, n. 1;
p. 118, 196-198.
Saint-Nicolas (Chapellenie de), 2226, n. 8, p. 197.
Saint-Nicolas des Champs (Église), 2097, n. 3,
p. 47. — Paroisse, p. 119; 2170, n. 3, p. 127.
Saint-Nicolas et Sainte-Catherine (Autel de),
p. 196.
Saint-Paul (Église), p. 150, n. 4.
Saint-Pierre (Chapelle), xxvi, xxvn, p. 84, 102,
138.
Saint-Pierre (Chapelle), voir Visitation.
Saint-Pierre-du-Perray (Essonne, arr, Evry, cant.
Corbeil), 2119, n. 5, p. 65.
Saint-Pierre en Pons d'Orléans (Chanoine de),
voir Marchant (Mathurin, alias Nicole).
Saint-Pierre et Saint-Étienne (Chapelle), xvm,
xxvi, xxvn, p. 136-144.
Saint-Pierre et Saint-Paul (Chapelle), p. 85; 136
et n. 2; 137, 187.
Saint-Quentin (Aisne), xvn.
Saint-Quentin de Beauvais (Abbé de) : Olivier
(François II).
Saint-Remy (Sieur de), voir Almereau (Jean).
Saint-Roch (Chapelle), xvm, xxvi, xxvn, p. 70-84.
Saint-Roch (Confrérie), p. 70.
Saint-Roch (Église), xlii; 2081, n. 1.
Saint-Sacrement (Chapelle du), xxvi, xxvn,
p. 70, 84.
Saint-Sacrement (Confrérie du), xliv.
Saint-Sauveur (Église), xlii.
Saint-Sauveur (Eure-et-Loir, arr. Dreux, cant.
Châteauneuf-en-Thymerais), 2080, n. 3. —
Seigneur de — , voir Baigneaux (Guillaume
de).
Saint-Sébastien (Confrérie), p. 70.
Saint-Sépulcre (Seine-et-Marne, arr. Meaux, cant.
et comm. Dammartin-en-Goële), p. 5, n. 1. —
Prieur de — , voir Voyer de Paulmy d'Argen-
son (Louis de).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
257
Saint-Siège, xxiii, p. 4, n. 6; 2090, n. 1; p. 134.
Saint-Souplets (Seigneur de), voir Machault
(Jean de).
Saint-Sulpice (Égiise), p. 200. — Paroisse ■ — ,
2143, n. 1.
Saint-Thomas de Doncherin, voir Saint-Thomas
de Douchamp.
Saint-Thomas de Douchamp (Loiret, arr. et cant.
Pithiviers, comm. Courcy), chapelle ou prieuré,
2226, n. 8, p. 197.
Saint-Thomas du Louvre, 2113, n. 2.
Saint-Thomas-du-Louvre (Rue), p. 4, 131 ; 2201,
n. 2; p. 178.
Saint- Victor (Abbaye), à Paris, xxxvi, p. 116.
Saint-Victor (Chapelle), xvm, xxvi, xxvn, p. 116-
117.
Saint-Vincent (Chapelle), xxvi, xxvn, p. 188-195.
Saint- Vincent de Metz (Abbaye), p. 138, n. 2.
Saint- Vincent de Paul (Chapelle), voir Saint-
Pierre et Saint-Étienne.
Saint- Vincent et Sainte-Croix (Abbaye), voir
Saint-Germain des Prés.
Sainte- Anne (Chapelle), p. 119; 2169, n. 2, p. 125.
Sainte-Anne (Chapelle), église des Saints-Inno-
cents, 2075, n. 1, p. 29.
Sainte-Anne (Porte,) xxvi, xxvn, xxxvn, xxxvm,
XLI.
Sainte-Avoye (Rue), p. 131.
Sainte-Barbe (Confrérie), p. 70.
Sainte-Catherine (Chapellenie), p. 196.
Sainte- Chapelle du Palais, xxxn; 2168.
Sainte-Croix de la Bretonnerie (Prieuré), p. 145,
146.
Sainte-Geneviève (Chapelle), voir Saint-Guillaume.
Sainte-Geneviève (Oratoire de), xxvi, xxvn, p. 117-
130.
Sainte-Madeleine (Chapelle), voir Saint-Nicolas.
Sainte-Madeleine (Chapelle), p. 201 et n. 3.
Sainte-Madeleine (Oratoire de), xxvi, xxxn, p. 119-
130.
Sainte-Marguerite (Chapelle), XVIII, xxvi, xxvn,
p. 84-89, 90, 136.
Sainte-Monique (Chapelle), aux Grands Augus-
tins, p. 177, n. 2.
Sainte-Trinité (Chapelle), p. 188 et n. 4.
Saintonge, 2092, n. 1.
Saints-Apôtres (Chapelle des), voir Notre-Dame
de Pitié.
Saints Germain et Vincent (Chapelle), p. 188 et
n. 4.
Saints-Innocents (Cimetière des), voir Innocents.
Saints-Innocents (Église des), 2075, n. 1, p. 29;
2133, n. 1 ; p. 149, n. 9.
Saints-Patrons (Chapelle des), voir Saint-Jean.
Saldaigne (Charles de), seigneur d'Incarville,
conseiller des rois Henri III et Henri IV, inten-
dant et contrôleur général des Finances, 2196
et n. 1; 2197 et n. 1, p. 164.
Saldaigne (Pierre de), négociant, 2196, n. 1.
Salomon, xxxv.
Saluées (Italie), 2059, n. 2.
Salvoo (Madeleine de), femme de Jean de la
Ménardière, 2136.
Sansac (Eustache de), seigneur de Sansac et de
de la Lande-en-Poitou, maître extraordinaire
des Comptes, 2140 et n. 1.
Sansac (Jean de), clerc de la Chambre des
Comptes, 2140, n. 1.
Sansac (Charente, arr. Confolens, cant. Saint-
Claud sur le Son, comm. Beaulieu), 2140, n. 2.
Santeny (Val-de-Marne, arr. Créteil, cant. Ville-
cresnes), p. 147, n. 1. — Seigneur de — , voir
Picot (Louis).
Santeuil (Augustin de), avocat au Parlement,
2084, n. 1.
Santeuil (Nicolas de), marchand et bourgeois de
Paris, 2084, n. 1.
Santeuil (Nicolas de), marchand et bourgeois
de Paris, 2084 et n. 1.
Sarcella, voir Cercanceaux.
Sarrus (Anne), femme de François d'Argouges,
2199, n. 2.
Sarrus (Anne), femme de Nicolas Hennequin,
2199 et n. 1 et 2.
Sarrus (Famille), 2199, n. 2 ; 2200.
Sarrus (François), trésorier général des maison
et finances du cardinal de Joyeuse, 2199, n. 1.
Sarrus (Michel), conseiller au Parlement, p. 23,
98; 2199 et n. 1 et 2.
Saugues (Seigneur de), voir Priezac (Daniel de).
Saulx-Marchais (Yvelines, arr. Rambouillet, cant.
Montfort-l'Amaury), 2107, n. 2.
Saumur (Maine-et-Loire), 2079, n. 1.
Savoie (Emmanuel-Philibert, duc de), 2234,
n. 2.
Savoie (Eugène-Maurice de), comte de Soissons,
p. 199 et n. 2.
Savoie (Madeleine de), femme du connétable
Anne de Montmorency, p. 153, n. 3.
Savoie (Thomas de), prince de Carignan, p. 199,
n. 2.
Savoie (Victor-Amédée de), 2098, n. 4.
Sceaux (Château de), 2099, n. 3 et 4.
Schomberg (Famille de), p. 189.
Schomberg (Gaspard de), comte de Nanteuil,
feld-maréchal des reîtres du Roi, 2059, n. 2;
2213 et n. 4 et 5, p. 179 et n. 1, p. 180.
Schomberg (Hôtel), rue Saint-Honoré, 2145, n. 2;
2213, n. 4; p. 189, n. 3.
17 A
258
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Sculpteurs : Bachot (Jacques), Bouchardon
(Edme), Boudin (Thomas), Buyster (Philippe
de), Chaleveau (Guillaume), Gois (Étienne-
Pierre-Adrien), Goujon (Jean), Jacquet (Ma-
thieu), dit Grenoble, Jacquet (Pierre), Le
Roy (Simon), Magnier, alias Menier (Lau-
rent), Mouchy (Louis-Philippe), Pilon (Ger-
main), Regnaudin (Laurent), Regnault (Guil-
laume), Slodtz (Michel-Ange), Vassé (Louis-
Alexandre).
Sébastien (Rehques de saint), p. 70.
Sébille (Georges), architecte, p. 64, n. 4.
Secrétaires. Au Conseil : Galland (Jacques). —
De la chambre du Roi : Menneret (François),
Poget (Pierre), Rougevalet (Jean de). — De
la Reine : Naberat (Laurent). — De Marie de
Médicis : Le Gras (Antoine). — Des comman-
dements du Roi : Brodeau (Victor III), Potier
(Louis), Revol (Louis de). — Du cabinet du
Roi : Lucas (Michel), Sève (Alexandre de). —
Interprète du Roi en langue germanique :
Poncher (Abraham de). — Ordinaire de Mon-
seigneur frère du Roi : Le Beau (Mathurin).
Secrétaires d'État : Neuville (Nicolas de), Ossat
(Arnaud d'), Pinart (Claude).
Secrétaires du Roi : Baigneaux (Philippe de),
Bayard (Gilbert), Billiard (Timoléon), Bou-
caut (Claude), Bourbon (Louis-Henri de),
Boursin (François), Boutet (Etienne), Bra-
chet (Jean), Brulart (Pierre), Budé (François),
Camus (Émilian), Cescaud (Pierre de), Cham-
panges (Clérembaud de), Champion (Etienne),
Chastelain (Claude), Cheron (Charles), Cour-
tin (Germain), Donjon (Jean), Du Fos (Julien),
Du Fos (Pierre), Du Thier (Jean), Du Val
(Denis), Fardoil (Nicolas), Feu (Patrice de),
Fleury (Guillaume), Forget (Pierre), Forguié
(Jean), Gangnot (Michel), Gassot (Jacques),
Gassot (Jules), Gillet (Claude), Gomont
(Oudart de), Hacqueville (Claude de), Jehan-
not (Etienne), Lalemant (Jean), Launay (Da-
niel de), Le Boulanger (Macé), Le Bret
(Jacques), Le Coq (Joseph), Le Coq (Pierre),
fils, Le Peultre (Jacques II), Lescot (Guil-
laume), Le Villain du Haullondel (Pierre),
Loménie (François de), Lormier (Jean), Ma-
rillac (Guillaume de), Matharel (Augustin),
Moisset (Jean de), dit Montauban, More
(Jean), Passart (Claude), Pastourel (Jac-
ques), Perrelle (Robert), Poncher (Pierre),
Puget (Etienne), Quocy (Imbert de), Robert
(Jean), Rousseau (Louis), RuzÉ (Martin), Thie-
lement (François), Thielement (Jérôme), Vas-
sault (Pierre de).
Sega (Philippe de), légat du Pape, évêque de
Plaisance, 2126, n. 4, p. 72.
Seghiso, alias Ceghizo (Jean-Baptiste), sei-
gneur de Bouges, maître d'hôtel de la Reine
mère, 2220 et n. 2.
Seghiso (Marc-Antoine), maître des Eaux et
forêts de Levroux, 2220, n. 2.
Séguier (Famille), 2139, n. 3.
Seguin (Catherine), femme de Jacques Aveline,
2188 et n. 2 et 3.
Seguin (Michel), médecin, 2104, n. 1.
Seguin (Pierre), doyen du chapitre et aumônier
d'Anne d'Autriche, xlvi; 2056; 2104 et
n. 2, p. 54; p. 214 (fig.) et n. 1 ; 2242 et n. 1,
p. 215.
Seguin (Pierre), fils, médecin de Louis XIII,
2104 et n. 1 ; 2188, n. 2, p. 155 et n. 1, p. 156.
Seguin (Pierre), père, médecin parisien, 2104,
n. 1; 2188, n. 1, p. 156.
Seguin (Simon), docteur en médecine, 2104,
n. 1.
Seine (Rue de), 2143, n. 1.
Selincart (Henriette), femme d'Israël Silves-
tre, 2141 et n. 2; p. 83 (fig.); 2142.
Selincart (Pierre), marchand de Paris, 2141,
n. 2.
Senlis (Oise), bataille, 2098, n. 2.
Sens (Yonne), 2108, n. 3. — Église de —, p. 2,
n. 2.
Sergent (Aubert), 2150.
Sergent (Guillemette), femme d'Aubert Ser-
gent, 2150.
Sergent (Nicole), curé de Sucy-en-Brie, 2149 et
n. 2 et 4; 2150.
Sermisy (Gilles de), chantre et chanoine, vicaire
perpétuel de la Ville-l'Évêque, p. 3 et n. 10;
2084, n. 2; 2161, n. 1.
Serrallier (Marie), femme de Pierre Le Coq,
2206.
Serre (Bénigne de), seigneur des Barres, 2162,
n. 2, p. 112.
Serres (Jean de), secrétaire du Roi, 2209, n. 2.
Serrurier : Dumiez (Pierre).
Servien (Abel), plénipotentiaire au traité de
Munster, 2135, n. 4.
Servien, alias Servient (Ant.), 2135 et n. 4.
Sève (Alexandre de), secrétaire du cabinet du
Roi, 2119, n. 5, p. 65.
Sève (Christophe de), premier président de la
Cour des Aides, 2170, n. 4, p. 127.
Sève (Claude de), femme de Louis Tronson,
2119, n. 5, p. 65.
Sève (Guillaume de), seigneur de Saint-Julien,
conseiller d'État, 2119, n. 5, p. 65.
Sillery (Marquis de), voir Brulart (Nicolas).
Silvestre (Baron de), 2141, n. 2, p. 82.
Silvestre (Charlotte-Marguerite), 2141, n. 2,
p. 82.
Silvestre (Henriette-Suzanne), 2141, n. 2,
p. 82.
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
259
Silvestre (Israël), dessinateur et graveur, 2141
et n. 2, p. 81 et n. 1, p. 82; 2142; p. 148.
Simon (Catherine), femme de Jean Donjon,
2082, n. 2.
Simon (Jeanne), femme de Guillaume de Bai-
gneaux, 2080, n. 1.
Simon (Philippe), marchand et bourgeois de
Paris, 2082 et n. 2.
Simon (Pierre), lieutenant général du bailliage
de Chartres, 2080, n. 1.
Simon de Champigny (Jean), évêque de Paris,
2075, n. 1, p. 29.
Sion-en- Valais (Suisse), 2238, n. 1 et 2.
Sixte V, pape, p. 117.
Slodtz (Michel-Ange), architecte, xxn.
Soie (Marchand de) : Charpentier (Jean).
Soissons (Hôtel de), à Paris, 2205, n. 4.
Soissons (Intendant de la maison du comte de) :
Gomont (Oudart de).
Soissons (Aisne), p. 70; 2194. — Abbaye Saint-
Crépin, p. 177, n. 3; abbé : Le Clerc de
Lesseville (Eustache). — Abbaye Saint-
Médard, p. 70, n. 4. — Chevalier de — , voir
Bourbon (Louis-Henri légitimé de). — Comte
de — , voir Savoie (Eugène-Maurice de). —
Comtesse de — , voir Bourbon (Marie de). —
Diocèse de —, 2075, n. 1, p. 29; 2097,
n. 3, p. 47.
Soisy-sur-Seine (Essonne, arr. et cant. Evry),
p. 97. — Seigneur de — , voir Bailleul
(Nicolas III).
Soixante-six (Collège des), 2094, n. 2.
Solly (Charlotte), femme de Denis Godefroy,
p. 187.
Sommery (Seigneur de), voir Martel (Guichard
de).
Sorbiers (Antoine de), seigneur de la Mote,
2186, n. 2.
Sorbin (Arnault), 2078, n. 1.
Sou (Michel), prêtre, p. 107.
Souin (Laurent), 2231, n. 2.
Soulefour (Claude de), femme d'André Le Coq,
2206, n. 2.
Soulers (Seigneur de), voir L'Estoile (Louis
de).
Sourdis (Charles, marquis de), p. 106-107.
Sourdis (Famille de), p. 106.
Sourdis (Hôtel de), rue de l'Arbre-Sec, p. 106-
107.
Sourdis (Isabcau de), femme de Louis Hurault,
p. 106.
Sourdis (Isabeau de la Bourdaisière, marquise
de), p. 106.
Sourdis (Paul de), marquis d'AHuyes, p. 107.
Spire (Allemagne), 2173, n. 4.
Stadius (Jean), historien, mathématicien et
astronome, 2234 et n. 2.
Stella (François Ier), 2239, n. 4.
Stella (Jacques), peintre et graveur, 2239 et
n. 4.
Stockalper (Gaspard-Jodok de), 2238 et n. 3,
p. 211.
Stockholm (Musée national de), xx.
Stors (Val-d'Oise, arr. Pontoise, cant. et comm.
l'Isle-Adam), p. 117 et n. 1. — Seigneur de
— , voir Du Val (Denis).
Sublet (Isabelle), femme de Charles Le Pré-
vost, 2209, n. 2.
Sucy-en-Brie (Val-de-Marne, arr. Corbeil, cant.
Boissy-Saint-Léger), 2149 et n. 3. — ■ Curés :
Leclerc (Pierre), Sergent (Nicole).
Suisse au service de la France : Riedmatten
(Pierre de).
Suresnes (Conférence de), 2059, n. 2.
Sylvius, voir Du Bois (Jacques).
T
Tailleurs : Goursault (Marsault), Guedon
(Jean), Lacquart (Charles), Mascon (Jean de).
Talon (Charles-François), chanoine, p. 28.
Talon (Jacques), avocat général au Parlement,
conseiller d'État, 2216, n. 3.
Talon (Marie-Suzanne), femme de Louis Ier
Phelypeaux, 2216 et n. 3.
Tamnifort, voir Burgy de Tamnifort (Raoul).
Tanneur : Le Clerc de Lesseville (Nicolas Ier).
Tapissiers : Blasse (Pierre), Claude (Guil-
laume), Du Ru (Simon), Pelletier (Claude),
Revillon (Louis).
Tavernier (François-Louis), architecte, XXV.
Teinturier : Le Peultre (Jean).
Temple de la Reconnaissance, xxni.
Teste (Germain), auditeur à la Chambre des
Comptes, p. 176 et n. 5.
Teste (Jacques), échevin de Paris, xxxi ;
p. 176, n. 3.
Teste (Jacques), étudiant à l'Université de Paris,
p. 176, n. 5.
Teste (Jean), seigneur de Coupvray, receveur
ordinaire de Paris, p. 176 et n. 3 et 4.
Teste (Jean), fils, maître à la Chambre des
Comptes, p. 176, n. 3.
Teste (Simon), clerc et auditeur ordinaire du
Roi en la Chambre des Comptes, p. 176 et
n. 4.
Texier (Claude), conseiller du Roi, 2074, n. 1.
Texier (Louis), collecteur de la recette générale
de Bourges, 2074, n. 1.
17 A.
2oo
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Texier (Louis), Président en l'élection de Berry
et échevin de Bourges, 2074 et n. 1.
Théopkilanthropes, xxm.
Thiais (Val-de-Marne, arr. Sceaux, cant. Ivry-
sur-Seine), 2230, n. 3. — Seigneurs de — ,
voir Le Blanc (Hugues et Laurent).
Thielement (François), secrétaire du Roi, xlix;
2129 et n. 2.
Thielement (François), secrétaire du Roi,
2130, n. 2.
Thielement (Jérôme), secrétaire du Roi, 2126,
n. 4.
Thielement (Léonard), 2130, n. 1.
Thielement (Marie), femme de Louis Rous-
seau, xlix; 2130 et n. 1 et 2.
Thielement (Séraphin), seigneur de Guyancourt,
greffier du Grand Conseil, xlix; 2126 et n. 4;
2127; 2128; 2130, n. 1.
Thielement (Séraphin), fils, 2126, n. 4, p. 72;
2130, n. 1.
Thiersault (Charles), avocat au Parlement,
2152, n. 4.
Thiersault (Louis), avocat au Parlement, 2152,
n. 4.
Thiersault (Louis), général en la Cour des
Aides à Paris, 2152, n. 4.
Thiersault (Marie), femme de Regnault de
Bailly, puis de Robert de Saint-Germain,
2152 et n. 4 et n. 1 et 2, p. 96.
Thiersault (Nicolas), avocat au Parlement,
2152, n. 4.
Thiersault (Pierre), commissaire et examina-
teur au Châtelet, 2152, n. 4.
Thiersault (Pierre), élu de Paris, 2152, n. 4.
Thiersault (Pierre), général en la Cour des
Aides, 2152, n. 4.
Thiersault (Pierre), secrétaire du Roi, 2152,
n. 4.
Thieux (Seine-et-Marne, arr. Meaux, cant. Dam-
martin), 2163, n. 4.
Thou (Anne de), femme de Philippe Hurault
de Cheverny, p. 101; 2162 et n. 1 et 2;
2163 et n. 1 et 2.
Thou (Augustin Ier de), Président au Parlement,
Prévôt des Marchands, 2119, n. 1, p. 65;
2222, n. 1.
Thou (Augustin II de), avocat général au Parle-
ment de Paris, 2162, n. 1.
Thou (Chapelle de), voir Saint-Martin (Chapelle).
Thou (Christophe de), Premier Président au
Parlement de Paris, 2162, n. 1.
Thou (Famille de), 2222 et n. 5.
Thouars (N. de), dame de Saint-Aignan, pre-
mière femme d'Henri Clutin, 2213, n. 1,
p. 180.
Thouroude (Denis), chapelain de Notre-Dame
du Mesche, 2226, n. 8, p. 197.
Thubières (Anne-Claude-Philippe de), voir Cay-
LUS (Anne-Claude-Philippe, comte de).
Thun (Yvelines, arr. Mantes, cant. et comm.
Meulan), p. 177, n. 2. — Seigneur de — , voir
Le Clerc de Lesseville (Nicolas II).
Tillevaux, voir Tilvot.
Tilloy-en-France, voir Le Thillay.
Tilloy (Seigneur de), voir Marle (Germain de).
Tilvot (Aisne, arr. Château-Thierry, cant. Condé-
en-Brie, comm. Courboin), 2199 et n. 3.
Tirechappe (Rue), 2133, n. 1.
Tiron (Abbaye de) [Eure-et-Loir, arr. Nogent-le-
Rotrou, chef-lieu de cant., comm. Thiron-
Gardais], p. 5, n. 1.
Tixier, chanoine, p. 4.
Tombeau (Chapelle du), voir Notre-Dame du
Mesche.
Torcy-en-Brie (Seine-et-Marne), 2161.
Toulouse (Comte de), voir Bourbon (Louis-
Alexandre de).
Toulouse (Madame), sœur de Jacques II Le
Peultre, 2173, n. 4, p. 132.
Toulouse (Haute-Garonne), Parlement, p. 193,
n. 1.
Touraine, p. 190, n. 5.
Tournai (Belgique), 2186, n. 3. — Receveur
pour le Roi à — : Cailleau (Laurent).
Tours (Indre-et-Loire), 2160, n. 2; p. 201, n. 6.
— Capitaine du pont de — : Saint-Aignan
(Bernard de). — Échevin de — : Poncher
(Martin). — Pont de —, 2100.
Toussus-le-Noble (Yvelines, arr. et cant. Palai-
seau), p. 176 et n. 1.
Touvenin (Mangin), mesureur de grains à Paris,
2112.
Trafiquant (Marchand) de sel sur la mer : Char-
pentier (Jean).
Transept, p. 22-26.
Trappes (Yvelines, arr. et cant. Versailles-ouest),
2134, n. 5. — Seigneur de — , voir La Po-
terne (Jean de).
Traron (N.), femme de Jean de Bordeaux,
p. 190.
Traversanne (Sieur de), voir Rousseau (Louis).
Traversanne, voir Traversonne.
Traversonne (Vienne, arr. Poitiers, cant. et
comm. Vouillé), 2130 et n. 3.
Trépassés (Chapelle des), xxvi, xxvn, p. 178-187.
Trépassés (Confrérie des), p. 178.
Tresmes (Seine-et-Marne, arr. et cant. Coulom-
miers, comm. Pommeuse), p. 147 et n. 4. —
Seigneur de — , voir Potier (Louis).
ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
261
Trésor (Avocat du Roi en la Justice du) : Bac-
quet (Jean).
Trésor royal (Garde du) : Jehannot (Etienne).
Trésoriers de France : Auger (Jean), Laillier
(Michel de), Le Gendre (Jean), Le Gendre
(Pierre), Mégret (Gabriel), Neuville (Nico-
las II de), Poncher (Louis de). — À Dijon :
Fleury (Guillaume). — En Languedoc :
Hébert (Louis). — À Montpellier : Hébert
(Michel); — En la généralité de Moulins :
Mégret (Jean).
Trinité (Chapelle de la), xvm, xxvi, xxvn, p. 126,
n. 1; 2170, n. 2, p. 128; 2172, n. 1 et 2;
p. 134-135, p. 136 et n. 2.
Trinité (Hôpital de la), XLH, p. 134; p. 190, n. 5.
Tripier (Catherine), femme d'Antoine de Cor-
bie, 2185.
Tristan (Guillaume), p. 200.
Tristan (Isabelle), femme de Guillaume Tris-
tan, p. 200.
Tristan (Jacqueline), femme de Robert de
Meulan, p. 200.
Trois-Maries (Chapelle des), p. 63, 118.
Trois-Rois (Chapelle des), xvm, xxvi, xxvn,
p. 23, 97-100.
Tronson (Chapelle des), xxvn, p. 63-70.
Tronson (Claire), 2119.
Tronson (Famille), xlix.
Tronson (François), seigneur du Coudray,
grand audiencier, 2119 et n. 4, p. 65 et n. 1,
p. 66.
Tronson (Germain), notaire au Châtelet, 2119,
n. 2, p. 66.
Tronson (Guillaume), secrétaire du Roi, 2119,
n. 5, p. 65.
Tronson (Jean), conseiller, 2119.
Tronson (Jean II), l'aîné, marchand drapier et
bourgeois de Paris, xvm, p. 63 ; 2119 et n. 6.
Tronson (Jean III), conseiller au Parlement,
Prévôt des Marchands, p. 63; 2119 et n. 1
et 2, p. 65 et n. 1, p. 66; p. 101, n. 4.
Tronson (Jean IV), avocat au Parlement, maître
des Requêtes, 2119 et n. 3, p. 65.
Tronson (Louis), seigneur du Perray et du
Coudray, 2119 et n. 5, p. 65.
Tronson (Marguerite), femme de Pierre de
Champin, 2119 et n. 2, p. 66.
Trouillard (Jean de), seigneur de Brehainville,
de Dampierre et la Cochardière, maréchal des
logis de la compagnie des gendarmes du cardi-
nal de Richelieu, 2088, n. 2; 2089 et n. 2.
Troussel (Famille), 2223, n. 2.
Troussel (Jean), seigneur de Grandmare, secré-
taire du Roi, 2223 et n. 1.
Troyes (Aube), 2075, n. 1, p. 29. — Élection
de —, 2181. — Greffier de l'élection de — :
Rougevalet (Jean de).
Tueloup, voir Tulleu.
Tuileries, p. 193, n. 1.
Tulleu, alias Tueloup (Geneviève), première
femme de N. de la Salle, 2156, n. 2.
Tulleu (Jacqueline de), femme de Christophe
de Thou, 2162, n. 1.
Tulleu (Nicolas), chanoine, p. 90, 2193, n. 5.
Tulleu (Nicolas), seigneur de Cély, p. 136, n. 1.
Tulleu (Quentin), prêtre, maître-ès-arts, 2193,
n. 5.
Tulloue (Philippe), notaire au Châtelet, p. 4,
n. 2; 2209.
Tulloue (Robert), notaire au Châtelet, 2170,
n. 4, p. 127.
Turgis (Colette de), femme de Jean II Tronson,
l'aîné, 2119, n. 6.
Turin (Italie), 2059, n. 2.
Turpin (Guillaume), seigneur de la Vernade,
valet de chambre ordinaire du Roi, 2131 et
n. 4.
I
Ultrogothe, reine, femme de Childebert,
xxxv.
Université de Paris (Étudiant à 1') : Teste
(Jacques).
Urbain VIII, pape, p. 4, n. 4; 2120, n. 5.
Uriel (Baron d'), voir Hurault (Louis).
Ursine (Yvelines, arr. et cant. sud de Versailles,
comm. de Vélizy), 2148, n. 5. — Seigneur
d' — , voir Luillier (Gilles).
Uzès (Gard), diocèse, 2155, n. 5.
\
Vachot (Louis), p. 149.
Valais (République du) [Suisse], 2238, n. 3,
p. 211. — Haut —, 2238, n. 2.
Valençay. Dame de — , 2163, n. 1. — Seigneur
de — , voir Étampes (Louis d').
Valentin (Claude), seigneur de la Roche- Valen-
tin, secrétaire du Roi, 2094 et n. 2.
Valentin (Maximilien), 2094, n. 1.
Valenton (Seigneur de), voir Machault (Jean
de).
Valère Maxime, historien romain, 2155, n. 5.
Valets de chambre du Roi : Mauduit (Jean),
Rougevalet (Louis de), Turpin (Guillaume).
Vallegrand, voir Vert-le-Grand. — Seigneur de
— , voir Pasquier (Florent).
262
EPITAPHIER DU VIEUX PARIS
Vallès (Gérard de), conseiller en la Cour des
Monnaies, 2078, n. 5.
Vallet (Marie), première femme de Jean Hervé,
2147, n. 2.
Vallet (Pierre), clerc au greffe civil du Châtelet,
2147, n. 2.
Valois, p. 140, n. 1. — Receveur ordinaire du
domaine de — , voir Bouchel (Laurent).
Van Loon, graveur, xxxvni.
Varin, sculpteur, p. 85.
Varize (Seigneur de), voir Le Boulanger
(Louis).
Varquiers (François de), seigneur de Vieil-
Dampierre, gentilhomme ordinaire de la
Chambre du Roi, gouverneur de la ville et
citadelle de Vitry-le-François, 2189.
Varquiers (Loys de), seigneur de Freny, Haus-
signemont, Blesme, Vieil- Dampierre, le Fresne,
2189 et n. 3.
Vassault (Pierre de), secrétaire du Roi, 2118
et n. 3.
Vassé (Louis-Alexandre), sculpteur, xxn, xxm.
p. 193, n. 4.
Vatican, xxiv.
Vattetot-sur-Mer (Seigneur de), voir Bailleul
(Nicolas III).
Vaugrenant (Sieur de), 2207, n. 1. — Homme
d'armes de la compagnie du sieur de — :
Fyot (François).
Vauhardy (Marie), femme de René des Prés,
2091.
Vauventriers (Eure-et-Loir, arr. et cant. Chartres,
comm. Champhol), 2080, n. 4. — Seigneur
de — , voir Baigneaux (Guillaume de).
Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne, arr. et cant.
Melun), 2163 et n. 5, p. 114; p. 148 et n. 7.
Vawentière, voir Vauventriers.
Vendôme (César, duc de), 2081 et n. 1.
Vénerie du Roi (Gentilhomme de la) : Rouge-
valet (Louis de).
Venise (Italie), 2145 et n. 2.
Verderonne (Marquis de), voir L'Aubépine
(Etienne-Claude de).
Verdun (Nicolas de), Premier Président du
Parlement de Paris, p. 85.
Vernay (Dame de), voir Renouard (Jeanne de).
Verrerie (Rue de la), 2222, n. 1.
Verrier (Maître) : Labouret.
Verrines (Seigneurs de), voir Laubigeois (Denis
et Jean de).
Versailles, 2145, n. 2; 2170, n. 1, p. 127. —
Musée de —, p. 108; 2170, n. 2, p.126; 2242,
n. 1, p. 214.
Vert-le-Grand (Essonne, arr. Palaiseau, cant.
Arpajon), 2092, n. 2.
Vesaignes-sur-Marne (Haute-Marne, arr. Chau-
mont, cant. Nogent-en-Bassigny), 2070 et
n. 1 et 2.
Vibraye (Seigneur de), voir Hurault (Jacques).
Vicaires de Saint-Germain l'Auxerrois : Ber-
nard (Jean), Fleury (Jean), Le Maigre
(Robert).
Vicaires généraux de l'évêque de Paris : Des
Ursins (Jean), Ruzé (Martin).
Vicaires perpétuels de Saint-Germain l'Auxer-
rois : Begeon (Jean), Begeon (Pierre), Cueil-
ly (Pierre de), Lhuillier (Jean), Masen-
gherbe (Robert de).
« Vieille Paroisse », xxvi, xxvn, p. 188-195, 197.
Vieilles-Haudriettes (Rue des), p. 119.
Viel (Jean), chapelain de Saint-Nicolas, 2226,
n. 8, p. 197.
Vierge (Chapelle de la), xvi, xxix, xlv,
p. 105-116, 149; 2237, n. 1.
Vierge (Chapelle de la), voir Saint-Germain.
Vierge à l'enfant, xxxiv.
Vierge à la supplique, p. 178.
Vierge et Saint-Martin (Chapelle de la), xvm;
2237, n. 1.
Vignolles (Seigneur de), p. 2.
Vignon (Marie), seconde femme de François
de Bonne, duc de Lesdiguières, 2164, n. 3.
Vigon, en Piémont, 2139, n. 2.
Villarceaux (Seigneur de), voir Le Beaxi (Ma-
thurin).
Villebresme (Claude de), seigneur de Fougères
et de Brissay, 2163, n. 1.
Villecresne (Val-de-Marne, arr. Evry, cant. Boissy-
Saint-Léger), p. 175, n. 4. — Seigneur de — ,
voir Auger (Jean).
Villemanoche (Yonne, arr. Sens, cant. Pont-sur-
Yonne), 2186 et n. 2. — Seigneur de — , voir
Des Friches (Pierre).
Villenest (Seigneur de), voir Aligre (Michel
D').
Villeneuve, 2067.
Villeneuve-sous- Verberie (Oise, arr. Senlis, cant.
Pont-Sainte-Maxence), 2186, n. 2.
Villeparisis (Seine-et-Marne, arr. Meaux, cant.
Claye), 2213, n. 1, p. 180. — Seigneur de —,
voir Clutin (Henri).
Villeron (Sieur de), voir Le Picart (François).
Villeroy (Famille de), xvi; 2201, n. 1, p. 167.
Villeroy (Hôtel), rue des Bourdonnais, p. 201,
n. 6.
Villeroy (Seigneurs de), voir Le Gendre (Jean
et Pierre); Neuville (Nicolas et Nicolas II).
Villet, charpentier, p. 153, n. 2.
Villetaneuse (Seigneur de), voir Girard (Louis).
EGLISE DE SAINT-GERMAIN L'AUXERROIS
263
Vincent (Saint), xix, xxm, xxxi, xxxv;
2056; p. 188.
Vincent de Paul (Saint), 2204, n. 1.
Vins (Marchand de) : Doc (Philippe).
Viole (Aignan), p. 63, n. 2.
Viry-Châtillon [?] (Essonne, arr. Evry, chef- lieu
de cant.), 2092, n. 1.
Viscot, notaire à Reims, p. 199, n. 1.
Viscot (Anne-Marie), femme d'Oudart de Go-
mont, p. 199 et n. 1.
Viscot (Henri), médecin, p. 199, n. 1.
Viscot (Raoul), contrôleur des décimes du dio-
cèse de Reims, p. 199, n. 1.
Visitation (Chapelle de la), xviii, xxvi, xxvn,
p. 100-105, 146, 201; 2237, n. 1.
Vitrier : Baugeois du Boys.
Vitry (Bonne de), femme de Guillaume des
Landes, 2222, n. 6.
Vitry (Isabeau de), femme de Louis Texier,
2074, n. 1.
Vitry (Thibaud de), seigneur de Crespières,
2074, n. 1.
Vitry-en-Perthois (Marne), 2189, n. 8.
Vitry-le-François (Marne), 2189 et n. 8. —
Gouverneurs de — : Mutigny (Jean de),
Varquiers (François de).
Vivien-lès-Aubervilhers (Seine-Saint-Denis, arr.
Bobigny, cant. Aubervilliers), p. 145 et n. 1.
— Seigneur de — , voir Laillier (Michel de).
Voire (Jacques), xxxvii, n. 3.
Voisin (Claude), femme de Pierre Gelée, 2209,
n. 2.
Vostre (Simon), libraire, 2158, n. 1.
Voulges (Barbe de), femme de Jean Jobert,
2218 et n. 1, p. 186.
Voyer de Paulmy d'Argenson (Louis de),
doyen du chapitre, p. 5 et n. 1 ; p. 189, n. 2.
Voyer de Paulmy d'Argenson (René Ier de),
conseiller d'Etat, ambassadeur à Venise, p. 5,
n. 1.
w
Wailly (Veuve), xxxix.
Waroquier (Louis de), seigneur de la Motte
et de Méricourt, 2189, n. 3.
Wideville (Yvelines, arr. Saint-Germain-en-Laye,
cant. Poissy, comm. Crespières), 2170, n. 4
et n. 1, p. 127; 2172, n. 2 et 3. — Seigneur de
— , voir Milon (Benoît).
Worms (Allemagne), 2173, n. 4.
Ydoine, alias Jernié [?] (Suzanne), femme de
Simon Martin, puis de Michel de Buire,
2115 et n. 2; 2116.
Ysambert (Radegonde), seconde femme de
Pierre de Champin, 2119, n. 3, p. 66.
TABLE DES MATIERES
Avant-propos IX
Notice historique xv
Principaux manuscrits contenant le relevé systématique d'épitaphes de Saint-
Germain l'Auxerrois li
Ouvrages imprimés donnant le texte d'une ou de plusieurs épitaphes de Saint-
Germain l'Auxerrois lui
Bibliographie lv
Index alphabétique des épitaphes lxv
Epitaphes de l'église 1
Index 217
Imprimerie Nationale
1 099001 6
La Bibliothèque.
Université d'Ottawa
Echéance
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University of Ottawa
Date Due
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